L’emballage alimentaire de demain


Un nouvel emballage alimentaire qui a tout pour être intéressant développé par des étudiantes à l’École Polytechnique de Montréal. Il est biodégradable, conserve les aliments plus longtemps et serait antibactérien contre des bactéries telles que E. coli, salmonella, listeria, staphylocoque. De plus, grâce à cet emballage, il y aura sans doute moins de gaspillage
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L’emballage alimentaire de demain

 

Le bioplastique produit dans un laboratoire de Polytechnique

Le bioplastique produit dans un laboratoire de Polytechnique Photo : Radio-Canada/Charles Contant

Des emballages moins polluants et capables de conserver les aliments plus longtemps. Voilà la petite révolution écologique que fomentent, dans leur laboratoire, deux ingénieures en génie chimique de Montréal.

Un texte de Jean François Bouthillette, des Années lumière

À première vue, cette pellicule transparente n’a rien de spécial. Souple, mince, elle fait le même son qu’un sac de plastique ordinaire quand on la manipule.

Mais ce bioplastique à base de chitosan, un produit tiré des carapaces de crustacés, est plein de promesses. Beaucoup moins polluant à produire et biodégradable, il est aussi capable de tuer les bactéries dangereuses et de prolonger la durée de vie des aliments.

En laboratoire, les chercheuses ont pu démontrer que la viande emballée dans leur film de chitosan pouvait être conservée une semaine de plus que dans un emballage ordinaire.

Ce qui empêche le produit de se conserver longtemps, c’est le développement de bactéries. Donc si on arrive à éliminer les bactéries, on augmente la durée de conservation. C’est exactement ce que fait ce bioplastique. Mounia Arkoun, finissante au doctorat en génie chimique à l’École polytechnique de Montréal

Mounia Arkoun, finissante au doctorat en génie chimique à l’École polytechnique de Montréal

Mounia Arkoun, finissante au doctorat en génie chimique à l’École polytechnique de Montréal Photo : Radio-Canada/Charles Contant

Cet emballage du futur est le fruit du travail de deux étudiantes au doctorat en génie chimique de l’École polytechnique de Montréal, Nury Ardila et Mounia Arkoun. Leurs recherches se poursuivent. Elles s’apprêtent à mesurer l’effet de leur ChitoPack – c’est le nom qu’elles lui ont donné – sur d’autres aliments comme le lait, les fruits et le fromage. Elles tentent aussi d’améliorer certaines propriétés mécaniques du bioplastique, comme sa résistance.

L’industrie alimentaire est très intéressée, évidemment. Mais au-delà des profits liés à une meilleure conservation, le ChitoPack présente aussi un grand intérêt pour la santé et l’environnement.

Avec notre emballage, on peut éviter des maladies, en tuant les bactéries comme la salmonella ou l’E. coli. Et aider à diminuer la pollution par les plastiques qui ne sont pas biodégradables. Nury Ardila, finissante au doctorat en génie chimique à l’École polytechnique de Montréal

La pellicule de chitosan est « active » : sa composition chimique lui permet d’éliminer les bactéries qui se développent à la surface des aliments. La viande emballée peut ainsi être conservée une semaine de plus.

La pellicule de chitosan est « active » : sa composition chimique lui permet d’éliminer les bactéries qui se développent à la surface des aliments. La viande emballée peut ainsi être conservée une semaine de plus. Photo : Radio-Canada/Charles Contant

C’est la composition chimique du chitosan qui lui confère ses propriétés antibactériennes. Il s’est montré très efficace pour éliminer des pathogènes parfois présents dans les aliments : E. coli, salmonella, listeria, staphylocoque… Des emballages actifs à base de chitosan pourraient ainsi réduire le nombre de cas d’infection et d’intoxication dus aux aliments contaminés, qui se chiffrent par milliers annuellement au Canada.

Doit-on s’inquiéter d’avaler de ce produit qui interagit avec nos aliments? Non, répondent les chercheuses, qui soulignent que l’innocuité du chitosan est établie depuis longtemps. Si des tests restent à faire, le chitosan ne semble d’ailleurs modifier ni le goût, ni la couleur, ni la texture des aliments.

À base de… carapaces de crevette

Les emballages de plastique ordinaire sont polluants à produire et persistent longtemps dans l’environnement. Le ChitoPack, lui, est beaucoup plus vert. Essentiellement composé de déchets organiques, il a aussi l’avantage d’être biodégradable.

Le chitosan est fait de carapaces de crustacés comme la crevette, réduites en poudre puis traitées pour en éliminer pigments, minéraux et protéines allergènes.

Le chitosan est fait de carapaces de crustacés comme la crevette, réduites en poudre puis traitées pour en éliminer pigments, minéraux et protéines allergènes. Photo : iStock

D’abord, des carapaces de crustacés sont réduites en une poudre : la chitine. C’est le matériau de structure de l’exosquelette de tous les arthropodes.

Des traitements éliminent ensuite pigments, minéraux et protéines responsables des allergies aux fruits de mer, puis rendent cette poudre soluble dans l’acide acétique – du vinaigre. On confectionne alors une solution de chitosan, visqueuse, qui se transforme en pellicule de bioplastique quand on fait s’évaporer l’acide.

Nury Ardila, finissante au doctorat en génie chimique à l’École polytechnique de Montréal

Nury Ardila, finissante au doctorat en génie chimique à l’École polytechnique de Montréal Photo : Radio-Canada/Charles Contant

Lutte contre le gaspillage

C’est là un autre intérêt du ChitoPack qui tient à coeur aux deux chercheuses. Elles soulignent que si le gaspillage alimentaire est un problème à l’échelle mondiale, il est particulièrement présent chez nous, au Canada.

À l’échelle mondiale, environ le tiers des aliments destinés à la consommation humaine sont gaspillés. En prolongeant la durée de conservation des aliments, l’emballage actif pourrait contribuer à régler le problème.

À l’échelle mondiale, environ le tiers des aliments destinés à la consommation humaine sont gaspillés. En prolongeant la durée de conservation des aliments, l’emballage actif pourrait contribuer à régler le problème. Photo : iStock

À l’échelle mondiale, environ le tiers des aliments destinés à la consommation humaine sont gaspillés. C’est 1,3 milliard de tonnes d’aliments perdus par année, dont 20 % de la viande, 30 % des céréales et près de la moitié des fruits et légumes.

Dans les pays industrialisés, le gaspillage alimentaire par les consommateurs équivaut à lui seul à plus de 220 millions de tonnes par année – soit l’équivalent de toute la production alimentaire nette de l’Afrique subsaharienne.

En améliorant la durée de conservation des aliments, des emballages actifs pourraient contribuer à régler le problème.

http://ici.radio-canada.ca

Freddy, la tortue et sa carapace


Une tortue sans carapace, c’est mettre sa vie en danger. Cette pauvre tortue fut brûler par un incendie de broussailles. Aujourd’hui, elle peut se pavaner d’avoir une belle carapace toute neuve grâce à la technologie
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Freddy, la tortue et sa carapace

Freddy est une tortue qui vit au Brésil.

La pauvre tortue a vu la mort de très proche après avoir été prisonnière d’un feu de broussailles qui a complètement ravagé sa carapace.

Pour une tortue, vivre sans carapace est impensable. De fait, les chances de survie de Freddy étaient pratiquement nulles.

Or, voilà qu’une association est venue à sa rescousse et a permis à Freddy d’être la première tortue de l’histoire à bénéficier d’une carapace faite sur mesure pour elle!

En effet, le designer Cicero Moraes de l’association The Animal Avengers a conçu pour Freddy une carapace à l’aide d’une imprimante 3D.

Comme vous le verrez dans la vidéo, la conception de la carapace a nécessité plusieurs heures de travail, mais ce projet en vaut grandement la peine, car grâce à cette carapace futuriste, Freddy pourra vivre encore très longtemps!

http://www.tropcute.com/

Le Saviez-Vous ► Comment se forme la carapace des tortues


Quand une tortue est un embryon, elle n’a pas sa carapace, ce n’est que plus tard, mais avant la naissance que la carapace apparait
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Comment se forme la carapace des tortues

 

Stades embryonnaires de gauche à droite : 8 jours ; 12 jours ; 16 jours ; 20 jours ; 25 jours. À environ 16 jours, les embryons de tortue commencent à fabriquer leur carapace. © Naoki Irie

Tous les embryons de vertébrés se ressemblent, à tout le moins au début de la gestation. Mais une future tortue procède à des ajustements radicaux après seize jours de développement environ.

Ses omoplates glissent à l’intérieur de sa cage thoracique pour permettre à la carapace de pousser. Puis les côtes s’écartent, remontent et enfin fusionnent, contribuant à former la moitié postérieure de cette armure qui fait partie de son exosquelette.

La tortue figure parmi les rares vertébrés possédant un squelette externe. Et il est si gros que, chez nombre d’individus, il compte pour environ un tiers de la masse corporelle. L’équipe du biologiste Naoki Irie a mené le séquençage du génome de la trionyx de Chine et de la tortue verte.

Elle a constaté qu’une partie du mécanisme qui sert à fabriquer les membres de la tortue contribue à élaborer la carapace. Naoki Irie veut désormais savoir pourquoi le développement des tortues n’a pas trouvé un raccourci au cours des derniers 250 millions d’années :

« Pourquoi ne font-elles pas grandir leurs épaules à l’intérieur de leur cage thoracique dès le départ ? C’est une énigme. »

Johnna Rizzo

http://www.nationalgeographic.fr

Boule de tortue


Une mine qui vaut une petite mine d’or en paléontologie et ce sans jeu de mots. Une belle trouvaille qui s’ajoute a d’autres surprenantes voir géantes découvertes au même endroit
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Boule de tortue

 

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Carlos Jaramillo devant l’un des fossiles découvert.

Coline Dangerfield

Plusieurs fossiles de tortues ont été retrouvés dans la mine colombienne de Cerrejón. Leur particularité ? Ils appartiennent à une espèce dont la carapace est presque parfaitement circulaire !

Une tortue avec une carapace toute ronde, on n’avait jamais vu ça ! En mai dernier pourtant, une équipe de paléontologues de l’Institutde Recherche Tropicale Smithsoniana (Panama) a découvert de tels fossiles, dans la mine de charbon à ciel ouvert de Cerrejon, au nord de la Colombie.

Ces tortues disparues, qui vivaient il y a 60 millions d’années,  sont les premières, appartenant au Paléocène, retrouvées en zone tropicale. L’équipe dirigée par le paléontologue Carlos Jaramillo a ainsi retrouvé une partie d’un crâne et plusieurs carapaces (trois quasi-complètes et six partielles), appartenant à la famille des Bothremys.

Cette nouvelle espèce éteinte de tortue d’eau douce a été baptisée Puentemys mushaisaensis – en référence à Puente Pit près de Mushaisa, lieu de la découverte.

D’après ces restes, cette tortue aurait eu une carapace proche d’un cercle parfait d’1,51m de diamètre. Un habitacle suffisamment large pour lui permettre de se protéger des prédateurs. Une fois exposée au soleil, l’importante surface de cette carapace devait rendre plus efficace le réchauffement du corps de l’animal. Jusqu’à lui faire atteindre une température optimale pour son activité.

dessin d'artiste de l'espèce Puentemys mushaisaensis 

Dessin d’artiste de Puentemys mushaisaensis

La mine de charbon de 69 000 hectares où a été faite cette découverte n’en est pas à son premier « trésor » exhumé. D’autres spécimens fossiles des plus intéressants y ont déjà été révélés.

Le serpent Titanoboacerrejonensis de 13 mètres de long par exemple. Avec de telles mensurations il est la plus grande espèce de serpent fossile au monde.

La mine avait révélé aussi Carbonemys cofrini, une tortue de la taille… d’une Smart. Ses 172 centimètres de long font qu’elle non plus, n’avait rien à craindre des prédateurs. D’après les spécialistes, elle aurait même eu les capacités pour dévorer un crocodile de temps en temps.

Au palmarès de cette drôle de mine s’ajoute donc cette nouvelle découverte qui nous permet de mieux cerner l’évolution de la biodiversité tropicale après la disparition des dinosaures.

http://www.nationalgeographic.fr

 

La carapace


Il ne faut pas se fier sur l’apparence d’une personne, comme tout le monde ils ont besoin de bons mots, d’appréciation, et d’écoute
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La carapace

 

 

« Sous la carapace de chaque individu, se cache une personne qui aspire à être
appréciée et encouragée. »

inconnu