Le verdict est tombé: le coq Maurice peut continuer de chanter


Comment qualifier d’amener en justice un coq qui chante à l’aube dans une ferme.? Les plaignants eux ? Habite le voisinage de la ferme dans une maison de vacances. En tout cas, personnellement, si on veut habituer en milieu rural, il y a des bruits naturels qu’il faut s’habituer. Heureusement, il y a une justice pour le coq
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Le verdict est tombé: le coq Maurice peut continuer de chanter


La justice française a autorisé jeudi le coq Maurice, dont le cocorico matinal est devenu le symbole des traditions rurales, à continuer de chanter, rejetant la plainte des voisins qui l’accusaient de les réveiller dès l’aube.

« Maurice a gagné (et) les plaignants devront verser à sa propriétaire 1.000 euros de dommages et intérêts », ainsi que le paiement de ses frais de justice, a dit Me Papineau, défenseur de la propriétaire du volatile, à l’issue de la décision du tribunal correctionnel de Rochefort.

“Pourquoi pas une loi Maurice?”

« Je suis sans voix. On leur a volé dans les plumes. C’est une victoire pour tous les gens dans la même situation que moi. J’espère que cela fera jurisprudence pour eux », s’est félicitée Corinne Fesseau au côté de son avocat devant le tribunal de Rochefort.

« Tout le monde va être protégé derrière : les cloches, les grenouilles… », a-t-elle ajouté, en allusion aux autres querelles de voisinage liées au bruit qui émeuvent depuis quelque temps le monde rural, opposant souvent gens du cru et néo-ruraux.

« Pourquoi pas une loi Maurice pour protéger tous les bruits ruraux ? », a-t-elle lancé. Me Papineau a expliqué que sa victoire tenait notamment au fait « qu’en droit français, il faut faire la preuve d’une nuisance et elle n’a pas été faite ». 

Le symbole de la ruralité française

Cette affaire avait débuté par une plainte banale pour trouble anormal du voisinage. Elle avait été déposée par un couple d’agriculteurs retraités domicilié en Haute-Vienne, incommodés par le chant trop matinal de Maurice près de leur résidence de vacances dans l’île d’Oléron, sur la côte atlantique.

Article dans le New York Times, T-shirts « Let me sing » (Laissez-moi chanter) de la Team Maurice, pétition pour « sauver Maurice«  (140.000 signatures), le gallinacé de Saint-Pierre-d’Oléron est devenu en quelques mois le symbole de la ruralité française menacée.

Déplacement du poulailler, film noir autour de sa cabane pour l’empêcher de chanter avant 8h30, rien n’y a fait: Maurice a continué de chanter aux premières lueurs de l’aube et aucune conciliation n’a pu avoir lieu entre les parties.

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Le Saviez-Vous ► 12 Sons Étranges Que la Science ne Peut Pas Expliquer


Il existe des sons bizarres sur Terre qu’on ne sait ni la provenance, ni la cause.
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12 Sons Étranges Que la Science ne Peut Pas Expliquer


Depuis plusieurs années, les scientifiques s’efforcent à trouver des explications à des sons étranges. Certains se répètent régulièrement, d’autres n’ont été entendus qu’une seule fois, mais tous font partie intégrante de la vie de notre planète.

Que ce soient des grondements étranges, des bourdonnements lointains, ou des grognements inquiétants, oui oui, des grognements, l’atmosphère est littéralement remplie de phénomènes acoustiques surprenants. Et la plupart de ces sons occupent encore les scientifiques à trouver une explication à leur origine.

SOMMAIRE :


Ce son varie entre hautes fréquences et basses fréquences et vice-versa,
et on l’entend plus facilement au printemps et en automne qu’en hiver et en été.


Vous n’avez pas besoin de vous rendre dans une région précise pour entendre un « tremblement de ciel ». De mystérieux bang sonique venant du ciel ont été enregistrés aux États-Unis jusqu’en Inde, en passant par le Japon.
 


Jusqu’à récemment, personne ne pouvait expliquer l’origine de ce son, mais selon la NASA il n’y a pas de quoi paniquer. Ce bruit pourrait aussi venir de notre propre planète.
   


Tout a commencé à Bristol, en Angleterre, dans les années 70, lorsque des centaines d’habitants ont commencé à se plaindre d’un bruit bizarre qui ne se faisait entendre que la nuit.
Ce bruit ressemblait un bourdonnement de faible intensité, et personne ne pouvait l’identifier, ni en retracer la source.  


C’est un léger bourdonnement à basse fréquence qui résonne dans l’air du désert et qui a tendance à taper sur les nerfs. Encore plus étrange, seulement 2% des habitants de Taos entendent ce bruit.
  


Vous avez déjà entendu ce sifflement agaçant lorsqu’une bouilloire vous informe que l’eau est prête pour le thé ?
Eh bien, vous pouvez imaginer à quoi ressemble le Whistle.  


L’un des plus célèbres et plus puissants sons inexpliqués de notre planète a été enregistré  en 1997,
par la US National Oceanic and Atmospheric Administration, et il a duré environ  1 minute.   


Ce phénomène sonore a reçu ce nom curieux parce qu’il dure habituellement environ 7 minutes, et sa fréquence diminue graduellement.
   


Ce son est souvent appelé « Baleine 52 hertz » parce que l’animal qui semble le produire le fait à une fréquence assez unique pour les baleines :
52 hertz. Quand on écoute ce bruit, on dirait une note grave.   


Les scientifiques pensent que ce son pourrait être produit par un iceberg de l’antarctique qui s’est échoué, mais alors, quelle pourrait bien être sa taille pour créer autant de bruit ?  


Alors que la sonde spatiale Juno de la NASA approchait de sa destination – Jupiter – le 4 juillet 2016, les astronomes ont enregistré un étrange mélange de rugissements et de cris.
Ce vacarme ne s’est pas arrêté pendant plus de deux heures.  


Non seulement les astronomes ont confirmé que les trous noirs peuvent chanter, mais ils en ont trouvé un qui le fait depuis 2 milliards d’années !

HORODATAGE :


L’Upsweep 0:38
Les Skyquakes 1:31
Le son de l’apocalypse 2:42
Le Bristol Hum 3:38
Le Taos Hum 4:45
Le Whistle 5:43
Le Bloop 6:29
Le Slow Down 7:49
La baleine la plus seule au monde 8:33
Julia 9:23
Tempêtes de Jupiter 9:56
Le trou noir chantant 10:37



Musique par Epidemic Sound https://www.epidemicsound.com/

Le Saviez-Vous ► Ce que vous ignoriez peut-être sur ces maudits moustiques


Bien que l’étude a été faite auprès des Belges, on peut conclure que les résultats sont similaires ailleurs dans le monde.
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Ce que vous ignoriez peut-être sur ces maudits moustiques

Un moustique pompant sans gêne aucune le sang de sa victime humaine. © getty.

Maxime Czupryk

Le retour des beaux et longs jours coïncide malheureusement avec la réapparition, bien désagréable, des moustiques.

 Selon une étude réalisée par Vapona, spécialiste de la lutte anti-moustiques, ce sont surtout les habitants des grandes villes qui sont le plus victimes de ces insectes démoniaques. Véritables ennemis des belles nuits d’été, les moustiques troublent de façon non négligeable le sommeil des Belges.

Le vrombissement aigu du moustique est probablement l’un des sons les plus irritants qui soient. Plutôt que de se contenter de sucer notre sang, le moustique se plait manifestement à virevolter autour de nos oreilles, histoire de rendre ce moment plus désagréable encore.Vous l’avez sans doute constaté: les moustiques sont de retour depuis plusieurs semaines et ces derniers jours tout particulièrement alors que le soleil brillait de mille feux et que les températures dépassaient allègrement la vingtaine de degrés. L’occasion donc pour Vapona, spécialiste de la lutte contre les insectes, de présenter les conclusions de son étude menée auprès de 1.000 Belges.

Les moustiques ô combien irritants

On y apprend, même si ce n’est pas vraiment un scoop, que les moustiques agacent les Belges au plus haut point. Ainsi, sur une échelle d’irritation allant de 1 à 10, près de 4 Belges sur 10 donnent plus de 8 à une piqûre de moustique. Un cinquième des répondants la situent même à plus de 9.

Certains d’entre nous redoutent tout particulièrement les piqûres de moustiques. 12% des sondés s’inquiètent des réactions allergiques et 11% ont peur de contracter une maladie.

« Ces réactions cutanées sont très variables d’un individu à un autre et sont due à l’injection de salive du moustique lors du prélèvement sanguin. Aussi, des maladies virales exotiques transmises par les moustiques apparaissent de plus en plus souvent en Europe méridionale et progressent vers le nord suite à la présence de nouvelles espèces de vecteurs, notamment du genre Aedes, pouvant alors potentiellement transmettre les virus une fois que ce dernier et le vecteur se retouvent dans de nouvelles zones », prévient Frédéric Francis, professeur à Gembloux Agro-Bio Tech et à l’université de Liège.

Les citadins, premières victimes des moustiques

Contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord, ce sont les citadins qui sont le plus souvent au menu des moustiques. Durant la saison des moustiques, 57% des Belges sont piqués une fois par semaine et 11% tous les jours. Un chiffre encore plus élevé dans les grandes villes: 17 % à Bruxelles, 14% dans d’autres villes comme Anvers, Gand, Liège et Charleroi.

« La densité de population humaine plus importante dans les grandes villes correspond à une probabilité accrue d’être la cible des moustiques. Aussi, la diversité d’animaux en zones rurales constitue divers hôtes pour ces insectes hématophages qui peuvent donc être plus dispersés et moins focalisés sur les humains », explique le Pr Francis.

Dormir entouré de moustiques peut faire perdre 1h de sommeil par nuit

Perturbateurs de sommeil

Les moustiques sévissent surtout en fin d’après-midi et à la nuit tombée. Avec une incidence non négligable sur la qualité et le temps de sommeil. D’après l’étude de Vapona, 90% des Belges sont régulièrement maintenus éveillés à cause des moustiques. Environ un cinquième des répondants perd même plus d’une heure de sommeil à cause de ces bestioles vrombissantes. Et pas moins de 6 sur 10 placent le moustique dans le top 3 des perturbateurs de sommeil les plus irritants, devant les ronflements de leur partenaire (38 %) et des voisins bruyants (37 %).

Quand un moustique vient perturber leur sommeil, 44% des personnes interrogées brandissent leur tapette à mouches. 35% se réfugient sous les draps. Cette technique est avant tout populaire chez les femmes (42 %). Enfin, un quart des Belges se précipite sur la prise pour brancher l’appareil anti-moustiques.

Quels moyens de défense?

Les Belges utilisent un large éventail de méthodes pour se défendre, comme le moustiquaire (50%), les lumières éteintes (41%), les bougies à la citronnelle (21%), les sprays (17%) ou encore la ventilation (15%).

Des différences apparaissent entre les hommes et les femmes lorsqu’il s’agit de se défendre contre les moustiques. Les femmes croient davantage en la protection proactive tandis que les hommes ont quant à eux leur propre technique: rester près de leur partenaire, qui semble être plus appétissante aux yeux des moustiques. Pas très gentleman…

« Il existe beaucoup d’histoires à propos des éléments qui déterminent l’attrait d’un être humain. Certains pensent que c’est à cause du taux de sucre dans le sang ou de la consommation de certains aliments (l’ail, par exemple), mais rien de tout cela n’est vrai. L’odeur corporelle et le gaz carbonique expiré sont les facteurs principaux qui influencent notre attrait. Il est vrai qu’une personne peut attirer davantage les moustiques qu’une autre, il s’agit d’une signature individuelle », rappelle Frédéric Francis.

L’entomologiste recommande de se protéger en faisant appel à plusieurs actions concrètes:

« Commencez par éliminer les eaux stagnantes autour de la maison en vidant divers récipients recueillant les eaux de pluie qui constituent la source du problème. En deuxième lieu, faites en sorte que les moustiques ne puissent pas entrer à l’intérieur grâce à des moustiquaires pour portes ou fenêtres, ou des appareils anti-moustiques. Si ce n’est pas suffisant, utilisez une moustiquaire de lit et/ou réduisez la température de la chambre si vous avez un climatiseur. Enfin, pour les soirées à l’extérieur, appliquez vous une lotion répulsive. »

Les moustiques servent-ils à quelque chose?

Avant de conclure, précisons tout de même que le moustique n’est pas complètement inutile et n’est pas apparu dans l’unique but de faire vivre un enfer à l’espèce humaine. Acteurs à part entière de la biocénose, les moustiques servent de nourriture à de nombreuses espèces de poissons, d’oiseaux, de reptiles et d’insectes et font donc partie de la chaîne alimentaire. Dame Nature n’a rien laissé au hasard, même si cela nous démange et nous irrite parfois.

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Les baleines vivent mal avec les «bruits humains»


Des espèces de baleines en grandes difficultés pour survivre. La chasse à la baleine, pris au piège dans des engins de pêche, sans compter que les baleines peuvent être heurté par de gros bateau, et il y a le bruit. Nous sommes incapables, non, nous sommes capables, mais nous ne faisons aucun effort significatif pour protéger la faune marine.
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Les baleines vivent mal avec les «bruits humains»


Un rorqual commun.... (ARCHIVES PC)

Un rorqual commun.

ARCHIVES PC

La Presse Canadienne
Halifax

Des scientifiques canadiens affirment que le bruit généré par l’activité humaine dans l’océan contribue au statut d’«espèces menacées» ou «préoccupantes» de trois baleines qui fréquentent la côte est – dont deux sont parmi les plus grandes du monde.

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), un comité consultatif indépendant qui agit auprès du gouvernement fédéral, a publié lundi ses conclusions sur le rorqual boréal, le rorqual commun et la baleine à bec de Sowerby, à la suite d’une rencontre réunissant 43 scientifiques à Saint-Jean, Terre-Neuve-et-Labrador, en fin de semaine.

Après des décennies de chasse à la baleine, les faibles effectifs de rorqual boréal poussent les chercheurs à demander que son statut passe d’«espèce menacée» à «espèce en voie de disparition».

Les scientifiques ont par ailleurs estimé que le rorqual commun et la baleine à bec de Sowerby devraient continuer à être désignés comme des «espèces préoccupantes» – un niveau avant «espèces menacées».

Hal Whitehead, coprésident du sous-comité des mammifères marins au COSEPAC, a expliqué que les évaluations de ces baleines étaient liées aux enchevêtrements dans des engins de pêche et aux cétacés heurtés par de gros navires, de plus en plus nombreux dans l’Atlantique. Le scientifique de l’Université Dalhousie ajoute qu’en plus, les niveaux de bruit croissants provenant des navires commerciaux, des bateaux de la Marine et de ceux utilisés pour l’exploration sismique de pétrole et de gaz entravent la communication et la survie des baleines.

La baleine à bec de Sowerby, plus lente et plus petite que les deux rorquals, serait particulièrement exposée à la pollution sonore. Le comité consultatif rappelle que tout comme les chauves-souris, la baleine à bec de Sowerby utilise le son pour naviguer et chasser : le bruit généré par l’activité humaine nuit donc à sa capacité de se repérer.

Le professeur Whitehead espère qu’à la lumière de ces recommandations, le gouvernement fédéral prendra des mesures pour protéger l’habitat des baleines en augmentant la taille et le nombre des aires marines protégées.

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Le Saviez-Vous ► Quel fut le bruit le plus fort jamais produit sur Terre ?


Le bruit le plus jamais enregistré est un bruit causé par une catastrophe naturelle. Un volcan a explosé, il y a près de 136 ans en Indonésie. L’explosion a été tellement fort que plusieurs habitants a des kilomètres à la ronde sont devenu sourd. Alors qu’a de 3 000 kilomètres le son était comme un coup de feu. Tandis que l’onde sonore a fait 3 ou 4 fois le tour de la terre.
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Quel fut le bruit le plus fort jamais produit sur Terre ?

 

Vous pensez peut-être à une explosion nucléaire, ou autre évènement produit par l’homme. Et bien non. Le bruit le plus fort jamais entendu (ou plutôt enregistré) sur notre planète est un bruit parfaitement naturel. Il s’agit d’une éruption volcanique.

Cela se passe très précisément le 27 août 1883, en Indonésie. Plus exactement entre les îles de Sumatra et de Java. Le volcan Krakatoa est en activité depuis plusieurs semaines quand à 10 heures du matin, il explose. Une explosion extraordinaire qui donne lieu à un bruit au volume jamais égalé depuis !

On est parvenu à quantifier le nombre décibels produits grâce à la mesure de la hausse de pression sur un baromètre présent sur les lieux. A 160 kilomètres le bruit aurait atteint 180 décibels. De quoi faire très mal aux oreilles puisque nous commençons à ressentir une douleur dès 120 décibels. 180 décibels cela peut paraitre assez bas mais il faut savoir qu’au dela de 120 décibels, toute augmentation de 3 décibels est perçue par l’oreille humaine comme un son 2 fois plus fort !

Aussi, sur plusieurs kilomètres autour du volcan, les habitants devinrent tous sourds. A plus de 3000 kilomètres de là, en Nouvelle Guinée, des bruits comme des coups de feu furent entendus. Un bruit encore audible à 4000 km (la même distance qui sépare la Bretagne de la cote Est des Etats Unis !).

Un bruit porté par une onde sonore si puissante qu’elle fit plusieurs fois le tour de la Terre (3 ou 4 fois). Ainsi des variations de pression, dues cette onde, ont été enregistrées partout sur la planète pendant 5 jours, toutes les 34 heures, le temps pour l’onde d’en faire le tour.

A noter enfin que le tsunami créé par cette éruption engendra un tsunami qui engloutit 165 villages et tuera 40.000 personnes. Le peintre Munch reproduira sur son célèbre tableau Le Cri, le ciel rouge observé au dessus du volcan.

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En Italie, une ville entière doit se taire complè­te­ment pendant l’en­re­gis­tre­ment d’un Stra­di­va­rius


À Crémone en Italie, le maire a autorisé la fermeture pendant quelques semaines des rues autour d’un musée pour permettre l’enregistrement des sons d’un Stradivarius pour faire ressortir la musique la plus authentique possible. Espérons que les citoyens ne sont pas trop embêtés par ce projet.
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En Italie, une ville entière doit se taire complè­te­ment pendant l’en­re­gis­tre­ment d’un Stra­di­va­rius

 

par  Ulyces

 

Crémone, dans le nord de l’Ita­lie, abrite depuis des siècles les ateliers de certains des plus grands luthiers du monde, dont Anto­nio Stra­di­vari, qui a produit les plus beaux violons et violon­celles jamais créés aux XVIIe et XVIIIe siècles. Aujourd’­hui, la ville se lance dans un ambi­tieux projet d’en­re­gis­tre­ment numé­rique des sons des violons Stra­di­va­rius. Et pour cela, il leur faut un silence absolu, racon­tait le New York Times le 17 janvier.

Un violon, alto ou violon­celle Stra­di­va­rius repré­sente le summum de l’in­gé­nie­rie sonore, et personne jusqu’ici n’a été capable de repro­duire leurs sono­ri­tés uniques. 

Fausto Caccia­tori, le conser­va­teur du Musée du Violon de Crémone, qui accom­pagne le projet, a déclaré que chaque Stra­di­va­rius avait sa propre person­na­lité et que « leurs sons distinc­tifs chan­ge­ront inévi­ta­ble­ment. Ils pour­raient même être perdus en quelques décen­nies seule­ment. Cela fait partie de leur cycle de vie : après un certain âge, ils deviennent trop fragiles pour être joués et vont s’en­dor­mir, pour ainsi dire. »

Pour que les géné­ra­tions futures puissent entendre le son incroyable de ces instru­ments, trois ingé­nieurs du son produisent la « Stra­di­va­rius Sound Bank », une base de données conte­nant toutes les sono­ri­tés possibles produites par quatre instru­ments sélec­tion­nés dans la collec­tion du Musée du Violon. L’un des ingé­nieurs, Mattia Bersani, a déclaré que les samples pour­raient être mani­pu­lés avec un logi­ciel afin de produire de nouveaux enre­gis­tre­ments lorsque le timbre des instru­ments d’ori­gine se dégra­dera.

Cepen­dant, ils ont rencon­tré un obstacle de taille.

« Les rues aux abords de l’au­di­to­rium sont toutes faites de pavés, c’est un cauche­mar audi­tif », explique Leonardo Tedes­chi, l’an­cien DJ qui a eu l’idée du projet.

En effet, le bruit d’un moteur de voiture ou d’une femme marchant à talons hauts, produit des vibra­tions qui se déplacent sous terre et se réper­cutent dans les micro­phones, rendant l’en­re­gis­tre­ment sans valeur.

« Il fallait soit boucler la zone, soit aban­don­ner le projet », dit-il. 

Heureu­se­ment, le maire de Crémone est égale­ment président de la Stra­di­va­rius Foun­da­tion, l’or­gane muni­ci­pal proprié­taire du Museo del Violino. Il a auto­risé les rues autour du musée à être fermées pendant cinq semaines et appelé les habi­tants de la ville à rester tota­le­ment silen­cieux

« C’est un projet extra­or­di­naire, et je suis sûr que les habi­tants de Crémone compren­dront que la ferme­ture de la zone était inévi­table. »

Les enre­gis­tre­ments ont commencé le 7 janvier dernier et pren­dront fin en février.

Source : The Ney York Times

 

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Arctique: le transport accru, risqué pour les mammifères marins


Le passage du Nord-Ouest au Détroit de Lancaster n’a pas vraiment de problème avec le transport maritime pour le moment, mais les choses pourraient changer avec les changements climatiques. Ce qui serait néfaste pour les animaux marins comme l’ours polaire, la baleine, le narval, et bien d’autres. Comme l’espace est étroit, il risquerait d’avoir des collisions et les victimes seront les animaux surtout pendant les migrations. Malheureusement pour eux, c’est la politique qui vont prendre les décisions pour eux.
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Arctique: le transport accru, risqué pour les mammifères marins

 

Les ours polaires et les phoques courent peu... (photo National Oceanic and Atmospheric Administration, Kristin Laidre, via PC et AP)

Les ours polaires et les phoques courent peu de risques, selon l’étude, mais les baleines – particulièrement les narvals – seraient les plus vulnérables.

PHOTO NATIONAL OCEANIC AND ATMOSPHERIC ADMINISTRATION, KRISTIN LAIDRE, VIA PC ET AP

 

BOB WEBER
La Presse Canadienne

Une accentuation du transport de marchandises pourrait ranger certaines portions du passage du Nord-Ouest parmi les endroits plus dangereux dans l’Arctique pour les baleines et d’autres mammifères qui y vivent, laisse croire une nouvelle étude.

Dans une étude publiée lundi, Donna Hauser, de l’Université de l’Alaska, prévient que le détroit de Lancaster, à la frontière est du passage, pourrait devenir un goulot d’étranglement pour les navires et les mammifères marins.

Mme Hauser a souligné le potentiel élevé de « conflit » étant donné qu’il s’agit d’un passage obligé tant pour les navires entrant et sortant de la voie du Nord-Ouest que pour les mammifères marins en migration.

Mme Hauser et les coauteurs de l’étude se sont penchés sur 80 diverses populations de narvals, de bélugas, de baleines boréales, de phoques, de morses et d’ours polaires dans le Nord et ont tenté d’évaluer leur vulnérabilité face aux grands navires.

Les traversées du passage du Nord-Ouest, de même que de la route maritime du Nord russe, sont appelées à augmenter en raison de la fonte des glaces attribuée aux changements climatiques.

L’étude examine les croisements des habitats des animaux avec les routes maritimes probables au mois de septembre, lorsque la glace est à son plus bas niveau et que le transport serait le plus courant. Elle évalue ensuite quels seraient les répercussions d’une accentuation du transport sur les mammifères.

L’étude a conclu qu’un peu plus de la moitié des populations seraient exposées au transport par bateau. Elle a aussi déterminé que les animaux dans le détroit de Lancaster, de même que dans une portion de la côte centrale arctique de la Russie, étaient les plus vulnérables.

Des espèces plus vulnérables

Les ours polaires et les phoques courent peu de risques, selon l’étude, mais les baleines – particulièrement les narvals – seraient les plus vulnérables.

Mme Hauser a souligné que le trafic de bateaux pourrait perturber le comportement de baleines et nuire à leurs communications. Il pourrait aussi y avoir des collisions avec des navires.

« Il y a eu beaucoup de recherches suggérant que les navires pourraient avoir des répercussions sur les mammifères marins », a-t-elle affirmé.

Des dizaines de milliers de baleines boréales, de bélugas et de narvals migrent dans le secteur et y trouvent leurs sources d’alimentation. Toutes les espèces étudiées représentent également des sources importantes de nourriture pour les Inuits qui chassent régulièrement dans la région.

Le transport dans le passage du Nord-Ouest est encore relativement rare. Mais, étant donné que l’étendue des glaces de la mer diminue d’environ 13 % chaque 10 ans, le portrait devrait changer.

Selon Mme Hauser, l’étude laisse croire que le temps est venu de réfléchir sérieusement à ces enjeux.

« Il y aura beaucoup de travail politique pour déterminer quels sont les risques et les avantages de certains itinéraires », a-t-elle souligné.

Des techniques développées dans les eaux du Sud pour minimiser les conflits pourraient être adaptées dans le Nord, soutient l’étude. Le tracé avec soin de voies de transport, le contrôle du bruit provenant des navires et le choix de périodes de transport pour éviter les pointes de migration pourraient contribuer à réduire les risques pour plusieurs espèces.

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Plancton décimé, poissons sonnés: les effets du vacarme sous-marin créé par l’homme


La pollution sonore dans les fonds marins fait beaucoup plus de dégâts chez les poissons, zooplanctons … Qui sont pour la majeur partie est causée par des canons à air qu’utilisent les pétrolières. Donc diminuer l’utilisation semble logique, alors que les États-Unis font totalement le contraire. Il y a  aussi d’autres bruits dont nous sommes responsables qui est tout aussi important à diminuer
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Plancton décimé, poissons sonnés: les effets du vacarme sous-marin créé par l’homme

 

Les poissons peuvent souffrir de lésions internes et... (Photo Todd Heisler, archives The New York Times)

Les poissons peuvent souffrir de lésions internes et changer de comportement, comme déboussolés par le bruit, conduisant certains à l’immobilisme, d’autres à fuir.

PHOTO TODD HEISLER, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

 

IVAN COURONNE
Agence France-Presse
Washington

Les nuisances acoustiques sous-marines créées par les activités humaines sont à l’ordre du jour d’une réunion internationale sous l’égide des Nations unies cette semaine à New York, une victoire pour les ONG qui militent pour la reconnaissance mondiale de ce problème encore mal quantifié.

Quelles sont les origines du bruit?

Le bruit humain est principalement créé par les navires de transport maritime, les porte-conteneurs et les pétroliers, avec leurs moteurs et leurs hélices.

Les explosions déclenchées pour démonter des plateformes pétrolières en mer produisent les sons les plus forts, mais sont plus rares.

Les ONG se concentrent sur les canons à air utilisés par les compagnies pétrolières pour détecter des réserves sous-marines. Un bateau remorque un tel canon qui envoie des ondes vers les fonds marins; en rebondissant plus ou moins profondément selon les sédiments et les roches, les ondes dessinent une carte en 3D d’éventuelles réserves pétrolières. Ces décharges de canons à air peuvent se succéder à quinze secondes d’intervalles, sur d’immenses zones, pendant des semaines, à un très fort volume.

Exemple: le zooplancton

L’ONG OceanCare, basée à Bern en Suisse, a compilé en mai 115 études réalisées principalement depuis les années 1990 et 2000, montrant des effets plus ou moins graves sur 66 espèces de poissons et 36 espèces d’invertébrés.

Le zooplancton apparaît comme très vulnérable aux canons à air. Une étude de 2007 a montré qu’une seule décharge de puissance inférieure aux canons habituellement utilisés par les bateaux de prospection pétrolière pouvait décimer la moitié du plancton dans la zone traversée. Certaines espèces de zooplancton ont été tuées à 95%. Or ces planctons sont à la base de la chaîne alimentaire, notamment pour les baleines et de nombreux invertébrés comme les huîtres et les crevettes.

Exemple: les réserves de cabillauds

Les poissons peuvent souffrir de lésions internes et changer de comportement, comme déboussolés par le bruit, conduisant certains à l’immobilisme, d’autres à fuir.

Dans des études de 1996 et 2012, les tirs de canons à air ont provoqué la fuite de bancs de haddocks (aiglefins) et de cabillauds, jusqu’à faire baisser le taux de prise de 20 à 70% selon les zones. Certains poissons sont descendus plus bas, où ils étaient plus vulnérables; d’autres ont été pêchés le ventre vide, ayant apparemment cessé de s’alimenter.

Quelles solutions?

La solution la plus directe consisterait à limiter le nombre et l’intensité des prospections acoustiques. Mais, du moins aux États-Unis, c’est la direction inverse qui est prise: l’administration de Donald Trump a annoncé l’ouverture prochaine du plateau continental de la côte atlantique à de telles «études sismiques» en vue, in fine, de forages.

L’industrie pétrolière, elle, argue que les preuves scientifiques ne sont pas probantes et que les compagnies prennent des précautions.

«En outre, les études sismiques sont fréquemment utilisées par le service géologique américain, la fondation nationale des sciences et le secteur de l’éolien en mer», dit à l’AFP Michael Tadeo, porte-parole de l’Institut américain du pétrole, une fédération professionnelle.

Concernant les navires, un ralentissement de la vitesse réduirait le volume du bruit. Le port de Vancouver mène des expériences dans ce but depuis l’an dernier, dans le cadre d’un projet nommé «ECHO».

Les ONG militent de leur côté pour que la notion de pollution sonore créée par l’homme soit incluse dans une résolution de l’ONU sur les océans, plus tard cette année.

Alors qu’initialement, c’était principalement l’effet sur les dauphins et les baleines qui était mis en avant, l’ONG agite le spectre d’une perturbation générale de la faune sous-marine, avec une réduction possible des stocks de poissons.

«C’est vraiment un problème de chaîne alimentaire», dit à l’AFP Nicolas Entrup, de l’ONG OceanCare. Mais il se félicite: «Le problème du bruit dans les océans est en train de monter vite à l’ordre du jour, en tant que menace environnementale».

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Les restaurants sont devenus bruyants (et ce n’est pas uniquement la faute des clients)


Même au Québec, il y a des restaurants trop bruyants, on entend un fort bourdonnement des gens qui discutent, le bruit de la vaisselle, des chariots. Je déteste cela. Il y a des causes qui peuvent être la musique diffusée, l’architecture d’un restaurant …Cela donne l’mpression d’être dans une grande cafétéria
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Les restaurants sont devenus bruyants (et ce n’est pas uniquement la faute des clients)

 

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«J’arrive pas à t’entendre» | Nathan Dumlao via Unsplash License by

Repéré par Aurélie Rodrigue

Repéré par Aurélie Rodrigue

Le bruit arrive en haut du classement des plaintes de la clientèle

Ça nous est tous déjà arrivé au moins une fois: se retrouver dans un restaurant et ne pas pouvoir commander un plat ou un verre sans avoir à lever la voix. Les «Quoi?», «Je t’entend pas» et «Tu peux répéter» sont aussi fréquents que les «Je peux avoir l’addition, s’il vous plaît?».

«À peine entrée au Line Hotel –une église centenaire réaménagée en un espace trendy qui abrite bar à cocktails, cafés et restaurants– j’ai voulu en ressortir. Mes oreilles ont été envahies par un brouhaha assourdissant. Après une demi-heure éprouvante à essayer de parler avec mon mari dans ce vacarme, on a fini par partir. En partant, j’ai essayé de me plaindre de l’acoustique à un des réceptionnistes. Je ne pense pas qu’il m’ait entendue», écrit Julia Belluz, spécialiste santé à Vox.

En 2016 aux États-Unis, le rapport d’enquête de Consumer Reports sur les restaurants révèlent que le bruit arrive en haut du classement des plaintes clients –devant l’attente, le service et la nourriture.

Vox explique que les restaurants bruyants sont une réelle menace pour la santé publique –surtout pour celles et ceux qui y travaillent et qui les fréquentent de façon régulière. Le niveau sonore de ces établissements peut atteindre jusqu’à quatre-vingt décibels –ce qui provoque une perte d’audition au fil du temps.

«C’est quelque chose qu’on peut éviter mais malheureusement les dommages auditifs sont irréversibles», indique Gail Richard, présidente de l’American Speech-Language-Hearing Association.

Pourquoi les restaurants sont-ils devenus aussi bruyants? Et comment faire pour arrêter de subir ces nuisances sonores?

Les bruit est intentionnel

Comme l’explique Vox, le phénomène a commencé à prendre de l’ampleur vers la fin des années 1990 quand le chef Mario Batali a commencé à diffuser de la musique dans la salle de son restaurant.

«Les autres chefs ont fini par l’imiter et maintenant on est emprisonné dans un mur de son», souligne Adam Platt, dans un article pour le New York magazine.

Tom Sietsema, critique pour le Washington Post, explique que le bruit permet de créer une énergie et une effervescence dans les restaurants:

«Personne veut dîner dans un mausolée».

Les restaurants silencieux peuvent être tout aussi peu accueillants.

Pendant ses recherches, Julia Belluz a découvert que le confort acoustique a un prix: des panneaux acoustiques pour un plafond peuvent coûter plus de 50.000 dollars. Les restaurateurs ont tendance à prioriser d’autres aspects comme le design de leur restaurant.

Les modes en matière d’esthétisme ont changé la donne

Les changements de design des restaurants –hauts plafonds, bâtiments industriels, minimalisme– en ont fait des «pièges à bruit»:

«Les éléments décoratifs qui jadis absorbaient le son ne sont plus à la mode», explique Julia Belluz.

Les anciennes églises transformées en restaurants, comme le Line Hotel, ont été créées pour diffuser le son et non l’absorber –un casse-tête pour les designers.

«Je travaille aux États-Unis mais je suis canadienne et je suis toujours étonnée par le volume sonore des Américains. Un soir, dans une pizzeria à Washington, j’ai essayé de rivaliser avec ma voisine de table. J’avais l’impression de beugler en parlant avec mes amis», raconte Julia Belluz.

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Pourquoi tout nous tombe sur les nerfs?


Sommes-nous rendu une société intolérante ? Le stress, l’impatience face aux bruits, à l’attente, aux enfants, la rage au volant et la liste est longue. Nous avons tellement d’informations en une seule journée, on interagie avec les gens avec un bref instant qu’il est frustrant de ne pas avoir de réponse dans l’immédiat. On ne sait plus attendre avec un monde qui tourne autour beaucoup plus vite. Faut-il réapprendre la courtoisie, la patience, le lâcher-prise ?
Nuage

 

Pourquoi tout nous tombe sur les nerfs?

 

Sommes-nous devenus plus intolérants face aux petites choses irritantes de la... (Photo thinkstock)

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OLIVIA LÉVY
La Presse

Sommes-nous devenus plus intolérants face aux petites choses irritantes de la vie ? Le bruit des voisins est insupportable ? Les bouchons de circulation sont atroces ? Les transports en commun bondés ? Le quotidien est devenu un véritable enfer ? Pourquoi ? La faute au stress ? Au manque de temps ? Au manque de savoir-vivre ?

L’IMPATIENCE

Pour la Dre Johanne Lévesque, neuropsychologue, nous vivons désormais dans une société de l’instantané. Attendre est devenu impossible, voire intolérable.

« Le côté instantané des communications fait en sorte qu’on est de plus en plus impatient. Regardez dans quel état vous êtes quand vous n’avez pas de réponse instantanée à un courriel ou à un texto ! »

Elle explique que d’un point de vue cérébral, il y aurait un déséquilibre de la dopamine.

« C’est le messager chimique responsable de l’inhibition, de l’attente. La dopamine est aussi le neurotransmetteur le plus important dans le plaisir et la motivation. Comme on n’est plus habitué à patienter, 15 minutes vont sembler une éternité parce que désormais, la production de dopamine n’est déclenchée que pour des événements agréables et stimulants », affirme la neuropsychologue.

La peur de manquer quelque chose nous rend aussi plus impatients. Les gens s’activent sans cesse pour ne rien manquer et sont toujours connectés à leurs cellulaires.

« Il y a 100 ans, l’être humain recevait en une année la même quantité d’information qu’on reçoit aujourd’hui en une journée ! », soutient la Dre Johanne Lévesque.

LES COLÈRES SPONTANÉES

« Sur le stress chronique, ce qu’on sait, c’est que si vous prenez un rat [on ne fait pas de tests sur ce sujet sur les humains], et que vous le stressez tous les jours, qu’est-ce qui va arriver ? Sa réponse de stress biologique va diminuer, car il va s’habituer à ce même stress quotidien, mais il va y avoir un prix à payer : il va devenir 10 fois plus réactif à tout nouveau  » stresseur « , explique Sonia Lupien, fondatrice et directrice du Centre d’études sur le stress humain (CESH). Et chez l’humain, ce sera pareil. On va réagir au quart de tour à des choses qui nous laissaient indifférents. On appelle ça les colères spontanées, c’est un indice que le cerveau envoie, et qui signifie qu’il y a un stress chronique. »

 Les rages au volant sont un bel exemple de colères spontanées.

L’AUGMENTATION DES INTERFÉRENCES

« On n’a jamais été autant en interaction les uns avec les autres. En étant aussi proches, il est évident que le bruit des voisins va nous déranger. Les études démontrent qu’il y a plus de stress en milieu urbain que rural, car il y a plus d’interférences, ce qui pourrait expliquer cette sensibilité et irritabilité face aux autres », soutient Sonia Lupien.

Elle cite les recherches du Dr Irwin Sarazon qui a conclu que le stress résultait d’une interférence. Par exemple, lors d’un concert, si une personne de grande taille s’assoit devant et vous bloque la vue, c’est une interférence. C’est désagréable, ça gâche votre plaisir et ça vous cause du stress.

« Si vous êtes déjà à un niveau de stress élevé et que vous êtes dérangé par des interférences à répétition, vous serez évidemment plus irritable, mais le sujet n’a pas été étudié de cette façon », explique Sonia Lupien.

La spécialiste du stress estime que le festival des cônes orange n’est autre que de l’interférence cognitive à temps plein sur des milliers de gens.

« C’est un laboratoire humain sur le stress. Jour après jour, les gens se retrouvent devant des situations imprévisibles et se disent : où vais-je encore rester pris et quel sera mon retard ? C’est la recette parfaite où on joue avec nos nerfs. »

MANQUE DE SAVOIR-VIVRE

Il n’y a aucun doute, il y a un manque de civilité et de courtoisie au quotidien. La politesse est en déclin.

« Quand on sort de chez soi, on se rend compte qu’il y a des décalages dans le savoir-vivre. On se demande si la politesse se transmet encore ou qu’elle est chose du passé », déplore Julie Blais Comeau, spécialiste de l’étiquette.

Sur les trottoirs, elle remarque que les gens ont la tête penchée sur leur téléphone intelligent, écouteurs dans leurs oreilles, ne voient et n’entendent plus rien et foncent donc dans les passants !

« Il y a des campagnes de publicité qui ont pour thème la courtoisie au volant et dans les transports en commun. Pourquoi ? Parce qu’on a oublié les règles de base ! Il faut nous les rappeler à coups de publicité ! Vous imaginez ! On ne met plus les clignotants, on dépasse n’importe comment, on se bat pour entrer dans l’autobus et dans la rue les voitures éclaboussent les passants ! »

Elle suggère le retour des cours de respect et de civilité à l’école.

PERFORMANCE, PRESSION ET MANQUE DE TEMPS

« Dans le contexte actuel de la conciliation travail-famille, les gens manquent de temps. Le travail déborde sur les moments passés en famille, car les exigences sont plus élevées, les échéances plus serrées, on demande d’être très performants, et c’est stressant. Le marché du travail est précaire et les revenus incertains, alors les employés sont sous pression », explique Diane-Gabrielle Tremblay, professeure à l’École des sciences de l’administration, TELUQ.

Du côté de la famille, la professeure indique que les ruptures familiales sont de plus en plus nombreuses et qu’on demande aux enfants d’être toujours plus performants.

LES EMPLOYÉS EN MAL DE RECONNAISSANCE

En ressources humaines, Diane-Gabrielle Tremblay observe qu’il y a une grande absence de reconnaissance.

« J’entends souvent dans les enquêtes que le travail accompli n’est jamais reconnu à sa juste valeur alors que ça ne coûte rien de féliciter ses employés à qui on en demande toujours plus ! Pourquoi les cadres ne donnent pas cette reconnaissance tant demandée et qui fait toute la différence ? », s’interroge-t-elle. 

Le télétravail, une ou deux fois par semaine est une des pistes de solution pour avoir des employés plus heureux et donc moins irritables, au quotidien.

« Les études sont très positives et démontrent que les gens ne sont pas dérangés, qu’ils ne perdent pas de temps dans les transports et veulent conserver ce qu’ils considèrent comme un avantage. C’est dommage, car on ne considère pas assez le télétravail, alors qu’il y a un vrai intérêt, un taux de performance élevé et moins de stress », estime Diane-Gabrielle Tremblay, professeure à l’école des sciences de l’administration, TELUQ.

ON TOLÈRE MOINS LES ENFANTS

« Dans une société vieillissante, on perçoit les enfants comme le choix des adultes qui en sont les uniques responsables. C’est très néo-libéral comme approche alors que dans d’autres cultures, les enfants font partie de la vie de la collectivité, tout le monde participe à leur bien-être, l’État, la municipalité et ils sont, en quelque sorte, la responsabilité de tous, ce qui n’est pas le cas ici, constate Stéphanie Gaudet, professeure de sociologie à l’Université d’Ottawa. Nous vivons dans une société qui individualise tous nos choix, c’est certain qu’on est plus intolérant parce qu’on se dit, quand on voit des enfants agités, qu’il n’est pas normal que les parents ne les contrôlent pas, car ils ont fait le choix d’en avoir ! »

LE MODE DE VIE EN SOLO

28 % des Canadiens 33 % des Québécois.

On vit plus que jamais seul, c’est le mode de vie

« Évidemment, ça a un impact sur notre façon d’être, car cette individualité fait en sorte qu’on tolère moins les autres », observe la professeure.

LA CULTURE MARCHANDE

« La culture marchande fait ressortir le côté individualiste. Je suis un client, j’ai payé pour mon billet d’avion, j’ai droit à avoir un vol calme, car quand on paye pour un service, on veut qu’il soit adéquat. […] La culture de la consommation est valorisée, de nombreux ménages canadiens sont endettés, notre mode de vie fait en sorte qu’on n’a pas de marge de manoeuvre pour faire face aux imprévus de la vie : un enfant en difficulté, des parents malades et tout déraille. Toute l’organisation de la société n’aide pas les individus. C’est chacun pour soi, chacun à sa place, ça manque d’humanité », se désole la sociologue.

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>Comment rester calme ou éviter de s’énerver ?

Le fameux « lâcher-prise » est de mise. On ne peut pas tout faire et tout maîtriser, tout le temps ! Il faut faire des choix et accepter ses limites. Si les colères spontanées deviennent récurrentes, c’est peut-être le temps de prendre un moment de réflexion.

« Il faut diminuer notre réponse au stress, aller faire une marche et perdre l’énergie mobilisée, car c’est ce qui fait en sorte que nous sommes tendus. Fondamentalement, il va falloir un jour changer de mode de vie, car quand vous êtes en colère, dites-vous que la seule personne qui souffre, c’est vous » estime Sonia Lupien, directrice du Centre d’études sur le stress humain.

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