Des scientifiques ont créé une fausse corne de rhinocéros pour protéger l’espèce du braconnage


Si je comprends bien ce n’est pas de couper les cornes du rhinocéros, mais introduire des fausses cornes dans le marché noir dans le but de faire baisser les prix. Je ne suis quand même pas certaines que cela pourrait diminuer le braconnage. Une baisse de prix pourrait aussi donner un résultat contraire.
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Des scientifiques ont créé une fausse corne de rhinocéros pour protéger l’espèce du braconnage



Par Chloé Gurdjian –


Des scientifiques ont mis en oeuvre ce stratagème afin de fausser le marché noir. La corne de rhinocéros s’y vend à prix d’or.

Sur le marché noir, les cornes de rhinocéros rapportent très gros. En 2017, on estimait qu’elles se vendaient entre 50 000 et 70 000 euros le kilo, soit entre 25 000 et 200 000 euros la corne. Des prix plus élevés que pour l’or et la cocaïne, par exemple. Ces appendices sont très recherchés en Asie, notamment en Chine et au Vietnam. Les habitants les utilisent en poudre dans la médecine traditionnelle et comme aphrodisiaque. Face à de telles sommes d’argent, les rhinocéros sont donc régulièrement victimes de braconniers, mettant l’espèce en danger.

Afin de lutter contre ces pratiques, des scientifiques anglais et chinois ont uni leurs efforts afin de créer une fausse corne de rhinocéros suffisamment réaliste. La corne de rhinocéros est formée de touffes de poils serrés qui sont collées par les sécrétions de l’animal. Les experts ont réussi à reproduire une corne similaire, à base de crinière de cheval. Même coupée, la corne à base de crin de cheval serait très crédible. Le but est d’inonder et de fausser le marché noir avec des faux afin de faire baisser les prix. Tuer les rhinocéros serait alors moins attractif pour les braconniers.

Mais tout le monde n’est pas convaincu par cette méthode de conservation.

Selon John Taylor, directeur adjoint de l’association Save The Rhino International, inonder le marché noir avec de fausses cornes pourrait au contraire « développer le marché et créer une demande encore plus importante. Ce qui entrainerait encore plus de braconnage pour de la vraie corne de rhinocéros ».

Autre question posée par John Taylor, comment ces fausses cornes pourraient être introduites dans ce marché illégal. Il n’est pas certain qu’elles puissent réellement convaincre.

Cité par la BBC, il affirme que « rien ne peut remplacer les mesures anti-braconnage d’un côté et réduire la demande de l’autre ».

https://www.geo.fr

Crimes contre l’animalité


Un travail d’un photographe qui a fait pendant quelques années en s’intégrant dans le trafic animal pour dénoncer les crimes envers les animaux. Il en a fait un livre et ses photos ont été exposées à Paris.
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Crimes contre l’animalité


Fanny Arlandis

Patrick Brown a commencé à travailler sur le commerce illégal d’animaux en 2001-2002 pour un premier livre avec Ben Davis intitulé «Black Market» (marché noir). Ce photographe a continué à travailler sur cette thématique jusqu’en 2014.

«Nous devions mettre une limite géographique à notre travail et nous avons choisi le continent asiatique, raconte Patrick Brown. J’ai trouvé fascinant de découvrir que tout était connecté, la Thaïlande avec les montagnes indonésiennes, la Birmanie avec Hong Kong etc. Le continent n’est qu’un gigantesque réseau.»

Son travail, dont est issu le livre «Trading to Extinction», a été exposé à la galerie Fait & Cause à Paris,

«Cette image, prise en 1999, est la plus importante de ma carrière. C’est la toute première que j'ai faite en Birmanie. On y voit la Birmanie à gauche et la Thaïlande à droite, au milieu passe la rivière Salawin. C’est là que ma fascination pour la jungle et la nature a commencé –qui donnera naissance au projet. À cette époque, la vie sauvage était abondante, vibrante et l’écosystème sain. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.»

La rivière Salawin divise le nord de la Thaïlande et la Birmanie. Thaïlande 2001. | Patrick Brown

«Cette image, prise en 1999, est la plus importante de ma carrière. C’est la toute première que j’ai faite en Birmanie. On y voit la Birmanie à gauche et la Thaïlande à droite, au milieu passe la rivière Salawin. C’est là que ma fascination pour la jungle et la nature a commencé –qui donnera naissance au projet. À cette époque, la vie sauvage était abondante, vibrante et l’écosystème sain. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.»

«J’ai mis un peu de temps à gagner la confiance des gens de cette ferme aux ours. La négociation a tourné à mon avantage quand je leur ai dit que j’avais une grosse cicatrice sur l'estomac et que je souhaitais utiliser cette bile afin de me soigner. Certains pays d’Asie comme le Vietnam, la Chine, la Corée ou Taiwan utilisent la bile d’ours pour guérir le rhume ou même le sida –sans résultat. Ils ont fini par accepter ma requête. Internet n’était pas encore très développé: je pense qu’aujourd’hui il serait impossible de faire une image aussi choquante.»

Après avoir été tranquillisé, un ours est sorti de sa cage puis placé sur un chariot pour extraire la bile de sa vésicule. Vietnam, 2003. | Patrick Brown

«J’ai mis un peu de temps à gagner la confiance des gens de cette ferme aux ours. La négociation a tourné à mon avantage quand je leur ai dit que j’avais une grosse cicatrice sur l’estomac et que je souhaitais utiliser cette bile afin de me soigner. Certains pays d’Asie comme le Vietnam, la Chine, la Corée ou Taiwan utilisent la bile d’ours pour guérir le rhume ou même le sida –sans résultat. Ils ont fini par accepter ma requête. Internet n’était pas encore très développé: je pense qu’aujourd’hui il serait impossible de faire une image aussi choquante.»

«L’homme au centre boit du sang de serpent dans un restaurant de viande de reptile à Hanoï. Il n’était pas content quand j’ai pris la photo. Mais plutôt parce qu'il la considérait comme une atteinte à sa vie privée qu'à cause de l’enregistrement de son geste. Car cette pratique n’est pas un crime au Vietnam. Les personnes qui consomment cet animal sont convaincues que ses organes renforcent leur pouvoir et qu'ils possèdent des qualités aphrodisiaques.»

Des amis trinquent en buvant du sang de serpent. Vietnam 2004. | Patrick Brown

«L’homme au centre boit du sang de serpent dans un restaurant de viande de reptile à Hanoï. Il n’était pas content quand j’ai pris la photo. Mais plutôt parce qu’il la considérait comme une atteinte à sa vie privée qu’à cause de l’enregistrement de son geste. Car cette pratique n’est pas un crime au Vietnam. Les personnes qui consomment cet animal sont convaincues que ses organes renforcent leur pouvoir et qu’ils possèdent des qualités aphrodisiaques.»

«Cette image, profondément triste, en dit beaucoup sur le ressenti des êtres humains confrontés au royaume animal. Sur cette photo, l’homme espère une interaction avec la créature. Il souhaite qu’elle saute, grogne ou s’énerve. Il brandit son parapluie à ces fins. On imagine aisément que sans cette barrière, le léopard aurait déjà tué l'homme. Cette image peut se lire à la fois du points de vue de l’homme et de celui de l’animal. C’est une de mes clichés les plus représentatifs de la confrontation de ces deux univers.»

Le zoo de Kolkata, un établissement centenaire en mauvais état. Inde 2004. | Patrick Brown

«Cette image, profondément triste, en dit beaucoup sur le ressenti des êtres humains confrontés au royaume animal. Sur cette photo, l’homme espère une interaction avec la créature. Il souhaite qu’elle saute, grogne ou s’énerve. Il brandit son parapluie à ces fins. On imagine aisément que sans cette barrière, le léopard aurait déjà tué l’homme. Cette image peut se lire à la fois du points de vue de l’homme et de celui de l’animal. C’est une de mes clichés les plus représentatifs de la confrontation de ces deux univers.»

«Cette photo a été prise lors de l'interception d'une cargaison de pangolins à l'aéroport Don Muang de Bangkok lors d'une opération de répression du trafic d'espèces sauvages. Les pangolins sont considérés comme un mets délicat en Chine et dans d'autres pays et sont appréciés pour leur utilisation en médecine traditionnelle. Ils partaient en direction du Laos avant d'être transportés par la terre au Vietnam. À 2 heures du matin, mon fixeur m’a appelé pour me dire de venir à l’aéroport le plus vite possible. Quand je suis arrivé, il y avait entre soixante et quatre-vingts boîtes et l’un des pangolins a été sorti pour être exposé aux médias locaux.»

Interception d’une cargaison de pangolins à l’aéroport Don Muang de Bangkok. La cargaison était censée contenir des tortues. Thaïlande, 2003. | Patrick Brown

«Cette photo a été prise lors de l’interception d’une cargaison de pangolins à l’aéroport Don Muang de Bangkok lors d’une opération de répression du trafic d’espèces sauvages. Les pangolins sont considérés comme un mets délicat en Chine et dans d’autres pays et sont appréciés pour leur utilisation en médecine traditionnelle. Ils partaient en direction du Laos avant d’être transportés par la terre au Vietnam. À 2 heures du matin, mon fixeur m’a appelé pour me dire de venir à l’aéroport le plus vite possible. Quand je suis arrivé, il y avait entre soixante et quatre-vingts boîtes et l’un des pangolins a été sorti pour être exposé aux médias locaux.»

«J’ai été invité à Scotland Yard. Un officier m’a accueilli pour me montrer leurs prises. Il a sorti cette tête de tigre empaillée. Je trouvais cette image d’une tête posée à côté d’un téléphone sur un bureau très perturbante. J’ai choisi de couper la tête de l’officier (dont je n’avais de toute façon pas le droit de montrer le visage) pour contrebalancer ce tigre décapité.»

Un officier de police de Scotland Yard montre une tête de tigre saisie lors d’une rafle à Londres. Angleterre, 2003. | Patrick Brown

«J’ai été invité à Scotland Yard. Un officier m’a accueilli pour me montrer leurs prises. Il a sorti cette tête de tigre empaillée. Je trouvais cette image d’une tête posée à côté d’un téléphone sur un bureau très perturbante. J’ai choisi de couper la tête de l’officier (dont je n’avais de toute façon pas le droit de montrer le visage) pour contrebalancer ce tigre décapité.»

«On ne le voit pas mais à l’extérieur de l’image un homme excite les serpents pour les rendre agressifs. La famille attablée choisit celui qu'elle veut manger. Le cœur, le sang et la bile seront prélevés et consommés car la croyance populaire veut qu'ils augmentent la libido.»

Un serpent est présenté à un groupe de client·es dans un restaurant près de Hanoï. Vietnam 2004. | Patrick Brown

«On ne le voit pas mais à l’extérieur de l’image un homme excite les serpents pour les rendre agressifs. La famille attablée choisit celui qu’elle veut manger. Le cœur, le sang et la bile seront prélevés et consommés car la croyance populaire veut qu’ils augmentent la libido.»

«Quand j’ai pris cette photo au Népal, je ne me suis pas rendu compte qu’elle serait l’image principale de mon travail. Elle dit tout du commerce illégal et de la violence des êtres humains envers les animaux. Cet éléphant était enchaîné par les pattes, au milieu d’une environnement dénudé, composé uniquement de branches éparses. C’était le plus grand que j’ai jamais vu et il avait 50 ans. J’ai appris plus tard qu’il était enchaîné parce qu'il avait tué cinq cornacs (maîtres) au cours de sa vie.»

Un grand éléphant est assis les pattes enchaînées dans le Parc National de Chitwan. Népal 2003. | Patrick Brown

«Quand j’ai pris cette photo au Népal, je ne me suis pas rendu compte qu’elle serait l’image principale de mon travail. Elle dit tout du commerce illégal et de la violence des êtres humains envers les animaux. Cet éléphant était enchaîné par les pattes, au milieu d’une environnement dénudé, composé uniquement de branches éparses. C’était le plus grand que j’ai jamais vu et il avait 50 ans. J’ai appris plus tard qu’il était enchaîné parce qu’il avait tué cinq cornacs (maîtres) au cours de sa vie.»

«J’ai pris cette photo au Bokor National Park au Cambodge. J’étais avec une patrouille lors d’une opération pour trouver des braconniers. Cet homme a été arrêté et ce panneau accroché à son cou avec son nom, son âge, la nature et la date de son crime m’a fait penser aux années noires du pays quand les Khmers Rouges ont pris le pouvoir. L’expression de son visage montre ostensiblement qu’il se sait protégé par des businessmen très puissants qui payeront pour sa libération. Aujourd’hui, heureusement, les choses sont différentes.»

Un braconnier menotté est photographié avec une planche portant les détails de son nom, son âge, la nature et la date de son crime. Cambodge 2002. | Patrick Brown

«J’ai pris cette photo au Bokor National Park au Cambodge. J’étais avec une patrouille lors d’une opération pour trouver des braconniers. Cet homme a été arrêté et ce panneau accroché à son cou avec son nom, son âge, la nature et la date de son crime m’a fait penser aux années noires du pays quand les Khmers Rouges ont pris le pouvoir. L’expression de son visage montre ostensiblement qu’il se sait protégé par des businessmen très puissants qui payeront pour sa libération. Aujourd’hui, heureusement, les choses sont différentes.»

«Ce magasin hors de prix se situe dans un quartier très connu de Bangkok dans lequel on trouve des antiquités venant de toute l’Asie. Pour moi, cette image montre la richesse que les être humains sont prêts à dépenser pour acquérir ces produits animaux. J’ai pensé sincèrement que mon travail aurait un impact. Ce fut le cas, dans une certaine mesure. Mais l’intensité avec laquelle l’environnement et les animaux sauvages sont violés par l’humanité n’a cessé d’augmenter. Nous devrions pourtant nous souvenir que nous faisons partie du royaume animal et vivre en harmonie avec lui.»

Des vendeurs enlèvent une défense d’éléphant exposée dans un centre commercial populaire de Bangkok. Thaïlande 2004. | Patrick Brown

«Ce magasin hors de prix se situe dans un quartier très connu de Bangkok dans lequel on trouve des antiquités venant de toute l’Asie. Pour moi, cette image montre la richesse que les être humains sont prêts à dépenser pour acquérir ces produits animaux. J’ai pensé sincèrement que mon travail aurait un impact. Ce fut le cas, dans une certaine mesure. Mais l’intensité avec laquelle l’environnement et les animaux sauvages sont violés par l’humanité n’a cessé d’augmenter. Nous devrions pourtant nous souvenir que nous faisons partie du royaume animal et vivre en harmonie avec lui.»

http://www.slate.fr/

Le Saviez-Vous ►Les cornes de rhinocéros et défenses d’éléphants repoussent-elles ?


Bonne question !Vous en pensez quoi, ça repousse des cornes ou des défenses ? Pour avoir les défenses, il faut tuer l’éléphant, est-ce que cela vaut vraiment la peine. Les rhinocéros aussi sont tués pour leur corne. Quel gâchis ! En plus, cela les rend vulnérables face aux prédateurs.
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Les cornes de rhinocéros et défenses d’éléphants repoussent-elles ?

 

 

par Brice Louvet, rédacteur scientifique

 

Les cornes et défenses des rhinocéros et éléphants confèrent à ces animaux leur apparence emblématique. Malheureusement, elles sont aussi la raison pour laquelle ils sont en train de s’éteindre. Mais concrètement, une corne de rhino ou des défenses d’éléphant, ça repousse ou pas ?

Les éléphants… non

Les défenses des éléphants sont en réalité des incisives, constituées de dentine et recouvertes d’émail. Ces « dents » leur sont très utiles. Les éléphants peuvent les utiliser pour se protéger, creuser pour trouver de l’eau, soulever des objets, ou encore arracher l’écorce des arbres. Malheureusement ces « dents » ne repoussent pas. Elles sont rattachées au crâne et contiennent un nerf à l’intérieur. En d’autres termes si vous coupez le nerf, vous coupez la défense pour de bon. Et malheureusement, de nombreuses personnes ne le savent pas.

À titre d’exemple, le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), une organisation caritative qui œuvre pour la conservation de la faune, avait interrogé 1 200 personnes en Chine sur le sujet en 2007. Il était alors ressorti de cette étude que 70 % des personnes interrogées pensaient que l’ivoire tombait de la bouche d’un éléphant avant de repousser, comme pourraient le faire les dents des enfants. Notons que le mot chinois pour « défenses » se traduit par « dent d’éléphant », ce qui peut effectivement créer une confusion.

Donc, après avoir informé les participants à l’enquête que le fait de supprimer les défenses d’un éléphant nécessitait de tuer l’animal, plus de 80 % des répondants avaient déclaré ne plus vouloir acheter d’ivoire. Il y a donc ici clairement un problème de connaissances inhérent – en grande partie – à un problème de sémantique, du moins en Chine. Malheureusement, ce sont bien les Chinois qui sont les plus grands consommateurs d’ivoire.

éléphants

Crédits : Pixabay

Les rhinos… oui

Les cornes de rhinocéros en revanche, c’est différent. Ces dernières ne sont pas constituées de dentine mais de kératine, comme vos ongles. Si vous coupez une corne de rhinocéros, il y a donc de grandes chances pour que celle-ci repousse. Malgré tout, les braconniers continuent d’abattre les animaux pour ne prendre aucun risque. Pour tenter de remédier au problème, les gestionnaires de la faune décornent parfois eux-mêmes les rhinocéros pour ne pas tenter les meurtriers. Le processus implique d’anesthésier l’animal. La corne, elle, mettra environ 18 mois avant de se reformer complètement.

Mais si la méthode fonctionne sur le papier, elle nécessite un suivi très régulier.  Et les moyens sont bien souvent insuffisants pour pouvoir le faire. Par ailleurs, tout comme les éléphants, le fait d’écorner les rhinocéros rend ces animaux plus vulnérables aux prédateurs, puisqu’ils sont incapables de se défendre. C’est donc une solution, mais ce n’est pas franchement la meilleure solution.

https://sciencepost.fr/

Le Saviez-Vous ► L’animal le plus braconné au monde est…


L’animal le plus braconné n’est pas l’éléphant ou le rhinocéros. Curieusement, c’est un animal vivant exclusivement en Asie et en Afrique. Il est apprécié pour sa viande et pour la médecine traditionnelle chinoise. Il est vraiment malheureux que le braconnage existe sans tenir compte du risque de la disparition sur la surface de la terre d’un animal.
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L’animal le plus braconné au monde est…

 

pangolin

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Crédits : David Brossard/Flickr

par Clara Zerbib, journaliste animalière

Connaissez-vous ce petit animal sauvage à écailles qui vit exclusivement en Asie et en Afrique ? On l’appelle pangolin et c’est l’animal le plus braconné au monde avec 100 000 individus tués chaque année.

Qui veut la peau des pangolins ? Les écailles et la viande de cet animal insectivore sont très prisées, notamment en Asie. Non seulement sa chair est appréciée pour son goût, mais en plus ses écailles en kératine auraient de nombreuses vertus thérapeutiques et aphrodisiaques selon la médecine traditionnelle chinoise.

Une espèce désormais protégée

La situation des 8 espèces de pangolins étant particulièrement alarmante, tous les pays du monde ont décidé d’interdire la chasse de cet animal et sa vente et l’ont même qualifié d’espèce protégée. Grand amateur de fourmis et de termites, la disparition du pangolin serait une catastrophe écologique. Les insectes proliféreraient dans les régions concernées et tout l’écosystème se verrait bouleversé.

Malheureusement, ces mesures ne suffisent pas à arrêter le braconnage du pangolin. La demande est très forte du côté des Asiatiques, ce qui encourage les braconniers à en tuer illégalement des milliers chaque année. Animal très vulnérable, le pangolin (qui peut peser jusqu’à 35 kilos tout de même) se roule en boule dès qu’il sent poindre un danger. Les braconniers n’ont donc pas à fournir beaucoup d’efforts pour les attraper et les mettre dans leurs sacs.

Quand on sait qu’un pangolin peut être vendu 1750 euros à un restaurant pour être cuisiné, qu’un kilo de viande ou de peau de pangolin coûte jusqu’à 300 dollars et qu’un kilo d’écailles peut se vendre 3000 dollars, on comprend pourquoi le commerce illégal de cet animal marche fort.

Un soutien de choix

Afin de sensibiliser les Asiatiques au drame que vivent les pangolins depuis de nombreuses années et pour lutter contre leur extinction programmée, des personnalités se mobilisent.

Jackie Chan, star incontestée du kung-fu, s’est engagé pour la cause des pangolins en tournant un clip pour l’ONG WildAid qui vient en aide aux animaux sauvages. Dans ce clip, il devient professeur de kung-fu, une discipline qu’il enseigne à 3 pangolins. Le slogan qu’il clame et qui a pour objectif d’éclairer les consciences est :

« Le massacre s’arrête quand on arrête d’acheter ».

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Le Saviez-Vous ► Panthère des neiges : 10 choses à savoir sur le plus bel animal du monde


La panthère des neiges qu’on connait aussi sous le nom de léopard des neiges ou encore l’once est un animal magnifique. Son comportement diffère un peu des autres fauves autant par le choix de son habitat que de ses capacités physiques et son anatomie. Malheureusement, comme toutes belles bêtes, cette panthère est menacée.
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Panthère des neiges : 10 choses à savoir sur le plus bel animal du monde

 

© Steve Winter / National Geographic Stock

© Steve Winter / National Geographic Stock

par Clara Zerbib, journaliste animalière

Aussi appelée léopard des neiges ou once, la panthère des neiges est considérée comme l’un des plus beaux animaux du monde. Et pour cause, son épaisse fourrure grise tachetée de noir, ses larges pieds touffus, sa longue queue et son regard intense ont de quoi fasciner. Pourtant, de par sa rareté, elle a rarement été observée dans son habitat naturel. En effet, on ne sait pas combien d’individus il reste à l’état sauvage, ce qui fait d’elle un animal bien mystérieux… Voici donc les faits les plus importants et les plus étonnants à savoir sur cet incroyable fauve.

1. Elle vit en altitude

Contrairement au autres grands fauves (lions, guépards, léopards…), la panthère des neiges préfère vivre en montagne, dans des endroits particulièrement froids. En effet, on peut la rencontrer dans les hautes montagnes des vallées escarpées d’Asie centrale, notamment en Chine, au Népal ou encore en Mongolie, à une altitude qui varie de 3000 à 5000 mètres.

Elle privilégie les falaises abruptes et les ravins, afin de pouvoir se camoufler plus facilement et ainsi surprendre ses proies, que sont les moutons et les chèvres sauvages. Cependant, elle peut également se nourrir d’animaux plus petits, comme les rongeurs, les lièvres ou les oiseaux. Et chose étonnante, les végétaux constituent une partie importante de son régime alimentaire.

léopard panthère des neiges

Crédits : iStock

2. Ses pieds sont très larges

Afin de se protéger du froid, la panthère des neiges possède une fourrure incroyablement dense ainsi que de grands pieds recouverts de poils. Leur taille particulièrement large permet au félin de ne pas s’enfoncer dans la neige, ses pieds agissant comme des raquettes. En effet, cela permet de répartir le poids du corps de manière plus uniforme sur la neige.

De plus, ses grandes pattes l’aident à étouffer le son de ses mouvements afin de passer plus inaperçue

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léopard panthère des neiges

Crédits : Eric Kilby/Flickr

3. Elle ne peut pas rugir

En plus de préférer les climats froids et secs aux climats chauds et humides, la panthère des neiges se distingue également des autres grands félins par le fait qu’elle ne peut pas rugir. En revanche, elle est tout à fait capable de feuler, de miauler ou de grogner. Les sons qu’elle émet sont similaires à ceux d’un chat domestique (et à peine plus forts).

De plus, ses yeux sont généralement gris ou vert clair, ce qui est plutôt inhabituel chez les grands fauves. En effet, ces derniers ont normalement les yeux jaunes ou dorés.

léopard panthère des neiges

Crédits : Eric Kilby/Wikimedia Commons

4. Elle est solitaire

La panthère des neiges est un animal solitaire qui s’active à l’aube et au crépuscule. Elle ne va à la rencontre de ses congénères que lors de la période de reproduction, qui a lieu de janvier à mai. Après l’accouplement, le mâle et la femelle repartent chacun de leur côté.

Après une gestation d’environ 100 jours, la femelle met au monde 2 à 4 petits qui resteront à ses côtés pendant au moins 18 mois.

bébés léopard panthère des neiges

Crédits : Eric Kilby/Flickr

5. Sa queue est très (très) longue

 

La panthère des neiges pèse en moyenne 45 kilos pour une taille d’environ 2 mètres de long, queue comprise. Mais la queue seule mesure généralement pas moins d’1 mètre, c’est-à-dire qu’elle est presque aussi longue que le corps de l’animal.

La raison d’une telle taille ? La queue de la panthère des neiges joue un rôle très important de balancier lors de ses ascensions dans des lieux escarpés. En effet, elle lui permet de toujours garder l’équilibre. De plus, elle est un véritable atout pour se protéger contre le froid lors des périodes de repos. Il suffit à la panthère des neiges d’enrouler sa queue autour de son corps, comme une écharpe, afin de se maintenir au chaud pour dormir.

Mais le plus étonnant, c’est que la panthère des neiges utilise sa queue pour stocker les graisses afin de l’aider à traverser les périodes de vache maigre !

léopard panthère des neiges

Crédits : skeeze/Pixabay

6. Elle saute très loin

La panthère des neiges possède des pattes arrière particulièrement longues, ce qui lui permet de sauter loin. En effet, elle est réputée pour faire des bonds de 15 mètres de long, rien que ça ! Mais elle peut également sauter 6 mètres à la verticale, c’est-à-dire suffisamment haut pour atteindre le toit d’une maison moyenne de deux étages.

Il s’agit même de l’un des meilleurs sauteurs parmi les félins. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette aptitude est très pratique pour chasser.

léopard panthère des neiges

Crédits : iStock

7. Elle est territoriale

 

Chaque panthère des neiges possède un vaste territoire dont elle parcourt chaque zone durant plusieurs jours. Cet animal endurant peut marcher plus de 20 kilomètres par jour.

léopard panthère des neiges

Crédits : iStock

8. Elle peut vivre 15 ans

 

En captivité, la panthère des neiges peut atteindre les 25 ans. Toutefois, à l’état sauvage, son espérance de vie dépasse rarement les 15 ou 18 ans.

léopard panthère des neiges

Crédits : Eric Kilby/Flickr

9. Elle est pacifique

 

La panthère des neiges n’est vraiment pas un félin comme les autres. En effet, elle possède un caractère particulièrement calme et docile qui lui vaut la réputation d’être le plus doux des grands carnivores. Pas du tout agressive, les attaques sur l’Homme sont quasiment inexistantes. Elle peut même s’avérer être incapable de se défendre face à un humain…

léopard panthère des neiges

Crédits : smerikal/Flickr

10. Elle est menacée

Comme la grande majorité des espèces vivantes qui peuplent la planète, la panthère des neiges est menacée d’extinction. En cause ? Le braconnage et la destruction de son habitat. Toutefois, on ne sait pas combien il reste d’individus à l’état sauvage, même si on estime leur nombre entre 4000 et 8000.

léopard panthère des neiges

Crédits : Eric Kilby/Flickr

Source

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L’Homme pousse les plus grands animaux de la Terre à l’extinction


Je suis surprise que la première menace de la mégafaune soit pour la viande. Alors que la mégafaune est les animaux ayant un poids, plus lourds que les autres.Il est clair quand même que ces animaux sont en danger et qu’ils risquent de disparaitre même si on veut les protéger, le braconnage fait quand même beaucoup de tort et certains pays ne respectent pas non plus certains accords internationaux envers des animaux à protéger
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L’Homme pousse les plus grands animaux de la Terre à l’extinction

 

par Brice Louvet, rédacteur scientifique

Une récente étude publiée dans la revue Conservation Letters suggère qu’au moins 150 espèces de grands animaux terrestres sont menacées d’extinction totale. En cause : l’Homme, qui chasse pour la viande.

La mégafaune menacée

Le braconnage et la perte de l’habitat sont en cause, mais ils ne constituent pas la principale menace. Les plus grands animaux de la Terre, indispensables à son écosystème, sont victimes d’un phénomène moins rapporté : la consommation de leur viande, selon une récente étude

 « La récolte directe de viande ou de parties du corps pour la consommation humaine est le plus grand danger pour presque toutes les grandes espèces pour lesquelles des données de menace sont disponibles, rapporte William Ripple, de l’Oregon State University (États-Unis) et principal auteur de l’étude. Nos résultats suggèrent que nous sommes en train de manger la mégafaune jusqu’à l’extinction ».

Nous parlons ici de “mégafaune”. Ce terme est généralement employé pour désigner d’anciens grands animaux vivants sur terre il y a plusieurs milliers d’années. Comme le mammouth, ou le mégacéros, par exemple. Il s’applique ici à leurs contemporains. Plus précisément : à tout vertébré non éteint dépassant un certain seuil de poids. L’étude inclut ici les mammifères, les poissons à nageoires rayonnées et les poissons cartilagineux (comme les requins), toute espèce pesant plus de 100 kilogrammes. Pour les amphibiens sont compris les oiseaux et les reptiles, et toutes les espèces pesant plus de 40 kg sur la balance.

éléphants

Crédits : Pixabay.

59 % menacées d’extinction

Il reste au final 292 espèces connues, toujours en vie. Parmi elles figurent bien évidemment les éléphants, rhinocéros, baleines, alligators, et bien d’autres. Mais pour combien de temps sont-ils en vie ? En s’appuyant sur la liste rouge de l’UICN – qui évalue les risques d’extinction de plus de 60 000 espèces -, les chercheurs ont tenté de déterminer le niveau de menace auquel chacune de ces 292 espèces était actuellement confrontée. Et les résultats – sans surprise – ne sont pas bons. Près de 70 % d’entre elles présentent une diminution de leur population et 59 % sont menacées d’extinction totale.

Cet incroyable déclin des plus grandes créatures terrestres est jugé « très inhabituel » par les chercheurs. « Incomparable » même, au cours des 65 millions d’années d’évolution post-dinosaure.

 En cause ? L’Homme, qui est depuis une centaine d’années capable de tuer à distance raisonnable sans prendre trop de risques inconsidérés. Les dangers sont multiples, mais la plus grande menace, peut-on lire, reste la mise à mort pour leur viande.

« La consommation de viande était le motif le plus courant de chasse dans toutes les classes, à l’exception des reptiles, où la récolte des œufs était classée au-dessus », expliquent-ils. Parmi les autres menaces majeures figurent « le braconnage pour des fins médicinales, les prises accessoires non souhaitées dans les activités de pêche », ou encore le commerce de « peau et d’ailerons ».

Source

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Un braconnier américain condamné à visionner "Bambi"


Une sentence unique. Un braconnier qui chassait la nuit des cervidés que pour la tête doit faire un an de prison. Une peine bien légère,  mais il doit regarder Bambi une fois par mois, pendant son incarcération. Cela sera t-il suffisant pour le dissuader de continuer a tuer des animaux pour rien ?
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Un braconnier américain condamné à visionner « Bambi »

© anp.

Un juge de l’Etat américain du Missouri a condamné un braconnier multirécidiviste à visionner régulièrement « Bambi », grand classique de Walt Disney relatant la vie d’un faon dont la mère est tuée par un chasseur.

David Berry devra obligatoirement regarder le long-métrage d’animation au moins une fois par mois durant sa peine d’un an de prison, infligée à l’issue d’une enquête officiellement qualifiée comme « l’une des plus importantes menées dans l’Etat en matière de braconnage ».Berry et d’autres membres de sa famille sont suspectés d’avoir tué des centaines de cervidés sur une période de trois ans, ont indiqué dans un communiqué du 13 décembre les services de protection de la nature du Missouri.

« Les cervidés étaient des trophées mâles tués de façon illégale, principalement la nuit, pour leur tête, le reste de la dépouille étant abandonné sur place », a expliqué le procureur du comté de Lawrence, Don Trotter.

Le braconnier condamné « est dans l’obligation de regarder Bambi de Walt Disney, le premier visionnage devant intervenir avant le 23 décembre 2018, puis être suivi d’au moins un autre visionnage lors de chacun des mois consécutifs de l’incarcération du prévenu », a imposé dans sa décision le magistrat Robert George, cité par le journal Springfield News-Leader.

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Une centaine d’éléphants retrouvés mort, un carnage en Afrique?


Une organisation d’éléphant sans frontière dénonce un carnage d’éléphant fait par des braconniers en Afrique. Le gouvernement nie ses faits, il faut dire aussi qu’il a désarmé les rangers qui devaient protéger ces bêtes des braconniers. C’est vraiment ignoble, peut-être que le président de ce coin d’Afrique s’est fait graisser la patte !!
Nuage

 

Une centaine d’éléphants retrouvés mort, un carnage en Afrique?

© afp.

Une centaine d’éléphants ont été retrouvés morts ces dernières semaines au Botswana victimes d’une vague meurtrière de braconnage, a affirmé mardi une ONG indépendante, vivement démentie par le gouvernement qui a crié à la tromperie.

L’organisation Eléphants sans frontières (EWB) a affirmé avoir recensé 90 carcasses de pachydermes lors d’un recensement aérien conduit récemment avec le ministère botswanais de la Faune sauvage et des Parcs nationaux (DWNP).

Avec « des balles de gros calibre »

« Nous avons commencé notre recensement le 10 juillet et nous avons déjà dénombré 90 carcasses d’éléphants », a expliqué mardi à l’AFP le responsable de l’ONG, Mike Chase, « et nous retrouvons chaque jour plus d’éléphants morts ». La plupart ont été tués par « des balles de gros calibre », selon M. Chase, près de points d’eau de la célèbre réserve du delta de l’Okavango, dans le nord de Botswana. « Il s’agit du plus grave épisode de braconnage en Afrique dont j’ai jamais été informé », a souligné le défenseur de la faune.

Le gouvernement dément

Le gouvernement botswanais a démenti quelques heures plus tard le bilan avancé par l’ONG et les causes de la mort des éléphants.

« Ces statistiques sont fausses et trompeuses », a-t-il vivement dénoncé sur son compte Twitter, « il n’y a jamais eu ces derniers mois ou récemment 87 ou 90 éléphants tués en un seul incident où que ce soit au Botswana ».

Pas de braconnage, selon l’État

Selon les autorités, EWB n’a dénombré que 53 carcasses d’éléphants lors de son recensement, dont « une majorité n’ont pas été victimes de braconnage mais plutôt morts de cause naturelle ou de conflits entre l’homme et la faune ».

Les éléphants au Botswana

Coincé entre la Zambie et l’Afrique du Sud, le Botswana abrite la plus grande population africaine d’éléphants en liberté, évaluée à encore 135.000 animaux en 2015. La richesse de sa faune en a fait un sanctuaire très prisé des amateurs de safaris haut de gamme et un des pôles de développement de son économie, qu’il protège grâce à un arsenal antibraconnage jusque-là considéré comme exemplaire.

Désarmement des « rangers »

Jusqu’au mois de mai, ses « rangers » étaient ainsi lourdement armés et autorisés à tirer sur les braconniers. Mais en mai dernier, le nouveau président Mokgweetsi Masisi, en place depuis le mois précédent, a ordonné le désarmement des unités, sans jamais jusque-là en expliquer ouvertement les raisons. Son prédécesseur Ian Khama était considéré un défenseur passionné de la faune sauvage de son pays. 

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Des rhinocéros en Australie ? Une idée pas si folle


La façon dont il amène l’idée d’amener des rhinocéros est probablement bonne. Il est certains qu’il faut les protéger, car avec la destruction de leur habitat, le braconnage leur survie est sur une corde raide. Cependant sachant que l’Australie a eu son lot d’espèces envahissantes, même si ces bêtes sont confinées, il y a quand même un risque. Il suffit d’une catastrophe comme un feu et les rhinos se retrouvent dans la nature australienne.
Nuage

 

Des rhinocéros en Australie ? Une idée pas si folle

 
 

Le trafic de cornes de rhinocéros est l’une des menaces principales qui pèse sur cette espèce. Markjohnson1234/Pixabay, CC BY

Auteur
Bill Laurance
Distinguished Research Professor and Australian Laureate, James Cook University

Déclaration d’intérêts

Bill Laurance a reçu des financements du Australian Research Council et d’autres organisations scientifiques et philanthropiques. Il est à la tête du Centre for Tropical Environmental and Sustainability Science à l’université James Cook (Australie). Il a fondé et dirige également ALERT (Alliance of Leading Environmental Researchers & Thinkers).

Faire venir des rhinocéros en Australie ? Si l’on pense aux conséquences néfastes de l’introduction de certaines espèces sur le territoire australien, comme les chats par exemple, cela semble plutôt risqué. Mais cette idée mérite qu’on s’y arrête.

Il existe aujourd’hui cinq espèces de rhinocéros dans le monde : deux en Afrique et trois en Asie.

Leurs territoires respectifs ont été ces dernières décennies détruits ou défigurés à grande vitesse ; et leur habitat dans la savane ou la forêt est désormais quadrillé par des clairières, des barrières, des routes et autres obstacles.

Pire encore, ces espèces sont massacrées par les braconniers, attirés par leur corne très prisée, à laquelle on attribue à tort des vertus aphrodisiaques et thérapeutiques (pour lutter contre des affections allant de la gueule de bois au cancer).

Le Vietnam et la Chine sont, de loin, les plus gros consommateurs de corne de rhinocéros. On rapporte que certains Chinois, dont des diplomates basés en Afrique et en Asie, sont impliqués dans le trafic illégal de cornes de rhinocéros et autres produits issus de la faune et la flore.

Populations sur le déclin

Les rhinocéros sont les survivants d’une immense mégafaune qui dominait la planète jusqu’à récemment. Aujourd’hui, ils comptent parmi les espèces les plus menacées sur Terre.

Le rhinocéros de Sumatra, par exemple, est tellement rare que les biologistes refusent d’indiquer où il se trouve précisément afin de ne pas renseigner les braconniers ; ils s’en tiennent ainsi à confirmer qu’il survit dans certaines zones du nord de l’île de Sumatra (Indonésie).

Le rhinocéros de Sumatra évolue dans les denses forêts tropicales. Bill Konstant/International Rhino Foundation

Le rhinocéros de Java (Indonésie) était autrefois l’espèce la plus répandue en Asie, se déployant de l’Asie du Sud-est à l’Inde et à la Chine. Désormais, c’est l’un des mammifères les plus rares au monde, avec à peine 60 individus subsistant dans l’ouest de Java.

En Afrique, le destin des rhinocéros blancs et noirs est tout aussi incertain et globalement assez sombre.

Le rhinocéros noir, par exemple, jadis très répandu dans l’est et le sud de l’Afrique, a vu ses effectifs dramatiquement chuter. Et près de la moitié de ses sous-espèces uniques sont aujourd’hui éteintes.

Le rhinocéros blanc a deux sous-espèces distinctes. Il y a un siècle, celle du Sud ne comptait plus qu’une vingtaine de spécimens. Mais grâce à une protection efficace, elle a fait un retour en force : avec près de 20 000 animaux aujourd’hui, elle est devenue de loin l’espèce de rhinocéros la plus représentée.

Le rhinocéros blanc du Nord, quant à lui, est sur le point de disparaître. Le dernier mâle est mort le 19 mars 2018 et seules deux femelles vivent encore, en captivité.

Ces dernières semaines, des chercheurs ont utilisé du sperme congelé et recueilli des ovules pour créer quelques « embryons tube à essai » qu’ils espèrent pouvoir implanter dans une femelle du Sud dans une tentative désespérée d’enrayer cette disparition programmée.

Rhinocéros blanc d’Afrique australe. Pixabay

Circonstances fatales

La plupart des pays qui détiennent des populations de rhinocéros font face à de graves difficultés pour les préserver. Ce n’est effectivement pas une mince affaire : les rhinocéros sont gros, myopes et ont des habitudes relativement prévisibles, ce qui en fait des proies idéales pour les braconniers.

Ils vivent dans des pays en développement où la population est souvent pauvre, les armes affreusement ordinaires et l’État de droit fragile.

Et leurs cornes peuvent rapporter jusqu’à 300 000 dollars.

Dans une tentative pour mettre fin au massacre, certains pays choisissent de décorner leurs rhinocéros. D’autres envoient des gardes lourdement armés pour les défendre jour et nuit.

L’Afrique du Sud va jusqu’à glisser de puissants poisons dans la poudre de corne de rhinocéros afin d’en décourager la consommation illégale.

Lynn Johnson, une entrepreneuse basée à Melbourne, a récolté des dizaines de milliers de dollars pour publier des publicités dans les magazines et journaux vietnamiens afin d’avertir la population de l’existence de ces poisons et dénoncer le massacre des rhinocéros.

De telles mesures sont effectivement très utiles mais le combat s’annonce difficile. Dans les pays en développement, les routes se multiplient à grande vitesse, simplifiant ainsi l’accès des braconniers aux écosystèmes. En Afrique et en Asie, la population humaine croit rapidement, et de multiples tensions accompagnent cette croissance.

La multiplication des routes compartimente l’habitat des animaux et donne des accès aux braconniers. Pixabay

L’élevage en captivité pourrait bien être la dernière chance de sauvegarder certaines espèces de rhinocéros. Pixabay

D’après certains experts, l’élevage en captivité serait la solution la plus viable à court terme, surtout pour les espèces désespérément rares de Sumatra et de Java. En les préservant dans des zoos ou des centres d’élevage, on peut espérer les remettre un jour en liberté.

Une idée folle ?

Alors pourquoi ne pas introduire les rhinocéros en Australie ? Avant de vous esclaffer, réfléchissez un instant avec moi.

L’Australie possède les savanes luxuriantes, les bois et les forêts tropicales dont ont besoin les diverses espèces de rhinocéros pour survivre. Autre avantage, ces brouteurs ne sont donc pas trop exigeants sur leur type de nourriture.

L’Australie dispose d’un système juridique rigoureux et le braconnage y est un phénomène marginal. Sans compter le grand nombre d’écotouristes qui seraient sans doute ravis de voir de spectaculaires rhinocéros. Une organisation, l’Australian Rhino Project, a déjà essayé d’établir une population de rhinocéros blancs en Australasie.

Mais comprenez-moi bien : je ne suis pas en train de proposer qu’on laisse les rhinocéros se promener librement en Australie. Ils risqueraient d’endommager les écosystèmes endémiques et même d’être dangereux pour l’homme. Il faudrait bien sûr les conduire dans des parcs dédiés ou autres zones confinées.

Je ne suis pas non plus en train de suggérer qu’accueillir des rhinocéros en Australie permettrait de réduire les efforts entrepris pour les préserver à l’état sauvage ou sauver leur habitat naturel.

Préserver ces animaux sans protéger leurs écosystèmes naturels reviendrait à conserver quelques boules de Noël étincelantes tout en jetant le sapin qui les a soutenues.

Le rhinoceros est unicorne. Pixabay

L’idée serait plutôt d’établir des populations semi-sauvages, sous contrôle, afin d’empêcher leur extinction totale et, dans le même temps, d’éduquer le public et de collecter des fonds pour leur sauvegarde.

Toute initiative qui ne parviendrait pas à réunir des fonds pour préserver les rhinocéros blancs et leur habitat naturel – notamment s’il devait entrer en compétition pour les financements avec les initiatives de préservation actuelles – aurait en effet des résultats pervers et indésirables.

Introduire des rhinocéros en Australie peut sembler farfelu, et peut-être ne suis-je qu’un idéaliste tentant désespérément d’alerter sur l’importance de la préservation des rhinocéros. Mais quoi qu’on fasse, une chose est sûre : la sauvegarde de ces animaux réclame des mesures exceptionnelles !

Traduit de l’anglais par Lison Hasse pour Fast for Word.

La version originale de cet article a été publiée en anglais.

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Au moins 207 défenseurs de l’environnement tués en 2017


On proteste contre la pollution, la déforestation enfin, tout ce qui nuit à l’environnement derrière nos claviers et nous faisons notre maigre part. Malheureusement, des gens sont morts pour avoir protégé l’environnement, soit par des activistes ou des gens sans appartenance à un groupe qui veulent protéger leur terre, leurs rivières, leurs forêts. Soit par des gens sans scrupules pour veulent accroitre leurs productions ou par des militaires ou autre. D’autres subissent des menaces des violences sexuelles ou disparait pour avoir voulu protéger la terre. Ceux qui ont le pouvoir de décider n’ont t’ils rien à offrir à leurs descendants ? Ne veulent-ils pas que leurs petits enfants puissent profiter d’espace naturel, et sans être malade pour manger de simples pommes ?
Nuage

 

Au moins 207 défenseurs de l’environnement tués en 2017

Au Brésil, des fermiers armés de machettes et... (Ana MENDES, CIMI VIA AFP)

Au Brésil, des fermiers armés de machettes et fusils ont blessé 22 indiens Gamela, dont ils convoitaient les terres. Certaines victimes ont eu la main tranchée.

ANA MENDES, CIMI VIA AFP

 

CATHERINE HOURS

Agence France-Presse

Paris

Pour s’être opposées à des projets miniers, forestiers ou agro-industriels, au moins 207 personnes ont été tuées dans le monde en 2017, année la plus meurtrière pour les défenseurs de l’environnement, selon Global Witness.

Ce bilan, publié mardi, est sans doute bien en deçà de la réalité, souligne l’ONG britannique. Et il surpasse celui de 2016 qui, avec au moins 200 morts, était déjà une année record.

Leaders autochtones, rangers chargés de protéger la faune sauvage ou « personnes ordinaires » défendant leur terre ou leur rivière, ces victimes ont été recensées dans 22 pays, à 60 % en Amérique latine.

Le Brésil a connu la pire année, avec 57 meurtres. Mexique et Pérou ont vu les exactions passer en un an respectivement de 3 à 15 et de 2 à 8. La Colombie en a compté 24. Rapporté à sa population, le Nicaragua est le plus affecté (4 meurtres).

En Afrique, sur 19 meurtres (12 en RDC), 17 étaient liés à du braconnage ou des activités minières illégales.

De l’autre côté de la planète, 48 personnes ont été tuées pour les seules Philippines, du jamais vu dans un pays asiatique, selon ce rapport.

Au total, un quart des homicides (au moins 46, deux fois plus qu’en 2016) sont liés à l’« agrobusiness ». Quarante ont eu lieu sur fond de disputes minières (33 en 2016), 26 en lien avec l’abattage de forêts, et un nombre record de 23 personnes, surtout des rangers africains, ont été tuées en tentant de protéger les animaux des braconniers.

Pour Global Witness, « le lien » est clair entre cette violence et nos produits de consommation courante :

« agriculture de masse, mines, braconnage, abattage forestier… alimentent en composants et ingrédients les rayons de nos supermarchés, qu’il s’agisse d’huile de palme pour les shampooings, de soja pour le boeuf ou de bois pour nos meubles ».

« Ceux qui défendent leurs terres face à une agriculture destructrice » subissent en particulier une recrudescence d’attaques, s’alarme l’ONG, qui « appelle gouvernants, mais aussi entreprises à agir ».

« Des activistes locaux sont assassinés tandis que des gouvernements et des entreprises privilégient les profits rapides par rapport à la vie humaine », déplore dans un communiqué Ben Leather, pour Global Witness.

Des progrès ont été faits ces dernières années (comme l’adoption de lois protectrices au Mali ou au Burkina Faso), « mais plus doit être fait ». « Et nous, consommateurs, devons exiger que les firmes prennent leurs responsabilités », insiste l’ONG, qui effectue ce travail de recensement depuis 2002.

Tout un arsenal

Le rapport, intitulé « À quel prix ? », retrace l’engagement du Colombien Hernan Bedoya, tué de 14 tirs par un groupe paramilitaire, pour s’être dressé contre la culture d’huile de palme et de banane sur les terres de sa communauté.

Aux Philippines, c’est le massacre par des militaires de huit villageois opposés à l’extension d’une plantation de café.

L’armée assure avoir répl;iqué à une attaque de la branche militaire du parti maoïste.

« Aucun de ses membres n’a été retrouvé parmi les morts », mais plutôt le leader des opposants aux champs de café et sa famille, objecte Global Witness, rappelant que le gouvernement Duterte a annoncé son intention d’allouer 1,6 million d’hectares de terre aux plantations industrielles.

Il n’y a pas que les meurtres, ajoute l’ONG, qui décrit tout l’arsenal pour bâillonner les opposants : menaces de mort, interpellations, poursuites, cyberattaques, violences sexuelles, disparitions…

Au Brésil, des fermiers armés de machettes et fusils ont blessé 22 indiens Gamela, dont ils convoitaient les terres. Certaines victimes ont eu la main tranchée.

Personne n’a été traduit en justice, « signe d’une culture d’impunité et d’inaction du gouvernement à l’égard des activistes environnementaux », dénonce Global Witness : « au contraire, le pouvoir s’active pour affaiblir les lois protégeant les droits sur les terres et les autochtones, tout en facilitant l’exploitation des écosystèmes par les corporations ».

Pour l’écrivaine canadienne Margaret Atwood, auteur du très noir roman d’anticipation « La servante écarlate », « ces histoires (…) sont choquantes individuellement. Collectivement, elles montrent une épidémie de violence contre les défenseurs de la Terre. » « Cette violation des droits de l’Homme appelle une protestation vigoureuse », a-t-elle réagi auprès de Global Witness.

http://www.lapresse.ca/