Des tatouages intelligents de conception québécoise au Super Bowl


Moi tout ce qui facilite un paiement avec des gadgets intelligents, je les redoute beaucoup. Bon, peut-être que je suis vieux jeu, mais c’est un moyen, d’après moi de perdre le contrôle de ses économies .. Peut-être que je me trompe
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Des tatouages intelligents de conception québécoise au Super Bowl

 

Ce tatouage permet de payer sans contact.

Ce tatouage permet de payer sans contact.   Photo : Connect & Go

Avant même que les Eagles et les Patriots ne s’affrontent dimanche, l’entreprise québécoise Connect & Go avait déjà gagné son pari. Plus de 70 000 amateurs de football portaient un tatouage intelligent conçu pour le paiement rapide.

Pour une deuxième année, cette innovation de Connect & Go a été testé durant la grand-messe de la NFL qui se tenait à Minneapolis, dans le cadre d’une campagne de paiement sans friction, en partenariat avec Visa et U. S. Bank.

Le tatouage intelligent, muni d’une puce, permettait de payer sans contact sur le site du Super Bowl.

« On se met un tatouage sur la main, on le relie à notre carte de crédit et on se promène. On scanne son épiderme et automatiquement, ça paie! », explique le cofondateur de Connect & Go Dominic Gagnon.

Le coeur de cette nouvelle technologie, ce n’est pas le tatouage, mais plutôt la puce. Connect & Go est surtout connue pour ses bracelets connectés.

Des bracelets connectés au JO

Le rideau tombé sur le Super Bowl, Connect & Go a maintenant la mission d’assurer la sécurité du village olympique de Pyeongchang, en fournissant des bracelets connectés aux athlètes et à leur famille.

L'un des bracelets conçus par la compagnie Connect & Go.

L’un des bracelets conçus par la compagnie Connect & Go. Photo : Radio-Canada/Olivier Lalande

« Qui le veut ne peut pas rentrer au village olympique. La sécurité au niveau du village olympique, c’est vraiment quelque chose d’important », informe Dominic Gagnon.

Le bracelet va être lié à la reconnaissance faciale. Chaque athlète ou membre de leur famille sera pris en photo. Dominic Gagnon, cofondateur de Connect & Go

Ce bracelet offre la possibilité de désactiver des accès à distance.

« Je peux changer dans ma base de données les informations en temps réel », dit l’entrepreneur.

Ce gadget permettra aussi d’acheter des dollars olympiques.

Des bracelets intelligents de l'entreprise québécoise Connect & Go

Des bracelets intelligents de l’entreprise québécoise Connect & Go   Photo : Connect & Go

Dominic Gagnon précise que sa technologie est « extrêmement » sécuritaire. Il peut récolter de nombreuses données, mais il ne peut pas savoir « qui vous êtes ».

Connecte & Go vient tout juste de signer un contrat avec le Festival d’été de Québec pour le contrôle d’accès avec des bracelets intelligents.

« On essaie de pousser de plus en plus les événements à accepter le paiement », dit-il.

http://ici.radio-canada.ca/

Le secteur des nouvelles technologies est obsédé par les corps et la mort


Nombre de technologie contrôlent notre pression, le rythme cardiaque, le nombre de calories etc. En dessous de ces technologies qui nous sont offertes, il y a une volonté de reculer les frontières de la mort et Google, semble s’y jeter à fond à cette quête. Mais sommes-nous plus heureux pour autant ?
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Le secteur des nouvelles technologies est obsédé par les corps et la mort

 

Une version du bracelet connecté Fitbit par Denis Kortunov | FlickR licence cc by

Des bracelets connectés qui relèvent votre rythme cardiaque et le nombre de pas réalisés dans la journée; des capteurs qui tracent votre sommeil ou votre stress; des fourchettes qui examinent vos bouchées… Pour The Daily Dot, tous les objets actuellement produits par les nouvelles technologies démontrent une seule et même chose: le secteur est obsédé par la mort.

Bien sûr, écrit le site spécialisé américain, ni Apple (qui vient de sortir son kit d’e-santé), ni Fitbit (du nom d’un bracelet connecté) ne font la promotion de leurs produits en ces termes «parce que ce serait inexact et stupide».

«Mais c’est ce que nous essayons bien de faire ici, ajoute The Dailydot: essayer de retarder l’inévitable, essayer de « hacker » la mort.»

Difficile de savoir pourquoi une telle obsession polarise autant le domaine, ni d’être absolument certain que le phénomène est nouveau –dans la mesure où les nouvelles technologies, par définition, tentent de contrôler, via des savoirs-faire et des outils inédits, ce qui n’a jusque là jamais été contrôlé.

Mais il existe bel et bien aujourd’hui un mouvement tendant à suivre en direct les variations de son organisme (le «quantified-self»), qui s’appuie sur différentes applications mobiles, des plus sérieuses (par exemple dans le domaine médical) au plus légères (comme cette application qui permet de comptabiliser ses ébats).

Un mouvement qui, au-delà même de notre propension à scruter nos corps, est susceptible d’avoir de larges répercussions sur nos sociétés. Il y a quelques semaines, nous expliquions comment les compagnies d’assurance aux Etats-Unis comptaient bien s’appuyer sur ces objets connectés pour surveiller la santé de leurs clients. De même, Jean-Laurent Cassely se faisait le relais de la théorie de Tyler Cowen, dans le livre Average is over, selon qui nous assisterons bientôt à une notation généralisée de nos comportements «d’usager, de client, de consommateur et d’être humain».

Et s’il est vrai, comme l’affirme The Dailydot, que la majorité des fabricants de bracelets connectés ne les présentent pas comme des trompe-la-mort, il y a néanmoins une entreprise, et non des moindres, qui ne cache pas ses désirs d’immortalité: Google. Il y a quelques jours, le colosse annonçait vouloir rallier la lutte contre le cancer. Il n’y a pas si longtemps, il annonçait la création d’une société visant à renverser les effets de l’âge et du vieillissement. Et rappelons que Google compte aussi dans ses rangs l’un des plus fidèles représentants du mouvement transhumaniste (selon lequel l’humanité s’augmentera grâce aux nouvelles technologies et accédera ainsi à une nouvelle phase): Ray Kurzweil, connu pour sa consommation quotidienne de centaines de pillules.

Plus loin encore que le contrôle permanent et immédiat des corps, Google a brisé le tabou même de la mort.

http://www.slate.fr/