42 des 850 espèces d’abeilles sont des bourdons au Canada et de ces 42 % beaucoup sont en baisse et cela cause un gros problème de pollinisation. Des abeilles ont des préférences et les plantes convoitées par les bourdons sont négligés. Le changement climatique y est pour quelques choses, mais aussi la perte d’habitat, l’agriculture ….
Nuage
Les bourdons seraient en voie de disparition imminente au Canada
Un bourdon butine. Photo: Associated Press / Robert F. Bukaty
Radio-Canada
Le bourdon américain serait en voie de « disparition imminente » au Canada et cela pourrait avoir des effets néfastes sur plusieurs écosystèmes, prévient une équipe de chercheurs de l’Université York à Toronto.
La classification de disparition imminente est considérée comme la plus élevée avant que soit déclarée l’extinction définitive.
Environ 42 des 850 espèces d’abeilles au Canada sont des bourdons – des pollinisateurs importants pour la culture, notamment les pommes, les tomates, les bleuets et les légumineuses, ainsi que les arbres, les arbustes et les fleurs sauvages.
Le professeur Laurence Packer de l’Université York souligne que bon nombre des 42 espèces de bourdons présentent des baisses substantielles de population.
« Ce déclin d’importants pollinisateurs va avoir des impacts en amont sur tout l’écosystème », a déclaré Packer.
À mesure que le nombre d’espèces de bourdons diminue, les plantes sont pollinisées d’une manière différente.
M. Packer explique que les abeilles ont des préférences particulières. Ainsi, lorsque certaines espèces sont perdues, les fleurs qu’elles préfèrent sont moins pollinisées.
Les conclusions des chercheurs de l’Université York sont détaillées dans une nouvelle étude publiée dans le Journal of Insect Conservation, le 17 avril dernier.
Les chercheurs ont constaté que la zone d’occurrence du bourdon américain avait diminué d’environ 70 % et que son abondance relative avait diminué de 89 % de 2007 à 2016, comparativement à la période comprise entre 1907 et 2006.
L’étude classe le risque d’extinction du bourdon américain à un niveau plus élevé que la dernière évaluation d’un comité consultatif fédéral, selon laquelle l’espèce faisait l’objet d’une préoccupation spéciale en matière d’extinction, plutôt que d’un risque imminent.
« Nous avons examiné les données historiques sur une période de 100 ans et les avons comparées aux 10 dernières années. Nous avons constaté une diminution de près de 89 % de l’abondance par rapport aux autres abeilles. C’est vraiment préoccupant », explique Victoria MacPhail, une collègue de M. Packer.
Elle cite comme explications possibles les changements climatiques et la perte d’habitats naturels causés par le développement de l’agriculture.