Le Saviez-Vous ► Jikji, premier livre imprimé au monde avec des caractères mobiles


La bible de Gutenberg, est la première bible imprimée et le premier livre en Europe, mais il n’est pas le premier livre imprimé au monde. C’est la Corée et la Chine qui ont utilisé des caractères d’imprimerie bien avant l’Europe.
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Jikji, premier livre imprimé au monde avec des caractères mobiles

Imprimé en 1377, Jikji est le premier livre au monde imprimé avec des caractères mobiles.Imprimé en 1377, Jikji est le premier livre au monde imprimé avec des caractères mobiles.

Johan Maumus

Ce traité bouddhique a été imprimé à partir de caractères mobiles en métal en 1377, soit 78 ans avant l’impression de la bible de Gutenberg.


Les moines bouddhistes à l’origine du premier livre imprimé avec des caractères mobiles

D’après les connaissances actuelles, c’est en Corée que l’on retrouve le premier livre imprimé au monde avec des caractères mobiles.

Il s’agit d’un traité bouddhique du moine Seon Baegun (1298-1374) appelé Jikji (abréviation de Baegun hwasang chorok buljo jikji simche yojeol).

En français, le titre signifie Anthologie des enseignements zen des grands prêtres bouddhistes. L’ouvrage a été imprimé en Corée en 1377, soit 78 ans avant l’impression la bible de Gutenberg.

Le Jikji est un livre de 38 pages en papier fin de mûrier de 24,6 cm x 17 cm. C’est le second volume, et aussi le seul encore existant, de l’œuvre originale qui contenait deux volumes.

L’ouvrage est aujourd’hui conservé à la Bibliothèque nationale à Paris (BNF) et a été inscrit par l’Unesco dans le programme Mémoire du Monde en 2001.

La Chine et la Corée, berceaux de l’imprimerie

Avec la Corée, la Chine possède une des plus anciennes traditions d’imprimerie. Un rouleau imprimé à l’aide de planches gravées en relief a également été retrouvé. Il daterait de la seconde moitié du 9e siècle (868).

Nommé Sutra du diamant, il est le plus ancien livre imprimé daté. C’est un rouleau de cinq mètres de long composé de sept feuilles de papier.

Sutra du diamant.

Les Coréens, les Chinois et les Japonais utilisaient cette technique xylographique pour imprimer des ouvrages rituels, historiques ou médicaux.

Parmi les ouvrages les plus célèbres, on peut citer le Canon bouddhique (Tripitaka Koreana) gravé par la cour royale entre 1237 et 1248 qui comprend plus de 80 000 planches xylographiques.

Le Tripitaka Koreana est aujourd’hui conservé au temple Haeinsa, sur les pentes du Mont Gaya, en Corée.

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Ce Chinois gagne sa vie comme sosie du Boud­dha rieur


Même si cela permet de gagner sa vie, je ne voudrais pas de ce genre de travail pour se faire passer pour un autre en restant assis.

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Ce Chinois gagne sa vie comme sosie du Boud­dha rieur


par  Suzanne Jovet

Plutôt que de se prendre la tête à faire un régime, ce Chinois a décidé de profi­ter de sa ressem­blance aux repré­sen­ta­tions du Boud­dha rieur, une figure majeure de la tradi­tion boud­dhiste.

Il repré­sente géné­ro­sité, fortune, santé, bonheur et amour. Et pour cet artiste dont on ignore le nom, il repré­sente surtout un gagne-pain valable.

Lors de ses imita­tions de Budai, l’autre nom du Boud­dha rieur, l’homme se contente de s’as­seoir en tailleur en riant aux éclats. Les croyants qui assistent à la scène le couvrent alors de billets, d’après la presse chinoise, en offrande à la divi­nité avec laquelle il partage indu­bi­ta­ble­ment des traits.

Source : YouTube/EastA­sian Comedy

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Les 7 merveilles du Japon


Le Japon est riche en histoire. L’architecture est impressionnante dans un paysage magnifique
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Les 7 merveilles du Japon

 

Le mont Fuji, ou Fujisan, la montagne au centre du Japon

 

Volcan ensommeillé depuis le XVIIIe siècle, Fujisan, plus communément appelé « mont Fuji », se trouve sur l’île de Honshü au sud-ouest de la ville de Tokyo. Sur cette image où il apparaît encore enneigé, nous le découvrons lors d’une belle journée ensoleillée. Très souvent gravi par des touristes, Fujisan dévoile des panoramas vertigineux tout au long de l’ascension sur ses chemins escarpés. Les plus hautes haltes ne sont accessibles qu’à pied. De son sommet, à 3.776 m, les plus courageux peuvent observer de superbes lueurs au lever du soleil.

Au second plan, nous apercevons la pagode Chureito, construite en 1963 en tant que mémorial de la paix. C’est sans doute la pagode la plus photographiée au Japon grâce à la vue qu’elle offre sur le mont Fuji. Elle fait partie du sanctuaire Arakura Fuji Sengen Jinja.

Classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2013, le mont Fuji est considéré comme une des merveilles du Japon.

© oadtz CCO

Le château d’Himeji, un trésor médiéval

 

Entouré de cerisiers, le château d’Himeji évoque immédiatement le Japon, son architecture si caractéristique et son histoire millénaire. Situé à Himeji, dans la préfecture de Hyōgo, cet imposant édifice en bois a été construit à l’époque Nanboku-chō de la période Muromachi, entre 1346 et 1618. C’est l’un des plus anciens bâtiments du Japon médiéval, l’un des douze châteaux japonais dont les donjons en bois existent toujours.

Aussi appelé Hakuro-jō ou Shirasagi-jō (château du Héron blanc ou château de l’Aigrette blanche) en raison de sa couleur blanche, il a abrité le tournage de nombreuses fictions, comme Kagemusha et Ran, deux célèbres films du réalisateur Akira Kurosawa, en 1980 et 1985. Le bâtiment apparaît également dans un opus de la saga James Bond, On ne vit que deux fois (1967).

La visite du château d’Himeji demande environ trois à quatre heures, en particulier si l’on souhaite se promener dans les jardins du Kōko-en. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1993, le château d’Himeji est considéré comme une des merveilles du Japon.

© Richie Chan, Fotolia

Le temple d’Hōryū-ji, le cœur de la culture japonaise

 

Le temple bouddhique d’Hōryū-ji (temple de la loi Florissante), à Ikaruga, ville de la préfecture de Nara a été fondé par le prince Shōtoku en 607. Cette merveille japonaise, s’étendant sur 187.000 m2, comprend une cinquantaine de bâtiments, dont certains font partie des plus anciens édifices en bois du monde. Les plus impressionnants sont le Nandai-mon (la Grande porte du sud), le Shoryoin (le pavillon de l’esprit sacré), le Kondo (le bâtiment principal), le Yumenodo (le pavillon des rêves) et le Daikōdō qui est une pagode bâtie sur cinq étages (le pavillon lecture).

L’admirable temple d’Hōryū-ji abrite une multitude d’œuvres historiques de l’architecture japonaise, de prestigieuses sculptures, ainsi que des peintures faisant partie à part entière du patrimoine culturel asiatique. Parmi ses 2.300 structures architecturales, ou objets réputés « de la plus haute importance sur le plan culturel ou artistique », 190 sont officiellement  inscrits en tant que Trésors Nationaux ou Biens Culturels.

Le temple bouddhique japonais a intégré le classement du patrimoine mondial de l’Unesco en 1993.

© 663highland CC BY-SA 3.0

La ville de Kyōto et ses monuments sacrés

 

Le célèbre temple Kinkaku-ji, ou temple Rokuon-ji, se situe au nord-ouest de Kyōto, abrité par des collines. Le contraste entre la froideur de l’hiver et la couleur dorée du temple rappelle que ce bâtiment est surnommé le « Pavillon d’Or ». Ses parois sont en effet recouvertes de feuilles d’or. Le temple sacré est surveillé par la statue d’un phénix vissée à son sommet.

Située sur l’île principale Honshū dans la région de Kansaï (Kansai-chihō), la ville de Kyōto préserve seize autres monuments historiques inscrits au registre du patrimoine mondial de l’Unesco. Kyōto, autrefois Heian-kyō, fut la capitale impériale du Japon jusqu’en 1868. Elle est le berceau historique de l’architecture religieuse ainsi qu’avant-gardiste pour l’art des jardins japonais. La ville en compte d’ailleurs près de 2.000. L’influence des jardins japonais s’est étendue partout dans le monde au fil des années.

Considérée comme la capitale culturelle du Japon, la ville a engagé depuis 2015 de nombreux travaux en vue des Jeux olympiques de Tokyo de 2020. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1994, Kyōto est considérée comme une des merveilles du Japon.

© Kanenori CCO

La Porte d’Itsukushima au Japon livre tous ses secrets

 

Le sanctuaire Itsukushima (Itsukushima-jinja) est le lieu saint incontournable du shintoïsme au Japon. Il est situé sur l’île de Miyajima (l’île du Sanctuaire). Composé de plusieurs bâtiments architecturalement surprenants, l’édifice fait preuve d’une touche artistique développée et travaillée. C’est le contraste de son rouge vif sur cette eau turquoise qui saisit. Entouré d’une forêt dense, le sanctuaire se fond harmonieusement parmi le panorama.

Son nom lui vient de l’ancien nom de l’île, autrefois appelée île Itsukushima. Son architecture est très marquée par l’époque Heian et, malgré les multiples destructions dont il a été victime, notamment en 1555 pour marquer une défaite militaire, il fut toujours reconstruit à l’identique. La Porte d’Itsukushima est aussi le dôme du Parc du mémorial de la paix à Hiroshima.

Sa beauté architecturale, son histoire et son empreinte culturelle placent le sanctuaire d’Itsukushima comme l’une des merveilles du Japon. En 1996, la Porte d’Itsukushima se classe parmi les monuments sacrés, dans la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

© Jordy Meow CC BY-SA 3.0

Nikkō et la forêt sacrée

 

À 150 km au nord de Tokyo, Nikkō est une ville à flanc de montagne très réputée et très visitée. Les sanctuaires et les temples de Nikkō sont entourés par une immense forêt. Ce cadre naturel ordonné recèle des parcelles d’art constituant la richesse culturelle de l’empire japonais.

Composé de 300 édifices, les sanctuaires et temples de Nikkō reflètent un niveau artistique très élevé, comme il est de coutume au Japon. Particulièrement colorés et parfois recouverts de feuilles d’or, ils relèvent de plus de cinquante styles architecturaux différents. Ce sont officiellement des « Trésors nationaux » et des « Biens culturels importants ».

Nikkō révèle le sanctuaire shinto Tōshō-gū, construit par les artisans les plus célèbres de l’époque, ainsi que les temples Rinnō-ji et Futarasan (Futarasan-jinja), bâtis au VIIIe siècle par le moine Shōdō Shōnin, à l’origine du bouddhisme dans cette région.

Classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1999, la ville de Nikkō est considérée comme une des merveilles du Japon.

© rudiuk, Fotolia

L’extraordinaire forêt de Yakushima

 

Cette forêt tempérée chaude, et sempervirente (toujours verte, donc), sur l’île montagneuse presque circulaire de Yakushima. À 60 km au large de la pointe sud de l’île de Kyushu, dans l’extrémité sud-ouest de l’archipel japonais, elle se trouve à l’interface des régions paléarctiques et orientales. Des montagnes de près de 2.000 m de hauteur dominent l’île, et la forêt se trouve en son centre, avec des ramifications vers le sud, l’est et l’ouest jusqu’à la côte.

L’écosystème insulaire de Yakushima est unique dans la zone tempérée de l’hémisphère nord. La distribution verticale des plantes va de la végétation côtière, avec des éléments subtropicaux à une forêt pluviale tempérée de montagne puis à des marais d’altitude et enfin à des prairies tempérées froides de bambous sur les pics centraux.

À l’échelle mondiale, la forêt de Yakushima est spécifique, en raison de son écosystème particulier, avec des rhéophytes et des épiphytes abondants, adaptés aux fortes précipitations, supérieures à 8.000 mm par an. Elle accueille quelque 1.900 espèces et sous-espèces de flore, 16 espèces de mammifères et 150 espèces d’oiseaux. On y trouve le cèdre du Japon (Cryptomeria japonica) et une forêt vierge composée d’arbres appelés Yakusugi, qui ont plus de mille ans d’âge.

© Unesco

https://www.futura-sciences.

Au Japon, des funérailles pour les chiens robots hors d’usage


Que le Japon recycle des robots hors d’usage, c’est une très bonne chose, mais c’est avant que débute ce processus, les moines bouddhistes célèbrent selon la tradition les funérailles de ces chiens robots. Ils prient pour la transition des âmes, car selon eux, toutes choses même une machine à une conscience.
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Au Japon, des funérailles pour les chiens robots hors d’usage

 

AFP/GETTY IMAGES

Pendant que certains Chinois mangent les leurs, les Japonnais se recueillent pour dire au revoir à leurs versions robotisées…

  • Agence France Presse

Encens et sutra récité par un moine : les rituels de funérailles traditionnelles sont respectés, mais ce n’est pas à un être humain que l’on dit adieu ce jeudi dans un temple à l’est de Tokyo, c’est à une centaine de chiens robots.

Alignés devant le choeur du temple pluricentenaire de Kofukuji de la ville d’Isumi (préfecture de Chiba), les 114 robots sont de vieux modèles du célèbre chien AIBO lancé par Sony en 1999. Hors d’usage et sans possibilité de réparation, ils ont dû être mis au rebut par leurs propriétaires.

La fumée de l’encens emplit le temple pendant qu’un moine récite des sutras, priant pour une transition paisible des âmes des défunts.

Seule entorse à la tradition, un petit robot, bien « vivant » celui-là, explique ce qui attend les chiens après la cérémonie.

Les propriétaires ne sont pas présents, mais chacun a envoyé une lettre indiquant le nom de son ancien animal de compagnie et racontant des souvenirs partagés avec lui.

« Je me sens soulagé de savoir qu’il y aura une prière pour mon AIBO », dit ainsi l’une de ces lettres, tandis que dans une autre, un propriétaire a écrit : « J’ai pleuré lorsque j’ai pris la décision de lui dire adieu », ajoutant, « s’il-vous-plaît, aidez d’autres AIBOs ».

Car une fois les funérailles achevées, les chiens sont précautionneusement rangés dans du papier bulle et des cartons, direction les locaux d’A FUN, une société spécialisée dans la réparation de produits électroniques « vintage ».

Leurs parties encore fonctionnelles serviront de stock de pièces détachées pour redonner vie à d’autres robots cassés.

C’est A FUN qui organise ces funérailles collectives et plus de 800 modèles d’AIBO ont déjà eu droit à leur cérémonie.

Conscience

« Il y a beaucoup de personnes qui nous envoient leur robot parce que je pense que ça les apaise de faire don de leur corps plutôt que de le jeter comme une simple machine », explique Nobuyuki Norimatsu, son dirigeant.

Pour Bungen Oi, le moine du temple, ces cérémonies ne sont pas du tout absurdes.

« L’essence du bouddhisme habite toute chose. (…) Même les machines ont une conscience alors c’est pour cela qu’on pratique cette cérémonie », explique-t-il à l’AFP.

AIBO a été le premier robot domestique capable de développer une certaine personnalité. Sony a lancé la première génération en juin 1999 et le petit chien a connu un succès immédiat. Le premier lot de 3000 exemplaires s’est arraché en moins de 20 minutes, malgré un prix élevé de 250 000 yens (plus de 1800 euros) l’exemplaire.

Au fil des années, plus de 150 000 chiens ont été écoulés. Mais en 2006, confronté à des difficultés financières, Sony a cessé de fabriquer le robot AIBO. Le groupe a maintenu une « clinique » de réparation ouverte jusqu’en 2014, avant de la fermer elle aussi, laissant les maîtres de ces chiens sans secours en cas de problème.

À leur grand soulagement, d’anciens ingénieurs du groupe ont pris le relais en créant A FUN.

Si en janvier dernier Sony a dévoilé une nouvelle version de son célèbre robot chien, connecté et dopé cette fois à l’intelligence artificielle, il n’a pas relancé la réparation de son ancêtre du vingtième siècle

https://quebec.huffingtonpost.ca/

S’allonger dans son cercueil au café de la mort


C’est glauque, personnellement, je trouve qu’une promenade dans les sentiers, sur le bord de la mer pour les plus chanceux ou des endroits reposants amenant à la méditation que d’être enfermé dans un cercueil pour réfléchir au sens de la vie ou de sa propre mort
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S’allonger dans son cercueil au café de la mort

 

À Bangkok, un café propose à ses clients... (Photo AFP)

À Bangkok, un café propose à ses clients de s’allonger dans un cercueil.

PHOTO AFP

Agence France-Presse
BANGKOK

 

À Bangkok, un café propose à ses clients de s’allonger dans un cercueil… Une façon de se mettre en tête le principe d’impermanence de la vie cher au bouddhisme, avant de démarrer la journée.

Ce café, dit de «prise de conscience de la mort», vient d’être créé par un intellectuel bouddhiste dans un quartier branché de la capitale thaïlandaise. À la carte, des boissons sucrées baptisées «naissance», «mort», «vieillesse» ou «souffrance».

On y pénètre au terme d’une allée sombre surmontée de panneaux lumineux posant des questions comme «Quel est ton but dans la vie? »

Au centre du lieu se trouve un cercueil, sous une épitaphe en anglais teintée d’humour noir: «Eventually you can bring nothing» («Ici, on n’emporte rien», sous-entendu des richesses matérielles vers l’au-delà). C’est l’attraction principale des clients du «café de la mort». On s’y glisse et on s’y laisse enfermer un moment.

«Je me sens comme à un enterrement», confie Duanghatai Boonmoh, une Bangkokienne de 28 ans ayant retrouvé le sourire devant un smoothie au chocolat, après être passée par la case cercueil.

«La première chose qui m’est venue à l’esprit, c’est: « Et si personne ne l’ouvre »… C’est sans doute ça qu’on ressent à l’approche de la mort», confie-t-elle, après s’être laissée enfermer dans le cercueil blanc à dorures, à l’intérieur tapissé de tissu rose pâle.

Remède bouddhiste

Le créateur du lieu, Veeranut Rojanaprapa, se défend d’être dans une démarche commerciale, dans une ville qui compte nombre de cafés bizarres – celui-ci où les clients s’habillent en sirènes, celui-là où ils se déguisent en licornes…

Ce professeur d’université spécialisé dans les études sur le vieillissement des populations assure qu’il s’agit d’une application pratique des conclusions de ses recherches sur «la conscience de la mort».

«Nous nous sommes rendu compte qu’avoir conscience de la mort diminue l’avidité et la colère», explique le sociologue.

Il se dit persuadé qu’une véritable prise de conscience individuelle du principe d’impermanence est la clef pour guérir la société de la violence et de la corruption.

«Quand on a conscience de sa propre mort, on fait le bien. C’est ce que nous enseigne bouddha», explique ce bouddhiste fervent.

Guérir de la superstition

Or si l’immense majorité des Thaïlandais se disent bouddhistes et multiplient les offrandes aux temples, c’est surtout par superstition, sans réflexion profonde sur la foi bouddhiste et le principe d’impermanence, dit-il.

Le fait de placer un vrai cercueil au milieu de son café est aussi une façon de pousser les jeunes Thaïlandais, souvent happés par leurs téléphones portables, à opérer un retour à la réalité.

«Quand les adolescents s’allongent dans le cercueil et que nos employés le ferment, avec l’obscurité et l’exiguïté, ils prennent conscience d’eux-mêmes… et des choses qu’il leur reste à faire dans la vie», explique le professeur.

Il n’est pas le premier à développer cette idée de s’allonger dans un cercueil pour prendre conscience de sa mortalité. Un temple bouddhiste de la région de Bangkok propose depuis des années cette expérience, censée purifier le karma du participant. Et une forme de méditation bouddhiste, pratiquée dans certains temples jusqu’à un passé récent, suppose que les moines méditent en présence d’un cadavre et supportent la vue de sa décomposition au fil des jours.

Mais dans le voisinage du café «de la mort», tous les voisins n’apprécient pas de voir le panneau «quel est ton but dans la vie?» en rentrant chez eux par cette allée faisant office de raccourci.

«C’est vraiment très dérangeant. Cela me fait bizarre quand je passe là, j’envisage de ne plus prendre ce raccourci», se plaint un voisin sur un groupe Facebook regroupant des habitants du quartier.

«J’adore que les gens se plaignent, ça veut dire qu’ils réfléchissent à la mort», se félicite le créateur du lieu.

http://www.lapresse.ca/

Les aventures du moine dans la statue continuent


C’était toute  une découverte en Chine de ce moine bouddhiste qui a jeûné pour n’avoir que la peau et les os et finir dans une statue. Cependant, la justice néerlandaise doit décider a qui sera rendu cette statut qui vaut plusieurs millions de dollars. Personnellement, je considère que les antiquités devraient revenir au pays dont il a été trouvé
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Les aventures du moine dans la statue continuent

Moine dans la statue

En juillet 2017, la justice néerlandaise tranchera dans l’affaire du « moine dans la statue », et décidera finalement de son attribution.

© PHOTO BY M. ELSEVIER STOKMANS/DRENTS MUSEUM

Bernadette Arnaud

Spécialiste archéologie, anthropologie et histoire au magazine Sciences et Avenir

En juillet 2017, la justice néerlandaise tranchera dans l’affaire du « moine dans la statue », et décidera finalement de son attribution.

Sa découverte avait stupéfait les spécialistes en septembre 2014, lorsqu’un examen scanner réalisé à Rotterdam (Pays-Bas) lors d’une opération de restauration d’une statue bouddhique du XIe-XIIe siècle avait révélé qu’il contenait… les restes d’un moine momifié (Sciences et Avenir, édition n°819). Trois ans plus tard, c’est devant la justice néerlandaise que ce trésor archéologique resurgit, les juges devant trancher pour décider de son attribution le 14 juillet 2017, une communauté chinoise en réclamant la restitution.

Une présence expliquée par la pratique rituelle de l’automomification

La dépouille humaine, retrouvée à l’intérieur de cette statue chinoise Song (960-1127), s’est révélée être celle de Zhang Gong Liuqian, un célèbre maitre bouddhiste comme en attestait un texte retrouvé à l’intérieur de la statue. Sa présence insolite s’explique par la pratique rituelle spectaculaire de l’automomification, suivie dans le plus grand secret essentiellement entre le Ve et le XVe siècle par une poignée de religieux. (Elle consistait en une momification rituelle par des jeûnes alimentaires intenses suivis pendant plusieurs années, pour ne devenir quasiment que peau et os).

Une sombre affaire de momie volée en 1995 qui refait surface 10 ans plus tard

C’est à l’occasion de la présentation de cette statue dans le cadre de l’exposition Mummy World au Musée national d’histoire naturelle de Budapest (Hongrie) en 2015 – où Sciences et Avenir s’était rendu – que les ennuis ont commencé pour son propriétaire, l’architecte designer hollandais Oscar van Overeem. Alertés, les habitants du village de Yangshun, dans la province du Fujian, au sud-est de la Chine, ont en effet cru reconnaitre dans cette statue exposée celle de leur moine adulé, volée en décembre 1995. Ils ont alors confié l’affaire à un groupe de juristes chinois conduits par Liu Yang, un spécialiste des récupérations d’antiquités, comme le rapporte le Financial Review du 2 juin 2017. De fait, le 14 juillet 2017, cet avocat tentera de démontrer devant un tribunal hollandais que la statue disparue du village de Yanchun est bien celle qui s’est retrouvée dans les ateliers néerlandais de Carel Kools, le restaurateur auteur du scanner. Des faits que Benny Rustenburg, l’antiquaire auprès duquel Oscar van Overeem a acheté la statue, dit avoir ignorés.  Selon ce collectionneur basé en Asie, celle-ci aurait été acquise par lui à Hong Kong en 1995.

Un objet dont la valeur atteint plusieurs millions de dollars

L’enjeu de cette affaire étrange autour de la possession de cet  » objet d’art «  – dont la valeur atteint désormais plusieurs millions de dollars – a aussi produit des dégâts collatéraux sur les relations Chine – Pays-Bas. Depuis plusieurs années, Pékin cherche en effet à récupérer ses objets pillés, à l’instar de ceux disparus lors du Sac du Palais d’Eté par les troupes anglo-françaises à Pékin, en 1860, ou ceux vendus à l’étranger suite à l’effondrement des Qing en 1911. Après les innombrables destructions de patrimoine commises par les Gardes Rouges pendant la Révolution culturelle (1966-1976), la protection du patrimoine chinois est devenu une priorité nationale comme l’avait rappelé en 2014 le président XI Jinping. La justice néerlandaise devrait mettre sa décision en délibéré.

https://www.sciencesetavenir.fr

En Thaïlande, d’étranges poupées porte-bonheur créent le trouble


Si un enfant joue avec des poupées, prépare un lit et lui donne quelque chose à boire ou à manger, c’est normal. L’enfant ne fait que reproduire des actions fait par les grandes personnes, mais un adulte ! Remplacer le contact humain par des poupées, remplir leur vie pour diminuer le stress, la solitude que des adultes vivent, c’est effrayant
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En Thaïlande, d’étranges poupées porte-bonheur créent le trouble

 

En route pour le temple, Natsuda Jantaptim, propriétaire d’un salon de beauté à Bangkok, décrit en conduisant les goûts de son «bébé» prénommé Ruay Jang, qui aime le lait à la fraise. A première vue, une conversation classique avec une mère de famille attentive. Sauf que Ruay Jang, assise sur le siège passager, n’est pas une enfant mais une grande poupée en plastique.

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Comme des êtres humains

Appelée en thaï «thep de Luuk» (enfants des anges), ces poupées qui coûtent jusqu’à 600 dollars ont été popularisées il y a un peu plus d’un an par des célébrités qui prétendaient qu’elles leur avaient apportées le succès professionnel.

« Nous dormons ensemble dans le même lit, elle a son propre oreiller et ses propres couvertures », explique Natsuda Jantaptim à l’AFP avant d’ajouter: « Le matin, elle aime boire du lait à la fraise ».

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Natsuda Jantaptim

Croyances et superstitions

En Thaïlande, bouddhisme, superstitions et pratiques mystiques cohabitent et beaucoup de Thaïlandais pensent que la magie noire ou les rituels occultes peuvent porter chance ou écarter le malheur. Les adeptes des poupées, dont beaucoup ont été bénies par un moine, pensent que ces dernières contiennent l’esprit d’un enfant et doivent donc être traitées comme des êtres vivants. En retour, les propriétaires seront récompensés, estiment-ils.

Au restaurant, dans des avions, au cinéma… de plus en plus de Thaïlandais se déplacent donc maintenant partout avec leur poupée à leurs côtés. Pour Natsuda, c’est évident: elle est beaucoup plus chanceuse depuis l’arrivée dans sa famille de la poupée, il y a huit mois, assure-t-elle. 

« Depuis que j’ai Ruay Jang, ma vie a vraiment changé. Par exemple, j’ai gagné à la loterie, ce qui ne m’était jamais arrivé auparavant », affirme cette femme de 45 ans, mère d’une fille de 22 ans.

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Plus de 90% des Thaïlandais sont bouddhistes mais dans le pays, religion et traditions hindouistes et animistes sont souvent entremêlées: l’étage 13 est banni des immeubles, les dirigeants politiques recourent à la numérologie ou aux conseils de voyantes, les fantômes et les amulettes font partie du quotidien…

Témoins d’une société en crise

Mais l’engouement de certains Thaïlandais pour les «enfants des anges», divise le pays.

« J’ai peur parfois quand je les vois dans le train », admet Lakkhana Ole, un graphiste de 31 ans qui vit à Bangkok

. D’après un sondage publié cette semaine par l’université Suan Dusit Rajabhat de Bangkok, deux tiers des Thaïlandais voient ces poupées comme quelque chose de positif si cela peut les aider à rompre la solitude ou à donner un sens à leur vie.

« Cela prouve que la société est en crise », estime auprès de l’AFP Phra Buddha Issara, un moine nationaliste très conservateur et célèbre pour ses dénonciations enflammées des dérives commerciales du bouddhisme thaïlandais.

 « Si vous vous sentez seul, c’est simple, il suffit de sortir et parler à vos voisins, d’interagir davantage avec les autres, de faire de bonnes choses! », selon lui. 

Que ferait-il si on lui demandait de bénir une poupée?

« La seule chose que ces gens recevraient de moi est un: ‘Maudit sois-tu, imbécile!’ «

S’accrocher à quelque chose

A Nonthaburi, au sein du temple Bangchak, le moine Phra Ajarn Supachai n’a pas la même position: il effectue régulièrement des séances de prières pour ces poupées et leurs propriétaires.

« Nous avons une dizaine de personnes par semaine » qui viennent avec leurs poupées, affirme-t-il, en expliquant que le phénomène a commencé il y a environ trois ans.

Lors de la cérémonie, Natsuda et son amie Mae Ning, venues accompagnées de poupées, ont scandé des prières à haute voix avant que le moine ne viennent verser de l’eau sacrée sur tout le monde, poupées comprises.

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Mae Ning, qui collectionne ces «enfants des anges», estime que beaucoup de Thaïlandais sont à la recherche de réconfort:

« Certaines personnes sont stressées à cause de l’économie, de la politique, de leur emploi et de leurs finances, alors ils ont envie de s’accrocher à quelque chose », affirme-t-elle.

Et pour Natsuda, « quand les gens ont des poupées, ils se sentent heureux, comme s’ils étaient dans un autre monde ».

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http://fr.metrotime.be/

La momie d’un moine retrouvée dans une statue bouddhique


Qui aurait cru qu »un homme momifié serait dans un Bouddha ? Je présume que cela devait être l’ultime récompense bouddhiste qui pourrait être un des grands maître chinois
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La momie d’un moine retrouvée dans une statue bouddhique

Cette statue – et son corps momifié –serait le seul cas connu à ce jour en occident. © Photo by M. Elsevier Stokmans/Drents Museum

Cette statue – et son corps momifié –serait le seul cas connu à ce jour en occident. © Photo by M. Elsevier Stokmans/Drents Museum

Par Bernadette Arnaud

Un examen au scanner d’une statue chinoise a révélé cette surprenante présence. Il pourrait s’agir des restes de Liuquan, un célèbre maître bouddhiste.

Un secret bien gardé ! L’autopsie d’une statue bouddhique du XIe –XIIe siècle pratiquée dans un hôpital de Rotterdam (Pays-Bas) a révélé sous les ors de la laque, l’extraordinaire présence des restes humains d’un moine ! Ces analyses, effectuées en septembre 2014 au centre médical de Meander à Amersfoort, ont été réalisées sous la direction d’Erik Bruijn, un spécialiste de culture et d’art bouddhique néerlandais. Il pourrait s’agir, selon le chercheur invité par le musée de Rotterdam dans le cadre de ces investigations, de la momie d’un célèbre maître bouddhiste chinois appelé Liuquan. En plus de l’exploration au CT-Scan (examen utilisant des rayons X pour visualiser les structures internes d’un corps ou d’un objet), des prélèvements d’échantillons d’os ont été effectués sur la momie millénaire à l’aide d’un endoscope pour des tests ADN, a rapporté le Netherlands Timesdans un article daté du 20 décembre.

© Photo by M. Elsevier Stokmans/Drents Museum

Du papier à la place des organes

A l’intérieur de la statue, des rouleaux de papiers recouverts de caractères chinois ont été localisés en lieu et place de certains organes. Cette statue – et son corps momifié –serait le seul cas connu à ce jour en occident. En 2005, des examens au scanner de statues bouddhiques coréennes d’époque Koryo (X – XIVe siècles), exécutés à Paris au musée Guimet, avaient révélé la présence de reliques (perles, tissus et graines) à l’intérieur de plusieurs Boddhisattva (lire l’article d’Hervé Ratel publié dans Sciences et Avenir n°700-Juin 2005 ).

La statue chinoise à l’origine de ces insolites découvertes a été prêtée par le Musée national d’histoire naturelle de Budapest (Hongrie), où elle est actuellement exposée. L’ensemble de ces études et leurs résultats devraient être publiés dans une prochaine monographie dédiée au maître chinois.

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La momie d’un moine en position du lotus découverte en Mongolie


Ce genre de momie, ce n’est pas la première que des archéologues ont pu trouver, quoique très rare, mais cette momie est dans un état de conservation extraordinaire même après 200 ans. Ce qui est, par contre, assez troublant, c’est une auto-momification qui était pratiquée chez des bouddhistes
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La momie d’un moine en position du lotus découverte en Mongolie

 

La momie de ce moine en position du lotus, découverte en Mongolie, est âgée de 200 ans. Crédits : Өглөөний сонин

Par Julie Aram

La momie d’un moine en position du lotus, vieille de 200 ans environ, a été découverte en Mongolie. Actuellement étudié par des chercheurs du centre d’expertise médico-légal d’Oulan Bator (Mongolie), le corps momifié de ce moine pourrait être le produit d’un rituel d’auto-momification, dont quelques autres cas ont déjà été recensés.

C’est une découverte plutôt troublante qui a été effectuée le 27 janvier 2015 en Mongolie, dans la province du Songinokhairkhan. Et pour cause, puisque le corps d’un moine momifié, en position du lotus (la position du lotus est une position fréquemment utilisée dans la méditation bouddhique), y a été mis au jour, recouvert de peaux de bêtes.

La découverte est relatée par le Siberian Times (lire « Mummified remains of ‘200 year old man in lotus position’ found in Mongolia »).

La momie, qui est actuellement étudiée par les scientifiques du centre d’expertise médico-légal d’Oulan Bator (Mongolie), serait âgée de 200 ans.

Si les résultats complets de l’analyse du corps ne sont pour l’instant pas encore révélés, il semble en tout cas très probable que cette momie soit le produit d’un rituel « d’auto-momification volontaire ». Un processus dont les historiens savent qu’il a été très pratiqué en Asie de l’est, entre le 9e et le 19e siècle. Connue sous le nom de Sokushinbutsu, il semble que cette pratique ait été initiée il y a un millénaire par un mystique japonais appelé Kukai, même si d’autres sources font remonter les origines de cette pratique à la Chine.

De fait, quelques autres momies de moine en position de méditation ont été découvertes par le passé, et sont aujourd’hui vénérées par de nombreux fidèles. C’est par exemple l’étonnant cas du lama russe Dashi-Dorzho Itigilov, mort en 1928, et dont un article publié dans le New York Time a relaté l’histoire (lire l’article en anglais : « A Russian Lama’s Body, and His Faith, Defy Time »). Trente ans après le décès de Dashi-Dorzho Itigilov, et conformément à ses voeux formulés avant sa mort, ses disciples exhumèrent son corps du lieu dans lequel il s’était retiré pour mourir. A leur grande surprise, ainsi que celle des scientifiques qui devaient analyser son corps par la suite, ce dernier était dans un état de conservation exceptionnel, analogue au corps d’une personne morte quelques jours plus tôt à peine.

Comment donc les adeptes de cet étrange rituel parviennent-ils à momifier leur corps ? A vrai dire, il s’agit d’un processus particulièrement long et douloureux, comme l’explique le site anglophone Ancient Origins.

Durant les mille premiers jours de ce dernier, l’adepte ne mange que des noix, des graines, des fruits et les baies, tout en pratiquant des exercices réguliers afin d’éliminer progressivement leur graisse corporelle. Au cours des mille jours suivants, le régime alimentaire se restreint encore, puisqu’il inclut uniquement des racines et de l’écorce.

A la fin de cette période, l’adepte boit du thé concocté à base de plantes toxiques, qui a pour effet de causer des vomissements et une perte rapide des liquides corporels. Puis il s’enferme dans un tombeau de pierre à peine plus grand que son corps, où il s’installe alors en position du lotus, et médite. Chaque jour, il sonne une cloche afin de signifier à ses disciples qu’il est toujours vivant. Lorsque la cloche cesse de sonner, les disciples scellent alors le tombeau durant mille autres jours. Au terme de cette période, le tombeau est descellé : si le corps est parfaitement préservé, ce dernier est alors retiré du tombeau, et vénéré comme un Bouddha…

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Népal: Le bouddhisme pour la première fois daté par des archéologues


Le bouddhiste est une des religions la plus répandue dans le monde. Sans être adepte, il est intéressant de voir le passé raconter l’histoire d’hier au monde d’aujourd’hui
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Népal: Le bouddhisme pour la première fois daté par des archéologues

 

Illustation d’un moine bouddhiste. JEWEL SAMAD / AFP

ARCHEOLOGIE – Il est daté du VIe siècle avant J.-C, selon des chercheurs…


La découverte de vestiges d’une structure jusqu’alors inconnue sur le site de la naissance de Bouddha au Népal a permis pour la première fois de dater scientifiquement sa vie et l’émergence du bouddhisme au VIe siècle avant J.-C..

Des fouilles réalisées sous le temple Maya Devi à Lumbini ont permis de mettre au jour les vestiges d’une structure de bois, «qui a scientifiquement pu être datée du VIe siècle avant J.-C.», grâce à des analyses au carbone 14 et par luminescence, a annoncé lundi l’archéologue Robin Coningham, de l’université britannique de Durham.

Cette «découverte majeure» apporte de «nouveaux éléments à un très vieux débat» sur la datation de la vie du Bouddha, a ajouté le responsable des fouilles, codirigées au Népal par Kosh Prasad Acharya, lors d’une conférence de presse téléphonique organisée par la National Geographic Society à partir de Washington.

D’un culte local à une religion mondiale

La vie de Bouddha n’est connue que par la tradition orale ou des textes postérieurs à sa vie qui datent sa naissance au VIe ou au IVe siècle avant J.-C.. Toutes les traditions font mourir à l’âge de 80 ans Bouddha, «l’être éveillé» qui quitte le sommeil de l’ignorance en renonçant aux biens matériels.

Après trois ans de fouilles et d’analyses, «nous avons la preuve du plus ancien sanctuaire bouddhiste au monde, et la preuve manifeste que ce sanctuaire était consacré autour d’un arbre», affirme l’archéologue.

Jusqu’à présent, la plus ancienne structure relative au bouddhisme à Lumbini datait du IIIe siècle avant J.-C. Le site de Lumbini, près de la frontière du nord de l’Inde et inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, est l’un des lieux de pèlerinage les plus importants du bouddhisme, fréquenté par un million de personnes par an.

La religion bouddhiste compte quelque 500 millions de fidèles dans le monde.

Les fouilles, dont les résultats sont publiés dans le journal Antiquity de décembre, ont été financées par les gouvernements japonais et népalais et conduites par les universités de Durham et Stirling (Grande-Bretagne) en partenariat avec la National Geographic Society.

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