Un squelette en bottes de cuir vieux de 500 ans découvert à Londres


Quelle tristesse, mourir misérable sans que personne le sache. Un squelette trouvé sur la Tamise à Londres. Est-il mort en plein travail ? Noyé ? Une chute ?. Seul vestige, ses os et ses bottes qui témoignent qu’il a vécu.
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Un squelette en bottes de cuir vieux de 500 ans découvert à Londres

 

Crédits : MOLA Headland Infrastructure

par  Laura Boudoux

C’est le visage enfoui dans la boue de la Tamise, à Londres, que le squelette vieux de 500 ans, bottes en cuir aux pieds, a été retrouvé.

 

Mardi 4 décembre, le Museum of London Archaeology(MOLA) a annoncé que cette étonnante découverte avait été faite lors des excavations qui ont lieu actuellement pour la construction du tunnel Tideway. D’après les archéologues, l’homme serait mort au XVe siècle, probablement en plein travail, aux abords de la Tamise, rapporte la BBC.

Mort noyé ou après une chute, l’homme de moins de 35 ans n’aurait jamais été enterré, mais simplement recouvert de boue, ce qui explique que son squelette soit toujours chaussé de ses bottes. Une trouvaille « rare et fascinante », qui indique qu’il était certainement pêcheur, marin, ou mudlark, ces personnes qui fouillaient la boue de la Tamise, à la recherche d’objets de valeur.

Crédits : MOLA Headland Infrastructure

Après l’analyse du squelette, les experts ont estimé qu’il avait mené une vie difficile et avait « souffert au quotidien » à cause d’un travail pénible. Il souffrait en effet d’arthrose et ses dents étaient très abîmées, certainement à cause d’un geste répétitif qu’avaient l’habitude de faire les pêcheurs, et qui consistait à tirer les cordes à l’aide de leurs dents. 

« Cela a été un privilège de pouvoir étudier quelque chose d’aussi rare et personnel », a fait savoir Beth Richardson, du MOLA.

Sources : MOLA / BBC News

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Ces sneakers sont faites en chewing-gum recyclé


Qui aurait eu l’idée de recycler la gomme à mâcher ? Pourtant, au Pays-Bas, ils le font. Avec des gommes ramassées sur les trottoirs d’Amsterdam, ils ont fait des semelles d’espadrilles. Il parait même qu’ils en font des porte-clés, des poubelles, et même des bottes.
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Ces sneakers sont faites en chewing-gum recyclé

 

Crédits : Gumshoe

par  Nicolas Prouillac

Les dessous de tables de classe et les trottoirs des villes sont les cimetières des chewing-gums, c’est bien connu et cela coûte des millions d’euros aux mairies des grandes villes à nettoyer. Que voulez-vous, on adore ça. La fin de vie de la pâte à mâcher est pourtant souvent dégoûtante, irrespectueuse des autres et surtout de l’environnement.

Mais comment recycler ces délicieuses boules gluantes ? La réponse est venue d’une collaboration entre l’organisation néerlandaise Iamsterdam, le designer Explicit Wear et l’entreprise Gumdrop : ils en font des sneakers. Présentée par The Verge ce 24 avril, la semelle de la Gumshoe est intégralement faite en chewing-gum recyclé – et recyclable. Sans coller.

Crédits : Gumshoe

Gumdrop n’en est pas à son premier coup d’essai en matière de recyclage de chewing-gum, c’est même le leitmotiv de la compagnie. Ils ont inventé une technologie baptisée Gum-Tec qui permet de déconstruire les éléments de la pâte à mâcher pour les recomposer en un matériau durable, dont ils ont fait jusqu’ici des bottes, des poubelles ou des porte-clés d’un rose bubble gum du meilleur effet.

« Nous avons découvert que le chewing-gum est constitué de caoutchouc synthétique. En exploitant ses propriétés, nous avons réussi à créer un nouveau type de caoutchouc », explique la designeuse Anna Bullus, directrice de Gumdrop.

Le chewing-gum recyclé qui compose la semelle de la Gumshoe vient directement des trottoirs d’Amsterdam. Les lignes tracées sur le plat de la semelle ? C’est un plan schématique de la ville. Jonathan Van Loon, un membre de l’équipe, a confié à The Verge que tout est parti d’une volonté d’attirer le regard des habitants de Dam sur le problème. 

« C’est comme ça que nous avons eu l’idée de créer un objet auxquels ils tiennent », dit-il.

Quoi de plus populaire auprès des jeunes urbains que des sneakers ?

L’équipe de Gumdrop assure que la semelle de la Gumshoe est intégralement faite en chewing-gum recyclé – le reste étant du cuir. Il paraîtrait même qu’elle en aurait l’odeur, sans la viscosité. Elles seront mises en vente en juin prochain pour 190 € la paire, en rose, noir ou rouge.

Source : The Verge

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Les manteaux pour chiens, ridicules ou indispensables?


Personnellement, je n’aime pas trop l’habillage des chiens avec manteau et bottes. Cependant, certaines races de chiens plus petits, moins poilus ont besoin d’une couche supplémentaire pour affronter les grands froids.
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Les manteaux pour chiens, ridicules ou indispensables?

 

Flickr / istolethetv

Flickr / istolethetv

Eleanor Cummins  traduit par Peggy Sastre

Pour certaines races, une ou deux couches supplémentaires peuvent effectivement être bonnes pour leur santé.

Une promenade dans les rues de New York en décembre est une expérience à nulle autre pareille –les lumières de Noël, les tas de neige sale, les stands éphémères de sapins. Cette semaine, j’ai même croisé un pit-bull avec une écharpe. Tout en muscles, l’animal naviguait fièrement entre les plaques de verglas, sans avoir à l’évidence conscience du ridicule du bout de laine grise que ses propriétaires avaient noué autour de son cou. Dans le même quartier, j’allais apercevoir des chiens en doudoune, en ciré jaune avec des bottes assorties et même en gilet à col bénitier.

Bien sûr, ces choix relèvent de choix esthétiques, concrétisés par de solides comptes en banque, mais de nombreux propriétaires de chiens avancent que ces habits ne sont pas là que pour la rigolade –ils seraient essentiels à la santé de leur compagnon à quatre pattes. Ce qui est assez étrange comme idée, vu que nous parlons d’animaux. Sauf s’il leur venait subitement des pouces opposables, jamais des chiens ne pourraient se confectionner des vêtements, alors comment peuvent-ils leur être essentiels? La chose est encore plus bizarre lorsque vous vous rappelez que les chiens descendent du loup, cette créature majestueuse qui peut tolérer une amplitude thermique des plus conséquentes, allant des températures arctiques frôlant les -55°C à la canicule désertique et ses 50°C. Difficile d’imaginer les loups géants de Game of Thrones dans des combinaisons médicalement recommandées.

Eux-aussi subissent le froid

Difficile à imaginer, certes. Mais pour envisager scientifiquement la réponse à cette question, qu’on se rappelle aussi qu’il y a entre 10.000 et 30.000 ans, les humains ont domestiqué le loup, sans doute en gratifiant sa loyauté par des bouts de barbaque. Au fil du temps, les loups se sont mollifiés –jusqu’à en devenir le meilleur ami de l’homme. Une évolution au coût énorme: ces grosses et résistantes bestioles sont devenues, par le pouvoir de la sélection humaine, les trucs mignons, débonnaires et relativement geignards que nous connaissons aujourd’hui. Après des millénaires de manipulation, le loup originel aura été transformé en 300 espèces distinctes de chiens. Certaines, comme le digne husky sibérien ou l’adorable samoyède sont toujours, grâce à leur épaisse fourrure, tels des coqs en pâtes dans des environnements glacials. Mais d’autres, comme les chiens chinois à crête, sont peu ou prou nus. Probablement dérivés du chien nu africain, ils sont devenus des créatures aussi extrêmement fragiles que bizarrement peignées. Et même les chiens intermédiaires peuvent avoir du mal dans le froid –leurs petits ou gros manteaux ne sont pas de trop quand le mercure descend en piqué.

Si les chiens divergent en apparence, leur température corporelle demeure étonnamment identique: selon l’American Kennel Club, la température d’un chien varie entre 38,3°C et 39,2°C. Bien sûr, difficile de garder un husky sibérien ou un chien chinois à crête dans ce cocon douillet. À moins que vous viviez dans le cercle polaire, les huskies ont besoin de petites attentions pour survivre à l’été –de l’eau en quantité et une maison climatisée. De même, il est peu probable que des chiens nus livrés à eux-mêmes puissent passer l’hiver new-yorkais. La plupart des chiens n’auront pas de problème aux alentours de 5°C, du moins le temps d’une promenade. Mais en-dessous de 0°C, les choses peuvent se compliquer.

Les huskies gambaderont joyeusement, mais les chiens plus menus ou moins densément poilus pourraient souffrir d’hypothermie ou d’engelures, surtout s’ils sont mouillés ou restent longtemps à l’extérieur. Si la plupart des chiens feront leur promenade hivernale sans souci, la situation est suffisamment préoccupante pour que les experts recommandent effectivement quelques couches supplémentaires pour les races les plus fragiles.

Les bottes ont aussi leur utilité

De fait, certains toutous ne seront pas contre une écharpe bien épaisse ou, si vous ne pouvez vraiment pas faire autrement, un gilet en mérinos. Et même s’il peut être pénible de voir des descendants du loup des steppes se trimbaler avec des petits bouts de plastique aux pattes, les bottes pour chien ont aussi leur utilité. Dans les villes qui salent leurs routes et leurs trottoirs en hiver, la chose est même nécessaire: les produits chimiques utilisés par les services de voirie peuvent être toxiques pour les chiens et leur abîmer les pattes. Si vous vivez dans une ville qui utilise de tels produits, une fois rentré au chaud, il est probable que votre chien se lèche les coussinets et ingère des sels potentiellement dangereux pour sa santé. S’il ne tombera pas malade à coup sûr, c’est un risque que peu de propriétaires de chien ont envie de prendre.

J’ai toujours des doutes sur la morsure que le froid peut provoquer sur la plupart des chiens, mais il me faut admettre que pour les plus fragiles, les vêtements d’hiver peuvent être recommandés. Reste qu’en me baladant dans New York, je ne peux m’empêcher de songer à ce que nous avons fait à ces pauvres bêtes. Avant que les humains ne les sélectionnent pour en faire des races de diverses formes et tailles, et leur fourrent des petits manteaux sur le dos, les chiens étaient des créatures indépendantes, autonomes et même redoutables. Aujourd’hui, ce ne sont plus que des accessoires de mode à poils.

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9 animaux qui ont trouvé des endroits très étranges pour dormir


Les animaux trouvent parfois de bien drôle d’endroit pour faire leur petit roupillon.
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9 animaux qui ont trouvé des endroits très étranges pour dormir

 

1. « C’est mon lit à partir de maintenant! »

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2. « En dehors de l’odeur de transpiration des pieds, c’est l’endroit idéal pour dormir! »

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3. « Il y a des endroits pires pour dormir …. »

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4. « C’est mon pain maintenant! »

Imgur/MichaelBallman

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5. « Les bottes sont destinées à marcher – et à être portées »

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6. « Moi et l’eau – je suis chat, et je n’aime pas l’eau! »

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7. « Une piña colada de plus, s’il vous plaît! »

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8. « Qu’est-ce qui a commencé à pousser dans le jardin du voisin? »

Facebook/Nothing But Kitty Cats

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9. « Je suis une fleur- je suis beau n’est-ce pas? »

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Truc Express ► Se réchauffer les pieds pendant l’hiver


Bon, il est un peu tôt pour parler de froid mais mieux vaut s’y préparer, car les signes du temps, ne trompent pas malgré les chaleurs des derniers jours. Ce truc est étonnant, et il serait intéressant de l’essayer
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Se réchauffer les pieds pendant l’hiver

 

Pour éviter de se geler les pieds pendant l’hiver, on peut mettre du poivre dans le fond de nos bottes.

Je l’ai essayé plusieurs fois dans mes bottes de ski alpin et ça marche vraiment !

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Le saviez-vous ►Origine de la chaussure


Il fallait bien que les souliers soient inventer un jour ou l’autre pour se protéger des blessures du a la marche et au travail. Les chaussures ont évoluer lentement mais sûrement. Aujourd’hui, c’est un gros commerce et surement plus pour chausser la femme qui peut mettre des soulier pratico-pratique mais aussi pour un peu de coquetterie Alors que l’homme on commence tout juste a oser sur les couleurs ..
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Origine de la chaussure

HISTOIRE

C’est l’Espagne qui nous fournit la preuve que l’homme a adopté les chaussures à un stade très ancien de son évolution. En effet, des peintures rupestres, datant de douze à quinze milles ans avant notre ère, montrent un homme en bottes de peau et une femme en bottes de fourrure. Des vases funéraires persans en forme de botte (3000 ans avant Jésus-Christ) montrent que des formes rudimentaires de souliers et sandales existaient à l’époque.

En Egypte, des sandales datant du Ier siècle de notre ère, faites de palmes tressées et cousues, n’étaient guère que des semelles avec une lanière à la cheville et aux orteils.

Des sandales plus tardives ont une semelle taillée dans un bloc de bois, assez semblable aux patins du XVIIe siècle. On ne sait pas si elles étaient beaucoup portées; peut-être ne servaient-elles qu’à mieux protéger le pied durant les crues du Nil. Au musée Bally, à Schoenewerd, en Suisse, se trouve une sandale étrusque du VIe siècle, à semelle de bois fendue et articulée par des liens de cuir pour être plus confortable. Cela révèle une habileté que les fabricants de patins ne possédaient guère car les patins articulés du XVIIe sont plutôt rares.

Les Etrusques furent sans doute les plus habiles cordonniers jusqu’aux Grecs et aux Romains. Partant de l’habitude primitive d’envelopper le pied d’une peau, ils produisirent un précurseur des fameux brogues irlandais: un soulier sans semelle, fendu sur le coup-de-pied et attaché par un lacet.

Les paysans continuèrent à en porter jusqu’à l’époque de Charlemagne. Il faut rappeler que les premières chaussures ne subirent guère de modifications pendant des siècles.  La chaussure est un domaine où la mode évolue lentement et où l’apparition d’un nouveau style ne sonne pas forcément le glas des précédents, si bien que l’on trouve dans le monde occidental des chaussures de marche dont la forme n’a pas changé depuis les années 40.

La production en série permet aux fabricants de chaussures de fournir de nouveaux modèles à des prix compétitifs, mais il ne s’agit que de variations sur les styles de base d’où sont issues toutes les chaussures d’homme et de femme. Dans le derby, l’empeigne se prolonge sous les quartiers pour former une languette par-dessus laquelle on noue les lacets. Le mocassin, à l’origine en daim, est l’archétype du soulier facile à enfiler, coupé très bas sur les côtés auxquels est cousue une empeigne surélevée. La sandale, enfin, est  une chaussure ouverte maintenue par des brides ou lanières.

Beaucoup de stylistes attachent une importance suprême à la matière du soulier, et pourtant de nos jours, en dépit des progrès considérables du synthétique, la plupart des tiges sont en cuir. Quant aux semelles de cuir, elles sont désormais réservées aux souliers de meilleure qualité.

 
    Comme au XVIIIe siècle, la matière varie avec le sexe. Les chaussures d’homme sont surtout en cuir – glacé, verni, daim ou croûte de porc – et reflètent le conservatisme des hommes et leur sens pratique. Les femmes sont bien plus aventureuses. L’emploi de brocart, velours, satin, moire, laine, tapisserie et verroterie n’est pas nouveau, puisqu’il a commencé au XVIe siècle.

Différents types de chaussures

LES JOYAUX DE LA CHAUSSURE

 

Les chaussures de femme ont rarement atteint l’extravagance décorative qui caractérise celles du début du XVIII siècle,à l’exception des créations de Roger Vivier. Ce dernier s’est ingénié avec constance et splendeur à créer des modèles qui possèdent tout le raffinement des chaussures d’antan, avec un surcroit d’invention. Ses souliers ne sont pas, cependant, de simples copies ou pastiches des originaux d’époque, comme peuvent l’être parfois ceux de stylistes de moindre envergure. Les soulier de Vivier sont uniques parce que, en dépit de leur extravagance, ils sont résolument modernes. Ils ne peuvent appartenir qu’à notre siècle, notamment à cause de la façon dont ils exploitent les principles de l’ingénierie et de l’aérodynamisme. D’autres, notamment Andrea Pfister, l’ont imité.

 

LES  HAUTES TALONS 

Déjà, à l’époque où les robes longues dissimulaient les souliers aux regards, les bottiers se livraient à des fantaisies décoratives sur les talons. Au XX siècle, à mesure que les pieds et les chevilles se sont progressivement découverts, les créateurs ont été obsédés par l’idée de pousser la ligne du talon jusqu’aux limites du pratique. Les grands bottiers de notre temps notamment Pérugia et Ferragamo, ont toujours aimé  essayer de nouvelles matières, formes, textures et, ce faisant, mettaient souvent au point des formes de talon d’une originalité surprenante. Ce n’était pas forcément beau, mais toujours intéressant. Malheureusement, ces innovations s’adaptent mal à la production en série. Elles restent l’apanage du modèle « exclusif », pour lequel le coût n’entre pas en considération.

Les bottiers modernes ont cherché par tous les moyens à alléger le talon. L’arrivée de nouvelles matières leur a permis de les faire plus hauts et plus effilés que jamais, et, en s’inspirant des recherches des ingénieurs, on a  même créé des chaussures à talons hauts sans talon.

Dans les années 50, on avait obtenu cette légèreté et cette transparence de façon mois onéreuse en adaptant au prêt-à-porter des talons en verre incassables dans lesquels étaient parfois enfermées des pierres semi-précieuses ou des décorations, sans oublier ceux, mémorables, que l’on avait remplis d’eau où  nageaient de minuscules poissons rouges.   

LES SEMELLES COMPENSEES

Le passage du temps n’est pas tendre pour les semelles compensées. Elles paraissent presque toujours laides et ridicules, comme elles l’étaient d’ailleurs à leur époque. Au cours de notre siècle, on ne les a ressuscitées que trois fois. Dans les années 30, elles étaient souvent en liège et réservées surtout aux sandales de plage. Dans les années 40, elles furent de bois et offraient une solution pratique aux problèmes liés à la pénurie de cuir. Ce fut dans les aberrantes années 70 qu’elles devinrent une véritable mode, faisant appel à presque tous les matériaux connus. Mais finalement elles sont retournées dans les années 90.

LE  DERBY

Le derby est désormais bien loin du modèle irlandais original, le brogue, dont les Britanniques ont conservé le nom. En effet, ce fut d’abord la plus simple et la plus pratique des modes paysannes, dont le seul objet était de protéger le pied avec un maximum d’efficacité. D’ou les trous dans le cuir, moyen le plus simple et le plus rapide de laisser s’écouler l’eau qui s’infiltrait dans la chaussure durant la traversée des marécages irlandais. Le modèle arriva en Angleterre où il fut adopté par les garde-chasses, puis par les ghillies écossais, qui avaient besoin d’un soulier tout temps et tout terrain. Sa popularité le signala alors à l’attention des nantis qui y virent la chaussure idéale pour les battutes et la chasse. Ainsi arrivé au sommet de l’échelle sociale, le derby se fit raffiné; sans rien perdre de sa solidité, il devint de plus en plus élégant, et on le vit même aux pieds des dames se livrant à des activités compagnardes.

Il connut son apothéose dans les années 30, lorsque l’arbitre de la mode mondiale qu’était le prince de Galles le porta pour jouer au golf et en fit, sous une forme allégée en daim, l’accessoire indispensable du costume gris « décontracté » qu’il arborait en ville.  Avec de pareils antécédents, on ne s’étonnera plus de voir le derby rester un des inébranlables favoris des élégantes et des élégants.

LE SABOT 

 Le sabot est l’un des modèles les plus réussis de la civilisation. En tant que moyen simple et résistant de protéger les pieds des pauvres et des travailleurs, de force  comme de façon et peu coûteuse, il confine à la perfection. C’est pourquoi son style et sa fabrication sont inchangés depuis des siècles. Il y a deux modèles de base. Le plus ancien est tout simplement un bloc de bois évidé pour y longer le pied, et façonné selon ses contours. La variante est le sabot fait d’une semelle de bois adaptée à la forme du pied, à laquelle est fixée une tige dont la matière est entièrement au goût du savetier. Il s’agit le plus souvent de cuir, mais on trouve aussi du raphia tressé. Les sabots utilisés dans l’industrie lourde ont parfois des tiges en caoutchouc, en matière plastique calorifuge, voir en métal.
     Quoique essentiellement conçus pour le travail, les sabots ont été portés au fil des siècles par tous les campagnards soucieux de parcourir les sentiers bourbeux les pieds au chaud et au sec. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les gouvernements encouragèrent le port des sabots, pour résoudre le problème posé par la pénurie de matières premières. Dans un élan de patriotisme, les revues de mode photographièrent des  sabots portés par d’élégants mannequins, dans l’espoir de tordre le cou à l’image péjorative du « soulier de pauvre ». Rien n’y fit cependant, et la bourgeoisie ne l’adopta que contrainte et forcée.

CHAUSSURES ET MAGIE 

CHAUSSURES PORTE-BONHEUR

Rares sont les pays où il n’existe pas de croyance superstitieuse voulant que les chaussures portent bonheur aux amoureux ou aux jeunes mariés. La plus répandue est l’habitude d’attacher un vieux soulier à l’arrière du véhicule qui emporte le jeune couple vers son nouveau foyer ou sa lune de miel. La chaussure fut choisie parce
qu’elle représentait non seulement la fertilité, mais la stabilité, la prospérité et l’harmonie. Elle était la marque du confort et de la chaleur, indispensable pour un mariage réussi.
   

Au siècle dernier, il était de coutume d’offrir à ses proches, en guise de porte-bonheur, des souliers miniatures en porcelaine ou en terre cuite; on marquait souvent ainsi les événements familiaux: baptêmes, noces d’argent ou d’or et anniversaires. Dans tous cas, la chaussure était censée représenter et encourager les vertus domestiques.
   

Ceci dit, les souliers magiques ne portent pas toujours bonheur. Dans Les Chaussons rouges, réalisé en 1948 par Michel Powell, les ravissants chaussons écarlates de Moira Shearer étaient si maléfiques qu’ils l’obligèrent à danser jusqu’à la mort.

Cendrillon est le plus populaire de tous les contes de fées. Il en existe des centaines de versions, mais celle de Perrault (1697) est la première où l’on rencontre la  pantoufle de verre. La chose parut si incongrue à certains qu’ils crurent à une erreur typographique, le mot « verre » s’étant, selon eux, substitué à « vair » (fourrure  analogue au petit-gris). Peut-être. En tout cas, l’erreur était heureuse car le verre fragile et rigide semble bien fait pour interdire toute tricherie lors de séance  d’essayage. En outre sa transparence et son brillant en font un symbole idéal à la fois pour la pureté de Cendrillon et pour le luxe qui l’attend.

CHAUSSURES ET PEINTURE

Les Vieilles Bottes que Van Gogh peignit en 1886 furent les premiers souliers jugés dignes d’intérêt par un grand artiste. Jusque-là, les peintres les avaient souvent représentés dans le plus grand détail, mais uniquement en tant qu’accessoires de leur modèle et dénués de personnalité propre. Van Gogh a su donner à des objets inanimés quelque chose de poignant qui préfigure les souliers de Charlot dans ses premiers films.

 Le Péché originel, peint par Salvador Dalì en 1941, est porteur d’un message beaucoup plus compliqué. Les bottines – vieilles et usées, mais bien entretenues – ont été ôtées à la hâte (les lacets ne sont mêmes pas dénoués), manifestement à cause du pied de la femme orné d’un serpent. Dalì oppose exotisme et banalité. Bottines et pied nu sont les paradigmes de la vie quotidienne de l’homme assujetti à son labeur, et de la femme libre comme l’air et
prête à s’envoler vers des univers inusités et romantiques. 

le SURREALISME

Le surréalisme se distingue des autres mouvements artistiques par son sens de l’humour; il n’est donc pas étonnant que ses adeptes des années 20 et 30 aient été prompts à réagir aux absurdités de la mode, s’en servant pour faire une satire spirituelle des attitudes modernes.
   

Les surréalistes aiment choquer et surprendre par d’inattendues juxtapositions d’objets. La chaussure-chapeau de Schiaparelli est un excellent exemple de cette technique. Quant aux chaussures en forme de pied de Pierre Cardin, elles sont merveilleusement absurdes. 

 

LE FETICHISME 

Le fétichisme n’a rien de nouveau; il est lié à la sexualité depuis que la chaussure existe. Allen Jones donne à sa Maîtresse des talons aiguilles parce que les hommes pour qui le plaisir sexuel est lié au châtiment les considèrent comme des symboles de cruauté et de souffrance.
   

Robert Mapplethorpe, dont les photographies ont exploré dans les années 70 et 80 les allées du sexe, a porté à son paroxysme le désir qu’éprouve le fétichiste d’embrasser et de lécher les chaussures de sa partenaire.

 

http://tecfa.unige.ch/tecfa/teaching/UVLibre/9899/lun05/histoire.htm