Les jeunes développent d’étranges protubérances osseuses sur leurs crânes


En Australie, les chercheurs on remarquer sur des radiographies d’adultes, 41 % sur 1200 patients ont une protubérance occipitale externe. Généralement, cela signifie une caractéristique dégénérative du squelette dû au vieillissement, sauf que ces patients sont plus jeunes. Les chercheurs supposent que cela serait l’utilisation des appareils portatifs.
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Les jeunes développent d’étranges protubérances osseuses sur leurs crânes


| Shahar & Sayer/Scientific Reports

Stéphanie Schmidt

Le corps est fascinant : plus nous en apprenons sur son fonctionnement et plus nous constatons à quel point ce dernier serait capable de s’adapter aux contraintes uniques de la vie moderne. Dans le cadre d’une nouvelle étude, des chercheurs australiens ont constaté que de plus en plus de jeunes semblent présenter des bosses osseuses anormalement grandes à la base du crâne, juste au-dessus du cou.

En examinant 1200 radiographies d’Australiens adultes, les chercheurs ont découvert que 41% des 18 à 30 ans avaient développé de véritables éperons osseux, ce qui représente 8% de plus que la moyenne globale. Certaines de ces bosses osseuses mesuraient à peine 10 millimètres et étaient juste perceptibles, tandis que d’autres avaient une longueur allant jusqu’à 30 mm.

« Je suis clinicien depuis 20 ans et, depuis quelques années seulement, je découvre de plus en plus que mes patients ont cette croissance osseuse sur le crâne », a récemment déclaré l’auteur de l’étude, David Shahar, scientifique en santé à l’Université de la Sunshine Coast.

Ces excroissances poussent à un endroit très particulier et spécifique du crâne : derrière la tête, nous avons une grande plaque appelée os occipital, et au milieu, une légère bosse appelée protubérance occipitale externe, où certains des ligaments du cou et des muscles sont attachés. Puisqu’il s’agit d’un site de fixation, l’emplacement de la protubérance occipitale externe est techniquement une enthèse (soit l’endroit où les formations collagéniques entrent dans l’os). Ces zones du squelette peuvent être sujettes au développement de croissances osseuses épineuses appelées enthésophytes, généralement en réponse à un stress mécanique (par exemple, une contrainte musculaire supplémentaire).

Comme l’indiquent les données de Shahar et de son collègue Mark Sayers, chez les plus jeunes personnes, la protubérance occipitale externe a tendance à plus se développer.

Bien que les chercheurs n’aient obtenu ces résultats qu’à partir de 1200 radiographies, ils ont tout de même décidé d’émettre une hypothèse audacieuse : ces os auraient commencé à pousser davantage depuis l’avènement de la révolution technologique des appareils mobiles, et de la mauvaise posture générale que ces derniers engendrent.

crane ossement protuberance

Crédits : Shahar & Sayer/Scientific Reports

De manière générale, les caractéristiques dégénératives du squelette sont des symptômes de vieillissement, mais dans ce cas, les protubérances occipitales externes plus grandes ont clairement été liées à la jeunesse, au sexe des individus et au degré de protraction de la tête.

À noter que la protraction frontale moyenne enregistrée lors de cette étude était de 26 mm.

« Nous reconnaissons que des facteurs tels que la prédisposition génétique et l’inflammation influencent également la croissance des enthésophytes », écrivent les auteurs. « Cependant, nous émettons l’hypothèse que l’utilisation de technologies modernes et d’appareils portables, pourrait être principalement responsable de ces postures et du développement ultérieur de caractéristiques crâniennes robustes et adaptatives dans notre échantillon », ont ajouté les auteurs de l’étude.

À l’heure actuelle, il ne faut cependant pas oublier que l’établissement de liens de causalité sort du cadre de la présente étude. De plus amples recherches devront être menées dans ce domaine, et il en existe déjà de nombreuses visant à comprendre comment les appareils technologiques mobiles peuvent (notamment) modifier notre système musculosquelettique.

De plus, il est intéressant de noter que parmi les utilisateurs d’appareils portatifs, une récente étude a mis en lumière le fait que les affections liées au cou sont jusqu’à 67 fois plus courantes aujourd’hui que toute autre région de la colonne vertébrale. D’autres études ont également révélé que 68% des membres du personnel et des étudiants signalent une douleur au cou après avoir utilisé des appareils mobiles pendant 4.65 heures en moyenne par jour.

Le fait d’avoir une mauvaise posture n’a bien entendu rien de nouveau. Mais dans notre société actuelle, il est malheureusement bien plus facile et commun d’avoir une mauvaise posture pouvant provoquer de nombreuses conséquences sur la santé des individus.

Ce qu’il faut retenir de cette étude : des protubérances occipitales externes plus grandes ne sont pas nécessairement nuisibles en elles-mêmes. Cependant, elles pourraient être le symptôme d’un problème plus vaste… En effet, la manière dont notre corps compense une mauvaise posture pourrait créer un stress supplémentaire pour certaines articulations et certains muscles, augmentant ainsi les risques de blessures ou de problèmes musculosquelettiques à l’avenir.

« Bien que l’utilisation d’appareils mobiles soit totalement ancrée dans nos activités quotidiennes, il convient de rappeler que ces appareils pourraient être apparentés à des troubles symptomatiques qui n’émergent qu’à présent », ont conclu les auteurs.

Et vous, savez-vous combien de temps en moyenne vous passez sur votre téléphone portable (ou tout autre appareil technologique portatif) chaque jour ?

Sources : Scientific Reports, Science Direct

https://trustmyscience.com/protuberances-osseuses-crane/

Le Saviez-Vous ► Les perles du véto : avez-vous déjà vu un Lassie ?


Il y a des fois qu’on se demande à quoi peuvent penser les gens en énonçant des choses qui n’ont aucun sens ..
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Les perles du véto : avez-vous déjà vu un Lassie ?

 

Les perles du véto : avez-vous déjà vu un Lassie ?

    Comme beaucoup de professions de service, les vétérinaires voient souvent des petites histoires rigolotes entre les murs de leur clinique. Voici une série qui reprend quelques-unes des anecdotes les plus mignonnes que nous rapportent les propriétaires de chats ou de chiens.

    Ces histoires sont inspirées de mon expérience propre, ainsi que du groupe public Facebook « Les perles des clients vétérinaires ». Elles sont anonymes et ne visent pas à dénigrer, simplement à partager quelques petits moments cocasses ou insolites de notre quotidien !

    Colley, un Lassie d’exception !

    Véto : « Vous lui avez donné quel nom ?

    – Cliente : il s’appelle Colley.

    – Véto : oui, c’est un très joli Colley, mais il s’appelle comment ?

    – Cliente : Bah, j’viens d’vous l’dire ! Il s’appelle Colley.

    – Véto : ????

    – Cliente : Bah, oui !!! C’est un Lassie, alors on l’a appelé Colley !! »

    Oreille droite ou à droite ?

    Une conversation au téléphone : « Bonjour, je suis passé tout à l’heure avec la vétérinaire. Elle a prescrit une pommade à mettre dans l’oreille droite de mon chien. Mais je voulais savoir… laquelle d’oreille droite ? »

    Recueil de jeux de mots et petites questions amusantes :

    « Oui bonjour, je viens prendre un médicament pour pas que les animaux ils meurent »

    « Je voudrais prendre rendez-vous pour faire le vaccin contre les poux de chenil… »

    « Bonjour, je vous appelle parce que ma chatte est insignifiante aujourd’hui… »

    « Docteur, l’otite de mon chien ne passe pas : pourtant je lui nettoie les oreilles tous les jours avec la solution Philosophique ! »

    « Il avait perdu l’ouïe et l’audition, heureusement il a retrouvé l’ouïe, mais par contre il est sourd… »

    « J’avais une petite chienne de 17 ans, mais vous comprenez, elle est morte de décès… »

    Lapsus révélateur

    Véto : « Quel âge a-t-il, ce toutou ?

    – 8 ans.

    – Ah ben dites donc il ne les fait pas !

    – Ah ben oui, il fait jeune, comme son maître !

    Sur un ton enjoué, le monsieur donne son âge, la cinquantaine, sans qu’on le lui demande. Le véto répond, commerçant :

    – Et oui, tel maître, tel chien, n’est-ce pas ! Et sinon, il a déjà eu des antécédents pathologiques ?

    – Oui, des soucis de prostate. »

    Une question de taille

    En parlant du labrador de 34kg : « Mais c’est normal que ses testicules soient si gros ? Parce qu’ils sont quand même plus gros que les miens ! » Euh…

    La bosse de tous les records

    Comme d’habitude pour finir, voici une anecdote personnelle, qui date de l’école : ce chien est anesthésié, en attente d’être opéré. Il a été tondu sur toute la moitié postérieure, car la chirurgie consiste à retirer cette énorme bosse !

Les perles du véto : avez-vous déjà vu un Lassie ?

La nature de cette bosse est ce qui la rend exceptionnelle : c’est un hématome. Le mot « bosse » désigne souvent un hématome, petite bulle de sang qui s’accumule sous la peau souvent suite à un choc. Mais celui-ci fait 8 litres ! (en comparaison, vous avez 6 litres de sang dans votre corps, en tout). Et le chien le portait depuis plus d’un an…

Dr Stéphane Tardif
Docteur vétérinaire et rédacteur pour Wamiz

 

https://wamiz.com/

Cette bosse sur son visage était un ver qui rampait sous sa peau


 

Cela donne des frissons. Heureusement qu’elle avait des égoportraits pour prouver que sa bosse se déplaçait, car peu de médecins l’aurait cru. Ce parasite infeste surtout les chiens et les chats et rarement l’humain. Et c’est un moustique qui l’aurait infesté d’une larve brrrrrrr
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Cette bosse sur son visage était un ver qui rampait sous sa peau

 

Photos du ver de la patiente russe. © Vladimir Kartashev et Fernando Simon, N Engl J Med 2018.

Photos du ver de la patiente russe. © Vladimir Kartashev et Fernando Simon, N Engl J Med 2018.

En Russie, une femme de 32 ans a fait plusieurs selfies montrant une bosse en différents endroits de son visage. Le ver parasite qui se promenait sous sa peau a été retiré par chirurgie et analysé. Il a probablement été transmis par une piqûre de moustique…

Vous ne regarderez plus votre visage de la même façon après voir lu l’histoire de cette femme dont le cas médical a fait l’objet d’un article dans la revue The New England Journal of Medicine. La patiente s’est présentée en rendez-vous chez son ophtalmologue alors que depuis deux semaines un nodule se déplaçait sur son visage. Elle avait pris des selfies montrant le parcours de la bosse suspecte.

Tout d’abord, elle l’avait repérée sous son œil gauche (voir figure, en A). Cinq jours plus tard, la bosse était passée au-dessus pour, dix jours après, venir gonfler sa lèvre supérieure. Le nodule provoquait parfois une sensation de brûlure ou des démangeaisons, mais elle n’avait pas d’autres symptômes inquiétants.

La patiente a expliqué qu’elle avait récemment fait un séjour dans une région rurale près de Moscou et qu’elle avait eu beaucoup de piqûres de moustiques. Lors de l’examen, le médecin a observé un nodule en longueur qui se déplaçait au niveau de sa paupière gauche. Le parasite a pu être fixé et retiré par chirurgie.

La dirofilariose humaine se transmet par la piqûre de moustiques

Pour identifier l’animal, les scientifiques ont effectué une analyse par PCR et trouvé qu’il s’agissait d’un ver de l’espèce Dirofilaria repens. Ce nématode est un parasite sous-cutané du chien et du chat. Il infecte de manière accidentelle l’Homme et se transmet sous la forme d’une larve par la piqûre de moustiques de la famille des Culicidés (Aedes, Anopheles et Culex). La maladie qu’il provoque est appelée dirofilariose.

Dirofilaria repens est un parasite émergent de l’Ancien Monde

Vladimir Kartashev, professeur de chirurgie et médecin qui a vu la patiente, a expliqué à CNN que le parasite pouvait « apparaître et disparaître en quelques minutes ». Il ajoute que « les médecins qui ne connaissent pas la maladie ne croient pas les patients ».

D’où l’intérêt de faire des selfies pour soutenir ses dires. Le médecin affirme avoir vu au moins dix patients avec des symptômes proches.

D’après lui, « Dirofilaria repens est un parasite émergent de l’Ancien Monde ».

Ces infections humaines sont rares, mais d’autres cas ont été signalés dans la littérature scientifique. La plupart de ces vers parasites ne touchent que la peau mais des localisations inhabituelles ont aussi été relevées. Par exemple, un cas très rare de dirofilariose spermatique a été détecté en 1996 chez un homme italien. Un article paru dans la revue Emerging Infectious Diseases en 2009 décrit aussi le cas d’un Allemand qui avait fait un voyage en Inde et au Sri Lanka et qui a eu une méningoencéphalite liée à la présence de ce nématode ; le patient s’est rétabli après un traitement anti-inflammatoire et antiparasitaire.

D’après le CDC, la forme adulte de ce ver parasite peut mesurer jusqu’à 17 cm et vivrait jusqu’à dix années.

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Une femme de 32 ans a fait des photos de son visage montrant une bosse près de l’œil.
  • C’était un ver nématode Dirofilaria repens qui se déplaçait sous sa peau.
  • Ce parasite infeste plutôt les chiens et les chats, mais une piqûre de moustique peut accidentellement transmettre la larve à l’Homme.

https://www.futura-sciences.co