Colis suspects: le suspect inculpé de cinq chefs d’accusation


Quand la politique devient un argument pour envoyer des bombes a ceux qui sont contre Trump, c’est qu’il y a vraiment un énorme problème chez nos voisins. Le président a dit dans une autre nouvelle qu’il était fier du travail du FBI ce qui n’a pas empêcher qu’il a quand même mis la faute sur les médias. Pour moi, en tout cas, c’est du terroriste américain, et heureusement, cela n’a pas intimidés ceux qui étaient visés
Nuage

 

Colis suspects: le suspect inculpé de cinq chefs d’accusation

 

Une fourgonnette blanche couverte d’une bâche et liée au suspect a été transportée par une dépanneuse entourée de véhicules du FBI.

PHOTO ERIC BARADAT, MICHELE EVE SANDBERG, AFP

EVE SANDBERG, CATHERINE TRIOMPHE
Agence France-Presse
Washington

Le suspect arrêté dans l’affaire des colis suspects envoyés à des personnalités critiques de Trump a été inculpé de cinq chefs d’accusation, faisant risquer jusqu’à 58 ans de prison à Cesar Sayoc fils, a indiqué vendredi le ministre américain de la Justice Jeff Sessions lors d’un point presse.

Le chef du FBI Christopher Wray a précisé que 13 engins explosifs avaient été envoyés à travers les États-Unis, et prévenu qu’« il pourrait encore y avoir d’autres paquets », lors de cette même conférence de presse.

Les télévisions montraient plus tôt en direct des images de la ville de Plantation, près de Fort Lauderdale, en Floride, où l’homme, présenté par les médias comme ayant des antécédents criminels, a été appréhendé.

Les télévisions montraient aussi une fourgonnette blanche liée au suspect, bâchée par les forces de l’ordre.

Des images de ce qui semblait être la même fourgonette, non bâchée, circulaient sur les réseaux sociaux, zoomant sur des autocollants pro-Trump sur les fenêtres du véhicule.

Certains médias citant des sources policières ont identifié le suspect comme Cesar Sayoc fils, 56 ans.

S’il se confirmait que le suspect était un partisan de Donald Trump, cela risquerait d’attiser encore davantage des tensions déjà très vives à l’approche des élections législatives du 6 novembre, déterminantes pour la suite de la présidence du milliardaire.

Cette arrestation est la première annoncée dans le cadre de la chasse à l’homme lancée pour retrouver le ou les responsables de l’envoi des douze colis suspects retrouvés à ce stade, tous destinés à des personnalités anti-Trump.

L’annonce est survenue juste après que la police eut confirmé avoir retrouvé vendredi deux nouveaux colis suspects, en tous points similaires aux dix déjà reçus entre lundi et jeudi et contenant des engins qualifiés de potentiellement explosifs.

Les paquets portaient notamment tous la même adresse d’expédition : celle d’une élue démocrate de Floride, Debbie Wasserman Schultz.

L’un a été retrouvé en Floride, destiné au sénateur démocrate Cory Booker, l’autre a été intercepté dans un bureau de poste de Manhattan, adressé à CNN à l’attention de l’ex-directeur des renseignements James Clapper.

MM. Clapper et Booker, ce dernier étant cité comme un candidat possible à la présidentielle américaine de 2020, sont tous deux très critiques du président américain.

Ils se sont ajoutés à une liste de personnalités sur laquelle figuraient déjà le financier George Soros, l’ex-président Barack Obama, son ex-vice président Joe Biden, l’ex-secrétaire d’État et rivale malheureuse de Donald Trump à la présidentielle Hillary Clinton, l’acteur Robert de Niro, l’ex-procureur général de Barack Obama Eric Holder et l’élue démocrate californienne Maxine Waters.

« Mauvais pour la dynamique »

M. Trump n’a pas encore réagi à l’arrestation. Mais un peu plus tôt, il avait déploré l’impact de cette affaire de colis sur les candidats républicains.

« Les républicains ont de bons chiffres dans les votes par anticipation et dans les sondages, et maintenant cette histoire de « Bombe » surgit et la dynamique ralentit », a-t-il tweeté.

« Ce qui se passe est vraiment regrettable. Républicains, allez voter ! », a-t-il ajouté.

Le gouverneur de l’État de New York, le démocrate Andrew Cuomo, avait jugé cette réaction « complètement inappropriée ».

« Je pense que le président n’a toujours pas mesuré l’importance de la présidence et l’importance de son poste », a-t-il affirmé sur CNN. « Tout est toujours une question de concurrence, de politique, il se sent lésé […] Tout devient politique et cela relance la colère à chaque fois ».

Accusations mutuelles

Partisans et détracteurs du président républicain utilisent depuis deux jours pour s’accuser mutuellement d’alimenter le climat toxique qui caractérise le pays à l’approche des élections du 6 novembre.Les défenseurs de théories du complot se sont aussi déchaînés sur les réseaux sociaux pour dénoncer de « fausses bombes » inventées, selon eux, par les démocrates. 

Après avoir brièvement appelé les Américains au « rassemblement » mercredi à la suite de la confirmation des premières bombes artisanales, M. Trump avait repris ses attaques contre les médias jeudi.

« Une grande partie de la colère que nous voyons aujourd’hui dans notre société est causée par le traitement intentionnellement inexact et imprécis des médias traditionnels, que j’appelle les « Fake News » », avait-il tweeté.  

De nombreux responsables démocrates l’ont accusé au contraire de « cautionner la violence » et d’attiser les divisions.

« Arrêtez de faire des reproches aux autres. Regardez-vous dans la glace, votre rhétorique incendiaire, vos insultes, mensonges et incitations à la violence physique sont honteuses », a tweeté jeudi John Brennan, ex-directeur de la CIA visé par un des paquets.

L’acteur Robert de Niro a lui appelé vendredi tous les anti-Trump à se mobiliser pour les législatives :

« Il y a quelque chose de plus puissant que les bombes, c’est votre bulletin de vote. Les gens DOIVENT voter », a-t-il indiqué dans un communiqué.

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