Les boissons sucrées associées à un risque accru de cancer


Les boissons sucrées, les jus de fruits avec ou sans sucre ajouté, le café et thé si sucré, augmenteraient le cancer en plus des autres maladies qui sont déjà connu. Aujourd’hui, les enfants et adultes boivent beaucoup de jus de fruits ainsi que des boissons sucrées en tout genre. Il serait bon de changer les habitudes.
Nuage


Les boissons sucrées associées à un risque accru de cancer


Des verres de cola et de jus de fruits vus de près.

L’avertissement qui accompagne l’étude touche les boissons gazeuses, mais aussi les jus de fruits.

PHOTO : ISTOCK

Radio-Canada

Boire régulièrement des boissons sucrées, même si ce n’est qu’un petit verre par jour, pourrait favoriser l’apparition de cancers, suggère une étude française publiée jeudi. Et il n’est pas seulement question des boissons gazeuses ou ultratransformées : les jus de fruits purs sont aussi au banc des accusés.

En hausse depuis plusieurs décennies un peu partout dans le monde, mais en particulier en Occident, la consommation de boissons sucrées est déjà associée à un risque accru d’obésité, un problème lui-même reconnu comme contribuant à l’augmentation du risque de cancers. Elle est également associée à une plus grande incidence de diabètes de type 2 et à un risque plus élevé d’hypertension ou de troubles cardiaques, entre autres.

Des chercheurs de l’Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (EREN) française ont voulu évaluer le lien, moins étudié, entre les boissons sucrées et le risque de cancer. Ils ont publié les résultats de leur travail dans The British Medical Journal (BMJ).

Nous avons constaté qu’une augmentation de la consommation de boissons sucrées était clairement associée au risque global de cancer et de cancer du sein. Les auteurs de l’étude

« Une augmentation de 100 ml par jour en moyenne de la consommation de boissons sucrées, ce qui correspond à un petit verre ou près d’un tiers de cannette standard [330 ml en Europe et 355 ml en Amérique du Nord], est associée à une augmentation de 18 % du risque de cancer », relève la Dre Mathilde Touvier, directrice de l’ErenÉquipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle, une équipe mixte InsermInstitut national de la santé et de la recherche médicaleInraInstitut national de la recherche agronomiqueCnamConservatoire national des arts et métiers-Université de Paris.

La hausse du risque est de 22 % pour le cancer du sein.

Un élément qui peut surprendre est que l’augmentation du risque de cancer est présente, qu’il s’agisse de boissons gazeuses, de cocktails sucrés ou de jus de fruits purs sans sucre ajouté, selon l’étude. Le thé ou le café, s’ils sont sucrés, sont aussi du lot.

Les chercheurs ont constaté une progression de 30 % du diagnostic de « tous les cancers » chez les participants consommant le plus de boissons sucrées.

La mammographie d'une femme.

Boire un petit verre de boisson sucrée par jour est lié à une hausse de 22 % du risque d’être atteinte d’un cancer du sein.

PHOTO : ISTOCK

On parle d’« association », puisque l’étude dite observationnelle ne permet pas de démontrer un lien de cause à effet. Mais elle montre bel et bien une « association significative », d’après la Dre Touvier, dont l’équipe a tenu compte des autres facteurs qui auraient pu influer sur les résultats, comme l’âge, le mode de vie, l’activité physique ou le tabagisme.

« C’est le sucre qui semble jouer le rôle principal dans cette association avec le cancer », qui ne semble pas pouvoir être expliquée simplement par une prise de poids des participants, explique la chercheuse.

Mieux vaut donc « réduire le sucre », souligne-t-elle.

Ces résultats devront encore être reproduits dans d’autres études à grande échelle avant d’être considérés comme éprouvés, soulignent les chercheurs. D’autres recherches seront donc nécessaires.

Néanmoins, les présents résultats laissent croire que les boissons sucrées, qui sont largement consommées dans les pays occidentaux, pourraient représenter un facteur de risque modifiable pour la prévention du cancer, ajoutent-ils.

C’est là la bonne nouvelle : il s’agit d’une habitude alimentaire que chacun a le pouvoir de modifier.

Qu’en est-il de l’aspartame et de la saccharine?

Aucun lien n’a été établi entre la consommation de boissons artificiellement sucrées, donc avec des édulcorants, et le risque de cancer.

Toutefois, la portée statistique de l’analyse à ce chapitre est probablement limitée par la consommation relativement faible de boissons contenant des édulcorants artificiels chez les participants, estiment les chercheurs.

Ainsi, ce n’est pas parce qu’un lien n’a pas été trouvé dans cette étude qu’il n’y a pas de risque, avertit Mathilde Touvier.

Les édulcorants ne représentent pas une alternative et ne sont clairement pas recommandés sur le long terme. La Dre Mathilde Touvier, directrice de l’Eren et une des auteures de l’étude

Une boisson sucrée contient au moins 5 % de sucre : 250 ml de pur jus d’orange sans sucre ajouté contient plus de 20 grammes de sucre – environ deux cubes.

Si tu te mettais 10 cuillerées à thé de sucre dans la bouche, je ne suis pas certaine que tu aurais le goût de prendre ça, illustre la nutritionniste Thérèse Laberge Samson. Les gens ne le réalisent pas, parce que c’est tout dilué.

Un tableau qui illustre les quantités de sucre pour chaque boisson.

L’Organisation mondiale de la santé recommande au plus 12,5 grammes de sucre par jour pour un enfant.

PHOTO : RADIO-CANADA / KRISTEL MALLET

Corinne Voyer, directrice de la Coalition québécoise sur la problématique du poids, souligne que les enfants doivent être habitués à ne pas boire trop de ces boissons : Un jus dans la boîte à lunch tous les jours, c’est trop.

C’est du sucre liquide, donc ça entre rapidement dans l’organisme. C’est ça, la problématique autour de la boisson sucrée : la vitesse à laquelle ce sucre est métabolisé. Corinne Voyer, directrice de la Coalition québécoise sur la problématique du poids

Que boire, alors?

S’il est facile de comprendre que réduire sa consommation de boissons sucrées ne peut être que bénéfique, passer à l’action paraît moins simple.

Ce n’est pas facile de se défaire de ça, mais avec le temps, on peut y arriver, signale Thérèse Laberge Samson, qui recommande d’y aller progressivement, en diminuant les quantités et la fréquence.

La solution, c’est une bouteille d’eau dans la boîte à lunch, plaide Corinne Voyer. On a perdu ce réflexe, on a l’impression qu’on n’accompagne pas le repas de notre enfant en mettant une bouteille d’eau, mais ça reste la boisson idéale.

Si l’eau reste la meilleure boisson à consommer au quotidien, Mme Laberge Samson admet qu’on peut s’en lasser.

La diététiste et nutritionniste conseille donc d’y ajouter un peu de saveur, même si c’est en y pressant quelques gouttes d’essence artificielle, disponible en épicerie, en autant que ce soit fait avec modération. Mais elle suggère surtout d’y ajouter des morceaux de fruits écrasés, du concombre, de la menthe, voire des fines herbes, ou encore de la gazéifier soi-même avec un appareil prévu à cette fin.

 Je pense que l’eau gazéifiée que tu peux faire à la maison est tellement un bon substitut.

Il faudra toutefois apprivoiser les goûts moins prononcés. Les gens ont pris des habitudes et c’est difficile de se débarrasser de ces habitudes, de délaisser les boissons gazeuses, convient Mme Laberge Samson.

Il y a aussi le lait, mais tu ne partiras pas pour la journée avec une bouteille de lait!

Le café et surtout le thé, idéalement sans sucre, restent de bons choix en quantités raisonnables, mais il faudra faire attention à la caféine. Les jeunes prennent beaucoup de thé glacé qu’ils achètent tout fait et qui est donc très sucré. Ils devraient plutôt se faire du thé maison, pas trop fort, parce qu’il y a de la caféine dans le thé, et y mélanger un peu de jus de citron, de lime ou d’orange , suggère aussi Mme Laberge Samson. Même pour les plus jeunes, un thé très doux peut être approprié, croit-elle.

Cela dit, il ne faut pas éliminer tout ce qui nous fait plaisir.

Un petit verre de jus d’orange de temps en temps ne fera pas trop de mal, en autant qu’on n’en boive pas toute la journée. Thérèse Laberge Samson, diététiste et nutritionniste


Méthodologie de l’étude

Les chercheurs ont interrogé plus de 101 000 adultes participants à l’étude française NutriNet-Santé, âgés en moyenne de 42 ans et dont 79 % étaient des femmes. Ils ont répertorié leur consommation de quelque 3300 aliments et boissons.

Les participants ont été suivis sur une période allant jusqu’à neuf ans, de 2009 à 2018. Mais la durée médiane de ce suivi a été d’un peu plus de cinq ans.

Ils ont rempli au moins deux questionnaires diététiques validés en ligne portant sur leur alimentation et leur consommation quotidienne de boissons sucrées [dont les 100 % jus de fruits] ou artificiellement sucrées.

Au cours du suivi, 2193 cas de cancer ont été relevés en moyenne à 59 ans.

Pour les auteurs, ces résultats « confirment la pertinence des recommandations nutritionnelles existantes pour limiter la consommation de boissons sucrées, y compris les jus de fruits purs à 100 %, ainsi que des mesures politiques » telles que les taxes et restrictions commerciales à leur encontre.

Pourtant, il y a un an, le comité sur les maladies non transmissibles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a pris ses distances par rapport à un appel en faveur d’une taxation des boissons sucrées que celle-ci avait elle-même lancé deux ans plus tôt.

En 2016, l’OMS avait estimé qu’une augmentation de 20 % du prix des boissons sucrées en réduirait considérablement la consommation.

Mais en 2018, le comité concluait que certains points de vue étaient contradictoires et ne pouvaient être résolus, une position qui avait surpris et troublé de nombreux experts.

Thérèse Laberge Samson préconise pour sa part une approche plus musclée : elle souhaiterait que Santé Canada impose une limite sévère à la quantité de sucre que peuvent contenir les boissons, en particulier les boissons énergétiques colorées qui sont prisées des jeunes.

Avec les informations de Agence France-Presse

https://theoldreader.com/

Des milliers de cancers pourraient être évités avec ce changement des habitudes


Il y a des cancers qui sont peut-être génétiques, d’autres par l’environnement, mais il y a aussi ceux causé par une mauvaise alimentation. Manger trop de viande rouge, les aliments transformés, ainsi que les boissons sucrées seraient des causes de cancer qui pourraient pourtant être évités
Nuage


Des milliers de cancers pourraient être évités avec ce changement des habitudes


par Brice Louvet, rédacteur scientifique

Une étude récente suggère que plus de 80 000 cas de cancers diagnostiqués chaque année aux États-Unis pourraient être liés à une mauvaise alimentation. La consommation excessive de viande transformée et le manque de céréales complètes sont pointés du doigt.

S’appuyant sur un nouveau modèle mathématique, des chercheurs de l’université Tufts ont récemment estimé qu’en 2015, aux États-Unis, 80 110 nouveaux cas de cancers auraient été favorisés par un mauvais régime alimentaire. Cela représente environ 5% du nombre total de cas de cancer diagnostiqués cette année-là. D’après les chercheurs, c’est à peu de choses près équivalent au pourcentage de cas de cancers liés à la consommation d’alcool (4 à 6% des cas de cancers annuels). Ils détaillent leurs travaux dans la revue JNCI Cancer Spectrum.

Trop de viandes, pas assez de céréales complètes

Parmi les aliments sous-consommés par les Américains figurent notamment les céréales complètes, les fruits ou les légumes. En contrepartie, de nombreuses personnes se tournent vers les aliments connus pour favoriser la croissance de certains cancers. Cela inclut notamment les viandes rouges, ou transformées et les boissons sucrées.

Pour cette étude, les chercheurs ont examiné les données de plusieurs enquêtes nationales sur le régime alimentaire américain. Grâce à un modèle informatique, ils ont ensuite pu établir un lien avec les cas de cancers déclarés en 2015. Parmi les maladies déclarées influencées par le régime alimentaire, on retrouve en premier lieu le cancer colorectal (38% du total). Sont également représentés les cancers de la bouche, du pharynx et du larynx, de l’utérus et du sein post-ménopausique. La tranche d’âge la plus touchée était celle des 45 – 64 ans.

“Nos résultats soulignent la possibilité de réduire le fardeau du cancer et les disparités aux États-Unis en améliorant la consommation de nourriture“, explique Fang Fang Zhang, principal auteur de l’étude.

Les chercheurs appellent les autorités sanitaires à mieux informer les consommateurs, par le biais d’étiquettes, sur les bienfaits des céréales complètes et les dangers des viandes transformées.

Tourner le dos à la malbouffe

Rappelons qu’il y a quelques jours, une étude nous révélait que les aliments ultra-transformés nous poussent à manger davantage. Cela nous fait donc prendre plus de poids que la consommation d’aliments non transformés. Le fait de prendre conscience de ces mécanismes biologiques pourrait alors aider certaines personnes à se tourner malgré la tentation vers des alternatives plus saines.

On le rappelle, outre le fait de ne pas fumer et de faire un peu d’exercice, la clé d’une bonne santé est de tourner le dos aux aliments transformés riches en sucre, en sel et en gras. Contre les cancers, favorisez donc une alimentation riche en céréales complètes, fruits, légumes et haricots.

Source

https://sciencepost.fr

Les jus de fruits aussi peuvent augmenter le risque de mort prématurée


Quand j’étais petite, on avait droit de temps à autre à une boisson gazeuse, mais généralement au repas, c’était du lait. Je ne me souviens pas d’avoir bu beaucoup de jus de fruits. Aujourd’hui, le jus ou les boissons gazeuse on remplacer le lait et l’eau, ce qui n’est guère mieux, car ils sont souvent trop sucrés.
Nuage


Les jus de fruits aussi peuvent augmenter le risque de mort prématurée



Boire des sodas, ce n’est pas bon pour la santé. C’est un fait établi. Ce qui l’est peut-être moins, c’est que boire des jus de fruits pourrait également mettre notre santé en danger. C’est du moins ce que conclut une récente étude.

Aux États-Unis, la moitié de la population déclare consommer au moins une boisson sucrée par jour. Et les efforts visant à modifier ces habitudes de consommation portent essentiellement sur les enfants et les sodas. Mais une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Harvard (États-Unis) suggère aujourd’hui que les adultes devraient également être visés. Tout comme les jus de fruits.

En effet, les sucres présents dans les jus – même s’ils sont à 100 % naturels – ressemblent beaucoup aux sucres que l’industrie ajoute en masse aux sodas. Et les analyses des données de santé de plus de 13.000 Américains semblent montrer qu’une surconsommation de jus de fruits peut mener à une augmentation du risque de mort prématurée de 9 à 42 %.

Les jus de fruits jouissent d’une image saine. Pourtant, des travaux montrent qu’ils pourraient, tout comme les sodas, nuire à notre santé. © silviarita, Pixabay License

Les jus de fruits jouissent d’une image saine. Pourtant, des travaux montrent qu’ils pourraient, tout comme les sodas, nuire à notre santé. © silviarita, Pixabay License

Rien de tel… que l’eau !

Ainsi les chercheurs associent les jus de fruits – même s’ils restent moins délétères, grâce notamment aux nutriments qu’ils renferment – à un risque accru de développer un diabète ou une maladie cardiaque. 

« Les jus de fruits, mais pas les fruits entiers », précise Marte Guasch-Ferré, chercheur à l’université de Havard.

Les nutritionnistes recommandent d’ailleurs de ne pas consommer plus de 20 centilitres de jus de fruits par jour.

Les smoothies à base de fruits sont, quant à eux, généralement très caloriques. Les jus de légumes sont plus intéressants de ce point de vue, mais souvent riches en sel. 

« Pour ce que nous en savons aujourd’hui, l’eau reste la boisson idéale. Et pour remplacer les boissons sucrées, mieux vaut opter pour du thé ou du café… sans sucre ni lait », conclut Marte Guasch-Ferré


https://www.futura-sciences.com/

Comment Coca-Cola influence la recherche scientifique


Les recherches ne peuvent se faire sans argent, mais quand il est financé par des privés, il y a souvent des problèmes de transparence. Coca-Cola a financer des millions dans la recherche a la condition d’avoir le dernier mot sur les résultats. Il a le pouvoir d’annuler une recherche qui ne fait pas son affaire pour ne pas être publié. Coca-Cola n’est pas le seul à tricher de la sorte.
Nuage


Comment Coca-Cola influence la recherche scientifique


par Brice Louvet, rédacteur scientifique

Une étude nous dévoile que Coca-Cola a consacré des millions de dollars à la recherche scientifique, collaborant avec plusieurs universités. En revanche, des “petites lignes” les autorisaient à faire en sorte que certains résultats, qui n’allaient pas en leur sens, ne soient jamais publiés.

Les préoccupations liées aux conflits d’intérêts dans la recherche scientifique financée par le privé ont généré de plus en plus d’exigences en matière de divulgation d’informations. Car tout n’est pas transparent. Et certains en profitent, à l’instar de Coca-Cola. En témoigne une récente étude, publiée dans le Journal of Public Health Policy, signée de plusieurs universités associées à des militants de l’US Right to Know, une organisation à but non lucratif qui prône une plus grande transparence du système alimentaire.

Toujours lire les “petites lignes”

Dans le cadre de demandes “d’accès à l’information”, des chercheurs ont récemment pu analyser les contenus de plus de 87 000 pages de documents. Ils ont alors décelé la présence de cinq accords de recherche passés entre Coca-Cola et quatre universités : l’Université d’État de la Louisiane, de Caroline du Sud, de Toronto et de Washington. La plupart de ces accords visaient à mener des recherches sur les liens entre la consommation de boissons sucrées et les problèmes d’obésité. Sur le papier, rien de très surprenant. Mis à part les “petites lignes”.

On apprend en effet que Coca-Cola n’élabore pas n’importe quels contrats. L’enseigne se garantit en effet un accès rapide aux résultats de ces recherches, mais également la possibilité de refuser la divulgation des informations. Autrement dit, si les conclusions de telle ou telle étude ne sont pas en faveur de la marque, elles ne sont tout simplement pas publiées.

coca-cola

Avec Coca-Cola, il faut toujours lire les “petites lignes”. Crédits : Pixabay

Plus de transparence

« Coca-Cola écrit dans certains de ses accords de recherche la capacité d’influencer, voire de supprimer ses projets de recherche. C’est très important, explique Gary Ruskin, codirecteur de l’US Right to Know. L’un des principes de la méthode scientifique est que les résultats des expériences ne sont pas prédéterminés. Toutefois, dans certains cas, Coca-Cola avait le pouvoir de déterminer à l’avance les résultats scientifiques, en ce sens qu’elle pourrait annuler les études si elles n’allaient pas en leur sens. Ce n’est pas de la science. On est dans le domaine des relations publiques ».

Bien que leur analyse se soit concentrée sur Coca-Cola, les chercheurs affirment que ces types de contrats ne sont pas propres à l’enseigne. Nous savons en effet que d’autres géants comme OM, Monsanto ou PepsiCo parrainent également des études sur la santé, liées à leurs produits. L’ingérence des sociétés privées dans la recherche scientifique étant aujourd’hui de plus en plus présente, les chercheurs appellent donc à une plus grande transparence des résultats. Ils demandent aussi à ce que toutes les études annulées soient publiées.

Source

https://sciencepost.fr/

«Nash», l’inquiétante épidémie de cirrhose liée à notre surconsommation de sucre


Nash, c’est une abréviation pour une épidémie d’une dépendance du sucre pouvant mener à une cirrhose qui n’est pas donc liée à l’alcool. C’est un gros problème de santé qui est relié au surpoids pouvant aussi entraîner le diabète. On vise en autre les boissons sucrées comme les boissons gazeuse qui sont grandement consommées
Nuage

 

«Nash», l’inquiétante épidémie de cirrhose liée à notre surconsommation de sucre

 

 Notre consommation de sucre pèse de plus en plus sur la santé Tristan Nitot via Flickr CC License by CC

Notre consommation de sucre pèse de plus en plus sur la santé Tristan Nitot via Flickr CC License by CC

Jean-Yves Nau

Les pouvoir publics sont en alerte. «Nash», une cirrhose qui n’est pas due aux boissons alcooliques mais à la consommation de sucres, se répand rapidement à travers le monde, dans le sillage du diabète et de l’obésité. Une seule solution : modifier nos comportements.

Outre-Atlantique, on l’a baptisée «Nash»:  Non alcoholic steato hepatitis. Traduire: stéato-hépatite non-alcoolique ou, mieux cirrhose en devenir qui n’est pas due à des boissons alcooliques. On pourrait aussi, de manière plus prosaïque, parler de foie trop «gras». Certains, en France, préfèrent «stéato-hépatite métabolique». C’est le cas du Pr Vlad Ratziu, spécialiste d’hépatologie au groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière (Paris). On parle encore  de NAFLD (Non-alcoholic fatty liver disease).

Beaucoup de mots pour une seule entité ; une pathologie dont la progression commence à inquiéter les spécialistes et les responsables de santé publique. Un premier symposium franco-américain lui est consacré qui se tiendra à l’Institut Pasteur de Paris les 25 et 26 juin. Il y a quelques jours une publication lui était consacrée dans le Journal of Hepatology. Dirigés par Nicola M. McKeown (Tufts University, Boston), les auteurs y démontrent l’existence d’un lien, inquiétant, entre cette affection et la consommation régulière de boissons sucrées (sodas).

Reflet de nombre de nos comportements alimentaires, le foie est un organe qui ne trompe guère. On le sait depuis longtemps avec l’alcool. C’est donc aussi vrai avec le sucre. En pratique la stéatose hépatique non alcoolique est une maladie dont le diagnostic repose sur :

· des anomalies du bilan hépatique visibles à partir d’un simple examen de sang (augmentation du taux de transaminases ou de Gamma GT;

· des anomalies du tissu hépatique visibles à partir d’une biopsie;  

· l’apparition de ces éléments chez une personne qui n’a pas d’autres maladies du foie  (d’origine virale, auto-immune, génétique ou toxique) et surtout qui ne souffre pas d’une dépendance à l’alcool.

Chez un malade sur trois, l’évolution se fait vers une cirrhose, ce qui favorise l’apparition d’un cancer du foie

Les spécialistes du centre Paul-Brousse

Accumulation de graisses

Chez les personnes atteintes l’analyse de la biopsie hépatique met en évidence la présence de graisses (stéatose) dans le foie accompagnée de lésions cellulaires inflammatoires (hépatite).

«Chez un malade sur trois, l’évolution se fait, à différents degrés, vers une cirrhose, ce qui favorise l’apparition d’un cancer du foie», résument les spécialistes du centre hépato-bilaire Paul-Brousse (Villejuif).

Les facteurs de risque d’apparition et de développement de la stéato-hépatite non-alcoolique sont désormais bien connus : surpoids (indice de masse corporelle supérieur à 25 kg/m2), hyperglycémie à jeun (supérieure à 6,1mmol/l), hypertriglycéridémie (supérieure à 1,7mmol/l) ; «adiposité centrale» (tour de taille supérieur à 88 cm pour les femmes et supérieur à 102 cm pour les hommes) ; un taux sanguin bas d’HDL-cholestérol bas (inférieur à 0,5 g/l pour les femmes et inférieur à 0,4 g/l pour les hommes).

Il ne semble pas y avoir, ici, une cause unique. L’une d’entre elles est une pathologie du métabolisme appelée «résistance à l’insuline». Elle se traduit, le plus souvent chez les personnes en surpoids, par le fait que leur organisme synthétise une grande quantité d’insuline circulante (hyper-insulinémie) pour réduire la concentration de sucre dans le sang. Ce déséquilibre peut rester silencieux pendant des années jusqu’à ce que les capacités sécrétrices du pancréas en insuline s’épuisent. Les taux sanguin d’insuline diminuent, ceux de glycémie augmente. C’est l’apparition progressive d’un diabète de type II tandis que l’hyper-insulinémie bouleverse  le métabolisme des cellules du foie en y provoquant une accumulation de graisses (stéatose).

Diabète et obésité

Sans être original, le traitement est difficile à mettre en œuvre, comme celui de toutes les maladies chroniques longtemps silencieuses. Avant le stade de la cirrhose, il consiste à contrôler au mieux chacun des facteurs de risque. En pratique, cela consiste à limiter autant que faire se peut le surpoids (via les régimes et les exercices physiques) et à combattre l’insulino-résistance (via des par médicaments qui améliorent la sensibilité des tissus périphériques à l’insuline). Arrivé au stade de la cirrhose, la prise en charge se complique comme c’est le cas dans les cirrhoses d’origine alcoolique. Dans les cas les plus graves, on peut arriver jusqu’à la greffe de foie.

 En France, un adulte sur cinq aurait un foie atteintde stéatose

On mesure encore mal, en France, le poids montant de cette maladie chronique. Daté de 2012, un rapport de la «World Gastroenterology Organisation» dresse un inquiétant état des lieux.

«La Nash est une maladie hépatique chronique de plus en plus répandue avec une distribution mondiale et qui est étroitement liée au diabète et à l’obésité, qui ont toutes deux atteint les proportions d’une épidémie. On estime qu’il y a au moins 1,46 milliard d’adultes souffrant d’obésité dans le monde. Et environ 6 millions de personnes aux États-Unis ont montré une progression vers une Nash tandis que 600.000 souffrent d’une cirrhose liée à une Nash.

Il existe des différences culturelles et géographiques importantes dans la prévalence de l’obésité […]  Aux États-Unis, l’obésité est particulièrement épidémique dans les groupes socio-économiques peu favorisés qui se nourrissent en grande partie d’aliments riches en graisses et en calories (restauration rapide…). Le contraire se rencontre dans beaucoup de pays pauvres où la prévalence de l’obésité est plus marquée dans les populations aisées et mieux éduquées. Entre 30% et 50% des adultes américains auraient aujourd’hui un foie trop gras.»

Les fontaines de soda bientôt interdites

En France, et au vu du nombre de personnes obèses ou en surpoids, certains estiment déjà qu’un adulte sur cinq a un foie atteint de stéatose. Une épidémie directement liée à une alimentation trop riche en graisses et en fructose, hautement toxique pour les cellules hépatiques. Les habitudes médicales font que cette entité, longtemps sans symptômes, n’est pas encore perçue comme une priorité. La surveillance se fait de manière segmentée: artériosclérose, diabète, système cardio-vasculaire. Et le foie, qui peut résister longtemps aux souffrances que l’alimentation lui impose, demeure le grand oublié – du moins quand l’alcool n’est pas dans le paysage.

La liste des catégories de boissons dont la mise à disposition est interdite sera fixée par un arrêté ministériel

S’intéresser à la Nash, c’est de fait, mettre la lumière sur une autre addiction également redoutable et nettement plus sournoise: la dépendance au sucre. Il y a quelques semaines, en première lecture du projet de loi de modernisation du système de santé les députés ont adopté un amendement prohibant les «fontaines de soda» dans les espaces publics:

«La mise à disposition en libre service, payant ou non, de fontaines proposant des boissons avec ajout de sucres ou d’édulcorants de synthèse est interdite en tous lieux ouverts au public ou recevant du public.»

La liste des catégories de boissons dont la mise à disposition est interdite sera fixée par un arrêté ministériel. Ce texte doit encore être voté par le Sénat. On peut y voir le premier signe, bien timide, d’une prise de conscience, par les politiques, d’une nouvelle menace sanitaire

http://www.slate.fr

Combiner repas protéiné et boisson sucrée fait prendre plus de poids


Manger un hamburger avec un soda bien sucré contient des protéines, des lipides et des glucides, ce mélange semble affecter notre énergie et devient un obstacle sur la perte de la graisse et fait brûler moins de calories. De plus, cela incite à manger plus tard des mets plus salés
Nuage

 

Combiner repas protéiné et boisson sucrée fait prendre plus de poids

 

Plus le repas est protéiné, plus la combinaison avec une boisson sucrée est susceptible de faire prendre du poids. RelaxNews  /  StudioThreeDots / Istock.com

Selon une étude américaine publiée dans BMC Nutrition, le fait de boire une boisson sucrée type soda tout en prenant un repas riche en protéines diminuerait de 8% la combustion des graisses et ferait donc brûler moins de calories.

Consommer une boisson sucrée type sodas ou « energy drinks » tout en prenant un repas riche en protéines rend l’organisme moins performant pour brûler des calories, se traduisant par un stockage plus important des graisses, indique une étude du Human Nutrition Research Center de Grand Forks aux Etats-Unis menée auprès de 27 adultes en bonne santé, âgés en moyenne de 23 ans.

Malgré le petit panel exploré, l’étude montre des résultats significatifs après avoir placé les participants dans une chambre calorimétrique permettant de mesurer les substrats énergétiques (protéines, lipides, glucides) dépensés et le nombre de calories brûler toutes les minutes pendant 24 heures.

D’après les observations, environ un tiers des calories supplémentaires fournies par les boissons sucrées n’ont pas été dépensées.

Dans le détail, selon que le repas est composé à 15 ou 30% de protéines, chacun contenant 500 calories et 17 grammes de graisses, l’oxydation des graisses a été diminuée respectivement de 7,2 grammes et 12,6 grammes en moyenne.

Autrement dit, plus le repas est protéiné, plus la dépense énergétique est perturbée et diminuée. 

L’étude montre également que cette combinaison augmente l’envie de manger des aliments savoureux et salés jusqu’à 4 heures après le repas. 

Pour consulter l’étude : https://bmcnutr.biomedcentral.com/articles/10.1186/s40795-017-0170-2

http://www.ladepeche.fr/

Les boissons sucrées nuiraient à la santé du cerveau


Bien que les scientifiques veulent continuer leurs études sur les boissons sucrées, il semblerait qu’ils sont nuisible pour le cerveau et la mémoire et possiblement que cela apporterait d’autres problèmes
Nuage

 

Les boissons sucrées nuiraient à la santé du cerveau

 

Les consommateurs réguliers de boissons gazeuses diètes sont... (ARCHIVES AP)

Agrandir

Les consommateurs réguliers de boissons gazeuses diètes sont presque trois fois plus susceptibles que les autres de subir un accident vasculaire cérébral ou de souffrir de démence, y compris de la maladie d’Alzheimer.

La Presse Canadienne

La consommation régulière de boissons sucrées – comme des boissons gazeuses et des jus de fruits – semble nuire à la santé du cerveau, selon une nouvelle étude américaine.

Cette consommation a notamment été associée à des problèmes de mémoire, à un volume cérébral plus modeste et à un hippocampe (une structure du cerveau essentielle à la mémoire) plus petit.

De plus, les chercheurs de la faculté de médecine de l’Université de Boston ont constaté que les consommateurs réguliers de boissons gazeuses diètes sont presque trois fois plus susceptibles que les autres de subir un accident vasculaire cérébral ou de souffrir de démence, y compris de la maladie d’Alzheimer.

Les scientifiques préviennent que même l’inclusion de problèmes préexistants comme la maladie cardiaque, le diabète ou l’hypertension n’explique pas complètement ce qu’ils ont découvert.

Ils ajoutent que de nouvelles études seront nécessaires pour approfondir le lien apparent entre les boissons sucrées et ces problèmes de santé.

Les conclusions de cette étude sont publiées dans les pages du journal médical Alzheimer’s & Dementia.

http://www.lapresse.ca

Nouvelle étude: le sucre dans les boissons tue plus vite qu’on le croît


Nous avons remplacé l’eau et le lait par des boissons plus sucré croyant que cela nous désaltère, mais en fait, cela peut nous entraîner a de graves conséquences sur la santé
Nuage

Nouvelle étude: le sucre dans les boissons tue plus vite qu’on le croît

 

Une nouvelle étude de l’Université de Boston révèle que les boissons gazeuses et les jus sucrés peuvent causer d’importants problèmes de santé et causer éventuellement la mort, et encore plus vite qu’on le croyait auparavant.

Globalement, on dénote 184 000 décès liés à la consommation de sucre en 2010. Au Canada, les experts parlent de 1600 morts par année attribuées aux boissons sucrées.

Lesley James, analyste sur la santé à la Fondation des maladies du coeur et de l’AVC, raconte qu’elle n’est pas surprise des résultats.

« J’espère que cela va alerter les Canadiens et les sensibiliser aux dangers du sucre, particulièrement quand il est ajouté aux liquides. »

L’étude a comparé les boissons gazeuses, les boissons énergisantes, les boissons sportives et même le café ou le thé, où on ajoute du sucre.

« Je peux affirmer que les boissons avec du sucre ajouté sont parmi les facteurs les plus importants dans les décès reliés aux cancers, aux maladies du coeur et aux anévrismes. »
— Dr Eilish Cleary, médecin-hygiéniste en chef du Nouveau-Brunswick

Lesley James affirme que la plupart des gens ne sont pas conscients de la quantité de sucre qu’ils ingèrent lorsqu’ils boivent une de ces boissons.

« C’est la tactique de l’industrie alimentaire de nous faire croire que tout ce que nous consommons est bon pour notre santé. »

Elle cite en exemple les boissons énergisantes et les boissons sportives qui sont destinées aux athlètes.

« La vérité est que seulement 2 % de ceux et celles qui en consomment dépensent assez d’énergie pour justifier de boire ça. »

La Fondation des maladies du coeur et de l’AVC encourage la création d’une politique pour restreindre la publicité et le marketing sur les aliments et boissons, surtout à l’égard des enfants. Elle souhaite également que l’on ajoute une mise en garde sur les boissons contenant du sucre.

http://static.wamiz.fr/images/news/medium/collection-lagerfeld.jpg

Les boissons sucrées altèrent la mémoire des enfants


Le sucre présent partout, il est ajouté et surajouter à divers aliments et boissons (pas juste les boissons gazeuses, mais toutes les boissons au sucre ajoutées) que nous donnons aux enfants. Cela n’est pas sans conséquence pour leur avenir sur leur santé
Nuage

 

Les boissons sucrées altèrent la mémoire des enfants

 

 

Le rayon soda d'une supérette. Le rayon soda d’une supérette. © MAISANT Ludovic / hemis.fr / AFP

Par Sophie Bartczak

Les boissons sucrées sont plus dangereuses qu’on ne le pensait ! Facteurs d’obésité et de diabète, elles abîment notre cerveau et perturbent notre mémoire.

Obésité, diabète, hypertension et augmentation des risques d’infarctus : la longue liste des études alertant sur les méfaits des sodas et autres boissons vient de s’allonger avec une nouvelle recherche. Des scientifiques de l’université de Californie du Sud viennent de mettre en évidence un lien délétère entre ces boissons et la mémoire.

« Nos résultats montrent que la consommation excessive de boissons sucrées avant l’âge adulte interfère avec la capacité de notre cerveau à fonctionner normalement et à se souvenir d’informations essentielles sur notre environnement », a expliqué récemment l’auteur référent de cette étude, le Dr Scott Kanoski, lors d’une conférence de presse.

Les chercheurs craignent également que cette consommation sucrée durant l’enfance et l’adolescence n’ait aussi un effet sur la mémoire à l’âge adulte. Tous les types de boissons sucrées sont concernés, des sodas aux jus de pomme sucrés, en passant par les limonades.

Altération de l’hippocampe

L’équipe de scientifiques a nourri des rats adultes et adolescents avec des quantités de sucre semblables aux concentrations habituellement trouvées dans les sodas et autres boissons sucrées. Après un mois, les rats adultes enregistraient des capacités cérébrales normales tandis qu’au contraire les capacités d’apprentissage et de mémoire des rats adolescents étaient atteintes.

En plus de ce déclin, les boissons sucrées avaient également causé une inflammation de l’hippocampe, une région du cerveau essentielle à la mémoire et très sensible aux facteurs environnementaux, dont l’alimentation, d’après les chercheurs. L’hippocampe joue un rôle clé dans la formation des souvenirs, l’organisation et le stockage des informations, la connexion de la mémoire aux émotions et aux sens.

180 000 décès par an

Alors que la consommation de sucre des enfants devrait être réduite à 3 cuillères à café par jour, elle est plus de dix fois supérieure aux États-Unis (34 cuillères à café) et trois à quatre fois en France. Une seule canette de 33 cl contient déjà dix cuillères à café de sucre, et même les boissons light sont pointées du doigt par un nombre grandissant de scientifiques. Une étude récente a ainsi montré que les risques de diabète des femmes consommant régulièrement ces boissons light étaient encore plus importants qu’avec les boissons sucrées classiques.

Face à un véritable fléau de santé publique – les boissons sucrées seraient responsables de 180 000 décès par an dans le monde d’après l’American Heart Association -, les pouvoirs publics des pays industrialisés luttent difficilement face aux lobbies agroalimentaires. Ainsi, le maire de New York n’a pas réussi à interdire les boissons XXL, et les projets de taxation de ces boissons sont bien souvent écartés ou trop timorés pour être efficaces.

En France, depuis 2012, la taxe sur les boissons sucrées et édulcorées représente 7,45 euros par hectolitre, soit 11 centimes pour les bouteilles de 1,5 l (cela rapporterait près de 300 millions par an à l’État et la consommation aurait très légèrement baissé). C’est encore trop peu, soulignent certains politiques qui réclament une TVA à 20 % sur ces produits (au lieu des 5,5 % actuels). Une mesure qui augmenterait de 20 centimes le prix des bouteilles. En attendant des lois qui tardent à venir, l’obésité grimpe et la consommation des ados demeure inquiétante. Certains collèges et lycées les proposent même à la cantine à l’heure du déjeuner !

http://www.lepoint.fr

Un âge minimum pour les sucreries?


C’est radicale comme solution, mais il est vrai qu’on habitue très tôt les enfants au sucre, aux repas commercial, mais je pense que c’est un ensemble de mauvaises habitudes qu’il faut cibler autant par la consommation d’aliments que l’activité physiques. C’est une grosse éducation qu’il faut entreprendre dès le jeune âge
Nuage

 

Un âge minimum pour les sucreries?

Un âge minimum pour les sucreries?

De plus en plus d’études montrent que manger trop de sucre dérègle l’appétit et crée une dépendance.

Photo: Steve Deschênes, Archives Le Soleil

Mathieu Perreault
La Presse

Comme l’alcool, les sucreries devraient être réglementées, car elles sont aussi toxiques et néfastes pour la santé publique. Les autorités pourraient commencer par interdire les publicités de bonbons, gâteaux et autres boissons sucrées, puis interdire la vente de ces produits dans les restaurants, dépanneurs et épiceries près des écoles. D’ici 10 ou 15 ans, on pourrait fixer un âge minimum pour l’achat d’aliments contenant trop de sucre.

Tel est le plaidoyer qu’ont publié hier trois chercheurs californiens dans la prestigieuse revue Nature.

 «Les trois quarts des frais médicaux aux États-Unis sont consacrés au traitement des problèmes métaboliques associés à l’alimentation, essentiellement au sucre, explique l’auteur principal, Robert Lustig, de l’Université de la Californie à San Francisco. De plus en plus d’études montrent que manger trop de sucre dérègle l’appétit et crée une dépendance. Aucune étude n’a jamais comparé les coûts de l’alcool, du tabac et du sucre, mais, à mon avis, c’est comparable aux coûts qu’entraînent le tabac et l’alcool, tant pour les consommateurs que pour ceux qui respirent la fumée secondaire et périssent dans des accidents de la route causés par l’alcool.»

150 milliards par an

Selon le chercheur, le sucre entraîne des frais médicaux de 150 milliards de dollars par année aux États-Unis et des pertes de productivité de 65 milliards.

Sera-t-il possible d’avoir l’appui du public malgré le fait que le sucre ne cause pas de problèmes évidents comme la fumée dans les restaurants et l’alcool au volant?

«C’est sûr que ça va jouer dans le débat, dit le Dr Lustig. C’est pour ça que je ne prévois pas qu’on puisse limiter l’âge légal pour l’achat de produits sucrés avant au moins 10 ou 15 ans.»

L’an dernier, le Dr Lustig a publié une étude dans laquelle il affirme que la bouffe-minute (fast food) crée une dépendance. En 2009, il a fait partie d’un comité de l’American Heart Association qui a recommandé une réduction de 50% à 75% de la consommation de sucre.

Le pédiatre californien a une théorie sur les causes de la dépendance au sucre: autrefois, la seule manière d’en consommer était pratiquement de manger des fruits. Or, les fruits poussent en été, et c’était la saison où les hommes préhistoriques devaient emmagasiner des calories pour survivre à la disette de l’hiver. Donc, le sucre pousse à manger davantage.

Désordres métaboliques

Le Dr Lustig croit en outre que le sucre cause plus de problèmes de santé que l’obésité.

«On a de la difficulté à démontrer que l’obésité réduit beaucoup l’espérance de vie. À mon avis, c’est parce que le coupable est le sucre, qui cause des désordres métaboliques. Un obèse sur cinq n’a pas de désordres métaboliques et 40% des non-obèses en ont.»

Taxer les produits sucrés et en limiter la vente, n’est-ce pas une taxe sur la pauvreté? Que feront les gens dont le seul plaisir est de manger un gâteau avec une boisson gazeuse?

«Le plaisir ne mène pas nécessairement au bonheur. Si l’humanité en est là, c’est vraiment triste.»

L’industrie alimentaire est peu réceptive aux thèses du Dr Lustig, tout comme les organismes de lutte contre l’abus d’alcool.

«Assimiler l’alcool au sucre ne me semble pas très scientifique ni très rigoureux», dit Hubert Sacy, directeur général d’Éduc’alcool.

«La comparaison n’est certainement pas la bienvenue.»

La consommation de boissons gazeuses a diminué de 30% depuis 11 ans au Canada alors que l’obésité continue à augmenter, souligne pour sa part Stephanie Baxter, de l’Association canadienne des boissons.

«Lier le sucre à des maladies comme l’obésité, le diabète ou l’hypertension est une réponse simple à une question complexe.»

http://www.cyberpresse.ca