Faudrait-il bannir les crèmes solaires pour protéger les océans?


    Si vous allez en vacances à la plage dans le sud. Il est important de ne pas oublier sa crème solaire. Si vous avez un souci de l’environnement, les crèmes solaires qui contiennent d’oxybenzone et l’octonoxate sont à éviter pour protéger les coraux et les algues qui sont essentiels pour les coraux. Même si on ne se baigne pas dans la mer, sous la douche, des résidus de la crème se retrouvent dans les eaux usées, puis dans la mer. Mieux vaut opté pour des crèmes solaires minérales.
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    Faudrait-il bannir les crèmes solaires pour protéger les océans?

    Faudrait-il bannir les crèmes solaires pour protéger les

    BOOPHOTOGRAPHY VIA GETTY IMAGES

    Entre 6000 et 14 000 tonnes d’écrans solaires sont retrouvées chaque année dans les océans.

    • Par Annie St-Jacques,

      • Prévenant le vieillissement de la peau, les coups de soleil et le cancer, la crème solaire est l’accessoire primordial d’une journée en bord de mer. Et si cet accessoire est grandement valorisé pour ses bienfaits pour la peau, il serait aussi responsable de la destruction de la vie aquatique.

        Chaque année, entre 6000 et 14 000 tonnes d’écrans solaires se retrouvent dans les océans. Et bien que la baignade soit en cause, le rejet des eaux usées en est aussi responsable, puisque les filtres UV qui font partie des cosmétiques, des textiles, des plastiques et des peintures s’y retrouvent. 

        Le 3 juillet dernier, l’État d’Hawaï a banni les crèmes solaires qui contiennent deux produits chimiques, soit l’oxybenzone et l’octinoxate, ce qui interdira, dès janvier 2021, près de 70% des écrans solaires commerciaux. Il s’agit du premier État américain à adopter cette loi afin de préserver les coraux déjà fragilisés par le réchauffement climatique et la pollution.

        Mais si la destination vacances américaine est la première à poser des actions concrètes, elle est loin d’être la seule dont les récifs de corail subissent des impacts négatifs. À l’échelle mondiale, ce sont près de 10% des coraux qui sont menacés d’être atteints par les filtres UV organiques, qui contiennent des produits chimiques; en zone côtière, ce taux s’élève à 40%. 

        Les destinations touristiques devraient-elles toutes adopter une législation?

        Selon le professeur en chimie environnementale à l’Université de Montréal Sébastien Sauvé, dans les régions touristiques où les coraux pourraient être directement affectés, oui

         «Là où il y a des coraux en quantité raisonnable, c’est certainement valable d’offrir des alternatives. Ce n’est pas comme si on enlevait les crèmes solaires, on demande aux gens d’utiliser des écrans solaires sans la molécule qui est dangereuse.»

        Les filtres UV organiques sont les principaux responsables de la fragilisation des coraux. Plus précisément, ce sont l’oxybenzone et l’octonoxate. Ces filtres pénètrent dans notre épiderme et absorbent les rayons UV à la place de notre peau.

        «Quand les rayons UV touchent cette molécule, elle va se mettre à absorber les rayons UV et donc, à les empêcher de continuer ou de traverser plus loin. Ce sont ces molécules-là qui sont soupçonnées d’avoir des impacts sur les coraux.»

        Les filtres minéraux, quant à eux, ne sont pas toxiques pour les récifs coralliens, puisqu’ils ont une action physique ou mécanique, explique le professeur. Les crèmes solaires minérales contiennent de l’oxyde de zinc ou de l’oxyde de titane, qui sont comme des grains de sable sur notre peau; ceux-ci bloquent «physiquement» les rayons UV, ajoute-t-il. 

        «Les deux (types de crème solaire) vont avoir une efficacité un peu différente pour protéger les gens qui les prennent, mais la toxicité sur les coraux va être assez différente. Un écran opaque à base d’oxyde de titane, donc mécanique, n’aura pas de toxicité chez les coraux», a soulevé Sébastien Sauvé. 

        Pour ce qui est des impacts, l’oxybenzone engendre une déformation des larves des coraux qui sont, simplement dit, des «bébés» coraux. Il les immobilise, accélère leur blanchissement et leur ossification. Ces «bébés» coraux se retrouvent donc prisonniers de leurs propres squelettes.

        Les zooxanthelles, ces algues qui recouvrent les coraux et leur donnent leur couleur, sont essentielles à la survie des récifs coralliens. Or, les filtres UV retrouvés dans les crèmes solaires déclencheraient une infection virale chez les algues, ce qui les chasserait des coraux, et ainsi mèneraient ceux-ci à un blanchissement. Le virus se répand ensuite sur les autres récifs à proximité, entraînant d’autres vagues d’infection. Le blanchissement du corail affecte son alimentation, son métabolisme et sa capacité à construire un récif, ce qui le rend très vulnérable. 

        Un aperçu du blanchissement des récifs coralliens à l'archipel de la Société,...

        ALEXIS ROSENFELD VIA GETTY IMAGESUn aperçu du blanchissement des récifs coralliens à l’archipel de la Société, en Polynésie française.

        Les solutions

        Se rincer sous la douche, bien qu’elle semble une bonne idée, ne constitue pas une solution pour contrer les résidus de crème solaire retrouvés dans les océans. La raison est simple: en se douchant, l’excès de crème solaire se retrouve dans les eaux usées qui, elles, se déversent dans les océans.

        «Si on se met de la crème solaire et qu’on va prendre notre douche, on va se laver et donc, on va enlever la crème. Elle va aller dans l’eau de la douche, qui va aller dans l’égout et qui peut, selon le traitement d’eau qu’il y a en place, se retrouver dans l’environnement», a expliqué Sébastien Sauvé.

        Et donc, la solution la plus simple serait d’opter pour des crèmes solaires «biologiques». Toutefois, prises en plein débat, les crèmes solaires dites «biologiques» contiennent des éléments métalliques comme l’oxyde de zinc ou de titane qui, pour certains, n’entrent pas dans la catégorie du «bio», explique le professeur. Mais qu’elles soient biologiques ou pas, les crèmes solaires minérales n’auraient aucune incidence sur les coraux, ou la vie marine, ajoute-t-il.

        Ainsi, elles présentent des solutions écologiques aux crèmes solaires traditionnelles qui contiennent des molécules toxiques pouvant nuire aux coraux. Lors de votre prochaine escapade, ne bannissez surtout pas la crème solaire, mais tentez de vous procurer des marques qui sont écoresponsables. Quelques compagnies québécoises bien connues offrent cette option, par exemple, Les produits de MaYa, Druide, Attitude et La Coursière bio organic.

        Et puis au Québec?

        S’il est important d’opter pour une crème solaire minérale lors d’une escapade en bord de mer, il en est autrement sur les plages du Québec. Bien qu’il n’y ait pas d’étude concrète sur l’impact des résidus de crème solaire sur les plantes aquatiques et les autres animaux marins, les filtres UV chimiques ne sont certes, pas une priorité dans les contaminants des eaux d’ici, a soulevé Sébastien Sauvé.

        «Il y a quand même une nuance; au Québec, c’est beaucoup moins un enjeu. Il y a beaucoup d’autres soucis et plein d’autres contaminants qui m’inquiètent plus que les résidus de crèmes solaires; tout ce qui va être les résidus de pesticides, d’hormones, les molécules perforées, les antibiotiques, les sous-produits de plastique. Il y a plein d’autres choses qui sont toxiques pour nous, pour les poissons, ou pour l’environnement.» 

        https://quebec.huffingtonpost.ca/

      Hécatombe «catastrophique» de coraux dans la grande barrière australienne


      Avec les vagues de chaleur d’année en année causée par les changements climatiques, la grande barrière de corail en Australie se porte bien mal, sans la régénérer, et la protection contre la pollution, c’est bien plus que les coraux qu’il a des risques, mais tout ce qui dépends cette grande barrière.
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      Hécatombe «catastrophique» de coraux dans la grande barrière australienne

       

      Le corail, qui sert d'habitat à d'autres créatures... (PHOTO ARCHIVES AP/The Ocean Agency)

      Le corail, qui sert d’habitat à d’autres créatures marines, a été durement touché par la hausse des températures de l’eau consécutive au réchauffement climatique.

      PHOTO ARCHIVES AP/THE OCEAN AGENCY

       

      Agence France-Presse
      SYDNEY

      La grande barrière australienne, joyau du patrimoine mondial de l’humanité, a subi une hécatombe «catastrophique» de ses coraux pendant une vague marquée de chaleur en 2016, menaçant une plus grande diversité de vie marine qu’estimé jusqu’alors, prévient une étude jeudi.

      Environ 30% des coraux du vaste ensemble sont morts durant la vague de chaleur survenue entre mars et novembre 2016, le premier épisode de deux années consécutives de blanchissement.

      Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1981, le récif s’étend sur environ 348 000 kilomètres carrés le long de la côte australienne et constitue le plus vaste ensemble corallien du monde.

      D’après l’étude publiée par la revue scientifique Nature, le corail, qui sert d’habitat à d’autres créatures marines, a été durement touché par la hausse des températures de l’eau consécutive au réchauffement climatique.

      Terry Hughes, coauteure de l’étude et directeur du Centre d’excellence pour les études sur les récifs coralliens de l’Université James Cook, a expliqué à l’AFP que les plus menacés sont les coraux à branches comme les tables de corail qui fournissent leurs cachettes aux poissons juvéniles.

      Les coraux les plus susceptibles de tenir le choc sont lisses, en forme de melon, a poursuivi le chercheur.

      Ces coraux n’ont pas trop de mal à construire leur squelette, mais «ils ne sont pas très utiles pour l’habitat», ajoute M. Hughes.

      Pendant le blanchissement de 2016, les coraux de la partie septentrionale de la grande barrière ont  subi une vague de «décès catastrophiques», poursuit l’étude.

      «Ce dépérissement corallien a provoqué des changements radicaux dans la variété des espèces dans des centaines de récifs individuels, où des communautés récifales matures et diversifiées se transforment en systèmes plus dégradés, où seules quelques espèces endurantes survivent», écrit Andrew Baird, autre scientifique.

      Le blanchissement est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration des coraux. Sous la pression de facteurs comme le réchauffement, les coraux stressés expulsent les algues avec lesquelles ils ont une relation symbiotique, et qui leur donnent couleur et énergie.

      L’étude appelle à la protection des coraux survivants, estimés à environ un milliard.

      «C’est ceux-là qui vont réalimenter et réhabiter des récifs altérés», dit M. Hughes, ajoutant qu’il fallait améliorer la qualité de l’eau en réduisant la pollution côtière.

      Les efforts pour limiter le réchauffement climatique comme dans l’accord de Paris sont également cruciaux.

      «Nous avons eu quatre épisodes de blanchissement (1998, 2002, 2016 et 2017) sur la grande barrière avec une hausse globale des températures de 1°C», souligne M. Hughes. «Si nous continuons avec nos émissions comme si de rien n’était, je ne crois pas que la Barrière y survivra».

      Les récifs recouvrent moins de 0,2% de la surface des océans, mais abritent 30% des espèces animales et végétales marines, les protégeant des prédateurs et leur servant de garde-manger. Ils contribuent à la protection des côtes, à l’alimentation des hommes, ainsi qu’au tourisme.

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      Grande barrière: des chercheurs réussissent à transplanter du corail


      On sait que les coraux ont la vie difficile à cause des menaces des changements climatiques, aux activités de l’être humain et d’espèces invasives. Des chercheurs ont réussi une nouvelle méthode qui semble très prometteuse pour transplanter des nouveaux coraux
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      Grande barrière: des chercheurs réussissent à transplanter du corail

       

      Vue des airs de la Grande barrière de... (PHOTO ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE)

      Vue des airs de la Grande barrière de corail australienne.

      PHOTO ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

       

      Agence France-Presse
      SYDNEY

      Des scientifiques ont réussi à élever du corail de la Grande barrière de corail en Australie et à le transplanter dans une autre zone de ce joyau du patrimoine mondial, un projet qui leur donne l’espoir de restaurer les écosystèmes endommagés à travers le monde.

      Les chercheurs de l’Université australienne Southern Cross, qui ont rendu publique leur étude dimanche, ont collecté fin 2016 de grandes quantité d’ovules et de sperme de coraux à Heron Island, au large de la côte orientale.

      Ils ont produit des quantités massives de larves qu’ils ont ensuite transplantées dans des zones endommagées de la Grande barrière, qui est menacée par le réchauffement climatique.

      Huit mois plus tard, les scientifiques ont constaté que le corail juvénile avait survécu et grandi.

      « La réussite de cette nouvelle recherche ne s’applique pas seulement à la Grande barrière de corail, elle a potentiellement une pertinence internationale », a déclaré Peter Harrison, directeur des recherches.

      « Elle montre qu’on peut restaurer et réparer des populations coralliennes endommagées, dans des endroits où la production naturelle de larves a été compromise ».

      « Jardinage corallien »

      Cette technique est différente de la méthode utilisée actuellement dite du « jardinage corallien » qui consiste à casser des branches de corail sain pour les réimplanter sur des récifs, dans l’espoir qu’elles repousseront, ou de l’élevage de corail dans des pépinières, souligne M. Harrison.

      La méthode avait été testée auparavant avec succès aux Philippines sur un récif fortement endommagé par la pêche à la dynamite.

      Le chercheur s’est dit optimiste quant à la possibilité qu’elle puisse être utilisée à grande échelle.

      « Les résultats sont très prometteurs. Nos travaux montrent que l’apport de fortes densités de larves permet l’obtention de davantage de coraux ».

      Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1981, la Grande barrière s’étend sur environ 345 000 km2 le long de la côte australienne et constitue le plus vaste ensemble corallien du monde avec 3000 « systèmes » récifaux et des centaines d’îles tropicales.

      Mais elle est menacée par la récurrence de graves épisodes de blanchissement de ses coraux provoqués par le réchauffement climatique, par les activités industrielles ou agricoles ou encore par l’acanthaster pourpre, une étoile de mer invasive.

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      Le poisson-clown, stressé par le blanchiment de son anémone, pond moins


      Le blanchissement des coraux affecte bien sûr les anémones, mais aussi les animaux marins qui y dépendent. Et le poisson Némo en subira les conséquences négatives
      Nuage

       

      Le poisson-clown, stressé par le blanchiment de son anémone, pond moins

       

      Un poisson-clown.... (123RF/lcalek)

      Un poisson-clown.

      123RF/LCALEK

       

      Tout sur les changements climatiques »

      Agence France-Presse
      Paris

      Quand l’anémone qui le protège blanchit sous l’effet du réchauffement de la mer, le poisson-clown stresse et a moins de petits, selon une étude qui s’inquiète de l’impact du changement climatique sur la reproduction d’autres espèces des récifs coralliens.

      «Cette étude de 14 mois montre une forte corrélation entre le blanchiment de l’anémone, la réponse au stress du poisson-clown et les hormones reproductives qui ont conduit à une baisse de la fécondité de 73 %», résume l’étude publiée dans la revue Nature Communications.

      Le héros du célèbre dessin animé «Nemo» vit en symbiose avec son anémone, il se cache dans ses tentacules pour se protéger de ses prédateurs et pond au moins une fois par mois à son pied.

      D’octobre 2015 à décembre 2016, des chercheurs ont étudié en mer des couples de poissons-clowns dans les récifs coralliens de l’île de Moorea, en Polynésie française.

      Pendant cette période, sous l’effet d’El Niño, cette région du Pacifique a connu sur plusieurs mois une augmentation de la température de la mer, causant le blanchiment temporaire d’une partie des anémones, un phénomène similaire à celui plus connu qui affecte les coraux.

      En comparant notamment 13 couples vivant sur une anémone ayant blanchi pendant plusieurs mois et d’autres vivant sur une anémone n’ayant pas été touchée, les chercheurs ont mis en lumière l’impact «en cascade» du réchauffement.

      «Des prélèvements de sang sur les couples de poissons-clowns ont permis de constater une forte hausse des taux de cortisol, l’hormone du stress, et une baisse importante des concentrations en hormones sexuelles», provoquant ainsi une diminution de la fécondité, a expliqué dans un communiqué le CNRS, associé à l’étude.

      «Ces liens, déjà établis dans des expériences de laboratoire, sont confirmés pour la première fois dans des conditions naturelles chez des poissons», a-t-il ajouté.

      Et avec le réchauffement climatique qui contribue au blanchiment des coraux et des anémones dans le monde entier, «Nemo» risque de ne pas être la seule victime.

      «Nous estimons que d’autres espèces associées aux anémones de mer et aux coraux pourraient répondre de façon similaire aux épisodes de blanchiment, ce qui se traduirait par des pertes importantes d’efficacité de la reproduction», selon l’étude.

      «12 % des espèces de poissons côtiers en Polynésie française dépendent des anémones ou des coraux pour se nourrir ou se protéger des prédateurs», précise le CNRS.

      «En cas de blanchiment prolongé, comme celui de la grande barrière de corail australienne en 2016 et 2017, c’est le renouvellement de toutes ces populations qui pourrait être affecté, et avec lui la stabilité des écosystèmes», s’inquiète-t-il.

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      Signes de répit dans l’épisode de blanchissement des récifs coralliens


      Un répit pour les coraux dans des océans Pacifique, Atlantique et Indien après une période de 3 ans de blanchissement. Espérons que cela pourrait éviter leurs disparitions
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      Signes de répit dans l’épisode de blanchissement des récifs coralliens

       

      Le blanchissement des récifs coralliens se produit quand les... (PHOTO AP)

      Le blanchissement des récifs coralliens se produit quand les coraux, stressés par l’augmentation de la température, expulsent les algues microscopiques avec lesquelles ils vivent en symbiose.

      PHOTO AP

       

      Agence France-Presse
      Washington

      Le blanchissement des récifs coralliens dans le monde paraît s’atténuer après un épisode de trois ans, le plus long depuis les années 1980, a indiqué l’Agence américaine des océans et de l’atmosphère (NOAA).

      Des prévisions de la National Oceanic et Atmospheric Administration montrent que le blanchissement ne se produit plus dans les trois bassins océaniques Atlantique, Pacifique et Indien, ce qui suggère probablement la fin de ce phénomène destructeur d’un écosystème marin fragile et vital.

      Les scientifiques vont surveiller étroitement les températures à la surface des océans et le blanchissement des coraux au cours des six prochains mois pour confirmer la fin de cet événement dont la NOAA avait déclaré le début en 2015.

      Les prévisions de blanchissement établies par l’agence sur les quatre prochains mois montrent certains risques pour les récifs coralliens à Hawaï, en Floride et dans les Caraïbes à la fin de l’été.

      Depuis 2015, tous les récifs coralliens tropicaux autour du globe ont connu une température de l’eau au-dessus de la normale et plus de 70% ont subi ce réchauffement pendant assez longtemps pour subir un blanchissement.

      «Ce blanchissement au niveau planétaire a été le plus sévère, le plus long et le plus étendu et peut-être le plus dévastateur jamais observé», a relevé Mark Eakin, le coordinateur de la Nasa chargé de la surveillance de ces écosystèmes.

      Ce phénomène se produit quand les coraux, stressés par l’augmentation de la température, expulsent les algues microscopiques avec lesquelles ils vivent en symbiose, les zooxanthelles.

      Elles fournissent aux coraux leur nourriture et donnent leurs couleurs à leur squelette calcaire.

      Si les zooxanthelles ne retournent pas dans le tissu corallien, le corail meurt.

      Les récifs coralliens américains ont été particulièrement touchés avec deux années de blanchissement sévère en Floride et à Hawaï ainsi que trois années dans les îles Mariannes et quatre ans à Guam.

      Plus tôt en 2017, la montée de la température de l’eau a entraîné un important blanchissement dans la Grande Barrière en Australie pour la deuxième année consécutive et également dans les Samoa américaines, fortement affectées début 2015.

      La NOAA relève également que dans certains endroits les récifs coralliens n’ont pas blanchi malgré le réchauffement de l’eau.

      Les scientifiques examinent ces zones pour déterminer s’il y a des traits particuliers dans ces coraux ou leur environnement.

      Le premier blanchissement à l’échelle planétaire s’est produit en 1998 au moment où le courant équatorial chaud du Pacifique, El Niño, a été particulièrement intense. Un second épisode a été observé en 2010.

      Alors que les coraux peuvent survivre et se régénérer d’un blanchissement modéré, un phénomène de cette nature sévère et prolongé est souvent fatal pour ces organismes.

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      Grande Barrière de corail: l’impact du blanchissement plus grave que prévu


      Les scientifiques savaient le La grande barrière de corail en Australie souffrirais du blanchissement, mais présentement, la réalité est pire que prévu. C’est tout un écosystème qui est en péril causé par le réchauffement climatique, l’agriculture, le développement économique, des étoiles de mer ainsi qu’un cyclone qui s’est abattu dans cette région
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      Grande Barrière de corail: l’impact du blanchissement plus grave que prévu

       

      Le blanchissement des coraux est un phénomène de... (PHOTO AFP)

      Le blanchissement des coraux est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration. Il est provoqué par la hausse de la température de l’eau.

      PHOTO AFP

      Agence France-Presse
      Sydney

      La Grande Barrière australienne a en fait beaucoup plus souffert que ce que l’on craignait de deux épisodes consécutifs de blanchissement de ses coraux, ont averti lundi des scientifiques.

      La hausse des températures de l’eau en mars et avril, induite par le réchauffement climatique, a généré en 2016 le pire épisode de blanchissement de coraux jamais connu par le récif de 2300 kilomètres, inscrit en 1981 au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

      Les premières estimations aériennes et sous-marines avaient laissé penser que 22% des coraux situés en eaux de surface avaient été détruits en 2016. Mais cette estimation a été révisée à 29%. Et la situation risque de s’aggraver avec l’épisode de blanchissement actuellement en cours.

      «Nous sommes très préoccupés par ce que cela signifie pour la Grande Barrière de corail elle-même, et ce que cela signifie pour les populations et les secteurs économiques qui en dépendent», a déclaré Russell Reichelt, président de l’Autorité gouvernementale de conservation de la Grande Barrière.

      «La quantité de coraux qui ont péri lors du blanchissement de 2016 est en hausse par rapport à notre estimation initiale et, actuellement, bien que les rapports soient en cours de finalisation, nous nous attendons à voir un recul supplémentaire de la couverture coralienne à la fin 2017.»

      Le blanchissement des coraux est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration. Il est provoqué par la hausse de la température de l’eau, qui entraîne l’expulsion des algues symbiotiques qui donnent au corail sa couleur et ses nutriments.

      Les récifs peuvent s’en remettre si l’eau refroidit, mais ils peuvent aussi mourir si le phénomène persiste.

      L’épisode de blanchissement en cours est le quatrième après ceux de 1998, 2002 et 2016.

      Le blanchissement concerne également des coraux vivant dans des zones plus profondes qui ne sont pas évaluées par les plongeurs.

      La zone la plus touchée est un secteur au nord de la localité touristique de Port Douglas, où 70% des coraux des eaux de surface ont péri.

      Les régions de Cairns et Townsille, également très touristiques, sont parmi les plus touchées par l’épisode de blanchissement actuel. Mais des secteurs plus au sud ont visiblement échappé au pire.

      La Grande Barrière est aussi menacée par les ruissellements agricoles, le développement économique et la prolifération des acanthasters, étoiles de mer qui détruisent les coraux.

      Elle a également souffert du passage, en mars, du cyclone Debbie qui était passé sur la partie sud de la Grande Barrière.

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