Des dents blanches, mais à quel prix?


Vive le naturel ! Même si on évite les aliments qui tâches, les dents blanches ne sont pas vraiment naturels, même si c’est plus joli
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Des dents blanches, mais à quel prix?

 

Les traitements de blanchiment des dents en clinique sont de plus en plus populaires, mais ils peuvent être dangereux, surtout lorsqu’ils ne sont pas effectués par des professionnels de la santé. Brûlures aux lèvres et aux gencives, les problèmes liés à une mauvaise utilisation des produits blanchissants sont si nombreux que l’Office des professions du Québec a décidé d’intervenir.

Anna-Maria Harb voulait un sourire radieux pour sa photo de finissante en avril dernier. Cette étudiante en cinéma à l’Université Concordia a choisi de faire blanchir ses dents à la clinique Pearl White Solutions, à Dollard-des-Ormeaux.

Grâce à un coupon-rabais, elle a payé 60 $ pour le traitement, beaucoup moins que chez le dentiste.

Mais c’est un choix qu’elle regrettera, puisqu’elle a subi des brûlures aux lèvres et aux gencives qui lui ont valu une visite aux urgences. Un médecin lui a prescrit un traitement à base de cortisone.

« Pendant le traitement, ça faisait mal », raconte Anna-Maria Harb. Elle affirme que la technicienne a banalisé la chose. « Elle m’a dit : « si c’est des petits picotements, c’est normal » ».

La technicienne a donc procédé à un deuxième traitement de 25 minutes, toujours aussi souffrant, selon la jeune étudiante.

Munis d’une caméra cachée, nous avons visité la clinique de Pearl White Solutions. Nous avons constaté que l’employée ne protégeait ni les dents ni les gencives.

« C’est une perte de temps et d’argent », a dit la technicienne à notre collaboratrice.

Joint au téléphone, le propriétaire de la clinique Richard Priesler avoue qu’il ne prend pas de mesures de protection. Selon lui, son employée n’aurait pas dû dire que c’était une perte de temps et d’argent, mais plutôt qu’elle n’avait pas besoin de protéger les lèvres et les gencives, puisqu’elle utilise « une solution douce, comme les bandelettes Crest Whitestrips », vendues en pharmacie.

Le Dr Hugo Ciaburro, professeur à la faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal, croit au contraire que les bandelettes disponibles en pharmacie présentent moins de risque que les gels liquides utilisés en clinique.

« Qu’on utilise un peroxyde à 3 %, 10 % ou 15 %, il faut mettre une protection, dit-il. C’est la règle de l’art. »

Des inquiétudes

L’Ordre des dentistes demande à Québec d’interdire le blanchiment des dents par des non-professionnels.

Le président de l’Ordre, le Dr Barry Dolman, affirme qu’on voit de plus en plus de patients avec des problèmes à la suite d’une mauvaise utilisation des produits blanchissants. Il dénonce uniquement les traitements offerts en clinique et non les produits vendus en pharmacie.

Est-ce qu’on est obligé d’attendre que quelqu’un [soit] défiguré pour réagir? Je ne pense pas. – Dr Barry Dolman, président de l’Ordre des dentistes

De son côté, l’Office des professions du Québec vient d’étudier cette question dans le cadre des Travaux de modernisation des pratiques dans le domaine bucco-dentaire.

L’Office a conclu que la pratique était une activité à « haut risque de préjudice » et recommande donc lui aussi que le blanchiment des dents devienne un acte réservé aux professionnels de la santé. Cette recommandation sera transmise sous peu au gouvernement. Pour le moment, il n’y a donc rien qui n’empêche qui que ce soit de faire du blanchiment des dents, même sans aucune formation.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Le Saviez-Vous ► Le blanchiment des dents remonte à l’antiquité


Il se vend toutes sortes de produits pour blanchir les dents, mais avant on se contentait et on devrait continuer à se contenter de dentifrice. Mais quoique la mode actuelle est aux dents blanches, elle ne date pas d’hier, mais bien de plusieurs siècles et pour plusieurs époques et pays,, ce fut l’urine l’ingrédient de choix. Beurk !!
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Le blanchiment des dents remonte à l’antiquité

 

Contrairement à ce que l’on croit, le blanchiment des dents n’est pas un phénomène de mode actuel.

Déjà dans l’Antiquité, les Egyptiennes, qui étaient soucieuses de leurs dents, utilisaient des poudres à base de charbons d’acacia appliquées aux doigts. L’ancêtre des dentifrices serait le  » Sonabou « , mélange de cendres et d’argile à foulon. le charbon est bien connu pour ses propriété blanchissantes sur les dents.

Les prêtres devaient se laver plusieurs fois par jour :

« l’eau du rince bouche était aseptisée avec un sel appelé BED « .

Dans la Chine antique, on utilisait déjà des techniques de blanchiment avec de la poudre à base de musc et de gingembre. Houang-Ty (2637 av J.C.) écrit déjà dans deux chapitres de son livre, consacrés aux maladies des dents et des gencives, les vertus de l’urine d’enfant et assure qu’il fallait utiliser une poudre à base de musc et de gingembre pour blanchir les dents.

Dans l’empire romain on trouve une référence chez un certain Scribonius Largus dans son ouvrage s’appelle  » Compositiones « . L’auteur y donne aussi plusieurs formules de dentifrices. Leur fonction essentielle est de donner la blancheur et l’éclat aux dents. Il leur donne des noms de personnages connus, ainsi le dentifrice de

Messaline qui  » est un dentifrice qui rend les dents blanches et qu’utilise Messaline, femme de notre divin César « .

Il est composé de poudre de Roses séchées au soleil mélangée avec du verre blanc pilé. Chez les Romains, une méthode approuvée pour le blanchiment des dents consistait à se laver les dents avec l’urine de garçons prépubères.

Cascellius contemporain de l’empereur Domitien ( 51-96 ), vendait de l’urine espagnole, provenant de Barcelone ou de Tarragone, conservée dans des vases d’albâtre, qui avait la propriété de blanchir les dents, et se parfumait la bouche avec les eaux du parfumeur Cosmus, dont le nom a donné le mot cosmétique. Ce célèbre parfumeur amassa une fortune en les vendant aux belles Romaines .

Chez les Aztèques également, les dents étaient nettoyées avec de l’urine…

Le meilleur dentifrice naturel utilisé jadis, fût une préparation fort simple, à base de poudre composée de parties égales de charbon porphyrisé, de quinquina et de crème de tartre. En Afrique, il existe même des racines spéciales avec lesquels, les autochtones se brossent les dents, pour les faire blanchir et briller.

En Kabillie par exemple, on utilise encore les racines de l’arbre du noyer.

Selon la tradition, les aborigènes utilisaient l’arbre à thé (Melaleuca Alternifolia, arbre à thé d’Australie) pour blanchir les dents.

L’argile était utilisé en pâte dentifrice avec un léger pouvoir abrasif rendant les dents plus blanches et un effets très bénéfiques sur le milieu buccal: (le rétablissement d’un pH normal, et donc défavorable à la prolifération des caries,- un pouvoir d’absorption important des matières mortes et des mauvaises odeurs,- une action cicatrisante et reminéralisante sur les gencives.)

En Europe, Erasme dit dans les « Civilités » en 1530, 

« blanchir les dents avec une poudre , n’est bon que pour les jeunes filles, les frotter de sel ou d’alun est fort dommageable aux gencives et de se servir de son urine au même effet, c’est aux Espagnols de le faire » et il ajoute par ailleurs, « que de toute façon, avoir les dents blanches est affaire de coquetterie pour les femmes ».

Si le commerce des produits dentifrices devient vraiment fructueux dans la deuxième partie du XVIIIe siècle, le renom d’une marque va éclipser les autres. Vers 1755, Julien Botot , médecin de Louis XV, met au point une eau  » balsamique et spiritueuse  » ( Badiane, girofle, cannelle, benjoin, essence de menthe et alcool à 80°) qui devint célèbre, à tel point qu’elle existe toujours, environ 250 ans après. La Faculté de Médecine, en 1777, reconnaît que

cette  » composition est de nature à blanchir et conserver les dents et fortifier les gencives « .

De plus, il eut l’autorisation officielle d’afficher sur les murs de Paris un :  » Avis sur la manière de conserver ses dents « , et obtint en 1789, à la veille de la Révolution, le Privilège Général du Roi Louis XVI.

Le point de départ de nos tubes actuels date de 1841. Un Américain, J. Rand, modifie les fabrications existantes en déposant un brevet proposant un tube métallique souple en étain pur ou en plomb pour pâte dentifrice et, à cet effet, il dépose également un brevet de pâte dentifrice : mélange de craie, de savon avec un arôme mentholé. Il faut citer le côté commercial du fameux docteur Walton inventeur d’Email Diamant. Ce n’est qu’en 1906 qu’apparait le premier blanchiment des dents avec l’eau oxygénée à 25%, ancêtres de nos produits actuels…

http://www.blanchiment-dentaire.com/