Plus de 400 victimes: en Grande-Bretagne, le démantèlement d’un vaste réseau d’esclavage


C’est pitoyable qu’en 2019, l’esclavage est encore en force dans le monde. En Grande-Bretagne, ils ont démantelé un réseau de trafic humain. Des Polonais qu’on leur promettait une meilleure vie, on travailler dans des usines, des centres de recyclages … et ont vécu dans des lieux insalubres
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Plus de 400 victimes: en Grande-Bretagne, le démantèlement d’un vaste réseau d’esclavage


Liasses de billets et cartes bancaires aux noms des esclaves du gang retrouvées par la police britannique | Capture d'écran / West Midlands Police

Liasses de billets et cartes bancaires aux noms des esclaves du gang retrouvées par la police britannique | Capture d’écran / West Midlands Police

Repéré par Léa Polverini

Repéré sur BBC

Un gang des West Midlands faisait venir en Grande-Bretagne des bus de Polonais pour les exploiter

C’est l’un des plus gros réseaux d’esclavage contemporains connus en Grande-Bretagne: la police estime son nombre de victimes à plus de 400 personnes. Un gang des West Midlands faisait venir en bus de Pologne en Angleterre des individus, âgés de 17 à plus de 60 ans, avec la promesse d’y trouver un travail et une vie meilleure. Une fois arrivées, les victimes étaient enfermées dans des maisons insalubres et forcées d’effectuer divers travaux ouvriers.

Trafic d’êtres humains

Un premier procès avait eu lieu en février dernier, au terme duquel cinq membres du gang, associés à deux familles du crime polonaises, avaient été condamnés pour avoir commis des crimes de trafic d’êtres humains, de travail forcé et de blanchiment d’argent. Ce vendredi, trois autres membres de ce réseau de crime organisé viennent d’être jugés coupables. Leurs peines vont de trois à onze ans d’emprisonnement, et l’un des condamnés, Ignacy Brzezinski, est actuellement en cavale.

Les huit criminels –cinq hommes et trois femmes– visaient les plus précaires, choisissant leurs cibles parmi les sans-abris, les anciens détenus et les alcooliques. Leur réseau a été démantelé après que deux de leurs victimes ont parvenu à s’échapper en 2015 et ont contacté l’association Hope for Justice.

Violences et humiliations

Entassées à quatre par chambre dans des maisons infestées de rats, parfois sans eau courante, dans les environs de West Bromwich, Smethwick et Walsall, les victimes devaient travailler toute la journée dans des centres de recyclage, des fermes et des usines de transformation de dinde pour un salaire de 20£ par semaine versé sur des comptes contrôlés par les membres du gang. Si elles se révoltaient, elles étaient soumises à des traitements violents et humiliants. L’un·e des prisonnier·es est mort·e en captivité.

On estime qu’entre juin 2012 et octobre 2017, le gang a ainsi gagné plus de deux millions de livres sterling. Marek Chowaniec, âgé de 30 ans, est considéré comme le «visage respectable» de cette organisation, ayant joué un rôle principal auprès des banques et des agences d’emploi.

L’enquête aura duré quatre ans: elle a mené à l’identification de 92 victimes, mais la police estime qu’au moins 350 autres personnes sont passées entre les mains du gang.

http://www.slate.fr/

Le Saviez-Vous ► La petite histoire des billets de banque


Après avoir émis l’origine de la monnaie ( voir L’argent ne fait pas le bonheur) c’est le tour des billets de banque. Avec le commerce grandissant, les pièces de monnaie ont suivi, mais les montants de plus important il fallait bien trouver autre chose,. et c’est la Chine qui a pris les devants avec leurs billets notés d’un numéro de série
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La petite histoire des billets de banque

 

Ariel Fenster

Le problème avec l’argent-métal, comme monnaie, c’est que les quantités de métal disponibles sont limitées. Face à ce problème, d’autres métaux furent introduits. La Chine en particulier se tourna vers le bronze. Un métal meilleur marché, mais exigeant des quantités importantes pour des transactions courantes.

Dès le 8e siècle, cela amena les Chinois à introduire des billets représentant une valeur fixe de pièces de bronze qui, elles, restaient entreposées chez des marchands. Chaque billet était unique et pourvu d’un numéro de série pour minimiser la contrefaçon.

À l’origine les billets étaient imprimés sur du papier fait d’écorce de murier, mais au 13e, celui-ci fut remplacé par de la soie. C’est cette monnaie de « papier » qui fascina Marco Polo, mais qui laissa les Européens complètement incrédules, car ils ne pouvaient pas s’imaginer une monnaie sans valeur matérielle.

La monnaie-papier ne fut introduite en Europe qu’au 12e siècle, en Suède. La monnaie-métal qui y était utilisée était faite de cuivre, avec des « pièces » consistant en des plaques de cuivre de 20 kg, chacune valant un « dalle » ou l’équivalent d’un « thaler » en argent de 28 g. À cause du peu de valeur du « dalle », chaque transaction nécessitait le transfert de vastes quantités de cuivre. Cette situation amena la Banque de Stockholm à créer, en 1661, les premiers billets de banque européens. Les billets étaient numérotés à la main et portaient les signatures des directeurs de la banque.

Pour lutter contre la contrefaçon, les billets contenaient un filigrane, une image produite dans le papier dans le processus de sa fabrication.

Depuis cette époque, les banques centrales introduisent continuellement de nouvelles techniques pour déjouer les faussaires. Celle qui a été la plus utilisée à travers le monde est la gravure en taille douce. Elle donne des images en relief qui sont difficiles à imiter. Il y a aussi les éléments de sécurité fluorescents sous la lumière ultraviolette. À ce sujet, il est intéressant de noter que sur les vrais billets seuls ces éléments de sécurité sont fluorescents alors que pour les faux, la totalité du billet apparait en fluorescence.

Jusqu’en 2011 le Canada détenait l’un des taux de faux billets les plus élevés de tous les pays industrialisés. Ceci changea avec l’introduction des billets en polymère. Ces billets de BOPP (Biaxially oriented polypropylène) sont très difficiles à contrefaire. Le terme provient du fait que le film est étiré de manière longitudinale et transversale durant sa production. Un processus qui rend le plastique transparent et surtout très résistant. Prévenez-moi si vous arrivez à déchirer un billet en polymère de vos mains, je vous paye l’apéritif!

Aussi, si vous oubliez quelques billets dans vos poches et mettez tout ça à la machine à laver, vous récupérez vos billets… propres comme… un sou neuf!

Pour terminer quelques informations en vrac :

La plus grande coupure au Canada est le billet de 1000 dollars. Bien qu’il ait toujours cours légal il n’est plus émis depuis l’année 2000 afin prévenir le blanchiment d’argent. La Banque du Canada estime qu’un million de ces billets est toujours dans la nature. Les États-Unis ont émis des billets de 100 000 dollars, mais ils étaient seulement utilisés pour les transactions interbancaires.

• En parlant de blanchiment d’argent, dans les années 1920, il était courant aux États-Unis, de laver, sécher et repasser les billets avant de les remettre en circulation, car ils contenaient du lin ce qui les rendait plus résistants. C’est aussi à cause de la présence de fibres de lin que les coupures américaines ont une affinité particulière pour la cocaïne. Des études ont démontré que jusqu’à 90 % des billets étaient contaminés avec cette drogue.

La plus grande dénomination en circulation dans le monde dans des conditions « normales » est le billet de 10 000 dollars de Singapour. Mais en période d’inflation, les montants peuvent devenir complètement irréalistes. Le Zimbabwe, pendant une période d’hyperinflation, a produit des billets de 100 trillions de dollars. (100 000 000 000 000 $). Aujourd’hui le Zimbabwe, pour maîtriser les prix est obligé d’utiliser le dollar américain. Ce que font d’autres comme l’Équateur, le Salvador, le Timor Leste et le Panama. Une des raisons pour laquelle près 80 % de la monnaie papier américaine est utilisée en dehors des États-Unis.

• On peut se demander pendant encore combien de temps la monnaie papier aura cours. Déjà 97 % de nos échanges commerciaux se font de manière électronique. On s’y habitue, mais nos cartes bancaires n’auront jamais le charme des billets de banque d’antan.

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