Les créatifs plus sensibles à la dépression et aux addictions


Cela prend des drames comme la mort de l’acteur Robin Williams pour parler de suicide, dépression et addiction. Certains sont étonnés, lui qui avait tout, richesse et célébrité et l’affection du public, décide une voie de sans retour..
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Les créatifs plus sensibles à la dépression et aux addictions

 

Une étude du Journal of Phenomenological Psychology en... (Photo Digital/Thinkstock)

Une étude du Journal of Phenomenological Psychology en 2009 assurait que si la célébrité apportait richesse, privilège et «immortalité symbolique», il y avait un prix mental à payer pour un statut qui isole les personnes, les rend méfiantes vis-à-vis des autres, et peut conduire à une scission entre «personne célèbre» et «personne privée».

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Dominique AGEORGES, Mariette LE ROUX
Agence France-Presse
PARIS

La célébrité et la richesse n’y font rien: acteurs, musiciens ou écrivains sont plus exposés à la dépression et aux dépendances que le commun des mortels, selon des experts interrogés par l’AFP.

Des artistes comme Jim Carrey, Catherine Zeta-Jones, Mel Gibson ou Benoît Poelvoorde ont évoqué publiquement leur dépression associée ou pas à la prise d’alcool ou la drogue.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, plus de 350 millions de personnes de tous âges souffrent de dépression dans le monde.

«Dans sa forme la plus sévère, elle peut conduire au suicide», souligne l’OMS, qui parle d’une estimation de «un million de morts chaque année».

L’attachée de presse de Robin Williams, Mara Buxbaum, a expliqué que le héros de Good morning Vietnam, Mrs Doubtfire, Will Hunting ou Le cercle des poètes disparus souffrait ces derniers temps d’une «sévère dépression».

Selon la police, la cause probable de son décès est «un suicide par asphyxie».

Pour le professeur Michel Reynaud, chef du département de psychiatrie et d’addictologie à l’hôtel Paul Brousse à Villejuif près de Paris, le lien existe entre talent créatif, dépression et dépendance.

«Les artistes sont souvent des gens plus sensibles, ressentant plus fortement les émotions. Ça fait en général des écrivains, des poètes, des musiciens, des acteurs de grande qualité, mais derrière des êtres souvent anxieux, déprimés, angoissés, bipolaires», relève-t-il.

Les produits (alcool, drogue), généralement disponibles dans leur environnement – «milieu de plaisir, de fête, d’argent» -, sont vus comme facilitant l’expression artistique.

Il faut ajouter selon lui une pression à la réussite et des acteurs qui vivent «dans une espèce d’exaltation narcissique»

«Ils disent bien qu’ils jouent leur vie et leur narcissisme sur chaque film ou chaque pièce».

«Sans motif clairement identifié»

«Il y a des études précédentes liant talent créatif et problèmes de santé mentale, même si le mécanisme exact demeure un mystère», signale le professeur Vikram Patel, directeur du Centre britannique de santé mentale mondiale (Global Mental Health).

Cela dit, «les circuits du cerveau qui sont à l’origine de la créativité sont les mêmes que ceux de la maladie mentale, donc être créatif peut accroître le risque de maladie mentale», dit-il.

Le lien entre dépression, bipolarité et dépendance est également avéré, car, selon le Pr Reynaud, «entre un tiers et 50% des toxicomanes sont déprimés et la moitié des bipolaires ont des problèmes de dépendance».

«Et les dépendances par elles-mêmes entraînent des syndromes dépressifs, souvent graves, pendant lesquels les gens peuvent se tuer», poursuit-il.

Une étude du Journal of Phenomenological Psychology en 2009 assurait que si la célébrité apportait richesse, privilège et «immortalité symbolique», il y avait un prix mental à payer pour un statut qui isole les personnes, les rend méfiantes vis-à-vis des autres, et peut conduire à une scission entre «personne célèbre» et «personne privée».

Pour Jeffrey Borenstein, président du Brain and Behaviour Research de New York, «les gens ont du mal à comprendre pourquoi quelqu’un qui semble tout avoir peut être dépressif».

«On pense souvent que la dépression survient à l’occasion d’une difficulté de la vie, et parfois cela arrive, mais souvent la dépression arrive sans motif clairement identifié», souligne-t-il.

Les milieux artistiques ne sont pas les seuls concernés, relève encore le Pr Reynaud, en citant les courtiers.

«Des professions sont plus exposées que d’autres quand le mode de vie est déréglé, la pression forte et l’accès facile aux produits», résume-t-il.

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Schizophrénie, dépression, bipolarité: des mots pas faciles à dire au travail


Si une personne sur deux aura au cours de sa vie, des problèmes de santé mentale, il n’est pas normal que ceux qui savent qu’ils ont une maladie chronique aient à cacher leur maladie pour se trouver un emploi.
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Schizophrénie, dépression, bipolarité: des mots pas faciles à dire au travail

 

«Déjà à ta propre femme, tu as tendance à ne pas lui dire, à cacher la prise de... (Photo Digital/Thinkstock)

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Charlotte HILL
Agence France-Presse
PARIS

«Déjà à ta propre femme, tu as tendance à ne pas lui dire, à cacher la prise de médicaments. Alors, avec l’employeur…»,

Jean, 39 ans, bipolaire, résume la difficulté pour les personnes souffrant de troubles psychiques à trouver leur place au travail.

Selon une étude de l’OCDE, une personne sur deux souffrira de problèmes de santé mentale à un moment de sa vie.

Les troubles légers à modérés (dépression, anxiété…) sont très fréquents avec «à tout moment 15% de la population active concernée», tandis qu’environ 5% de la population souffre de troubles graves comme la schizophrénie ou la bipolarité (aussi appelé trouble maniaco-dépressif).

Les personnes les plus gravement atteintes ont six à sept fois plus de risque d’être au chômage que les autres.

La maladie s’associe de fait souvent à des trous dans le CV et parfois des traitements aux effets secondaires importants.

Mi-juin, environ 500 personnes défilaient à Paris dans le cadre de la première «Mad pride» pour le respect et la dignité de ces personnes.

Claude Deutsch, président du comité d’organisation et membre d’«Advocacy», association d’usagers des services de santé mentale, souligne auprès de l’AFP que le regard de la société est «essentiel».

«La prise de capacité est liée au regard qu’on porte sur vous (…) encore plus dans le monde du travail, qui est plus compétitif et sélectif», dit-il.

Le handicap psychique, bien que reconnu, reste «invisible», dit-il, citant le cas d’une amie «bardée de diplômes» qui, sollicitant les structures d’aides à l’emploi pour handicapés (Cap emploi), s’est vu répondre qu’«on ne pouvait pas s’occuper d’elle parce qu’elle avait trop d’habilité».

Sur les forums de discussion, comme Carenity (consacré aux maladies chroniques), certains bipolaires se demandent s’il faut en parler au travail.

«Je me suis mordue les doigts de l’avoir fait. J’ai été cataloguée  »dingue de service »», dit une internaute, résumant un sentiment partagé.

D’autres conseillent de prendre des congés pendant les crises, de multiplier les employeurs pour brouiller les pistes, ou de créer sa propre entreprise.

Jean (nom fictif) souligne qu’il y a «deux circuits»: s’identifier comme handicapé ou se cacher, estimant que «les gens ont plutôt tendance» à choisir la seconde solution, quitte à «faire leur coming-out» plus tard.

Après un bac scientifique à 17 ans, il a fait des études de biologie, puis réussi le concours d’infirmier. Mais, depuis, malgré des «petits boulots» (vendeur, vendanges), il n’a jamais vraiment eu d’emploi.

«La situation de l’emploi n’est pas bonne. Celle des travailleurs handicapés l’est encore moins», dit-il à l’AFP, rappelant que de «toutes façons, le plus important, c’est de se soigner».

Peur des employeurs

M. Deutsch souligne aussi que le travail peut «ne pas être l’objectif principal» des malades, parce qu’«aller bien, avoir une vie dans la cité, c’est déjà pas mal».

De fait, si l’entreprise peut aider, elle peut aussi déclencher la maladie.

Paul Cossé, président de l’association «Schizo? Oui! Faire face à la schizophrénie» est le père de deux schizophrènes: un homme de 46 ans et une fille de 39 ans.

Son fils a travaillé six mois à mi-temps chez EDF, où M. Cossé était médecin du travail, mais, dit-il, «ils ne l’ont pas gardé, ils ont eu peur» alors qu’«on me disait qu’il travaillait très bien».

«Il y a des schizophrènes qui travaillent, mais pas beaucoup, parce qu’ils s’arrêtent longtemps, ils ont des traitements, et la plupart n’ont pas fait d’études», dit-il.

Matthieu de Vilmorin, 54 ans, qui souffre de bouffées délirantes estime avoir eu «beaucoup de chance». Il a eu une vie professionnelle riche (chauffeur, coursier, libraire, formateur…) et écrit un livre («Fous et folles»).

«Je sais que j’ai une faiblesse. Mais j’ai fait de cette faiblesse une richesse», dit-il à l’AFP.

Pour M. Cossé, «beaucoup de malades pourraient travailler et le vrai problème, c’est l’insertion», car «très  peu de choses sont faites», comme des aménagements d’horaire.

Ce qui bloque?

«La peur des employeurs, de ne pas pouvoir licencier, d’avoir les syndicats sur le dos».

«De toute façon, dans tous les milieux du travail, il y a des handicapés psychiatriques, on en embauche obligatoirement, puisqu’il est impossible» de les diagnostiquer d’emblée, rappelle-t-il.

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7 signes pour détecter un vrai psychopathe


Avoir dans son entourage un psychopathe est très destructeur. Ce genre de personne n’a pas vraiment de moralité et a une facilité de manipuler son entourage
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7 signes pour détecter un vrai psychopathe

 

On emploie souvent le terme de « psychopathe » mais sans savoir vraiment ce qu’il veut dire. Voici les 7 signes révélateurs de cette maladie.

Il ne ressent rien pour les autres

Les psychopathes ne ressentent rien pour les autres mais seulement pour eux. Ils ressentent bien biologiquement des émotions mais psychologiquement les troubles caractériels de leur maladie viennent troubler et altérer le ressenti de ces émotions. Ils n’ont aucun sentiment envers les autres. Toute émotion est ramenée à eux de n’importe quelle façon. Les autres ne sont que des objets qui servent à assouvir leurs envies.

Ce problème d’absence d’empathie explique pourquoi ils n’ont aucune morale et donc aucune limite à faire du mal à autrui physiquement et moralement. D’où leur dangerosité.

Il n’avoue jamais sa culpabilité

Mensonges, manipulations, violence… Les psychopathes sont prêts à tout pour que chaque chose conviennent à leurs envies. Tout individu, lorsqu’il n’agit pas comme le psychopathe le souhaite, lui rappelle cette réalité qu’il déteste. Il n’est pas question de déni ou de fuite de la réalité, un psychopathe cherche juste à la modifier pour qu’elle soit conforme à l’idée que lui se fait. Si quelqu’un agit différemment, il fera tout pour le détruire. Et s’il fait du mal c’est uniquement parce que les autres l’ont bien cherché.

Jamais de leur faute ? Jamais un psychopathe n’avoue sa culpabilité. Il cherche à trouver n’importe quoi pour se justifier ou tente de manipuler l’autre pour lui faire croire que tout est de sa faute.

« Pour satisfaire sa personnalité narcissique jamais le psychopathe ne doit baisser dans l’estime des autres. Il n’y a aucune préoccupation pour le sort de la victime, aucune expression d’amour et de remords » explique J.Reid Maloy, professeur de psychatrie à l’université de Californie, dans son ouvrageLes psychopathes.

Il dévalorise les autres sans cesse

Le psychopathe vit dans une réalité qu’il se fabrique. Tous les autres individus extérieurs le sortent de cette réalité et lui rappellent ce qu’il déteste. En conséquent, il a tendance à rabaisser les autres plus bas que terre continuellement. C’est une sorte d’extériorisation agressive afin de détruire tout ce qui peut lui faire mal. Un moyen d’attaquer les autres pour être sûr qu’il ne le blesse pas un jour. Etant un être tourné sur lui même, le psychopathe ne prendra pas le risque que quelque chose puisse toucher à l’estime qu’il a de lui. Pour arriver à ses fins, il est prêt à tout. Néanmoins il est important de ne pas confondre un pervers narcissique qui rabaisse pour son plaisir avec un psychopathe qui souffre d’une maladie violente beaucoup plus dangereuse

Aucune relation sociable durable

Contrairement à ce qu’on croit, les psychopathes ont quelques facilités à nouer des liens avec les autres. Mais ces liens ne durent jamais. Comme une pause au milieu de la maladie, les psychopathes ont besoin des autres pour tester la réalité. Le problème c’est qu’à cause de leurs caractéristiques narcissiques, colériques et paranoïaques n’importe quelle personne viendra un jour heurter leur susceptibilité et déchaîner leur colère sans même le vouloir. Comme un mécanisme de défense, le malade va tenter de détruire l’autre, moralement ou physiquement. Quoiqu’il arrive, les psychopathes finissent par être isolés.

Paranoïaque, il s’énerve rapidement

C’est dans son caractère colérique que l’on ressent le plus l’aspect d’un psychopathe. Cette particularité s’apparente à une sorte de délire paranoïaque parce qu’il veut être constamment admiré et envié.

« Les personnes réelles sont perçues comme des objets familiers mais néanmoins maléfiques qui attaquent et qui méritent la rage du psychopathe » explique J.Reid Maloy dans son livre Les psychopathes.

Un événement bénin, une petite insulte ou même un regard de travers peuvent suffir à renvoyer au psychopathe l’impression qu’on ne le voit pas comme il le souhaiterait.

« L’expérience consciente de rage dans le processus psychopathique débouche typiquement sur la violence en l’absence de structuration du surmoi » ajoute l’auteur.

La tromperie continuelle

Une personne atteinte de psychopathie a conscience du mal qu’elle cause à l’autre. Pour éviter que les autres ne fassent quelque chose qui lui déplaise ou l’angoisse, elle utilise la tromperie. Il y a une réelle intention de manipulation des autres pour le dénuer de tout attribut. Par ce moyen, le psychopathe est sûr de dominer et satisfaire sa personnalité narcissique.

Psychopathie : 3% d’hommes et 1% de femmes

La psychopathie est une maladie grave très peu connue qui touche 3% d’hommes et 1% de femmes.

C’est un trouble permanent du développement comportementale caractérisé par des comportements associables impulsifs et pour lesquels le sujet ne ressent aucune culpabilité.

Ce trouble psychologique peut intéragir et/ou accentuer d’autres troubles comme la schizophrénie ou la dépression bipolaire. Il existe plusieurs degrés dans la maladie pouvant aller de la psychopathie modérée à un passage à l’acte criminel et dangereux pour les autres. Elle ne peut être diagnostiquée avant 18 ans mais en générale on peut toujours constater des antécédents au cours de l’adolescence.

Source

Les psychopathes, essai de pathologique dynamique, J.Reid Maloy, 2011, Editions Frison-Roche.

http://www.medisite.fr/

Les troubles bipolaires, c’est quoi exactement ?


Seul un médecin peut diagnostiquer une maladie mentale, cependant savoir reconnaitre les symptômes peut permettre une diagnostique plus rapide et une meilleur prise en charge. Ce qui est important autant pour la personne souffrant de troubles que pour son entourage
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Les troubles bipolaires, c’est quoi exactement ?

 

Les troubles bipolaires, c'est quoi exactement ?

Egalement connus sous le nom de « maladie maniaco-dépressive », les troubles bipolaires se caractérisent par des fluctuations extrêmes de l’humeur, avec une alternance de périodes d’excitation et de dépression, entrecoupées de périodes normales.

Les conséquences d’une telle oscillation peuvent être particulièrement graves dans tous les domaines, financier, social, professionnel, familial, etc.

Troubles bipolaires : alternance d’excitation et de dépression

Il nous est tous arrivé de passer de l’euphorie à la colère, c’est-à-dire d’une humeur extrême à une autre. Cette alternance n’a eu aucune conséquence. En revanche, chez les personnes atteintes de troubles bipolaires, cette fluctuation est persistante, douloureuse et invalidante.

Cette maladie touche 1% de la population et se déclare généralement entre 15 et 24 ans, autant chez les hommes que chez les femmes. Par extrapolation aux Français de plus de 15 ans, cela fait 500.000 personnes.

Les sujets qui souffrent de cette maladie psychique oscillent perpétuellement entre trois états plus ou moins fréquemment et plus ou moins intensément :

1) L’état maniaque

Euphorie ou irritabilité, augmentation de l’estime de soi, idées de grandeur, accélération des pensées, fuites des idées, forte augmentation des activités, diminution du besoin de sommeil, etc. Or cet état d’hyperactivité peut avoir des conséquences fortement dommageables, comme par exemple des dépenses inconsidérées d’argent. À noter que le terme « maniaque » ou « manie » au sens psychiatrique désigne un état d’excitation anormal et non pas les manies au sens populaire désignant des habitudes stéréotypées.

2) L’état dépressif

Tristesse, perte d’intérêt, fatigue, ralentissement psychique et moteur, modification de l’appétit et du sommeil. Cette humeur dépressive peut avoir de fortes répercussions dans le domaine social et professionnel, sans oublier un risque suicidaire.

3) L’état normal

Des conséquences dramatiques

Comme indiqué ci-dessus, la période d’excitation extrême, tout comme celle de la dépression, peuvent entraîner des comportements à risques dans tous les domaines.

En plus de la souffrance personnelle et du risque de suicide (qui peut aussi survenir durant l’état maniaque), les conséquences professionnelles des troubles bipolaires peuvent être sérieuses : démission irréfléchie, conflits, instabilité professionnelle, comportement agité, licenciement……

Au niveau familial, les conflits conjugaux sont fréquents : divorce, séparation, répercussion sur les enfants, mais aussi perte d’amis…, etc.

Les prises de risque sont parfois inconsidérées : rapports sexuels non protégés, excès de vitesse, défis dangereux, délits, agression physique, consommation d’alcool, de drogues……

Les troubles bipolaires se soignent

Il est possible de stabiliser l’évolution des troubles bipolaires en régulant l’humeur à l’aide de traitements pharmacologiques (psychotropes), d’une psychothérapie (psychanalyse, thérapie cognitive et comportementale) et d’une psychoéducation.

Les médicaments

Episodes maniaques et dépressifs : thymorégulateur (lithium), anticonvulsivants (divalproate de sodium), antipsychotiques atypiques (olanzapine, rispéridone, aripiprazole), voire antidépresseurs.

Traitement de fond : normothymique (régulateur de l’humeur), soit lithium ou antipsychotique atypique (olanzapine, rispéridone, aripiprazole).

Les psychothérapies

La psychothérapie tient une place importante dans la prise en charge du patient souffrant de troubles bipolaires. Et les mesures psychothérapeutiques sont spécifiques à chaque patient.

La psychoéducation

Informer le malade et son entourage (psychoéducation), fait également partie du traitement. L’action personnelle du malade est au moins aussi importante que les médicaments et l’aide psychothérapeutique.

Hélas, la prise en charge est souvent trop tardive avec des retards de diagnostic. D’où l’importance de connaître cette maladie et de savoir la reconnaître.

par Isabelle Eustache
Sources : Dossier de presse Lilly, mars 2004. HAS, Guide, « La prise en charge d’un trouble bipolaire », décembre 2010. HAS, troubles bipolaires, mai 2009,
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2009-09/ald_23__gm_troubles_bipolaires_web.pdf

http://www.e-sante.fr/

Comment reconnaître une personne bipolaire ?


Il y a tellement de troubles au niveau de la psychiatrie qu’il est difficile pour un profane d’en faire la différence. Cependant, quand on côtoie des personnes ayant certains symptômes, une consultation serait une priorité
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Comment reconnaître une personne bipolaire ?

 

Phase d’exaltation puis de dépression… Comment identifier une personne bipolaire ?

Medisite a interrogé le Dr Rapahël Giachetti, psychiatre à Toulouse et auteur de La maladie bipolaire expliquée aux souffrants et aux proches.

Deux phases bien distinctes

La maladie bipolaire se caractérise par deux phases distinctes : la phase maniaque et la phase de dépression. Parfois elles peuvent être séparées par des périodes de calme, où la personne est capable de vivre, de travailler, de mener sa vie sans trouble apparent.

 « Certaines circonstances peuvent déclencher une « crise » : un changement professionnel, qu’il s’agisse de chômage ou de promotion, un deuil, une séparation, mais aussi, chez les femmes, la période de post-partum. Elles sont aussi plus sensibles au syndrome prémenstruel » note le Dr Rapahël Giachetti, psychiatre.

L’exaltation : un signe de la phase maniaque

« L’exaltation est la caractéristique de la phase maniaque, ou « chaude » », explique le Dr Rapahël Giachetti.

Les signes :

« La personne éprouve un sentiment de toute-puissance, l’impression d’une extrême fluidité, plus rien n’est compliqué. Elle multiplie également les contacts sociaux, engageant la conversation facilement, avec tout type de personnes, de façon désinhibée. Un autre symptôme caractéristique est le réveil nocturne en mode « on-off » : la personne se lève d’un coup vers 4 h ou 5 h du matin et se sent immédiatement opérationnelle : elle peut se mettre à travailler ou à faire le ménage, par exemple. »

Une alternance rapide entre la dépression et l’exaltation

La phase dépressive passe souvent pour une dépression « classique », alors qu’elle est le versant « froid » de la maladie bipolaire.

Les signes :

« La dépression bipolaire s’installe plus rapidement qu’une dépression classique et bien souvent elle fait suite à une phase d’exaltation » explique le Dr Rapahël Giachetti, psychiatre.

« Parfois en 48 heures, la personne va se sentir ralentie, triste, vidée de toute son énergie. On observe également, plus souvent, de la culpabilité, des idées d’indignité. Mais bien sûr, le médecin devra également rechercher des antécédents d’épisodes maniaques ou hypomaniaques en interrogeant les proches. »

Ce dépistage est important car le traitement médicamenteux est différent : les antidépresseurs fonctionnent rarement ou provoquent des réponses indésirables.

Hypomanie ou simple joie de vivre ?

L’hypomanie est la forme légère de la phase maniaque, pour autant peut-on la confondre avec un banal sentiment de bien-être et de plénitude ? « C’est une question difficile, car la frontière peut sembler fine en effet entre les deux. C’est pourquoi l’aide des proches est précieuse » explique le psychiatre.

Les signes :

« Ce qu’il faut repérer c’est une rupture avec le fonctionnement habituel : en effet, la personne va présenter de plus en plus d’énergie, d’envies, d’idées, de projets, elle va parler sans cesse, passer du coq à l’ane. Le patient n’a pas conscience de la dimension pathologique de cet état, l’inquiétude du proche est précieuse pour poser le diagnostic dans ces cas là. »

Des comportements à risque

La phase maniaque est caractérisée par des comportements à risque.

Les signes :

« On observe une augmentation des consommations de stupéfiants, d’alcool ou de tabac, une multiplication des partenaires sexuels avec rapports non protégés, des dépenses compulsives mais aussi parfois, dans les phases délirantes, des conduites aberrantes : comme par exemple ce patient qui d’un seul coup a senti son épouse comme une menace, a pris ses enfants sous le bras et est parti à 200 km /h sur la route », illustre le Dr Rapahël Giachetti.

Rappel : La maladie bipolaire touche entre 1 et 3% de la population et multiplie par 10 le risque de suicide.

Psychose maniaco dépressive, trouble bipolaire ou maladie bipolaire ?

On a longtemps nommé « psychose maniaco dépressive » pour décrire cette maladie où une même personne présentait une alternance de dépression sévère et de période d’exaltation intense.

Pourtant comme le souligne le Dr Rapahël Giachetti, psychiatre « d’un point de vue psychiatrique, le terme psychose suppose l’existence de symptômes psychotiques c’est-à-dire de délire. C’est le cas pour certaines personnes qui en crise maniaque par exemple, pensent même avoir le pouvoir de voler. Beaucoup de patients ne présentent pas de délire mais ont néanmoins une authentique maladie maniaco-dépressive, c’est pourquoi l’on parle aujourd’hui de trouble bipolaire ou de maladie bipolaire et non plus de psychose. Généralement, on retrouve des symptômes psychotiques dans le trouble bipolaire de type 1 qui alterne manie et dépression, mais pas dans le trouble bipolaire de type 2 qui alterne hypomanie (petite manie) et dépression.

http://sante.planet.fr/

Les troubles bipolaires (maniaco-dépression)


Les maladies mentales gagnent à être connues pour délaisser les préjugés et ainsi mieux accepté les gens qui ont besoin de soins pour mieux vivre Avant de prétendre d’être bipolaire, il faut d’abord qu’il soit diagnostiqué par un médecin …
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Les troubles bipolaires (maniaco-dépression)

 

Il arrive à tout le monde de vivre des périodes de bonheur, de tristesse, d’excitation et d’être confronté à certaines difficultés. Mais, pour certaines personnes, les sautes d’humeur sont démesurées et s’étendent bien au-delà de ce qui est normal, jusqu’à devenir des épisodes de manie et de dépression. Le diagnostic et le traitement des troubles bipolaires restent un défi et la sensibilisation auprès du grand public est importante afin d’aider les personnes qui en sont affectées.

Les troubles bipolaires, qui sont aussi connu sous le nom de psychose maniacodépressive, font partie des troubles de l’humeur. C’est une condition médicale qui est caractérisée par des changements dans le fonctionnement du cerveau.

Les personnes qui en sont atteintes présentent d’importantes sautes d’humeur et peuvent passer d’un état d’euphorie à celui de tristesse intense. Incontrôlables, ces sautes d’humeur ne sont pas nécessairement associées à un événement particulier.

Les principaux symptômes des troubles bipolaires (maniaco-dépression) sont les suivants:

La manie : caractérisée par une énergie débordante et un bonheur intense ou une irritabilité excessive, les périodes de manie peuvent varier en intensité. Une humeur anormalement exaltée ou irritable durant plus d’une semaine, accompagnée de signes tels qu’un sentiment exagéré d’estime de soi, un moins grand besoin de sommeil, une élocution rapide, des idées qui défilent, de la distraction, des comportements sexuels ou financiers à risque, indiquent habituellement un épisode de manie. Les personnes affectées peuvent également faire l’expérience d’idées délirantes (des croyances fermes, mais impossibles) et d’hallucinations.

L’hypomanie : ces épisodes sont moins extrêmes, mais ils persistent pendant au moins quatre jours et présentent sensiblement les mêmes symptômes que la période de manie. La différence tient au fait que l’hypomanie cause moins de problèmes et n’inclut jamais d’hallucinations ou d’idées délirantes.

La dépression : les symptômes de la dépression se manifestent de façon intense et comprennent un sentiment de tristesse, un manque d’intérêt pour les activités quotidiennes, une perte d’appétit, des problèmes de sommeil tels que des cauchemars, de la difficulté à se concentrer ou des problèmes de mémoire, un soudain retrait social ou des comportements agressifs subits ainsi que des tendances suicidaires.

Qui peut-être atteint ? 

 

De 3 % à 4 % de la population souffre de troubles bipolaires.

Cent mille Québécois souffrent de troubles bipolaires et seulement 10 % d’entre eux ont reçu un diagnostic et suivent un traitement.

Les premiers symptômes se déclenchent généralement entre l’âge de 15 et 25 ans. Par contre, les symptômes plus graves apparaissent habituellement vers l’âge de 30 ans.

Autant d’hommes que de femmes sont atteints de troubles bipolaires.

Quelles sont les causes ? 

 

Les troubles bipolaires ne sont pas encore tout à fait compris par les chercheurs. Par contre, certaines évidences démontrent que ces troubles impliquent plusieurs gènes, rendant ainsi les symptômes et les traitements différents pour chaque individu, et expliquent l’incidence plus élevée dans une même famille.

Les déclencheurs de la maladie chez les personnes vulnérables génétiquement comprennent l’utilisation de stimulants ou de drogues, un niveau élevé de stress et un manque de sommeil.

Avec un traitement approprié, la plupart des personnes bipolaires peuvent vivre une vie satisfaisante et fonctionnent bien à la maison et au travail.

Une médication agissant sur différents systèmes du cerveau est une partie importante du traitement des troubles bipolaires. En plus de traiter les manies, les antipsychotiques de nouvelle génération ont maintenant des propriétés antidépressives stabilisatrices et permettent donc de traiter les deux facettes des troubles bipolaires.

Le traitement inclut souvent de la psychothérapie (thérapie verbale) dans le but de développer des stratégies d’adaptation ou de prévenir les épisodes de manie en régulant le sommeil, l’alimentation et la pratique d’activités physiques.

Vous trouverez plus d’information sur les troubles bipolaires ainsi que diverses ressources, entre autres pour la famille et les proches, sur le site de l’Institut Douglas.

:L’humeur en montagnes russes – Bipolaire ou borderline ?

de l’Institut Douglas. Par les professeurs Serge Beaulieu et Suzane Renaud. 2011

Toute l’information a été validée par les spécialistes de l’Institut Douglas.

http://www.passeportsante.net

Cannabis : il augmente les risques de schizophrénie


Certains prônent le cannabis devrait être légal, alors qu’il n’y a pas d’effets positifs a long terme. Ceux-là, devraient réfléchir aux conséquences que  ces drogues auraient sur les adolescents qui seront les adultes de demain
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Cannabis : il augmente les risques de schizophrénie

 

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© Photodisc

Les ados qui fument du cannabis auraient plus de risques de souffrir de maladies mentales et de développer une forme de schizophrénie à l’âge adulte.

Au printemps dernier, une étude canadienne  montrait que la consommation de cannabis chez les adultes était souvent liée à l’apparition de troubles mentaux comme la dépression, l’anxiété ou les troubles bipolaires. Une nouvelle étude, américaine cette fois, vient la corroborer en montrant que les adolescents exposés au cannabis ont plus de risques de développer à l’âge adulte des troubles mentaux, comme la schizophrénie, que ceux qui n’en ont jamais consommé.

« Certains adolescents ont une prédisposition génétique aux maladies mentales. Chez ces ados, la consommation de cannabis est particulièrement dangereuse car elle est l’élément qui déclenche la maladie » explique le DrAsaf Keller, de l’Ecole de médecine du Maryland, qui a dirigé cette étude.

Pour ces recherches, le Dr Keller a exposé des jeunes souris pendant 20 jours à de la marijuana, avant de les sevrer. Mais il s’est aperçu qu’une fois adultes, le cerveau des souris était toujours endommagé et qu’elles souffraient de troubles mentaux divers.

« L’adolescence est la période la plus critique pour la consommation de cannabis. C’est à cet âge que les effets sur le cerveau sont les plus importants, et ces effets seront irréversibles à l’âge adulte » ajoute le scientifique.

Un risque qui s’ajoute à la liste déjà longue des effets nocifs provoqués par l’usage de cannabis : risque accru d’accident vasculaire cérébral, de cancer du poumon, ou encore état dépressif.

http://www.topsante.com/

 

Avril, le mois de l’autisme Manque de ressources toujours criant


Avril est un mois se sensibilisation de  la famille et  l’autisme. Les parents avec un jeune enfant autisme savent comment cela demande une présence constante envers leur enfant mais, ils ont besoin d’aide .. Un témoignage d’un autisme adulte qui a cause de son problème lui a fait vivre l’enfer et il est malheureusement impossible de réintégré la vie sociale faute de moyen
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Avril, le mois de l’autisme

Manque de ressources toujours criant

 

Manque de ressources toujours criant

Crédit photo : Gracieuseté

Bogdan Chiochiu

VA Nouvelles

Alors que le mois de l’autisme débute officiellement demain, TVA Nouvelles est allé à la rencontre de Bogdan Chiochiu et de ses parents, qui se battent pour dénoncer le manque de moyens attribués aux patients atteints d’autisme.

Bogdan Chiochiu souffre du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme, en plus d’être bipolaire. L’an dernier, le jeune homme de 24 ans a été arrêté dans une unité psychiatrique de l’hôpital Lakeshore, après avoir frappé une infirmière.

Il a été amené en détention, avant de comparaître devant un juge, pour finalement être transféré à la prison de Rivière-des-Prairies, où il a passé quatre jours, le tout, sans avoir l’autorisation de prendre ses médicaments. Aujourd’hui, le jeune homme veut se réinsérer en société, mais ne peut le faire, faute d’obtenir l’aide d’un éducateur.


Lorsqu’on lui demande comment s’est passée son incarcération, Bogdan répond qu’il a trouvé le tout «difficile, très difficile. Ce qui a été le plus difficile pour moi c’est de me faire menotter», ajoute-t-il.

Pour un autiste, être déraciné de son quotidien, éloigné de ses routines est extrêmement déstabilisant et peut devenir une grande source d’anxiété. C’est ce qui s’est produit lorsque Bogdan a été confiné à une petite cellule avec un codétenu.

Pour se rassurer, le jeune homme de 24 ans s’est mis à chanter. Mais son compagnon de chambre n’a pas beaucoup apprécié. Bogdan s’est fait ruer de coups et les gardiens ont dû le placer en isolement.

Après ces quatre jours d’enfer, Bogdan a été transféré à l’institut Philippe-Pinel où il a passé 6 mois, puis a été admis à l’hôpital Douglas, endroit qu’il habite toujours.

Abandonné par le système?

 

Bogdan peut rendre visite à ses parents de temps à autre, mais sa mère s’inquiète tout de même puisqu’il semble être laissé à lui-même la plupart du temps.

«Il dort toute la journée, parce qu’il n’a rien à faire. Par ce qu’il n’y a pas d’activité, aucun programme pour la journée», dit-elle.

De plus, selon sa mère, le jeune homme de n’a accès à aucune forme de thérapie.

Malgré tout les soucis qu’ils se font pour leur fils, Mirela et Aurel Choichui sont dans l’impossibilité de le reprendre à la maison.

«On nous a coupé les services. On nous a dit qu’on n’allait jamais avoir plus de trois heures par semaines», dit Mme Chochui.

Pour l’institut, c’est insuffisant et il est donc impossible pour le jeune Montréalais de retourner vivre chez lui.

«J’avais une routine quand j’étais à l’extérieur, qui mettait en avant mes qualités personnelles et éventuellement professionnelles» a confié Bogdan.

À l’aide

 

Les parents de Bogdan prétendent que l’hôpital Douglas ne respecte pas la loi comme en foi un jugement du Tribunal administratif du Québec, rendu en novembre dernier, qui stipule que

«l’hôpital Douglas doit s’engager à faire toute la réinsertion sociale».

Ce qui inclut l’aide et l’appui d’un éducateur. Pourtant, rien de tout ça n’a été mis en place par l’établissement.

Selon la mère, «il est traité comme un dossier, moi j’aimerais qu’il soit traité comme une personne à part entière.»

«Cette image de bureaucratie qui avale notre argent et qui ne fait rien! C’est insensé ça!» dit pour sa part son père.

À l’hôpital Douglas, personne n’était disponible pour répondre aux questions de TVA Nouvelles.

Aucun retour non plus de la part de la ministre déléguée aux services sociaux, Dominique Viens, à qui les parents de Bogdan on écrit une lettre pour décrire leur situation et demander de l’aide.

Avril est le mois de l’autisme et la famille Chichui voit là une belle occasion à saisir par le gouvernement pour agir et améliorer les qualités de vie de Bogdan et de tous les autres jeunes autistes comme lui.

L’autisme toucherait près de 18 000 personnes à travers le Québec.

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