La schizophrénie détectable dans une simple mèche de cheveux ?


La schizophrénie est une maladie mentale qui rend la vie difficile pour les personnes qui en souffrent. Les symptômes ne sont pas toujours évident ce qui peut retarder les traitements. Les japonais ont réussi à trouver dans les cheveux un moyen pour diagnostiquer cette maladie et qui pourrait peut-être aider pour de nouveaux médicaments sans trop d’effets secondaires.
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La schizophrénie détectable dans une simple mèche de cheveux ?


Céline Deluzarche
Journaliste

Des chercheurs japonais ont montré que les personnes schizophrènes présentaient un taux anormalement élevé d’une enzyme produisant du sulfure d’hydrogène dans leurs follicules pileux. Au-delà d’établir un diagnostic fiable, cette découverte constitue une toute nouvelle piste pour le développement de nouveaux médicaments.

La schizophrénie, une maladie psychiatrique qui se manifeste par des délires, des hallucinations, un isolement social et une désorganisation de la pensée, concernerait 0,7 % de la population, soit environ 600.000 personnes en France. Du fait de symptômes variables et parfois difficilement identifiables, sa prise en charge reste souvent tardive, ce qui retarde le traitement. Une équipe de chercheurs japonais vient d’identifier un marqueur biologique de la maladie détectable dans une simple mèche de cheveux, qui pourrait permettre un diagnostic de la maladie.

Une mauvaise inhibition de la réaction de surprise

Masayuki Ide et ses collègues se sont intéressés à un test diagnostic connu de la schizophrénie. Le cerveau des personnes « normales » est protégé par un mécanisme appelé « inhibition liée à une pré-impulsion » (IPP). Cette pré-impulsion vient précéder le véritable choc et atténue la réaction de surprise. Chez les personnes atteintes de schizophrénie, l’IPP est très affaiblie, ce qui signifie que la réaction de surprise n’est pas atténuée.

La schizophrénie se caractérise par des hallucinations et une désorganisation de la pensée. © 3dsculptor, Adobe Stock

La schizophrénie se caractérise par des hallucinations et une désorganisation de la pensée. © 3dsculptor, Adobe Stock

Les scientifiques ont ensuite recherché les différences d’expression des protéines chez des souris avec une faible IPP et des souris avec une IPP élevée. Ils ont découvert que les souris à IPP faible avaient un niveau élevé de MPST, une enzyme produisant du sulfure d’hydrogène (H2S), ce qui entraîne des dépôts de sulfure plus importants dans leur cerveau. Afin de vérifier le lien de cause à effet, les chercheurs ont inhibé l’enzyme MPST chez des souris, et constaté que ces dernières présentaient un niveau d’IPP supérieur et un comportement « normal ». Les chercheurs ont également examiné le cerveau de patients schizophrènes décédés et constaté que le taux de MPST était corrélé à la gravité des symptômes de schizophrénie. Ils ont aussi analysé les follicules pileux de plus de 150 patients schizophrènes, ce qui a permis de confirmer que l’expression du gène de MPST est beaucoup plus élevée que chez des personnes non atteintes. Le taux de MPST dans les cheveux pourrait donc constituer un bon biomarqueur de la maladie, concluent les chercheurs, même si le test n’est pas 100 % spécifique.

Une réaction à un stress inflammatoire avant la naissance

Restait à élucider le rôle du sulfure d’hydrogène dans la survenue de la schizophrénie. De précédentes études ont montré que ce dernier aidait à réduire le stress oxydatif et la neuro-inflammation dans le corps. Il a également été constaté qu’un stress inflammatoire juste avant la naissance pouvait jouer un rôle dans la schizophrénie.

« Un stress inflammatoire dans le développement précoce du cerveau entraîne une production accrue de sulfure d’hydrogène comme réponse antioxydante, ce qui entraîne à son tour un ralentissement du métabolisme énergétique », suggèrent les chercheurs.

En d’autres termes, le cerveau chercherait à se « défendre » en activant le gène régulant la production de H2S. Le facteur génétique n’est toutefois pas seul en cause.

« La prochaine étape consistera à trouver quel facteur environnemental pourrait faire augmenter la production de MPST », indique l’étude, publiée dans la revue EMBO Molecular Medicine.

Une nouvelle piste pour des médicaments contre la schizophrénie

En attendant, la découverte de ce marqueur pourrait ouvrir de nouvelles pistes pour le traitement de la schizophrénie. La plupart des médicaments actuels se concentrent sur le système de dopamine et de sérotonine dans le cerveau, avec la prescription d’antipsychotiques comme la clozapine, le rispéridone, l’olanzapine, ou l’aripiprazole. Mais ces médicaments ne sont pas toujours efficaces et induisent des effets secondaires. Les chercheurs japonais ont déjà effectué des premiers tests montrant que l’inhibition de la synthèse du sulfure d’hydrogène soulage les symptômes chez des souris atteintes schizophrénie. Des médicaments réduisant la production de sulfure d’hydrogène pourraient également être développés.

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Les souris schizophrènes présentent un taux élevé de MPST, une enzyme produisant du sulfure d’hydrogène (H2S).

  • Ce marqueur est également corrélé à la gravité des symptômes de schizophrénie chez l’humain.

  • La surproduction de sulfure d’hydrogène serait liée à des facteurs à la fois génétiques et environnementaux.

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L’eau des WC révèle le niveau de vie


    Montre moi tes eaux usées, je te dirais qui tu es ! C’est à peu près ce que viennent de démontrer des chercheurs en Norvège. Grâce à des biomarqueurs des eaux usées,  ils peuvent déduire le statut social, la qualité de l’alimentation, le degré d’éducation, le type de travail etc …

    Nuage


    L‘eau des WC révèle le niveau de vie

    Céline Deluzarche

    Journaliste

    C’est fou ce que l’on apprend en fouillant dans les égouts : les eaux usées issues des toilettes sont de véritables mouchards de votre mode de vie. Les chercheurs peuvent même en déduire votre niveau de revenu, mais aussi si vous êtes divorcé, manager ou peu diplômé.

    Nous sommes déjà traqués par le fisc, par Google, par notre GPS, notre téléphone et notre carte bancaire. Mais un mouchard insoupçonné se cache dans notre salle de bain : les WC. L’eau usée, qui contient des biomarqueurs de tout ce que nous mangeons ou avalons, apporte en effet une mine d’informations quand ces données sont croisées avec le niveau de vie.

    Pour une étude publiée dans la revue PNAS, des chercheurs de l’université du Queensland et de l’Institut de recherche norvégien de l’eau ont prélevé quotidiennement durant une semaine des échantillons d’eau usée provenant de 22 stations d’épuration australiennes représentant 21 % de la population, puis ils ont croisé les données avec celles d’un recensement concomitant. Les chercheurs ont ainsi pu comparer la composition de l’eau avec les données socio-économiques issues du recensement, comme l’âge, le niveau d’éducation et de revenu, le taux d’emploi ou la qualité du logement. Quelque 43 biomarqueurs ont ainsi été passés au crible et les chercheurs ont découvert des corrélations parfois étonnantes, mais aussi des constatations assez logiques.

    Alimentation

    Davantage de biomarqueurs de vitamine B se trouvent dans les urines des personnes aisées, ce qui atteste d’une alimentation plus diversifiée, notent les chercheurs. Les auteurs ont également constaté une forte corrélation entre la consommation de fibres et le niveau d’éducation, notamment chez les cadres, ce qui indique que ces derniers mangent davantage de fruits et légumes que les populations défavorisées. L’étude s’est aussi penchée sur les biomarqueurs signalant la consommation d’édulcorants comme le sucralose, l’acésulfame ou la saccharine, qui semblent unanimement appréciés quel que soit le niveau de vie.

        Corrélation entre 43 biomarqueurs, le niveau de vie (indice IRSAD) et l’âge. En rouge : biomarqueurs alimentaires. En bleu : drogues et médicaments à usage récréatif. En noir : médicaments à usage médical. © Phil M. Choi et al, PNAS, 2019

        Corrélation entre 43 biomarqueurs, le niveau de vie (indice IRSAD) et l’âge. En rouge : biomarqueurs alimentaires. En bleu : drogues et médicaments à usage récréatif. En noir : médicaments à usage médical. © Phil M. Choi et al, PNAS, 2019

          Médicaments

          La consommation d’opioïdes est à peu près équitablement répartie selon le niveau de vie et l’âge. Avec deux exceptions : la morphine, dont la consommation augmente significativement quand on vieillit (révélant une plus forte fréquence de maladies chroniques), et le tramadol, très courant chez les ouvriers (sans doute plus exposés aux douleurs au travail). L’analyse des biomarqueurs d’antidépresseurs est elle aussi très révélatrice. De manière générale, ces derniers sont davantage présents chez les populations défavorisées, mais chaque antidépresseur semble avoir sa cible privilégiée : le citalopram pour les personnes seules et divorcées, la venlafaxine chez les ouvriers, et l’amitriptyline chez les personnes ayant suivi des études supérieures. Autre curiosité : la forte consommation de cetirizine chez les cadres, un anti-allergique utilisé contre les rhinites allergiques et l’urticaire. Peut-être dus à la présence d’un chat ou aux arbustes du jardin ?

          Alcool et café

          Alors que les biomarqueurs du tabac sont répartis de façon équitable dans la population, ceux de l’alcool sont fortement corrélés à trois indicateurs : les personnes ayant un haut niveau de revenu, celles occupant un poste de manager et celles habitant un logement à loyer élevé.

          Autrement dit, les personnes aisées boivent plus, « la consommation d’alcool étant un marqueur de statut social », affirment les auteurs. De même, « la consommation de café semble fortement associée à un niveau d’éducation élevé et à une bonne aisance financière ».

          Une conclusion en contradiction avec le stéréotype qui veut que les personnes défavorisées se saoulent davantage.

          CE QU’IL FAUT RETENIR

      • Les eaux usées des toilettes contiennent des biomarqueurs révélateurs sur la qualité de l’alimentation, la consommation de médicaments et d’alcool.

      • En croisant ces informations avec des données socio-économiques, les chercheurs ont mis en évidence des corrélations étonnantes.

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        Découverte d’une protéine anti-cancer du foie


        Le cancer du foie souffrant touche surtout les hommes souffrant déjà d’une cirrhose et cette maladie est souvent découverte trop tard. Un espoir cependant avec la découverte d’une protéine. Elle a l’avantage d’empêcher la prolifération des cellules cancéreuses. Son absence donne une espérance de vie de 2 ans. Cette découverte peut permettre de meilleurs traitements
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        Découverte d’une protéine anti-cancer du foie

         

        Découverte d'une protéine anti-cancer du foie

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        Paris | Une protéine ayant le potentiel de ralentir le développement du cancer du foie a été découverte, promettant un diagnostic plus rapide et une survie meilleure, a annoncé mercredi l’université de Bâle (Suisse).

        Ce type de cancer touche majoritairement des hommes plutôt âgés qui souffrent déjà d’une cirrhose. Et il n’est souvent repéré qu’à un stade très avancé, amoindrissant l’espérance de vie.

        « La protéine, appelée LHPP, empêche la prolifération incontrôlée des cellules cancéreuses dans le foie », a indiqué l’université helvétique dans un communiqué.

        L’absence de cette protéine diminue de deux ans la durée de vie des patients. Le traitement à développer consisterait donc à rétablir, par la génétique, la production de cette protéine, chez ceux qui ne l’ont pas.

        Autre avantage maintenant que nous la connaissons, d’après les chercheurs:

        la détecter « comme biomarqueur pourrait permettre aux cliniciens d’offrir de meilleurs choix de traitement ».

        La découverte, publiée dans la revue Nature, a été faite grâce à l’analyse de 4.000 protéines, en comparant tissus sains et tumeurs du foie chez des souris.

        L’une d’entre elles s’est dégagée: la LHPP, une enzyme de la famille des phosphatases d’histidine.

        « Il est frappant que la LHPP soit présente dans les tissus sains et complètement absente dans les tissus tumoraux », a commenté l’auteur principal de l’étude, Sravanth Hindupur. « De la même manière que sur le modèle de la souris, nous avons également vu une chute frappante des niveaux de LHPP sur les tumeurs des patients atteints d’un cancer du foie », a-t-il ajouté.

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        Entraînement: des efforts sans résultats


        Quoi de plus frustrant que de voir des gens qui se donnent a l’exercice dans le but de se mettre en forme et de trouver un poids santé alors que certains sont sédentaires, en forme et peuvent faire des efforts sans problème. Pourquoi ? Nos gènes ? Ou bien de changer tout simplement d’exercice ? Ou peut-être les deux ? Comprendre ce mécanisme serait un atout pour une meilleur santé
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        Entraînement: des efforts sans résultats

         

        Vous vous entraînez régulièrement, mais vous améliorez à peine vos résultats au... (PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE)

        PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

        CATHERINE HANDFIELD
        La Presse

        Vous vous entraînez régulièrement, mais vous améliorez à peine vos résultats au 5 km? Pire: votre beau-frère, sédentaire assumé, vous dame le pion lors de sa sortie annuelle de vélo? Vous êtes possiblement un «faible répondant» à l’entraînement, peut-être même un «non-répondant». Et vos gènes sont à blâmer.

        L’homme qui cherchait des gènes

        Dans les années 60 et 70, Claude Bouchard, alors jeune chercheur à l’Université Laval, avait déjà participé à plusieurs projets de recherche, dont certains impliquant des personnes très sédentaires.

        Une observation l’intriguait, le fascinait même.

        «Il y avait des gens sédentaires qui avaient de très bonnes capacités de travail même s’ils ne faisaient jamais d’exercice. Et d’autres qui faisaient de l’exercice et qui n’arrivaient jamais au niveau de certaines personnes sédentaires», raconte Claude Bouchard, que nous avons joint au Pennington Biomedical Research Center, à Baton Rouge, en Louisiane, où il est titulaire de la chaire John Barton en génétique et nutrition.

        Ces différences individuelles dépendent-elles des gènes? se demandait-il. Si oui, quels sont-ils?

        «Ça fait presque 50 ans que je travaille sur ces questions-là, et je les trouve toujours aussi fascinantes aujourd’hui qu’elles l’étaient autrefois», confie Claude Bouchard, 77 ans et toujours actif en recherche.

        Et après 50 ans, le professeur-chercheur de renommée mondiale a des réponses tout aussi fascinantes à fournir.

        Attribuable aux gènes à 50 %

        Dans les années 80, Claude Bouchard et ses étudiants à la maîtrise et au doctorat, à l’Université Laval, ont réalisé plusieurs études sur les paires de jumeaux identiques. Leur but: comprendre les différences individuelles dans la réponse à l’entraînement et dans la réponse aux régimes alimentaires.

        «Un certain nombre de jumeaux identiques étaient soumis à un entraînement en endurance. D’autres, à un entraînement de type haute intensité par intervalles, explique Claude Bouchard. Dans d’autres cas, on a fait des études de perte de poids ou encore de suralimentation.»

        Les chercheurs, dont les études étaient «très contrôlées», en sont venus à la conclusion qu’environ 50 % des différences individuelles étaient compatibles avec une influence des gènes.

        Un homme court sur un tapis roulant pour... (Photo Martin Chamberland, La Presse) - image 2.0

        Un homme court sur un tapis roulant pour mesurer son VO2 max, ou consommation maximale d’oxygène, c’est-à-dire le volume maximal d’oxygène qu’il peut consommer par minute alors qu’il fournit un effort maximal.

        PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

        HERITAGE

        Claude Bouchard voulait pousser la recherche plus loin. Et pour ce faire, il lui fallait des familles, plusieurs familles.

        Le professeur-chercheur natif de Lévis est donc allé cogner à la porte des National Institutes of Health, les institutions gouvernementales aux États-Unis qui s’occupent de la recherche médicale et biomédicale. C’était le début de l’étude HERITAGE, qui a réuni 200 familles et duré une vingtaine d’années.

        «On reproduisait essentiellement ce qu’on avait vu dans nos études plus petites chez les jumeaux, mais cette fois avec une population qui nous permettait de poser des questions plus proches des gènes», raconte-t-il.

        «Environ la moitié de la variance qu’on avait dans la réponse à l’entraînement était causée par les différences individuelles dans des gènes des participants.»

        «Le reste était dû à toutes sortes d’autres choses», explique le chercheur.

        Parmi les autres facteurs, il y avait l’âge (2 % de la variance), le sexe (2 %), l’origine ethnique (2 %) et la capacité intrinsèque de travail (VO2 max lorsque sédentaire) (1 %), notamment.

        Plusieurs gènes

        Il restait une question (et non la moindre) à élucider: quels sont les gènes responsables?

        Au départ, indique Claude Bouchard, les recherches n’ont pas été très productives. Au début des années 2000, la technologie de génotypage était incapable de distinguer les petits effets des gènes. Contrairement aux traits déterminés par un seul gène (comme le groupe sanguin), la capacité de travail est déterminée par un très grand nombre de gènes ayant chacun de petits effets.

        Il s’est toutefois développé un nouveau type d’analyse plus efficace, qui permet d’identifier des gènes qui contribuent à une petite fraction des différences individuelles. Le hic : pour y parvenir, il faut faire des études sur un très grand nombre de personnes. Et la plus grande étude qui existe dans le domaine est HERITAGE, avec 750 sujets ayant complété le programme.

        «On a fait des études avec le peu de sujets qu’on avait. On a quand même fait un criblage du génome et on a retrouvé des indices», explique Claude Bouchard, qui souligne que son équipe pouvait aussi compter sur des biopsies musculaires d’un sous-échantillon de participants à l’étude HERITAGE.

        Des gènes différents

        Premier constat: les gènes qui expliqueraient les différences individuelles sur le plan de la capacité intrinsèque de travail (VO2 max chez les gens sédentaires) sont différents de ceux qui sont impliqués dans la réponse à l’entraînement (la capacité d’améliorer ses capacités).

        Dans le cas de la capacité intrinsèque de travail, ce sont surtout des gènes qui ont trait aux structures et à la masse cardiaque, à la capacité de transport de l’oxygène dans le sang et à la diffusion de l’oxygène du sang vers les cellules musculaires actives, explique Claude Bouchard. Dans le cas de la réponse à l’entraînement, de nouveaux gènes jouent un rôle critique, dit-il. Les sentiers métaboliques impliqués déterminent la qualité de la capacité d’adaptation à l’entraînement physique: régulation de la mort et de la survie cellulaire, réponse immunitaire, régulation de la croissance du muscle cardiaque et des muscles squelettiques, angiogenèse, etc.

        «Quand on les aura fermement identifiés, ça pourrait avoir des implications pour la prévention des maladies, peut-être même le traitement de plusieurs types de maladies, souligne Claude Bouchard. Parce que c’est une vraie biologie de survie qui semble être à l’origine de l’adaptation à l’entraînement.»

        Qu’est-ce que le VO2 max?

        Le VO2 max, ou consommation maximale d’oxygène, est le volume maximal d’oxygène qu’une personne peut consommer par minute lors d’un effort maximal. Il s’agit de la mesure le plus souvent considérée pour déterminer la capacité de travail physique d’un individu.

        Vous vous entraînez régulièrement, mais... (Photo André Pichette, La Presse) - image 3.0

        AgrandirPHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE

        Qu’est-ce qu’un «non-répondant»?

        Bien qu’elles respectent les recommandations en matière d’activité physique, certaines personnes améliorent peu ou pas du tout leur VO2 max ou d’autres caractéristiques cardiométaboliques.

        Explications.

        8 à 10 % de «non répondants»

        Certains engraissent plus facilement que d’autres, d’autres répondent moins bien à certains médicaments.

        «Ce n’est donc vraiment pas étonnant que certains répondent plus et d’autres moins à l’exercice physique», souligne Jean-Marc Lavoie, professeur titulaire au département de kinésiologie de l’Université de Montréal.

        Les scientifiques ne s’entendent pas sur la définition de «faibles répondants» ou de «non-répondants». «Si on les définit comme ceux qui augmentent leur VO2 max de moins de 5 %, ça va se situer entre 8 et 10 % des gens» qui suivent la recommandation de 150 minutes d’activité physique par semaine, explique Claude Bouchard, titulaire de la chaire John Barton en génétique et nutrition au Pennington Biomedical Research Center.

        Plusieurs facteurs

        Il existe aussi des gens qui n’arriveront pas à améliorer d’autres caractéristiques cardiométaboliques en faisant de l’exercice: la tension artérielle, le bon cholestérol, les triglycérides sanguins, etc. Mais attention:

        «La réponse d’une caractéristique particulière à une dose d’exercice donnée ne signifie pas que ce sera la même chose pour une autre caractéristique», précise Robert Ross, professeur à l’École de kinésiologie et d’études de santé de l’Université Queen’s.

        Dans l’étude HERITAGE, seuls 2 des 750 sujets étaient de mauvais répondants pour quatre caractéristiques cardiométaboliques, souligne Claude Bouchard.

        «L’exercice touche presque 100 variables; c’est presque impossible qu’une personne ne réponde à rien», souligne Antony Karelis, professeur au département des sciences de l’activité physique à l’UQAM.

        Essayer un autre exercice

        Aux yeux de Jean-Marc Lavoie, on ne peut pas vraiment affirmer qu’une personne ne répond pas à l’exercice physique.

        «C’est plus long, c’est plus faible comme réponse, mais ça répond», dit-il. «En fait, indique Robert Ross, tout ce que ça dit, c’est que peut-être que pour vous, pour améliorer cette caractéristique en particulier, il faudrait essayer une autre dose d’exercice.»

        Dans une étude publiée en 2015 dans la revue médicale Mayo Clinic Proceedings, Robert Ross et ses collègues ont montré qu’en augmentant l’intensité de l’exercice, on pouvait diminuer, même éliminer les non-répondants.

        «Si tous les Canadiens respectaient les recommandations en matière d’activité physique, on serait en bien plus grande forme, économiquement, physiquement et mentalement, dit-il d’emblée. Mais on commence à voir qu’un seul programme ne peut convenir à tous.»

        Vers une médecine sportive personnalisée

        On en est encore loin, bien loin, estime Robert Ross, mais peut-être pourra-t-on un jour prescrire un programme d’entraînement physique personnalisé en fonction des prédispositions génétiques de chaque personne.

        «Nous serons peut-être un jour capables de mesurer des biomarqueurs qui signaleront si une personne est susceptible ou non de répondre à certaines stratégies relatives au mode de vie», dit-il. «Ceux dont on prédit qu’ils seront de mauvais répondants, on les suivrait de près. Et si, de fait, ils sont de mauvais répondants, on tenterait de compenser par d’autres approches», illustre Claude Bouchard.

        Un immense projet de recherche

        Lancé en janvier par l’ensemble des National Institutes of Health (NIH) aux États-Unis, le MOTRPAC est le plus gros projet de recherche réalisé dans le domaine de l’exercice. Le projet va coûter 200 millions US, durer 8 ans et impliquer 3000 participants.

        «Ça va nous donner un compendium détaillé de toutes les molécules qui bougent lorsqu’on fait de l’exercice et lorsqu’on fait de l’entraînement en endurance ou en résistance, explique Claude Bouchard. L’activité physique est l’un des comportements les plus salutaires pour prévenir les morbidités, les maladies et la mort prématurée. Si on connaît les mécanismes en cause, peut-être qu’on va pouvoir en faire bénéficier encore plus de gens.»

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        Un test sanguin pour détecter le risque d’apparition d’Alzheimer


        C’est une avancée importante pour détecter l’apparition de la maladie d’Alzheimer. C’est sûr que savoir que nous aurons cette maladie n’est pas très gai sauf que sachant ce qui permet de détecter cette maladie, peut-être que les prochaines avancées permettront de reculer ce déclin
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        Un test sanguin pour détecter le risque d’apparition d’Alzheimer

         

        Des chercheurs américains ont développé un nouveau test sanguin permettant de... (PHOTO DIGITAL VISION/THINKSTOCK)

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        Agence France-Presse
        PARIS

        Des chercheurs américains ont développé un nouveau test sanguin permettant de repérer de manière efficace les personnes susceptibles de développer la maladie d’Alzheimer au cours des trois années suivantes, selon une étude publiée lundi.

        Décrit dans la revue médicale Nature Medicine, le test sanguin permettrait de prédire l’apparition de la maladie, avec une précision atteignant les 90 %.

        Basé sur l’identification de dix lipides (graisses) dans le sang, le test pourrait faire l’objet d’essais cliniques dans deux ans, précisent les chercheurs.

        «Notre nouveau test sanguin offre la possibilité d’identifier les personnes à risque de déclin cognitif progressif et peut changer la manière dont les patients, leurs familles et les médecins traitants envisagent de gérer la maladie», souligne le Dr Howard J. Federoff, le principal auteur de l’étude, qui enseigne à l’Université Georgetown (États-Unis).

        Plus de 35 millions de personnes souffrent actuellement dans le monde d’Alzheimer, une maladie neurodégénérative contre laquelle il n’existe toujours pas de traitement efficace.

        Leur nombre devrait selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) doubler tous les 20 ans pour atteindre 115 millions de personnes en 2050.

        Des travaux sont en cours depuis de nombreuses années pour tenter d’identifier des biomarqueurs précoces, lorsque cette maladie est encore asymptomatique, et pour pouvoir intervenir le plus tôt possible afin de ralentir le déclin cognitif.

        Divers tests sanguins ont été mis au point ces dernières années pour diagnostiquer ou dépister précocement la maladie d’Alzheimer, basés notamment sur des biomarqueurs liés à des gènes de prédisposition, des protéines ou des enzymes.

        Les neurologues américains ont découvert l’intérêt des lipides en surveillant la composition sanguine de 525 personnes de plus de 70 ans en bonne santé pendant une durée de cinq ans.

        Au bout de trois ans, ils ont comparé un groupe de 53 personnes ayant développé une forme précoce d’Alzheimer ou des problèmes cognitifs à un groupe témoin de 53 personnes non atteintes et ont découvert que le niveau de dix lipides était plus bas chez les premières que chez les secondes. Les chercheurs ont ensuite reproduit le résultat en aveugle chez des malades confirmés d’Alzheimer comparés à des personnes non atteintes «avec un taux de précision de 90 %».

        «C’est une étape majeure vers la commercialisation de biomarqueurs précliniques de la maladie qui pourraient permettre un dépistage à grande échelle des personnes à risques», souligne le Dr Federoff qui espère que son test facilitera à terme la mise au point «d’un traitement permettant de retarder ou de prévenir la maladie».

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        Bientôt un test sanguin pour détecter la schizophrénie?


        Cela si c’était possible,  imaginer l’avancé en matière de santé mental de pourvoir prendre très tôt la maladie de la  schizophrénie. Probablement qu’on pourrait espérer des traitements pour eux Il semble donc que nous ne sommes pas très d’un diagnostique précoce
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        Bientôt un test sanguin pour détecter la schizophrénie?

         

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        La schizophrénie pourrait éventuellement être diagnostiquée par un simple test sanguin.

        Une équipe du Karolinska Institute a trouvé un biomarqueur de la schizophrénie dans le sang des patients atteints.

        On constate un changement épigénétique chez les malades, ce qui permettrait d’évaluer l’âge de l’apparition de la maladie ainsi que sa gravité.

        Cette découverte permet maintenant le développement d’un test de sang qui pourrait non seulement aider à diagnostiquer la maladie très tôt, mais aussi effectuer le suivi pour mesurer l’efficacité des traitements.

        «Les résultats de cette étude suggèrent que les mécanismes épigénétiques sont d’une grande importance dans la maladie mentale et qu’ils peuvent aussi être liés à l’âge au début de la maladie», explique l’auteur principal de l’étude, le professeur Tomas Ekström, au Faseb Journal.

        Rappelons que la schizophrénie affecte 1 % de la population, et que les risques sont encore plus importants lorsqu’il y a des antécédents familiaux.

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        Pourquoi le virus de la rougeole est si contagieux


        Mieux comprendre la rougeole et pourrait peut-être améliorer les traitement contre certains cancer
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        Pourquoi le virus de la rougeole est si contagieux

        Pourquoi le virus de la rougeole est si contagieux
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        Agence France-Presse

        Le moyen dont se sert le virus de la rougeole pour se propager très rapidement par voie aérienne d’un individu à l’autre vient d’être identifié, selon des travaux rendus publics mercredi.

        Cette découverte pourrait avoir des implications dans le traitement de certains cancers.

        L’identification du moyen utilisé par le virus, un récepteur clé situé dans la trachée, fait l’objet d’une lettre descriptive publiée par la revue britannique scientifique Nature.

        Ce récepteur, une protéine appelée nectine-4, est déjà connu pour être un biomarqueur de certains cancers comme ceux du sein, de l’ovaire ou du poumon, souligne Marc Lopez, chercheur de l’Inserm (Centre de recherche en cancérologie, Marseille, France) membre de l’équipe internationale à l’origine de ces travaux.

        Le virus de la rougeole est un des pathogènes humains les plus contagieux – une personne infectée peut contaminer jusqu’à 20 personnes non protégées – et peut entraîner de graves complications, parfois mortelles. Il est transmis d’hôte à hôte principalement par voie aérienne (postillons, éternuements…).

        Sa propagation rapide dans les populations à risque (non ou mal vaccinées ou n’ayant pas contractée la maladie) gêne les programmes de vaccination visant à l’éradiquer de la planète.

        La rougeole est responsable de plus de 10 millions d’enfants malades et 120 000 décès par an dans le monde.

        En France, on assiste à une épidémie préoccupante avec déjà 14 600 cas recensés depuis le début de l’année 2011 (contre une quarantaine/an en 2006 et 2007). On dénombre ainsi en France 1,5 million de sujets pas immunisés et donc susceptibles d’être infectés parmi les 6 à 29 ans, selon le Dr Christine Saura de l’Institut français de veille sanitaire (InVS).

        «Le virus de la rougeole a développé une stratégie d’une diabolique élégance, note Roberto Cattaneo de la Mayo Clinic, responsable de l’étude.

        Le virus infecte les cellules immunitaires qui patrouillent au niveau des poumons pour entrer et se propager dans l’organisme.

        L’étude montre, pour la première fois, comment le virus de la rougeole «sort» de son hôte en utilisant un autre récepteur, la «nectine-4».

        Or cette dernière se trouve spécifiquement dans la trachée. Ainsi, le virus émerge de son hôte infecté exactement à l’endroit nécessaire pour faciliter la contagion, relève le chercheur américain.

        Une souche vaccinale modifiée (non pathogène) du virus de la rougeole fait actuellement l’objet d’essais pour traiter des cancers, notamment aux États-Unis. En effet, ce virus est capable de détruire des cellules cancéreuses.

        «À présent, l’idée serait de prendre en compte la présence ou non de ce biomarqueur, la nectine-4, chez les patients pour améliorer l’efficacité de ces thérapies innovantes à base du virus modifié», explique Marc Lopez.

        «Ce biomarqueur est présent dans environ 50% des cancers du sein et de l’ovaire et 80% des cancers du poumon», ajoute-t-il.

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