Des fautes d’orthographe sur plus de 45 millions de billets de 50 dollars australiens


Moi qui fais des fautes, c’est grave, mais pas cela n’implique ma méconnaissance de certaines règles de grammaire, d’accord de verbe et quelques fautes d’orthographe qui souvent elles sont souvent inconscientes. Cependant, quand c’est pour quelque chose que tout le monde se sert, c’est très fâcheux.
Nuage


Des fautes d’orthographe sur plus de 45 millions de billets de 50 dollars australiens

Une partie des 46 millions de nouveaux billets de banque de 50 dollars australiens circulent actuellement avec une même faute d’orthographe répétée à trois reprises, relèvent jeudi les médias locaux. A côté du visage de la première députée féminine Edith Cowan (1861-1932), on peut en effet y lire le mot « responsibilty » (responsabilité) au lieu de « responsibility ».

La faute a été débusquée par un auditeur attentif de Melbourne Radio. La chaîne a ensuite posté une photo du billet sur les réseaux sociaux.

La série de billets de 50 dollars comportant cette erreur est composée de 46 millions de billets, qui sont en circulation depuis le mois d’octobre. La Banque centrale australienne a annoncé que la coquille serait corrigée dans la prochaine série à être imprimée. Tous les billets actuels restent valables et conservent leur valeur faciale (

Capture d’écran. © Instagram.

Pour s’excuser, l’imprimeur a expliqué que le mot mal orthographié était écrit microscopiquement petit. Il provient d’une citation de la députée Edith Cowan, qui a déclaré:

« C’est une grande responsabilité d’être la seule femme ici. »

Le billet de 50 dollars est le plus utilisé en Australie. Il est aussi le plus retiré aux distributeurs dans les banques.

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«Viola Desmond a changé le cours de l’histoire »


Nous aurons des billets de 10 dollars au Canada avec le visage de Viola Desmond, une femme noire qui a affronté la ségrégation dans un cinéma, a été arrêtée et due payer une amende. Aujourd’hui, le racisme est-il toujours aussi présent, que ce soit pour les personnes noires ou autres ethnies ?
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«Viola Desmond a changé le cours de l’histoire »

 

La lieutenante-gouverneure de la Nouvelle-Écosse, Mayann Francis, assiste... (PHOTO CHRISTIAN LAFORCE, ARCHIVES HALIFAX CHRONICLE-HERALD/LA PRESSE CANADIENNE)

 

La lieutenante-gouverneure de la Nouvelle-Écosse, Mayann Francis, assiste au dévoilement d’un portrait de Viola Desmond à l’hôtel du Gouverneur d’Halifax, le 8 novembre 2010. On a annoncé cette semaine que Mme Desmond deviendrait la première femme canadienne à figurer sur un billet de banque.

PHOTO CHRISTIAN LAFORCE, ARCHIVES HALIFAX CHRONICLE-HERALD/LA PRESSE CANADIENNE

 

MATHIEU PERREAULT
La Presse

En 2010, alors qu’elle était gouverneure générale de la Nouvelle-Écosse, Mayann Francis a accordé un pardon formel à Viola Desmond. Cette Néo-Écossaise a été été arrêtée et condamnée à une amende en 1946 parce qu’elle s’était assise dans une section interdite aux Noirs dans un cinéma de New Glasgow. Elle figurera sur les prochains billets de 10 $.

Le printemps dernier, alors qu’elle recevait un doctorat honoris causa de l’Université Dalhousie, Mme Francis a affirmé qu’elle était encore aujourd’hui victime de racisme parce que les commis la surveillent de près quand elle entre dans un magasin, pensant que la couleur de sa peau la rend plus susceptible d’être une voleuse. La Presse s’est entretenue avec Mme Francis.

Comment accueillez-vous la nouvelle que Mme Desmond sera sur les billets de 10 $ ?

Je l’ai appris alors que j’étais au bureau du médecin jeudi pour un mauvais rhume. Ça m’a immédiatement soulevée. Je suis vraiment fière. Viola Desmond a changé le cours de l’histoire dans tout le Canada. Après sa condamnation, on a porté plus attention à la discrimination et à la ségrégation.

Quand avez-vous entendu parler d’elle pour la première fois ?

Dans les années 90, alors que j’étais à Toronto, grâce à une amie femme d’affaires pour qui Viola Desmond était une source d’inspiration. Quand j’étais jeune, dans les années 50 et 60, on ne parlait pas d’elle à l’école. C’est d’autant plus dommage qu’elle est un exemple pour les jeunes. C’était l’une des premières femmes d’affaires noires, elle a fondé une école pour esthéticiennes parce que les Noires n’étaient pas admises dans les autres écoles. Si sa voiture n’était pas tombée en panne à New Glasgow, elle n’aurait pas été à ce cinéma et elle n’aurait pas abandonné sa carrière. C’est un grand gâchis.

À l’époque, y avait-il de la ségrégation partout au Canada ?

Pas dans les cinémas d’Halifax, où habitait Viola Desmond. Elle n’avait jamais connu ça avant d’aller à New Glasgow. Quand on lui a demandé de monter au balcon, dans la zone réservée pour les Noirs, elle a refusé. Mais à l’époque, quand les Noirs voyaient qu’il n’y avait que des Blancs dans un commerce, ils comprenaient sans que ce soit explicite qu’ils n’étaient pas les bienvenus.

Avez-vous été victime de discrimination quand vous étiez jeune ?

J’ai grandi dans un quartier très multiculturel de Sydney, alors je n’en étais consciente que lorsqu’on allait en ville. Par la suite, quand je suis allée étudier à Halifax, j’ai souvent vu des appartements disponibles quand on appelait, mais qui, mystérieusement, étaient pris quand on se présentait en personne cinq minutes après. Quand je suis rentrée dans les années 80, après avoir étudié et fait carrière en Ontario et aux États-Unis, j’ai constaté qu’encore à ce moment-là, il n’y avait pas beaucoup de Noirs employés dans les magasins. Et encore aujourd’hui, je me fais suivre par les commis dans les magasins, alors qu’on laisse mes amis blancs tranquilles.

Viola Desmond est devenue une femme d’affaires prospère alors qu’il n’existait pas de programmes de discrimination positive ou d’attribution d’une partie des contrats publics à des firmes dont les propriétaires font partie d’une minorité ethnique.

Que pensez-vous de ce type de programmes ?

La discrimination positive existe depuis longtemps au gouvernement fédéral, mais on n’y voit pas tant de femmes, de handicapés ou de membres minorités visibles. Alors, je ne suis pas sûre que ça fonctionne. En théorie, il est bien de favoriser certaines personnes, comme l’a fait Justin Trudeau pour son cabinet. Mais il faut absolument que ça soit à compétence égale. Sinon, on mène à l’échec les gens favorisés par la discrimination positive. Il faut aussi éviter de former des ghettos qui seront les seuls débouchés pour les femmes et les minorités visibles.

Pourquoi le mouvement Black Lives Matter est-il plus fort aux États-Unis qu’au Canada ?

Il y a eu des manifestations l’été dernier à Toronto. Ce n’est pas aussi fort ici, mais ça existe. Il y a des injustices graves envers les autochtones, ces femmes dont la disparition ou le meurtre n’ont jamais été résolus.

Certains Afro-Américains réclament que les descendants des esclaves soient dédommagés. Qu’en pensez-vous ?

C’est un débat très intense que je n’ai pas suivi de près. Tout ce que je sais, c’est qu’on ne peut pas nécessairement mettre le passé derrière nous. Il faut parfois l’affronter.

Au Québec ces dernières années, des acteurs blancs se sont maquillés la figure pour représenter des personnalités à la peau sombre. Cette pratique a été dénoncée en tant que « blackface », une tradition raciste du vaudeville américain, initialement dans les médias canadiens-anglais. Certains au Québec considèrent qu’il s’agit d’une importation des tensions raciales américaines.

Qu’en pensez-vous ?

C’est incroyable. Il ne manque pas d’acteurs noirs pour les rôles de Noirs. Ce n’est même pas une question de racisme, c’est une question de respect envers un être humain.

Il ne serait donc pas plus acceptable qu’un acteur noir se peigne la figure en blanc ?

La question ne se pose pas parce qu’il serait impossible d’avoir assez de maquillage pour transformer une peau noire en peau de Blanc.

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Une Afro-Américaine sur le billet de 20 $


Je trouve que c’est le juste retour des choses, alors que l’esclavage a fait des ravages chez les noirs. De plus, si c’est comme au Canada, le billet de 20 dollars est un des billets les plus utilisés a cause des guichets de banque. Cependant, ce fameux billet ne sera disponible qu’en 2030 … Pourquoi ? Bonne question.
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Une Afro-Américaine sur le billet de 20 $

 

Née dans le Maryland, Harriet Tubman, connue pour... (PHOTO REUTERS)

Née dans le Maryland, Harriet Tubman, connue pour son courage, a notamment aidé à la libération de plusieurs esclaves, les faisant passer au Canada avant la guerre de Sécession.

PHOTO REUTERS

VIRGINIE MONTET
Agence France-Presse
Washington

Pour la première fois, une femme noire, l’abolitionniste et ancienne esclave Harriet Tubman, va figurer sur un billet américain, a décidé mercredi le Trésor, mettant par la même occasion fin au débat sur quel homme historique elle allait remplacer.

Le secrétaire au Trésor Jack Lew «va annoncer (mercredi) que le nouveau billet de 20 dollars portera le portrait d’Harriet Tubman» (1822-1913), a indiqué un porte-parole du Trésor à l’AFP, mettant fin à un suspens qui agite les Américains depuis presque un an.

«Une femme, une leader et une combattante de la liberté! Je ne peux imaginer meilleur choix pour le billet de 20 dollars qu’Harriet Tubman», s’est exclamé dans un tweet Hillary Clinton, candidate démocrate à la présidence américaine.

En juin 2015, le Trésor avait annoncé son intention de remplacer le portrait du premier secrétaire américain au Trésor Alexander Hamilton (1789-1795) sur le billet de 10 dollars par celui d’une femme, dont le nom n’était pas encore décidé.

Mais ce projet avait soulevé l’ire des admirateurs de ce père fondateur de la Constitution qui plaidaient pour qu’on remplace plutôt l’effigie d’Andrew Jackson, 7e président américain beaucoup moins populaire, frappée sur les billets de 20 dollars.

L’administration avait alors lancé une vaste enquête d’opinion pour savoir quelle femme devrait être choisie pour orner un billet pour la première fois depuis 100 ans.

«Nous avons reçu des millions de réponses», s’était récemment étonné M. Lew.

 Parmi les finalistes figuraient Eleanor Roosevelt et la militante de la lutte contre la ségrégation raciale Rosa Parks.

L’impression du nouveau billet ne devrait toutefois pas intervenir avant 2030, selon plusieurs médias américains.

Exit Andrew Jackson 

«Après plus d’un an de campagne pour convaincre le Trésor de remplacer Andrew Jackson sur le billet de vingt dollars par le visage d’une héroïne américaine» le groupe Women On 20s «est prêt à clamer victoire», a affirmé cette association qui avait recueilli un demi million de voix pour Harriet Tubman dans un sondage en ligne.

 

Harriet Tubman sur un billet de 20 $.... (IMAGE WOMEN ON 20S/AFP) - image 2.0

Harriet Tubman sur un billet de 20 $.

IMAGE WOMEN ON 20S/AFP

Ce groupe de défense des droits des femmes presse le Trésor d’émettre la nouvelle coupure dès 2020 et non dix ans plus tard. Car en 2020 sera célébré le centième anniversaire du droit de vote des femmes aux États-Unis.

Initialement, le Trésor avait l’intention de modifier le design du billet de 10 dollars, la première coupure à devoir être revue pour la rendre moins falsifiable.

Mais la polémique sur l’éventuelle disparition du visage d’Hamilton semble avoir eu raison de ce projet. Le débat a aussi enflé avec le succès d’un spectacle de Broadway «Hamilton», qui a reçu cette semaine un prix Pulitzer.

La moindre popularité d’Andrew Jackson – très controversé pour son rôle dans l’expulsion des Indiens d’Amérique de leurs terres et paradoxalement fossoyeur d’une des premières tentatives de création d’une banque centrale – a sans doute aidé au choix. Son portrait figure sur le billet de vingt dollars depuis 1928.

C’est la première fois depuis un siècle qu’une femme est imprimée sur la monnaie américaine. L’épouse du premier président des États-Unis George Washington, Martha, avait eu cet honneur à la fin du XIXe siècle. L’Amérindienne Pocahontas avait figuré sur les billets de 20 dollars dans les années 1800.

Née dans le Maryland et connue pour son courage, Harriet Tubman a notamment aidé à la libération de plusieurs esclaves, les faisant passer au Canada avant la guerre de Sécession. Elle a ensuite rejoint l’armée de l’Union, comme cuisinière, infirmière puis espionne armée.

Plus tard, elle a participé à la lutte pour le droit de vote des femmes.

En étant sur la coupure de 20 dollars plutôt que sur celle de 10, les femmes gagnent au change. Le billet de 20 dollars est largement plus répandu (8,6 milliards de coupures) que celui de 10 dollars (1,9 milliard).

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Le Saviez-Vous ► La petite histoire des billets de banque


Après avoir émis l’origine de la monnaie ( voir L’argent ne fait pas le bonheur) c’est le tour des billets de banque. Avec le commerce grandissant, les pièces de monnaie ont suivi, mais les montants de plus important il fallait bien trouver autre chose,. et c’est la Chine qui a pris les devants avec leurs billets notés d’un numéro de série
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La petite histoire des billets de banque

 

Ariel Fenster

Le problème avec l’argent-métal, comme monnaie, c’est que les quantités de métal disponibles sont limitées. Face à ce problème, d’autres métaux furent introduits. La Chine en particulier se tourna vers le bronze. Un métal meilleur marché, mais exigeant des quantités importantes pour des transactions courantes.

Dès le 8e siècle, cela amena les Chinois à introduire des billets représentant une valeur fixe de pièces de bronze qui, elles, restaient entreposées chez des marchands. Chaque billet était unique et pourvu d’un numéro de série pour minimiser la contrefaçon.

À l’origine les billets étaient imprimés sur du papier fait d’écorce de murier, mais au 13e, celui-ci fut remplacé par de la soie. C’est cette monnaie de « papier » qui fascina Marco Polo, mais qui laissa les Européens complètement incrédules, car ils ne pouvaient pas s’imaginer une monnaie sans valeur matérielle.

La monnaie-papier ne fut introduite en Europe qu’au 12e siècle, en Suède. La monnaie-métal qui y était utilisée était faite de cuivre, avec des « pièces » consistant en des plaques de cuivre de 20 kg, chacune valant un « dalle » ou l’équivalent d’un « thaler » en argent de 28 g. À cause du peu de valeur du « dalle », chaque transaction nécessitait le transfert de vastes quantités de cuivre. Cette situation amena la Banque de Stockholm à créer, en 1661, les premiers billets de banque européens. Les billets étaient numérotés à la main et portaient les signatures des directeurs de la banque.

Pour lutter contre la contrefaçon, les billets contenaient un filigrane, une image produite dans le papier dans le processus de sa fabrication.

Depuis cette époque, les banques centrales introduisent continuellement de nouvelles techniques pour déjouer les faussaires. Celle qui a été la plus utilisée à travers le monde est la gravure en taille douce. Elle donne des images en relief qui sont difficiles à imiter. Il y a aussi les éléments de sécurité fluorescents sous la lumière ultraviolette. À ce sujet, il est intéressant de noter que sur les vrais billets seuls ces éléments de sécurité sont fluorescents alors que pour les faux, la totalité du billet apparait en fluorescence.

Jusqu’en 2011 le Canada détenait l’un des taux de faux billets les plus élevés de tous les pays industrialisés. Ceci changea avec l’introduction des billets en polymère. Ces billets de BOPP (Biaxially oriented polypropylène) sont très difficiles à contrefaire. Le terme provient du fait que le film est étiré de manière longitudinale et transversale durant sa production. Un processus qui rend le plastique transparent et surtout très résistant. Prévenez-moi si vous arrivez à déchirer un billet en polymère de vos mains, je vous paye l’apéritif!

Aussi, si vous oubliez quelques billets dans vos poches et mettez tout ça à la machine à laver, vous récupérez vos billets… propres comme… un sou neuf!

Pour terminer quelques informations en vrac :

La plus grande coupure au Canada est le billet de 1000 dollars. Bien qu’il ait toujours cours légal il n’est plus émis depuis l’année 2000 afin prévenir le blanchiment d’argent. La Banque du Canada estime qu’un million de ces billets est toujours dans la nature. Les États-Unis ont émis des billets de 100 000 dollars, mais ils étaient seulement utilisés pour les transactions interbancaires.

• En parlant de blanchiment d’argent, dans les années 1920, il était courant aux États-Unis, de laver, sécher et repasser les billets avant de les remettre en circulation, car ils contenaient du lin ce qui les rendait plus résistants. C’est aussi à cause de la présence de fibres de lin que les coupures américaines ont une affinité particulière pour la cocaïne. Des études ont démontré que jusqu’à 90 % des billets étaient contaminés avec cette drogue.

La plus grande dénomination en circulation dans le monde dans des conditions « normales » est le billet de 10 000 dollars de Singapour. Mais en période d’inflation, les montants peuvent devenir complètement irréalistes. Le Zimbabwe, pendant une période d’hyperinflation, a produit des billets de 100 trillions de dollars. (100 000 000 000 000 $). Aujourd’hui le Zimbabwe, pour maîtriser les prix est obligé d’utiliser le dollar américain. Ce que font d’autres comme l’Équateur, le Salvador, le Timor Leste et le Panama. Une des raisons pour laquelle près 80 % de la monnaie papier américaine est utilisée en dehors des États-Unis.

• On peut se demander pendant encore combien de temps la monnaie papier aura cours. Déjà 97 % de nos échanges commerciaux se font de manière électronique. On s’y habitue, mais nos cartes bancaires n’auront jamais le charme des billets de banque d’antan.

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Du chauffage aux billets de banques


Quand on dit que l’argent part en fumée rien de plus vrai en Hongrie, mais pour la bonne cause. Cela permet de répondre a des urgences sociales en hiver pour ne pas avoir trop froid en préparant ses billets et ce sans rajout de produits chimiques
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Du chauffage aux billets de banques

Du chauffage aux billets de banques

Venu du centre de logistique de la Banque centrale (MNB) à Budapest, un camion a déchargé, mardi dernier, quelque quatre tonnes de briques dans un centre choisi pour se chauffer tout l’hiver aux «forints», nom de la devise hongroise.

Photo: Lazlo Balogh, Reuters

Grégoire Ozan
Agence France-Presse
Miskolc

Depuis quatre ans, la Banque centrale hongroise recycle ses billets usagés en briquettes de chauffage destinées aux institutions sociales les plus déshéritées du pays, un geste particulièrement apprécié en cette période de grand froid.

«C’est un acte de charité très utile, une aide très importante pour notre fondation, car nous pouvons épargner une partie de nos dépenses de chauffage grâce à ces briquettes», explique à l’AFP Krisztina Haraszti, directrice de la Fondation des autistes de Miskolc (nord-est).

L’économie est de 50 000 à 60 000 forints (227 à 272 dollars canadiens) par mois, «une somme considérable en ces temps de crise», ajoute-t-elle.

Venu du centre de logistique de la Banque centrale (MNB) à Budapest, un camion a déchargé mardi quelque quatre tonnes de briques dans ce centre choisi cette année, avec l’Association des enfants handicapés de Vésztö (sud-est), pour se chauffer tout l’hiver aux «forints», nom de la devise hongroise.

Depuis septembre, la banque livre sa précieuse cargaison une fois par mois et prévoit de continuer jusqu’à l’arrivée du printemps en mars.

La dernière livraison était attendue avec une impatience toute particulière alors qu’un froid sibérien s’est abattu sur la Hongrie depuis six jours, causant la mort de 16 personnes.

Comme la valeur calorifique des briquettes est élevée, il suffit d’y «ajouter un peu de bois et les pièces sont bien chaudes», indique Krisztina Haraszti.

La fondation, l’une des plus anciennes du pays, située dans la ville défavorisée de Miskolc, à 180 km de la capitale, s’occupe d’une centaine d’enfants et porte aussi assistance aux adultes autistes.

«Nos recherches ont montré que les propriétés de chauffage de ces briquettes fabriquées à partir de billets de banque déchiquetés sont similaires à celles de la lignite», souligne le directeur du centre de logistique de la MNB, Barnabas Ferenczi. Elles peuvent être brûlées dans des chaudières à combustible mixte, précise-t-il à l’AFP.

A l’origine, les billets usagés étaient purement et simplement brûlés, puis le centre s’est doté d’une machine pour les compresser en briques. Les ouvriers furent les premiers à s’en servir comme source de chauffage, avant que Barnabas Ferenczi ne lance l’idée d’en faire don à des institutions d’intérêt général il y a quatre ans.

Chaque année, la MNB retire de la circulation environ un quart de l’ensemble des billets pour usure et en imprime un montant équivalent pour les remplacer.

 «Cela équivaut à quelque 200 milliards de forints» (800 millions d’euros) ou 40 à 50 tonnes de briquettes par an, détaille le directeur du centre.

Il faut près de cinq millions de forints (17 000 euros) pour fabriquer une seule briquette, d’environ un kilogramme. Les billets passent d’abord à la déchiqueteuse, puis le tas de papier est compressé, sans ajout d’additif chimique.

Au centre de logistique, la sécurité est sévère: les salariés portent des combinaisons de travail sans poches…

Le choix des bénéficiaires se fait sur appel d’offres. Une vingtaine de foyers sociaux y ont répondu cette année, indique Barnabas Ferenczi. Parmi les conditions posées par la MNB, garante de la stabilité des prix et chantre de la discipline budgétaire: ne pas avoir de dettes auprès d’établissements publics.

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