Ceux qui ont une ou des maisons a eux, doivent être vigilent pour éviter certaines fraudes grâce au vol d’identité. Tout documents, prescriptions, lettre qui contiennent nos adresses devraient être déchiqueté. Nos cartes crédits, assurance sociale etc .. doivent être protégé de certains yeux
Nuage
Perdre sa maison à son insu
Michel Munger
Argent
Les propriétaires de maisons vivent un cauchemar quand leur banque les contacte concernant une hypothèque qu’ils n’ont jamais prise. Pourtant, c’est une menace rattachée à la forte croissance des vols d’identité.
Selon le Centre antifraude du Canada, les pertes liées au vol d’identité ont bondi de 20% de 2009 à 2011, pour atteindre 13,3 M$. Ni le Centre, ni Statistique Canada n’isolent de données sur la fraude faite sur les biens immobiliers. Toutefois, les pertes par dossier se situent souvent dans les six chiffres.
Le croisement entre le vol d’identité et la fraude immobilière est mal connu et personne n’est vraiment à l’abri, avertit Brigitte Beauchesne, vice-présidente de la compagnie d’assurance titres Chicago.
«Le fraudeur peut vendre notre propriété à notre insu, lance-t-elle. Les cas de fraude que nous voyons le plus touchent les maisons qui n’ont plus d’hypothèque. Les fraudeurs vont prendre des pièces d’identité et aller chercher une nouveau prêt, pour ensuite disparaître avec l’argent.»
Le prêt non payé pousse la banque à contacter le vrai propriétaire, exerçant les recours habituels du prêteur. Ultimement, la maison peut être saisie.
«Une cliente nous a téléphoné concernant un condo acheté récemment, ajoute Laurent Nadeau, chef de la direction pour le Québec chez Service de titres FCT. Une deuxième hypothèque a été enregistrée sur sa propriété. Elle a dû la vendre.»
Devant cette menace, les deux experts conseillent aux propriétaires l’achat d’une de leurs assurances de titre immobilier, ainsi que des mesures de prévention au quotidien.
«L’assurance de titre coûte 200 $ pour une résidence unifamiliale, une somme payable au moment de la transaction, indique Brigitte Beauchesne. Elle est valide tant que la personne demeure propriétaire. C’est peu coûteux comparativement aux dépenses entraînées par une fraude.»
En cas de fraude immobilière, l’assureur aura le mandat de défendre le propriétaire et de rembourser l’hypothèque frauduleuse. Comparativement, les services des émetteurs de cartes de crédit restaurent une identité volée, sans couvrir la maison.
Prévenir au lieu de guérir
L’exercice du gros bon sens aidera aussi le propriétaire à ne pas s’exposer à une fraude, souligne Mme Beauchesne.
«Il faut protéger son identité, en ne divulguant pas des informations personnelles ou des documents à n’importe qui. Des vérifications peuvent être faites au registre foncier pour s’assurer que rien n’est publié contre le titre de propriété.»
Le site protegemonidentite.ca conseille d’autre part de ne jamais traîner son numéro d’assurance sociale dans son portefeuille.
De plus, les gens doivent faire preuve d’une saine méfiance envers tous, poursuit M. Nadeau.
«Les fraudeurs sont souvent des gens avec lesquels nous avons des liens. Ce sont des membres de la famille ou des amis proches.»