À l’époque de l’Antiquité, du Moyen-âge et des années après, les gens préféraient inventer des mythes et légendes pour expliquer l’inconnu. Malgré la connaissance d’aujourd’hui, la superstitions continue a faire son chemin sans pourtant en savoir l’origine comme par exemple du chiffre 13
Nuage
Les malédictions du chiffre 13
PAR EVELYNE FERRON
Peut-être souffrez-vous de triskaïdékaphobie, la peur du chiffre 13? Sachez que la crainte du vendredi 13 et de ses malheurs est loin d’être une inquiétude moderne et ses origines remontent à très longtemps…
Le 13, un symbole de déséquilibre chez les Grecs anciens
Les Grecs de l’Antiquité avaient déjà une certaine appréhension du chiffre 13, le considérant comme un symbole de déséquilibre en comparaison avec le chiffre 12, qui lui était un chiffre complet. Une perception qui peut expliquer 12 dieux de l’Olympe dans leur mythologie, 12 constellations principales, 12 mois dans une année…
Un synonyme de grands malheurs dans la mythologie nordique
Représentation du dieu Loki (Source)
Dans la mythologie scandinave, le mythe du Dieu Loki explique en partie la peur du chiffre 13, notamment chez les Vikings. Ce mythe raconte que 12 dieux participaient à un joyeux banquet organisé par Odin (le roi des dieux) à Valhalla, ce paradis où les guerriers scandinaves allaient après leur mort. C’est alors qu’un treizième dieu, qui n’était pas invité, se présenta aux festivités. Il s’agissait de Loki, dieu du chaos et de la discorde. Lorsque Balder, le dieu de l’amour et de la lumière, voulut le chasser, il fut tué par le dieu des ténèbres, Hoder, et la Terre sombra avec lui dans la noirceur. Ce mythe expliquait ainsi pourquoi le 13 était associé à un mauvais jour…
Et dans la Bible?
La Bible utilise elle aussi une référence à la malchance d’un treizième invité à table puisque lors du dernier repas de Jésus avec ses disciples, Judas était lui aussi le treizième convive.
La malédiction des Templiers
Mais l’association directe du chiffre 13 au vendredi chez les sociétés occidentales semble remonter au 14e siècle, avec l’arrestation des chevaliers templiers. En effet, voulant notamment récupérer les richesses de cet ordre de moines-chevaliers qui avaient protégé les pèlerins lors des Croisades, le roi de France Philippe Le Bel les avait fait arrêter un vendredi 13 octobre 1307.
Les moines avaient ensuite été torturés afin de leur faire faussement admettre des actes d’hérésie, supposément endossés par leur grand maître de l’époque, Jacques de Molay. Lorsque ce denier fut brûlé sur le bûcher le 18 mars 1314, il aurait professé une malédiction contre le roi Philippe Le Bel et le Pape Clément V, tous deux morts dans l’année suivante. Une histoire qui a inspiré Maurice Biron pour son grand roman « Les rois maudits » et qui explique peut-être notre peur collective du vendredi 13…