Ce béton se nettoie tout seul


Un plancher en béton hydrophobe serait idéal pour n’importe quelle cuisine, dans les hôpitaux et bien d’autres endroits.
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Ce béton se nettoie tout seul


Julie Kern
Rédactrice scientifique

Des scientifiques chinois ont développé un béton hydrophobe grâce à un mélange d’huile et d’un polymère de silicone. Des propriétés autonettoyantes qui pourront intéresser autant les hôpitaux que les allergiques au ménage.

La feuille de lotus est célèbre pour ses propriétés hydrophobes : l’eau forme des gouttelettes qui glissent rapidement de la feuille si elle est penchée. Une propriété qui intéresse depuis longtemps les chercheurs en matériaux. Des scientifiques de l’University of Science and Technology of China sont parvenus à rendre le béton, pourtant particulièrement poreux, superhydrophobe comme une feuille de lotus.

Les propriétés autonettoyantes du béton développé par les scientifiques de l’University of Science and Technology of China. © American Chemical Society

Un cocktail superhydrophobe

Ce nouveau matériau est un mélange de béton classique avec un cocktail d’huile, d’émulsifiant et de polymère de silicone appelé polydimethylsiloxane (PDMS). Grâce à l’émulsifiant, l’huile forme des milliers de gouttelettes renfermant ce PDMS. Lors d’une étape de séchage et de chauffage, l’huile s’évapore du béton, laissant chacun de ses pores, d’environ 15 µm de diamètre, remplis de PDMS qui lui confère ses propriétés autonettoyantes. Il repousse les particules de poussières mais aussi les liquides, du lait en passant par la sauce soja.

Mais ce n’est pas tout, le béton ainsi traité est également est bon isolant thermique et phonique. Les propriétés autonettoyantes résistent à la chaleur et aux traitements chimiques. Selon ses créateurs, ce béton hydrophobe pourrait faire gagner du temps au personnel d’entretien dans les bureaux, mais aussi améliorer les conditions d’hygiènes dans les hôpitaux.

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Un énorme «iceberg de béton» bloque les égouts de Londres


Quand les égouts d’une ville, d’un quartier sont bloqués, on peut penser que la cause est les déchets que des gens jettent comme le gras, des lingettes ou autres. Être face à un iceberg de ciment gros comme une baleine bleue, c’est inimaginable. À quoi pense, les gens de jeter du ciment par les égouts ?
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Un énorme «iceberg de béton» bloque les égouts de Londres

 

Cette masse de béton de 105 tonnes mesure plus de 100 mètres

Sympathique… Un énorme « iceberg de béton » bloque les égouts de Londres, a rapporté dimanche 21 avril The Guardian,relayant les constatations faites par Thames Water, l’entreprise en charge de l’entretien des conduits londoniens.

Cette masse mesure près de 105 tonnes, « soit le poids d’une baleine bleue » note le quotidien britannique. « On pense que ce blocage souterrain mesure au moins 100 mètres », estime quant à elle l’entreprise en charge de dégager les égouts sur son site.

Cité par le Guardian, le directeur des opérations, Alex Saunders, affirme que c’est la première fois qu’une telle masse est découverte. « Ce n’est pas la première fois que des gens déversent du béton dans nos égouts, mais c’est certainement le pire bloc que nous ayons vu. Cela va coûter beaucoup de temps et d’efforts pour résoudre le problème », déplore-t-il.

« Normalement, les obstructions sont causées par la formation de graisse, d’huile ou de lingettes humides jetées dans les égouts, mais malheureusement, dans ce cas, il s’agit d’un béton extrêmement dur. De surcroît situé dans le réseau victorien », a-t-il ajouté.

L’entreprise Thames Water a déclaré avoir ouvert une enquête pour identifier les coupables et, le cas échéant, engager des poursuites.

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

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Le sable, autant indispensable que surexploité


On s’inquiète avec raison de l’eau potable, de nos forêts, de l’air bref, de nos ressources naturelles. A t’on pensé au sable ? C’est une ressource naturelle qui semble inépuisable et tellement utilisée, voir surexploiter. On utilise le sable dans beaucoup d’objets courant ainsi que dans la construction. Juste 1 km d’une autoroute prend 30 000 tonnes de sable et de granulats. C’est le sable de près des côtes, des plages qui ont le plus utilisé provoquant l’érosion des côtes. C’est une ressource qu’il va falloir gérer avec parcimonie dans l’avenir.
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Le sable, autant indispensable que surexploité

 

Un travailleur dans une carrière de sable.

Le sable est perçu à tort comme une ressource inépuisable, alors que l’utilisation qu’on en fait dirige le monde vers une pénurie. Photo : Associated Press/Brett Coomer

Si vous pensiez que le sable était une ressource inépuisable, détrompez-vous. Une pénurie est même annoncée, au rythme où l’humain maximise son utilisation au détriment de l’environnement.

Un texte de Daniel Blanchette Pelletier

Après l’air et l’eau, le sable est la ressource naturelle la plus exploitée sur la planète.

Bâtiments, routes, bouteilles de verre, écrans d’ordinateur, puces électroniques, cosmétiques, détergents… Le sable se trouve dans plus de 200 objets et activités industrielles au quotidien. Même le délavé de votre jean est obtenu grâce au sable.

C’est cependant le secteur de la construction qui en engloutit la majorité.

« Le béton est le matériau synthétique le plus utilisé au monde », confirme le directeur général de l’Association béton Québec, Luc Bédard.

Les 6 milliards de mètres cubes de béton produits annuellement par cette industrie mondiale sont composés d’eau, mais surtout de sable et de granulats.

Il en faut, par exemple, 200 tonnes pour construire une maison. Chaque kilomètre d’autoroute nécessite pour sa part 30 000 tonnes de sable et de granulats.

Qu’est-ce que le sable?

Le sable se définit en granulométrie par toute particule comprise entre 0,063 mm et 2 mm. Le granulat, pour sa part, est un fragment de roche dont la taille est inférieure à 125 mm.

Notre consommation de sable est aussi astronomique que semblent l’être nos réserves. On estime qu’il y a plus de 120 millions de milliards de tonnes de sable sur la planète.

La majeure partie de ce sable n’est cependant pas exploitable.

« Le désert du Sahara, par exemple, a une quantité de sable immense. Mais c’est un sable trop fin, qui ne convient pas au béton », explique Luc Bédard.

Des grains de sable vus de près.

Il existe différents types de sable. Celui du désert, par exemple, est inutilisable en construction. Photo : iStock

Il faut donc faire une distinction entre le sable du désert, plus arrondi, et le sable marin, dont les propriétés angulaires font qu’il s’agrège bien. C’est celui-là qui est prisé par l’industrie.

Environ 75 millions de tonnes de sable marin sont donc extraites chaque année à même les rivages.

La demande surpasse la nature

Un enjeu majeur pour notre utilisation du sable est que la nature en génère très peu et à un rythme très lent.

« À l’échelle humaine, le sable n’est pas renouvelable, car il faut des milliers d’années à des centaines de milliers d’années pour le former », explique Éric Chaumillon, professeur en sciences de la Terre à l’Université de La Rochelle.

Le sable découle d’un processus naturel d’érosion. La roche, altérée par des intempéries, notamment, se fragmente en plus petites particules, qui sont ensuite transportées par les rivières jusque dans les lacs et les océans.

Or, l’humanité consomme environ 40 milliards de tonnes de sable et de granulats par an, soit le double de ce que l’ensemble des fleuves mondiaux exporte vers les océans.

L’humain est devenu une force géologique aussi importante que l’érosion planétaire. Éric Chaumillon, Université de La Rochelle

Les carrières de sable vidées, les berges et les anciens lits de rivières exploités à leur plein potentiel, il a fallu se tourner vers les océans pour combler les besoins.

De l’excès à la démesure

L'immense tour pointe vers le ciel.

La plus grande tour du monde, Burj Khalifa, a nécessité l’importation de quantités prodigieuses de sable à Dubaï pour assurer son édification. Photo : Getty Images/Robert Hoetink

« On s’oriente aussi de plus en plus vers la mer en raison du développement démographique », explique Éric Chaumillon.

Des pays à petite surface, ayant de moins en moins de place pour développer leurs infrastructures, préfèrent ne pas sacrifier leurs terres pour ouvrir de nouvelles carrières de sable ou de granulats à ciel ouvert.

C’est le cas de l’Angleterre et de la Belgique, cite en exemple l’expert européen. Mais la surutilisation de sable a aussi entraîné des dérives ailleurs dans le monde.

Singapour a même gagné une partie de son territoire sur la mer. L’archipel asiatique s’est étendu de plus de 20 % en 40 ans, passant de 580 à 720 kilomètres carrés en important de grandes quantités de sable des pays voisins pour les étendre dans la mer. Le petit pays d’une superficie à peine plus grande que celle de Toronto est le plus grand importateur de sable du monde.

Une visualisation de Singapour de la NASA.

Singapour s’est étendue sur la mer en l’espace de 40 ans.  Photo : NASA

La dérive s’illustre aussi à Dubaï, qui a importé d’énormes quantités de sable de l’Australie après avoir épuisé les siennes pour construire gratte-ciel et îles artificielles. L’aménagement de ces îles aux formes distinctives dans le golfe Persique a nécessité plus d’un demi-milliard de tonnes de sédiments.

Un visualisation de Dubaï par la NASA.

L’image de Dubaï est maintenant associée à ces îles artificielles sorties de nulle part.  Photo : NASA

La demande croissante en sable au Moyen-Orient et en Asie a même contribué au développement d’un marché noir et à l’émergence d’une mafia documentée en Inde.

C’est aussi dans cette région du monde que les conséquences ont commencé à être observées : des plages et des îles entières ont disparu après un pillage massif de sable.

Quel cadre législatif pour le sable?

Il est difficile d’évaluer la réelle problématique du sable, puisque son utilisation est peu répertoriée dans certaines régions du monde.

L’absence de législation est aussi un problème. Des gouvernements ont discrètement commencé à réglementer son exploitation, en interdisant le dragage dans les rivières et les océans ou les exportations massives vers l’étranger. Aucune convention internationale ne régule cependant l’extraction, l’utilisation ou les échanges de sable.

Augmenter le prix du sable et taxer l’exploitation des carrières font partie des solutions proposées par les Nations unies pour s’attaquer au problème.

Des conséquences à court et à long terme

Une dame ramasse des coquillages sur la plage.

Les plages du monde entier se vident de leur sable. Ici, sur l’un des atolls des îles Marshall, les arbres tombent dans l’océan Pacifique en raison de l’érosion côtière. Photo : Associated Press/Rusty Middleton

Prendre le sable des plages ou le pomper dans l’océan fragilise la défense naturelle des côtes.

Chaque trou créé par le pompage au fond de la mer est comblé par les vagues, qui vont chercher le sable des plages. Vidées de leur sable, les plages ne jouent plus leur rôle de frein de l’érosion côtière.

Avec le réchauffement climatique, la montée des eaux devient donc de plus en plus problématique.

« La barrière sédimentaire, soit l’ensemble plage sous-marine, plage et dune, est la meilleure protection contre les assauts de l’océan », prévient Éric Chaumillon.

« Appauvrir les barrières dans un contexte d’élévation du niveau marin est une erreur qui coûtera très cher, puisque la moitié de l’humanité vit à proximité des côtes », poursuit-il.

Sans une prise de conscience rapide du problème, plusieurs villes côtières risquent gros en raison de l’érosion et de la submersion appréhendées dans les prochaines décennies.

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Ce ne sont pas les températures extrêmes qui tuent


Les villes avec leur béton et leurs bâtiments, les vagues de chaleur sont pires qu’avant. Nos villes attirent la chaleur, et même la nuit nous sommes incapable de refroidir. Beaucoup sont mort ou ont été hospitalisé faute de fraicheur un peu partout à travers le monde. C’est surtout des personnes seules, ou malades et pauvres qui sont les plus à risques.
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Ce ne sont pas les températures extrêmes qui tuent

 

Les personnes âgées souffrent toujours plus pendant la canicule. | Harnel Hasanovic via Unsplash License by

Les personnes âgées souffrent toujours plus pendant la canicule. | Harnel Hasanovic via Unsplash License by

Repéré par Nina Pareja

Temps de lecture: 2 min — Repéré sur Vox

Le risque dépend plutôt de l’environnement dans lequel vous évoluez et de sa capacité de refroidissement.

Au Japon, ces deux dernières semaines, la canicule a conduit au décès de quatre-vingts personnes et à l’hospitalisation de 35.000 autres. Dans la ville de Kumagaya, au nord de Tokyo, le record national de température a été pulvérisé en début de semaine avec un thermomètre affichant 41,1°C. La barre des 40°C a été légèrement franchie à Tokyo et la canicule devrait se prolonger jusqu’à début août.

Ailleurs dans le monde, les températures sont au plus haut. 2018 devrait devenir la quatrième année la plus chaude de l’histoire. Aux États-Unis, l’été est loin d’être terminé mais neuf records de température ont déjà été battus et dix égalés. Le 6 juillet, il faisait 48°C à Chino en Californie. Dans un village à Oman, au Moyen-Orient, il a fait 42°C pendant cinquante-et-une heures consécutives. En Australie, les températures ont dépassé les 24°C alors que c’est le milieu de l’hiver.

On souffre plus en ville

Souvent, les vagues de chaleur sont plus fortes dans les zones urbaines denses. Le bitume, le béton, l’acier et le verre combinés à l’été peuvent créer des îlots de chaleur à même de provoquer des différences de ressenti d’une dizaine de degrés.

De couleur sombre, les sols absorbent entre 80% et 95% des rayons du soleil: c’est comme quand on porte un t-shirt noir, on a plus chaud. Quand il fait 40°C à Los Angeles, au-dessus des routes, il peut parfois faire 60°C. Face à cela, la ville californienne a décidé de recouvrir ses rues d’un revêtement blanc, appelé CoolSeal, ce qui permettrait de réduire la température ressentie de 5 à 7°C.

Dans les zones urbaines, les températures élevées peuvent accélérer la formation de polluants comme l’ozone, ce qui est suceptible d’enflammer les poumons. Et puisque la chaleur est relâchée par le béton la nuit, les températures ne diminuent pas suffisamment et il est impossible de se refroidir. D’autant plus que les changements climatiques induisent des nuits qui se réchauffent plus vite.

Par ailleurs, nous ne sommes pas toutes et tous habitués de la même façon aux températures élevées. Si le thermomètre affiche 40°C à Phoenix en Arizona, cela n’a rien d’exceptionnel, mais quelque 32°C à Portland dans l’Oregon peut envoyer du monde à l’hôpital.

Impossibilité de se refroidir

Sans climatisation, les maisons peuvent surchauffer et mettre leurs habitants et habitantes face à des risques plus élevés de crise cardiaque, quand le corps atteint une température interne de 40°C. En période de chaleur, les personnes souffrant de problèmes cardiovasculaires ou de pression artérielle souffrent plus car leurs médicaments ont souvent un effet déshydratant.

Au Japon comme au Canada, les individus hospitalisés à cause de la chaleur sont ceux dont la santé était déjà fragile ou qui ne parviennent pas à se refroidir. Selon la radio publique américaine NPR, la plupart des soixante-dix cas de décès au Canada sont des personnes âgées vivant seules dans leur appartement sans climatisation et présentant des problèmes cardiaques. Même constat au Japon.

David Kaiser, qui travaille pour le département de santé canadien, a confirmé à la radio que la grande majorité des gens emmenés à l’hôpital avaient plus de 60 ans, la plupart entre 65 et 85. 60% étaient des hommes, en grande partie sous traitement médical.

Au Pakistan, la vague de chaleur a été mortelle à Karachi, faisant soixante-cinq morts. Mais pour expliquer ce nombre, il faut prendre en compte l’énorme panne de courant survenue quelques jours plus tôt. Comme en 2015 où 1.300 personnes avaient trouvé la mort, ce sont les plus âgées et les plus pauvres qui sont touchées. Au Japon également, de nombreuses inondations ont endommagé le courant de dizaines de milliers d’habitations la semaine précédant la vague de chaleur.

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Le béton mange les côtes de la Méditerranée


L’argent, toujours l’argent au détriment de l’environnement. Pour plaire aux touristes, quoi de plus beau que de faire des hôtels sur le bord de la mer. Bétonnons encore et encore tant pis pour la Méditerranée pourvu que les touristes peuvent séjourner dans les hôtels.
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Le béton mange les côtes de la Méditerranée

 

Des édifices à Benidorm, commune d'Espagne caractérisée par... (JOSE JORDAN, archives AFP)

Des édifices à Benidorm, commune d’Espagne caractérisée par un urbanisme où domine le béton.

JOSE JORDAN, ARCHIVES AFP

 

ISABELLE WESSELINGH AVEC LES BUREAUX DE AJACCIO, BEYROUTH, MADRID
Agence France-Presse
PEGEIA

Hôtel géant illégalement construit dans un parc naturel espagnol, complexe touristique menaçant des salines historiques au Liban, constructions trop proches du rivage en France : l’urbanisation et l’explosion du tourisme en Méditerranée mettent en danger sites naturels et activités traditionnelles.

Avec ses 46 000 kilomètres de littoral répartis entre 21 pays, la Méditerranée concentre environ un tiers du tourisme mondial. Le nombre de visiteurs internationaux pourrait passer de 58 millions en 1970 à 500 millions en 2030, selon Plan Bleu, un organisme travaillant au sein du Programme de l’ONU pour l’environnement.

« Mais le modèle du tourisme actuel n’est pas vraiment durable et la forte croissance du secteur conduira à une aggravation des pressions environnementales », relève-t-il.

La population côtière ne cesse aussi de croître. Elle a plus que doublé entre 1970 et 2000 sur les rives sud et orientale, de 32 à 75 millions, selon Plan bleu.

Même si le renforcement des lois dans certains pays et la Convention de Barcelone ont amélioré la protection des côtes, des abus demeurent.

Espagne, 21 étages de bétonnage sauvage

Les 8000 kilomètres de côtes de la très touristique Espagne ont été soumis à de multiples pressions depuis le premier boom de la construction des années 1970 jusqu’à l’éclatement de la bulle immobilière en 2008.

Le littoral est déjà bétonné sur une profondeur de 500 mètres à l’intérieur des terres dans plusieurs provinces, notamment « à 81 % dans celle de Malaga (sud) », relevait en 2016 un organisme indépendant, l’Observatoire de la durabilité.

Bâti à Algarrobico, dans un parc naturel protégé d’Andalousie il y a 15 ans, un hôtel, monstre blanc de 21 étages, symbolise la construction anarchique et illégale au début du XXIe siècle.

Voué à la démolition -la Cour suprême ayant définitivement conclu à son illégalité-, « il reste debout parce que de multiples procès sont en cours pour savoir s’il faut indemniser le propriétaire et par manque d’action politique », indique à l’AFP Pilar Marcos, une responsable de Greenpeace Espagne.

Liban, littoral privatisé

Au Liban, quasi impossible d’aller à la mer sans payer.

« Il n’y a plus que 20 % de la côte actuellement en libre d’accès. Le reste a été privatisé » principalement pour des complexes touristiques, indique à l’AFP Jad Tabet, président de l’Ordre des ingénieurs et des architectes.

En 2012, un rapport du ministère des Transports montrait qu’environ cinq millions de mètres carrés du littoral sont construits illégalement.

« Il y a une démission totale de l’État face aux intérêts des privés bien introduits », regrette-t-il.

Un nouveau projet de complexe touristique dans la région d’Anfeh (nord) suscite la crainte des défenseurs de l’environnement et du patrimoine.

Il menace une des plus anciennes salines de Méditerranée située dans une zone riche archéologiquement et ayant « l’eau la plus propre du littoral libanais », selon la biologiste Sammyjoe Lycha.

Hafez Jreij, paludier depuis son enfance et opposant au projet, raconte à l’AFP que le promoteur lui a lancé :

« La production traditionnelle de sel est sans valeur. Laissez-nous cette zone côtière ».

France, protection, mais pressions

Depuis 1986, la France s’est dotée d’une « loi littoral » qui a permis, selon le ministre de l’Environnement, de « préserver de l’urbanisation » les quelque 15 000 kilomètres de côte « malgré la pression foncière ».

Mais récemment, des députés de la majorité ont voulu la remettre en cause. Face au tollé, ils ont reculé. Mais les abus n’ont pas disparu. Dans l’île de Corse, l’association de défense de l’environnement U Levante a obtenu après 20 ans de procédure une décision judiciaire de démolition pour une villa construite par un riche investisseur suisse soutenu par la mairie de Bonifacio, sur le site classé de Paraguan (sud).

Malgré une décision de justice d’expulsion, une paillote occupant illégalement le domaine public maritime à Calvi et réalisant un chiffre d’affaires annuel de 700 000 euros, est toujours là et devra payer une astreinte de 1000 euros par jour à compter du 15 juin en cas de maintien.

Le Conservatoire du littoral, un organisme public, a toutefois réussi à protéger 200 000 hectares en métropole, sur le littoral et autour des grands lacs. Il y encourage tourisme et activités durables. Un modèle envié par beaucoup en Espagne ou à Chypre.

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Le secret de la résistance du béton romain est découvert : c’est l’eau de mer


Le béton fait par les Romains est plus solide que le béton actuel, il a traversé les siècles et se tiens encore debout grâce aux cendres volcaniques et à l’eau de mer
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Le secret de la résistance du béton romain est découvert : c’est l’eau de mer

 

 

Nathalie Mayer
Journaliste

 

Nombre de structures en béton bâties dans l’antiquité par les Romains sont toujours debout aujourd’hui. Même battues par les vagues pendant plus de 2.000 ans, elles continuent de résister à l’érosion. Mieux : elles se renforcent. Comment ? 

Une équipe de chercheurs américains propose une explication.

Exposées à l’assaut des vagues et de l’eau salée, les structures de béton construites en mer par nos ancêtres romains semblent gagner en résistance et en stabilité au fil des siècles. Au grand étonnement des ingénieurs modernes d’ailleurs qui, souvent, voient leurs propres structures s’effondrer en seulement quelques décennies.

Pour résoudre le mystère, des géologues de l’université de l’Utah ont étudié les microstructures de ce matériau d’une incroyable longévité. Et, surprise, ils ont découvert que l’eau de mer qui peut filtrer au travers de ces structures est responsable de la croissance de minéraux entrelacés, eux-mêmes à l’origine d’un accroissement de la cohésion du béton.

Sur cette photo prise au microscope, on observe la matrice de ciment romain (C-A-S-H pour calcium-aluminium-silicium hydratés) formée à partir de cendres volcaniques, de chaux et d’eau de mer ainsi que les cristaux de tobermorite qui la renforcent. © Marie Jackson, université de l’Utah

Sur cette photo prise au microscope, on observe la matrice de ciment romain (C-A-S-H pour calcium-aluminium-silicium hydratés) formée à partir de cendres volcaniques, de chaux et d’eau de mer ainsi que les cristaux de tobermorite qui la renforcent. © Marie Jackson, université de l’Utah

Béton romain : une recette à réinventer

Le béton romain, en effet, était construit à partir de cendres volcaniques. Les composants de celles-ci sont dissous par la percolation de l’eau de mer, permettant ainsi à des minéraux comme une tobermorite ou la phillipsite de croître dans cette ambiance hautement alcaline. La forme particulière que prennent les cristaux de ces minéraux renforce la résistance du béton à la fracture.

Les chercheurs espèrent désormais retrouver la recette exacte du béton romain. Ou plutôt, une recette de substitution, car si les Romains pouvaient exploiter de nombreuses cendres volcaniques, ce n’est pas le cas dans le monde moderne. Quoi qu’il en soit, il faut un peu de temps au béton romain pour qu’il se renforce au contact de l’eau de mer. Néanmoins, il pourrait servir dans des contextes particuliers, comme le projet d’exploitation de l’énergie marémotrice à Swansea (Royaume-Uni) qui nécessiterait quelque 120 années d’exploitation pour devenir rentabl


 

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Les grandes villes pourraient gagner 8 °C d’ici 2100


Il en a qui font sûrement dire qu’ils seront morts d’ici à ce temps-là. Oui, sauf que nos enfants et petits enfants vont payer cher notre inaction. On ne pourra pas y échapper, mais nous pouvons quand même agir pour aider les générations futures à y faire face.
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Les grandes villes pourraient gagner 8 °C d’ici 2100

 

La circulation à Pékin pendant un épisode de... (Photo Ng Han Guan, archives AP)

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La circulation à Pékin pendant un épisode de smog.

PHOTO NG HAN GUAN, ARCHIVES AP

 

Agence France-Presse
Paris

Sous l’effet du réchauffement global et du phénomène des «îlots de chaleur urbains», les grandes villes pourraient gagner 7 °C supplémentaires, voire 8 °C, d’ici 2100, selon une étude parue lundi.

Ces projections se basent sur le scénario d’une croissance continue des émissions de gaz à effet de serre tout au long du siècle.

Quelque 5 °C seraient à attribuer au réchauffement mondial, le reste venant des «îlots de chaleur urbains» générés par la disparition de la verdure au profit du béton et de l’asphalte, souligne l’étude parue dans Nature Climate Change.

Ce sont ces «îlots» qui rendent les villes plus chaudes que leurs abords et y accentuent encore canicules et vagues de chaleur, avec à la clé plus d’énergie dépensée pour refroidir les bâtiments, plus de risques sanitaires, d’inconfort, un air plus pollué, une moindre qualité de l’eau et moins de productivité au travail.

Les 5 % de villes les plus peuplées «pourraient voir des hausses de températures de 8 °C et plus,» a indiqué à l’AFP Francisco Estrada, de l’Institut d’études environnementales (Pays-Bas), coauteur de ces recherches.

Les chercheurs ont aussi estimé le coût de ces évolutions pour les métropoles.

La ville médiane, au milieu de cet échantillon de 1692 cités étudié, perdrait l’équivalent de 1,4 à 1,7 % de PIB par an d’ici 2050, et entre 2,3 et 5,6 % d’ici 2100, selon eux.

«Pour la ville la plus affectée, les pertes pourraient atteindre 10,9 % du PIB d’ici 2100,» estime l’équipe.

Dès lors, toutes mesures permettant d’agir contre ces îlots de chaleur comptent, qu’il s’agisse de planter des arbres ou de végétaliser toits et trottoirs, ajoute-t-elle.

Les villes représentent 1 % de la surface de la planète, mais consomment environ 78 % de l’énergie mondiale et produisent plus de 60 % des émissions de gaz à effet de serre issues des énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole), notent les chercheurs.

Les pays du monde se sont fixé comme objectif fin 2015 à Paris de limiter à 2 °C le réchauffement mondial par rapport au niveau de la Révolution industrielle, en réduisant les concentrations de GES dans l’atmosphère.

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Ce béton du futur fait fondre la neige


Certains endroits sur la route en temps de gel sont plus dangereuses que d’autres. Une invention qui pourrait enfin sécuriser ces lieux grâce a un béton qui permet de faire fondre la neige et la glace
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Ce béton du futur fait fondre la neige

 

Le Huffpost  |  Par Gaétan Lebrun

Du bitume qui fait fondre la neige, ce n’est pas de la science-fiction. Des chercheurs de l’Université de Nebraska-Lincoln ont créé un béton bitumineux (enrobé) permettant de rendre les routes plus sûres.

Le docteur Chris Tuan, professeur de génie civil, a conçu ce béton qui fait fondre la neige et le givre. Le mélange est composé de 20% de copeaux d’acier et de particules de carbone qui permettent de conduire l’électricité et de faire fondre la neige.

Il a déclaré au Huffington Post américain que cette innovation était destinée aux « ponts, carrefours, sorties d’autoroutes et les lieux qui sont sujets aux accidents ».

Le mélange de ce béton est sans danger pour les piétons et pourrait aussi être bénéfique pour l’environnement selon le professeur Tuan, en réduisant la quantité de sel et de produits chimiques utilisés pour lutter contre la neige et le givre sur les routes.

« Lorsqu’il est connecté à une source d’alimentation, la résistance électrique dans le béton va produire de la chaleur et se propager à la surface du béton pour faire fondre la neige et la glace » explique le docteur. Le béton coûte environ 211 euros le mètre cube, contre 85 euros pour un enrobé classique.

photo neige

Le béton a déjà été testé sur un pont d’environ 45 mètres près de Lincoln dans le Nebraska. Le pont a été incrusté de 52 dalles de béton de dégivrage en 2002, et il a fait fondre avec succès la neige et la glace.

Maintenant, les chercheurs veulent intégrer ce béton sur le tarmac d’un aéroport.

« A ma grande surprise, ils ne veulent pas l’utiliser pour les pistes » a déclaré le professeur Tuan dans une communiqué.

Ils préféreraient l’utiliser pour sécuriser le chargement et déchargement des bagages, ou encore du carburant.

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Des trottoirs avec vos bouteilles vides pour réduire les gaz à effet de serre


Les bouteilles vides s’accumulent et ne se décomposent pas dans les déchets, mieux vaut le recycler. Voilà peut-être que bientôt, les verres feront partie du béton et du ciment de nos routes et trottoirs, devenant ainsi plus écologiques et plus durables surtout avec les gels et dégels qui font des dégâts chaque années sur nos routes
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Des trottoirs avec vos bouteilles vides pour réduire les gaz à effet de serre

 

Photo :  ICI Radio-Canada

Il n’y a pas que les leaders du monde réunis à New York qui tentent de sauver la planète du réchauffement climatique. Des chercheurs québécois ont trouvé un moyen original de réduire les gaz à effet de serre : utiliser moins de ciment dans le béton en le remplaçant par de la poudre de verre, produite avec vos bouteilles vides.

Les cimenteries sont un des plus gros producteurs industriels de gaz à effet de serre dans le monde. Et pour cause, le ciment est le deuxième matériau de construction le plus utilisé sur la planète. Chaque seconde dans le monde, 126 000 kilos de ciment sont coulés. Sur le plan mondial, la production s’élève en moyenne à 555 kilos de ciment par habitant et par an.

Un potentiel écologique et économique important. La Société des alcools du Québec a investi 2 millions $ depuis 10 ans dans les travaux de la Chaire SAQ de valorisation du verre dans les matériaux de l’Université de Sherbrooke. Les chercheurs analysent le comportement de la poudre de verre comme substitut du ciment dans le béton.

« À chaque fois qu’on utilise une tonne de poudre de verre dans le béton, on économise une tonne de gaz à effet de serre. » — Mario Quintin, le directeur du Développement durable à la Société des alcools du Québec

« Le moment le plus fantastique, raconte le directeur de la chaire Arezki Tagnit-Hamou, c’est quand on a vu la perméabilité de ce béton. La poudre de verre, c’est complètement différent d’un béton ordinaire, il fait passer très peu d’eau et de gaz il devient très peu perméable. »

Autre avantage selon l’ingénieur-chercheur : « On peut facilement multiplier par trois la durée de vie d’un béton poudre de verre par rapport à un béton normal ».

Dans un trottoir près de chez vous

Depuis 2011, Montréal teste la poudre de verre dans quelques-uns de ses trottoirs. Comme ceux devant le musée des Beaux-Arts, sur la rue Sherbrooke, coulés avec 10 % de poudre de verre. 

« Les résultats jusqu’à présent sont très encourageants, très prometteurs, explique Lionel Perez, le responsable des infrastructures au Comité exécutif de la Ville de Montréal.

Il évoque de meilleurs résultats du point de vue de la pression supportée et de la résistance aux phases de gel et de dégel que le béton couramment utilisé.

La Ville de Montréal attendra toutefois 2016 avant de lancer des appels d’offres pour seulement 10 % de ses nouveaux trottoirs.

« Chaque fois qu’y a une nouvelle technologie, bien qu’elle est novatrice, il faut y aller par étape, pour s’assurer que tout est analysé, tout est considéré. On ne veut pas prendre une décision qui va affecter les contribuables montréalais a la négative. » — Lionel Perez,  responsable des infrastructures au Comité exécutif de la Ville de Montréal

Une question de coût

La poudre de verre est de 10 à 20 % moins chère que le ciment, trois fois plus durable et beaucoup plus écologique. Toutefois, les bétonnière affirment que leurs coûts grimperaient si elles produisaient du béton à partir de cette poudre, car elles devraient installer un silo supplémentaire – ce qui ferait un béton plus cher.

De son côté, le directeur général des centres de tri Tricentris à Lachute, Frédéric Potvin, estime que les bétonnières résistent au changement.

« Ce n’est pas facile, on en est à l’étape de modifier les comportements. »

« On a convaincu quelques bétonnières locales seulement, maintenant il faut que l’ensemble des bétonnières du Québec mette la main à la pâte pour donner un coup de pouce à l’environnement et procurer un meilleur béton aux Québécois. » — Frédéric Potvin, directeur général des centres de tri Tricentris à Lachute

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Du béton qui s’autorépare


Une découverte intéressante, surtout si les tests a l’extérieur seraient concluantes. Cela économiseraient beaucoup d’argent pour des réparations et entretient de bâtiments, de ponts …
Nuage

 

Du béton qui s’autorépare

 

Du béton expérimental 

Photo :  Université technique de Delft

Du béton expérimental dont les fissures se réparent par elles-mêmes a été mis au point par des chercheurs néerlandais.

Les chercheurs Henk Jonkers et Eric Schlangen de l’Université technique de Delft testent actuellement leur création à l’extérieur.

Exemple des dommages causés par des fissures dans le béton

Exemple des dommages causés par des fissures dans le béton  Photo :  Université technique de Delft

Ce béton nouveau genre contient des bactéries productrices de calcaire qui s’activent lorsque de l’eau s’infiltre dans la structure.

Le nouveau matériau pourrait potentiellement augmenter la durée de vie du béton et permettre des économies importantes d’argent. Si les tests sont concluants, il pourrait être commercialisé d’ici 2 à 3 ans.

Le saviez-vous?

Le béton est le matériau de construction le plus utilisé au monde.

Un matériau plus robuste

À l’heure actuelle, les structures de béton doivent être renforcées avec de l’acier, en raison des fissures qui s’y forment avec le temps.

L’industrie de la construction tolère actuellement des fissures plus petites que 0,2 mmm puisqu’elles ne causent pas de perte de force.

Les fissures se remplissent de calcaire

Les fissures se remplissent de calcaire  Photo :  Université technique de Delft

Cependant, avec le temps, l’infiltration d’eau et de produits chimiques finit par affaiblir le matériau et lui faire perdre sa résistance.

C’est précisément à ces fissures destructrices que les chercheurs se sont attaqués.

Des spores bactériennes et les nutriments dont ils ont besoin pour se nourrir sont ajoutés sous forme de granules dans le mélange de béton. L’eau est l’ingrédient manquant nécessaire pour que les microbes se développent. Les spores restent donc en état de dormance jusqu’à ce que l’eau de pluie fasse son chemin dans les fissures et les active.

Les bactéries sont inoffensives et appartiennent au genre Bacillus.

En laboratoire, les chercheurs ont pu rétablir des fissures d’une largeur de 0,5 mm, soit de deux à trois fois plus grosses que le tolèrent les normes actuelles.

Quelques entreprises de construction participent aux tests qui permettront d’observer les structures de béton « biologique » pendant au moins deux ans.

Les coûts des agents biologiques font grimper d’environ 50 % le coût du béton, mais ses créateurs pensent que l’argent économisé dans l’entretien fera la différence. D’autant plus que le béton compte pour environ 1 % à 2 % du total d’une nouvelle construction.

Le saviez-vous?

Le béton est un matériau de construction fabriqué à partir de sable, de gravier, de roche ou de granulats artificiels agglomérés par du ciment.

 

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