Au Royaume-Uni, les castors appelés à la rescousse contre les inondations


Pour contrer certaines inondations au Royaume-Uni, on a pensé à une solution très intéressante. Ils veulent réintroduire le castor, cet animal bâtisseur de barrage donnant par la même occasion des habitats pour des animaux et insectes.
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Au Royaume-Uni, les castors appelés à la rescousse contre les inondations


Au Royaume-Uni, les castors appelés à la rescousse contre les inondationsDes castors vont être réintroduits dans deux zones du Royaume-Uni qui comptent sur leurs qualités hors-pair de bâtisseurs de barrages pour endiguer les inondations© AFP/Archives/KOCA SULEJMANOVIC

Londres (AFP)

Des castors vont être réintroduits dans deux zones du Royaume-Uni qui comptent sur leurs qualités hors-pair de bâtisseurs de barrages pour endiguer les inondations.

L’association National Trust, chargée de la protection du patrimoine historique et naturel du Royaume-Uni, a annoncé mercredi le projet de lâcher des castors d’Eurasie dans deux régions du sud de l’Angleterre l’année prochaine.

« Les barrages construits par les castors permettent de retenir l’eau lors des périodes sèches, aident à réduire les crues éclair en aval et améliorent la qualité de l’eau en retenant le limon », a souligné Ben Eardley, responsable du projet sur l’un des deux sites.

Ces rongeurs ont disparu des rivières britanniques depuis le XVIe siècle, chassés pour leur fourrure, leur viande et leurs glandes produisant une sécrétion huileuse odorante, le castoréum, utilisée pour produire des arômes alimentaires.

Qualifié « d’espèce-ingénieur », le castor crée un habitat au sec pour un vaste éventail d’espèces, allant des insectes au gibier.

Leur réintroduction pourrait « contribuer à rendre nos paysages plus résistants au changement climatique et aux intempéries extrêmes qu’il entraîne », a ajouté M. Eardley, qui va superviser la réintroduction d’un couple de castors à Holnicote, à proximité du parc national d’Exmoor, dans le sud-est de l’Angleterre.

Un autre couple sera relâché aux confins du parc national de South Down, près de la côte sud.

Tous seront réintroduits dans des zones boisées, où des experts surveilleront les modifications du milieu découlant de leur présence.

Le National Trust projette de restaurer 25.000 hectares de zones riches en habitat pour la vie sauvage d’ici à 2025, sur fond de déclin du nombre d’espèces depuis 1970.

Une partie du nord de l’Angleterre a été frappée par des inondations ces dernières semaines, avec des pluies automnales record, selon les services météorologiques.

Parmi les facteurs favorisant les inondations figurent les constructions dans les plaines inondables ou encore le mauvais entretien des cours d’eau.

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Les plantes disparaissent à un rythme plus alarmant que les animaux


On parle beaucoup de d’extinction d’animaux, moins des plantes. Pourtant, il y a plus de plantes qui disparaissent dans le monde que d’animaux. C’est dramatique, car les plantes sont liés aux animaux. Il semble que ce soient surtout les plantes vivaces et certains arbres et buissons qui sont le plus touché. La majorité des plantes disparues viennent des régions tropicales et des petite iles. On ne doute pas que ce soit l’activité humaine qui en est la grande cause, que ce soit par l’agriculture, barrage, urbanisation, déforestation ….
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Les plantes disparaissent à un rythme plus alarmant que les animaux


Photo: iStock

Renaud Manuguerra-Gagné

Depuis 1900, trois espèces de plantes disparaissent chaque année. C’est le double des disparitions qu’on remarque chez les animaux et c’est 500 fois plus rapide que ce que l’on observerait si la nature en était la seule responsable.

Selon de nombreux scientifiques, la Terre se trouve actuellement au début d’une sixième extinction de masse. Un récent rapport de l’ONU a d’ailleurs montré que plus d’un million d’espèces risquent de disparaître d’ici le prochain siècle à cause de l’activité humaine.

Jusqu’à maintenant, la majeure partie de l’attention et des efforts de conservation a été dirigée vers les animaux, comme les mammifères ou les oiseaux. Or, une nouvelle étude, parue dans la revue Nature Ecology & Evolution, montre que le nombre de plantes à avoir disparu de la surface de la Terre au cours des 250 dernières années est deux fois plus élevé que ce qu’on a constaté du côté des animaux (Nouvelle fenêtre).

Puisque les plantes sont à la base de nombreux écosystèmes, cette découverte pourrait avoir des conséquences importantes pour plusieurs autres espèces animales qui les utilisent comme source de nourriture ou comme habitation.

Les îles et les régions tropicales particulièrement touchées

Pour obtenir ces résultats, les chercheurs ont ratissé large, passant en revue des études scientifiques, des bases de données d’organismes internationaux ainsi que des archives de musée. De toutes les espèces de plantes cataloguées depuis 1753, environ 571 ont maintenant disparu de la surface de la Terre.

Carte du monde montrant le nombre d’espèces de plantes disparues depuis 1750. Carte du nombre d’espèces de plantes disparues depuis 1753. Photo : Nature Ecology & Evolution

Bien que ce chiffre soit quatre fois plus élevé que ce qu’on retrouve actuellement sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature, les chercheurs croient que leur premier bilan sous-estime largement l’ampleur du problème.

Ces derniers soulignent que les données actuelles restent limitées et que de l’information supplémentaire provenant de plusieurs régions à travers le monde permettrait d’avoir un portrait plus global de la situation.

Ces résultats ont quand même montré que les plantes touchées avaient des origines génétiques ou évolutives assez variées, ce qui signifie que ces extinctions ne sont pas nécessairement liées à des caractéristiques biologiques.

Malgré tout, les chercheurs ont relevé que des plantes vivaces comme certains arbres ou buissons étaient les plus touchés par ces disparitions. De plus, leurs données indiquent que certains endroits sont plus concernés que d’autres, et que la majorité des plantes disparues provenait de régions tropicales ou de petites îles.

De toutes les régions étudiées, c’est dans l’archipel d’Hawaï que l’on a retrouvé le plus d’espèces éteintes, avec 79 plantes aujourd’hui disparues. Le triste palmarès concerne aussi l’Afrique du Sud, avec 37 espèces, ainsi que des régions comportant des biodiversités uniques, comme Madagascar, l’Australie, l’Inde et le Brésil.

Dans ces régions, la principale cause d’extinction est attribuable aux activités humaines, comme l’agriculture, l’urbanisation, la déforestation ou la construction de barrages.

Des espèces en fin de vie

Une partie de la difficulté de faire un bilan des espèces disparues vient du fait qu’il faut plusieurs années pour confirmer qu’une variété de plantes s’est éteinte. Pour les chercheurs, parcourir le monde entier à la recherche des derniers survivants d’une espèce est souvent impossible.

À cela, il faut aussi ajouter qu’il existe plusieurs espèces surnommées « mortes-vivantes », c’est-à-dire que leurs derniers représentants n’ont plus aucune chance de reproduction et sont condamnés à disparaître au cours des prochaines années.

De plus, puisque la communauté scientifique découvre plusieurs milliers de nouvelles espèces chaque année, il est probable que plusieurs espèces se seront éteintes avant même qu’on ne les découvre et ne puissent jamais faire partie de ce recensement.

Heureusement, il arrive que des espèces considérées comme éteintes soient redécouvertes par la suite, lorsque des populations inconnues sont répertoriées pour la première fois. Ces espèces ne sont toutefois pas nécessairement hors de danger, et leur faible nombre leur occasionne un risque élevé de disparaître de nouveau.

Pour les chercheurs, ce type de recensement est essentiel pour faciliter le travail de conservation, en déterminant non seulement les espèces les plus à risques, mais aussi les lieux où la biodiversité a été fragilisée par les activités humaines.

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Deux tiers des plus longs cours d’eau du monde entravés par des structures humaines


Avec les inondations, on parle un peu, mais peut-être pas assez des infrastructures humaines qui sont construit sur des cours d’eau dont des barrages pour l’électricité. Quand on pense qu’il y a 2,8 millions de barrages dans le monde et plus de 3 700 de barrages hydroélectriques sont en construction ou du moins en projet. Cela a des effets autant chez les poissons que l’environnement lors des crues.
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Deux tiers des plus longs cours d’eau du monde entravés par des structures humaines

Les auteurs s'inquiètent notamment de la situation du... (PHOTO TANG CHHIN SOTHY, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE)

Les auteurs s’inquiètent notamment de la situation du Mékong.

PHOTO TANG CHHIN SOTHY, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Agence France-Presse
Paris

Deux tiers des plus longs cours d’eau du monde sont entravés par des barrages et autres infrastructures, menaçant les écosystèmes et les communautés qui en dépendent, selon une étude qui s’interroge ainsi sur l’hydroélectricité comme alternative aux énergies fossiles.

Utilisant des données satellites et des modèles informatiques, une équipe internationale de scientifiques a analysé près de 12 millions de kilomètres de fleuves et rivières dans le monde, créant la première cartographie mondiale de l’impact des constructions humaines sur ces cours d’eau.

L’étude publiée cette semaine dans la revue Nature conclut que seuls 37 % des 246 cours d’eau dépassant les 1000 km sont encore « à courant libre », c’est-à-dire libre d’aménagement entravant son cours naturel, et seulement 21 fleuves gardent un cours ininterrompu entre la source et la mer.

Et les cours d’eau qui restent « sauvages » sont surtout dans des régions très isolées comme l’Arctique, l’Amazonie et le bassin du Congo.

Pourtant, « les cours d’eau à courant libre sont tout aussi importants pour les humains que pour l’environnement », a commenté Günther Grill, de l’Université McGill.

Ces écosystèmes et les poissons qui y vivent sont ainsi cruciaux pour la sécurité alimentaire de centaines de millions de personnes, mais ils permettent aussi de protéger contre les inondations et d’apporter les sédiments dans les grands deltas.

Les chercheurs pointent surtout la responsabilité des routes dans les plaines inondables, des réservoirs, mais surtout des barrages hydroélectriques.

Aujourd’hui, il existe 2,8 millions de barrages dans le monde, dont 60 000 barrages d’au moins 15 mètres de haut, selon l’étude. Et plus de 3700 barrages hydroélectriques sont en cours de construction ou en projet.

Les auteurs s’inquiètent notamment de la situation du Mékong.

« Dans ce bassin, plus de 60 % de la population dépend de la pêche et plus d’un million de tonnes de poissons d’eau douce sont pêchés chaque année », explique à l’AFP Bernhard Lehner, également professeur à McGill.

« Il y a de nombreux barrages prévus sur le Mékong, et il est probable qu’ils auront un impact négatif sur beaucoup d’espèces de poissons », a-t-il ajouté.

Dans un monde qui subit déjà les impacts du changement climatique, les chercheurs s’interrogent alors sur le développement de cette énergie plus propre que le pétrole ou le charbon en terme d’émissions de gaz à effet de serre.

« L’hydroélectricité a inévitablement un rôle à jouer dans la révolution des énergies renouvelables. Mais nous devons changer notre approche », a indiqué à l’AFP Michele Thieme, de l’ONG WWF, qui a également participé à l’étude.

« Les énergies renouvelables sont comme une recette : vous devez trouver le bon mélange pour avoir à la fois un réseau énergétique durable et un monde naturel prospère », a-t-elle ajouté, estimant que le solaire et l’éolien « bien planifiés » pouvaient être des « options plus viables pour les cours d’eau » et ceux qui en dépendent.

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Ni Dieu ni la nature: nous sommes les seuls coupables


Ce que nous voyons depuis quelques années des catastrophes naturelles, enfin pas si naturelles que cela, tout le chamboulement de l’environnement a une seule cause : l’être humain. Il ne sert a rien de rejeter la faute autre qu’à l’humain,. On a tout changer les règles, on aime mieux protéger l’économie que l’environnement, alors que sans cet environnement, il n’y a pas d’économie d’un pays qui tienne. On peut s’en rendre compte avec les dommages que coûtent les changements climatiques
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Ni Dieu ni la nature: nous sommes les seuls coupables

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RENEAU FRIGON


David Suzuki
 Scientifique et auteur, co-fondateur de la Fondation David Suzuki

Nous devons assumer notre responsabilité et agir de toute urgence, puisque la situation le réclame

Nous qualifions souvent d’« acte de Dieu » ou de « catastrophes naturelles » les événements indépendants de notre volonté. Mais, qu’y a-t-il de « naturel » dans les catastrophes d’origine climatique d’aujourd’hui ? Les scientifiques désignent sous le nom d’Anthropocène l’après-révolution industrielle, une période pendant laquelle notre espèce est devenue à l’échelle géologique le principal facteur d’altération biologique, physique et chimique de notre planète. Poussée par des technologies alimentées aux énergies fossiles, la croissance rapide de la population, l’accélération constante de la consommation et une forte pression sur l’économie mondiale, notre espèce est responsable des conséquences catastrophiques actuelles.

Nous savons que le poids de l’eau retenue par les grands barrages et que l’injection souterraine d’eau pressurisée dans le processus de fractionnement provoquent des tremblements de terre. L’élimination de grandes étendues de forêt, le drainage des terres humides, le pompage excessif de l’eau par l’agriculture industrielle, la pollution des écosystèmes marins et des eaux douces avec du nitrogène, des plastiques et des pesticides des terres agricoles et des villes, l’expansion des zones urbaines et le recours à des modes de pêche non écologiques comme les filets dérivants et le chalutage sont autant de facteurs qui, combinés, contribuent à l’extinction d’espèces à une échelle jamais observée depuis la méga-extinction des dinosaures il y 65 millions d’années.

Pourtant, nous tenons des propos qui nous déresponsabilisent. Il n’y a pas si longtemps, on qualifiait le loup, le phoque et le requin pèlerin de véritables « pestes » ou de « prédateurs », des nuisances dont l’élimination donnait droit à des primes. Les insectes sont les animaux les plus nombreux, variés et importants de nos écosystèmes. Pourtant, tous sont affectés par les insecticides que l’on utilise pour éliminer le petit nombre d’entre eux qui s’attaquent aux cultures commerciales. Parmi les pires classes de pesticides, on retrouve les néonicotinoïdes, des neurotoxines auxquelles sont particulièrement sensibles les abeilles, d’importants pollinisateurs. On qualifie les forêts anciennes de « sauvages » ou de « dégradées », mais de « normales » ces plantations qui les ont remplacées après des coupes à blanc.

La forêt ombrophile tempérée qui s’étend de l’Alaska au nord de la Californie, entre l’océan Pacifique et la chaîne côtière, constitue l’un des écosystèmes les plus rares sur Terre. Or, ses immenses arbres ont été décimés : aux États-Unis, il n’en reste que dix pour cent. Les environnementalistes qui réclamaient la protection de ce qui restait ont été accusés d’être « insatiables ».

Les véritables ennemis, les radicaux et les écoterroristes sont ceux qui détruisent les forêts, les bassins hydrographiques et l’atmosphère sans se soucier des conséquences écologiques.

Glen Clark, l’ancien premier ministre de la Colombie-Britannique, a déjà qualifié des environnementalistes comme moi « d’ennemis de la CB ». Joe Oliver, l’ancien ministre fédéral des Finances nous a collé l’étiquette de « radicaux financés par l’étranger » ; d’autres nous ont appelés « écoterroristes ». Les véritables ennemis, les radicaux et les écoterroristes sont ceux qui détruisent les forêts, les bassins hydrographiques et l’atmosphère sans se soucier des conséquences écologiques.

Christy Clark, la première ministre de la Colombie-Britannique défaite en 2017, a traité de « forces négatives » les opposants aux oléoducs et aux centrales au gaz naturel liquéfié. Comme nous luttons pour protéger ce qu’il nous faut tous pour survivre, on devrait plutôt nous appeler les « forces positives » qui disent « oui » à l’énergie renouvelable dans un monde propre et prospère.

Nous semblons avoir oublié que le mot « économie », comme « écologie », vient du grec « oikos », qui veut dire « domaine » ou « foyer ».

En raison de leur capacité à trouver des moyens d’exploiter ce qui les entoure, les humains ne se sont pas confinés à un seul habitat ou écosystème. Ils ont pu habiter partout, dans les déserts, dans l’Arctique, dans la jungle, les terres humides et les montagnes. Les écologistes recherchent les principes, les règles et les lois qui permettent aux espèces de s’épanouir de façon durable. Les économistes se chargent de « gérer » notre activité au sein de la biosphère, notre domaine.

L’ancien premier ministre Stephen Harper a décrété qu’il était impossible d’agir en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour prévenir les changements climatiques parce que cela mettrait notre économie en péril. Pour des gens de son acabit, l’économie est plus importante que l’air qui conditionne la météo et le climat, et qui nous permet de vivre. En même temps, des « conservateurs fiscaux » s’élèvent contre une mesure financière efficace contre les changements climatiques : la tarification du carbone. Ceux-ci font fi de l’exemple de la Suède qui a imposé une taxe sur le carbone de 35 $ la tonne en 1991. En 2012, le pays avait fait progresser son économie de 60 pour cent, tout en réduisant ses émissions de 25 pour cent. En 2014, cette taxe est passée à plus de 160 $.

Nous savons que les changements climatiques sont causés principalement par notre utilisation des énergies fossiles. Ce faisant, nous influençons la fréquence et l’intensité des catastrophes : feux de forêt immenses (Kelowna, Fort McMurray), inondations (Calgary, Toronto), ouragans (Katrina, Sandy), sécheresses (Californie, Alberta) et fonte des glaciers et de la calotte glaciaire. Il n’y a plus rien de « naturel » dans ces désastres. Nous devons reconnaître l’empreinte humaine. Si nous sommes la cause de ces problèmes, nous devons cesser de pointer du doigt la « nature » ou « Dieu ». Nous devons assumer notre responsabilité et agir de toute urgence, puisque la situation le réclame.

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Des inondations, pourquoi maintenant?


Nous avons présentement dans plusieurs villes du Québec, surtout au Sud des inondations importantes. Les causes : Nous avons eu des grosses bordées de neiges tardives et le tout a fondu rapidement en plus d’une fin d’hiver et début de printemps très pluvieux ce qui n’aide pas à la situation, et j’avoue quand je vois l’eau dans ma rue, et même si on me dit que je ne risque rien étant donné que le terrain du bloc que j’habite a une légère pente, cela ne me rassure pas vraiment. Vivement que cette pluie qui ne finit pas s’arrête …
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Des inondations, pourquoi maintenant?

 

Des inondations à Rigaud

Des inondations à Rigaud Photo : La Presse canadienne/Paul Chiasson

La crue atteint un niveau inégalé dans certaines régions du Québec. Un phénomène qui inquiète, d’autant plus que d’autres précipitations sont prévues dans les prochains jours. Comment expliquer les crues exceptionnelles cette année? Voici quelques éléments de réponses.

La fonte des neiges

Les crues exceptionnelles en Mauricie, en Outaouais, à Lanaudière et dans les Laurentides s’expliquent par une combinaison de facteurs, mais le premier est lié à la fonte des neiges.

Au printemps, les rivières, gorgées par la fonte des neiges, sont généralement hautes. Mais cette année, la neige est restée particulièrement longtemps dans plusieurs régions et ne s’est mise à fondre que dernièrement.

Les précipitations anormales

À la fonte des neiges s’ajoutent les précipitations abondantes des dernières semaines. Frédéric Fabry, professeur au département des sciences atmosphériques et océaniques à McGill, parle de « mauvaises séquences » de pluie qui surviennent une fois par quelques années.

Seulement à Montréal, 156 millimètres de pluie sont tombés en avril, plus du double de la moyenne (67,7 millimètres), selon Environnement Canada. Le record s’établit à 159 millimètres en 2005.

« Pour faire déborder une grosse rivière qui se nourrit de ruisseaux et de rivières, il faut beaucoup de pluie sur une très longue période », résume le professeur Fabry.

« On est rendu à notre troisième dépression provenant du Texas, chacune laisse une cinquantaine de millimètres de pluie, sans compter les rivières qui sont déjà pleines de neige fondue », souligne pour sa part Marc Thibodeau, météorologue à Environnement Canada.

La fonte de la neige et les pluies répétées font aussi en sorte que le sol est déjà gorgé d’eau et ne peut en absorber beaucoup plus.

La pluie et la fonte des neiges avaient également fait monter l’eau de la rivière Richelieu et du lac Champlain en Montérégie, lors des inondations records en 2011.

Et les barrages?

Dans certaines régions du Québec, des résidents se sont inquiétés du lien de cause à effet qu’il pourrait y avoir entre les inondations et la gestion que fait Hydro-Québec de ses barrages et réservoir. Plusieurs croient que la société d’État fait preuve de négligence en laissant l’eau s’écouler alors qu’elle n’aurait qu’à fermer les vannes.

Néanmoins, les experts estiment que l’influence d’Hydro-Québec sur le débit des cours d’eau reste limitée.

« L’ampleur du phénomène est tel que rien ne peut être fait avec les infrastuctures existentes. Techniquement, on peut fermer un barrage, mais il y a tellement d’eau que ça risque de les faire déborder ou de les briser », dit Frédéric Fabry.

Par ailleurs, le Pr Fabry n’entrevoit pas une recrudescence d’inondations au Québec dans un avenir rapproché, ni n’attribue le phénomène au réchauffement climatique, du moins pas directement.

« Dans un contexte de réchauffement climatique, il y aura moins de neige à fondre », souligne-t-il.

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La sécheresse en Californie menace la faune et décime les arbres


Avec les changements climatiques, aucun pays ne peut dire qu’il est a l’abri des caprices de la nature. Il n’y a pas juste l’être humain qui en paie le prix, mais la faune et la flore en souffrent aussi, que la nature peut s’en remettre, mais pas l’homme
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La sécheresse en Californie menace la faune et décime les arbres

 

Le lac Folsom est un réservoir près de... (PHOTO MARK RALSTON, AFP)

Le lac Folsom est un réservoir près de Sacramento et il n’est rempli qu’à 18% de sa capacité à cause de la sécheresse qui sévit en Californie.

PHOTO MARK RALSTON, AFP

VERONIQUE DUPONT
Agence France-Presse
LOS ANGELES

La sécheresse qui sévit depuis quatre ans en Californie menace d’extinction des espèces comme les saumons Chinook et décime les arbres, dont 22 millions ont déjà péri.

De l’Amargosa vole, un rongeur qui vit près de la Vallée de la mort, il ne reste ainsi plus que 100 spécimens. Les serpents géants Thamnophis souffrent, eux, de l’assèchement des marais, où ils vivent. Les saumons Chinook du fleuve Sacramento sont quant à eux menacés d’extinction.

«L’an dernier a été une année très difficile pour ces poissons (…) nous pensons que 95% des jeunes poissons n’ont pas survécu» et cette année «pourrait être pire», a indiqué à l’AFP vendredi Michael Milstein, porte-parole de l’Administration américaine des Océans et de l’Atmosphère.

La population s’est effondrée de façon spectaculaire ces dernières années: il y avait 4,4 millions de jeunes saumons Chinook parvenus en aval du fleuve en 2009 et seulement 411 000 l’an dernier. Seuls 217 000 sont arrivés à ce stade cette année, contre 280 000 l’an dernier à la même période.

Les saumons Chinook remontaient traditionnellement le fleuve jusqu’aux montagnes pour trouver l’eau très froide dont ils ont besoin pour que leurs oeufs se développent normalement. Depuis la construction du barrage de Shasta, ils se retrouvent bloqués plus bas dans le fleuve, où l’eau est plus chaude.

Jusqu’à il y a quelques années, les autorités relâchaient de l’eau du barrage pour faire tomber la température du fleuve et permettre aux Chinook de se reproduire.

Mais avec le manque de pluie qui dure depuis quatre ans, l’eau disponible en Californie est de plus en plus rare et disputée.

Certains poissons souffrent aussi de la sécheresse ailleurs sur la côte ouest, notamment «les saumons Sockeye du fleuve Columbia dans l’Oregon et l’État de Washington», a précisé M. Milstein.

«C’est le genre de phénomène que nous prévoyons de voir plus souvent dorénavant à cause du réchauffement climatique», a-t-il conclu.

Des prédateurs poussés près des hommes

Certains prédateurs, comme les ours, sont aussi poussés plus loin de leur habitat pour trouver eau et nourriture, d’où des contacts potentiellement dangereux avec les hommes.

«Les ours noirs et les cougars sont considérés comme les espèces les plus inquiétantes en termes d’interactions avec les humains», commente Clark Blanchard, un expert des services californiens de protection de la nature (CDFW).

Pour Andrew Hughan, porte-parole de l’administration de la pisciculture et des animaux sauvages de Californie, «on observe un peu plus d’animaux dans des endroits où ils ne devraient pas se trouver cette année» pour chercher à manger ou à boire alors que leur habitat naturel n’est plus aussi fertile que d’ordinaire, mais «ce n’est pas dans des proportions spectaculaires pour l’instant, ce qui est même assez surprenant», estime M. Hughan.

Il craint cependant que «les choses soient bien différentes l’an prochain si on traverse encore une année de plus quasiment sans pluie».

La flore, et en particulier les arbres, est en revanche en première ligne. D’après les services forestiers, 22 millions d’arbres ont péri en Californie à cause de la sécheresse.

«La Californie vit sa pire épidémie de mortalité d’arbres de l’histoire récente», s’est alarmé le gouverneur Jerry Brown vendredi dans un communiqué déclarant «l’état d’urgence» face à ce fléau.

La sécheresse favorise les infestations de scolytes, de petits insectes qui rongent les arbres.

Même le célèbre Joshua Tree et ses piquants, symbole du désert californien, est menacé par le manque de pluie, tout comme les pins et séquoias géants du parc Yosemite.

Le phénomène est d’autant plus inquiétant qu’il accroît les risques d’incendie et menace, à nouveau, l’habitat de la faune.

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Les castors dépolluent les eaux grâce à leurs constructions


Le castor, emblème du 5 cent canadien est un animal très utile pour l’environnement, même si leur barrage cause bien des maux aux humains
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Les castors dépolluent les eaux grâce à leurs constructions

 

Un castor du Canada nageant dans les eaux Canadiennes. © SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

Un castor du Canada nageant dans les eaux Canadiennes. © SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

Par Anne-Sophie Tassart

Une récente étude a démontré l’efficacité des castors dans le processus de dépollution des eaux de l’Amérique du Nord.

ÉCOLO. Des chercheurs américains ont publié une étude en septembre 2015 dans le Journal of the Environmental Quality. Elle révèle que les castors du Canada (Castor canadensis) participent activement à la dépollution des eaux d’Amérique du Nord et plus particulièrement à celles de Nouvelle-Angleterre (Nord-est des Etats-Unis).

Les chercheurs de l’Université de Rhode Island ont construit un incubateur spécifique afin de reproduire en laboratoire toutes les interactions chimiques qui peuvent se produire dans les eaux où vit cette espèce de castor.

Ils ont observé que la réorganisation du cours d’eau par ces mammifères (par la création de barrage ou de pont) permet de mettre en contact étroit l’eau, les matières végétales et celles que l’on nomme « édaphiques », autrement dit qui proviennent du sol. Et il y a là par exemple des bactéries dénitrifiantes qui permettent de transformer le nitrate en diazote qui est un gaz volatile. Ainsi, le nitrate provenant des engrais ou des eaux usées, est retiré définitivement de l’eau.

Les chercheurs ont rapporté les données obtenues en laboratoire à la quantité de nitrate présente dans les eaux du nord-est des Etats-Unis et à la surface totale présentant des constructions de castor. Le résultat est impressionnant : dans cette zone, les mammifères réussissent à retirer de 5 à 45 % du nitrate stocké dans l’eau ! L’impact est très important car le nitrate provoque la prolifération d’algues qui vont consommer tout l’oxygène présent dans l’eau, ce qui engendre la mort de nombreux poissons.

Si aujourd’hui il y aurait plus de 60 millions de castor du Canada (la fourchette haute est à… 400 millions), 150 ans plus tôt cette espèce était en voie d’extinction aux Etats-Unis à cause notamment de la chasse qui était non réglementée. Rappelons que si le castor construit des barrages c’est dans le but de se protéger. En effet, l’eau va permettre de bloquer l’accès à son refuge. De plus, l’inondation que la construction engendre va permettre à l’animal d’avoir accès à de la nourriture (feuilles, bourgeons, écorce) tout en restant dans le milieu où il se sent plus à l’aise : l’eau. 

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