L’Homme largement responsable du recul de la banquise arctique


La banquise de l’Arctique fond trop vite, et cette rapidité est liée fortement aux changements climatiques et l’homme est responsable à plus de 50 % à cause des gaz à effets de serre. Et pourtant, cela fait plusieurs décennies que les scientifiques averties des risques que nous prenons si nous ne changeons …
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L’Homme largement responsable du recul de la banquise arctique

 

Au final, l'homme, via ses émissions de gaz... (PHOTO ARCHIVES REUTERS/FOURNIE PAR LA NASA)

Au final, l’homme, via ses émissions de gaz à effet de serre, est responsable pour 50 à 70 % de la perte des glaces arctiques, soulignent des chercheurs américains.

PHOTO ARCHIVES REUTERS/FOURNIE PAR LA NASA

 

Agence France-Presse
PARIS

Le recul de la banquise arctique en été est lié, pour 30 à 50 %, à la variabilité naturelle de l’atmosphère, en plus du réchauffement climatique dû aux activités humaines, selon une étude parue lundi dans Nature Climate Change.

Ces chercheurs américains, qui ont analysé et modélisé la situation depuis 1979, ont voulu mesurer la part de l’homme et la part des variations naturelles dans le déclin exceptionnellement rapide des glaces.

Selon eux, jusqu’à 60 % du retrait de la banquise s’explique par des changements de circulation atmosphérique l’été en haute latitude, eux-mêmes liés pour 70 % à des causes naturelles, non humaines.

Ce qui signifie au final que l’homme, via ses émissions de gaz à effet de serre, est responsable pour 50 à 70 % de la perte des glaces arctiques, soulignent ces recherches.

« La variabilité naturelle domine les tendances dans la circulation [de l’atmosphère] en Arctique, et pourrait ainsi être responsable pour environ 30 à 50 % du déclin global de la banquise en septembre, depuis 1979 », notent les chercheurs.

« Nous savons depuis longtemps que le déclin de la banquise de l’Arctique, dû au réchauffement global, est renforcé par l’influence de la variabilité naturelle du système climatique », souligne Ed Blockey, du Met Office britannique dans un commentaire au Science Media Centre de Londres.

« Cette étude s’attache à quantifier cette variabilité […] ce qui est essentiel pour comprendre les changements », ajoute-t-il.

Pour Chris Rapley, climatologue au University College de Londres, ces résultats expliquent en partie pourquoi « les modèles climatiques ont toujours sous-estimé le déclin » de la banquise : la part des facteurs naturels.

« Que la variabilité de l’atmosphère en Arctique puisse être connectée à des changements dans le Pacifique, par exemple, montre bien la complexité du système mondial océan-atmosphère-glace et sa capacité à nous réserver des surprises. Cela renforce l’argument de la prudence, en faveur d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre », ajoute le scientifique.

La banquise est essentielle à la survie d’espèces. Cette surface blanche contribue aussi à freiner le réchauffement en renvoyant le rayonnement solaire vers l’espace, et empêche la chaleur de l’océan de tiédir l’air.

En Arctique la tendance au recul est nette, et si rien ne venait infléchir le réchauffement, la région se retrouverait sans banquise d’été d’ici le milieu du siècle, estiment les scientifiques.

En 2016 encore, la région a connu ses 12 mois les plus chauds depuis le début des relevés en 1900.

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Organisation météorologique mondiale La décennie 2001-2011, la plus chaude jamais enregistrée


 On entends souvent aux nouvelles des catastrophes naturelles, telle que des ouragans, tornades, inondations, chaleur extrêmes, tempête de neige hivernale … la température de la Terre change … et change très vite
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La décennie 2001-2011, la plus chaude jamais enregistrée

 

Organisation météorologique mondiale - La décennie 2001-2011, la plus chaude jamais enregistrée

© Shutterstock / Agence QMI

GENÈVE, Suisse – La décennie 2001-2011 a été «la plus chaude jamais observée sur tous les continents du globe», a indiqué vendredi l’Organisation météorologique mondiale(OMM).

La température moyenne durant cette décennie a été de 14,46 degrés C, contre 14,25 degrés en 1991-2000 et 14,12 degrés pour 1981-1990.

Il s’agit de la température moyenne à la surface du globe, terres et mers confondues.

«Le changement climatique s’est accéléré pendant cette décennie», a poursuivi l’OMM, qui ajoute que le rythme du réchauffement depuis 1971 est «remarquable». Des phénomènes atmosphériques comme La Nina «ont refroidi temporairement le climat certaines années», mais ils n’ont cependant pas interrompu «la tendance générale du réchauffement».

Recul de la banquise de l’Arctique

Selon l’OMM, «le recul spectaculaire et constant de la banquise de l’Arctique» est une des principales caractérisques de l’évolution du climat durant les 10 dernières années.

Ces données font partie d’un rapport dont les premiers éléments ont été publiés vendredi, et qui sera publié dans son intégralité durant 2012.

2010 : L’année la plus chaude

Concernant 2001-2010, l’année 2010 est l’année la plus chaude jamais observée depuis 1850, date des premiers relevés, avec une moyenne de 14,53 degrés suivie de près par 2005 (14,51 degrés).

La décennie a aussi été marquée par des phénomènes météo extrêmes, comme des inondations, des sécheresses, des cyclones, des vagues de froid et de chaleur.

Une vague de chaleur exceptionnelle a frappé l’Europe en 2003 et une autre la Russie en 2010, avec «des conséquences catastrophiques».

«Des milliers de personnes en sont mortes, et les régions concernées ont dû faire face à des incendies de forêt dévastateurs».

Concernant les inondations, l’OMM rappelle celles en Europe de l’Est en 2001 et 2005, celles en Afrique en 2008, et celles au Pakistan et en Australie en 2010.

48 des 102 pays étudiés par l’OMM durant cette décennie ont déclaré que leur record de chaleur absolu avait été battu durant cette période.

Concernant les cyclones, leur activité a été record dans la région de l’Atlantique Nord. L’ouragan Katrina de 2005 a été l’ouragan qui a coûté le plus cher aux Etats-Unis, et avec un bilan humain de 1 800 victimes.

En 2008, le cyclone tropical Nargis a causé la mort de plus de 70 000 personnes, «c’est la pire catastrophe naturelle qu’ait connue la Birmanie et le cyclone tropical le plus meurtrier de toute la décennie».

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