Gaspillage alimentaire: Montréal prête à imposer des amendes aux entreprises


A Montréal, IGA, Metro et Provigo donnent leurs denrées non vendu à Moisson Montréal pour quelle soit distribué aux moins nantis. Pourtant, le gaspillage alimentaire demeure un grand problème. La ville prévoit un règlement pour interdire le gaspillage alimentaire aux autres épiceries, restaurants, écoles, hôpital et autres industries. Si cela est bien gérer, je trouve que c’est une obligation qu’il devrait avoir partout au monde. Il n’y a aucune raison que l’on gaspille autant et que des gens continue de ne pas manger à leur faim.
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Gaspillage alimentaire: Montréal prête à imposer des amendes aux entreprises

Photo: Courtoisie | Montreal Dumpster Diving

La Ville de Montréal pourrait imposer des amendes aux épiceries et aux institutions afin de lutter contre le gaspillage alimentaire. Les élus entendent toutefois prioriser la collaboration.

La Ville présentera jeudi son Plan de gestion des matières résiduelles 2020-2022. Une des mesures phares de ce plan consiste à l’adoption d’un règlement visant à interdire aux géants de l’alimentation de jeter à la poubelle des produits qui sont encore comestibles. Une mesure qui vise à contrer le gaspillage alimentaire tout en redistribuant ces denrées aux Montréalais dans le besoin.

Le règlement viserait les épiceries et les restaurants, mais aussi les hôpitaux et les écoles, entre autres.

«On a encore des enfants qui se rendent le ventre vide à l’école le matin. Ça n’a aucun sens», a déploré mercredi la responsable de la transition écologique à la Ville, Laurence Lavigne Lalonde.

Cette dernière a donné un point de presse jeudi pour donner quelques détails sur ce plan.

Actuellement, les matières résiduelles représentent 4% des émissions des émissions de gaz à effet de serre de la métropole. La majeure partie des émissions associées à ce secteur sont reliées à l’enfouissement, selon des données de la Ville.

«Les produits alimentaires, c’est une part importante de ce qu’on retrouve dans les déchets qu’on envoie à l’enfouissement.» -Laurence Lavigne Lalonde

Partenariats

Depuis 2013, la banque alimentaire Moisson Montréal récupère les invendus dans une centaine d’épiceries de la métropole. Celles-ci appartiennent aux chaînes IGA, Metro et Provigo.

«Ces trois grandes bannières nous ont donné un million de kilogrammes de denrées qui seraient allées autrement dans l’enfouissement, seulement l’an dernier», a souligné à Métro le directeur général de Moisson Montréal, Richard Daneau. 

L’objectif de la Ville est donc d’inclure l’ensemble des épiceries dans des partenariats avec des banques alimentaires ou de petits organismes locaux. Elle entend aussi élargir cette initiative aux écoles, aux hôpitaux et aux restaurants, entre autres.

«Et par la suite, s’il reste des denrées, on veut que ça soit composté en non enfoui. Parce que comme ça, ça peut être valorisé», a ajouté Mme Lavigne Lalonde.

La Ville espère ainsi s’approcher de la cible qu’elle s’est fixée de rendre la métropole zéro déchet d’ici 2030.

Amendes

Des amendes seront par ailleurs prévues pour les entreprises et les institutions qui refuseront de mettre en place les mesures nécessaires pour contrer le gaspillage alimentaire.

«Nous allons les accompagner [les entreprises], mais en même temps, je m’attends à des résultats», a laissé tomber la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

Le nouveau plan de gestion des matières résiduelles de la Ville fera prochainement l’objet d’une consultation publique. Une consultation portant spécifiquement sur le gaspillage alimentaire pourrait par ailleurs s’ajouter à celle-ci. Une pétition à cet effet a d’ailleurs recueilli plus de 10 300 signatures en moins de deux mois.

Enjeu financier

Le directeur général de Moisson Montréal voit d’«un bon oeil» le plan proposé par la Ville. Il soulève néanmoins que l’élargissement du plan de récupération des denrées alimentaires aux restaurants et aux institutions comme les écoles et les hôpitaux risque de soulever des défis.

«L’enjeu financier va rapidement arriver parce que les frais associés au transport [des denrées], c’est une grosse partie de nos dépenses», a indiqué M. Daneau. 

La banque alimentaire dispose actuellement d’un laboratoire qui analyse les denrées alimentaires qu’elle reçoit avant de les redistribuer à quelque 250 organismes de l’agglomération. Cela permet de s’assurer que les produits reçus ne contiennent pas de bactéries nuisibles à la santé.

«Il y a tout un enjeu de salubrité qu’il faudra valider dans le détail. Ce n’est pas parce que ce sont des gens en situation de pauvreté qu’il faut tourner les coins ronds en matière de salubrité et d’hygiène», a noté M. Daneau.

https://journalmetro.com/

Voleurs de dons sans scrupule


Les vols sont toujours actes sans scrupules, mais quand c’est des vols dans des banques alimentaires ou des commerces sans but lucratifs pour aider des démunies, c’est franchement ignoble. Cela fait quelques années et pas juste dans la ville de Québec, qu’il y a des voleurs qui veulent s’enrichirent avec les dos. Une caméra de surveillance ne fait pas même pas peur aux voleurs
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Voleurs de dons sans scrupule

 

Quatre images de caméras de surveillance en noir et blanc

Des images captées par les caméras de surveillance installées par « La facture ». Photo : Radio-Canada

Des organismes d’entraide de la région de Québec se font dérober systématiquement les dons qui sont déposés dans leurs cloches à vêtements ou près de leurs locaux. Une enquête de La facture expose ces voleurs sans scrupule qui s’attaquent aux plus démunis de la société.

Un texte de Maxime Poiré, de La facture

Michel Bergeron est responsable de l’entrepôt et du transport pour la banque alimentaire et la ressourcerie de l’organisme Entraide Agapè à Québec. Il constate chaque matin l’ampleur des dégâts près de la cloche à vêtements.

« Le monde vient ici avec des pieds-de-biche. Toutes sortes d’outils, raconte-t-il. Ils brisent et ils coupent les cadenas et volent ce qui est à l’intérieur. »

Un vol, qu’il soit petit ou qu’il soit gros, c’est un vol.

Michel Bergeron, employé Entraide Agapè

Des vols qui font mal

Michel Bergeron

Michel Bergeron, employé Entraide Agapè Photo : Radio-Canada

L’an dernier, la banque alimentaire d’Entraide Agapè a nourri près de 50 000 bouches. Mais ce service est déficitaire et son avenir n’est pas assuré.

C’est grâce aux surplus générés par la vente de vêtements, d’objets et de meubles qui sont donnés à sa ressourcerie que l’organisme se maintient à flot et peut nourrir les gens dans le besoin. Mais voilà que les revenus sont en baisse, en partie parce que les dons disparaissent souvent avant même d’avoir franchi la porte.

« Il faut que [les voleurs] comprennent qu’ils font du mal à des personnes qui en ont vraiment besoin », dénonce Michel Bergeron.

« C’est donné dans le but d’améliorer la cause des gens qui sont pauvres », renchérit Huguette Gagné, une bénévole d’Entraide Agapè qui se dit fâchée par les voleurs qui ciblent son organisme.

Pendant la journée, les dons sont rentrés en lieu sûr à l’intérieur de la ressourcerie. Mais en dehors des heures d’ouverture, les sacs sont laissés dans la cloche à vêtements et les objets sont déposés tout à côté, près de la porte, sur le terrain de l’organisme, un endroit pourtant privé.

Quand il y a des dons qui sont laissés le soir, la fin de semaine, en dehors des heures d’ouverture, on se fait piller. C’est du vol. Il y a un système en place et c’est réellement un vol systémique. Daniel Régimbal, directeur général d’Entraide Agapè

Nos caméras captent des voleurs sans scrupule

L'affiche est jaune avec des écritures vertes en majuscules

Une affiche avec l’inscription « Souriez vous êtes filmés » pour dissuader les voleurs Photo : Radio-Canada

Pour en avoir le coeur net, La facture a fait installer deux caméras de surveillance près de la zone où les dons sont déposés. Un écriteau bien en vue sur le mur met en garde les voleurs.

Dès les premiers jours, les caméras ont capté des dizaines de voleurs s’appropriant ce qui avait été donné aux plus démunis. Ils passent parfois même à l’action en plein jour.

Certains sont aussi revenus se servir plus d’une fois. Un homme est passé à trois reprises avec le véhicule d’une compagnie de déneigement. Une femme, qui arrive sur place au volant d’une grosse camionnette, a été captée par les caméras cinq jours différents. D’autres voleurs prennent des sacs sans même regarder ce qu’il y a à l’intérieur.

Les images sont spectaculaires. Voyez, par exemple, cette femme qui tombe dans la cloche et en ressort dix minutes plus tard :

Une vidéo de caméra de surveille capte une femme qui tombe dans une cloche à vêtements.

Acrobate, cette femme multiplie les efforts pour monter sur la porte de la cloche à vêtements afin d’atteindre ce qui se trouve à l’intérieur. Photo : Radio-Canada

Le reportage de Maxime Poiré est diffusé le 13 mars à l’émission La facture sur ICI Radio-Canada Télé.

Plusieurs organismes touchés

Pour le directeur général d’Entraide Agapè, certains voleurs seraient des experts de la revente.

« Il y a un appât du gain en arrière de ça. Et ils ne le font pas seulement chez nous. Ils le font à d’autres organismes à Québec », dénonce Daniel Régimbal.

Daniel Régimbal

Daniel Régimbal, directeur général d’Entraide Agapè Photo : Radio-Canada

D’autres organismes de la région éprouvent effectivement les mêmes problèmes. C’est le cas de la Friperie Saint-Augustin, où travaille Mario Couture. Il n’en revient pas de la témérité des voleurs qui se sont servis d’une meule pour couper une charnière et un cadenas sur la porte arrière des locaux.

Même avec les pancartes « système d’alarme lié au poste de police », le monde s’en fout. On a beau avoir des caméras, le monde vole quand même. Mario Couture, employé Friperie Saint-Augustin

Parfois, certains poussent l’audace encore plus loin. La veille de Noël, un voleur est entré par effraction dans les locaux de l’Armée du Salut. Comme le montre la vidéo suivante, il est reparti avec le coffre-fort qui contenait près de 3000 $.

 

Ce n’est pas le premier vol dont est témoin René Frigon, le directeur des relations publiques à l’Armée du Salut à Québec.

« On a un système de caméras dans la cour et on peut voir qu’il y a beaucoup d’activités pendant la nuit », assure-t-il.

« Les gens viennent se servir allègrement. Je compare ça à des parasites qui viennent visiter les organismes à but non lucratif la nuit pour essayer de s’enrichir », poursuit René Frigon.

René Frigon

« Depuis sept mois, ça fait 35 cadenas qu’on achète », déplore René Frigon, directeur des relations publiques à l’Armée du Salut à Québec. Photo : Radio-Canada

Où sont les policiers?

Les organismes d’aide aux démunis se plaignent d’être peu écoutés par les policiers lorsqu’ils dénoncent les vols dont ils sont victimes. Plusieurs se demandent même si les policiers n’ont pas baissé les bras.

« C’est sûr que ce ne sont pas des gros vols pour eux autres, convient René Frigon. Ce n’est pas une visibilité pour le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) […] d’aider les organismes. C’est comme ça! »

Une cloche à vêtements

Les dons pour Entraide Agapè sont laissés dans la cloche à vêtements et tout près de la porte sur le terrain de l’organisme, qui est privé, mais accessible et bien visible à partir de la rue. Photo : Radio-Canada

Le Service de police de la Ville de Québec dit devoir prioriser les plaintes. En conséquence, les dossiers de vols des organismes d’aide aux démunis passent souvent en deuxième.

« C’est certain que les crimes contre la personne vont toujours être traités d’emblée, plutôt que le vol de biens », explique l’agente aux communications du SPVQ, Mélissa Cliche.

« Je ne vous cacherai pas qu’au niveau de la rapidité du traitement des dossiers, il y a un délai supplémentaire par rapport à ce type d’infraction là », ajoute-t-elle.

Chaque dossier est pris au sérieux et chaque dossier est traité. Mais c’est certain qu’il y a une certaine lenteur qui peut se sentir de la part des organismes qui sont lésés là-dedans et je les comprends. Mélissa Cliche, agente aux communications au SPVQ

Quoi faire quand on veut donner?

Une cloche à vêtements cadenassée avec un numéro de téléphone.

Une cloche à vêtements où l’Armée du Salut recueille des dons. Photo : Radio-Canada

Pour vous assurer que ce que vous voulez donner atterrit au bon endroit, présentez-vous en personne aux locaux de l’organisme d’entraide que vous voulez soutenir, durant les heures d’ouverture, et remettez vos dons en mains propres.

http://ici.radio-canada.ca/

Les supermarchés donnent la main aux banques alimentaires


Les banques alimentaires au Québec viennent de réussir un grand coup pour aider plus de 400 000 personnes, dont près de 150 000 enfants chaque mois. En plus, cela va limiter les gaspillages alimentaires des supermarchés tels que Provigo, Maxi, Metro, Super C, IGA, ainsi que d’autres comme Cascades fournira les boites et le reste sera les subventions pour le transport, essence, réfrigération ….
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Les supermarchés donnent la main aux banques alimentaires

 

D'ici trois ans, les promoteurs du projet espèrent... (PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE)

D’ici trois ans, les promoteurs du projet espèrent atteindre 611 magasins et récupérer ainsi 8 millions de kilos de denrées annuellement.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

 

LIA LÉVESQUE
La Presse Canadienne

Les banques alimentaires du Québec et les grands supermarchés se donnent enfin la main pour récupérer la nourriture invendue afin de venir en aide aux gens dans le besoin et d’éviter en plus le gaspillage.

Un projet-pilote en ce sens avait déjà été lancé et, fort de son succès, la collaboration sera étendue à 611 magasins participants des bannières Provigo, Maxi, Metro, Super C et IGA d’ici trois ans.

L’annonce en a été faite vendredi à Montréal, dans les locaux de la Maison bon accueil, en présence de Dominique Anglade, ministre de l’Économie et députée de la circonscription dans laquelle se trouve la Maison bon accueil, et Lucie Charlebois, ministre déléguée à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie. Recyc-Québec accorde une subvention de 395 200 $ pour démarrer le projet à plus grande échelle.

«C’est une première au Canada», a soutenu la ministre Charlebois.

Il semble qu’il ait été particulièrement difficile d’assurer le fonctionnement d’un tel système.

Les supermarchés fournissent les denrées; des partenaires comme Cascades fournissent les boîtes de carton et la subvention sert à défrayer les coûts du transport, de l’essence, de l’entreposage, du système de congélation, a expliqué Annie Gauvin, directrice générale des Banques alimentaires du Québec.

Le projet-pilote avait permis de récupérer 2,5 millions de kilogrammes de denrées, dont 500 000 kilos de viande, grâce à la participation de 177 supermarchés.

Dans la prochaine année, 175 autres supermarchés s’ajouteront à la liste.

D’ici trois ans, les promoteurs du projet espèrent atteindre 611 magasins et récupérer ainsi 8 millions de kilos de denrées annuellement.

Les banques alimentaires soulignent de leur côté que les demandes d’aide sont en hausse et qu’elles ne suffisent pas à la tâche.

«Ce projet-là est un projet des plus importants, au niveau économique, au niveau de la sécurité alimentaire pour le Québec, mais aussi c’est un projet qui s’inscrit vraiment dans un projet de société», a lancé Mme Gauvin.

«À chaque mois, on reçoit 1,8 million de demandes. De ces 1,8 million, on répond à 400 000 personnes, 150 000 enfants», a-t-elle souligné.

Même si la subvention octroyée n’est pas récurrente, Mme Gauvin se dit confiante de pouvoir poursuivre dans la même veine lorsqu’elle aura été épuisée.

Le réseau des Banques alimentaires du Québec soutient 30 membres appelés Moisson – des banques alimentaires régionales – qui, à leur tour, approvisionnent 1000 organismes communautaires. Ce sont ces 1000 organismes qui apportent une aide alimentaire à 400 000 personnes, dont près de 150 000 enfants.

http://www.lapresse.ca/

Starbucks va donner ses invendus aux personnes dans le besoin


Une belle initiative de la compagnie Starbucks aux États-Unis, reste à espérer que cela puisse se propager dans les autres pays que Starbucks est établi
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Starbucks va donner ses invendus aux personnes dans le besoin

 

La chaîne de cafés Starbucks a annoncé qu’elle allait désormais donner ses repas, sandwiches et salades invendus aux personnes dans le besoin aux États-Unis, plutôt que de les mettre à la poubelle.

L’entreprise a affirmé, à l’occasion d’une réunion avec des actionnaires mercredi, qu’elle allait participer à un programme national américain, «Feeding America» («Nourrir l’Amérique»), en offrant chaque soir ses repas préparés toujours comestibles.

L’opération concerne l’ensemble de ses 7 600 cafés à travers les États-Unis, pendant les cinq prochaines années.

«Pour la seule première année, Starbucks FoodShare va fournir près de cinq millions de repas à des personnes et des familles qui ont besoin de nourriture», a assuré l’entreprise.

D’ici 2021, ce nombre de repas pourrait atteindre les 50 millions par an, affirme la chaîne.

Le défi, explique Starbucks, est de s’assurer que les salades, sandwiches et autres repas réfrigérés peuvent toujours être consommés en toute sécurité même si leurs étiquettes affichent des dates de péremption dépassées.

«Feeding America», une organisation à but non lucratif qui sert de banque alimentaire, et «Food Donation Collection», un autre groupe qui collabore avec Starbucks, tentent de lutter contre le gaspillage de nourriture en travaillant avec des restaurants, cafétérias ou marchés dont ils récupèrent les restes pour les distribuer aux nécessiteux.

http://www.tvanouvelles.ca/