Il a fallu que ce soit une grosse tempête de gros grêlons pour avoir tué plus de 11.000 oiseaux. Cela s’est passé dans le Montana aux États-Unis le 16 août dernier
Nuage
Etats-Unis : plus de 11.000 oiseaux meurent à cause d’une averse de grêle
Des grêlons mesuraient 5 centimètres selon les bulletins météo.
© MONTANA FISH, WILDLIFE AND PARKS
Par Anne-Sophie Tassart
Aux Etats-Unis, une puissante averse de grêle a causé la mort de milliers d’oiseaux qui n’ont pas pu se réfugier à temps.
L’averse de grêle survenue dans le Montana (dans l’ouest des Etats-Unis) en août 2019 a tout dévasté sur son passage : vitres brisées, véhicules endommagés et cultures ravagées. Les puissantes précipitations n’ont malheureusement pas épargné les oiseaux.
Entre 20 et 30% des oiseaux présents dans la zone à ce moment là seraient morts ou blessés
Le 16 août 2019, le Montana Fish, Wildlife & Parks a annoncé dans un communiqué que plus de 11.000 oiseaux ont été retrouvés morts ou blessés à proximité d’un lac nommé Big Lake. Un habitant vivant à proximité du site a même signalé des grêlons de la taille de balles de base-ball. Les bulletins météorologiques locaux parlent de boules de cinq centimètres de diamètre propulsées par des vents de plus de 110 km par heure. Face à ce déluge, de nombreux oiseaux n’ont pas réussi à se mettre à l’abri.
« Des biologistes du Montana Fish, Wildlife and Parks qui sont allés au lac cette semaine, ont ramassé des canards morts et des échassiers avec des ailes cassées, des crânes fracturés, des dommages internes et d’autres blessures correspondant à un traumatisme contondant », est-il expliqué dans le communiqué. Des oiseaux blessés ou morts étaient aussi présents sur le lac.
Selon les premières estimations, entre 20 et 30% des oiseaux présents dans la zone à ce moment là seraient morts ou blessés.
« Parmi les oiseaux encore en vie, le biologiste Justin Paugh estime que 5% des canards dans le lac et que 30 à 40% des pélicans et des cormorans montrent des signes de traumatisme ou des mouvements altérés », ce qui peut traduire la présence de fractures. Beaucoup d’entre eux ne survivront pas à leurs blessures.
« Le lac est toujours couvert d’oiseaux encore en vie et en bonne santé »
Ce site est une aire de nidification pour de nombreuses espèces et Justin Paugh se veut optimiste :
« Le lac est toujours couvert d’oiseaux encore en vie et en bonne santé. La vie continue ».
Avec ses collègues, il surveillera le Big Lake afin d’être sûr que la présence de carcasses ne favorisent pas la prolifération d’agents pathogènes.