Je me suis amusé a faire ce poème, peut-être sous un style qui ressemble, je pense a une fable … si morale existe, c’est peut-être de faire attention aux divulgations des secrets car qui sait qui peut écouter a travers les branches
Nuage
Causeries des feuilles

Le souffle de l’air s’est levé sollicitant la compagnie sur terre
Parcourant les lieux, convoite les feuilles pour quêter une tanière
Invitant la coiffure des arbres à un rythme plus ou moins endiablé
Partageant une forme de musique que seul les coeurs conquis savent écouter
Cette chevelure flottante chuchote au gré des vents
Divulguant certains secrets, certaines indiscrétions, inédits aux passants
Des frissons de sensibilité, se propage à travers la brise sous forme de caresse
Transporter de branches en branches, d’arbres en arbres offrant ivresse
Certains moments, elles jacassent, piaillent, murmurent pour un rire ou un pleur
Elles frémissent, valsent, tremblent ou bien s’affolent pour un délice ou un malheur
Leur danse enivrante ou tourmentée énonce tantôt l’allégresse, tantôt la nostalgie
Ressentant même les multiples passages du temps que réserve la vie
Par ce chant, ce rythme, les oiseaux attiré viennent nicher à travers les rameaux
Détectant refuge, loin des regards indiscrets pour imiter, à leur façon, les tourtereaux
Par cette même mélodie, l’âme solitaire se délecte à son tour de cet ensorcèlement
Trouvant un certain calme et un appel intérieur à cet état d’envoûtement
La nuit venue, le vent quitte ces dames épuisées par tant de causeries
S’immobilisant pour un bref instant, sous les étoiles qui les guides vers la rêverie
Le silence est presque total, chacune se cramponne l’une a l’autre en guise d’amitié
Pendant que les troncs des arbres leur racontent toutes les histoires des contes de fée
Sous cette même tranquillité, des vagabonds viennent trouver une cachette
Pour assouvir des désirs interdits de deux corps remplis d’aventures et d’amourettes
Les seuls témoins, seront les feuilles qui supportent parfois, certains secrets sous silence
A moins, que le vent revienne dérober les soupirs et les dispersés en guise de semence
Rachel Hubert (Nuage)
11 Juin 2002