Symptômes? Méfiez-vous de Google


Chercher des informations sur une maladie spécifique sur le web est une chose, mais chercher pour s’auto diagnostiquer en est une autre. Il y a tellement d’éléments qu’il faut tenir compte pour diagnostiquer une maladie, que les sites de recherche ne peuvent en tenir vraiment compte. Il est plus sûr donc, de consulter un médecin que se proclamer docteur sur Google ou ailleurs sur le Web
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Symptômes? Méfiez-vous de Google

 

Google a déjà indiqué que 5% des 100... (Photo Francois Lenoir, Archives Reuters)

Google a déjà indiqué que 5% des 100 milliards de recherches qu’il traite chaque mois portent sur des questions de santé. Des études antérieures avaient constaté que 35% des adultes américains ont déjà fouillé le Web pour s’autodiagnostiquer un problème de santé.

PHOTO FRANCOIS LENOIR, ARCHIVES REUTERS

La Presse Canadienne
Montréal

Les gens qui interrogent les principaux moteurs de recherche concernant leurs symptômes risquent d’obtenir des renseignements sans pertinence qui mèneront à un autodiagnostic incorrect, à un autotraitement inapproprié et possiblement à d’autres problèmes de santé, prévient un chercheur australien.

Le docteur Guido Zuccon, de l’Université technologique du Queensland, et ses collègues de l’Université technologique de Vienne, en Autriche, ont évalué la performance des moteurs Google et Bing lors de recherches à thématique médicale.

Le docteur Zuccon et les autres chercheurs ont tout d’abord constaté que seulement trois des dix premiers résultats étaient réellement pertinents pour un autodiagnostic, et que la moitié des dix premiers résultats étaient quelque peu pertinents.

Les chercheurs avaient montré à leurs sujets des photos de problèmes médiaux courants (comme la jaunisse, le psoriasis ou l’alopécie) en leur demandant quels termes ils utiliseraient pour interroger les moteurs de recherche. Puisque seulement trois des dix premiers résultats sont vraiment utiles, a dit le docteur Zuccon, les internautes continuent à fouiller, ce qui les lance sur des pistes erronées.

Il prévient que les internautes risquent alors de souffrir de «cyberchondrie», ce qui engendrera de nouvelles recherches et ne fera qu’accentuer leurs inquiétudes.

Il rappelle enfin que, par exemple, les pages Web traitant du cancer du cerveau sont plus populaires que celles qui traitent de la grippe, ce qui dirige l’internaute dans cette direction.

Google a déjà indiqué que 5% des 100 milliards de recherches qu’il traite chaque mois portent sur des questions de santé. Des études antérieures avaient constaté que 35% des adultes américains ont déjà fouillé le Web pour s’autodiagnostiquer un problème de santé.

Le docteur Zuccon souligne que les moteurs de recherche sont véritablement efficaces lorsqu’on connaît le nom exact de la maladie.

http://techno.lapresse.ca/

Allergies alimentaires Des tests sur Internet pour s’autodiagnostiquer


Tout ce qui est vendu par Internet, que ce soit des tests médicaux ou des médicaments sont à mon avis dangereux. L’autodiagnostique demande quand même une confirmation par un médecin
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Allergies alimentaires

Des tests sur Internet pour s’autodiagnostiquer

 

Des tests sur Internet pour s'autodiagnostiquer

Crédit photo : TVA Nouvelles

Par Elsa Babaï | TVA Nouvelles

Trois cent mille québécois vivent avec une allergie alimentaire et divers tests pour les détecter existent sur internet. Certains vous proposent même de vous autodiagnostiquer.

J.E. a testé deux produits. Le premier est d’origine québécoise.Imupro 100 du laboratoire LSIA de Pierrefonds affirme déceler ce que l’entreprise appelle: des allergies alimentaires retardés sur 90 aliments. C’est la femme d’affaires Danièle Henkel qui est à la tête de l’entreprise.

Elle explique que son test analyse par le biais d’un prélèvement sanguin «une réactivité à divers niveaux. Et avec ces réactivités, il se pourrait qu’il y ait un excès d’anticorps.»

Sur leur site internet, le laboratoire LSIA affirme que ces allergies peuvent être à l’origine de plusieurs maladies comme le syndrome du colon irritable, la migraine et la dépression.

L’association des allergologues et immunologues du Québec ne croit pas que ces anticorps, appelés IGG, peuvent être à l’origine de maladies. D’ailleurs, l’association a émis une mise en garde en 2008 contre le test Imupro.

L’allergologue Marie-Noël Primeau explique que les études scientifiques n’ont «jamais fait la preuve qu’avoir ça (les anticorps IGG ) dans votre système ça pourrait être en lien avec des symptômes que vous pourrez avoir».

De son côté, le directeur du laboratoire de Daniel Henkel, Christian Linard, affirme avoir des études scientifiques qui prouvent cette théorie. Le test est d’ailleurs offert dans plusieurs laboratoires à travers le monde.

Sa multiplication inquiète aussi plusieurs associations d’allergologues de plusieurs pays.

Toutefois selon Danièle Henkel, qui reçoit des témoignages concluant de ses clients, «ce sont des réticences. Dans le monde scientifique ça prend des années avant qu’on accepte que ça fonctionne ou pas».

Le deuxième test est d’origine américaine. «My allergy test» de la compagnie Immunetech, est autorisé par la Food and Drug Administration, le pendant américain de Santé Canada.

Il détecte les allergies au pollen mais aussi alimentaires. La fiabilité des résultats obtenus par ce test est questionnée par l’allergologue Marie-Noël Primeau, et le fait de s’y fier pourrait être dangereux.

L’Association québécoise des allergies alimentaires recommande fortement de consulter un médecin plutôt que d’acheter ces tests

http://tvanouvelles.ca/

À trop vouloir manger santé…


Manger santé sans se rendre malade a trouver quel aliment est le mieux De toute façon il n’y a pas de recette miracle. On a beau d’aller dans toutes les directions .. alors que manger sainement, sans excès, exercices, sommeil, sans drogue et cigarettes donnera de meilleur résultats
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À trop vouloir manger santé…

 

 

Michèle Cossette, nutritionniste.... (PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, LA PRESSE)

Michèle Cossette, nutritionniste.

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, LA PRESSE

MAE DROLET-GIROUX  collaboration spéciale
La Presse

Vous bannissez désormais le gluten, vous prenez quelque gélule d’oméga-3 au petit matin, sans oublier d’engloutir un yogourt probiotique tout juste après avoir ingurgité un nectar de baies particulier, question d’être en meilleure santé? Peut-être faites-vous fausse route.

À tout le moins, peut-être devriez-vous remettre en question certaines de vos habitudes alimentaires. Si les effets bénéfiques de quelques composants alimentaires ont été scientifiquement prouvés, les spécialistes demeurent prudents quant aux recommandations de consommation.

«La majorité des gens se sentent en sécurité s’ils prennent des probiotiques ou des antioxydants», observe Michèle Cossette, une nutritionniste qui travaille dans le domaine de la santé depuis une trentaine d’années.

Une manière de se déculpabiliser pour certains, même s’ils fument, ne font pas assez d’exercice physique ou ne mangent pas assez de fruits et légumes, croit-elle.

«C’est bien beau, avoir de jolis meubles dans sa maison, mais si le toit coule et que les fondations ne sont pas solides, il faudrait d’abord songer à revenir aux bases», suggère-t-elle.

Malgré le nouvel intérêt pour les produits sans gluten, l’engouement pour les probiotiques et les antioxydants, Michèle Cossette constate que la majorité des gens qu’elle rencontre boivent sans aucun doute trop de jus, ne consomment pas assez de fruits et légumes et de produits laitiers.

Trop parfaits

À l’inverse, d’autres s’alimentent bien, suivent les recommandations du Guide alimentaire canadien, font de l’exercice et, selon les dernières tendances, ajoutent à leur alimentation des suppléments de toutes sortes et des aliments fonctionnels enrichis de nutriments.

«Ce n’est pas nécessairement bon de tout faire à la perfection non plus. Un tel comportement peut nuire à l’équilibre d’une personne, devenir trop envahissant dans sa vie», prévient Michèle Cossette.

Peut-être serait-il temps, alors, de marquer une pause, avant de se lancer au marché d’alimentation pour acheter le tout dernier produit alimentaire aux présumées vertus miraculeuses.

Sceptique, sans être alarmiste, La Presse s’est questionnée sur les principaux composants alimentaires d’actualité et vous propose une vue d’ensemble qui, espérons-le, vous aidera à mieux vous y retrouver.

ALIMENT FONCTIONNEL

– Semblable en apparence aux aliments conventionnels

– Fait partie de l’alimentation normale

– Procure des bienfaits physiologiques démontrés ou réduit le risque de maladie chronique

PRODUIT NUTRACEUTIQUE

– Fabriqué à partir d’aliments

– Vendu sous forme de pilules, de poudres ou d’autres formes médicinales

– Effet physiologique bénéfique avéré ou assure une protection contre les maladies chroniques

GLUTEN: Gare à l’autodiagnostic!

Devant la prolifération des produits alimentaires sans gluten sur les étalages de nos marchés d’alimentation, peut-être seriez-vous tenté de les adopter et, par conséquent, d’éliminer le gluten de votre régime alimentaire. Or, rien ne démontre que cette protéine soit néfaste pour la santé.

Environ 1% de la population serait intolérante au gluten. Les produits de consommation sans gluten leur sont destinés. Encore faut-il avoir obtenu le bon diagnostic avant de modifier son régime.

«Il y a beaucoup d’autodiagnostics. Si une personne élimine le gluten de son alimentation avant de consulter un médecin, il sera impossible de détecter une intolérance, ce qui retardera le traitement. Un suivi médical est essentiel, car le régime doit être strict et il peut y avoir d’autres diagnostics de maladies associées», soutient Rachel Rouleau, nutritionniste.

Elle met aussi en garde les parents qui, selon elle, doivent éviter d’imposer un régime sans gluten à un enfant sans avoir obtenu, au préalable, un diagnostic médical. Un régime inutile, donc, si l’enfant se voit privé de certains aliments, ce qui pourrait avoir des conséquences néfastes sur ses habitudes de consommation.

http://www.lapresse.ca