Le syndrome d’Asperger, «super-pouvoir» de Greta Thunberg?


Je trouve intéressant cette analyse pour répondre aux détracteurs de Greta Thunberg face à le syndrome d’Asperger. Beaucoup, on été choqué lors de son discours à l’ONU. Personnellement, j’ai trouvé qu’il fallait tout un courage pour parler de la sorte devant une assemblée qui décide de l’avenir de notre planète. On l’a même traitée de malade mentale et pourtant il n’en ai rien. Elle dit les choses comme elle le voit, comme elle le ressent. Peut-être le fait qu’elle soit autiste cela aide pour son franc-parler. Ce qui compte, c’est qu’elle a raison de militer pour la planète et accusée les gouvernements de promettre d’agir, alors que les faits ne donnent rien.
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Le syndrome d’Asperger, «super-pouvoir» de Greta Thunberg?


Les gens atteints d’un syndrome d’Asperger ont comme particularité d’être...

EDUARDO MUNOZ ALVAREZ/APLes gens atteints d’un syndrome d’Asperger ont comme particularité d’être très focalisés dans les choses qu’ils aiment et d’être très intenses sur des sujets précis.

Est-ce que, sans ce «super-pouvoir», une jeune femme de 16 ans trouverait le courage nécessaire pour sermonner vertement les leaders de la planète?

  • Jean-Benoit Legault

  • La Presse Canadienne

«Dans de bonnes circonstances, être différent est un super-pouvoir», a récemment répliqué à ses détracteurs la jeune militante écologiste Greta Thunberg.

La jeune femme est atteinte du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme. Elle a servi cette riposte sur Twitter à ceux qui s’en prennent à elle en raison de sa façon de s’exprimer ou de ses expressions faciales particulières.

Greta Thunberg

@GretaThunberg

When haters go after your looks and differences, it means they have nowhere left to go. And then you know you’re winning!
I have Aspergers and that means I’m sometimes a bit different from the norm. And – given the right circumstances- being different is a superpower.
#aspiepower

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17:44 – 31 août 2019


«C’est tout à fait représentatif de l’exclusion que peuvent vivre plusieurs personnes dans le spectre autistique, a commenté le docteur Baudouin Forgeot d’Arc, un psychiatre et chercheur du CHU Sainte-Justine qui s’intéresse aux interactions sociales des personnes autistes. Si on s’attend à une communication typique, on peut trouver que la communication est étrange, mais ça ne veut pas du tout dire que le message n’est pas cohérent, au contraire. Ce sont souvent des personnes qui sont très logiques dans leur raisonnement.»

Il n’est en effet pas rare d’entendre les détracteurs de Mme Thunberg évoquer son autisme, comme si cela permettait du même souffle de décrédibiliser son message — un peu comme cela se produit lors de fusillades et qu’on s’empresse de mentionner la personnalité «solitaire» et «asociale» du tireur pour expliquer la tragédie, au lieu d’examiner les véritables enjeux.

Et même s’il hésite à porter un jugement clinique sur une patiente qu’il ne connaît pas, la description que fait le docteur Forgeot d’Arc du syndrome d’Asperger suscite un écho immanquable quand on voit Greta Thunberg en pleine action.

«Le caractère très direct de la communication, le rejet de formes plus manipulatrices ou sophistiquées de communication et puis la passion très forte pour un domaine, et la capacité à devenir expert à un âge tout à fait inhabituel et de façon tout à faite inhabituelle, ça semble être des particularités qui ont l’air d’être présentes chez cette personne et qui sont assez centrales dans l’autisme en général et dans le syndrome d’Asperger en particulier», a-t-il dit.

Expressions faciales et regard

Les gens atteints d’un syndrome d’Asperger n’utiliseront pas nécessairement les expressions faciales ou le regard pour communiquer ou pour passer des messages, ajoute le docteur Forgeot d’Arc.

Ils ont aussi comme particularité d’être très focalisés dans les choses qu’ils aiment et d’être très intenses sur des sujets précis.

Leurs relations avec leur entourage seront souvent différentes des relations considérées «normales». Les adolescents atteints de cette forme d’autisme, par exemple, pourront avoir moins d’intérêt pour les groupes que les adolescents typiques.

Elle dit les choses comme ça parce qu’elle les pense comme ça et qu’elle les comprend comme ça .Dr Baudouin Forgeot d’Arc, psychiatre et chercheur du CHU Sainte-Justine

«Effectivement, elle dit les choses, et elle dit les choses de front, et on n’a pas l’impression que c’est pour provoquer les gens, ou pour manipuler les gens, mais plutôt qu’elle dit les choses comme ça parce qu’elle les pense comme ça et qu’elle les comprend comme ça. Il y a un caractère très direct dans la communication et peut-être moins sophistiqué», a analysé le docteur Forgeot d’Arc.

Mme Thunberg semble donc avoir des caractéristiques qu’on va retrouver dans le syndrome d’Asperger et ces caractéristiques-là semblent jouer un rôle important dans la façon dont elle se présente: la ténacité sur un sujet et le fait d’oser être très direct sans forcément tenir compte des conventions et des attentes, poursuit-il.

«Dans le caractère très direct (…) il y a aussi souvent un certain rejet, un certain dégoût pour le comportement manipulateur des autres, et dans le petit peu que j’ai entendu (d’elle), il y avait un peu ça: vous les politiciens, vous nous dites et vous ne faites pas, alors que les données sont claires, a-t-il dit. C’est quelqu’un qui peut être assez radical dans son jugement sur la façon dont les autres ne sont pas directs dans leurs communications.»

Dire ce qui relève du syndrome d’Asperger ou pas là-dedans, j’ai l’impression que ça relève plus de la boule de cristal que de l’expertise psychiatrique.Dr Baudouin Forgeot d’Arc, psychiatre et chercheur du CHU Sainte-Justine

Est-ce que Greta Thunberg ferait ce qu’elle fait sans le syndrome d’Asperger? Est-ce que, sans ce «super-pouvoir», une jeune femme de 16 ans trouverait le courage et la confiance en elle nécessaires pour sermonner vertement les leaders de la planète?

Impossible à dire, prévient le docteur Forgeot d’Arc.

«C’est quelqu’un qui manifestement a de grandes capacités à parler, à savoir porter un message — Asperger ou pas, ce n’est pas le cas de tout le monde. Dire ce qui relève du syndrome d’Asperger ou pas là-dedans, j’ai l’impression que ça relève plus de la boule de cristal que de l’expertise psychiatrique», a-t-il conclu.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Des liens entre cannabis et autisme se confirmeraient


Il semble que le cannabis soit un des responsables de l’autisme. Le cannabis change la nature du sperme et les conséquences se retrouvent dans les tissus cérébraux des bébés. Bien que l’étude soit faite sur un petit nombre, les scientifiques le confirment.

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Des liens entre cannabis et autisme se confirmeraient

Montage photo avec un enfant et une feuille de cannabis. Les chercheurs ont étudié des échantillons de sperme ainsi que les tissus cérébraux de foetus pour trouver des liens entre cannabis et autisme.   Photo : iStock

Les conclusions spectaculaires d’une étude lient la consommation de cannabis chez l’homme à l’autisme de sa progéniture. S’il faut étendre l’étude à davantage de participants avant de conclure sans l’ombre d’un doute que ce lien s’avère exact, la chercheuse en neurosciences Sonia Lupien explique à Patrick Masbourian ce que les scientifiques ont réellement confirmé.

Il est déjà démontré que les comportements des mâles – animaux et humains – en âge de procréer peuvent modifier le sperme. Ces modifications peuvent également être transmises à la progéniture. Par exemple, administrer du THC à un rat mène à une modification de l’ADN de son sperme. L’une des régions de changement identifiées implique une protéine jouant un rôle important dans la communication entre les cellules du cerveau. Des études montrent que des dérèglements de cette protéine sont associés à certains troubles mentaux, dont la schizophrénie et l’autisme.

Sperme et tissus cérébraux

Sonia Lupien explique que l’équipe de chercheurs en question a mis à contribution une clinique de cessation de grossesse pour y recruter 12 hommes qui consommaient fréquemment du cannabis et 12 autres qui n’en consommaient pas.

Ils ont ensuite récolté des échantillons de sperme ainsi que les tissus cérébraux des fœtus chez les conjointes ayant subi une cessation de grossesse. L’objectif était de chercher une diminution de la protéine DLGAP2 dans le cerveau des fœtus dont le père consommait régulièrement du cannabis.

Études citées (en anglais) :

  1. Effect of Cannabis Legalization on US Autism Incidence and Medium Term Projections
  2. Cannabis use is associated with potentially heritable widespread changes in autism candidate gene DLGAP2 DNA methylation in sperm

https://ici.radio-canada.ca/

Une agence de placement pour autistes prend racine au Québec


Un centre d’emploi pour autiste a pris son élan en Allemagne et depuis, il s’est implanter dans divers pays comme la France, les États-Unis, le Canada. Cela permet aux autistes d’avoir un emploi. Ces gens sont intelligents, et mêmes parfois plus que la norme et ils sont méticuleux même si le travail est répétitif.
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Une agence de placement pour autistes prend racine au Québec

L'informaticien David Condamines est l'un des travailleurs placés par... (PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE)

L’informaticien David Condamines est l’un des travailleurs placés par l’agence québécoise Auticonsult, spécialisée dans le placement d’autistes Asperger.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

TRISTAN PÉLOQUIN
La Presse

Ils ont souvent le regard fuyant et peinent à socialiser, mais ils sont aussi méticuleux et redoutables pour trouver des anomalies au milieu de données abstraites. L’agence québécoise Auticonsult, spécialisée dans le placement d’autistes Asperger, mise sur les qualités atypiques de ces personnes hors normes pour leur permettre de sortir de l’isolement.

David Condamines le reconnaît sans détour : son parcours postsecondaire a été difficile.

« Je me suis cassé les dents. Je n’étais pas prêt à ça. Je m’enfonçais dans mes difficultés d’adaptation », dit le jeune homme, qui a abandonné ses études pendant près de 10 ans avant de les terminer en avril dernier, à 32 ans, pour « venger l’échec ».

À l’exception de son débit saccadé et de son regard nerveux, comme s’il craignait toujours de dire quelque chose qui dérange, rien n’indique que l’informaticien est ce qu’on appelle un Asperger.

« Pour moi, la socialisation, ce n’est pas du tout évident. J’aime plus être dans ma bulle », admet-il.

Ce trait, typique des Asperger, est souvent ce qui les place dans une situation de rejet. Ils ont pour la plupart une intelligence normale, voire supérieure pour les tâches nécessitant des habiletés techniques ou logiques. Mais leurs capacités limitées à lire le langage non verbal et les émotions des autres provoquent souvent des conflits.

Résultat : de 10 à 25 % seulement des personnes Asperger occupent un emploi à temps complet au Canada, estime l’agence Auticonsult.

Fraîchement installée au Québec, la firme spécialisée dans le placement professionnel d’autistes est née en Allemagne, en 2011, et s’est déployée dans une quinzaine de pays, dont la France, le Royaume-Uni, la Suisse, les États-Unis et le Canada. Elle a jusqu’à maintenant réussi à placer plus de 200 autistes au travail, principalement dans des postes en informatique.

Avec l’aide d’un coach

Pour y arriver, elle jumelle les travailleurs autistes avec un coach, qui les aide à naviguer dans l’univers professionnel et participe au processus d’entrevue

« C’est un filet de sécurité, au cas où je trébuche, illustre David Condamines, qui a trouvé un emploi dans une entreprise d’optométrie de Longueuil en mai dernier grâce à Auticonsult. Nous avons travaillé sur la façon de me présenter. Depuis mon embauche, on se voit une fois par semaine, et on évalue mon niveau de stress dans l’entreprise. »

Le coach s’assure aussi que tous les employés comprennent que leur nouveau collègue est autiste et peut agir différemment.

« Comme les gens le savent, ils peuvent passer à autre chose et alors se concentrer uniquement sur la personne qu’ils ont en face d’eux », explique le coach André Bélanger, un psychoéducateur qui suit actuellement trois autistes en entreprise pour Auticonsult.

Les travailleurs Asperger ont la réputation d’être particulièrement méticuleux dans les tâches perçues comme ennuyeuses et répétitives par les autres employés.

« C’est un piège pour les Asperger d’essayer d’agir comme des neurotypiques [nom donné par les autistes aux personnes « normales »]. Leur différence est une plus-value. Ils ont une capacité d’attention hors du commun, et un souci du détail qui est très précieux dans le domaine de l’information », affirme M. Bélanger.

Des employeurs réticents

Les travailleurs autistes placés par Auticonsult demeurent des consultants pour l’agence, qui est leur véritable employeur. L’entreprise compte notamment Desjardins parmi ses clients et est actuellement engagée dans une démarche pour trouver d’autres employeurs potentiels désireux d’embaucher des personnes Asperger.

« Nous sommes en concurrence avec une trentaine d’autres agences de placement spécialisées en informatique. Personne ne nous dit non, mais peu d’employeurs disent oui. Ça demeure un défi de convaincre les entreprises de faire le saut », reconnaît Alain Bessette, directeur du développement de l’entreprise.

« Notre meilleur argument dans le contexte actuel de pénurie de main-d’oeuvre, c’est de leur souligner à quel point les Asperger sont loyaux quand ils se sentent bien traités, dit M. Bessette. Ils ne quitteront jamais un emploi où ils se sentent bien. Ça aussi, ça fait partie de leurs traits particuliers. »

https://www.lapresse.ca

Aux États-Unis, un élève autiste reçoit le trophée du «garçon le plus pénible»


Blague ou pas, ce professeur à manqué de tact autant pour l’enfant autiste que pour les parents. Ce qui est pire, c’est qu’il est spécialisé dans l’éducation des enfants qui ont des besoins d’apprentissage spécifiques. Ce n’est sûrement pas en donnant un prix pour quelque chose qui est négative à n’importe quel enfant qu’il peut donner confiance en soi. De plus, les autres ont eu un trophée pour des aspects positifs, même si l’enfant ne semble pas avoir compris, les parents eux ne l’ont pas trouvé drôle et avec raison.
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Aux États-Unis, un élève autiste reçoit le trophée du «garçon le plus pénible»

L'enseignant est pourtant spécialisé dans l'éducation des enfants qui ont des besoins d'apprentissage spécifiques. | Dhendrix73 / Flickr

L’enseignant est pourtant spécialisé dans l’éducation des enfants qui ont des besoins d’apprentissage spécifiques. | Dhendrix73 / Flickr

Repéré par Claire Levenson

Repéré sur Associated Press

Le collège s’est depuis excusé auprès des parents et l’enseignant sera sanctionné.

Pendant une fête de fin d’année dans un collège public de la ville de Gary dans l’Indiana, un enseignant a décerné un trophée du «garçon le plus pénible» à un élève autiste non verbal de 11 ans. Les autres enfants ont reçu des trophées positifs

Le père de l’élève, qui était présent lors de la fête, n’avait pas été prévenu et a été extrêmement choqué. Il raconte à la presse locale qu’il a voulu partir mais qu’il a été rattrapé par l’enseignant en question. Ce dernier a dit au père qu’il avait oublié le trophée de son fils et semblait considérer la récompense comme une bonne blague. Le proviseur du collège avait aussi assisté à la cérémonie. L’enseignant, qui n’a pas été identifié, est pourtant spécialisé dans l’éducation des enfants qui ont des besoins d’apprentissage spécifiques. Pendant l’année, les parents avaient reçu plusieurs appels lorsque le personnel avait du mal à gérer le comportement de l’enfant.

Sanctions

Les parents, qui se sont dit soulagés que leur fils n’ait pas pu comprendre le sens de ce trophée, se sont plaints et le district scolaire s’est excusé. La direction a déclaré que l’enseignant ferait l’objet de sanctions, même si celles-ci n’ont pas été précisées.

«Nous reconnaissons l’impact potentiel qu’une telle expérience peut avoir sur le bien-être mental d’un enfant, sur sa confiance en soi et sur son niveau de confort dans un environnement d’apprentissage», a déclaré le manager du district scolaire.

La famille de l’élève avait déjà prévu de déménager dans une autre ville, mais ils espèrent qu’à la suite de cet incident, aucun autre élève ne sera traité de cette façon.

http://www.slate.fr/

MMS: non, ce traitement à base de chlore n’est pas «miraculeux»


Comment peut-on se faire avoir de la sorte avec des pseudoscientifique. Des traitements qui guérirait des maladies comme la malaria, sida, cancer, et même l’autisme, qui en fait est une solution qui s’apparente à l’eau de Javel.
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MMS: non, ce traitement à base de chlore n’est pas «miraculeux»


CASIMIRO VIA GETTY IMAGES

Il n’y a pas que la substance qui est douteuse.

  • Agence Science-Presse

    Une substance contenant du chlore qui prétend guérir la malaria, le sida, le cancer… et l’autisme. Si cette affirmation à elle seule semble douteuse, le livre qui en fait la promotion n’en est pas moins en vente chez Amazon, où il semble obtenir un certain succès. Après vérification, le Détecteur de rumeursconstate qu’il n’y a pas que la substance qui est douteuse.

    L’origine de la rumeur

    L’Américain Jim Humble, ancien membre de l’église de Scientologie et fondateur de sa propre église — Genesis II Church of Health and Healing — aurait découvert ce traitement « miraculeux » en 1996 (selon son site web). Depuis, le MMS (pour Miracle Mineral Solution) aurait soi-disant guéri 75 000 personnes souffrant de malaria et « d’autres maladies » en Afrique. Jim Humble proclame avoir découvert ce traitement alors qu’il prospectait… de l’or en Amérique du Sud. Il ne possède aucune expertise en médecine et se serait décrit comme un dieu venu de la galaxie d’Andromède.

    Dès les années 2000, il commercialise sur Internet son produit (une mixture à base de chlorite de sodium) et vend des livres qui en font la promotion — le premier, The Miracle Mineral Solution of the 21st Century, est paru en 2009, et en est déjà à sa 4e édition. Le MMS, une fois acheté — la bouteille se vend 27 dollars — doit être « activé » en y ajoutant un liquide acide, comme du jus de citron ou du jus de fruits. Le mélange ainsi obtenu, du dioxyde de chlore, s’apparente aux agents de blanchiment ou désinfectants communément utilisés à la maison.

    Or, Humble ne se contente plus de le vendre contre la malaria. Dans ses livres subséquents et sur son site web, il affirme que le MMS peut aussi servir à éradiquer le sida, le cancer… et l’autisme. Des propos repris par ses disciples et par les promoteurs du produit.

    En vente chez Amazon

    Un reportage du magazine Wired paru le mois dernier critiquait la multinationale Amazon qui contribue à vendre toutes sortes d’ouvrages pseudoscientifiques. Le magazine s’indignait tout particulièrement du fait qu’on suggère aux parents d’enfants autistes « des traitements comprenant la consommation d’une substance similaire à l’eau de Javel ».

    Le journaliste a voulu d’ailleurs tester Amazon en publiant lui-même un faux livre sur l’autisme et le dioxyde de chlore : son collage de textes pris sur Wikipédia a été accepté en moins de deux heures.

    Amazon a retiré de sa boutique certains des livres mentionnés dans le reportage, mais l’ouvrage original de Jim Humble, celui publié en 2009, reste encore disponible.

    Les faits et les dangers réels du chlore

    D’autres reportages avaient, au fil du temps, détaillé cette escroquerie. L’émission The Fifth Estate (CBC) avait par exemple, en 2015, tracé un portrait de l’affaire, particulièrement de la promotion de ce traitement par ses disciples. En 2018, un vendeur de MMS avait été condamné par un tribunal de Colombie-Britannique à 18 mois de prison.

    Cette condamnation, la première du genre au Canada, découlait du fait que Santé Canada avait été alerté sur le MMS et avait publié un premier communiqué dès mai 2010. D’autres avertissements ont suivi en soulignant les dangers de consommer du chlorite de sodium et en spécifiant que sa vente est interdite.

    On peut y lire entre autres que le « MMS contient une substance chimique semblable à l’eau de Javel et est proposé comme traitement pour un large éventail de problèmes de santé, y compris de graves maladies comme le cancer. […] Son ingestion peut notamment entraîner une intoxication, une insuffisance rénale et des dommages aux globules rouges réduisant la capacité du sang de transporter l’oxygène. Elle peut également provoquer des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements et la diarrhée. »

    Alertée également, la Food and Drug Administration (FDA), l’agence gouvernementale américaine, a émis un communiqué en juillet 2010 avisant de cesser immédiatement l’utilisation du MMS.

    Malgré ces signalements, des reportages ont fait état au fil des années de cas d’intoxications et d’un décès, celui d’une Américaine suite à l’ingestion de MMS.

    Vous croyez avoir découvert un traitement miracle ? Avant de l’acheter, le Détecteur de rumeurs vous propose ces quelques conseils :

  • S’il y avait un traitement « miracle », celui-ci ferait assurément la manchette des grands médias. Aucun « Big Pharma » ne pourrait l’en empêcher.

  • Avant de l’essayer, discutez-en avec votre médecin ou votre pharmacien.

  • Aucun médicament ou traitement ne peut prétendre à lui seul guérir une panoplie de maladies ou de cancers.

  • Les témoignages sensationnels ne sont jamais un gage d’efficacité… surtout si aucune étude ne permet de savoir combien de gens ont essayé le produit, et chez quel pourcentage d’entre eux il ne s’est rien passé… ou combien ont eu des effets secondaires graves !

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Autisme : le transfert de microbiote intestinal montre son efficacité


Une piste intéressante, voir prometteur pour ceux qui souffrent d’autisme. Depuis quelque temps, les chercheurs s’intéressent au microbiote intestinale. Il semblerait que les autismes ont un microbiote intestinal anormal. Alors, des transplantations fécales ont été testées sur des autismes et le résultat est encourageant. Des autismes sévères ont vu une nette amélioration de leur état. Il faut toutefois d’autres essais pour confirmer si cela serait traitement efficace.
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Autisme : le transfert de microbiote intestinal montre son efficacité

 

Nathalie Mayer
Journaliste

Les personnes atteintes d’autisme présenteraient un microbiote intestinal anormal. Il y a deux ans, des chercheurs ont donc tenté de transplanter des microbiotes sains sur des enfants malades. Aujourd’hui, ils notent une nette amélioration de leur état de santé.

L’autisme place les personnes qui en souffrent dans une véritable situation de handicap social. Et sa prévalence semble aller croissante. Il y a dix ans, les spécialistes estimaient qu’une naissance sur 150 était concernée. Aujourd’hui, ils évoquent une naissance sur 80 en France et même une sur 60 aux États-Unis. Une augmentation qui est peut-être à imputer, au moins partiellement, à une définition plus large de la maladie sous le terme de troubles du spectre autistique (TSA) et à des diagnostics de l’autisme plus sûrs.

Toujours est-il que la question taraude les chercheurs. Ils proposent pour l’heure des traitements à base de thérapie comportementale, d’approches diététiques ou encore de médicaments psychiatriques. Des traitements qui demeurent peu efficaces. Mais des chercheurs de l’université de l’État d’Arizona (États-Unis) publient aujourd’hui les résultats encourageants des travaux qu’ils ont menés sur une thérapie nouvelle : le transfert de microbiote intestinal.

En effet, depuis quelque temps, de nombreuses équipes étudient le lien entre microbiote intestinal et diverses pathologies.

« Nous avons noté un lien fort entre les microbes qui vivent dans nos intestins et les signaux qui se propagent dans notre cerveau », explique Rosa Krajmalnik-Brown.

De quoi faire penser à certains qu’une flore intestinale altérée pourrait induire des TSA.

Chez les enfants autistes, le microbiote intestinal semble moins diversifié que chez les autres enfants et même privé de certaines souches des bactéries les plus importantes. Or des travaux suggèrent que nos microbiomes intestinaux affectent la communication cérébrale et la santé neurologique. © Shireen Dooling, Université de l’État d’Arizona

Chez les enfants autistes, le microbiote intestinal semble moins diversifié que chez les autres enfants et même privé de certaines souches des bactéries les plus importantes. Or des travaux suggèrent que nos microbiomes intestinaux affectent la communication cérébrale et la santé neurologique. © Shireen Dooling, Université de l’État d’Arizona

    Des symptômes de TSA en net recul

    D’autant qu’entre 30 et 50 % des enfants atteints d’autisme présentent aussi des problèmes gastro-intestinaux à l’origine d’un inconfort et de douleurs chroniques. Alors les chercheurs américains ont fait subir à 18 petits patients, un traitement à base de transplantations de microbiote fécal. Comprenez que les selles d’un donneur sain ont été introduites dans le tube digestif de ces patients afin de rééquilibrer leur flore.

    Un traitement relativement lourd qui comprend la prise préalable d’antibiotiques et d’un suppresseur d’acidité gastrique, un nettoyage des intestins et surtout, un transfert quotidien de microbiote pendant sept à huit semaines. Mais un traitement qui semble valoir le coup puisque la santé intestinale des enfants s’est améliorée. Et en prime, il a été constaté une réduction de 45 % des principaux symptômes de TSA. Une amélioration qui se poursuit deux ans après le traitement.

    44 % des patients traités sont passés sous la barre des TSA « légers »

    Ainsi au lancement de l’étude, 83 % des participants avaient été diagnostiqués autistes « graves ». Ils ne sont plus que 17 % aujourd’hui. 44 % sont même passés sous la barre des TSA

    « légers ». Reste désormais à mieux comprendre les mécanismes sous-jacents. Et à tempérer un peu les enthousiasmes, car « d’autres essais cliniques plus importants seront nécessaires avant que le traitement ne soit homologué ».

    Objectif : optimiser la posologie et la durée et déterminer si des doses de rappel peuvent être utiles.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Les traitements existants contre l’autisme manquent d’efficacité.

  • Des chercheurs ont mené une étude sur un nouveau traitement : le transfert de microbiote intestinal.

  • Celui-ci semble se montrer efficace, même deux ans après.

  • Des essais de plus grande ampleur seront toutefois nécessaires à confirmer la bonne nouvelle.

https://www.futura-sciences.com

Pour Greta Thunberg, son autisme est un "super pouvoir"


Greta Thunberg s’est fait connaitre par son discours sur l’environnement à l’ONU, et est l’instigatrice des grèves pour le climat par des étudiants. Pourtant, cette adolescente est autiste, plus précisément le syndrome d’Asperger. Elle a sûrement été très entouré pour être un leader pour l’environnement. Je trouve que cela est encourageant pour des parents qui ont des enfants autistes
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Pour Greta Thunberg, son autisme est un « super pouvoir »

 

Greta Thunberg lors d’un discours à Berlin, Allemagne, le 29 mars 2019. © afp.

La jeune égérie de la lutte contre le dérèglement climatique estime que l’autisme peut-être un « super pouvoir » s’il est géré dans de bonnes circonstances et avec les bons ajustements.

La jeune Suédoise Greta Thunberg s’est fait connaître mondialement pour avoir initié la grève étudiante pour le climat. Depuis la fin du mois d’août, l’adolescente de seize ans sèche en effet les cours chaque vendredi pour faire le piquet devant le parlement suédois à Stockholm. Le 4 décembre 2018, Greta Thunberg prend la parole à la COP24, le sommet des Nations unies sur les changements climatiques, et appelle les jeunes du monde entier à faire la grève des cours une fois par semaine. Un appel reçu cinq sur cinq en Belgique, comme on peut le constater depuis le mois de janvier.

Adulée par certains, détestée par d’autres

En quelques mois à peine, la jeune suédoise est devenue une icône de la lutte contre le dérèglement climatique. Adulée par certains, critiquée voire détestée par d’autres, la native de Stockholm ne laisse personne indifférent. Et pour cause, il n’est pas commun de voir une jeune fille de 16 ans remettre les grands leaders mondiaux à leur place. Une précocité mentale qu’elle doit en partie à une particularité dont elle est fière.

En effet, Greta Thunberg, comme sa soeur Beata, est atteinte du syndrome d’Asperger, un trouble autistique sans déficience intellectuelle. Le syndrome d’Asperger se caractérise notamment par une altération des interactions sociales générant de l’isolement et de la souffrance, mais aussi par le développement d’intérêts concernant des domaines variés comme les sciences, la littérature, les mathématiques ou encore l’écologie dans le cas de la Suédoise.

https://www.7sur7.be/

Comment déceler les premiers signes d’autisme chez son enfant


Aujourd’hui, le 2 avril, c’est la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, mon humble participation est de partager cette lecture sur la manière de détecter dans un premier temps, les signes du spectre de l’autisme et par la suite les moyens de confirmer ou pas les soupçons s’il y a lieu et les moyens au Québec pour faire les démarches pour les enfants atteints. Malheureusement, il y a des listes d’attente qui n’aide pas …
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Comment déceler les premiers signes d’autisme chez son enfant

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WESTEND61 VIA GETTY IMAGES

Par Camille Laurin-Desjardins

Le taux de prévalence de l’autisme augmente d’environ 20% chaque année, au Québec

Il se peut que vous voyiez beaucoup de personnes habillées en bleu, aujourd’hui. C’est un moyen d’afficher sa solidarité envers les personnes autistes, en cette Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Cela fait 11 ans que l’ONU a décrété ainsi la journée du 2 avril, mais au Québec, cela fait 35 ans que le mois d’avril est le mois de sensibilisation à l’autisme.

Pourtant, il a fallu attendre 2003, lorsque Québec a déposé son premier plan d’action national sur le trouble du spectre de l’autisme, pour que les familles aient de véritables services dédiés au trouble du spectre de l’autisme. Et depuis, la province a développé une expertise en la matière, ainsi qu’un modèle d’intervention reconnu comme étant très efficace pour beaucoup de personnes autistes. La clé: déceler ce trouble le plus tôt possible, pour atténuer les symptômes et permettre à l’enfant de s’intégrer à sa communauté. Au Québec, les psychiatres peuvent faire un diagnostic d’autisme chez un enfant à partir de deux ans. Malheureusement, les listes d’attente pour y arriver s’allongent chaque année. Le HuffPost Québec a discuté avec la directrice générale de la Fédération québécoise de l’autisme, Jo-Ann Lauzon, pour aider les parents à reconnaître certains signes chez leur enfant.

Les premiers signes de l’autisme

Évidemment, il importe de rappeler que le spectre de l’autisme, comme son nom le dit, est large. Il se manifeste de façon différente chez les personnes autistes, tout dépendant du degré dont elles en sont atteintes. Ces manifestations ne sont pas nécessairement toutes présentes chez les enfants autistes, mais si vous remarquez quelques caractéristiques parmi les suivantes chez votre enfant âgé entre un et deux ans, il vaudrait peut-être mieux consulter un professionnel de la santé.

Votre enfant ne babille pas, ne pointe pas, ne cherche pas à imiter les autres.

Il ne répond pas à son nom, et on ne semble pas être capable d’attirer son attention, comme s’il était sourd.

Il établit rarement un contact visuel.

Il ne sourit pas, ou sourit peu.

Il ne montre pas les objets aux autres.

Il perd des habiletés langagières ou sociales qu’il avait déjà acquises dans le passé.

Les caractéristiques communes

Les personnes autistes ont à peu près toutes ces caractéristiques en commun, à l’enfance ou à l’âge adulte, bien qu’elles se manifestent différemment.

Difficulté à communiquer. La personne autiste a souvent des habiletés sociales plus ou moins déficientes.

Intérêts spécifiques. Une personne autiste a souvent un intérêt très marqué pour une activité ou un domaine en particulier.

Difficulté à gérer le changement. Une personne autiste peut vivre beaucoup d’anxiété par rapport à des changements dans sa routine.

Une hausse fulgurante

 

Le taux de prévalence de l’autisme croît de façon fulgurante partout dans le monde. Au Québec, il augmente d’environ 20% chaque année. C’est en partie une bonne nouvelle, puisque ça démontre que les personnes autistes sont mieux diagnostiquées… mais cela crée aussi des listes d’attente décourageantes pour toutes les catégories de services offerts au Québec, selon Jo-Ann Lauzon.

La directrice de la Fédération québécoise de l’autisme avoue que personne n’est capable d’expliquer cette hausse fulgurante, pour le moment. Certains parlent d’une substitution des diagnostics, puisque avant, on pouvait attribuer de façon erronée un diagnostic de déficience intellectuelle ou d’un trouble de santé mentale à une personne autiste, par exemple. Mais Jo-Ann Lauzon précise que cela ne semble pas être l’explication, puisque la prévalence de ces autres troubles n’a pas diminué.

Certaines autres personnes évoquent la possibilité de sur-diagnostic. Mais Mme Lauzon ne croit pas que des diagnostics soient faits à la légère. Beaucoup de chercheurs travaillent sur le sujet. Pour l’instant, il semble clair que des facteurs génétiques expliquent en partie l’autisme, mais également des facteurs environnementaux.

Ensuite, on fait quoi?

Si vous remarquez plusieurs de ces signes précédemment mentionnés chez votre enfant, il vous faudrait probablement l’avis d’un spécialiste, qui pourrait éventuellement mener à un diagnostic. Voici la marche à suivre.

La première chose à faire est de consulter le médecin de famille ou le pédiatre de votre enfant. S’il n’en a pas, vous pouvez vous diriger vers le CLSC de votre quartier.

Le médecin ou l’infirmière que vous aurez consulté vous redirigera ensuite vers un pédopsychiatre ou un centre de développement ou d’évaluation diagnostique, selon votre région.

Après avoir obtenu un diagnostic, votre enfant pourra ensuite recevoir des services au sein du régime public. Mais la liste d’attente est longue: entre six mois et deux ans, selon Jo-Ann Lauzon. Vous pouvez aussi décider de consulter un psychologue au privé, qui va procéder à l’évaluation de l’enfant, mais évidemment, cela engendrera des coûts substantiels, soit environ 1500$.

Après avoir reçu son diagnostic, votre enfant pourra commencer des ateliers de stimulation spécialisés qu’on appelle «intervention comportementale intrusive». Des psychoéducateurs font travailler l’enfant âgé entre 2 et 5 ans pour qu’il développe des comportements adéquats, pour faciliter son entrée à l’école et son intégration dans sa communauté. Toutefois, à cause des listes d’attente qui s’allongent continuellement, il arrive que des enfants atteignent l’âge de 5 ans sans avoir reçu de services. Certains parents choisissent de se tourner vers le privé, mais ce n’est vraiment pas à la portée de tous – cela coûte plusieurs dizaines de milliers de dollars.

«Il y a déjà une maman qui m’a dit qu’elle devrait ré-hypothéquer sa maison, alors que son deuxième enfant était lui aussi en attente d’un diagnostic», se désole Jo-Ann Lauzon.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Désinformation sur les vaccins : la médecin en chef du Canada sonne l’alarme


La rougeole avait été éradiquée en 1998 au Canada, alors qu’avant le vaccin dans les années 1960, de 300 milles à 400 milles enfants étaient atteint de la rougeole. Malheureusement, à cause de la désinformation, qu’une étude truquée en 1998 affirmait que l’autisme avait un rapport avec le vaccin ROR. Truquer, parce qu’ils se sont basés sur 12 enfants. Ce qui n’est vraiment pas représentatif, dans l’ensemble, des enfants vaccinés. De toute façon, dans un autre billet, il semblerait qu’il y ait plus de risque d’avoir un enfant autisme s’il n’était pas vacciné.
Nuage

 

Désinformation sur les vaccins : la médecin en chef du Canada sonne l’alarme

 

Gros plan sur le bras d'un bébé vacciné par un pédiatre.

Au cours des prochaines semaines, Theresa Tam entend lutter contre la désinformation à propos de la vaccination. Photo: Getty Images / Sean Gallup

Radio-Canada

La réticence de certains parents à faire vacciner leurs enfants préoccupe au plus haut point l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, Theresa Tam, qui veut sensibiliser la population à la résurgence de maladies contagieuses.

Dans un communiqué publié mardi, la Dre Tam se dit « très inquiète de la réapparition au Canada et ailleurs dans le monde de certaines maladies évitables par la vaccination, en particulier de maladies aussi graves et contagieuses que la rougeole ».

« Le décès d’un enfant dû à la rougeole, ne serait-ce qu’un seul, est quelque chose d’inacceptable », déplore la médecin, spécialiste des maladies infectieuses pédiatriques.

Se gardant de critiquer les parents, qui veulent « tous […] protéger leurs enfants », elle déplore la désinformation ciblant les parents, véhiculée notamment sur les médias sociaux.

À une époque où, grâce à la vaccination, nous ne sommes plus touchés par ces maladies dangereuses, voilà que certains parents ont plus d’inquiétude sur la prévention que sur la maladie. Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada

Elle appelle les professionnels de la santé à « prendre le temps nécessaire pour répondre aux questions des parents inquiets » et les aider « à distinguer le vrai du faux ».

La Dre Tam encourage du même souffle les parents « à poser des questions et à chercher des sources d’information fiables et crédibles ».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a inscrit l’hésitation à se faire vacciner sur sa liste des 10 menaces à la santé mondiale en 2019.

Selon l’OMS, la vaccination prévient de 2 à 3 millions de morts par année. L’Organisation estime qu’elle pourrait sauver la vie de 1,5 million de personnes supplémentaires si elle était davantage répandue.

Retour de la rougeole au Canada

Selon l’Agence de la santé publique du Canada, entre 300 000 et 400 000 Canadiens contractaient la rougeole chaque année avant l’apparition de la vaccination contre cette maladie infectieuse, dans les années 1960.

La rougeole avait été éradiquée au Canada en 1998.

Le dernier rapport hebdomadaire de l’Agence de la santé publique du Canada, au 23 février dernier, faisait cependant état de 19 cas apparus depuis le début de l’année, majoritairement en Colombie-Britannique.

La vaccination n’est pas obligatoire au pays, mais deux provinces – l’Ontario et le Nouveau-Brunswick – exigent une preuve de vaccination pour les jeunes qui fréquentent l’école, indique la coalition Immunisation Canada.

En janvier dernier, plus de 500 élèves d’Ottawa ont été suspendus parce que leur carnet de vaccination n’était pas à jour.

La méfiance à l’égard des vaccins découle d’une étude établissant un lien entre le vaccin et l’autisme, publiée par la revue The Lancet en 1998 et décriée par la communauté scientifique.

La revue scientifique a fait son mea culpa des années plus tard, reconnaissant qu’elle n’aurait jamais dû publier cette étude à la méthodologie douteuse menée sur à peine 12 enfants. En 2011, le British Medical Journal avait dénoncé un « trucage élaboré ».

De multiples études, dont une menée par des chercheurs de l’Université McGill et publiée en 2004, puis une autre, réalisée plus récemment par des chercheurs danois, ont montré au fil des ans qu’il n’y avait aucun lien entre le vaccin ROR et l’autisme.

https://ici.radio-canada.ca/

Le Saviez-Vous ► Vaccins : 6 idées reçues décryptées


Ce que j’entends souvent des adeptes d’anti-vaccins est qu’il serait à l’origine de l’autisme, e ne crois pas que les vaccins soient la causes du vaccin. Cependant, il est vrai qu’il y en a plus qu’avant. La médecine évolue et le dépistage aussi pour mieux cataloguer certains troubles et maladies. On accuse les compagnies pharmaceutiques de faire de l’argent .. Bien oui, c’est sur, mais en font-ils vraiment quand les vaccins vont à des pays plus pauvres ? Des effets secondaires ? Tous les médicaments peuvent provoquer des effets indésirables généralement sans gravité, et parfois, il y a des cas très graves.
Nuage

 

Vaccins : 6 idées reçues décryptées

 

Comme tout médicament, la vaccination peut entraîner des effets secondaires, la plupart du temps bénins. © Irina, Fotolia

Comme tout médicament, la vaccination peut entraîner des effets secondaires, la plupart du temps bénins. © Irina, Fotolia

Céline Deluzarche
Journaliste

« Les vaccins contiennent des adjuvants dangereux », « il est préférable de se faire immuniser naturellement », « la vaccination est le fruit du lobbying de l’industrie pharmaceutique »,…

Ces idées circulent largement sur Internet et font même l’objet de publications scientifiques sérieuses Alors que faut-il vraiment en penser ?

Futura fait le point.

La vaccination sauve chaque année trois millions de vies, rappelle l’Unicef. Pourtant, les vaccinsvfont l’objet de nombreuses controverses et même de défiance : un sondage Ipsos de 2018 montrait ainsi que près d’un Français sur cinq était défavorable à la vaccination. Accusés de favoriser l’autisme, de contenir des produits toxiques ou même de nuire à l’immunité, les vaccins sont même remis en doute par certains médecins ou études scientifiques. Rien de très nouveau :

« En 1802 déjà, des pamphlets et des figures satyriques circulaient en Angleterre montrant des vaccinés contre la variole se transformer en vache et en porc », ironise Jean-Nicolas Tournier, chef du département des maladies infectieuses à l’Institut de recherche biomédicale des armées (Irba).

Pour démêler le vrai du faux, voici six mythes anti vaccins décryptés.

Les adjuvants utilisés dans les vaccins sont dangereux : faux

Les adjuvants sont utilisés dans certains vaccins pour augmenter la réponse immunitaire et réduire le nombre de doses nécessaires. Le thimérosal, un dérivé de mercure connu pour être neurotoxique, a ainsi été accusé de favoriser l’autisme chez les jeunes enfants. Mais les doses utilisées (entre 0,003 % et 0,01 %, soit au maximum 25-50 ug/dose) sont notoirement insuffisantes pour un quelconque risque de toxicité, explique l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé). Autre adjuvant mis en cause : l’hydroxyde d’aluminium, accusé de provoquer des lésions musculaires (myofasciites à macrophages). Problème : les études épidémiologiques sur le sujet semblent souffrir de nombreux biais statistiques et la maladie semble étonnamment une spécificité française, alors que ces sels d’aluminium sont utilisés dans le monde entier. De plus, l’aluminium injecté par voie intramusculaire est pour l’essentiel éliminé rapidement, note le Haut Conseil de santé Public dans un rapport de 2013.

Les vaccins favorisent l’autisme : faux

Plusieurs études scientifiques expliquent que la vaccination ROR (rougeole-oreillons-rubéole) peut favoriser l’apparition de troubles autistiques chez les enfants. Une polémique lancée en 1998 par The Lancet avec une étude sur le sujet, retirée depuis pour falsification. Les mouvements anti vaccins s’appuient aussi sur l’augmentation du taux d’enfants diagnostiqués autistes (la prévalence est passée de 1 sur 5.000 à 1 sur 68 entre 1975 et 2010), qu’ils mettent en parallèle avec la généralisation de la vaccination. En réalité, il n’y a pas de réelle augmentation des cas, mais des critères de diagnostic plus larges, explique notamment Franck Camus, directeur de recherche au CNRS. Au final, plusieurs études épidémiologiques portant sur ces centaines de milliers de cas n’ont trouvé aucune corrélation entre vaccination et autisme.

Les vaccins ont des effets secondaires : vrai

Comme n’importe quel médicament, les vaccins peuvent entraîner des effets secondaires, comme des rougeurs locales ou de la fièvre (environ 2 % à 15 % des cas selon l’OMS), mais ils sont généralement bénins et de courte durée. De très rares cas d’allergie sont toutefois possibles : le vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole) peut ainsi provoquer des chocs anaphylactiques (3,5 à 10 cas sur un million de doses injectées) ou des convulsions fébriles. Au final, les avantages de la vaccination dépassent largement les risques, rappelle le site Vaccination Info Service. Il existe toutefois des contre-indications, par exemple chez les personnes suivant un traitement immunosuppresseur ou en cas d’allergie connue à l’un des adjuvants. Les vaccins vivants atténué ssont également déconseillés aux femmes enceintes

Les vaccins sont 100 % efficaces : faux

Chaque année, beaucoup de personnes se plaignent d’avoir attrapé la grippe même en s’étant fait vacciner. Normal : étant donné qu’il existe des souches différentes, la composition du vaccin est décidée six à neuf mois à l’avance en fonction des souches circulant dans le monde et des prévisions. En 2019, le vaccin montrait par exemple un taux d’efficacité relativement faible en France, de l’ordre de 59 % contre le virus A(H1N1) et de 19 % contre le virus A(H3N2), les deux souches le plus courantes cette année-là. Mais même imparfait, le vaccin reste le meilleur moyen de se protéger : on estime que 2.000 décès par an sont évités chez les personnes âgées grâce à la vaccination. Les autres vaccins présentent une protection quasi intégrale (97 % pour la rougeole après deux doses par exemple). Attention : il faut compter une période d’incubation de deux semaines en moyenne avant que le système immunitaire ne développe une protection. Il est donc possible de contracter la maladie dans cet intervalle.

La vaccination est poussée par le lobby de l’industrie pharmaceutique : vrai et faux

« Comment ne pas s’étonner qu’une ministre qui a été en partie payée, pendant des années, par des labos pharmaceutiques, décide sans argument majeur le passage à onze vaccins obligatoires? », s’interrogeait le site Reporterre en janvier 2018, reprenant l’un des arguments préférés des antivaccins : celui d’un gouvernement à la solde du lobby pharmaceutique qui chercherait à tout prix à écouler ses produits.

Des soupçons largement alimentés par le fiasco de 2009, où 94 millions de vaccins avaient été commandés par la ministre de la Santé pour faire face à la pandémie annoncée de grippe H1N1, seuls six millions ayant été effectivement utilisés.

Certes, le business des vaccins est en constante progression dans le monde : il est passé de 23 à 42,3 milliards d’euros entre 2012 et 2016, selon le Leem (Les entreprises du médicament). Cela reste tout de même une toute petite partie des 1.000 milliards que génère au total l’industrie pharmaceutique (2017). De plus, ces vaccins sont largement écoulés dans des pays à faible revenu à des prix très bas, donc peu rentables pour les laboratoires par rapport à d’autres médicaments. Même pour les vaccins ayant un coût relativement élevé, la vaccination reste rentable pour les pouvoirs publics.

« Pour chaque euro investi dans la vaccination, le retour sur investissement est de 48 euros », rappelle le Gavi, l’organisation internationale qui fournit des vaccins à prix réduits aux pays en voie de développement.

Les vaccins empêchent le corps de se protéger naturellement : faux

Certains pensent qu’il est préférable d’attraper la grippe ou les oreillons plutôt que de passer par le vaccin, afin que le système immunitaire développe des défenses sur le long terme. En réalité, le vaccin agit de la même manière que l’infection elle-même : il stimule la production d’anticorps spécifiques contre le virus ou la bactérie, ce qui nous protège si notre corps rencontre par la suite ce microbe. Le vaccin étant spécifique à chaque maladie, il n’a aucun effet sur les autres pathogènes extérieurs

« Les 150 antigènes que l’on trouve dans les vaccins représentent une goutte d’eau dans l’océan des 10.000 milliards de bactéries et virus qui nous entourent et contre lesquels notre système immunitaire répond en permanence depuis notre naissance », insiste Jean-Nicolas Tournier.

De plus, mêmes des maladies que l’on croit bénines comme la grippe peuvent s’avérer mortelles en cas de complications

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