Trump peut-il ordonner seul une frappe nucléaire?


Quand j’étais jeune, on se disait que cela suffit qu’un fou pèse sur le bouton pour que la bombe nucléaire soit lancée. On n’est pas si loin de la vérité. Avec ce qui se passe avec la Corée du Nord, et un président tel que Donald Trump qui souvent attise le feu ne rassure pas sur les possibilités d’une telle action
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Trump peut-il ordonner seul une frappe nucléaire?

 

 

Charlie RiedelCharlie Riedel / The Associated Press

Par Robert BurnsThe Associated Press

WASHINGTON — C’est une question à laquelle on ne s’intéressait pas beaucoup avant que Donald Trump soit élu: est-ce que quelqu’un pourrait empêcher le président des États-Unis d’ordonner une attaque nucléaire anticipée?

La réponse est non.

Le Congrès n’y pourrait rien, le secrétaire d’État n’y pourrait rien et, logiquement, les militaires qui auraient la responsabilité de concrétiser cet ordre n’y pourraient rien non plus.

Comme l’explique Bruce Blair, un expert du commandement de l’arsenal nucléaire,

«le protocole d’utilisation des armes nucléaires confère à tout président un pouvoir capable d’anéantir la civilisation».

M. Trump, a-t-il écrit dans une lettre ouverte au Washington Post l’été dernier, «a le pouvoir non contrôlé d’ordonner une frappe nucléaire anticipée contre n’importe quel pays de son choix avec une simple commande verbale au Pentagone».

Ou, comme l’avait expliqué l’ancien vice-président Dick Cheney en décembre 2008, le président «pourrait lancer une attaque dévastatrice comme le monde n’en a jamais vue. Il n’a pas à consulter qui que ce soit. Il n’a pas à appeler le Congrès. Il n’a pas à consulter les tribunaux».

Et le monde a changé depuis dix ans, avec la menace nucléaire nord-coréenne qui se fait plus épeurante que jamais. Le paysage politique américain a lui aussi changé, et les adversaires de M. Trump — même au sein de son parti — se demandent maintenant s’il exerce un trop grand pouvoir sur l’arsenal nucléaire du pays.

Le sénateur républicain Bob Corker, qui compte parmi les principaux détracteurs du président, dit que plusieurs élus remettent en question les pouvoirs du président et le recours aux armes nucléaires.

L’historien Alex Wellerstein, qui a étudié de près l’autorité nucléaire du président, espère que la discussion «jettera un peu plus de lumière sur l’utilisation présidentielle des armes nucléaires, car je pense que nous avons besoin de savoir et d’en parler».

Il ajoute que l’évolution du système américain est plus tributaire de la tradition et des précédents que des lois.

«La technologie de la bombe en elle-même ne nécessite pas une telle façon de faire, a-t-il dit par courriel. C’est le résultat des circonstances. Je crois que les circonstances qui ont accouché de ce système, et le monde dans lequel nous vivons, sont suffisamment différents que nous pourrions, et même que nous devrions, envisager une révision du système.»

Questionné à brûle-pourpoint à ce sujet lundi, le secrétaire à la Défense Jim Mattis a patiné quand on lui a demandé quel rôle il jouerait dans une éventuelle décision du président d’utiliser des armes nucléaires:

«Je suis le principal conseiller du président concernant le recours à la force», a-t-il dit.

Quand on lui demande s’il est confortable avec le système actuel, il répond «Je le suis», sans s’avancer plus.

Certaines facettes de l’autorité nucléaire présidentielle sont secrètes et donc très mal connues du public. Le système favorise une prise de décision rapide, et non des débats interminables, car la rapidité est essentielle face à un adversaire comme la Russie qui — contrairement à la Corée du Nord — dispose de suffisamment d’armes nucléaires pour incinérer les États-Unis en quelques minutes.

Après une attaque lancée depuis un sous-marin nucléaire russe, le président pourrait avoir moins de dix minutes pour décider de sa réplique, selon un rapport publié en décembre 2016 par une spécialiste des armes nucléaires du Congrès.

Un président qui déciderait de lancer une frappe nucléaire — anticipée ou en riposte à une attaque — consulterait tout d’abord le secrétaire à la Défense, le chef d’état-major de l’armée américaine et d’autres conseillers. Le commandant du Commandement stratégique des États-Unis présenterait des options au président, qui prendrait ensuite sa décision.

Le président s’identifierait au Pentagone à l’aide de codes qui lui sont uniques et qui sont inscrits sur une carte qu’il garde sur lui en tout temps. L’ordre d’attaquer serait alors transmis au Pentagone et au Commandement stratégique.

M. Blair prévient qu’il est ensuite impossible d’annuler l’ordre du président, tout comme il est impossible de détruire les missiles une fois qu’ils ont été lancés.

Même si la bombe nucléaire est entre les mains de l’armée, elle est essentiellement une arme politique en raison de sa puissance destructrice inimaginable. Cela explique pourquoi toutes les décisions concernant son utilisation sont concentrées dans le bureau qui détient le pouvoir politique ultime: celui de la présidence.

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Le Saviez-Vous ► Le jour où une éruption solaire a failli déclencher une guerre nucléaire


Heureusement qu’en 1967, les scientifiques connaissaient déjà les impacts sur Terre des orages magnétiques, sinon nous aurions connu une vraie guerre nucléaire
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Le jour où une éruption solaire a failli déclencher une guerre nucléaire

 

Éruption solaire | Thomas Besson via Flickr CC License by

Éruption solaire | Thomas Besson via Flickr CC License by

Repéré par Agathe Charnet

En 1967, les États-Unis ont cru à une attaque nucléaire soviétique. Il s’agissait en réalité de dégâts commis par une éruption solaire. Un phénomène qui pourrait mettre en péril nos systèmes de communication satellite.

Mai 1967, des deux côtés du rideau de fer, les États-Unis et l’Union soviétique sont sur le pied de guerre. Chacun a préparé son camp à riposter à la «première frappe» qui déclencherait une guerre nucléaire entre les deux puissances qui s’affrontent pour le moment par le biais de conflits interposés. Le 23 mai 1967, Johnson, dont la présidence est gravement entachée par l’interminable guerre du Vietnam, croit bel et bien voir sonner l’heure d’un inéluctable conflit nucléaire.

Les radars du Ballistic Missile Early Warning System (BMEWS), situés dans le cercle polaire, ne répondent plus. Ce système avait été mis en place par les États-Unis en 1959 afin de prévenir le lancement d’un missile nucléaire par l’URSS. Les Américains voulaient se donner les moyens de riposter avant que celui-ci n’atteigne leur sol. L’armée croit immédiatement que l’URSS est responsable de la soudaine défaillance de ses radars et les avions de la Air Force se préparent à décoller, chargés de leurs fatales cargaisons.

Mais l’ordre de départ ne leur sera jamais donné, puisque les scientifiques du Centre de prévision solaire américain réalisent qu’une considérable éruption solaire a coupé les radars du BMEWS.  S’ils avaient attendu quelques minutes de plus pour donner l’alerte, le monde aurait peut-être connu les affres d’une guerre nucléaire…

La menace des éruptions solaires

C’est cette histoire quasi-hollywoodienne mais pourtant bien réelle que rapporte une étude publiée par la revue Space Weather, de l’American Geophysical Union. Et comme le souligne un article publié par Popularmechanics.com, les éruptions solaires n’ont rien d’un mystère. Andreï Klochko, docteur en Physique des plasmas à l’École Polytechnique, confie à Slate.fr:

«Les éruptions solaires donnent parfois lieu à des éjections de masse coronale en provenance du soleil que l’on pourrait comparer à un nuage de particules très dense et très énergétique qui se déplacerait à très grande vitesse.»

Si cette masse se dirige vers la Terre, elle est susceptible d’engendrer des orages géo-magnétiques pouvant empêcher le fonctionnement des satellites en haute orbite.

«Il suffit de quelques particules tombant sur des composants électroniques sensibles pour dérégler des satellites, décrit Andreï Klochko. Si plusieurs satellites sont ainsi mis hors d’usage, cela peut avoir un impact redoutable sur les communications terrestres: les communications radio et télévision, les GPS ou même les systèmes de communication des avions.» 

De plus, ces tempêtes solaires peuvent également agir directement sur Terre: les masses coronales sont, en effet, repoussées par le champ magnétique terrestre. Ce mouvement de protection généré par le champ magnétique peut alors entraîner un dérèglement des lignes de haute tension comme ce fut le cas au Québec en mars 1989 où des milliers de foyers furent privés d’électricité. Doit-on alors craindre de se retrouver un jour privés d’électricités suite à ces éruptions solaires?

«Il faudrait une éruption d’une intensité exceptionnelle pour que nous soyons gravement impactés sur Terre, tempère Andreï Klochko. Depuis une trentaine d’année, les satellites que nous envoyons aujourd’hui dans l’espace sont de plus en plus protégés contre les radiations causées par ces phénomènes solaires.»

En juillet 2012, une super-tempête solaire avait manqué de frapper la Terre. À neuf jours près, elle aurait occasionné dans le pire des cas «mille milliard de dollars de dégâts»,

selon Le Nouvel Observateur.

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Le Saviez-Vous ►Que restera-t-il sur la Terre quand il n’y aura plus rien?


Un aperçu de ce qui resterais sur la Terre, si toute vie disparaissait et que des extraterrestres découvraient notre planète. En archéologue venue de l’espace, ils pourront trouver notre histoire, nos animaux, nos livres, et encore bien des choses
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Que restera-t-il sur la Terre quand il n’y aura plus rien?

 

Photo: getty; istock

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Stylist et Matthieu Rostac et Hugo Lindenberg et Raphaëlle Elkrief

Mesdames et Messieurs les extraterrestres, on a dû partir rapidos… mais on vous a laissé deux, trois trucs.

Dites, les extraterrestres, vous arrivez quand? Parce que nous, on vous attend. Il ne se passe plus une année sans que nous découvrions de nouvelles planètes habitables, mais pourtant, c’est silence radio. Et ce n’est pas faute d’écouter. Depuis cinquante ans, le programme américain Seti (Search for Extra-Terrestrial Intelligence) tente de détecter des signaux venus de l’espace et l’été dernier, le milliardaire russe Yuri Milner a remis cent millions de dollars dans le projet. Un demi-siècle d’attente, un délai qui n’a rien d’étonnant pour Bill Nye, célèbre journaliste scientifique américain, qui rappelle que cinquante ans d’écoute, à l’échelle de l’univers, c’est vraiment peanuts.

Nous, on est prêts à attendre. Mais un truc nous angoisse: si à force, vous, petits camarades de l’espace, arriviez trop tard? La race humaine rayée de la surface de la planète, emportée par une épidémie de Zika mutant, désintégrée par un feu d’artifice nucléaire, écrasée par un astéroïde, calcinée par le réchauffement climatique… Faune, flore, Zaz, plus rien. Et franchement, même si on n’est plus là pour vous accueillir, ce serait tellement dommage que vous n’ayez aucune idée de la richesse de nos régions qui ont du talent. Sauf qu’en cherchant bien parmi les ruines des maisons Bouygues et les vieux débris calcinés d’iPhone 6, vous pourriez bien trouver de quoi comprendre notre civilisation grâce à ce que nous vous avons laissé bien à l’abri dans les bunkers, les abris anti-atomique et sous terre. En voici neuf exemples.

1.Un vidéoclub

Dans un campus près de Culpeper en Virginie, ce gigantesque bunker a servi à entreposer, de 1969 à 1988, assez de billets de banque pour relancer l’économie américaine en cas d’attaque nucléaire. Depuis 2007, il abrite le National audio-visual conservation center: une collection de 6,3 millions d’archives audiovisuelles américaines (films, jeux vidéo, musique…) dont 190.000 films en pellicule nitrate hyper-inflammables sous haute protection. Une collection restaurée en permanence et qui ne cesse de s’étoffer sous la houlette de la bibliothèque du Congrès américain qui archive de manière compulsive le patrimoine culturel du pays.

«Nous voulons être capables de tout préserver, déclarait l’an dernier à CB News Mike Mashon, le directeur du département vidéo. Nous pensons que c’est aux générations futures de décider ce qui est important et ce qui ne l’est pas.»

C’est dommage, parce qu’on a déjà des idées.

2.Un marché bio

Perdu au milieu du cercle arctique, l’archipel norvégien du Svalbard accueille le Svalbard Global Seed Vault, bunker destiné à abriter les graines de toutes les cultures vivrières de la planète, creusé dans le flanc d’une montagne de grès à douze mètres de profondeur. Capable de stocker 4,5 millions d’échantillons végétaux de 500 graines chacun pour plusieurs centaines d’années, le bâtiment en héberge déjà 800.000. Ce qui ne l’empêche pas de vivre d’ores et déjà sur ses réserves, une grande partie des stocks de blés ayant été donnée à la Syrie dont la guerre a mis à mal les ressources.

3.Des zoos congelés

Depuis que vous avez binge-watché les Jurassic Park, vous êtes convaincu que l’on pourra revoir, un jour, un mammouth sur Terre? C’est probable, grâce à cette arche de Noé en pipettes que constitue le réseau Frozen Ark. Lancé, il y a une dizaine d’années par un couple de scientifiques, le projet est aujourd’hui hébergé par l’université de Nottingham, en partenariat avec le Zoological Society ainsi que le Natural History Museum londonien.

Le but est de collecter des cellules d’espèces animales (surtout celles en danger) pour repeupler la faune en cas de catastrophe ou d’extinction d’une espèce. Vingt-deux zoos et centres de recherche participent au projet et ont déjà recueilli 48.000 échantillons appartenant à 5.500 espèces.

4.Nos poubelles

Alors que personne ne sait quoi faire de ses déchets nucléaires, la Finlande a décidé de les mettre à l’abri. Le pays a lancé le chantier Onkalo (cavité en finlandais), à 500 m sous l’île d’Olkiluoto, au sud-ouest du pays. L’idée: enfouir des millions de tonnes de déchets radioactifs sous une grosse couche de granit, dans une cachette autonome et stable. En 2120, quand tout aura été déposé, les installations en surface seront détruites et les tunnels rebouchés pour toujours. On espère. Comme les déchets restent radioactifs cent mille ans, les Finlandais réfléchissent à un moyen de prévenir les générations futures de l’interdiction formelle d’ouvrir la cachette, afin d’éviter un Tchernobyl puissance mille. Puisque leur laisser un Post-it «j’ai oublié de sortir les poubelles» va être compliqué, ils réfléchissent à un message qui serait reçu 5/5. Parmi les idées: utiliser le tableau Le Cri de Munch.

5.Le programme de 4e

Si les extraterrestres débarquent sans avoir révisé leur BEPC, ils seront ravis de se procurer le 5D Quartz Coin. Une sorte de mini CD-rom indestructible, développé par l’université de Southampton en Angleterre. Pas plus gros qu’une pièce de 1 euro, ce disque de cristal est capable de stocker 360 téraoctets de données gravées en nanotechnologie. Pour le moment, l’équipe y a enregistré La Bible du roi Jacques, la Magna Carta, Opticksde Newton et la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Absolument increvable, le disque peut résister à des températures allant jusqu’à 1.000°C et tenir 13,8 milliards d’années à 190°C.

«Cette technologie peut préserver les dernières traces de notre civilisation. Tout ce que nous avons appris ne sera pas oublié», se félicite le professeur Peter Kazansky qui dirige le projet et prévoit d’encoder un maximum de données dans les années qui viennent et d’envoyer le tout sur Mars ou sur la Lune.

6.Une boîte à souvenirs

Pas impossible qu’en creusant un peu, les petits hommes verts tombent sur une time capsule, ces petites boîtes en fer dans lesquelles les humains aiment enterrer quelques souvenirs pour l’avenir. Il y en aurait 15.000 dans le monde selon la Time Capsule Society qui héberge la plus grande d’entre elles, sous l’université Oglethorpe d’Atlanta. Une pièce de 54 m3 avec une porte en acier inoxydable dans laquelle Thornwell Jacobs, président de l’université, a décidé d’entreposer des micro-films (La Bible, Le Coran, L’Enfer de Dante), des enregistrements de leaders politiques (Hitler, Staline, Roosevelt), mais aussi un grille-pain électrique, une Budweiser, des chants d’oiseaux. La pièce ne doit être ouverte qu’en 8113 et a été fermée en 1940. Tant pis pour les singles de Kendji Girac à léguer à la postérité.

7.Un dico multilingue

Comment apprendre la langue d’une civilisation disparue? Les Égyptiens nous ont légué la pierre de Rosette, bien utile à Champollion pour déchiffrer les hiéroglyphes. Conscients que 50 à 90% des langues disparaîtront au XXIe siècle, des linguistes de la Long Now Foundation ont créé le Rosetta Project, des documents recensant la grammaire de plus de 1500 langues. Un gros Larousse de 15.000 feuilles disponible sur trois supports: un livre imprimé, des archives en ligne et un disque en nickel inaltérable, à lire au microscope, sur lequel 3000 pages d’informations ont été gravées au laser. Un exemplaire est sur la sonde Rosetta qui explore la comète Tchouri

8.Quelques astronautes

Perchée à 400 km en orbite au-dessus de la Terre, la station spatiale internationale devrait résister sans encombre à la fin du monde. Épargnant les six astronautes qui y résident. Mais pour combien de temps?

«Tout dépend de la date du dernier ravitaillement», prévient Olivier Lascar, rédacteur en chef du pôle digital de Sciences et Avenir.

Car même s’ils ont fait pousser une salade pour la première fois l’année dernière, les occupants n’ont pas encore les moyens de faire germer des patates, façon Seul sur Mars, dans les 400 m3habitables de la station. Mais de toute manière, la station finirait par sombrer dans l’atmosphère:

«L’ISS perd de l’altitude en permanence, ce qui oblige des vaisseaux venus de la Terre à effectuer régulièrement une correction orbitale pour la redresser», explique Olivier Lascar.

9.Internet

Pensé par l’armée américaine pour résister à un bombardement nucléaire, internet est particulièrement coriace.

«Pour qu’il disparaisse, il faudrait que tous les points d’architecture du réseau soient détruits, explique Xavier de La Porte, rédacteur en chef de Rue89. Or, le propre d’internet c’est que tout est éparpillé.»

À commencer par les serveurs, dont certains sont stockés dans de véritables bunkers, comme au Greenbrier Hotel en Virginie occidentale. Un abri secret construit en pleine guerre froide pour accueillir les membres du congrès en cas d’attaque nucléaire, puis reconverti en datacenter pour les entreprises (à chaque époque ses priorités). Enfin, les serveurs racines, immenses annuaires du Web qui convertissent les noms de sites en adresse IP, sont dispersés dans cinquante-trois pays sur cent trente lieux tenus secret. S’ils sont un peu geek, les extraterrestres trouveront donc facilement un peu de wifi.

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