Le mystère du sourire de la Joconde expliqué… par une maladie


Mona-Lisa avec son sourire qui semble envoûter énormément de personne. Léonard de Vinci qui était anatomiste a peint la Joconde avec minutie et que des médecins ont pu établir qu’elle était malade et que son plus grand trouble viens de sa glande thyroïde.
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Le mystère du sourire de la Joconde expliqué… par une maladie

 

Floriane BOYER, Futura

Publié le 10/09/2018

L’étrange sourire de La Joconde trouve une triste explication. Les imperfections relevées sur son portrait ont poussé des médecins à faire un diagnostic sévère : elle souffrirait d’une maladie de la thyroïde. Cette affection, qui vient « noircir le tableau », l’a pourtant rendue célèbre en lui donnant son expression si mystérieuse

 

La Joconde est malade. Voilà ce qu’a pensé Mandeep Mehra, directeur médical au Brigham and Women’s Hospital et professeur à la Harvard Medical School, en voyant la pièce maîtresse du musée du Louvre. Les petites imperfections de Mona Lisa n’ont pas échappé à son regard expert, ni à celui de sa collègue Hilary Campbell, de l’université de Californie à Santa Barbara. Ils dévoilent dans une publication, parue dans le journal Mayo Clinic Proceedings, que la femme au célèbre sourire présenterait des symptômes d’hypothyroïdie.

C’est grâce au talent et à l’attention aux détails du peintre, Léonard de Vinci, également savant et anatomiste, que Mandeep Mehra et sa coauteure ont pu déceler les signes subtils de cette maladie de la glande thyroïde, qui se caractérise par une insuffisance de production d’hormones. Ils relèvent la teinte jaunâtre de la peau, le visage légèrement gonflé, la chevelure clairsemée et le front haut, la rareté des poils et la quasi-absence de sourcils, ainsi que la présence de plusieurs grosseurs sur son visage et son corps, près de son œil gauche, sur sa main droite et au niveau de sa gorge : il pourrait s’agir d’un goitre, une affection courante se traduisant par une augmentation du volume de la glande thyroïde.

 

La Joconde présente plusieurs anomalies cutanées. L’une située à la commissure de l’œil gauche, du côté du nez, correspond typiquement à une pathologie nommée xanthelesma, un dépôt lipidique apparaissant généralement au niveau de la paupière et de l’angle nasal. On peut observer également une protubérance sur le dos de la main droite, au-dessus de l’index que les médecins identifient comme étant un lipome ou bien un xanthome : ce sont deux types de tumeurs bénignes constituées de cellules graisseuses. © Wikimedia Commons, DP

La Joconde présente plusieurs anomalies cutanées. L’une située à la commissure de l’œil gauche, du côté du nez, correspond typiquement à une pathologie nommée xanthelesma, un dépôt lipidique apparaissant généralement au niveau de la paupière et de l’angle nasal. On peut observer également une protubérance sur le dos de la main droite, au-dessus de l’index que les médecins identifient comme étant un lipome ou bien un xanthome : ce sont deux types de tumeurs bénignes constituées de cellules graisseuses. © Wikimedia Commons, DP

Mona Lisa souffrirait d’une hypothyroïdie post-grossesse

Mandeep Mehra et Hilary Campbell ne sont pas les premiers à repérer les imperfections de La Joconde, loin de là. En 2004, des médecins ont vu dans les grosseurs sur sa main et au coin de son œil, notamment, les caractéristiques de troubles lipidiques. Ils ont proposé un diagnostic différent, estimant qu’elle serait atteinte d’une hyperlipidémie (excès de graisses dans le sang) familiale, doublée d’une athérosclérose, une maladie cardiovasculaire qui aurait entraîné une mort prématurée. Son sourire en coin a été attribué à une paralysie faciale de Bell.

Le saviez-vous ?

La Joconde serait le portrait de Lisa Gherardini, épouse du riche marchand florentin Francesco del Giocondo.

Dans leur récente publication, Mandeep Mehra et sa collègue soulignent que cette conclusion est erronée : Lisa Gherardini, la femme dans le portrait, a vécu jusqu’à 63 ans. Par ailleurs, une paralysie faciale aurait dû déformer toute une moitié de son visage, pas seulement sa bouche. Les chercheurs privilégient la piste d’une hypothyroïdie avancée, dont les symptômes visibles incluent un teint jaune, la rareté des poils et des anomalies cutanées.

La maladie se traduit également par un ralentissement du métabolisme, un état dépressif et le gonflement du visage, ce qui expliquerait pourquoi elle ne sourit pas pleinement. 

« Son mystérieux sourire pourrait être la manifestation d’un ralentissement psychomoteur et d’une faiblesse musculaire », proposent ainsi les auteurs dans leur article.

Pour appuyer leur diagnostic, ils se sont penchés sur la vie de Lisa Gherardini. Ils estiment qu’il s’agirait d’une inflammation de la thyroïde après la grossesse, un mal affectant environ 5 % des femmes dans l’année qui suit l’accouchement. Effectivement, le portrait aurait été peint à partir de 1503, quelques mois après que Lisa Gherardini ait donné naissance à un enfant.

La maladie s’expliquerait aussi par ses conditions de vie. Après avoir consulté les archives de l’époque, les médecins ont déterminé que l’hypothyroïdie était courante au sein de la population italienne, en raison d’un régime alimentaire pauvre en iode favorisant le développement de goitre. Ils soulignent d’ailleurs que des personnes atteintes de maladies de la thyroïde sont souvent représentées dans les œuvres d’art de la Renaissance italienne.

Les auteurs admettent toutefois que leur diagnostic est à prendre avec précaution, car ce qu’ils identifient comme des symptômes pourrait s’expliquer différemment : l’absence de sourcils serait une épilation volontaire, le teint jaune un vieillissement naturel du vernis du tableau… 

« La vérité peut être autre part », tempèrent-ils, mais ils estiment que leur conclusion reste la plus satisfaisante d’un point de vue clinique. « L’énigme de Mona Lisa peut être résolue par le simple diagnostic médical d’une maladie liée à l’hypothyroïdie », affirment les auteurs dans leur publication.

CE QU’IL FAUT RETENIR

    • Les traits énigmatiques de La Joconde seraient en fait les symptômes d’une maladie, d’après des médecins.
    • Ils estiment qu’elle souffrirait d’hypothyroïdie, un mal caractérisé par une production d’hormones insuffisante par la glande thyroïde.

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Après la ménopause, la marche active protège le coeur


La marche est le meilleur exercice surtout pour les moins sportifs, cela est d’autant plus vrai pour les femmes après la ménopause. Une bonne marche modérée à rapide peut prévenir des infarctus du myocarde
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Après la ménopause, la marche active protège le coeur

 

Aleksandra Suzi/shutterstock.com

Chez les femmes en post-ménopause, la marche régulière diminue le risque d’infarctus du myocarde. Des bénéfices rapportés à partir de 2 à 3 sorties de 40 minutes minimum par semaine.

Des scientifiques américains ont extrait de la Women’s Health Initiative* les données de 89 000 femmes. Toutes étaient âgées de 50 à 79 ans. Au départ de l’étude, chacune avait un bon potentiel de marche et n’avait jamais souffert d’infarctus du myocarde. Ni de maladies coronariennes, artérielles ou de cancers. Les habitudes de marche (fréquence, durée, intensité) ont été relevées par questionnaires.

Un risque d’infarctus du myocarde diminué de 25%

Résultats,

« marcher au moins deux fois par semaine diminue le risque d’infarctus du myocarde de 25%. Dès lors que la séance dépassait les 40 minutes, cette donnée était comprise entre 21% et 25%. Et de 26% à 38% chez les femmes qui marchaient à une allure modérée/élevée comparée à celles dont le pas était plus décontracté. »

L’infarctus du myocarde « se définit comme la nécrose d’une partie plus ou moins grande du muscle cardiaque, lorsque cette zone n’est plus irriguée par les artères coronaires lui apportant normalement l’oxygène véhiculé par le sang », détaille la Fédération Française de Cardiologie.

« L’artère coronaire correspondante peut être obstruée par un caillot ou thrombus (thrombose), rétrécie par des plaques d’athérome (athérosclérose) ou momentanément fermée par un spasme (contraction spontanée d’une artère de durée variable), la route du sang étant ainsi coupée. »

Parmi les multiples facteurs de risque associés à l’infarctus du myocarde (surpoids, sédentarité, hypercholestérolémie….), on trouve l’âge. Ainsi, chez les femmes de 75 à 84 ans, le risque d’infarctus du myocarde est multiplié par 3 par rapport aux femmes âgées de 65 à 74 ans.

*large étude menée auprès de 161 808 femmes entre 1991 et 2005, axée sur les maladies cardiovasculaires, le cancer du sein, le cancer colorectal, les fractures liés à l’ostéoporose après la ménopause

  • Source : American College of Cardiology’s 67th Annual Scientific Session, 1er mars 2018
  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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Le Saviez-Vous ► L’anévrisme cérébral : définition, symptômes, traitement


L’anévrisme cérébral est soit issu de l’hérédité ou de malformation congénitale ce qui est plus fréquent. Malheureusement, il n’y a pas de traitement de prévention pour éviter cette formation de l’anévrisme mais il y a des moyens pour éviter que celui-ci éclate et cause une mort prématurée
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L’anévrisme cérébral : définition, symptômes, traitement

 

Un anévrisme cérébral (en rouge) vu par angioscanner.

Un anévrisme cérébral (en rouge) vu par angioscanner.

©GOMBERGH/SIPA

Par Hugo Jalinière

Entre 1 et 4% de la population serait porteuse d’un anévrisme cérébral sans même le savoir. Si le risque de rupture est très faible (environ 1/10.000 habitants/an), il s’agit d’un événement grave, mortel dans plus de 50% des cas.

Qu’est-ce que c’est ?

 

Cerebral aneurysm-fr

    Un anévrisme désigne la dilatation localisée d’une artère ou, plus rarement, d’une veine due à une faiblesse du tissu vasculaire. Cette dilatation progressive prend le plus souvent la forme d’une poche de sang, un « ballon » qui se gonfle au niveau de la paroi de l’artère (schéma ci-dessus ©NIH/CC).

    Cette poche appelée « sac anévrismal », dans laquelle le sang artériel sous pression circule en tourbillonnant, est reliée au reste de l’artère par une zone plus étroite appelée « collet ». Chez l’humain, l’anévrisme se situe dans la plupart des cas en trois endroits : l’aorte abdominale, l’aorte thoracique et les artères cérébrales. Une fois formé, il grossit lentement et, en fragilisant d’avantage l’artère, créé un cercle vicieux. En effet, plus l’artère se dilate, plus sa paroi est fragile, et plus elle a tendance à se dilater rapidement… Jusqu’à atteindre le point de rupture. L’anévrisme se rompt et provoque une hémorragie interne qui peut être fatale, en particulier s’il s’agit d’une artère cérébrale.

    Comment ça s’explique ?

    En général, cette petite poche de sang est due à une faiblesse du tissu vasculaire qui recouvre la paroi d’une artère. Le plus souvent, c’est au niveau d’une « bifurcation » artérielle qu’elle se forme (cf. schéma ci-dessus). Le danger de l’anévrisme est ainsi associé à l’amincissement de la paroi de l’artère. Car sous la pression sanguine, il peut saigner légèrement (fuite) ou se rompre brutalement.

    Il reste difficile de dire à quoi est due l’apparition d’un anévrisme. Il existe bien sûr des formes dites « familiales » avec contexte héréditaire, mais celles-ci sont loin d’être la règle « et il faut considérer dans la grande majorité des cas que l’anévrisme est le résultat d’une malformation congénitale non héréditaire », précise la Société française de neurologie.

    On considère que les membres d’une famille ont un risque plus élevé de développer un anévrisme cérébral uniquement lorsqu’au moins 2 parents au premier degré (père, mère, frère, sœur) ont un diagnostic avéré d’anévrisme cérébral. En règle général, tous les facteurs affaiblissant l’intégrité de la paroi des artères – en particulier la média, la couche intermédiaire, élastique et résistante de l’artère – augmentent le risque d’anévrisme. C’est notamment le cas de la maladie coronarienne qui se caractérise par une accumulation de dépôts graisseux et autres déchets sanguins sur la paroi interne des artères. Il s’agit d’un phénomène progressif appelé athérosclérose. Mais sans prédisposition génétique, même une forme grave d’athérosclérose ne donnera pas forcément lieu à un anévrisme.

    Quels sont les symptômes ?

    Un anévrisme non rompu n’occasionne généralement pas de symptômes particuliers. Ainsi, la détection d’un anévrisme cérébral se fait le plus souvent de façon fortuite, lors d’un examen radiologique réalisé pour d’autres raisons. Dans certains cas, rares, un gonflement important peut toutefois exercer une pression sur des tissus contenant des terminaisons nerveuses. Certains signes non spécifiques peuvent ainsi alerter : une vision double, une douleur faciale, une perte de la vision, de graves maux de tête dus à un saignement mineur, un strabisme, des tremblements ou des mouvements incontrôlables d’un œil ou d’une paupière... Des signes qui doivent amener à consulter un médecin. Mais dans l’immense majorité des cas, la rupture d’un anévrisme cérébral frappe comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. Sa survenue est brutale et, selon la localisation et la taille de l’anévrisme, la mort peut être subite.

    Un événement fréquent « puisqu’on estime que seuls 50 % des patients qui rompent un anévrisme arrivent vivants dans un hôpital », selon la Société française de neurologie. 

    Les symptômes de la rupture d’anévrisme cérébral sont consécutifs à l’hémorragie intra-crânienne qu’elle occasionne. Leur intensité dépend de l’ampleur et de la localisation de l’hémorragie. Si celle-ci est limitée, la raideur de la nuque peut être le seul signe. En revanche, une hémorragie massive peut entraîner un coma rapide et/ou la mort. Un mal de tête d’une violence exceptionnelle peut être ressenti soudainement.

    D’autres symptômes  similaires à ceux occasionnés par un accident vasculaire cérébral (AVC) peuvent être constatés : nausées, vomissements, photophobie, troubles de la vision et/ou de l’élocution, paralysie partielle du corps…

    Quels traitements ?

    Deux cas de figure se présentent dans le traitement d’un anévrisme cérébral. Soit l’anévrisme est détecté de façon fortuite avant la rupture, à l’occasion d’un examen médical indépendant ; soit l’anévrisme s’est rompu et demande une prise en charge en urgence.

    Dans le premier cas, si la taille et les caractéristiques de l’anévrisme détecté le permettent, il peut être décidé d’une simple surveillance. En effet, un anévrisme peut aussi bien ne jamais se rompre. Mais s’il reste très difficile de déterminer le risque réel, un individu présentant plusieurs facteurs de risque (tabagisme, cholestérol, hypertension, antécédent familiaux…) se verra proposer une intervention chirurgicale. Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour « neutraliser » l’anévrisme :

  • Le clippage constitue le traitement de référence. Il s’agit de poser un clip au niveau du col de l’anévrisme afin d’interrompre l’apport de sang vers celui-ci ;

  • L’enrobage de l’anévrisme consiste lui à envelopper l’anévrisme, geste qui engendre à terme une cicatrice autour de l’anévrisme et épaissit sa paroi ;

  • La résection-anastomose vise à trancher dans le vif. L’anévrisme est retiré et le tissu est réparé ;

  • La ligature de l’artère porteuse de l’anévrisme : peut aussi être envisagée. Il s’agit alors de nouer l’artère avec un lien pour prévenir ou arrêter l’hémorragie.

    Ces techniques peuvent aussi être appliquées après la rupture afin d’éviter tout nouveau saignement. Outre la chirurgie qui implique d’ouvrir le crâne (craniotomie), les unités neurovasculaires peuvent aussi opter pour le traitement endovasculaire. Celui-ci consiste à atteindre l’anévrisme grâce à un cathéter introduit au niveau du pli de l’aine. Celui-ci suit le chemin de l’artère jusqu’au cerveau. Deux procédures sont alors possibles :

  • La pose d’un stent, peut être utilisée pour empêcher le flux sanguin d’entrer dans la poche de l’anévrisme ;

  • L’embolisation, traitement qui consiste à remplir l’anévrisme avec un fil de platine afin de l’obturer complètement et empêcher l’entrée du sang.

IMPORTANT. 

« Il n’existe aucun traitement préventif permettant d’éviter la formation d’un anévrisme, lésion dont la survenue est fortement conditionnée par des facteurs congénitaux et parfois héréditaires », rappelle la Société française de neurochirurgie sur son site.

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Maladies cardiaques : des cœurs vieux de 400 ans livrent leur secret


Cet été, il avait été question de Louise de Quengo enterré avec le coeur de son mari. Et d’autres dépouilles accompagnées d’une sorte d’étui en plomb pour conserver les coeurs. Grâce a notre technologie, des cardiologues ont pu établir la santé de certains de ces coeurs
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Maladies cardiaques : des cœurs vieux de 400 ans livrent leur secret

Un reliquaire en plomb contenant le cœur de Toussaint de Perrien, décédé en 1649. © Rozenn Colleter, Ph.D./INRAP

Un reliquaire en plomb contenant le cœur de Toussaint de Perrien, décédé en 1649. © Rozenn Colleter, Ph.D./INRAP

Par Lise Loumé

Une équipe de médecins a analysé des cœurs datant du 17e siècle et découverts à Rennes dans un état de conservation exceptionnel.

L’on peut penser que des pathologies cardiaques comme l’athérosclérose – maladie artérielle pouvant conduire à un accident vasculaire cérébral – sont l’apanage de notre société contemporaine. Or, il n’en est rien. La preuve avec l’analyse de cœurs vieux de 400 ans découverts dans plusieurs tombes dans le couvent des Jacobins, à Rennes. Ses résultats ont été dévoilés le 2 décembre 2015 par une équipe française de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) lors du congrès annuel de la société radiologique d’Amérique du Nord, qui se tient du 29 novembre au 4 décembre*. C’est cette équipe de recherche qui a découvert dans ce site archéologique de Rennes, entre 2011 et 2013, plus de 800 inhumations datant de la fin du 16e et du début du 17e siècle, dont l‘une des plus belles sépultures jamais trouvées en France, la Dame de Quengo.

L’état des cœurs révélé par imagerie médicale

Parmi ces 800 inhumations, les chercheurs ont trouvé dans des caveaux de familles de nobles 5 reliquaires en plomb (voir ci-contre), contenant des cœurs dans un état de conservation exceptionnel. Radiologues et médecins légistes ont été appelés à la rescousse pour les analyser. Ils se sont servis de deux techniques d’imagerie médicale : l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) et la tomodensitométrie (« CT-scan » en anglais, un examen utilisant des rayons X pour visualiser les structures internes d’un corps ou d’un objet). Malheureusement, les techniques d’embaumement  utilisées pour conserver les cœurs – impressionnantes pour l’époque – n’ont pas permis d’analyse directe.

« Le matériel utilisé pour l’embaumement rendait l’examen difficile », souligne dans un communiqué l’auteur de l’étude Fatima-Zohra Mokrane, radiologue au CHU de Toulouse.

Avec ses collègues, elle a soigneusement nettoyé les cœurs, enlevé le matériel d’embaumement puis, utilisé une deuxième fois les techniques d’imagerie médicale.

Et cette fois, bonne nouvelle, les chercheurs ont pu identifier les différentes structures cardiaques, telles que les oreillettes, les ventricules, les valves et les artères :

Schéma simplifié du cœur. © Académie de Grenoble

Ils ont également réalisé des dissections et des coupes histologiques des cœurs afin d’examiner plus précisément les tissus cardiaques.

De l’athérosclérose sur des momies égyptiennes

Verdict : parmi les cinq cœurs, un ne présentait aucun signe de pathologie,et un autre n’était pas dans un état de conservation suffisant pour être analysé par les médecins. En revanche, les trois autres ont montré des signes de pathologie cardiaque.

« L’un présente de l’athérosclérose », précise le Dr Mokrane.

Cette maladie se caractérise par le dépôt d’une plaque essentiellement composée de lipides (on parle d’athérome) sur la paroi des artères. À terme, ces plaques peuvent entraîner la lésion de la paroi artérielle (sclérose), conduire à l’obstruction du vaisseau, ou encore se rompre, avec des conséquences parfois mortelles.

« On sait que l’athérosclérose est une maladie très ancienne, puisqu’elle a déjà été retrouvée et décrite chez les momies égyptiennes », précise à Sciences et Avenir la radiologue.

 À l’image du cas célèbre de Tamut, chanteuse du temple de Ré à Thèbes (actuelle Louxor) d’une trentaine d’années, momifiée au 9e siècle avant J.-C. Le scan de la jeune femme, d’une très grande précision, a mis en évidence la présence de graisse calcifiée à l’intérieur de l’artère de sa jambe droite, signe qu’elle souffrait d’athérosclérose (lireSciences et Avenir n°810, pages 42 à 45).

« Nous avons également observé sur ces cœurs des signes de cardiomyopathies dilatées et hypertrophiques », précise à Sciences et Avenir le Dr Fatima-Zohra Mokrane.

Les premières sont caractérisées par une dilatation des ventricules, diminuant la capacité du muscle cardiaque à assurer une fonction de « pompe », ce qui peut conduire à l’insuffisance cardiaque couplé à un risque de mort subite (quel que soit le stade de la maladie). Les cardiomyopathies hypertrophiques, quant à elles, désignent une hypertrophie d’une partie plus ou moins importante du muscle cardiaque, c’est-à-dire, une augmentation globale du poids de ce dernier.

Fait étonnant : les archéologues ont constaté lors de leurs fouilles que l’un des reliquaires en plomb – celui contenant le cœur de Toussaint de Perrien, chevalier de Brefeillac-Querbrézelec, décédé en 1649 – n’a pas été enterré avec sa dépouille mais avec celle de… son épouse, Louise de Quengo, dame de Brefeillac, décédée en 1656 à l’âge de 60 ans ! Le cœur a été prélevé lors de son décès puis conservé jusqu’au décès de la noble bretonne.

« Il était courant à cette époque d’être enterré avec le cœur de son époux ou épouse », souligne le Dr Fatima-Zohra Mokrane.

De quoi ajouter une note de romantisme à un enterrement…

* Source : communiqué du congrès annuel de la société radiologique d’Amérique du Nord

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Les artères occluses des momies anciennes étonnent les scientifiques


Non, non et non ce n’est pas une raison pour ne pas restreindre la malbouffe et de continuer a fumer … au cas que l’idée passera dans la tête de certains 😉  Les maladies reliées souvent à de mauvaises habitudes étaient aussi présente avant JC … mais le MC Do et compagnies étaient encore bien loin dans l’idée des gens .. alors il ne reste qu’a découvrir les causes des rétrécissement des artères
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Les artères occluses des momies anciennes étonnent les scientifiques

 

Les artères occluses des momies anciennes étonnent les scientifiques

Dr. Michael Miyamoto / The Associated Press

LONDRES – Même sans malbouffe et cigarettes, les humains souffraient d’artères occluses il y a 4000 ans, indique la plus importante étude menée à ce sujet sur des momies.

Cette découverte démontre que le problème fait possiblement partie du vieillissement humain normal, et qu’il ne découle pas nécessairement de facteurs de risque contemporains comme le tabagisme, la consommation d’aliments gras et la sédentarité.

Des tomodensitogrammes réalisés sur 137 momies ont décelé des signes d’athérosclérose chez les tiers d’entre elles, y compris chez des momies provenant de peuples anciens aux habitudes de vie que l’on croyait saines. L’athérosclérose provoque des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux.

Plus de la moitié des momies provenaient d’Égypte, tandis que les autres provenaient du Pérou, du sud-ouest des États-Unis et des îles Aléoutiennes, en Alaska. Les momies dataient de 3800 avant Jésus-Christ à l’an 1900.

C’était la première fois que des momies provenant d’ailleurs que l’Égypte étaient utilisées pour une telle étude.

L’étude a été publiée en ligne par le journal médical The Lancet au moment où ses conclusions étaient dévoilées dimanche dans le cadre d’une conférence à San Francisco. L’auteur principal, le cardiologue Randall Thompson de l’Institut de cardiologie Saint Luke Mid America, au Kansas, a déclaré que la maladie cardiaque semble traquer les humains depuis 4000 ans.

Le docteur Thompson a expliqué des facteurs inconnus ont peut-être contribué au rétrécissement des artères des momies. Il a rappelé que certains peuples autochtones habitaient des caves où ils respiraient beaucoup de fumée, ce qui pourra avoir eu le même effet que le tabagisme.

Un autre expert, le médecin suisse Frank Ruehli, a indiqué que les humains semblent avoir une prédisposition génétique au problème.

Mais le directeur médical adjoint de la Fondation britannique du coeur, le docteur Mike Knapton, a refusé de conclure que l’athérosclérose accompagne nécessairement le vieillissement. Il a rappelé que d’autres facteurs peuvent être en cause et que les tomodensitogrammes n’ont pas permis de déterminer si les dépôts dans les artères des momies étaient du genre à provoquer des crises cardiaques ou des accidents vasculaires cérébraux.

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Des jeunes avec de «vieilles» artères


Être jeune n’est pas gage nécessairement de santé, les mauvaises habitudes peuvent tout changer et donner a un jeune corps .. un intérieur plus âgé. La jeunesse passe vite et si on espère vieillir en santé c’est dès le jeune âge qu’il faut y penser
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Des jeunes avec de «vieilles» artères

Des jeunes avec de «vieilles» artères

Crédit photo : Archives

Agence QMI

Un nombre croissant de jeunes présentent des artères obstruées comme celles que l’on observe généralement chez des personnes beaucoup plus âgées, selon une étude présentée au Congrès cardiovasculaire canadien 2011, à Vancouver.

De plus en plus de jeunes souffrent d’athérosclérose et présentent des artères durcies et bouchées par des dépôts adipeux appelés plaques. La plaque est une substance composée de corps gras. L’athérosclérose nuit considérablement à la circulation du sang et peut être la cause de douleurs thoraciques et de crise cardiaque.

L’étude réalisée par des chercheurs de la Heart and Stroke Foundation a suivi 168 hommes et femmes âgés de 18 à 35 ans, sans antécédents cardiaques connus ni facteurs de risques (haut taux de cholestérol, diabète, tabagisme).

Les chercheurs ont constaté qu’un large pourcentage des participants à l’étude avait un tour de taille trop important et avait emmagasiné du gras viscéral (gras qui s’accumule sous les muscles de l’abdomen). La plupart présentaient pourtant un indice de masse corporelle et un poids normaux.

«Le nombre de jeunes apparemment en bonne santé, mais qui souffrent déjà d’athérosclérose, est tout bonnement effarant», explique le Dr Éric Larose, de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie du Québec.

Selon lui, les médecins disposent aujourd’hui d’outils de mesure – tour de taille et taux de gras viscéral – qui leur permettent d’évaluer la présence d’athérosclérose chez les jeunes

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Des artères qui durcissent à cause des polluants


La pollution a un impact direct pour notre santé a court ou a long terme. Même si certains produits ne sont plus utilisés aujourd’hui, ils demeurent longtemps actifs dans l’environnement ..
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Des artères qui durcissent à cause des polluants

Environnement - Des artères qui durcissent à cause des polluants

Un lien entre les polluants chimiques présents dans l’environnement et l’athérosclérose a été révélé pour la première fois par des chercheurs suédois.

Cette affection se caractérise par un épaississement et une perte d’élasticité des parois artérielle et peut conduire à des problèmes cardiovasculaires.

Il avait déjà été démontré que des polluants comme les dioxines, les pesticides ou encore les polychlorobiphényles (PCB) s’accumulent dans les tissus adipeux et le long des parois internes des artères.

Mais ces travaux réalisés par une équipe de l’Université d’Uppsala montrent maintenant un lien entre l’exposition à ce type de polluants et le risque de souffrir d’athérosclérose.

Le saviez-vous ?

Ces substances sont en grande partie interdites aujourd’hui, mais comme elles ont une durée de vie très longue, elles sont toujours présentes dans l’environnement.

Plus de 1000 participants qui résident dans la ville d’Uppsala ont été soumis à des analyses sanguines pour mesurer le niveau de ces polluants et à une évaluation de l’état de leurs artères.

Les résultats montrent que les personnes qui avaient les taux les plus élevés de polluants dans le sang étaient également celles qui avaient les artères les plus épaisses et le plus de gras sur leurs parois.

Selon les chercheurs, les humains ingèrent ces polluants avec la nourriture et les entreposent dans leur système, si bien que leur quantité augmente avec le vieillissement.

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Environmental Health Perspectives .

L’athérosclérose serait la cause d’un décès sur cinq au Canada.

Radio-Canada.ca avec AFP

http://actualites.ca.msn.com