Arracher l’asphalte pour mieux gérer l’eau


Je trouve que c’est une très bonne idée, de déminéralisation en enlevant de la asphalte pour faire plus d’espaces verts. Cela devrait s’étendre à bien des endroits pour éviter que l’eau s’accumulent dans les égouts. D’ailleurs avec les inondations, les maisons qui ont été détruites et probablement les propriétaires ne pourront reconstruire. Il serait bon de faire des espaces verts avec des arbres et plantes dont celles qui aideraient les abeilles et les papillons monarques. Les stationnements qui sont des ilots de chaleurs devraient être revues pour mieux gérer l’environnement et laisser la terre absorbée naturellement l’eau
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Arracher l’asphalte pour mieux gérer l’eau

Des citoyens ont participé au désasphaltage d'une partie... (PHOTO FOURNIE PAR LE CONSEIL RÉGIONAL DE L'ENVIRONNEMENT DE LA MONTÉRÉGIE)

Des citoyens ont participé au désasphaltage d’une partie du stationnement du Centre Raphaël-Barrette, à Salaberry-de-Valleyfield.

PHOTO FOURNIE PAR LE CONSEIL RÉGIONAL DE L’ENVIRONNEMENT DE LA MONTÉRÉGIE

JEAN-THOMAS LÉVEILLÉ
La Presse

Obstacles à l’absorption de l’eau de pluie, îlots de chaleur, faible esthétisme : les grands espaces asphaltés sont nuisibles à bien des égards. Pourquoi ne pas les transformer en espaces verts ? C’est ce qu’ont fait des citoyens de Salaberry-de-Valleyfield, dans un stationnement, il y a une dizaine de jours.

« Ça va être rafraîchissant ! », s’enthousiasme Elizabeth Gaulin, après avoir arraché de ses propres mains une partie du stationnement asphalté entourant le Centre Raphaël-Barrette.

« C’est un îlot de chaleur, un vrai », dit-elle à propos de ce grand espace sans arbre, qui fut jadis une cour d’école, mais qui retrouvera bientôt un peu de verdure, au pied de son lieu de travail.

Le lieu fait l’objet d’une « déminéralisation » dans le cadre du programme Sous les pavés, du Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM).

Une telle transformation comporte plusieurs « bénéfices », dont la diminution des îlots de chaleur, mais son objectif principal est de « mieux gérer les eaux de pluie », explique Jolène Labbé, chargée de projet au CEUM.

L’urbanisation ayant contribué à « imperméabiliser » les sols, jusqu’à 55 % de la pluie qui tombe en ville ruisselle et finit dans les égouts ou dans les cours d’eau, ce qui est particulièrement problématique quand ceux-ci sont « saturés », comme c’est le cas actuellement dans plusieurs régions du Québec, explique-t-elle.

La déminéralisation est aussi une mesure d’adaptation aux changements climatiques, qui devraient entraîner une augmentation de l’intensité et de la quantité des précipitations au Québec, rappelle le CEUM.

« On ne va pas régler tous les problèmes avec un [seul] petit projet comme ça, mais s’il y a 10 petits projets dans une communauté, [cela peut faire une différence]. » – Jolène Labbé, chargée de projet au CEUM

Sous les pavés prévoit déminéraliser cette année sept autres espaces comme celui de Salaberry-de-Valleyfield, notamment dans Chaudière-Appalaches, l’Outaouais, la Mauricie et l’île de Montréal.

Un premier espace avait été déminéralisé dans le cadre d’un projet-pilote en 2017 dans l’arrondissement d’Anjou, à Montréal, puis un deuxième a suivi l’an dernier à Gatineau, où le retrait de 90 m2 de surface perméable permet d’éviter l’envoi dans les égouts de 122 m3 d’eau et 31 kg de polluants chaque année, calcule le CEUM.

Impliquer les citoyens

Sous les pavés ne se contente pas de rétablir un peu de verdure au milieu du béton et de l’asphalte, il s’agit d’un programme d’« urbanisme participatif », où les citoyens concernés sont impliqués dès le départ.

« On arrive avec une page blanche au départ », explique Benoît Péran, du Conseil régional de l’environnement de la Montérégie, qui porte le projet de Salaberry-de-Valleyfield.


Les habitants du quartier ont été appelés à soumettre leurs idées, en lien avec « les problèmes et les besoins » du lieu concerné, que les responsables du projet ont ensuite « traduites en plan ».

Puis, les citoyens mettent la main à la pâte en procédant eux-mêmes au désasphaltage.

C’est ainsi qu’en moins d’une heure, le 4 mai, 250 m2de bitume autour du Centre Raphaël-Barrette ont été arrachés par une trentaine de bénévoles.

Certains reviendront dans une dizaine de jours pour l’aménagement de l’espace, qui comprendra des arbres, des plantes, un sentier, un banc et un îlot à monarques, papillons grandement menacés.

« Pour une fois, c’est un beau projet dans un quartier défavorisé », se réjouit Louis-Philippe Boucher.

L’homme de 46 ans, natif du quartier et qui travaille au CLSC du coin, apprécie les « vertus écolos, mais esthétiques aussi » du projet.

La déminéralisation de l’espace de Salaberry-de-Valleyfield a nécessité un investissement d’environ 18 000 $, estime Benoît Péran, sans compter la participation de la Ville, qui assume l’excavation, le transport du bitume et la plantation des arbres, qu’elle fournit.

Il souhaite que ce soit « une petite étincelle » qui transformera ce « lieu de passage » inhospitalier en un endroit où les gens du secteur viendront « s’asseoir, faire une marche », et qui donnera naissance à d’autres projets du genre.

Le Centre d’écologie urbaine de Montréal offre d’ailleurs « beaucoup d’outils » sur son site internet pour les entreprises, les organismes, les municipalités ou même les particuliers qui souhaiteraient transformer certaines de leurs surfaces minéralisées en un espace de verdure, explique Jolène Labbé.

L’organisme prévoit aussi publier un guide sur le sujet, en septembre.

Le financement du programme Sous les pavés est assuré jusqu’en janvier 2020.

Consultez la « boîte à outils » de Sous les pavés

https://www.lapresse.ca/

Des routes en plastique recyclé pour lutter contre la pollution


L’Amérique latine a des leçons à nous donner sur la protection de l’environnement dont le Costa Rica est élu plusieurs fois, le pays, le plus écolo du monde. Cette fois-ci, il teste l’asphalte dont on rajoute des bouteilles de plastique. Il parait que le Canada, l’Angleterre et l’Inde utilise déjà se procédé
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Des routes en plastique recyclé pour lutter contre la pollution

 

Illustration – Une route au Costa Rica. © getty.

Le Costa Rica veut tester un procédé qui consiste à réutiliser des bouteilles en plastique pour construire des routes.

Que faire des milliers de bouteilles en plastique à recycler chaque année? Si certains construisent déjà des maisons grâce à tout ce plastique, d’autres bâtissent aujourd’hui des routes. Le Costa Rica a annoncé en début de semaine qu’il allait en effet construire de nouvelles routes à l’aide d’un « asphalte vert » composé de 3% de plastique.

Double avantage

La technique consiste à ajouter des matières plastiques aux matériaux qui constituent l’asphalte traditionnelle. Avec 1.000 bouteilles, on obtient ainsi une tonne de bitume « vert » censé être plus résistant aux conditions climatiques et au poids des véhicules.

Ce nouveau type d’asphalte permet ainsi non seulement de réduire la pollution, mais également les extractions de pierre et de sable nécessaires à la production du bitume traditionnel qui émettent des gaz à effet de serre.

Le projet est mené par le Laboratoire national des matériaux et des modèles structurels de l’Université du Costa Rica. Le pays compte construire 500 mètres de route test avec cet asphalte composé de plastique, et la même distance avec du bitume traditionnel afin de comparer la résistance de ces deux options dans le temps.

Les résultats seront rendus publics dans deux à quatre mois, selon le journal La Nación, et pourraient permettre, à terme, de construire plus de routes « vertes » dans le pays.

Pays le plus écolo du monde

Cet « asphalte vert » est déjà utilisé dans d’autres pays comme l’Angleterre, l’Inde ou encore le Canada, mais le Costa Rica sera le premier pays d’Amérique latine à utiliser ce procédé.

Élu « pays le plus écolo du monde » à plusieurs reprises, le Costa Rica est très engagé dans la protection de son environnement. En 2016, par exemple, 98% de l’énergie consommée était verte, ce qui signifie que le pays a tourné pendant plus de 250 jours entièrement grâce aux énergies renouvelables. Pour comparaison, l’Union européenne s’est fixé comme objectif de consommer 20 % d’énergie verte d’ici 2020.

https://www.7sur7.be/

Combattez les ilots de chaleur: vegetalisez!


Tout le monde le sait, en été, en ville il fait beaucoup plus chaud.  L’absence d’ombre, d’espaces vert sont des facteurs qui fait augmenter la chaleur ressentie et peut être dangereux pour la santé … Nous devons reverdir nos villes pour ne pas suffoquer
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Combattez les îlots de chaleur: végétalisez!

 

Un mur végétal évite de concentrer la chaleur sur la maison et rafraîchit l’intérieur.

 

Par Stéphane Gagné

 

Trop d’asphalte, pas assez de verdure: difficile de supporter la chaleur accablante lorsqu’on est entouré de béton. La solution: ajoutez du vert à votre environnement!

Les îlots de chaleur urbains surviennent lorsque des bâtisses ou de l’asphalte remplacent la végétation. La différence de température qu’on trouve entre un quartier planté d’arbres et un stationnement de centre commercial illustre bien ce qu’est un îlot de chaleur: une zone très chaude où la température est beaucoup plus élevée qu’aux alentours. Lorsque le mercure augmente de plusieurs degrés et que la température dépasse la moyenne qu’on retrouve ailleurs en ville – notamment pendant une canicule –, la chaleur peut engendrer des problèmes de santé. De fait, les îlots de chaleur constituent une menace grandissante pour la santé publique.

Les zones de chaleur accablante ne sont d’ailleurs plus l’apanage des grandes villes. Elles existent aussi en banlieue et en région, par exemple à l’intersection de grands axes routiers, comme le quartier DIX30 et l’autoroute 10 à Brossard, ainsi que dans des centres-villes de la province, comme à Sherbrooke et à Rimouski.

Une carte de l’Institut national de santé publique du Québec illustre très bien l’ampleur du phénomène pour la grande région métropolitaine.

Créer de la fraîcheur

Pour faire baisser le mercure, des citoyens, des groupes et des organismes s’activent à créer des îlots de fraîcheur qui prennent diverses formes: toits verts, ruelles vertes, plantation d’arbres, végétalisation de stationnements, murs végétaux, bref, toute mesure visant à végétaliser les surfaces occupées par l’asphalte et les constructions.

«Il faut accroître les zones d’ombre et le meilleur moyen d’y arriver, c’est en plantant des arbres», soutient Pierre Bélec, directeur de projets à la Société de verdissement du Montréal métropolitain.

Une autre mesure efficace consiste à blanchir les surfaces, comme c’est le cas avec les toitures blanches. En effet, celles-ci réfléchissent la lumière du soleil et réduisent la chaleur accumulée par les immeubles.

Ville en vert
Parmi les initiatives visant à végétaliser la ville, mentionnons le projet
La Ville en vert, une initiative de lutte contre les îlots de chaleur.

Depuis trois ans, le Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM) et l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM) travaillent à créer des îlots de fraîcheur sur diverses propriétés de l’OHMH situées dans la métropole.

«Nous avons analysé la carte des îlots de chaleur de l’Institut national de santé publique du Québec et nous intervenons en priorité sur les immeubles les plus affectés par le phénomène», explique Patrice Godin, chargé de projet pour La ville en vert au CEUM.

Avec l’aide des résidants, on a planté des arbres et des plantes grimpantes dans des espaces où il n’y avait pas d’asphalte, de même que dans des endroits d’où il avait été retiré.

«Nous avons aussi intégré l’agriculture urbaine (bacs de culture, arbres et arbustes fruitiers) là où les citoyens souhaitaient en avoir», poursuit M. Godin.

Des toitures blanches ont également été installées sur une vingtaine d’habitations à loyer modique (HLM) du territoire de Montréal.

Petit à petit, ces actions porteront fruit et rendront les villes moins… brûlantes.

Réduire les îlots de chaleur chez soi


Sur la maison

  • Faites pousser de la vigne ou d’autres plantes grimpantes sur les murs. Cette mesure peut refroidir la maison jusqu’à 10 ºC, selon Pierre Bélec. Dans certains cas, cela pourrait être suffisant pour éviter d’avoir à utiliser le climatiseur.
  • Au moment de refaire votre toiture, optez pour une toiture blanche ou aménagez un toit vert.

Sur le terrain

  • Plantez des arbres ou des arbustes élevés capables de créer des zones d’ombre.
  • Végétalisez, en totalité ou en partie, votre entrée d’asphalte ou de gravier noir en y plantant des arbres ou autres végétaux de grande taille.

Dans votre entourage

  • Impliquez-vous et transformez votre ruelle en ruelle verte.
    • «Plantez des arbres à la limite de votre terrain afin qu’ils fassent de l’ombre dans la ruelle», suggère M. Bélec.
  • Exigez de votre municipalité qu’elle retire les surfaces excédentaires d’asphalte devant votre maison et qu’elle y plante des arbres.

 

Ces pavés perméables en béton pâle permettent à la végétation de pousser, ce qui contribue à réduire les îlots de chaleur

La végétalisation des stationnements s’avère un bon moyen d’atténuer la chaleur ambiante.

Un toit vert protège la membrane du toit contre les effets des rayons UV tout en réduisant les îlots de chaleur.

La température peut varier de plusieurs degrés entre un parc urbain et une zone pauvre en végétation.

http://www.protegez-vous.ca