Le Saviez-Vous ► Le monarque, roi des papillons


Les papillons monarques sont des papillons extraordinaires. A cette époque de l’année, ils  ont quitté le Canada pour passer l’hiver au Mexique et être en état diapose sur des sapins oyamel qui les protègent. Au printemps, lors de la reproduction (forcée) elles repartent vers les États-Unis et 3 a 4 générations arrivent au Canada. Au Canada, nous avons longtemps cru que l’asclépiade était une mauvaise herbe, aujourd’hui, nous savons que ces plantes nourrissent les papillons monarques. Il est très encouragé d’en semer dans nos jardins.
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Le monarque, roi des papillons


Les monarques migrent vers le sud pour survivre à l'hiver.Des papillons monarques   Photo : iStock

Parmi les 175 000 espèces de papillons, le monarque se démarque par son imposante migration. Chaque année vers la fin de l’été, il quitte le Canada pour entreprendre un long voyage de 4000 kilomètres vers les montagnes du Mexique, où il ira se reproduire.

La biologiste Sonya Charest, de l’Insectarium de Montréal, explique le cycle de vie de l’insecte et nous donne des conseils pour nous assurer de leur survie.

Le voyage au Mexique

C’est un Canadien, Fred Urquhart, qui a été le premier à s’intéresser à la migration du monarque, il y a à peine une quarantaine d’années. Pour suivre leur parcours, il a posé des étiquettes sur quelques monarques. Ces papillons ont ensuite été retrouvés au Mexique. Le monarque y passe l’hiver.

« Ce qu’ils aiment du Mexique, ce sont les montagnes centrales, en altitude, où se trouvent des forêts de sapins oyamel. Ces montagnes regroupent toutes les conditions essentielles pour que le papillon puisse passer l’hiver en diapause. Ça veut dire qu’il y fait suffisamment froid pour que son métabolisme descende. Comme ça, il ne dépense pas d’énergie. Si la température tombe sous zéro pendant plusieurs heures, il va mourir. Les sapins protègent le papillon des vents, de l’humidité et des précipitations. »

C’est là que les papillons se reproduisent, au printemps. La biologiqiste explique que ce n’est pas nécessairement un moment romantique.

« Le mâle va trouver une femelle. Dès qu’il la voit passer, il va tomber dessus, la plaquer au sol et s’accoupler de force avec elle. Elle n’a rien à dire. Il peut le faire avec plusieurs femelles. Le mâle va s’assurer qu’elle garde sa semence. Il va injecter un petit bouchon, qui contient des nutriments qui aident la femelle à rendre à terme ses œufs et qui empêche un autre mâle de le faire. »

« Au printemps, le mâle meurt, et la femelle va faire son chemin vers le nord, au Texas. Elle va pondre ses œufs et c’est la 3e et 4e génération qui repart vers le Canada. »

De moins en moins de monarques

Au Mexique, on coupe de plus en plus le sapin oyamel, qui héberge les monarques. Au Canada, les monarques se nourrissent d’une fleur nommée asclépiade. Pour les aider, on peut planter ces fleurs chez soi. On retrouve d’ailleurs ces plantes dans certains centres de jardinage, et les graines sont en vente par la fondation David Suzuki et à l’insectarium.

https://ici.radio-canada.ca/

Les papillons donnent un dernier spectacle avant la migration


    Si vous n’avez pas vu de papillons cet été, il est grand temps d’ouvrir les yeux. Sur 3 000 espèces de papillons au Québec, il n’y a que 8 espèces diurnes font le trajet aller-retour vers le sud.C’est-à-dire Canada, États-Unis et Mexique. Cette année, il semble que le temps à été assez favorable a nos insectes préférés. De plus pour le papillon monarque, la campagne de sensibilisation pour l’asclépiade a été profitables. Cette plante, longtemps jugée comme mauvaise herbe, est maintenant reconnue pour faire partie de l’alimentation du monarque.
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    Les papillons donnent un dernier spectacle avant la migration

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Des papillons migrateurs, dont la belle-dame, offrent un spectacle de fin d’été inattendu et éblouissant.

    Une profusion de papillons migrateurs facilement observables dans la grande région métropolitaine au cours des dernières semaines nous offre un spectacle de fin d’été inattendu et éblouissant. C’est le cas surtout de la belle-dame, mais aussi de la vanesse de Virginie, du vulcain et, évidemment, du monarque.

    PIERRE GINGRAS

    COLLABORATION SPÉCIALE

    Les bonnes conditions printanières lors de la migration vers le nord et un été sans grande sécheresse ont favorisé plusieurs de nos papillons migrateurs, qui sont actuellement légion dans nos jardins et nos parcs.

    Si le comportement du monarque est bien connu, les papillons migrateurs restent l’exception parmi les 3000 espèces que compte le Québec. Seulement huit espèces de papillons diurnes font le trajet aller-retour vers le sud. Comme chez le monarque, la dernière génération née au Québec est la seule à se rendre directement sur les lieux d’hivernage, soit le sud des États-Unis ou le nord du Mexique, explique le nouveau directeur de l’Insectarium de Montréal, l’entomologiste Maxim Larrivée.

    Le retour au Québec s’effectue toujours en plusieurs générations, habituellement deux ou trois. Les tempêtes, les ouragans, le froid extrême et la sécheresse, qui privent les papillons de nectar de fleurs durant leur voyage, peuvent affecter des populations entières.

    PHOTO TIRÉE DE WIKIPEDIA COMMONS

    Sur les 3000 espèces de papillons que compte le Québec, seules huit espèces diurnes sont migratrices. La vanesse de Virginie est l’une d’elles.

    La belle-dame de par le monde

    D’une envergure de 4 à 7 cm — deux fois moins que le monarque —, la belle-dame présente des ailes brun et orange, aux extrémités noir et blanc. C’est le papillon le plus répandu au monde et l’un des plus abondants. Il se compte souvent par millions en période migratoire, en groupes assez denses pour être détectés par radar.

    Selon Maxim Larrivée, les précipitations régulières l’hiver dernier au Texas ont été très favorables à cette espèce, qui a pu se reproduire en grand nombre. Les conditions météorologiques ont aussi été très propices lors de sa progression vers le nord. Cet été, l’absence de longues périodes de sécheresse au Québec a aussi favorisé l’insecte. La situation est similaire outre-Atlantique. En août, au Royaume-Uni, la population de « painted ladies » atteignait presque des records.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Une belle-dame récolte du nectar dans un jardin de Boucherville.

    La belle-dame est répandue partout dans le monde, sauf en Australie et au pôle Sud. Elle est présente jusqu’en Islande. 

    Un mystère résolu

    S’il a fallu attendre les années 70 avant que le Torontois Fred Urquhart ne trouve l’endroit où le papillon monarque hivernait, ce n’est que depuis une dizaine d’années que le mystère de la migration de la belle-dame a été éclairci. Au Royaume-Uni, par exemple, on ignorait ce qu’il advenait des papillons l’automne.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    La belle-dame attend que les vents soient propices avant de s’envoler vers le sud.

    On a découvert que l’insecte attendait les vents favorables pour prendre rapidement de l’altitude, au moins jusqu’à 500 mètres, et voler par étapes jusqu’en Afrique.

    « C’est le même phénomène au Québec. La belle-dame butine dans nos fleurs en attendant les conditions parfaites pour le départ. Et en l’espace de 24 à 48 heures, jusqu’à 75 % des papillons vont disparaître », explique le directeur de l’Insectarium. Cette migration s’échelonne sur un à deux mois.

    Et le monarque ?

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

    Des monarques sur les lieux d’hivernage dans le sanctuaire El Rosario, dans l’État du Michoacán, dans le nord du Mexique

    Malmenée depuis des années, la population de monarque prend du mieux. Le territoire occupé par le papillon dans les aires protégées des montagnes du Michoacán, dans le nord du Mexique, a pris de l’ampleur et les conditions météo depuis le début du printemps ont favorisé la reproduction. Les autorités mexicaines ont aussi fait des efforts pour réduire l’abattage illégal d’arbres sur le territoire du monarque. Plus au nord, maintes campagnes auprès du public en vue de favoriser l’espèce portent leurs fruits. Considérée il n’y a pas très longtemps comme une mauvaise herbe à éliminer systématiquement, l’asclépiade, nourriture exclusive de la chenille du monarque, commence à trouver une place au jardin. Le public est d’ailleurs toujours invité à participer au programme Mission monarque, notamment pour compter les papillons dans différentes régions.

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Un vent d’espoir pour le monarque


On comptait 1 milliards de papillon Monarque, puis le nombre a baissé à 100 millions a cause de la sécheresse aux États-Unis qui causaient des pertes importantes d’une plante dont ces papillons on besoin pour leur migration du Mexique, États-Unis, jusqu’au Canada, ce qui fait 4 000 km. L’an dernier fût une bonne année pour eux, ils ont augmenter leur population d’environs 250 millions.
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Un vent d’espoir pour le monarque

Un vent d’espoir pour le monarquePhoto: iStock/Getty ImagesLe nombre de papillons monarques a chuté à moins de 100 millions en 2014.

Le papillon monarque, symbole de la Commission de coopération environnementale (CCE), prend de l’altitude après avoir donné des sueurs froides aux conservateurs de la nature.

En effet, en l’espace de 20 ans la population a connu une baisse dramatique de plus de 90% dans les aires d’hivernage.

« On comptait environ 1 milliard d’individus et ils sont descendus à moins 100 millions en 2014 », indique Maxim Larrivée, chercheur à l’Insectarium de Montréal.

Un déclin aussi important soulève toujours de vives inquiétudes chez les chercheurs, car toute espèce qui perd plus de 90% de sa population court de sérieux risques d’extinction.

L’une des causes? Une période de sécheresse sans précédent s’est abattue sur les États-Unis et les asclépiades en ont beaucoup souffert. Or, la plante asclépiade fournit aux monarques le précieux nectar qui lui permet de faire le plein d’énergie au cours de leur incroyable migration. Aujourd’hui, on calcule le nombre de monarques à 250 millions d’individus.

« Cette augmentation s’explique en partie par les conditions climatiques qui ont été excellentes tout au long du cycle de vie l’an dernier tant lors de la migration printanière, de la reproduction estivale et de la migration automnale ».

La température n’a pas été trop humide et les vents ont été favorable au sud des États-Unis.

« Il est aussi très probable que l’intensification des efforts de conservation concertés du Canada, des États-Unis et du Mexique depuis 2014 ont contribué positivement à la hausse de la population ».

Selon notre chercheur, même si le nombre de papillons a augmenté, il faut rester vigilant. « Toutefois, si l’on réussit à maintenir ce chiffre et même plus d’ici dix ans, cela sera une très belle histoire de conservation. »

Des mystères élucidés

Car l’incroyable odyssée de 4000 km qu’entreprend ce papillon pesant à peine 0,5 g vers les états du Michoacán et de Mexico est parsemée d’obstacles. Un périple également étonnant dont on soulève de plus en plus le voile sur les mystères entourant les méthodes de navigation de cet insecte. Par exemple, on sait que le monarque est guidé par la position du soleil et qu’il possède un capteur de champ magnétique terrestre.

Mais une découverte toute récente apporte d’autres éclaircissements aussi intéressants.

« On croit qu’une trace chimique dans l’urine d’un papillon permettrait aux générations futures de suivre cette trace lors de leur migration, particulièrement pour détecter et retrouver les sites d’hivernage au Mexique. »

En attendant que notre joli papillon nous révèle tous ses secrets, on peut observer les monarques dans les parcs-natures de Montréal, le long du fleuve Saint-Laurent, à l’île Sainte-Hélène ou au Jardin botanique. Sans oublier tous les champs ouverts et incultes émaillés d’asclépiades. On peut aussi créer une oasis pour les monarques en cultivant de l’asclépiade commune et des plantes nectarifères.

Pour de plus d’informations : http://m.espacepourlavie.ca/oasis-pour-les-monarques ou www.mission-monarque.org

https://journalmetro.com

Il y aurait 16 millions de papillons monarques de moins que l’an dernier


Un des papillons les plus formidables qui existent, enfin d’après moi, est le papillon monarque. C’est un papillon qui émigre 5 000 kilomètres, il passe l’hiver au Mexique pour pondre au printemps au Canada. Malheureusement, avec les événements météorologiques durant la migration beaucoup meurent en chemin, de plus la déforestation n’aide en rien pour l’espèce. Cependant, en plantant l’asclépiade un peu partout tout, même dans notre jardin, nous aidons le monarque a mieux survivre
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Il y aurait 16 millions de papillons monarques de moins que l’an dernier

 

Les monarques sont un rouage essentiel de l'écosystème... (ARCHIVES AP)

Les monarques sont un rouage essentiel de l’écosystème nord-américain, puisqu’ils pollinisent plusieurs fleurs sauvages et servent de nourriture aux oiseaux et à d’autres insectes.

 

MIA RABSON
La Presse Canadienne
Ottawa

C’est à ce moment de l’année que les rois de l’univers des papillons émergent de leur hibernation au Mexique à la recherche de l’amour, prêts à se multiplier.

Les scientifiques ont toutefois prévenu cette semaine que le nombre de monarques qui entameront cette année leur périlleuse migration de 5000 kilomètres vers le Canada est en déclin important, en raison des intempéries de l’automne dernier.

Une étude dévoilée lundi par le Fonds mondial pour la nature (WWF) et la Commission nationale mexicaine des aires protégées témoigne d’un recul de 15% de la superficie de zones forestières occupée par les monarques dans le centre du Mexique cet hiver. En termes absolus, cela représente probablement 16 millions de papillons en moins que l’an dernier.

Les monarques sont un rouage essentiel de l’écosystème nord-américain, puisqu’ils pollinisent plusieurs fleurs sauvages et servent de nourriture aux oiseaux et à d’autres insectes.

Une spécialiste de la conservation des espèces pour WWF-Canada, Emily Giles, a expliqué que la population de monarques fluctue, mais qu’on observe une tendance à la baisse depuis 25 ans.

«On pense que c’est un autre indice d’une autre espèce, une autre espèce de pollinisateurs, qui est en déclin», a-t-elle dit.

Les monarques sont déjà considérés comme menacés au Canada, rappelle Mme Giles.

Au cours de la dernière année, un automne plus chaud que prévu a incité les papillons à retarder leur départ pour le Mexique, et lorsqu’ils se sont finalement envolés, plusieurs ont été tués par les ouragans et les tempêtes tropicales qui ont balayé l’Amérique du Nord.

«Cette année, des chercheurs américains ont constaté que plusieurs événements météorologiques ont probablement eu un impact sur les populations qui migraient», a ajouté Mme Giles.

Un habitat qui rétrécit

La population de monarques est mesurée à partir de la superficie de forêt où les scientifiques les trouvent pendant leur hibernation de décembre et janvier. En 1993, les papillons occupaient 6,23 hectares de forêt dans le centre du Mexique, dans les États de Mexico et du Michoacan – soit l’équivalent d’environ 12 terrains de football.

L’an dernier, les monarques n’ont eu besoin que de 2,48 hectares, soit seulement 4,5 terrains de football.

La perte d’habitat entraînée par la déforestation et les intempéries associées aux changements climatiques sont les principaux responsables de ce déclin, selon le rapport du WWF.

Les monarques se reproduisent sur au moins quatre générations chaque année – dont trois qui durent entre six et dix semaines et qui ont lieu au Canada et aux États-Unis entre mars et septembre. La quatrième génération survit plusieurs mois, migrant vers le sud jusqu’en Californie et au Mexique où les papillons hibernent avant de repartir vers le nord pour pondre au printemps.

Des chercheurs de l’université Cornell croient que le déclin de la population est attribuable à la mortalité pendant la migration en raison du mauvais temps et de problèmes avec les forêts où les papillons hibernent.

Mme Giles indique que les Canadiens peuvent aider les papillons en plantant des asclépiades dans leurs jardins; cette plante indigène est la seule où les monarques pondront leurs oeufs.

Elle explique que les asclépiades ont été éradiquées par les herbicides au cours des dernières décennies, et que leur remplacement est donc essentiel à la survie des papillons.

«C’est une espèce que nous pouvons tous aider et je pense que nous l’aimons et que nous tenons à elle, a dit Mme Giles. C’est un peu un emblème national.»

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Le mur de Trump pourrait perturber la migration des monarques


Le mur que Donald Trump veut construire à la frontière du Mexique est un affront envers ce dernier. De plus, cela risque de faire grand tord pour les papillons monarques qui sont déjà en difficulté avec les changements climatiques et l’usage des herbicides qui détruit la seule nourriture de ce papillon l’asclépiade
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Le mur de Trump pourrait perturber la migration des monarques

 

Le papillon monarque est menacé par la déforestation... (ARCHIVES LA PRESSE)

Le papillon monarque est menacé par la déforestation sauvage et par l’usage d’herbicide qui prive cette espèce de l’asclépiade, l’unique plante dans laquelle elle pond ses oeufs.

ARCHIVES LA PRESSE

 

Agence France-Presse
Mexico

La population de papillons monarques venant hiberner au Mexique a chuté d’un quart cette saison, pour des raisons climatiques, et pourrait en outre être affectée par le mur que le président américain Donald Trump veut construire à la frontière, ont indiqué jeudi les autorités mexicaines.

Ces papillons orange et noir ont occupé cette saison moins de 3 hectares de forêt de pins contre 4 hectares l’an dernier, soit une chute de 27,4%.

Après un trajet épuisant de plus de 4000 kilomètres depuis le Canada, ces papillons colorés viennent se poser par grappes sur les troncs des arbres d’une vaste zone montagneuse à cheval entre les États de Mexico et du Michoacan, où leur population est mesurée.

«Les raisons de cette chute sont principalement des événements climatiques extrêmes», a déclaré Alejandro Del Mazo, commissaire auprès du gouvernement en charge des zones naturelles protégées.

L’an dernier, une vague de froid et des chutes de neige avaient touché le secteur.

La population de papillons s’était accrue l’an dernier, mais environ 7% ont été tués durant une tempête en mars, au moment où ils repartent habituellement vers les États-Unis.

M. Del Mazo a averti que la survie des papillons pourrait être menacée par le mur que M. Trump veut faire ériger le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique.

Ce mur pourrait modifier les marqueurs naturels qui guident ces insectes à travers la frontière, a-t-il expliqué.

«Sans aucun doute, fragmenter les habitats et peut-être causer des changements dans les affluents et rivières que nous partageons avec les États-Unis pourraient avoir un impact», a indiqué M. Del Mazo.

Au cours de son long périple, cet insecte a besoin d’identifier des refuges, des points d’eau qui, s’ils sont altérés, «peuvent avoir un impact, même s’il est encore trop tôt» pour en mesurer les conséquences, ajoute M. Del Mazo.

Le papillon monarque est menacé par la déforestation sauvage et par l’usage d’herbicide qui prive cette espèce de l’asclépiade, l’unique plante dans laquelle elle pond ses oeufs et dont ses larves se nourrissent.

Pour lutter contre la déforestation, le gouvernement mexicain a mis en place une unité spéciale de police chargée de repérer les scieries clandestines installées dans la montagne.

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Le caribou et le papillon monarque «en voie de disparition» au Canada


Le caribou, un animal sauvage emblématique du grand Nord dans l’Arctique Canadien qui voit son territoire dépérir par l’homme, les changements climatiques risque malheureusement de disparaitre, tout comme les papillons monarque qui voyage hiberne au Mexique l’hiver et migre vers les États-Unis et Canada au printemps qui souffrent de l’activité humaine
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Le caribou et le papillon monarque «en voie de disparition» au Canada

 

«Les caribous sont malheureusement très sensibles aux perturbations... (PHOTO MARK BRADLEY, FOURNIE PAR PARCS CANADA)

«Les caribous sont malheureusement très sensibles aux perturbations humaines, et nous dérangeons le caribou de plus en plus», avancent des experts.

PHOTO MARK BRADLEY, FOURNIE PAR PARCS CANADA

 

Agence France-Presse
OTTAWA

La population de caribous du Canada a atteint des niveaux «historiquement bas», en particulier dans l’est de l’Arctique où il a été classé lundi en «voie de disparition», tout comme l’emblématique papillon monarque, selon un comité d’experts scientifiques.

«Les caribous sont malheureusement très sensibles aux perturbations humaines, et nous dérangeons le caribou de plus en plus. Ces facteurs de stress semblent interagir de manière complexe avec le réchauffement rapide dans le Nord», a résumé Justina Ray dans un rapport du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (Cosepac).

Le caribou «fait l’objet de déclins alarmants», de «nombreuses hardes nordiques ont maintenant atteint des niveaux historiquement bas, et il y a lieu de s’inquiéter qu’elles ne se remettront pas», craignent les experts de l’organe scientifique qui émet des recommandations au gouvernement fédéral.

Le comité a étudié cette année deux populations de ce cervidé, le troupeau de la toundra, jugé «menacé», et celui des monts Torngat aux confins de l’Arctique québécois et du Labrador, classé «en voie de disparition», c’est-à-dire dont la «disparition est imminente».

Les causes du déclin de cet animal sauvage vont du recul de la forêt boréale sous l’action de la sylviculture et de la prospection minière, aux perturbations de son habitat sous l’effet du réchauffement climatique, bien plus prononcé dans l’Arctique que sur le reste de la planète.

En octobre, le Fonds mondial pour la nature (WWF) s’était lui aussi alarmé du déclin «particulièrement troublant» des hardes de caribous de l’Arctique canadien, notant notamment que certains troupeaux se sont effondrés de 95 à 98% en 30 ans à peine.

Le monarque bat de l’aile 

Autre espèce migratoire, le papillon monarque a été classé «en voie de disparition» notamment car ses aires d’hivernage au Mexique, déjà «remarquablement minuscules», «continuent de s’effriter», selon le Cosepac.

Ce papillon parcourt chaque automne 4000 km entre le Canada et le Mexique pour fuir la neige, mais cette espèce pourrait s’éteindre si rien n’est fait pour protéger «ses aires d’hivernage critiques».

En juin, 200 intellectuels, scientifiques et artistes américains, mexicains et canadiens avaient écrit aux dirigeants de ces trois pays pour exiger l’interdiction des activités minières et de la coupe illégale de bois dans la réserve mexicaine où les monarques viennent passer l’hiver.

Ils réclamaient en outre l’interdiction des pesticides sur les parcelles où pousse l’asclépiade, une plante sur laquelle pondent les femelles du papillon. Un herbicide utilisé dans les cultures de maïs et de soja transgéniques était également pointé du doigt.

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Un premier manteau en asclépiade sur le marché


J’ai grande confiance au rendement de ce manteau, qui malheureusement se vend très cher. Il serait semble t-il parmi les manteaux les plus chauds vendu jusqu’à maintenant tout en étant mince et léger
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Un premier manteau en asclépiade sur le marché

 

Un fabricant québécois commercialise le premier manteau d’hiver entièrement isolé aux fibres d’asclépiade, une plante longtemps considérée comme de la mauvaise herbe.

Un texte de Vincent Maisonneuve

Dans un atelier de Victoriaville, une douzaine de couturières terminent la confection des manteaux. Les deux modèles, un pour femme et l’autre pour homme, sont entièrement isolés avec une fibre bien particulière.

« On fait la première ligne de manteaux en asclépiade au monde », lance Jean-Philippe Robert, président de Quartz.

L’asclépiade, ou soie d’Amérique, est une plante indigène longtemps boudée par les agriculteurs québécois.

« L’asclépiade, c’était comme une mauvaise herbe, mais on connaissait depuis longtemps ses vertus sur le plan thermique », explique Nathalie Morier, directrice générale de la Coopérative Monark.

La Coopérative Monark, c’est le premier regroupement de producteurs d’asclépiade. Si ces agriculteurs se sont lancés dans cette culture, c’est qu’on a enfin trouvé la façon de transformer la plante mécaniquement et d’en faire un textile isolant léger et efficace.

« On a travaillé fort. Ce sont des années de recherche et de développement pour extraire la fibre et la transformer.» – Nathalie Morier, de la Coopérative Monark.

Un textile chaud et léger

Complètement naturelle, l’asclépiade se travaille comme isolant synthétique, « mais avec une chaleur supérieure », ajoute Nathalie Morier.

plante

Ce qui rend ce textile chaud et léger, c’est que la fibre végétale est creuse. L’asclépiade est constituée de minuscules cylindres remplis d’air.

« On n’a pas besoin d’avoir une grosse épaisseur d’isolant pour avoir quelque chose de très chaud. C’est ce qui fait la différence. Ce qui nous permet d’avoir des vêtements qui sont plus près du corps », souligne Nathalie Morier.

L’asclépiade a déjà fait ses preuves dans des conditions climatiques extrêmes, notamment lors d’expéditions sur l’Everest et le mont Lafayette, dans le New Hampshire.

Le fabricant de manteaux d’hiver Quartz devient la première entreprise à commercialiser un manteau destiné à la vie de tous les jours.

«Aujourd’hui, on commence par une série limitée. Je suis très content du résultat. L’asclépiade se travaille très bien. On a fait des tests l’hiver dernier, et le manteau a très bien réagi au froid.» – Jean-Philippe Robert, président de Quartz

Les deux premiers modèles se détaillent à un peu plus de 800 $. Ils sont vendus en ligne, en quantité limitée. Si les récoltes de cette soie d’Amérique augmentent comme prévu, le fabricant pourra lancer une production à plus grande échelle.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Une plante herbacée pour sauver les monarques


Au Québec, si vous faites un jardin, ou planter des fleurs à l’extérieur, pensez a planter l’asclépiade. Cette plante est importante pour les papillons monarques.
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Une plante herbacée pour sauver les monarques

 

La Fondation David Suzuki incite la population à planter l’asclépiade pour protéger les papillons monarques au Québec.

L’asclépiade est la plante dont se nourrissent les monarques et sur laquelle les femelles pondent leurs œufs. Aussi connue sous le nom de «soyer du Québec» et «soie d’Amérique», cette plante est considérée comme une mauvaise herbe. Dans certaines régions, 60 à 90 % des asclépiades ont disparu en raison des pratiques agricoles et de l’utilisation d’herbicides à grande échelle. Depuis les années 1990, la population de monarques a d’ailleurs chuté d’environ 90 %.

Les experts ont donc identifié l’acte de planter de l’asclépiade comme le geste le plus important que l’on puisse poser pour assurer la survie de ces papillons.

La nouvelle campagne de sensibilisation, l’Effet papillon, en fait la promotion.

«Les monarques sont une véritable merveille de la nature, pesant moins qu’un trombone et parvenant tout de même à faire un trajet chaque année de plusieurs milliers de kilomètres du Mexique jusqu’au Québec», a souligné Jean-Patrick Toussaint, chef des projets scientifiques de la Fondation David Suzuki. «Nous incitons aujourd’hui les Québécois à contribuer eux aussi à la survie de ces fascinantes créatures en plantant de l’asclépiade en grand nombre sur nos balcons, dans nos jardins et nos cours d’école», a-t-il ajouté.

Au printemps 2014, la Fondation David Suzuki avait lancé une campagne similaire dans la région de Toronto, ce qui a permis de planter 15 000 asclépiades dans le sud de l’Ontario.

http://www.tvanouvelles.ca/

La soie d’Amérique passe en production industrielle


J’ai vu un reportage l’an dernier, je crois, et cette mauvaise herbe qui nourrit tout de même nos chers papillons monarques l’été serait aussi un atout précieux pour nous. Un manteau fait avec cette soie végétale serait très légèr, imperméable et aussi chaud que ceux fait en plume d’oie
On peut espérer qu’ils ne soient pas trop chers non plus
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La soie d’Amérique passe en production industrielle

 

Un papillon monarque sur une fleur d'asclépiade 

Photo :  François Allard

Un texte de Jean-Michel Leprince

Le soyer du Québec a le vent dans les voiles. La première récolte à échelle industrielle de cette plante est déjà entièrement écoulée et on veut la multiplier par 10 le plus vite possible.

L’asclépiade (Asclepias syriaca), c’est la plante à l’état sauvage, la « mauvaise herbe ». Mais celle que l’on cultive s’appelle maintenant officiellement soyer du Québec (dans la vallée du Saint-Laurent) et son produit, la fibre chaude, souple, résistante et hydrophobe, s’appelle dorénavant soie d’Amérique.

Ainsi en ont décidé les pionniers de cette nouvelle culture et cette industrie naissante qui promet des vêtements chauds repoussant l’humidité, des isolants thermiques et acoustiques ou des absorbants pétroliers. Des propriétés uniques, écologiques et prometteuses.

L’asclépiade est l’habitat et la nourriture du monarque, ce papillon qui émigre tous les hivers au Michoacan, au Mexique, et revient au nord au printemps.

Il y a eu très peu de monarques au Québec cette année, sauf dans la région de Saint-Tite, où se trouvent les champs de Daniel Allard, PDG de la coopérative Monark, et d’une vingtaine d’autres agriculteurs.

Une abeille butinant une fleur d'asclépiade

Le champ produit déjà au bout de deux ans, au lieu des trois années prévues pour l’implantation. Les abeilles assistent les monarques pour la pollinisation. En passant, elles produisent du miel d’asclépiade. Photo :  François Allard

La récolte cette année est de 100 hectares (soit 1 million de mètres carrés) et elle a déjà trouvé entièrement acquéreur.

À 250 grammes de fibre par manteau et en moyenne 2500 manteaux par hectare, il y a de quoi faire au moins 250 000 vêtements chauds. Et il y aurait plusieurs grandes marques mondialement connues sur les rangs.

« On a eu plusieurs demandes du marché dans différents secteurs d’applications », soutient François Simard, PDG de Encore 3, « ce qui fait que tout ce que nous avons ici est déjà engagé chez certains de nos clients. »

« On trouvera la soie d’Amérique dans les premières collections de vêtements d’hiver, qui seront des collections d’exploration, aussi dans les absorbants pétroliers et dans des produits de literie. »— François Simard, PDG de Encore 3

Le fabricant québécois de vêtements de sport Chlorophylle a déjà une longueur d’avance. Il met au point une combinaison extrêmement chaude et hydrophobe qui pourrait remplacer le duvet et permettre à un alpiniste d’apporter deux fois moins de vêtements et de sacs de couchage dans une expédition. Le test suprême : l’Everest, en mai 2016, avec l’alpiniste Jean-François Tardif.

Un follicule d'asclépiade à maturite

Les follicules sont à maturité et prêts à être récoltés. La récolte doit se faire avant que la « perruche » craque et que les fibres apparaissent. Photo :  Radio-Canada/Jean-Michel Leprince

Perspectives alléchantes

Les producteurs visent une récolte de 400 hectares l’an prochain (300 hectares ont été ensemencés en 2014) et on veut ensemencer 1500 hectares de plus au printemps 2016.

« La semence, c’est le nerf de la guerre », explique Daniel Allard, PDG de la coopérative Monark. « La première étape, c’est la cueillette indigène. Une fois traitée, préparée, on assure la traçabilité, pour implanter les grains dans les mêmes régions où ils ont été cueillis pour rassurer les entomologistes, s’assurer que le papillon ne change pas son aire de migration. »

Grâce au Centre des semences forestières de Berthier, on a réussi à réduire le coût d’ensemencement du soyer du Québec de 15 000 $ à 180 $.

« Avec le grain, on imite ce que fait l’hiver. Il gèle très fort, c’est le refroidissement. Puis il est trempé dans l’eau froide, il faut un certain taux d’humidité et puis il est implanté. C’est le travail de sortie de dormance, ils ont des machines spécialisées qui font ça à Berthier. » Daniel Allard, PDG de la coopérative Monark

Le rendement prévu pour l’agriculteur est de 1000 $ à 1500 $ net par hectare, l’équivalent d’un hectare de maïs sucré, mais sur des terres marginales, moins fertiles.

La première usine industrielle de séchage et de séparation de la fibre des graines est maintenant opérationnelle à Saint-Tite. D’autres usines seront construites ailleurs au Québec près d’autres aires de production, notamment au Bas-Saint-Laurent, en Estrie et dans les Laurentides.

Le programme ACCORD du gouvernement du Québec appuie le projet. Son représentant, Ghislain Bouchard, est enthousiaste.

« C’est un produit 100 % québécois et un projet qui peut nous amener d’énorme potentiel pour le futur. Il n’existe nulle part ailleurs dans le monde. Les équipements sont fabriqués ici. Personne n’a cette technologie-là; on a les devants sur tout. À nous d’en profiter. » Ghislain Bouchard, programme ACCORD du gouvernement du Québec

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