Découverte d’un tombeau de 3500 ans dans la ville de Louxor, en Égypte


L’histoire du passé de l’Égypte continue a connaitre son histoire, un nouveau tombeau découvert dans un cimetière réservé aux nobles il y a plus de 3500 ans. Une découverte qu’espère aidera a faire revivre le tourisme amoureux de l’archéologie égyptienne
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Découverte d’un tombeau de 3500 ans dans la ville de Louxor, en Égypte

 

Le tombeau a été découvert par des archéologues... (PHOTO KHALED DESOUKI, AFP)

Le tombeau a été découvert par des archéologues égyptiens, une preuve de leur nouvelle expertise et de leur professionnalisme, aux dires du ministre égyptien du Patrimoine.

PHOTO KHALED DESOUKI, AFP

NARIMAN EL-MOFTY
Associated Press
 

L’Égypte a annoncé samedi avoir fait la découverte d’un tombeau datant de la période pharaonique dans la ville de Louxor, au sud du pays. Il s’agirait du dernier repos d’un orfèvre qui aurait vécu il y a plus de 3500 ans, durant le règne de la 18e Dynastie.

La tombe, située sur la rive ouest du Nil dans un cimetière réservé aux nobles et aux fonctionnaires de haut rang, demeure une découverte modeste. Les autorités ont cependant fait grand bruit avec cette annonce afin de relancer l’industrie du tourisme qui tarde à se relever.

«Nous voulons que les journaux parlent de l’Égypte et que cela donne envie aux gens de venir en Égypte», a reconnu le ministre du Patrimoine Khaled el-Anani.

Le ministre a précisé que le tombeau n’était pas en très bon état, mais qu’il renfermait une statue de l’artisan et de sa femme, ainsi qu’un masque funéraire. On aurait aussi retrouver de la poterie, des momies et des cercueils datant de l’époque des 21e et 22e Dynasties à l’intérieur du même tombeau.

Selon le ministre el-Anani, l’artisan orfèvre se nommerait Amunhat.

Le tombeau a été découvert par des archéologues égyptiens, une preuve de leur nouvelle expertise et de leur professionnalisme, aux dires du ministre.

«Nous avions l’habitude, dans le passé, d’assister les archéologues étrangers à titre d’observateurs. Maintenant, nous sommes aux commandes», a commenté l’archéologue en chef de Louxor, Mustafa Waziri.

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Vikings: découverte surprenante au Danemark


Les Vikings ont laissé en héritage une boite à outils qui auraient plus de 1000 ans. Cette boite aurait été utilisée par des artisans pour fabriquer certains objets comme des bracelets
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Vikings: découverte surprenante au Danemark

 

Vikings:

Des restes d’outils ont été retrouvés.Photo Gentside

C’est une incroyable découverte qu’a récemment annoncé une équipe de conservateurs du château de Vordingborg, au Danemark. Sollicitée par des archéologues amateurs, celle-ci a excavé une boite à outils vielle de plus de 1000 ans dans les ruines d’une forteresse viking connue sous le nom de Borrering.

Le site se trouve près de Køge, à environ 40 kilomètres au sud-ouest de Copenhague. Il accueille les restes d’une citadelle circulaire édifiée durant l’ère viking et mise en évidence très récemment, en 2014. La boite, contenant les instruments d’un artisan, a été retrouvée quant à elle près de la porte Est de la citée fortifiée par les chasseurs de vestige équipée de détecteurs de métaux.

L’équipe de fouille compétente a ensuite pris le relais. Au total, 14 restes d’instruments ont été excavés. Parmi ceux-ci, les chercheurs ont identifié ce qui semble être une mèche pour percer le bois, des sortes de pinces, une chaine et une plaque pour fabriquer des bracelets.

«Les outils représentent la première preuve directe de vie retrouvée autour de la forteresse» a expliqué Nanna Holm, directrice des travaux de fouille. Elle conclut: «J’ai hâte de pouvoir étudié plus attentivement ces objet et de mieux comprendre à  quel genre d’artisan nous avons affaire.»

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Les Vikings, au-delà des clichés et des mythes


Cela promet d’être une belle exposition au Musée des Civilisations à Gatineau. Le thème des Vikings pour apprendre un peu mieux ces ancêtres scandinaves.
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Les Vikings, au-delà des clichés et des mythes

 

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Un texte de Catherine François

Ils sont les ancêtres des peuples scandinaves et leur civilisation a régné sur ces terres nordiques de 750 à 1100 après Jésus-Christ. C’est pour nous les faire découvrir en les présentant sous un autre jour, hors des clichés et mythes auxquels ils sont associés, que cette exposition nous est offerte au Musée canadien de l’histoire à Gatineau.

Tout d’abord, il paraitrait que le mot « Viking » n’identifiait pas au départ des populations, mais plutôt des activités, comme aller faire du commerce ou aller faire la guerre. On disait alors qu’on allait faire « viking ».

Ensuite, parcourir cette exposition nous permet de déboulonner certains mythes sur ces fameux Vikings que l’on associe spontanément au féroce guerrier moustachu avec un casque à cornes. Eh bien non, les casques des Vikings n’avaient pas de cornes!

Aucun des rares casques retrouvés lors de fouilles ne portait de cornes. Par contre, oui, les Vikings étaient un peuple de guerriers et de conquérants. Ils partaient en exploration à bord de leurs célèbres drakkars et ils sont allés loin, en Afrique du Nord, en Orient, et jusqu’aux côtes de Terre-Neuve.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

De leurs expéditions, ils ramenaient des esclaves et des objets que les artisans vikings transformaient avec adresse. Car l’artisanat était très développé : orfèvrerie – bijoux finement ciselés en argent, perles semi-précieuses -, travail du fer, du fer forgé et du bronze avec, bien sûr, les armes pour les guerriers, travail du bois et fabrication de cornes, de loupes, de vêtements colorés en lin et en soie.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Une civilisation raffinée

Quand on se promène dans cette exposition, on réalise que la civilisation viking était raffinée. Ils prenaient soin d’eux, de leur hygiène et de leur apparence et ils aimaient les vêtements colorés.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Et dans cette société d’artisans, de commerçants et de paysans, les femmes tenaient une place importante.

« Elles s’occupaient de la ferme, d’élever les enfants. Elles avaient le droit d’hériter et elles avaient aussi le droit de divorcer », explique Bianca Gendreau, gestionnaire au Musée canadien de l’histoire.

Voilà qui pourrait expliquer en partie pourquoi les sociétés des pays nordiques sont parmi les plus égalitaires dans le monde entre les hommes et les femmes. On a notamment retrouvé dans les tombes de femmes issues de l’aristocratie des bijoux attestant de leur rang dans la société, ainsi que des clés en bronze ou en argent qui symbolisaient leur statut et le fait qu’elles régentaient l’ensemble de la vie domestique et la vie dans les fermes, qui étaient au cœur de la société.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Rites et croyances vikings

Les femmes étaient aussi présentes dans la mythologie viking. Frigg était la femme du puissant Odin et sur le champ de bataille se promenaient les « Valkyries », qui décidaient qui, des guerriers en train de combattre, allaient survivre ou allaient rejoindre le « Valhalla », le paradis où règne Odin.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Les Vikings cultivaient leurs propres cultes, alors que le christianisme commençait à s’implanter dans ces régions, avant de devenir la religion dominante en 1100.

Les drakkars

Peu de bateaux drakkars ont été retrouvés intacts. On présente donc dans l’exposition une sorte de squelette avec les rivets qui composaient ces légendaires navires

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Le visiteur peut aussi s’amuser à construire virtuellement un drakkar, une opération qui était complexe et demandait de nombreux matériaux, dont du bois, bien sûr, mais aussi du fer pour les rivets, du lin et de la laine de mouton pour les voiles et des crins de chevaux.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

À noter que les Vikings étaient des marins exceptionnels, car ils naviguaient sans instruments, se fiant uniquement à leur connaissance des marées, des vents, des courants, des astres et des conditions météorologiques. Des connaissances qui se transmettaient de génération en génération.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Interactive afin de plaire aux jeunes visiteurs, l’exposition est le fruit d’un partenariat avec le Musée de l’histoire de Stockholm (Statens historika museet) et a déjà été présentée dans plusieurs capitales dans le monde. Une bonne occasion de découvrir cette civilisation qui a imprégné les sociétés des pays nordiques, en laissant également des traces partout où ils sont passés.

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Des cercueils pas comme les autres


Je trouve intéressant les œuvres de cet artisan Bon, certain trouverons cela morbide, mais c’est une activité comme une autre et pourquoi qu’une tombe servirais juste pour les enterrements surtout qu’il semble que l’industrie des tombes … éprouvent quelques baisse de clientèle ..
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Des cercueils pas comme les autres

 

Un drôle de trip, fabriquer des cercueils? Kent... (Photo: François Roy, La Presse)

Un drôle de trip, fabriquer des cercueils? Kent Leclerc hausse les épaules. «C’est sûr qu’il y a un côté morbide. Les gens pensent que c’est bizarre. Mais la mort c’est standard. C’est comme les taxes. Ça arrive à tout le monde.»

PHOTO: FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

JEAN-CHRISTOPHE LAURENCE
La Presse

Qui dit novembre dit mois des morts. Et qui dit mort dit pompes funèbres. Rencontre avec Kent Leclerc, un fabricant de cercueils pas comme les autres.

Petit, Kent Leclerc était déjà différent. Alors que la plupart de ses amis jouaient au ballon, lui était obsédé par Dracula et Frankenstein.

«Walt Disney, ça ne m’intéressait pas, dit-il. J’ai toujours trippé sur le morbide.»

Avec l’âge, rien n’a changé. Cet ancien photographe continue d’être fasciné par la mort. Tellement fasciné, qu’il a même fondé sa propre fabrique de cercueils, Kustom Koffins, une petite entreprise qu’il dirige de chez lui, dans le quartier Rosemont.

«Au départ, c’est parce que j’en voulais un chez moi, raconte-t-il. Après, quand mes amis ont vu ce que j’avais fait, ils m’ont demandé d’en faire un pareil pour eux. Ça a commencé comme ça. Un après l’autre…»

Autodidacte, Kent Leclerc a appris à fabriquer des cercueils sur Google. Mais il n’a pas tardé à développer son propre style, inspiré des vieux westerns. Contrairement aux cercueils qu’on trouve habituellement dans les salons funéraires, les siens ne sont pas rectangulaires, mais de forme hexagonale.

«Comme les croque-morts dans les vieux films de cowboys» précise-t-il. Le tout est ensuite recouvert de tissu, à l’intérieur comme à l’extérieur. Une technique assez originale, qui lui permet de donner de la personnalité à ses «oeuvres».

«Un cercueil générique, c’est déprimant, lance ce grand excentrique, passionné d’antiquités et de culture gothique. Moi j’aime la mort avec du style.»

Kent Leclerc fabrique en moyenne de trois à cinq cercueils par semaine. Quand il ne loue pas pour le cinéma, le théâtre ou des partys d’Halloween, il vend à d’autres «bizarres», qui appartiennent pour la plupart à la scène gothique, rockabilly ou fétichiste. Et, non, il ne fournit pas les chaînes.

Fait à noter: ses cercueils ne sont pas tous de grandeur nature. Il en fabrique de tous les formats et surtout, pour tous les usages. Tables à café, bibliothèques, valises, haut-parleurs et amplificateurs en forme de cercueils font partie de sa production régulière.

Mais son plus gros vendeur c’est le «cercueil pour chat», souligne-t-il, le plus sérieusement du monde.

Pour les vrais morts, c’est une autre histoire. Même si «le marché est là», comme il dit, Kent Leclerc n’a jamais trop poussé de ce côté. En cinq ans, ses cercueils n’ont servi qu’à trois enterrements.

La première fois, c’était une commande spéciale. Un homme cherchait quelque chose d’original pour sa femme décédée.

«On a choisi le tissu ensemble. Il m’a montré une photo de sa femme. Ça m’a donné des frissons», dit-il, encore ému par l’expérience.

La deuxième fois, c’est quand il a vendu ses produits à une Enterprise de pompes funèbres. Les deux cercueils ont trouvé preneurs. Mais quand la compagnie est venue le voir pour lui en commander d’autres, Kent a reculé d’un pas. Fabriquer des cercueils oui, mais en série? Pas sûr.

Il faut savoir que Kent Leclerc fabrique tous ses cercueils lui-même, dans sa cour arrière. Quand les voisins se sont plaint du bruit, il est passée de la scie mécanique à la scie à main.

«C’est cool, ça me rend plus proche des gens qui en fabriquaient dans le temps».

Alors pour ce qui est d’augmenter la production, pas sûr. L’homme de 43 ans, qui se décrit comme un artisan plutôt que comme un homme d’affaires, se trouve très bien comme il est.

«Je ne me vois pas faire du 9 à 5. Je suis satisfait de mes horaires. Je gagne ce qu’il faut pour vivre. J’ai encore beaucoup de fun, je ne voudrais pas que ça tombe dans la corvée.»

Pas vendeur pour deux sous, Kent Leclerc a toujours fonctionné par le bouche à oreille. Il compte toutefois assister à un congrès de pompes funèbres l’automne prochain à Toronto, question de présenter ses produits.

D’ici là, peut-être aura-t-il développé sa nouvelle ligne d’urnes… en forme de cercueils. Ironique, dites-vous? Pas autant que ses dernières volontés.

«Avant je pensais que je voulais être enterré dans un cercueil en léopard, dit-il. Mais finalement j’ai changé d’idée. Tu vas trouver ça weird, mais je veux être incinéré…»

PHOTO: FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Fabricant de cercueils : une mort annoncée?

Au Québec, on comptait 10 fabricants de cercueils il y a cinq ans. Aujourd’hui, il n’en reste que six. Si la tendance se maintient, ce chiffre pourrait chuter encore.

Avec la popularité croissante de la crémation, la demande est effectivement en baisse. De plus en plus de gens se contentent de l’urne, ou louent un cercueil le temps de l’exposition au salon funéraire.

«Aujourd’hui, 80% de mes clients se font incinérer, confirme Philippe Rajotte, du Complexe funéraire Rajotte. Là-dessus, j’en ai près de la moitié qui louent le cercueil au lieu de l’acheter.»

Tradition familiale oblige: Philippe Rajotte ne tient que des cercueils fabriqués au Québec. Ses principaux fournisseurs sont Cercueils Magog et Fourniture funéraires Victoriaville, les deux importants fabricants de cercueils au Québec, en plus de l’américaine Batesville. Avec les moeurs funéraires qui changent, il constate toutefois que ses fournisseurs «patinent». Pour se renouveler, certaines ont commencé à offrir des produits dans l’air du temps, comme des cercueils écolo biodégradables.

En vain. «Ça ne marche pas pantoute, dit l’entrepreneur en pompes funébres. Le monde trouve que ça fait trop rustique. Il est peut-être trop tôt. Il va falloir attendre la prochaine génération. Après les boomers, qui ne sont pas les moins pollueurs.»

Il y a aussi la concurrence chinoise, qui nuit énormément à l’industrie québécoise depuis le milieu des années 2000. Leurs cercueils bas de gamme, offerts au prix d’une location, sont une alternative intéressante pour les familles moins nanties. Dans certains cas, même pas besoin de passer par le salon funéraire: on peut acheter directement du fournisseur.

Pour rester concurentiels, les fabricants de cercueils québécois se sont lancés dans l’exportation. Fournitures funéraires Victoriaville par exemple, vend au Canada et aux États-Unis. La forte croissance de décès, annoncée au Canada pour 2015, freinera peut-être leur déclin.

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Le Saviez-vous ► Quand les maisons de poupées n’étaient pas réservées aux petites filles


Un article fort intéressant sur les maisons de poupées du 17e siècles, qui sont bien loin des maisons que l’on offre a nos enfants ..  Ces maisons n’étaient pas vraiment des jouets mais des oeuvres d’art destinées certes aux loisirs des femmes adultes riches mais aussi d’éducation axée sur la religion protestante.
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Quand les maisons de poupées n’étaient pas réservées aux petites filles

 

Quand les maisons de poupées n'étaient pas réservées aux petites filles

© AFP Photo/Gemeentemuseum/Schwartze Pensive

Les poupées et leurs maisons, monopole des petites filles? Ce n’était pas l’avis des riches Hollandaises et Allemandes au 17e et au 18e siècles, dont les maisons de poupées, véritables oeuvres d’art miniatures valant des fortunes, sont exposées à La Haye.

«Il s’agissait surtout d’un hobby pour dames: il y avait beaucoup d’argent à dépenser, du temps à occuper et c’était une activité sociale aussi», explique à l’AFP Jet Pijzel-Dommisse, le conservateur de l’exposition XXSmall, présentée au musée municipal de La Haye jusqu’au 25 mars.

La mode des maisons de poupées pour dames est née à Nuremberg en Allemagne au début du 17e siècle et s’est propagée surtout outre-Rhin et aux Pays-Bas voisins qui, durant le «siècle d’or», connaissent une prospérité exceptionnelle, grâce notamment au commerce maritime.

Conçues comme des maisons en coupe pouvant atteindre jusqu’à deux mètres de haut et de large, regorgeant de véritables trésors, elles coûtaient parfois aussi cher qu’une vraie maison.

L’épouse d’un riche marchand de soie d’Amsterdam, Petronella Oortman, aurait ainsi dépensé pour sa maison de poupées plus de 20 000 florins de l’époque, «soit le prix d’une grande maison le long d’un canal à Amsterdam», souligne Mme Pijzel-Dommisse.

Les murs de la maison de poupées de Sara Rothé, mariée à un riche marchand d’Amstel, dans la banlieue d’Amsterdam, exposée à La Haye, sont couverts de tableaux miniatures, de quelques centimètres carrés, peints par de véritables artistes.

Rôle social et éducatif

Dans la salle à manger, la table est dressée avec des couverts et des plats en argent massif, le buffet déborde de faïences, la bibliothèque de livres minuscules.

Un peu plus loin, dans une maison voisine, une servante s’active en cuisine pendant que le maître de maison se repose au salon, bercé par le tic-tac régulier d’une horloge.

«À l’époque, tout était produit par de véritables artisans et artistes qui faisaient aussi les choses « en grand »», explique le conservateur.

Au-delà du passe-temps agréable permettant de dépenser l’argent superflu et du symbole d’un certain statut social, les maisons de poupées jouaient un véritable rôle social et éducatif.

La république des Provinces-Unies, connue pour sa liberté religieuse, abritait notamment de nombreux calvinistes. Selon Mme Pijzel-Domisse, la religion protestante a influencé le rôle éducatif des maisons de poupées.

«La vie à la maison était beaucoup plus importante dans les pays protestants que dans les pays catholiques, où l’église était au centre. Il était donc plus important dans les pays protestants de montrer comment une bonne maison était tenue», raconte-t-elle.

Amis et voisins venaient admirer les maisons, souvent accompagnés de leurs enfants qui voyaient ainsi comment les foyers devaient être gérés, ajoute-t-elle.

Après la révolution industrielle, les maisons de poupées et leurs accessoires se sont peu à peu standardisés.

«C’est vrai qu’avant, l’échelle n’était pas toujours parfaite mais personnellement, j’aime beaucoup, cela donne beaucoup de charme aux maisons», assure Mme Pijzel-Dormisse.

Les maisons de poupées continuent de fasciner. Plus de 86 000 visiteurs ont admiré celles exposées à La Haye depuis novembre.

«C’est tellement beau et tellement petit», s’enthousiasme Eva Mits, une Néerlandaise de 78 ans. «On apprend tellement sur la vie d’autrefois, comment fonctionnaient les maisons, à quoi ressemblaient les costumes et la vie des femmes», continue-t-elle tout en s’extasiant devant une chaise en bois sculpté, haute d’à peine deux centimètres.

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