En Allemagne, découverte d’un trésor sur le site d’un des plus grands désastres militaires de Rome


Une découverte en Allemagne d’un conflit entre les germanique et des légions romaines qui fut pour ces derniers un véritable enfer, une humiliation ultime pour la Rome Antique causé par la traîtrise par un gouverneur romain et un chef chérusque
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En Allemagne, découverte d’un trésor sur le site d’un des plus grands désastres militaires de Rome

 

deniers d'argent romains

Deniers d’argent romains du 1er siècle de notre ère découverts sur le site de la bataille de Teutoburg, en Allemagne.

CRÉDITS: VARUSSCHLACHT GGMBH MUSEUM UND PARK KALKRIESE

Bernadette ArnaudSpécialiste archéologie, anthropologie et histoire au magazine Sciences et Avenir

Un trésor monétaire de plus d’une centaine de pièces vient d’être mis au jour sur le site de la plus sévère défaite de Rome, en Germanie. Une catastrophe qui arrêta net la politique d’expansion impériale au-delà du Rhin.

C’est le théâtre d’un des plus grands désastres militaires romain. Là, dans les collines de l’actuelle Kalkriese en Westphalie (Allemagne), trois légions romaines et leurs troupes auxiliaires (25.000 hommes) furent totalement massacrées par des tribus germaniques en l’an 9 après J.-C. Et c’est précisément dans ce sol de Teutoburg, qui recèle encore de nombreux vestiges, que des archéologues allemands de l’université Louis-Maximilien de Munich (LMU) viennent de retrouver un spectaculaire trésor monétaire.

Fin mars 2017, une des monnaies romaines exhumées dans la forêt de Teutoburg. © Varusschlacht gGmbh Museum und Park Kalkriese

« Il s’agit de 102 deniers d’argent. Ce qui porte actuellement nos trouvailles à 220 monnaies du règne de l’empereur Auguste, sans compter les aurei* d’or exhumés l’an dernier », précise Marc Rappe, l’archéologue du musée de Kalkriese responsable des fouilles, contacté par Sciences et Avenir.

Comment ce pactole s’est-il retrouvé enfoui dans le sol ?

« Un légionnaire romain pris au piège aura sans doute voulu dissimuler rapidement sa fortune avec l’espoir de la retrouver à l’issue de la bataille… », imagine-t-il.

Aurei d’or provenant de Teutoburg. © Varusschlacht gGmbh Museum und Park Kalkriese

Cette bataille vit s’affronter les légions de Publius Quinctilius Varus aux hommes d’une puissante coalition de peuples germaniques (Chérusques, Bructères..) conduits par Arminius. Son emplacement a été longtemps discuté. En effet, depuis le XIXe siècle, Teutoburg est outre-Rhin ce qu’Alésia est à la France : un mythe national longtemps manipulé à des fins politiques, assorti de fortes tensions entre localités, plusieurs d’entre elles s’étant disputé l’honneur d’avoir été le lieu de l’antique affrontement. Des discussions finalement closes en Allemagne depuis la fin des années 1980 avec la localisation définitive du site à Kalkriese au nord d’Osnabrück. Plus de 5500 vestiges d’objets romains et d’éléments d’équipements militaires y ont déjà été récoltés : des épées, des poignards, des pointes de javelots, des flèches, des fragments d’armure, des casques, – dont un extraordinaire masque facial en bronze que l’on peut admirer dans le musée de la ville. Sans oublier tout ce que pouvait transporter une armée en campagne : chaudrons, haches, clous, marteaux, amphores, etc.

Les archéologues de l’université Louis-Maximilien de Munich (LMU), en compagnie de Marc Rappe du Museum and Park Kalkriese, le responsable des fouilles, sur le site de Teutoburg (Allemagne), en avril 2017. © Varusschlacht gGmbh Museum und Park Kalkriese

Le dernier livre Histoire des guerres romaines, de l’historien Yann Le Bohec (Taillandier, 2017), permet de revivre ces trois journées terribles qui virent la chute – et le déshonneur –  par la perte de leurs aigles, des légions romaines XVII, XVIII et XIX. Des nombres à jamais bannis ensuite des enseignes de Rome ! Deux hommes sont au cœur de cette tragédie sur fond de trahison : le gouverneur romain Publius Quinctilius Varus, légat consulaire commandant l’armée de Germanie, et Arminius, un chef chérusque. Ce dernier, qui avait obtenu la citoyenneté romaine et le rang de chevalier, s’était en fait secrètement rallié aux révoltés germains. Accompagnant les troupes impériales sur ces terres de Germanie qu’il connaissait bien, il avait ainsi conseillé à Varus d’emprunter un raccourci pour rejoindre ses camps d’hiver sur le Rhin, en traversant la forêt de Teutoburg.

Un conseil « d’ami » qui s’est révélé être en fait « une véritable souricière », écrit Yann Le Bohec.

Un des plus célèbres vestiges de la bataille de Teutoburg: un masque facial de cavalerie romaine. © Varusschlacht gGmbh Museum und Park Kalkriese

Les soldats de Rome se sont en effet retrouvés acculés dans une épaisse forêt. Parti en éclaireur, Arminius a en fait rejoint les Germains qui décident alors de passer à l’attaque. Lorsque les premiers bruits de combats parviennent aux oreilles du chef romain, Varus entraine son armée au cœur de la forêt pour porter secours à l’avant-garde… Le piège se referme : réparties en cohortes habituées à combattre en formation, les légions ne peuvent se déployer. Au milieu des arbres, cuirasses et boucliers gênent les légionnaires. En outre, impossible de manœuvrer les machines de guerre ! De leur côté, les Germains, dont Arminius a pris la tête, mènent des embuscades. Pris entre marais et collines d’où dévalent les combattants germains en flots continus, les soldats romains sont mis en pièces. Plus tard, les descriptions de l’historien romain Dion Cassius (155-235) raconteront que ceux qui étaient à l’arrière, ignorant les massacres à l’avant, continuaient à se jeter dans la gueule du loup. Le désastre est tel que Varus préfèrera se suicider plutôt que de tomber aux mains de ses ennemis. Et son nom sera à jamais associé au clades Variana, le « désastre de Varus ».

Le suicide de Varus, dans une illustration du XIXe siècle. © Leemage/AFP

« Vae victis… Malheur aux vaincus » !

Vécu comme un traumatisme, le désastre de Teutoburg porte un coup d’arrêt à la politique d’expansion impériale romaine. La légende raconte que l’empereur Auguste se réveillait la nuit en hurlant :

« Varus, rends-moi mes légions ! ».

 A la mort de celui-ci, le nouvel empereur Tibère envoya un nouveau corps expéditionnaire en Germanie. En l’an 15, revenant sur les lieux de la bataille, les légionnaires romains dont les croyances voulaient que les défunts connaissent une vie dans la tombe après la mort, découvriront horrifiés que pour les humilier un peu plus, les vainqueurs Germains avaient laissé les corps des 25.000 soldats pourrir sans sépulture…

« Vae Victis… Malheur aux vaincus » !

Germanicus, célèbre général romain envoyé par Tibère à la tête de huit légions fit inhumer sur place ce qui restait des dépouilles, dont beaucoup avaient été crucifiées et mutilées. Quant à Arminius, qui avait infligé à Rome l’une de ses pires défaites, il mourra assassiné en l’an 21… trahi à son tour par un proche!

*Aureus : (pluriel aurei ) ou denier d’or est une monnaie romaine. Son émission date de la République romaine, et sera régulière sous le règne de Jules César, puis d’Auguste (fin 1er siècle av.J-C.). Elle sera ensuite frappée pendant tout l’Empire romain. Un aureus d’or équivalait à 25 deniers d’argent, soit 100 sesterces. 

https://www.sciencesetavenir.fr

Le Saviez-Vous ► 3 armures célèbre de l’Histoire


À travers l’Histoire, les armures ont été créées pour protéger le corps pour les guerriers et les chevaliers. Me semble que cela devait être défi de porter ces protections pour éviter la mort..
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3 armures célèbre de l’Histoire

 


Allemagne, 16e siècle
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 Les armuriers, dédiée à ce très ancien métier qu’était la forge. Épées, couteaux, boulets de canon… la forge est un métier complexe et pourtant essentiel depuis l’Antiquité afin de certes fabriquer des armes, mais aussi afin de bien protéger les hoplites, les guerriers et les chevaliers au combat en fabriquant également les armures. Profitons de l’occasion pour nous intéresser brièvement à trois armures célèbres de l’Histoire.

1- L’armure de Dendra, XVe siècle av. J.-C. :


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Les plus anciennes armures de l’Histoire ressemblaient très peu à ce que nous voyons dans les films de nos jours. Oubliez en effet les morceaux qui étaient forgés de manière à bien épouser les bras, le torse ou les jambes des combattants à l’époque des guerriers mycéniens! Ancêtres des Grecs qui ont colonisé et développé des cités-États autour de la Mer Égée, les Mycéniens étaient une civilisation guerrière qui protégeait ses populations tant par d’impressionnants palais-forteresses que des armées bien entraînées entre les années 1600-1200 av. J.-C. environ.


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Bien que nous connaissions la nature guerrière de cette civilisation, nous avons très peu d’exemples d’armures de cette époque. C’est ce qui rend celle découverte sur le site archéologique de Dendra si unique! Cette armure, faite de plusieurs lattes de bronze martelées par un forgeron et formant une protection relativement rigide autour du corps du guerrier, a été découverte en 1960 par des archéologues suisses. Elle nous montre que les guerriers mycéniens étaient quelque peu limités dans leurs mouvements avec ce type d’armure et que la tête était à l’époque protégée… par un casque en dents de sangliers!

2- Le destin tragique du roi Henri II :


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Le roi de France Henri II a possédé quelques superbes armures au XVIe siècle, dont celle-ci, réalisée par des armuriers milanais vers l’an 1536. Armure royale, elle est faite de fer dit damasquiné, soit avec des incrustations d’argent et les lettres H pour Henri et C pour sa femme, Catherine de Médicis, sont intégrées dans les complexes décorations. 


Gravure allemande du XVIe siècle illustrant l’accident d’Henri II
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Malheureusement pour lui, l’armure et le casque portés lors d’une joute organisée le 30 juin 1559 à Paris pour célébrer le mariage de sa fille avec Philippe II d’Espagne, n’ont pas pu le protéger d’un accident fatal. Bien qu’encore en forme à l’âge de 44 ans, il a subi en effet ce jour-là une blessure dont il mourut quelques jours plus tard, soit le 10 juillet. Son adversaire, Gabriel de Lorges, comte de Montmorency, l’avait blessé accidentellement à l’œil avec sa lance, qui est passée à travers le casque, une blessure qu’aucun médecin, même pas le célèbre Amboise Paré, n’a hélas réussi à soigner.

L’évolution corporelle d’Henry VIII d’Angleterre :


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Amure de 1520

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Les armures du roi Henry VIII d’Angleterre (1509-1547) sont elles aussi passées à l’histoire en raison non seulement de la qualité exceptionnelle de leur conservation, mais aussi parce qu’elles témoignent de la constante prise de poids du souverain entre l’âge de 23 ans et 55 ans. En effet, si Henry VIII est connu pour ses six épouses, son mode de vie faste et son amour de la nourriture, ses changements corporels au gré des décennies font encore les manchettes de nos jours.


Armure de 1540
Photo :
Gary Ombler/Royal Armouries

Cette armure en particulier retient l’attention car elle présente une coquille proéminente à l’entre-jambe, ce qui était peu commun pour les armures de cette époque. Constamment inquiet quant aux rumeurs sur son manque de virilité car il avait de la difficulté à enfanter des héritiers mâles, Henry VIII a, tant dans ses tableaux que sur cette armure, constamment mis ses organes génitaux en évidence afin de démontrer sa vigueur. Henry VIII avait à son service parmi les meilleurs armuriers d’Europe, qui sont su travailler avec son physique grossissant au fil du temps afin de lui faire des armures de grande qualité… qui protégeaient absolument toutes les parties de son anatomie!

Si les armuriers travaillaient avant tout pour fournir des armes et des armures de qualité à leurs clients, il n’en demeure pas moins qu’ils étaient aussi de grands artistes! 

Spécialisée en histoire ancienne, Evelyne Ferron

http://www.historiatv.com/

Une armure pour chat


Qu’est-ce qui ne faut pas faire endurer a un chat. Depuis que le chat est un chat qu’il a appris a se défendre et attaquer. Pourquoi changer sa façon d’être. Sans compter que cela doit être gênant dans ses mouvements quoi qu’en disent les vendeurs
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Une armure pour chat

 

Une armure pour chat

Photo Schabuble / Etsy

Griffes acérées, yeux perçants, écailles de cuir, crête rappelant celle d’un iguane… Non, il ne s’agit pas d’un animal mutant, mais plutôt d’un chat portant une armure de combat.

Votre chat ne craindra plus jamais d’être attaqué au détour d’une ruelle dans cette armure faite sur mesure pas Schabuble.

L’armure tient en place grâce à un collier et à des lacets sur le torse de l’animal. Si l’on en croit le fabriquant, cet équipement ne gêne pas les mouvements du chat et s’ajuste à la plupart des chats adultes.

Toute cette protection a un coût: 568,50 $. La compagnie fabrique aussi des armures pour d’autres animaux, sur demande.

http://fr.canoe.ca/

Des armures modernes contre les ondes


Des vêtements servant d’armures contre les effets négatifs des ondes électromagnétiques … Est-ce vraiment efficace ? Ce sont des vêtements qui sont chers, mais malheureusement, ils ne sont pas testés …
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Des armures modernes contre les ondes

 

Ces tissus, qui contiennent quelques pourcentages de fibres... (Photo fournie par E.P.E)

Ces tissus, qui contiennent quelques pourcentages de fibres métalliques enrobées de coton ou autre, coûtent chers.

PHOTO FOURNIE PAR E.P.E

CLAIRE SNEGAROFF
Agence France-Presse
Paris, France

Caleçon en popeline anti-radiations, pyjama «écran» ou ceinture de «protection» pour femme enceinte… Dans un monde saturé d’ondes, les plus inquiets se tournent vers ces vêtements tissés avec du métal, armures d’un nouveau genre.

Ce phénomène est «très récent. Deux ou trois ans», explique Vincent Joly, fondateur d’E.P.E, dernier venu sur le marché des vêtements anti-ondes qui compte une dizaine de distributeurs en France, mais qui est surtout développé dans le Nord de l’Europe.

Cela reste «une niche», précise le président d’E.P.E, qui commercialise depuis 2009 un détecteur d’ondes grand public. Mais «la demande est de plus en plus importante» en dépit de prix élevés.

Car ces tissus, qui contiennent quelques pourcentages de fibres métalliques enrobées de coton ou autre, coûtent chers. Ceux d’E.P.E viennent d’Allemagne, pays en pointe dans ce domaine avec la Suisse, et la technologie utilisée qui bloque jusqu’à 99,9% des ondes porte la chemise de nuit enfant à plus de 170$.

Les clients? «Des gens qui ont une sensibilité aux questions environnementales, d’autres qui ont des problèmes de santé et une fragilité qui les amènent vers nous, et des familles avec des enfants qui veulent se protéger».

Et les articles vedettes sont les sous-vêtements– caleçons et t-shirts–, «parce qu’on est quand même un peu dans la mode et on peut les recouvrir d’autre chose», les pyjamas «parce que les gens préfèrent se protéger pendant leur sommeil, qui est réparateur» et les baldaquins.

Comme d’autres fournisseurs, E.P.E met en avant le caractère scientifique de sa démarche, ses tissus étant contrôlés en l’occurrence par le professeur P. Pauli de l’Université de Munich.

«On prouve qu’il y a un effet écran, mais on n’est pas sur le médical. On ne prouve pas que les gens n’ont pas de leucémies ou d’autres cancers» avec ces vêtements, précise M. Joly.

L’impact des ondes électro-magnétiques (téléphones portables, wifi…) sur la santé est loin de faire l’objet d’un consensus sur le plan scientifique. Dans un avis rendu mardi, l’Agence sanitaire française (Anses) réfute tout «effet» sanitaire «avéré».

En revanche, elle reconnaît des cas de modifications biologiques, sur le sens de l’orientation, le sommeil ou encore la fertilité masculine.

«Extra-terrestres»

Evelyne Rouquier, elle, se décrit «hyper-sensible» aux ondes. Elle souffre de symptômes (maux de tête, troubles de la concentration, sifflements dans les oreilles..) que cherche toujours à comprendre la communauté scientifique- et qui l’ont amenée à utiliser ces tissus ultra-modernes.

En plus d’une peinture au carbone, elle a doté son appartement parisien de rideaux anti-ondes.

«Ca marche parfaitement bien. Quand vous ouvrez les rideaux, le compteur crépite. Et quand je les ferme, il n’y a plus un bruit. C’est impressionnant!», raconte-t-elle.

En revanche, elle n’aime pas l’idée de porter ces tissus à même la peau, à l’instar de Manuel Hervouet, porte parole du Collectif des electro-sensibles de France, qui «ne les supporte pas».

Si certaines casquettes ont «diminué ses symptômes», les chemises ont entraîné des «fourmillement». D’autres se plaignent de démangeaisons, relate-t-il.

L’efficacité de ces vêtements?

«Tout dépend de la sensibilité de la personne», dit-il. Mais «le problème des ondes, c’est que ça passe partout», ajoute-t-il, faisant état «d’électro-sensibles» obligés de s’envelopper totalement dans des voiles anti-ondes au risque d’être perçus comme «des extra-terrestres».

«Il n’y a jamais eu d’évaluation scientifique», regrette Christine Campagnac, responsable de projet à l’Association pour la recherche thérapeutique anti-cancéreuse (Artac), présidée par le professeur Dominique Belpomme.

«Certaines personnes trouvent que ça leur fait du bien, d’autres moins», constate-t-elle

Et à cet égard, l’Artac s’apprête à tester certains produits et fera état de ses conclusions sur un site internet «qui va aider les gens sur leurs choix de mode de protection».

http://www.lapresse.ca

Un poisson amazonien, l’arapaima gigas, doté d’un blindage anti-piranha unique dans la nature


Les piranhas sont des prédateurs redoutables rares sont les poissons puissent éviter leurs dents redoutables… et pourtant un poisson a une armure suffisamment solide se protéger des morsures
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Un poisson amazonien, l’arapaima gigas, doté d’un blindage anti-piranha unique dans la nature

 

L’arapaima gigas est doté d’un blindage anti-piranha | Bjoertvedt Wikipedia

ANIMAUX – Pour résister aux impitoyables morsures des piranhas, l’arapaima, un gros poisson d’Amazonie, est équipé d’un gilet pare-dents composite, à la fois dur à l’extérieur et flexible à l’intérieur, a révélé une analyse aux rayons X menée par des chercheurs

Selon cette étude publiée mardi, « les écailles de l’Arapaima gigas agissent comme une armure naturelle à plusieurs niveaux de défense », « une structure unique » qui n’a rien à envier aux gilets de protection équipant militaires et forces de l’ordre. « Structure sophistiquée » à base d' »éléments biologiques simples », telle est la clef du blindage si performant de l’Arapaima, résument les chercheurs.

Premier niveau de défense de ces écailles, une surface épaisse de seulement un demi millimètre mais minéralisée et très dure, pour empêcher la pénétration des dents des prédateurs, voire les briser net.

En dessous, une deuxième couche souple, deux fois plus épaisse, composée de lamelles de collagène (une protéine) empilées en torsades et orientées dans des directions différentes, capables de se réaligner en fonction de la pression qu’elles subissent. Résultat, l’impact des mâchoires des piranhas est amorti et réparti sur une large surface, ce qui empêche le blindage extérieur de se casser. Une version naturelle, mais plus perfectionnée, du gambison, la couche matelassée qui doublait la cotte de mailles des chevaliers du Moyen-Age.

L’un des plus grands poissons d’eau douce connus

Et pour peaufiner encore le dispositif, les écailles de l’animal sont superposées et ondulées pour mieux transférer l’énergie à la couche inférieure, souligne l’étude, publiée mardi dans la revue britannique Nature Communications.

Plus connu au Brésil sous le nom de « pirarucu » ou « pirosca » au Brésil, l’Arapaima gigas est l’un des plus grands poissons d’eau douce connus, des spécimens pesant plus de 200 kg et mesurant trois à quatre mètres ayant déjà été pêchés. Si ces écailles le protègent des piranhas et autres prédateurs naturels, elles sont de peu d’utilité contre le plus redoutable d’entre eux, l’homme, friand de sa chair.

Abondamment pêché au XIXe siècle, il est désormais menacé d’extinction et inscrit sur la liste des espèces menacées. En dépit des mesures de préservation, de nombreux scientifiques estiment que pour sauver l’espèce, il est nécessaire d’instaurer une activité d’élevage à même d’approvisionner les marchés.

Carnivore, l’Arapaima grossit très rapidement, jusqu’à 10 kilos par an, et supporterait des conditions d’élevage intensif grâce à sa faculté de respirer l’air atmosphérique qui lui permet de vivre dans des environnements mal oxygénés.

http://www.huffingtonpost.fr

Nager en armure de samouraï: entre tradition et souffrance


Une tradition qui doit demander énormément d’effort physique … et pourquoi pas si tout est fait sécuritaire ment .. mais ce qui me turlupine c’est qu’en cas d’échec .. comment ils réagissent
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Nager en armure de samouraï: entre tradition et souffrance

 

 

« C’est une façon amusante de se maintenir en forme et en plus de se plonger dans la culture et l’histoire du Japon. Dommage que ça n’attire pas plus d’étrangers », jubile Antony Cundy, un cadre britannique d’une boîte de publicité de Tokyo.

Marcher ou courir en grande tenue de samouraï, casque et bottes en prime, n’est pas la chose la plus facile au monde. Alors nager… Et pourtant des Japonais le font, rien que pour s’amuser.

« C’est lourd, ça tient chaud, c’est trop dur ».

Au bord d’une piscine de Yokohama, Mutsuo Koga, un médecin de 27 ans, en sueur sous un casque de métal, se prépare à cette éprouvante nage traditionnelle, sanglé dans une armure noire en aluminium par-dessus ses vêtements.

« Ce qui m’inquiète, c’est de savoir si j’arriverai à sortir de l’eau. Ca fait trois ans que je ne l’ai plus fait », dit-il juste avant de plonger.

Cette nage pour le moins curieuse remonte aux 15ème et 16ème siècles. C’était le temps du Japon féodal, le temps où les samouraïs écumaient le pays pour faire respecter la volonté de leurs maîtres.

Cinq cents ans plus tard, quelques originaux la pratiquent encore, en partie pour perpétuer cette technique fort utile à l’époque, et aussi comme une performance esthétique. On ne pousse toutefois pas la reconstitution jusqu’à les encombrer d’une arme.

Comme tous les arts martiaux, puisque c’est aujourd’hui considéré comme tel, ceux qui pratiquent cette nage affirment que cela leur sert dans la vie de tous les jours.

« Le but premier de cette discipline est d’acquérir des compétences pour nager dans un environnement naturel », explique Tadao Koga, le père de Mutsuo et « grand maître » de l’école Kobori, l’une des douze reconnue par la Fédération de natation japonaise (JSF).

« Bien sûr, vous nagez plus vite à l’occidentale, mais ce n’est pas pour autant que vous pourrez survivre dans un environnement naturel », explique Koga, un alerte presque septuagénaire.

Ainsi les nageurs en armures doivent-ils maîtriser parfaitement leur attitude dans l’eau pour pouvoir par exemple résister à de puissantes vagues qui déferlent sur la côte.

« Se plonger dans l’histoire du Japon »

Ils doivent également apprendre le « hayanuki », une pratique indispensable pour remonter une rivière à contre-courant, et qui consiste à tenir le buste le plus haut possible hors de l’eau tout en écrasant régulièrement les bras à la surface.

Il arrive à ces nageurs de s’entraîner dans la nature, mais sans armure.

Mais même en bassin, avec un attirail de 10 kilos sur le dos, bien plus lourd une fois gorgé d’eau, il faut quoi qu’il arrive maintenir la tête bien hors de l’eau et garder ses esprits: l’obstacle en face de vous peut être un rocher à éviter… ou l’épée d’un ennemi, disent les puristes gardiens de la tradition.

« Les nageurs se mesurent surtout sur la beauté du mouvement et non sur la rapidité », dit Yoko Suzuki, la championne féminine de la discipline.

Mais la tradition se perd petit à petit. Selon Masahiko Yaginuma, le président de la section « nage traditionnelle » au sein de la JSF, on ne la pratique plus que dans quelques endroits du pays, alors qu’elle était encore largement enseignée au début du XXème siècle.

« De nos jours, dit-il, les femmes de 60 ans et plus forment le plus gros des élèves » car elles considèrent que cette nage fait partie des choses qu’une Japonaise cultivée doit apprendre, comme l’ikebana (art des compositions florales) ou la cérémonie du thé.

Il n’y a jamais eu de femmes samouraïs, mais certaines Japonaises ont trouvé ce biais pour renouer avec la tradition.

« C’est une façon amusante de se maintenir en forme et en plus de se plonger dans la culture et l’histoire du Japon. Dommage que ça n’attire pas plus d’étrangers », jubile Antony Cundy, un cadre britannique d’une boîte de publicité de Tokyo.

Une minute à peine après avoir lourdement splashé dans l’eau, éclaboussures garanties, Mutsuo Koga se hisse péniblement sur le bord du bassin, sous les applaudissements du public.

Il n’a parcouru que 20 mètres. Et visiblement, papa n’est pas satisfait.

« Ta poitrine! Ta poitrine doit toujours rester hors de l’eau », lance-t-il à son fils complètement essoufflé, dégoulinant dans son armure.

« J’ai pas été très bon, mon corps ne flottait pas du tout », murmure le fils ruisselant sous son casque.

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