Une arme biologique contre la Listéria


Enlever les produits chimiques et le sel des aliments qui permet une meilleure conservation des aliments, il faut trouver une alternative naturelle qui ne changera ni l’aspect, le goût et la qualité. Voila que rentre en jeu une bactériocine qui protège par exemple le saumon pendant 3 semaines à une température de 4 C et pourrait éviter la contamination de la listeria
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Une arme biologique contre la Listéria

 

Une assiette de saumon fumé et gravlax

Gravlax de saumon et tartinade d’œufs au caviar Photo : Ricardo cuisine

 

Des chercheurs de l’Université Laval et du centre de recherche gaspésien Merinov ont développé une bactériocine capable de protéger les aliments contre la bactérie Listeria monocytogenes. Baptisée Bac M35, elle a été testée avec succès sur le saumon de Fumoir Grizzly de Saint-Augustin, près de Québec.

Un texte de Joane Bérubé avec la collaboration de Maude Rivard

Bac M35 est une bactérie de grade alimentaire qu’on retrouve naturellement dans les moules, les crevettes ou les poissons.

Le titulaire de la Chaire de recherche industrielle du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, Ismaël Fliss, explique qu’il a tout de même fallu plus de dix ans de recherches pour parvenir à la reproduire.

« Le défi au départ, explique le chercheur spécialisé dans les activités métaboliques et la fonctionnalité des cultures lactiques bioprotectrices, était d’isoler cette bactérie à partir de plusieurs milliards de bactéries, l’identifier, l’isoler, la reproduire en grande quantité. »

Les chercheurs l’ont ensuite ajoutée dans le saumon contaminé à la Listéria. Bac M35 a démontré qu’elle conservait ses propriétés antimicrobiennes, et ce, malgré les variations de température. La bactériocine serait ainsi capable de soutenir la congélation.

« On la dégèle et on voit encore des activités anti-listéria », indique Ismaël Fliss.

  • Bien qu’elle soit relativement rare, la listériose humaine est souvent grave et les taux de mortalité peuvent atteindre 50 %. Certains facteurs prédisposent à l’infection par L. monocytogenes, tels que le statut de nouveau-né, la grossesse, la leucémie, la maladie de Hodgkin, le diabète sucré, l’alcoolisme ou la cirrhose et un traitement immunosuppresseur.
  • La listériose sévit partout dans le monde, mais s’observe le plus souvent dans les pays industrialisés.
  • De faibles concentrations de Listeria monocytogenes sont généralement consommées par des gens en santé sans danger apparent.

    Sources : Santé Canada et le Conseil des viandes du Canada

Un homme regarde dans un microscope

Photo : iStockphoto

Les résultats ont établi que la bactériocine protège le saumon pendant 21 jours à une température de 4 °C sans que ne soient altérés le goût, la texture ou la qualité nutritionnelle de l’aliment.

« On répond directement à une tendance du marché. Si on enlève les produits chimiques et si on enlève le sel ça prend une alternative et on veut que cette alternative soit naturelle » relève le professeur Ismaël Fliss.

Selon le professeur Fliss, il y a très peu d’équipes dans le monde qui travaillent sur les bactéries bioprotectrices. Il s’agit d’ailleurs de la première bactériocine homologuée par Santé Canada pour la conservation des aliments. Cette percée mondiale pourra s’appliquer à toutes les sphères de la transformation alimentaire. D’ailleurs depuis son homologation, des tests sont en cours avec d’autres produits alimentaires comme le fromage ou les découpes de viande de porc.

Bac M65 sera intégrée à la chaine de production de Fumoir Grizzly au cours des prochaines semaines. L’entreprise entend commercialiser la découverte en ciblant notamment les marchés où le poisson est abondant comme la Norvège, le Chili ou l’Alaska.

http://ici.radio-canada.ca/

Le Saviez-Vous ► La bombe «gay»: quand le Pentagone pensait utiliser la puissance de l’amour


Des scientifiques ont des idées parfois bizarres … Faites, l’amour, pas la guerre aurait été d’une certaine façon une idée pour une bombe biologique donnant un comportement homosexuel espérant semble-t-il rendre les soldats ennemis moins disciplinés
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La bombe «gay»: quand le Pentagone pensait utiliser la puissance de l’amour

 

Le laboratoire Wright de l’armée de l’air à Dayton (Ohio, nord) réclamait 7,5 millions de dollars pour développer cette bombe contenant un produit chimique au puissant effet aphrodisiaque qui entraînerait «un comportement homosexuel» censé affecter «le moral et la discipline des unités ennemies».

Le document, déniché en décembre 2004 par le Sunshine Project, une association basée au Texas et en Allemagne qui milite contre les armes biologiques, agite depuis quelques jours la blogosphère et des médias américains.

Le Pentagone a confirmé l’existence de cette proposition mais en a minimisé la portée.

«Le ministère de la Défense n’a jamais +creusé+ un tel concept (…) et aucun financement n’a été fourni par le Pentagone», a affirmé un porte-parole militaire, le lieutenant-colonel Brian Maka.

Il rappelle que l’idée faisait partie d’une série de propositions sur des armes non-mortelles, dont un produit chimique rendant les ennemis très sensibles à la lumière du soleil ou un autre rendant des abeilles agressives et les poussant à attaquer des humains.

Edward Hammond, du Sunshine Project, conteste toutefois les affirmations du Pentagone.

«La proposition n’a pas été rejetée sur le champ. Elle a été examinée par la suite», a-t-il écrit sur le site internet de l’association.

Il affirme ainsi que l’idée a été insérée en 2000 dans un CD-ROM promotionnel sur les armes non-mortelles par un organisme du Pentagone, basé à Quantico (Virginie, est), qui avait à nouveau repris l’idée en 2001 dans une étude soumise à l’Académie nationale des sciences.

Cette histoire de bombe «gay» suscite en tout cas des commentaires moqueurs de bloggeurs.

 «Si nous avions une bombe gay sous la main, pourquoi ne pas la balancer dans les montagnes d’Afghanistan», s’interroge republicoft.com, qui s’identifie comme noir et homosexuel vivant à Washington.

«Les imbéciles qui ont eu cette idée devraient être giflés et contraints à écouter les disques de Judy Garland pour le reste de leur vie», écrit un autre bloggeur, Ed Brayton, sur le site Huffington Post.

Les experts de la question homosexuelle trouvent cela moins drôle.

«Cette histoire montre les idées dépassées du Pentagone sur la sexualité et sur la relation entre la sexualité et la notion d’être un bon soldat», estime Aaron Belkin, professeur à l’Université de Californie (ouest) à Santa Barbara.

«Imaginer que vaporiser un produit chimique sur quelqu’un puisse le rendre homosexuel est grotesque, et imaginer que cet individu transformé en homosexuel devienne alors un mauvais soldat est également grotesque», dit-il.

La polémique intervient alors que le ministre de la Défense, Robert Gates, a décidé de ne pas reconduire à son poste en septembre le chef d’état-major interarmées, le général Peter Pace, en raison de la controverse à Washington sur les opérations américaines en Irak.

En mars, le général Pace avait qualifié l’homosexualité d’«immorale» dans un entretien au quotidien Chicago Tribune, suscitant un véritable tollé et ravivant le débat sur la loi qui autorise les homosexuels à s’engager dans l’armée à condition qu’ils taisent leur orientation sexuelle.

Un projet de loi démocrate propose de réformer cette loi dite «ne demandez pas, ne dites pas» («Don’t Ask, Don’t Tell»), adoptée en 1993 sous le président démocrate Bill Clinton.

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De la ricine détectée dans une lettre envoyée au Sénat


Les Américains ont eu des jours difficiles avec l’attentat a Boston et la tentative d’empoissonnement au Sénat. Espérons pour eux que tout danger soit écarté …
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De la ricine détectée dans une lettre envoyée au Sénat

En février 2004, le Sénat et la Maison-Blanche... (Photo: AFP)

En février 2004, le Sénat et la Maison-Blanche avaient déjà été les cibles d’une attaque à la ricine, un agent biologique envoyé sous forme de poudre.

PHOTO: AFP

Agence France-Presse
Washington

De la ricine, un poison très toxique, a été détectée par les autorités dans une lettre envoyée au sénateur républicain Roger Wicker à Washington, a confirmé mardi une source parlementaire.

Le poison a été détecté lors d’une inspection de routine du courrier dans un bâtiment distinct du Capitole, et la lettre en question n’a pas atteint le bureau du sénateur Wicker, a indiqué à des journalistes américains le chef des démocrates du Sénat, Harry Reid.

Roger Wicker est un républicain du Mississipi au profil bas et qui n’est pas particulièrement impliqué dans les débats sur les armes ou l’immigration, les deux grands sujets politiques du moment.

Selon la sénatrice Claire McCaskill, citée par le site Politico, un suspect a été identifié par les autorités. Les sénateurs s’exprimaient à la sortie d’une réunion à huis clos avec le FBI et la secrétaire à la Sécurité intérieure consacrée à l’attentat de Boston.

Roger Wicker... (Photo: Reuters) - image 2.0

Roger Wicker

PHOTO: REUTERS

Inhalée, la ricine peut provoquer des troubles respiratoires.

En février 2004, le Sénat et la Maison-Blanche avaient déjà été les cibles d’une attaque à la ricine, un agent biologique envoyé sous forme de poudre, des attaques qui n’avaient pas fait de morts.

La ricine avait aussi été adressée au département des Transports en octobre puis à la Maison-Blanche en novembre 2003, dans des lettres signées d’un certain «ange déchu», qui réclamait un changement dans la réglementation sur les horaires de travail des routiers américains.

Mais à l’automne 2001, des attaques non élucidées utilisant la bactérie du charbon avaient fait cinq morts.

Depuis, tout le courrier envoyé aux élus de la nation est examiné à l’extérieur du Capitole avant d’être acheminé.

La ricine, poison le plus toxique du règne végétal

La ricine un est un  poison végétal peu coûteux, facile à produire et considéré comme le plus toxique du règne végétal., comme le plus toxique du règne végétal.

Considérée comme une arme biologique, la toxine est extraite de la graine de ricin, une plante originaire de l’Afrique tropicale où elle est vivace et arbustive, mais qui est connue dans les régions tempérées où elle est herbacée et annuelle.

L’huile de ricin est utilisé comme laxatif et exploitée à l’échelle industrielle comme ingrédient pour les lubrifiants, savons et vernis.

La ricine est soluble dans l’eau, dans les aliments ou les boissons embouteillées, dont elle ne modifie pas le goût, d’où les craintes de contamination des réseaux d’eau potable. Elle peut également être lyophilisée en poudre ou dispersée par aérosol.

Par ingestion, elle provoque des symptômes intestinaux sévères (coliques, diarrhées, vomissements), avec une déshydratation puis un état de choc et la mort. La ricine a une toxicité sur le foie et le pancréas.

Par voie respiratoire, elle développe une toxicité encore plus grande en provoquant des oedèmes pulmonaires hémorragiques.

«La voie digestive est environ 1000 fois moins toxique que l’inhalation», précise l’Institut français de veille sanitaire (InVS) sur sa page internet consacrée aux agents biologiques.

Un dixième de grammes est suffisant pour tuer un homme de 100 kilos. Il n’existe pas d’antidote.

http://www.lapresse.ca/

D’ex-chercheurs fédéraux accusés de tentative de trafic de bactéries


On se croirait dans un film d’urgence bactériologique, faut croire que des savants déchus veulent trouver un moyen pour s’enrichir .. mais a quoi était-il destinés ces vols de bactéries qui peuvent faire des dégâts chez les animaux et chez l’homme .. ??? Une épidémie ciblé, une arme bactériologique ?
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D’ex-chercheurs fédéraux accusés de tentative de trafic de bactéries

Deux ex-scientifiques fédéraux font face à des accusations après que l'un... (Photo archives La Presse Canadienne)

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

La Presse Canadienne
Ottawa

Deux ex-scientifiques fédéraux font face à des accusations après que l’un d’entre eux eut été intercepté alors qu’il tentait de passer en contrebande de dangereuses bactéries à l’extérieur du pays.

Klaus Nielsen et Wei Ling Yu, deux anciens chercheurs de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), sont accusés d’abus de confiance par un fonctionnaire public, dans le cadre d’un présumé stratagème visant à commercialiser un bien qui appartenait à l’agence, indique la Gendarmerie royale du Canada (GRC) par voie de communiqué.

Selon la GRC, l’affaire a tout d’abord été signalée à la police fédérale par l’ACIA en mars 2011. L’enquête se concentrait sur les efforts de M. Nielsen et Mme Yu pour commercialiser des biens intellectuels appartenant à l’ACIA et à un partenaire commercial privé.

M. Nielsen est également sous le coup de plusieurs accusations découlant de la Loi sur les licences d’exportation et d’importation, la Loi sur le transport de matières dangereuses et la Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines.

Il a été intercepté alors qu’il se dirigeait vers l’aéroport d’Ottawa, en octobre dernier, transportant 17 fioles de ce qui s’est révélé être des bactéries Brucella, qui peuvent infecter le bétail et les humains. Certaines des accusations sont liées au transport non sécuritaire des bactéries.

La police n’a pas révélé l’identité des acheteurs présumés de ce matériel biologique, ou l’endroit où M. Nielsen devait transporter les bactéries. Quant à Mme Yu, elle est toujours recherchée, et serait probablement en Chine. Un mandat d’arrestation pancanadien a été lancé à son intention.

La bactérie Brucella attaque le bétail, particulièrement les vaches et les boeufs, où elle provoque une maladie appelée brucellose, qui peut causer des avortements spontanés. La bactérie peut également infecter les humains, provoquant d’importants épisodes de sudation et de douleur musculaire. L’infection est rarement fatale.

Une souche de Brucella fut la première bactérie utilisée par l’armée américaine lorsqu’elle a débuté la production d’armes biologiques au milieu des années 1950. Son utilisation a pris fin lorsqu’elle s’est avérée inefficace comme arme potentielle.

En 2003, M. Nielsen faisait partie d’une équipe de scientifiques ayant remporté un prix de l’ACIA pour avoir mis au point un test de 15 secondes visant à détecter la brucellose chez les animaux de ferme.

En 1984, l’ACIA a déclaré que le bétail et le bison d’élevage canadiens étaient officiellement libres de toute infection à la brucellose. Malgré tout, «une réserve de maladie chez les animaux sauvages canadiens signifie que le pays doit régulièrement inspecter son bétail pour y chercher des traces de brucellose», mentionne le site Internet de l’agence fédérale.

Des milliers de cas de brucellose sont régulièrement signalés dans des pays en développement où l’on consomme des produits laitiers non pasteurisés provenant d’animaux infectés.

http://www.lapresse.ca