La Myrmarachne formicaria désignée araignée de l’année


Des araignées, il en a tous les genres, chez les araignées sauteuses, une en particulier est unique en son genre, car elle imite les fourmis. Cette capacité de mimétisme a fait de cette espèce l’araignée de l’année.
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La Myrmarachne formicaria désignée araignée de l’année

 

© Twitter.

La Myrmarachne formicaria de la famille des araignées sauteuses (Salticidae) a été désignée comme araignée de l’année 2019 par 83 arachnologues issus de 26 pays européens, rapportent mercredi Natuurpunt et Arabel (Société Arachnologique de Belgique).

 L’araignée est ainsi nommée en raison du fait qu’elle calque son comportement sur celui d’une fourmi afin de mieux surprendre ses proies.

Ce mimétisme est la raison principale du choix de l’arachnide comme araignée de l’année, explique Natuurpunt.

« Grâce à une initiative telle l’araignée de l’année, nous espérons non seulement attirer l’attention sur un groupe animal malaimé mais aussi qu’un public plus large signale cette espèce afin que les chercheurs reçoivent de nouvelles données sur la répartition actuelle de cette araignée sauteuse. »

Les araignées sauteuses

L’animal en question appartient à la famille des araignées sauteuses qui constituent avec 6.100 espèces différentes la plus grande famille d’araignées au monde.

« De nombreuses araignées sauteuses ont un corps compact au contraire de celle-ci dont le corps ressemble à celui d’un fourmi », poursuit l’association environnementale flamande.

Les mouvements des fourmis

« Ces araignées imitent non seulement l’aspect extérieur des fourmis mais aussi leurs mouvements. Elles se déplacent ainsi par intermittence comme les fourmis, comme si elles suivaient une piste de phéromones », explique Hendrik Moeremans de Natuurpunt.

« L’araignée imite la fourmi mais pas pour la manger car elle se nourrit principalement de moucherons et de petits moustiques mais aussi de pucerons. L’espèce profite surtout du fait que les fourmis ont peu d’ennemis en raison de leur agressivité relative de sorte que l’araignée est moins souvent la proie de prédateurs tels que les guêpes ou les oiseaux. »

En Europe et aux États-Unis

L’araignée-fourmi peut être observée durant toute l’année mais sa période d’activité principale s’étend d’avril à août. Elle se rencontre en Europe mais aussi aux Etats-Unis. Fréquente, elle n’est pas menacée.

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Étonnant : ces araignées sauteuses allaitent comme les mammifères


L’allaitement ne serait pas juste un atout chez les mammifères, une espèce d’araignée, l’araignée-sauteuse allaite ces petits. En plus, elle les allaite même quand ses enfants sont adultes, du moins pour les femelles, les mâles adultes s’est trop risqués pour eux. P.S. ceux qui cherchent des protéines, se liquide aurait plus de protéine que le lait de vache
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Étonnant : ces araignées sauteuses allaitent comme les mammifères

 

 

Céline Deluzarche
Journaliste

Les bébés de Toxeus magnus sont alimentés par leur mère jusqu’à l’âge adulte par un liquide nutritif fabriqué par la mère. Un comportement jusqu’ici uniquement observé chez des mammifères évolués.

Lorsqu’il a croisé pour la première fois un nid de Toxeus magnus dans un jardin de Singapour, Zhanqi Chen, un chercheur de l’Académie des sciences chinoises, a été intrigué par une femelle entourée de nombreux petits. Un comportement bizarre chez les araignées sauteuses, un animal habituellement peu sociable. Le chercheur a donc décidé de ramener des spécimens dans son laboratoire, au jardin botanique de Xishuangbanna en Chine, pour les étudier de plus près.

Privés de leur lait maternel, les bébés araignées meurent

Le mystère n’a fait que s’épaissir lorsqu’il s’est aperçu que les bébés grandissaient étonnamment vite après l’éclosion, atteignant la taille adulte en moins de 20 jours, et ce sans quitter le nid et sans que leur mère ne leur rapporte le moindre encas à grignoter. Comment était-ce possible ? Zhanqi Chen a alors scruté les araignées au microscope et a observé de microgoutelettes d’un liquide sortant de l’abdomen de la mère. Celle-ci secrète un sorte de « lait »  qu’elle dépose sur les parois de son nid et que les araignées juvéniles viennent aussitôt aspirer. Grâce à ce « lait » nutritif, les bébés araignées grandissent à la vitesse grand V. En analysant sa composition, les chercheurs ont découvert qu’il était quatre fois plus riche en protéines que le lait de vache ! Il est même vital pour les jeunes araignées : quand elles en sont privées, elles meurent en moins de 10 jours.

 

Le « lait » nutritif de l’araignée sauteuse Toxeus magnus est quatre fois plus riche en protéines que le lait de vache. © portioid, iNaturalist, CC by-sa

Le « lait » nutritif de l’araignée sauteuse Toxeus magnus est quatre fois plus riche en protéines que le lait de vache. © portioid, iNaturalist, CC by-sa

    Du lait ou… des œufs brouillés ?

    Mais s’agit-il vraiment de lait, comme celui des humains, des vaches et autres mammifères ?

    Au sens strict du terme, le lait se définit comme « un liquide nutritif délivré par les glandes mammaires chez les mammifères ».

    Ce qui exclut donc, a priori, l’araignée sauteuse. Plutôt que de lait, il faudrait plutôt parler… d’œufs brouillés, selon Zhanqi Chen : le liquide en question pourrait être constitué d’œufs liquéfiés excrétés prématurément. Un phénomène déjà observé chez certains amphibiens, qui pondent des « œufs trophiques » pour nourrir leurs petits. Le cafard du Pacifique (Diploptera punctata), un des rares insectes vivipares, alimente lui aussi sa progéniture avec de minuscules cristaux de protéines fabriqués dans son abdomen.

    Un allaitement qui perdure chez les adultes

    Mais ce nourrissage ne dure que très peu de temps, alors que les mères araignées sauteuses, elles, continuent d’alimenter leur progéniture très longtemps, même au-delà de l’âge adulte. Mais seulement les femelles, remarquent les chercheurs. Les jeunes mâles, eux, sont systématiquement attaqués lorsqu’ils tentent de revenir au bercail.

    Un comportement destiné à favoriser la survie de l’espèce : « plus de femelles signifie plus de chances de procréer », explique Zhanqi Chen, de l’Académie des sciences chinoises.

    Cette propension à nourrir les petits durant une longue période n’avait ici été observée que chez des espèces évoluées, comme l’homme ou l’éléphant. Selon Quan Rui-Chang, collègue de Zhanqi Chen, ce comportement ne s’observe que lorsque l’animal est confronté à un environnement difficile, où la nourriture est rare, ou que les bébés ont de grandes chances d’être dévorés par des prédateurs hors du nid maternel.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Les araignées sauteuses Toxeus magnus nourrissent leurs petits avec un liquide nutritif s’apparentant à du lait.

  • Ce dernier permet aux petits de grandir très rapidement.

  • Il pourrait s’agir d’œufs liquides pondus prématurément par la mère.

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Ces scientifiques ont entraîné une araignée à sauter sur commande


Je ne suis pas certaine que ceux qui souffre d’arachnophobie vont aimer l’expérience pour étudier les sauts de l’araignée sauteuse, car qui sait si un jour, si muni de leurs observations, des robots seront fait a l’image de ces araignées.
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Ces scientifiques ont entraîné une araignée à sauter sur commande

 

Crédits : Patrick Zephyr

par  Mehdi Karam

 

Une petit saut pour l’araignée, une grande frayeur pour les arachnophobes. Le 8 mai dans la revue Scientific Reports, le Pr Mostafa Nabawy et ses équipes de l’université de Manchester ont rapporté les résultats de l’étude du comportement et des mouvements de Kim, une araignée sauteuse de l’espèce des Phidippus regius.

Les observations ont été menées grâce à un scanner tridimensionnel ainsi que plusieurs caméras à haute résolution. Autant dire qu’ils n’en ont pas loupé une miette.

Hormis l’idée d’en apprendre plus sur les Salticidae – c’est leur nom scientifique –, le but final de ces travaux est de concevoir une flopée de microrobots bénéficiant des mêmes aptitudes au saut que l’arachnide.

Crédits : Manchester University

Cette idée de biomimétisme n’est pas étonnante. L’araignée sauteuse est une sacrée athlète. Elle peut sauter jusqu’à six fois la longueur de son corps, quand un humain ne dépasse pas les 1,5 fois. En même temps, la force que l’arachnide place dans ses jambes afin de s’exécuter représente jusqu’à cinq fois son poids. Afin que Kim puisse montrer l’étendue de ses talents, les équipes du Pr Nabawy lui ont fabriqué une petite arène.

Celle-ci était composée de plusieurs plateformes situées à des hauteurs et des distances différentes que Kim devait parcourir. Chacun de ses sauts a été scruté, enregistré et décortiqué sous tous les angles avec un degré de détail sans précédent. Les chercheurs ont alors notamment réalisé que pour les sauts à courte distance, Kim dépense beaucoup d’énergie, histoire de minimiser le temps de vol et de surprendre efficacement sa proie. Pour les grands sauts, elle se contente de se propulser.

Avec toutes les données recueillies, il ne serait pas étonnant de voir apparaître un jour des escouades de robots-Kim. Et ça fait plus peur que les araignées.

Source : Scientific Reports

http://www.ulyces.co/

Marcher comme des fourmis permettrait aux araignées d’échapper aux prédateurs


Une araignée sauteuse bien particulière ! Pour se protéger des prédateurs, il peut se déguiser en fourmi.
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Marcher comme des fourmis permettrait aux araignées d’échapper aux prédateurs

 

L'araignée sauteuse myrmarachne formicaria

L’araignée sauteuse qui imite les fourmis pour éloigner les prédateurs

WIKIMEDIA COMMONS

Lison Gevers

 

Le mimétisme existe aussi chez les insectes. En effet, pour échapper aux prédateurs, une espèce d’araignée sauteuse se déguise en fourmi…

Pour éviter d’être mangées, des araignées sauteuses (Myrmarachne formicaria) font semblant d’être des fourmis, selon une étude de l’ Université Cornell publiée dans Proceedings of the Royal Society B. Ainsi, les scientifiques ont constaté une attitude assez incroyable : l’araignée se déplace sur ses 8 pattes mais s’arrête à plusieurs reprises pour soulever ses deux pattes avant, imitant ainsi les antennes des fourmis. Les prédateurs potentiels ne remarqueraient pas ces arrêts mais constateraient seulement la présence des « antennes » et confondraient ces araignées avec des fourmis. Elles tracent aussi des trajectoires sinueuses, ce qui les feraient ressembler à des fourmis qui suivraient des pistes de phéromones.

Les expériences ont montré que les araignées prédatrices étaient environ trois fois plus susceptibles de s’attaquer aux araignées sauteuses ordinaires que de s’en prendre aux fourmis ou aux araignées prétendant être des fourmis. Un déguisement qui se révèle donc être plutôt efficace…

Un modèle bien choisi

Le modèle n’a pas été choisi par hasard par les araignées, les fourmis étant réputées pour leur agressivité en matière de défense. En effet, elle sont capables de piqûres, morsures et de jets d’acide formique. Résultat, les prédateurs préfèrent généralement les araignées aux fourmis. Cette stratégie leur confère donc une « couverture » importante.

Mais nous ne pouvons jamais nous faire passer très longtemps pour ce que nous ne sommes pas… En effet, le mimétisme a ses limites puisque les araignées ne peuvent faire autrement que de se déplacer sur leurs 8 pattes lorsqu’elles sont attaquées.

Un exemple remarquable d’évolution adaptative : le mimétisme protecteur

Généralement, les études de mimétisme se concentrent sur les couleurs et les formes. Cette étude a l’originalité de s’être penchée sur le comportement à l’aide de multiples caméras à grande vitesse et d’expériences comportementales pour déterminer comment les mouvements de l’araignée imitent les fourmis. Ces araignées sont donc de très bonnes actrices, maitrisant à la perfection (ou presque) l’art de la supercherie.

Mais cet arachnide n’est pas le seul animal a employer des stratégies de survie de ce type. Cette maîtrise du camouflage et de l’imitation se révèle aussi chez des insectes qui se font passer pour des brindilles ou des feuilles afin de se confondre dans leur environnement ou en adoptant les couleurs de leur milieu de vie. Les dessins dissuasifs pour impressionner les prédateurs sont aussi connus, avec de faux yeux menaçants (comme les papillons par exemple), des couleurs vives ou encore un goût repoussant qui peuvent mettre le doute sur la toxicité de l’insecte. Dans le monde des insectes, être un usurpateur est parfois la clef de sa survie…

Merci à Jack

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