Syndrome de glissement : ces vieux se laissent mourir


Syndrome du glissement, est un syndrome qui atteint les personnes âgées qui ont perdu le goût de vivre suite a un décès, secrets de familles, et autres, ils sont souvent en état de dépression. Alors que d’autres non et veulent avoir le droit de mourir sans avoir d’aide médicale pour survivre
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Syndrome de glissement : ces vieux se laissent mourir

 

Une grand-mère ( César.Gutiérrez (Flickr))

A la suite d’un traumatisme, des personnes âgées se laissent glisser vers la mort.

En médecine, les syndromes racontent des histoires. Leurs noms, quand ils ne sont pas ceux de leurs découvreurs, révèlent souvent des métaphores, des tentatives quasi poétiques de dompter une réalité rarement réjouissante.

Ainsi, quand une personne âgée se laisse mourir après un événement qui l’a bouleversée, on parle en psychiatrie et en gériatrie d’un « syndrome de glissement » dépressif ou réactionnel.

« Les vieux ne bougent plus »

Le concept – franco-français – a été décrit pour la première fois en 1956 par le gériatre Jean Carrié et cerné ensuite par plusieurs médecins, les docteurs Graux et Delomier en tête. Le premier insistant particulièrement sur le caractère « brutal et rapidement évolutif » du syndrome.

Le décès de la personne âgée survenant en général dans les quatre semaines qui suivent l’événement traumatique.

Hervé Merveille est psychiatre des personnes âgées à Limoges, au Centre hospitalier Esquirol. Il détaille :

« Le syndrome de glissement touche les personnes de plus de 65 ans. Parmi les facteurs de risque, on trouve en tête la perte du conjoint ou la perte d’un proche, qui se conjugue à une baisse de l’estime de soi. »

Il existe aussi d’autres éléments déclencheurs comme l’annonce d’un diagnostic, la vente d’un bien immobilier précieux pour l’histoire familiale du patient ou encore une intervention chirurgicale dont les suites sont mal vécues. Hervé Merveille poursuit :

« Ces pertes s’accumulent et entraînent divers symptômes parmi lesquels l’apathie, l’anhédonie [l’incapacité à ressentir des émotions positives, NDLR], l’aboulie (perte de l’envie), la baisse de la conation [de la volonté d’agir, NDLR], la clinophilie (le fait de rester au lit), l’anorexie et la bradyphémie (lenteur de l’expression).

C’est un homme paternaliste et autoritaire qui se décharne de ses qualités masculines, une épouse qui perd de son autorité au foyer. »

Comme dans la chanson de Jacques Brel :

« Les vieux ne bougent plus, leurs gestes ont trop de rides, leur monde est trop petit. Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit. »

Secrets de famille

Pour ce médecin, qui se rend régulièrement aux domiciles de ses patients ou au sein des Ehpad, c’est un lourd travail de recherche qui commence.

« Pour identifier l’origine du problème et l’élément déclencheur, il faut mener une enquête presque policière sur la biographie du patient. Prendre le temps de créer un lien de confiance, discuter avec sa famille, faire attention aux mots employés. »

Le syndrome de glissement s’installe dans le passé, les secrets de famille, les décès ou les deuils douloureux.

« On fait face parfois à des troubles de déambulation nocturne, des patients qui se lèvent la nuit pour chercher des choses dans des placards. Puis on se rend compte qu’un cousin éloigné de la famille vient de mourir, que personne de l’entourage du patient ne s’y est intéressé, mais que le patient a bien connu ce cousin.

C’est le moment où les gros secrets de famille explosent. Des événements très lourds, éteints ou mis de côté pendant des années, refont surface alors que la chaudière de la maison tombe en panne. »

La prise en charge du syndrome de glissement est aussi bien médicale que cognitive (kiné, aide à domicile), explique Hervé Merveille. La conséquence directe de cette souffrance, c’est le suicide.

« Contrairement aux jeunes, les personnes âgées ne se ratent pas. Il faut être vigilant et évaluer le potentiel suicidaire en se posant des questions : est-ce qu’il y a une arme à portée de main ? L’isolement du patient est-il critique ?, etc. »

La maison de retraite

Pour les personnes âgées hospitalisées ou qui vivent en maison de retraite, Hervé Merveille est plus pessimiste :

« Pour les personnes en Ehpad, le pronostic est très sombre. Le corps et l’esprit ne font qu’un et malheureusement, le corps réagit très mal à la dépression. Souvent, il y a une pathologie qui se déclenche à ce moment-là. Quand on n’a pas envie de vivre, le corps ne suit plus, d’où l’importance de faire venir les psychiatres et les psychologues dans les établissements de soins. »

Dans cet article où nous parlions de la culpabilité liée au placement d’un proche en maison de retraite, Marika évoquait « le glissement » de sa grand-mère Elise, arrivée en Ehpad à l’âge de 96 ans.

Elle était décédée un an et demi plus tard, après s’être rapidement enfermée dans la démence.

Cette ancienne infirmière, qui a régulièrement côtoyé des situations de fin de vie, analyse :

« Le glissement, c’est le moment où la personne lâche la vie. C’est une forme de résilience absolue et d’acceptation de la mort. »

« C’est leur moment »

Et dans le meilleur des cas, le « glissement » arrive sans événement traumatique, au moment où le sujet semble s’être résigné à la mort.

Natacha Ledjam, psychologue clinicienne qui a travaillé dix ans en Ehpad, explique :

« Il y a des gens qui, à un instant T, se disent que c’est leur moment. Qu’ils sont fatigués. Qu’ils ont fait ce qu’ils avaient à faire. Que ça n’a pas de sens pour eux de continuer à faire des activités, suivre des comportements normatifs soutenus par les institutions. Ils disent qu’ils ont fait leur temps, sans pour autant traverser une dépression. »

Dans « Nous voulons tous mourir dans la dignité », paru en mars 2013, la psychologue Marie de Hennezel cite l’écrivain Michel Landa :

« Le droit de mourir dignement dans la lucidité, la tendresse, sans autres affres que celles inhérentes à la séparation et au glissement hors de cette forme de vie, ce droit devient un impératif évident dès lors que la vie peut être prolongée jusqu’au dernier délabrement – et même au-delà. »

En 2014, lors d’un colloque sur la maladie d’Alzheimer, elle appelait à « respecter le syndrome de glissement chez la personne âgée », tout en expliquant que son propos ne concernait pas le glissement réactionnel :

Natacha Ledjam résume le malaise que les proches, certains soignants et une partie de la société ressentent alors face à cette résignation :

« Voir quelqu’un lâcher, ce n’est pas normal. Et même si les équipes soignantes sont de plus en plus formées aux soins palliatifs, elles ne réagissent pas de la même manière. Il y a des soignants qui – pour des raisons culturelles, religieuses ou de sensibilité – vont être pris d’une forme de panique à vouloir sortir la personne de son état.

D’autres qui vont mettre en place une relation d’écoute, presque tendre. Qui vont instinctivement se positionner dans les soins de confort. L’équipe adapte alors son approche au besoin premier de la personne, à savoir un environnement bienveillant. »

Le rôle de l’équipe médicale consiste alors à « faire la différence entre un syndrome de glissement dépressif et la position de la personne qui demande sereinement à ce qu’on ne la force pas à s’alimenter », comme le prône Marie de Hennezel. Elle cite alors le gériatre François Blanchard :

« Chez les uns, une tristesse affreuse, un désespoir, une souffrance morale. Chez les autres, le sentiment tranquille d’avoir fait son temps. La lampe n’a plus d’huile, on est au bout du rouleau. […] Le vieillard se laisse aller paisiblement. »

Qui conclut :

« Qui sommes-nous pour vouloir absolument trouver des raisons de vivre à la place des autres ? »

Henri Rouillier

https://tempsreel.nouvelobs.com

Douleur chez le chat : 23 signes à ne pas négliger


Les chats ont tendance à ne pas trop montré quand ils ont mal. Il y a quand même des signes qui peuvent guider leur maître pour comprendre qu’il faut consulté
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Douleur chez le chat : 23 signes à ne pas négliger

 

Un œoeil maintenu fermé est un signe "suffisant" pour emmener son chat consulter un vétérinaire.

Un œoeil maintenu fermé est un signe « suffisant » pour emmener son chat consulter un vétérinaire.

© GERARD LACZ / REX FEATU/REX/SIPA

Morgane Kergoat

Journaliste Sciences et Avenir

Les propriétaires de chats sont bien placés pour observer un changement de comportement chez leur animal. Mais il n’est pas toujours facile de savoir quand il faut s’inquiéter. Voici les 23 signes typiques de la douleur chez le chat.

DOULEUR. Sous leurs airs de dandys soucieux de leur corps, les chats sont des durs à cuire. On a parfois l’impression qu’ils cessent toute activité dès qu’ils ont un poils de travers, mais, en réalité, ils ne manifestent que très peu leur douleur. Au point que bien souvent seuls leurs propriétaires, qui les connaissent par cœur, savent repérer les premiers signes de mal-être dans de subtils changements du quotidien.

Apathie, perte d’appétit, isolement de l’animal ? C’est peut-être le moment d’aller consulter

 

Chacha passe sa journée affalé sur un coussin ? Pourtant, d’habitude il est très énergique et adore jouer. Joufflu ne s’intéresse pas à sa gamelle ? C’est étrange, lui qui mange plutôt deux fois qu’une. Minette n’a pas l’air commode aujourd’hui, elle s’isole et grogne quand on approche la main, alors qu’elle est connue dans toute la maison pour être un vrai pot de colle ? Faut-il vraiment s’inquiéter ? Sans blessure apparente, il n’est pas aisé pour le propriétaires de savoir quand il doit cesser la simple surveillance et emmener son chat chez le vétérinaire.

23 signes « suffisants » pour démontrer une souffrance

Deux chercheurs britanniques ont établi une liste de 23 signes « suffisants » pour affirmer qu’un chat souffre sur le plan physique. Leur étude, publiée dans Plos One le 24 février 2016 repose sur les réponses d’un groupe de vétérinaires. Ainsi, la perte d’appétit de Joufflu, l’apathie de Chacha, la fuite et le grognement inhabituels de Minette figurent parmi les signes suffisants de changement de comportement, dont voici la liste :

1 – Le chat boite
2 – Il éprouve des difficultés à sauter
3 – Sa démarche est anormale
4 – Il est réticent à bouger
5 – Il réagit quand on le palpe à un endroit en particulier
6 – Il fuit /se cache sans raison apparente
7 – Il ne fait pas sa toilette
8 – Il joue moins
9 – Il perd l’appétit
10 – Son activité physique a globalement diminué
11 – Il se frotte moins aux gens
12 – Son humeur générale a changé (il est par exemple irritable)
13 – Son tempérament a changé (il n’est plus dynamique par exemple)
14 – Il se tient recroquevillé
15 – Son poids a changé rapidement et sans raison apparente
16 – Il se lèche particulièrement un endroit du corps
17 – Il tient sa tête basse
18 – Ses paupières se contractent de façon répétée et involontaire (blépharospame)
19 – Il y a un changement au niveau du comportement alimentaire
20 – Le chat évite les endroits lumineux
21 – Il grogne
22 – Il gémit
23 – Il ferme anormalement ses yeux/son œil

Attention aux médicaments destinés à l’homme

Si l’un de ces comportements inhabituels est observé, le chat a mal quelque part. Il ne faut donc pas hésiter à consulter un vétérinaire si la situation ne revient pas rapidement à la normale. Évidemment si un chat semble avoir mal à un endroit précis, le propriétaire peut commencer par tenter de regarder lui-même s’il n’y a pas une blessure ou un corps extérieur inséré dans sa peau ou dans son œil.

Attention, rappel : ne jamais donner de médicaments pour l’homme à un chat (sans l’avis d’un vétérinaire), en particulier des anti-douleurs contenant du paracétamol (type Doliprane®) qui sont mortels pour lui ! Dans tous les cas, repérer ce qui ne va pas et le signaler sans attendre au vétérinaire permet de poser un diagnostic rapide et d’augmenter ainsi les chances de guérison du chat.

https://www.sciencesetavenir.fr

Émotions


Nous pouvons dans toute chose trouver un côté positif, le coté beau d’une chose d’un évènement … tout dépend de la perspective du regard et de s’avoir ressentir, aimer, écouter ….
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Émotions

 

« Sans émotions, il est impossible de transformer les ténèbres en lumière et l’apathie en mouvement.  »

Carl Gustav Jung