Photos datant de 1906


Un mode de vie disparus avec le temps. Remplacé par ceux qui sont venus coloniser l’Amérique. Des photos qui illustrent bien la fierté amérindienne avec leurs ornements, la droiture ..
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Photos datant du début des années 1900

Un homme de la tribu des Corbeaux sur son cheval, en 1908.

Edward S. Curtis/Library of Congress

Edward S. Curtis/Library of Congress

Edward S. Curtis était un ethnologue américain de renom et un photographe de l’Ouest américain et des peuples amérindiens.

Durant sa vie, il a pris une quantité stupéfiante de clichés des paysages de l’Amérique sauvage, conservant des archives pouvant offrir aux générations futures un aperçu d’une période remarquable de l’histoire de ce pays.

Débutant en 1906, Edward S. Curtis a passé deux décennies a voyagé à travers l’Amérique du Nord, sur les traces de plus de 80 tribus amérindiennes, pour tenter de réunir une documentation sur les peuples indigènes.

Ses séries de photographies étonnantes, définitivement intitulées The North American Indian (« Les Indiens d’Amérique du Nord »), sont désormais une œuvre d’art inestimable, et l’une des collections les plus poignantes du pays.

Un pêcheur à la lance Hupa qui guette le saumon, en 1923.

Edward S. Curtis/Library of Congress

Edward S. Curtis/Library of Congress

Un chaman Absaroka, en 1908.

Edward S. Curtis/Library of Congress

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Une mère et son enfant de la tribu des Corbeaux, en 1908.

Edward S. Curtis/Library of Congress

Edward S. Curtis/Library of Congress

Un chasseur de canard Kutenai, en 1910.

Edward S. Curtis/Library of Congress

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Un groupe d’hommes de la tribu Navajo dans le Canyon de Chelly, en Arizona, en 1904.

Edward S. Curtis/Library of Congress

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Medicine Crow, chef de la tribu Absaroka, en 1908.

Edward S. Curtis/Library of Congress

Edward S. Curtis/Library of Congress

Deux filles Piégans rassemblent les verges d’or, en 1910.

Edward S. Curtis/Library of Congress

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Chefs Piégans, en 1900

Edward S. Curtis/Library of Congress

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Chefs sioux, en 1905

Edward S. Curtis/Library of Congress

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Un homme Hidatsa avec un aigle, en 1908.

Edward S. Curtis/Library of Congress

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Hollow Horn Bear (« Ours Corne Creuse »), un Sioux Brulé, en 1907.

Edward S. Curtis/Library of Congress

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Une fille d’une tribu Jicarilla (Apache), en 1910.

Edward S. Curtis/Library of Congress

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Une fille de la tribu WishranMedicine Crow, chef de la tribu Absaroka, en 1910.

Edward S. Curtis/Library of Congress

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Danseurs de la tribu Qagyuhl, en 1914.

Edward S. Curtis/Library of Congress

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Une délégation de Kwakiutl arrive sur la rive en canoë pour un mariage, en 1914.

Edward S. Curtis/Library of Congress

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Septembre 1886. À 57 ans, Geronimo enterre la hache de guerre, berné par Washington.


Quand j’entends dire que les immigrés ne sont pas les bienvenus, que s’ils veulent rester, ils doivent d’abord accepter de vivre à notre façon … Mais l’histoire que lors des colonisations montrent bien que les premières nations qu’importe le pays ont été chassées, battues et trompées et c’est encore comme cela aujourd’hui. Nous n’avons donc aucune leçon a donné
Nuage

 

Septembre 1886. À 57 ans, Geronimo enterre la hache de guerre, berné par Washington.

 

FRÉDÉRIC LEWINO ET GWENDOLINE DOS SANTOS

En 2010, quand l’US Army prend pour cible Oussama Ben Laden, elle lui attribue le nom de code Geronimo. Colère blanche de la nation indienne : comment ose-t-on donner au pire des terroristes le nom d’un héros, du dernier des Chiricahuas à avoir enterré la hache de guerre ?

Le 4 septembre 1886, Geronimo a déjà 57 ans et des centaines de combats à son actif. Ses victimes blanches se comptent par dizaines. Mais il l’a payé au prix fort : à deux reprises, sa famille a été massacrée. Autour de lui, des milliers de guerriers, de squaws et d’enfants sont tombés sous les balles de l’armée US.

Chez les Apaches chiricahuas d’Arizona, le chef, c’est le célèbre Cochise ; Geronimo n’est qu’un chaman, un homme de médecine, dont la vaillance au combat fait qu’il est respecté de tous. À sa naissance, en 1829, il est nommé Go Khla Yeh, « celui qui bâille », puis Guu Ji Ya, « l’astucieux ». Il devient Geronimo le jour où il entend des adversaires mexicains qu’il taille en pièces invoquer saint Jérôme (Geronimo). Sa révolte date de 1858, quand, en retournant dans son village, il retrouve sa mère, son épouse et ses trois gosses décimés par la troupe mexicaine. Depuis ce jour-là, il jure de tuer tous les Blancs croisant son chemin.

Massacres

En 1871, après de nombreux massacres, Cochise doit se résoudre à signer un accord de paix avec Washington qui octroie aux Apaches une réserve sur leurs terres. Mais que vaut la parole d’un Américain ? Cinq ans plus tard, les États-Unis déportent les Chiricahuas dans un horrible désert, à San Carlos. Au lieu d’accepter ce merveilleux cadeau avec le sourire, Geronimo, suivi de quelques compagnons, préfère s’enfuir. Sa vie n’est plus alors qu’une succession de guérillas, de massacres, de captures, d’évasions, de pillages. Une fois, 22 soldats mexicains sont laissés pour morts ; une autre fois, 26 colons américains sont hachés menu. Par trois fois, il s’échappe de la réserve indienne après avoir consenti à y retourner.

Le 17 mai 1885, le vieux chaman s’enfuit une dernière fois en compagnie de 35 guerriers et de 109 femmes et enfants pour retrouver la liberté d’antan. La petite troupe de renégats, comme ils sont alors appelés, se cache dans des canyons mexicains d’où ils lancent des raids sanglants en Arizona et au Nouveau-Mexique. Washington, qui juge que la plaisanterie a assez duré, envoie une troupe de 5 000 hommes et de 500 auxiliaires indiens commandée par le général Crook. Rien que ça. En face, rappelons-le, il y a une trentaine de guerriers. Le général Miles commence par déporter les Chiricahuas de la réserve de San Carlos vers la Floride, où le climat humide est une catastrophe pour des Indiens habitués au désert. Durant seize mois, Geronimo échappe au ratissage des troupes US. Ses guerriers tuent 75 citoyens américains, 12 Apaches, 2 officiers, 8 soldats US et un nombre inconnu de Mexicains. De leur côté, les « renégats » perdent six hommes, deux garçons, deux femmes et un enfant.

Crédulité

En janvier 1886, acculés par l’armée américaine, les Chiricahuas acceptent de négocier. Le général Crook et Geronimo se rencontrent le 27 mars 1886. Un accord est trouvé : les Indiens acceptent de déposer les armes et de retourner dans leur réserve après un exil de deux ans. Seulement, Washington désavoue Crook, pas question que Geronimo s’en tire avec une peine d’exil. Du coup, le chef Nachite, Geronimo et 40 autres Apaches s’enfuient au Mexique. C’est reparti comme en quarante. Dégoûté, le général Crook démissionne, laissant la place au général Miles.

En juillet, la troupe US est sur les talons des « renégats » au Nouveau-Mexique. Geronimo et Nachite consentent à négocier avec le général Miles. Dans ses mémoires, le chaman raconte que ce dernier, au nom du président américain, lui promet de lui construire une maison, de lui clôturer beaucoup de terres, de lui donner du bétail, des chevaux, des mules et du matériel agricole, et même des hommes pour travailler sa terre à sa place.

« Vous vivrez parmi votre tribu et votre famille. Si vous acceptez ce traité, vous verrez votre famille dans cinq jours. »

Pour une fois, Geronimo se montre crédule et accepte le marché, le 4 septembre 1886. Aucune des promesses ne sera tenue. Le vieil homme et ses compagnons sont expédiés en train au Texas pour y être jugés. Ils sont condamnés à être déportés à Fort Pickens, en Floride, où ils moisissent durant deux ans à travailler comme des esclaves à scier du bois. Ce n’est qu’en mai 1887 qu’ils retrouvent leurs familles, mais point de bétail, de terres, comme promis. Ils sont envoyés en Alabama pour travailler pour le gouvernement. Durant cinq longues années ! Plusieurs des compagnons de Geronimo se suicident avec leurs épouses.

« J’aurais dû me battre »

En 1904, les Apaches sont transférés à Fort Sill, en Oklahoma. C’est alors que le vieux combattant retourne totalement sa veste, comprenant peut-être qu’il n’y a plus aucun espoir de retour en arrière. Il se convertit au christianisme, écrit un livre souvenir qu’il vend à l’Exposition universelle de Saint-Louis.

« Quand on me demanda la première fois de me rendre à l’Exposition universelle de Saint-Louis, je ne désirais pas m’y rendre. Plus tard, lorsqu’on me dit que j’y recevrais attention et protection, et que le président des États-Unis était d’accord, j’y consentis. Chaque dimanche, le président de l’Exposition me demandait de participer au Wild West Show. J’ai participé au concours de lasso devant le public. Il y avait de nombreuses autres tribus d’Indiens, là, et des gens étranges dont je n’avais jamais entendu parler. Je suis heureux de m’être rendu à l’Exposition. J’y ai vu de nombreuses choses intéressantes et j’ai beaucoup appris des hommes blancs. Ils appartiennent à un peuple doux et pacifique. »

Il écrit aussi : « J’ai été chauffé par le soleil, bercé par le vent, abrité par les arbres comme les autres enfants indiens. Je vivais paisiblement quand les gens ont commencé à dire du mal de moi. Maintenant, je peux bien manger, bien dormir et être heureux. Je peux me rendre partout avec une bonne sensation. »

En février 1909, à l’âge de 79 ans, le vieux guerrier est envoyé au tapis par son cheval. Il passe la nuit allongé sur le sol, où il prend froid. Le 17 février, une pneumonie l’emporte. Ses dernières paroles sont pour son neveu :

« J’aurais dû me battre jusqu’à être le dernier homme vivant. »

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Trois vagues d’immigration sont à l’origine de l’Amérique


Grâce à la génétique l’histoire des premiers arrivants en Amérique ne sont plus aux hypothèse mais bien aux affirmations. Tout le monde sait que les premiers arrivant ont emprunté le détroit de Béring pour conquérir le nouveau monde et se sont installé mais qui étaient-ils vraiment.
Nuage

 

Trois vagues d’immigration sont à l’origine de l’Amérique

 

Les premiers habitants des Amériques sont venus à pied d’Asie il y a plus de 15 000 ans, mais il y a eu deux autresvagues par la suite, selon une nouvelle recherche basée sur la génétique.

ILLUSTRATION EMILIANO BELLINI/FOURNIE PAR LA REVUE NATURE

 

Charles Côté
La Presse

La plupart des autochtones des Amériques descendent d’un petit nombre d’immigrants venus d’Asie il y a 15 000 ans, mais il y a eu deux autres vagues par la suite.

C’est la conclusion de la plus grande étude jamais réalisée sur la génétique des populations autochtones américaines, publiée hier dans la prestigieuse revue Nature.

Fruit du travail d’une soixantaine de chercheurs sur trois continents, dont le professeur Damian Labuda, de l’Université de Montréal, la recherche confirme des hypothèses fondées sur la linguistique et l’archéologie qui demeuraient controversées.

«Nos analyses montrent que la grande majorité des populations autochtones des Amériques – du Canada jusqu’à la pointe sud du Chili – ont pour ancêtres une population homogène de «Premiers Américains» qui ont, présume-t-on, traversé le détroit de Béring il y a plus de 15 000 ans», affirme-t-on dans l’article.

«Nous établissons aussi au moins deux autres influx de gènes asiatiques dans les Amériques, ce qui nous permet de rejeter l’idée que tous les autochtones des Amériques descendent de la même vague de migration.»

Ces deux autres vagues ont laissé à la fois des traces linguistiques et génétiques.

La plus récente date de 1000 ans et les Inuits en sont les descendants.

L’autre, plus ancienne, est celle qui a donné la famille de langues Na-Dene, qui comprend les langues des peuples Chipewyan au Canada, Apache et Navajo aux États-Unis.

Le professeur Labuda a pu contribuer à cette recherche grâce à des échantillons de matériel génétique prélevés depuis les années 90 en Saskatchewan, en Ontario et au Québec.

Au total, les chercheurs ont comparé plus de 2300 profils génétiques provenant de 52 peuples amérindiens, 17 peuples sibériens et 57 autres populations sur d’autres continents.

Hypothèse confirmée

«Des analyses précédentes de ces échantillons laissaient pressentir ces conclusions, mais il manquait le pouvoir statistique pour aller plus loin», dit M. Labuda en entrevue avec La Presse.

La génétique confirme l’hypothèse faite dans les années 80 par le linguiste américain Joseph H. Greenberg.

Dans un tableau publié dans Nature hier, les familles génétiques recoupent fidèlement les familles linguistiques établies en 1987 par M. Greenberg dans son ouvrage Language in the Americas. Ses thèses ont cependant été largement rejetées par ses collègues.

Selon M. Labuda, la génétique permet aussi de répondre à deux autres questions: combien les premiers arrivants étaient-ils et comment se sont-ils répandus?

«On voit que la diversité de cette première vague était plutôt réduite, ce qui indique un petit nombre de pionniers, dit-il. Et les données sont compatibles avec un peuplement le long de la côte ouest des deux Amériques.»

http://www.lapresse.ca