Un premier Québécois atteint d’échinococcose alvéolaire


L’échinococcose alvéolaire est une infection parasitaire et sans traitement elle est fatale dans 90 %. Ce petit garçon a quand même été chanceux que son médecin a pu diagnostiquer cette infection à temps. Cette contamination est rare, au Canada, seulement 6 personnes ont été affectées. Ce parasite provient des oeufs d’excrément surtout des renards, coyotes ou loup, mais peut aussi venir de chien et rarement les chats.
Nuage

 

Un premier Québécois atteint d’échinococcose alvéolaire

 

 

CAROLINE TOUZIN
La Presse

Un enfant des Laurentides a contracté une infection grave causée par un parasite qui se retrouve sous forme d’oeufs présents dans les excréments de renards, de coyotes, de loups et de chiens domestiques.

Il s’agit du premier cas d’échinococcose alvéolaire (EA) signalé au Québec, selon les autorités de santé publique qui ont enquêté sur la source de l’infection.

Les conséquences auraient pu être funestes pour le jeune Québécois.

« Selon la littérature, en l’absence de traitement, cette infection est fatale dans 90 % des cas dix ans après le diagnostic », explique la Dre Geneviève Perreault de la Direction de santé publique des Laurentides en entrevue à La Presse.

Cette infection parasitaire se caractérise par une période d’incubation longue, soit de 5 à 15 ans.

Le malade atteint perd alors du poids et souffre de douleurs abdominales, d’un malaise général et d’une insuffisance hépatique.

Des métastases larvaires peuvent ensuite se propager vers d’autres organes, comme la rate, les poumons et le cerveau.

La direction de la santé publique des Laurentides a été alertée au printemps dernier après que l’enfant eut consulté un médecin pour de la fatigue, une atteinte au foie et un faible poids pour son âge.

L’enfant a passé des examens d’imagerie médicale – échographie et tomographie – qui ont révélé une masse volumineuse au foie. Après avoir fait une biopsie de l’organe, son médecin a posé un diagnostic d’EA.

Comme c’est la première fois qu’un médecin voyait cela au Québec, l’équipe traitante a envoyé le dossier de l’enfant à une équipe française spécialisée qui a confirmé le diagnostic et proposé un traitement aux antiparasitaires pendant un an.

Enquête de la santé publique

L’enquête de la santé publique, elle, ne faisait que commencer.

« Ce qui nous préoccupait, c’était de découvrir si la maladie avait été acquise au Québec ou à l’étranger, explique la Dre Perreault, dans le but de savoir s’il se passait quelque chose avec notre faune. »

Comment l’enfant a-t-il pu contracter cette maladie rare chez l’humain ? se sont demandé les autorités de santé publique. En effet, cette maladie ne se transmet pas de personne à personne.

« Ça ne s’attrape pas facilement. L’humain est un hôte accidentel. »– La Dre Geneviève Perreault, médecin spécialiste en médecine préventive et en santé publique

Les canidés sauvages comme les renards, les coyotes et les loups constituent le principal réservoir de l’infection. Toutefois, les chiens domestiques et, plus rarement, les chats peuvent aussi être des hôtes de l’infection, explique la Dre Perreault.

L’humain doit avoir ingéré accidentellement des oeufs présents dans les excréments de ces bêtes pour être infecté. Les oeufs sont très résistants et peuvent vivre jusqu’à un an dans un sol frais et humide. Une transmission par la consommation de légumes, de petits fruits ou d’eau non traitée est aussi possible. D’autres sources, comme la terre et les carrés de sable, ont été identifiées, mais sont moins probables.

Dans certaines régions du monde, particulièrement en Europe, en Chine, au Japon et en Amérique du Nord, l’EA est présente chez les canidés de façon « endémique ».

Plus près de chez nous, en Ontario, l’EA a été diagnostiquée chez des chiens domestiques, et le parasite a été identifié chez des renards et des coyotes dans le sud de la province. De rares cas d’infections chez des humains ont été rapportés en Alberta (cinq cas) et au Manitoba (au moins un).

Maladie acquise au Québec

Or, l’enfant des Laurentides n’avait jamais voyagé à l’extérieur du Québec, ont découvert les autorités de santé publique. Autre indice : la maison de l’enfant est située près d’un parc national. Des renards sont fréquemment aperçus sur son terrain. Un potager y est cultivé depuis plusieurs années.

Le chien de la famille, mort il y a deux ans sans diagnostic précis, aurait aussi pu infecter l’enfant puisque la bête aimait se rouler dans les carcasses de lièvres et de rongeurs.

Toutes ces informations permettent de croire que la maladie a été acquise au Québec, conclut la Dre Perreault.

La thèse du sol contaminé par les renards est la plus probable, selon elle.

« L’infection serait alors attribuable au chien domestique, qui aurait été en contact avec les selles des renards ou encore avec des rongeurs infectés – des hôtes intermédiaires du parasite. » – La Dre Geneviève Perreault

L’enfant a aussi pu contracter le parasite après avoir consommé des petits fruits ou des légumes du jardin contaminés par les excréments des renards.

Aucun autre membre de la famille n’a été infecté.

Comme l’EA n’est pas une maladie à déclaration obligatoire au Québec, les autorités de santé publique ont alerté le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et celui de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation pour qu’ils fassent preuve d’une vigilance accrue face à cette maladie.

« On va suivre son évolution dans l’environnement », conclut la Dre Perreault, qui rappelle que des mesures simples de prévention peuvent être mises en place, comme clôturer son terrain pour empêcher les animaux sauvages d’y accéder, éviter de nourrir lesdites bêtes, bien se laver les mains après avoir touché à un animal ainsi que laver les fruits et les légumes des potagers avant de les manger.

https://www.lapresse.ca/

Une anomalie du gène MDR dangereuse pour les chiens de berger


 

Les propriétaires de chiens Colleys ainsi que 9 autres race apparenté avec le Colley (Berger allemand, Berger Australien, l’English shepherd, le Longhaired whippet … ) devrait faire un test chez le vétérinaire, au cas qu’il y aurait une mutation du gène MDR. Car ils pourraient s’intoxiquer avec certains médicaments pour chien pouvant aller jusqu’à la mort
Nuage

Une anomalie du gène MDR dangereuse pour les chiens de berger

 

La mutation du gène MDR touche les chiens de type Colley comme ce Berger australien. ©ARDEA/MARY EVANS/SIPA

La mutation du gène MDR touche les chiens de type Colley comme ce Berger australien. ©ARDEA/MARY EVANS/SIPA

Par Morgane Kergoat

Malgré son nom, il n’y a pas de quoi rire : le gène MDR peut présenter, chez le chien de berger, comme le Colley, une anomalie dangereuse, rendant certains médicaments toxiques pour lui.

TOXIQUE. Chez certaines races de chiens de berger, une mutation au sein du gène MDR (pour Multi-Drug Resistance) est responsable d’une anomalie dangereuse  : elle rend toxiques plusieurs produits vétérinaires, dont de simples antiparasitaires. Une hypersensibilité qui s’explique par le blocage d’une sorte de pompe, au niveau de la barrière hémato-encéphalique. Cette pompe est censée capter les molécules médicamenteuses qui sont arrivées dans le liquide céphalorachidien et le rejeter dans le sang d’où elles sont arrivées. Sans cette pompe, ces molécules ne peuvent faire le chemin retour. Ainsi, elles se trouvent en concentration trop importante dans le liquide céphalorachidien, où elles peuvent être à l’origine d’une neurotoxicité.

 

Pour chaque race de chien de berger concernée, comme le Colley, le sitecollie-online.com propose une étiquette à coller dans le carnet de santé du chien, afin de rappeler au vétérinaire soignant l’animal que certaines molécules médicamenteuses sont toxiques et potentiellement mortelles pour lui, et donc à proscrire.

10 races de chiens concernées

En 1983, des chercheurs américains ont mis en évidence la toxicité, chez des Colleys, d’un produit antiparasitaire, l’ivermectine. Pour voir si d’autres chiens pouvaient avoir cette hypersensibilité, une équipe de l’université de Californie a étudié un échantillon de 4.000 chiens de différentes races. Leurs résultats ont révélé que 9 races, toutes apparentées au Colley, étaient également exposées à des degrés divers à cette toxicité. Ainsi, outre le Colley, le Berger allemand, le Berger australien, le Berger australien miniature, le Berger blanc suisse, le Border collie, l’English shepherd, le Longhaired whippet, le Mc Nab, le Old english sheepdog, le Shetland, le Silken windhound et le Wäller sont concernés.

Quels produits éviter ?

Les médicaments qui peuvent passer la barrière hémato-encéphalique et stagner dans le liquide céphalorachidien en cas de déficience du gène MDR sont nombreux.

ANTIPARASITAIRES. En premier lieu, tout produit contenant de l’Ivermectine est à proscrire. Cette molécule et ses dérivés se retrouvent dans les antiparasitaires (notamment dans les vermifuges). D’autres molécules contenues dans les antiparasitaires sont également toxiques pour les porteurs de la mutation du gène MDR1 (homozygotes et – à moindre échelle – hétérozygotes) : la milbemycine (contenue dans le Milbemax, souvent plébiscité par les vétérinaires), l’émodepside, la moxidectine et le spinosad. De même, éviter certains anti-diarrhéiques (contenant du lopéramide), quelques anti-vomitifs (métoclopramide et domperidone : donc en particulier les médicaments courants Primperan et Motilium)

Comment déceler la mutation ? 

ALLÈLES. Le mode de transmission de la mutation du gène MDR, appelée mutation MDR1, est autosomal récessif. Ce qui signifie que la mutation se trouve sur un chromosome non sexuel (donc ni X ni Y) – un « autosome » – et que la mutation est récessive : le gène MDR doit comporter deux versions (ou allèles) mutées pour que la pompe de la barrière hémato-encéphalique dysfonctionne gravement. Un chien présentant deux allèles MDR1 sera dit homozygote.  Reste qu’un chien hétérozygote (c’est-à-dire ne comportant qu’un seul allèle muté) pourra présenter des signes d’intoxication, bien que moins prononcés que chez un homozygote et lors d’une exposition à une plus forte dose de médicaments.

TEST. La prudence est donc de mise chez les propriétaires de chiens de berger. En particulier chez les Colleys, dont un chien sur deux serait concerné par la dangereuse mutation. Un test fiable est heureusement réalisable chez le vétérinaire, pour une somme raisonnable (environ 30€). 

http://www.sciencesetavenir.fr/

Chauve-souris en voie de disparition au Canada


Les chauves-souris sont en danger, ils sont de plus en plus rare et leur perte sera d’autant plus grande car ces bestioles nous rendent de grands services a notre insu .. Car ils se nourrissent d’insectes en énormes quantités. Leur disparitions aura un impacts directe sur l’agriculture et les forêts
Nuage

 

Chauve-souris en voie de disparition au Canada

 

Chauve-souris en voie de disparition au Canada

© Shutterstock

Trois espèces de chauve-souris sont «en voie de disparition», selon une étude menée en février par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada.

 

Un dénombrement dans un gîte d’hibernation au Québec a démontré que la population de pipistrelles de l’Est, une espèce de chauve-souris relativement rare, a connu une diminution de 94% en deux ans.

Des données recueillies dans des gîtes d’hibernation au Canada ont également indiqué que les populations de chauves-souris brunes, la plus commune au Québec, et de chauves-souris nordiques ont enregistré une baisse de plus de 90% en deux ans.

Le syndrome du museau blanc, causé par un champignon pathogène, serait à l’origine de ce déclin.

Ce champignon a été découvert pour la première fois dans l’État de New York, en février 2006. Il se propage à une vitesse de 200 à 400 km par année. Sa présence est maintenant confirmée en Ontario, au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse.

Le syndrome du museau blanc, qui tire son nom de la prolifération de champignons blancs autour du museau et sur les ailes des chauves-souris infectées, interrompt l’hibernation des chauves-souris. Elles sortent avant la fin de l’hiver, épuisent rapidement leurs réserves de graisse et finissent par mourir de déshydratation ou de faim.

Un lien a déjà été établi entre ce syndrome et la mort de plus de 5,7 millions de chauves-souris en Amérique du Nord.

Des chercheurs américains estiment que la mortalité massive de chauves-souris coûtera 3,7 milliards $ chaque année au secteur de l’agriculture de l’Amérique du Nord, puisque celles-ci agissent en tant qu’agents antiparasitaires pour l’agriculture et les forêts.

Le syndrome du museau blanc n’a aucun impact connu sur la santé humaine

.http://fr.canoe.ca