Un étrange calendrier perpétuel pour se débarrasser des années bissextiles


Il y a des gens qui aiment se compliquer la vie. Faire un calendrier pour enlever les problèmes que peuvent occasionner un 29 février. Un calendrier qui par exemple : toutes les semaines commencent un Lundi ou un Dimanche et qu’à toutes les 5 ou 6 ans, on ajoute non pas un jour, mais une semaine complète. Alors imaginez ceux qui vont naitre pendant cette semaine …
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Un étrange calendrier perpétuel pour se débarrasser des années bissextiles

 

Leap Day 2012 / Dan Moyle via Flickr CC License by.

Leap Day 2012 / Dan Moyle via Flickr CC License by.

Thomas Messias

Deux universitaires ont imaginé un calendrier qui permettrait de hisser février au niveau des autres mois… mais au prix d’une semaine supplémentaire tous les cinq ou six ans.

Si les personnes nées un 29 février (comme Michèle Morgan, Khaled ou Gérard Darmon) ne se sentent visiblement pas trop stigmatisées, des chercheurs américains se sont demandés s’il était possible de repenser en profondeur notre calendrier actuel afin d’éviter les éventuelles prises de tête liées aux années bissextiles. Mieux: outre la fin de cette curieuse irrégularité quadriennale, la proposition de deux professeurs de la Johns Hopkins University de Baltimore permettrait d’adopter définitivement un calendrier perpétuel, qui ferait certes du mal aux éboueurs et aux postiers, mais pourrait simplifier bien des choses.

Imaginez des années commençant toutes par un lundi (ou un dimanche, selon les versions), avec des trimestres parfaitement égaux (91 jours chacun, deux mois de 30 jours puis un de 31 jours).

Selon Steve H. Hanke, enseignant en économie appliquée, et Richard Conn Henry, professeur d’astronomie et de physique, cette régularité quasi-parfaite permettrait d’éviter plus d’un bug informatique ou d’une erreur de jugement (comme lorsqu’Apple a effectué une comparaison erronée entre ses gains des derniers trimestres 2011 et 2012).

Pour défendre leur création, les deux hommes avancent notamment des raisons économiques: conserver le même calendrier à l’infini éviterait aux administrations de devoir prévoir chaque année une nouvelle organisation. Par exemple, on peut imaginer que les semaines de vacances pourraient définitivement être installées aux mêmes dates (en conservant le sempiternel roulement entre les zones A, B et C pour ne pas faire de jaloux). Très pratique, aussi bien pour les vacanciers que pour les hôteliers et restaurateurs. Dans le même ordre d’idée, le bac et les autres examens pourraient avoir lieu chaque année aux mêmes dates, permettant aux établissements scolaires ainsi qu’aux élèves de pouvoir prendre d’éventuelles dispositions.

Apparitions et disparitions de dates

Il est assez difficile d’évaluer l’impact réel d’un tel calendrier qui, au départ, serait légèrement contraignant à mettre en place. Parmi les étrangetés d’une telle entreprise, dont les auteurs ont parfaitement conscience puisqu’ils proposent une foire aux questions sur leur site, il y a le fait que certaines dates vont disparaître (comme le 31 janvier), tandis que d’autres vont être créées (le 29 février sera annualisé et se verra ajouter un 30 février). C’est le prix à payer pour que tous les mois fassent 30 ou 31 jours tout en s’assurant que chaque trimestre soit composé de 91 jours. Votre anniversaire pourrait donc s’évaporer (mais, affirment Hanke et Henry, il vous suffit de le fêter la veille ou le lendemain et de penser aux bienfaits de ce nouveau calendrier pour les générations futures, qui ne connaîtront pas ce problème). Mais il pourrait également tomber un lundi chaque année, ce qui est moyennement agréable pour qui a envie de le fêter le jour même.

Quant aux jours fériés, ils surviendraient systématiquement le même jour de la semaine. Par exemple, le 1er et le 8 mai seraient des mercredis, ce qui est mieux qu’en cette année 2016 (vous l’ignoriez? Ils tombent des dimanches), mais pas terrible car il faudra prendre deux jours de congés pour obtenir un week-end prolongé. Le 14 juillet, lui, tomberait un dimanche, au grand désespoir des salariés français…

Parmi les conséquences insolites de l’utilisation de ce calendrier perpétuel, on note la disparition totale et définitive des vendredis 13. En France, les événements du 13 novembre 2015 avaient de toute façon rendu ces jours de superstition légèrement moins amusants qu’auparavant.

Une semaine supplémentaire tous les cinq ou six ans

Là où le bât blesse sérieusement, c’est que cette idée d’un calendrier perpétuel absolument parfait pour tous les maniaques des dates et de l’organisation n’est en fait que de la poudre aux yeux. Rappelons que si nos années sont composées de 365 jours plus un 366elors des années bissextiles, c’est pour compenser la différence entre l’année civile de base (365 jours) et l’année solaire (qui dure environ 6 heures de plus). Ajouter un jour tous les quatre ans, c’est compenser les 24 heures de retard accumulées. Ce problème, le calendrier Hanke-Henry entend le traiter également, et la solution n’est pas franchement sexy: il s’agit d’ajouter tous les cinq ou six ans une semaine supplémentaire après le mois de décembre. Ces années correspondent aux années de notre calendrier grégorien qui commencent ou se terminent un jeudi, c’est-à-dire 2020, 2026, 2032, 2037, 2043…

En résumé, il nous est proposé de remplacer une journée atypique survenant tous les quatre ans (ou presque) par une excroissance de sept jours greffée de façon presque aussi soutenue, mais beaucoup moins régulière… Les personnes nées le 29 février ne seront plus les seules à connaître parfois des situations particulières: toutes celles nées durant l’une de ces semaines ajoutées se retrouveront «privées» d’anniversaire pendant cinq années, voire six.

Au fait, pourquoi ce rythme irrégulier? Pour coller le mieux possible au cycle des saisons, répondent Henry et Hanke. Un joli bazar qui rend la proposition moyennement attirante: plus vraiment perpétuel en raison de cette semaine supplémentaire, ce calendrier supposément révolutionnaire semble en fait remplacer du désordre par du désordre. Aussi biscornu soit-il, le calendrier grégorien a de beaux jours devant lui.

http://www.slate.fr/

Le Saviez-Vous ► Année bissextile et 29 février : origines et fonctionnement


Nous sommes en une année bissextile, donc une journée de plus avec un 29 février sur le calendrier. Alors profitons pour notre gouverne ou pour tout simplement se rappeler l’origine de cette journée additionnelle tous les 4 ans.
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Année bissextile et 29 février : origines et fonctionnement

 

 

Rozenn Nicolle
Rédactrice – MétéoMédia

La date de lundi sera bien particulière : il s’agira du 29 février, journée qui n’existe que tous les 4 ans. Mais d’où vient cette idée d’avoir un mois de février plus ou moins long ? On vous explique…

Premièrement, il faut savoir que tout ce qui façonne notre actuel calendrier nous provient des astres, et d’un en particulier : le soleil. Et la raison est simple : le mouvement que notre planète fait par rapport au soleil est ce qui détermine le jour, la nuit et les saisons.

Une année est donc basée sur le temps que met la Terre à faire le tour du soleil et une journée est basée sur le temps qu’elle met à faire un tour sur elle-même.

Ceci étant dit, combien de temps précisément faut-il à notre planète pour faire sa révolution autour du soleil ? En général, la réponse est 365. En vérité, c’est un peu plus : 365.2422199, soit 365 jours, 48 minutes et 45 secondes, montre en main.

D’ailleurs, nos jours ne durent pas exactement 24 heures non plus, mais 23 heures, 56 minutes et 4 secondes.

Seulement, pour des raisons pratiques, il nous faut un nombre entier de jours dans le calendrier, et pendant longtemps on a utilisé 365 jours. Sauf qu’au fil des années, les saisons se sont décalées, et il a fallu trouver une nouvelle façon de compter les jours.

Un peu d’Histoire…

Jules César

C’est aux Romains, et plus particulièrement à Jules César, que nous devons l’ancêtre de notre calendrier : le calendrier julien.

Celui-ci, alors à la tête de l’Empire romain, était soucieux de constater que les années solaires ne suivaient pas correctement les années civiles du système de l’époque. Il fit alors appel à l’astronome grec Sosigène d’Alexandrie, afin de régler ce décalage trop important.

S’inspirant des Égyptiens, celui-ci proposa alors la solution d’une année à 365 jours et d’une journée « intercalaire » tous les quatre ans afin de compenser. Une année étant proche de 325,25 jours, cela signifie qu’ajouter un jour tous les 4 ans, permettait de caler le calendrier civil sur le calendrier solaire.

Mais là encore, un décalage se faisait sentir à hauteur de trois jours de trop par tranche de quatre siècles. Et c’est au pape Grégoire XIII que l’on doit le nom de notre calendrier actuel, dit grégorien, car c’est lui qui a initié la dernière réforme en 1582.

Il fut donc décidé que les années bissextiles (jusque-là concernant toutes les années divisibles par 4) ne seraient plus que les années divisibles par 4 non divisibles par 100 et les années divisibles par 400. L’année 1900 par exemple, est divisible par 4 et par 100 donc elle n’est pas bissextile.

L’instauration du calendrier grégorien a donc permis de rattraper l’avance du calendrier civile sur le calendrier solaire en supprimant des jours et en ralentissant le rythme, ôtant trois années bissextiles tous les 400 ans.

Le calendrier grégorien n’a pas été adopté tout de suite par tous les pays, mais est maintenant devenu le calendrier civil quasi universel. Il n’est toutefois pas encore parfait, puisqu’il engendre tout de même un décalage de trois jours tous les 10 000 ans !

Étymologie

Le jour intercalaire du calendrier julien fut placé avant le 24 février, qui se trouvait être, à l’époque, le 6e jour avant les calendes (le début) de mars (qui était à l’époque le premier mois de l’année). En ajoutant ce jour, on doublait donc le 6e jour, ce qui se traduisait en latin par bis (doubler) sextus (sixième). C’est de là que nous vient l’adjectif « bissextil », qui caractérise une année de 366 jours.

Les mois de juillet et aôut prennent également leurs origines dans ce calendrier julien. En effet, Jules César a humblement rebaptisé ces deux mois en son honneur, Julius et Augustus (devenus juillet et août) leur accordant à chacun 31 jours, en volant au passage un à ce fameux mois de février qui n’en décompte donc que 28… ou 29 !

En anglais, on se fatigue moins avec les racines étymologiques latines, et on appelle communément le 29 février « leap day » et une année comportant 366 jours une « leap year ».

Natifs du 29 février

Chaque pays a sa propre façon de considérer le 29 février. Ainsi, si vous êtes nés un 29 février à Taïwan, votre passeport indiquera une naissance le 28, alors qu’au Canada on conserve cette date de naissance dans tous les documents officiels. Quant au jour de votre majorité lors d’une année normale, elle n’est généralement prise en considération qu’à partir du 1er mars.

Cela ne vous empêchera pas toutefois de payer votre permis de conduire chaque année au Québec !

Et concernant la célébration, le 28 février comme le 1er mars (ou les deux) permettent tout aussi bien de faire la fête ! Même Facebook n’oubliera pas de vous souhaiter une bonne fête en cas d’année non bissextile (et vos amis non plus, donc !)

SOURCES : Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides | Conseil National de Recherche Canada | Metronews

http://www.meteomedia.com/

Né un 29 février: un casse-tête administratif


Pour la plupart des gens, le 29 février est une journée de plus dans l’année, mais pour ceux né à cette date, c’est assez compliqué. Même groupe existe pour ceux qui sont nés un 29 février, pour bien sûr souligner cette journée, mais aussi aider ceux qui éprouvent divers problèmes dus l’année bissextile
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Né un 29 février: un casse-tête administratif

 

Laura Pedersen célèbre une fois aux quatre ans son anniversaire à la date... (Photo Graeme Roy, PC)

PHOTO GRAEME ROY, PC

MICHELLE MCQUIGGE
La Presse Canadienne
Toronto

Laura Pedersen célèbre une fois aux quatre ans son anniversaire à la date exacte. Née un 29 février, elle rencontre toutefois des problèmes bureaucratiques au quotidien.

Les formulaires de demande en ligne soutiennent que la journée intercalaire n’existe pas. Les formulaires d’assurance indiquent la mauvaise date de naissance. Et peu importe le processus administratif, elle fait inévitablement face à des questions pour s’assurer qu’elle est effectivement née un 29 février.

« Je me suis mariée l’été dernier et quand j’ai inscrit ma date de naissance, le commissaire m’a demandé plusieurs fois : « Vous êtes sûre que c’est le 29 février? » », a-t-elle raconté en entrevue téléphonique.

Le scepticisme sur les naissances un 29 février est généralisé, selon un organisme formé en partie pour régler ce problème. Le groupe Honor Society of Leap Year Day Babies a été créé en 1997, non seulement pour célébrer cette fête qui ne survient qu’en année bissextile, mais pour sensibiliser les gens aux problèmes qui y sont liés.

Le cofondateur du groupe, Peter Brouwer, célébrera cette année son 15e anniversaire bissextile : il aura 60 ans. Selon lui, les pépins techniques qui empêchent de reconnaître le 29 février causent des problèmes depuis des dizaines d’années.

Des pages web qui se ferment ou des transactions bancaires en ligne interrompues sont fréquentes. M. Brouwer se souvient même d’un membre qui a été accusé d’utiliser un faux permis de conduire à cause de la date de naissance indiquée.

L’organisme a créé quelques campagnes de sensibilisation pour que les entreprises prennent des mesures pour reconnaître cette date de naissance bien particulière.

Malgré ses problèmes avec son assureur, Peter Brouwer croit que le vent a tourné au cours des dernières années.

« Je pense que les choses se sont vraiment améliorées. Je ne me souviens pas de la dernière fois que j’ai eu du mal à soumettre le 29 février comme date de naissance », a-t-il affirmé.

Laura Pedersen le seconde, ajoutant toutefois qu’elle a eu, par le passé, des problèmes sur Facebook.

Certains formulaires en ligne peuvent maintenant être complétés avec une simple astuce : sélectionner d’abord son année de naissance. Le 29 février apparaîtra alors.

Il n’y a plus qu’un seul accroc à régler, soutient Mme Pedersen : les programmes de récompense. Les entreprises qui offrent des promotions pour l’anniversaire d’un client oublient souvent les enfants de la journée intercalaire par mégarde, les privant de certaines aubaines.

Régler ces derniers petits pépins aiderait les bébés du 29 février à se réjouir de leur anniversaire, comme ce devrait toujours être le cas, plaide-t-elle.

« Si tu es contraint d’avoir un anniversaire aux quatre ans, aussi bien en être fier. »

http://www.lapresse.ca/

Année bissextile ► Le bogue du 29 février


Vous, souvenez de la peur du bogue de l’an 2000, cela a fait un branle combat pour éviter d’être pris de cours … Mais vous apprendrez qu’il existe des bogue informatique généralement sans gravité mais seulement a cause que certains programmateurs avaient oublier tenir compte des années bissextile
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Année bissextile  ► Le bogue du 29 février

 

Année bissextile - Le bogue du 29 février

Puisque c’est la main de l’homme qui crée les logiciels, des erreurs se glissent parfois lorsque l’année bissextile n’a pas été prise en compte.

© Shutterstock

Une console de jeux vidéo qui ne sauvegarde plus les données pendant une journée, un logiciel informatique qui affiche une date erronée. Pas de panique, c’est le petit bogue du 29 février.

Puisque c’est la main de l’homme qui crée les logiciels, des erreurs se glissent parfois lorsque l’année bissextile n’a pas été prise en compte.

«Il peut y avoir des effets gênants pour les programmeurs, mais il s’agit souvent d’erreurs mineures, sans grandes conséquences, et qui ne durent pas plus d’une journée», a minimisé Jean Prévat, professeur au département d’informatique à l’UQAM.

Reste qu’une erreur mineure peut avoir des conséquences majeures si l’on manque de vigilance. Par exemple, les parcomètres de Paris auraient cessé de fonctionner le 29 février de l’an 2000 s’il n’y avait pas eu de vérifications dans la perspective du changement de siècle.

Selon M. Prévat, il est généralement assez simple pour un informaticien de prévoir la programmation informatique de logiciels en fonction des années qui compte 366 jours. C’est d’ailleurs un exercice auquel doivent se plier les étudiants de première année au baccalauréat.

«Il leur suffit de réfléchir un peu et d’éviter les écueils, a-t-il expliqué. Car, en effet, les années bissextiles comprennent des exceptions; elles doivent être divisibles par quatre, mais non par cent, et divisibles par 400.»

Sur le plan économique, les impacts d’une année bissextile ont rarement été considérés.

«C’est une journée de travail de plus, ce n’est quand même pas négligeable, a commenté Claude Montmarquette, du Centre universitaire de recherche en analyse des organisations. Au niveau national, on parle de milliards de dollars de plus.»

Du côté de la météo, ça ne change rien que l’année compte 366 jours au lieu de 365, l’arrivée du printemps ne sera pas repoussée pour autant.

«C’est juste un petit ajustement de la nature pour rétablir l’équilibre», a résumé le météorologiste René Héroux.

http://fr.canoe.ca