Ottawa interdit la captivité de baleines et de dauphins au Canada


Au Canada, il est maintenant interdit de capturer, faire l’élevage, exporter ou importer et tenir en captivité les baleines, dauphin et marsouin. Seuls ceux qui sont déjà en captivité ont malheureusement un droit acquis. Pour la recherche, cela dépend si c’est pour l’intérêt de l’animal. C’est une bonne chose qu’enfin, on reconnaît l’importance de laisser ces mammifères marins en liberté. A noter que quelques conservateurs étaient contre cette loi …
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Ottawa interdit la captivité de baleines et de dauphins au Canada

Ottawa interdit la captivité de baleines et de dauphins au

PACIFIC PRESS VIA GETTY IMAGES

Une bonne journée pour les animaux au Canada.


Il est désormais interdit de garder en captivité des baleines et des dauphins au Canada, en vertu d’un projet de loi adopté lundi à Ottawa.

La pièce législative, qui doit encore recevoir la sanction royale, éliminera progressivement la pratique consistant à maintenir en captivité les cétacés — tels que les baleines, les dauphins et les marsouins —, mais les deux établissements qui en gardent en ce moment bénéficieront d’une clause de droits acquis.

La chef du Parti vert, Elizabeth May, qui parrainait le projet de loi d’initiative parlementaire, a déclaré qu’il s’agissait d’une «bonne journée pour les animaux au Canada».

Elle a rappelé que plusieurs scientifiques avaient démontré qu’il était essentiel de cesser cette pratique avec les cétacés, «qui ont besoin de l’océan, d’espace, d’une communication acoustique sur de longues distances».

Le projet de loi, qui était en troisième et dernière lecture à la Chambre des communes lundi, a reçu l’appui des libéraux, des néo-démocrates et des bloquistes. Quelques conservateurs s’y sont opposés.

Il interdit la capture de cétacés sauvages, mais permet la réhabilitation et le sauvetage des mammifères aquatiques. Le projet de loi modifie également le Code criminel, créant de nouvelles infractions de cruauté envers les animaux liées à la captivité des cétacés. L’élevage est également interdit.

Le projet de loi proscrit aussi l’importation et l’exportation de cétacés, avec des exceptions uniquement pour la recherche scientifique ou «s’il en va de l’intérêt» de l’animal, la décision finale étant laissée au ministre.

«C’est un moment décisif pour les baleines et les dauphins, et une reconnaissance puissante que notre pays n’accepte plus d’emprisonner des animaux intelligents et sensibles dans de minuscules réservoirs à des fins de divertissement», a déclaré Camille Labchuk, directrice générale du groupe de défense des droits des animaux Animal Justice.

Le parc Marineland, à Niagara Falls, en Ontario, ainsi que l’aquarium de Vancouver, en Colombie-Britannique, sont les deux seuls établissements au Canada qui gardent en captivité des cétacés.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Après les pailles en plastique, les ballons appelés à disparaître


Les ballons seront peut-être un nouvel enjeu écologique comme les sacs et pailles de plastiques. Même si les ballons ne sont parmi les pires débris plus nombreux et dangereux pour les animaux marins, il y a quand même du danger pour eux sans compter qu’ils sont souvent accompagnés d’un cordon. De plus ces ballons qu’on voit s’envoler sont remplis d’hélium, une énergie non renouvelable. Dans le fond, ce qui importe, c’est qu’ils ne s’envolent pas pour éviter le drame chez les oiseaux et autres animaux.
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Après les pailles en plastique, les ballons appelés à disparaître?

 

Les célébrations joyeuses lors desquelles on laisse s'envoler... (Photo Nati Harnik, archives Associated Press)

Les célébrations joyeuses lors desquelles on laisse s’envoler des ballons dérangent depuis longtemps les écologistes, qui affirment que les débris qui retombent sur la terre peuvent se révéler mortels pour les oiseaux de mer et les tortues qui les mangent.

PHOTO NATI HARNIK, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

 

CANDICE CHOI
Associated Press
New York

Maintenant que les pailles en plastique semblent vouées à l’extinction, l’amour des Américains pour les ballons pourrait-il être en voie de se dégonfler?

Les célébrations joyeuses lors desquelles on laisse s’envoler des ballons dérangent depuis longtemps les écologistes, qui affirment que les débris qui retombent sur la terre peuvent se révéler mortels pour les oiseaux de mer et les tortues qui les mangent.

Maintenant que les entreprises semblent déterminées à faire disparaître les pailles de plastique, il est permis de croire que ce sera au tour des ballons de faire l’objet d’un examen plus approfondi, même s’ils ne représentent qu’une très petite partie de la pollution de l’environnement.

Cette année, l’université Clemson, une puissance du football universitaire américain, a décidé de mettre fin à sa tradition de lancer 10 000 ballons avant chaque match, dans le cadre de ses efforts de développement durable. En Virginie, une campagne qui préconise des alternatives aux envolées de ballons lors des mariages se développe. Et une ville du Rhode Island a carrément interdit la vente de tous les ballons au début de l’année, invoquant les dangers qu’ils représentent pour la vie marine.

«Il existe toutes sortes d’alternatives aux ballons, de nombreuses façons de s’exprimer», assure Kenneth Lacoste, un dirigeant de la ville de New Shoreham, dans le Rhode Island. Il mentionne les affiches, les piñatas et le papier décoré.

Dans la foulée des efforts pour limiter les sacs en plastique, la pression des écologistes à l’endroit des pailles a pris de l’ampleur ces derniers mois, en partie parce qu’elles sont essentiellement jugées inutiles.

Des entreprises comme Starbucks et Disney ont promis d’éliminer progressivement les pailles en plastique, qui peuvent être difficiles à recycler en raison de leur taille et qui finissent souvent comme déchets dans l’océan. Une poignée de villes américaines ont récemment adopté ou envisagent des interdictions. Et la campagne pourrait attirer l’attention vers d’autres éléments que les gens n’ont peut-être pas considérés – comme les ballons de fête.

«La question de la paille a vraiment élargi le débat concernant les débris marins», a dit Emma Tonge, de la National Oceanic and Atmospheric Administration, une agence fédérale américaine.

Les gens pourraient ne pas réaliser que les ballons représentent un danger, dit-elle, en raison de leur image «légère et fantaisiste».

Les ballons ne font pas partie des dix principaux types de débris trouvés lors des opérations de nettoyage des côtes, mais Mme Tonge dit qu’ils sont courants et particulièrement dangereux pour les animaux marins, qui peuvent également s’enchevêtrer dans des cordons de ballons.

Chelsea Rochman, une professeure adjointe d’écologie à l’Université de Toronto, estime que les gens devraient penser systématiquement au gaspillage et à la pollution, mais que les efforts visant à attirer l’attention sur des produits spécifiques ne devraient pas être considérés comme trop insignifiants.

«Si on disait ça de tout, on ne ferait rien», dit-elle.

Selon le Balloon Council, qui représente l’industrie et préconise une gestion responsable de ses produits afin de «préserver l’intégrité de la communauté des ballons professionnels», quelques États restreignent déjà dans une certaine mesure les envolées de ballons. Cela signifie de ne jamais les relâcher intentionnellement, et de s’assurer que les cordes sont attachées à un poids afin que les ballons ne s’envolent pas accidentellement.

Lorna O’Hara, la directrice générale du Balloon Council, ne nie pas que les créatures marines puissent confondre les ballons avec les méduses et les manger. Mais elle dit que cela ne signifie pas que les ballons causent nécessairement leur mort.

Le groupe Clean Virginia Waterways pense toujours que les ballons peuvent être dangereux. Inclus dans son rapport de l’année dernière: une photo d’un oiseau qui file dans le ciel avec un ballon dégonflé traînant derrière.

Le rapport évoque la «préoccupation croissante» au sujet des ballons, qui utilisent également souvent de l’hélium, une ressource non renouvelable. Il note la difficulté de changer une norme sociale et souligne que le seul fait de taper «félicitations» dans une publication sur Facebook entraîne une animation de ballons. Il prétend même que les médias jouent un rôle et que certains groupes procèdent à des envolées de ballons «pour que les journalistes couvrent l’événement».

«Nous ne voulons pas dire ne pas les utiliser du tout. Nous disons simplement ne pas les lancer», explique Laura McKay du programme de gestion de la zone côtière de Virginie.

Certains États tels que la Californie interdisent les envolées de ballons pour d’autres raisons. Pacific Gas & Electric, qui dessert le nord et le centre de la Californie, affirme que les ballons métalliques ont causé 203 pannes d’électricité au cours des cinq premiers mois de l’année, en hausse de 22 % par rapport à l’année précédente.

M. Lacoste pense que d’autres villes, en particulier celles situées le long des côtes, interdiront également les ballons au fur et à mesure que les gens prendront conscience des problèmes environnementaux. Il rappelle que les sacs en plastique étaient autrefois considérés comme inoffensifs, mais de nombreux endroits les interdisent maintenant.

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Nouvel échouage de baleines en Nouvelle-Zélande


200 baleines pilotes se rajoute aux 416 baleines sont échouer à Farewell Spit en Nouvelle-Zélande ? Est-ce une maladie ? Les signaux de détresse du premier groupe ? La géographie marine ? Ou encore des requins dans les parages ? Peut-être une conséquence de l’être humain ?
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Nouvel échouage de baleines en Nouvelle-Zélande

 

Des volontaires tentent de sauver les baleines survivantes... (Photo Anthony Phelps, REUTERS)

Des volontaires tentent de sauver les baleines survivantes et les remettre à flot, le 11 février, à Farewell Spit en Nouvelle-Zélande.

PHOTO ANTHONY PHELPS, REUTERS

 

MARTY MELVILLE
Agence France-Presse
FAREWELL SPIT

Environ 200 baleines supplémentaires se sont échouées samedi sur des hauts-fonds à Farewell Spit en Nouvelle-Zélande malgré les efforts de centaines de volontaires, au lendemain de l’échouage de 416 baleines dont la plupart sont mortes.

« Malgré les efforts déployés par tous pour prévenir de nouvelles pertes […], quelque 200 baleines-pilotes qui nageaient librement se sont échouées », a déclaré Herb Christophers, porte-parole du département de la protection de l’environnement (Department of Conservation, DOC).

Vendredi, 416 baleines-pilotes, également appelées globicéphales, avaient été découvertes sur la plage de Farewell Spit dans la région de Golden Bay, dans l’extrême nord de l’île du Sud, l’une des principales îles qui forment la Nouvelle-Zélande.

Environ 300 d’entre elles étaient déjà mortes. Près de 500 volontaires avaient alors afflué pour tenter de sauver la centaine de survivantes et les remettre à flot.

Samedi, quelque 150 de ces volontaires ont même défié une alerte aux requins pour former un véritable mur humain dans la mer afin de s’efforcer d’empêcher le retour des survivantes remises à flot ainsi que l’arrivée de 200 nouvelles baleines.

Mais leurs efforts ont dû être interrompus au crépuscule. Le nouveau groupe de quelque 200 baleines s’est échoué à marée basse à environ 3 km de l’endroit où le premier groupe s’était échoué vendredi.

Les baleines-pilotes, l’espèce la plus répandue dans les eaux néo-zélandaises, peuvent peser jusqu’à deux tonnes et mesurer jusqu’à six mètres de long.

Volontaire allemande en larmes

« Nous pouvons peut-être sauver certaines des baleines échouées », a ajouté Herb Christophers, soulignant qu’une remise à flot ne garantissait pas forcément la survie car les baleines peuvent toujours revenir s’échouer.

Une vingtaine des baleines sauvées après l’échouage de vendredi ont ainsi dû être euthanasiées samedi.

Farewell Spit, à environ 150 kilomètres à l’ouest de la ville touristique de Nelson, est régulièrement le théâtre d’échouages massifs de baleines-pilotes. Neuf au moins se sont produits au cours des dix dernières années. Il n’existe pas d’explication scientifique certaine de ce phénomène.

« Nous ne savons pas pourquoi [le nouveau groupe de 200 baleines] est entré dans la baie », a déclaré Daren Grover, directeur général de l’organisation environnementale Project Jonah qui participe aux opérations de sauvetage.

Les baleines « ont peut-être répondu à des signaux émis par les baleines déjà entrées. C’est très inhabituel, nous n’avons rien vu de tel auparavant », a-t-il ajouté.

Un ranger du DOC, Mike Ogle, a déclaré à Radio New Zealand que les cétacés pouvaient avoir été poussés à se diriger vers les hauts fonds par la crainte des requins.

« Il y a là-bas une carcasse qui porte des marques de morsures de requin », a-t-il dit. Et la présence de grands requins blancs aux alentours de Farewell Spit a été signalée.

Andrew Lamason, un responsable régional du DOC, met en cause la géographie sous-marine du lieu.

« À Farewell Spit, il y a une grande quantité de sable en forme de crochet et les eaux sont peu profondes. Une fois que les baleines sont entrées, il leur est très difficile d’en sortir », a-t-il expliqué au groupe australien de médias Fairfax Media.

La plage de Farewell Spit offrait samedi un spectacle de désolation avec « un alignement de baleines mortes », a confié au New Zealand Herald Tim Cuff, un spécialiste des mammifères marins de Project Jonah.

Il décrit le chagrin d’une volontaire allemande après la mort d’une baleine qu’elle avait essayé de protéger du soleil matinal en attendant la marée haute pour la remettre à flot.

 Elle « ne voulait pas l’abandonner. Elle pleurait en s’accrochant à elle ».

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La plus romantique des pieuvres du Pacifique


Une pieuvre très différente des autres espèces. C’est surtout son comportement qui semble être spécial, car il ne cadre pas avec les autres espèces de poulpes
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La plus romantique des pieuvres du Pacifique

 

Octopus Chierchiae, dessinée par le chercheur l’ayant découvert en 1977 © Arcadio F. Rodaniche

Par Sarah Sermondadaz

C’est un véritable feuilleton-fleuve dans le petit monde de la biologie marine : le comportement de la grande pieuvre rayée du Pacifique, espèce particulièrement discrète, a enfin été décrit par une publication scientifique. Et ses pratiques sexuelles sont pour le moins surprenantes, en tout cas pour un poulpe.

RITUELS AMOUREUX. Un poulpe sentimental, voilà ce que la science a découvert. La plupart des pieuvres ont en effet des mœurs cannibales, de sorte que la femelle dévore souvent le mâle après l’accouplement, ou décède après avoir pondu… un comportement qui n’est étonnamment pas retrouvé chez cette espèce. Ce céphalopode est en tout cas fort timide, si bien qu’il faudra attendre 1991 pour qu’il soit mentionné pour la première fois dans un manuscrit scientifique. Las : sa description est si déroutante, que l’article ne passera pas les mailles de la relecture par les pairs.

Proche de plusieurs autres espèces de pieuvres, l’espèce n’a même pas encore de dénomination scientifique précise, puisque les spécialistes hésitent encore sur le genre taxonomique à lui attitrer. En attendant, ils l’appellent couramment LPSO (pour Larger Pacific Striped Octopus – grande pieuvre à rayures du Pacifique). Il faudra attendre 2013 (!) pour qu’une description de la créature soit enfin officiellement validée par la communauté scientifique. A cette occasion, 24 pieuvres ont été capturées pour être étudiées en captivité. Objectif : en savoir plus sur leur comportement. Les résultats, après des mois d’étude, ont été publiés début août 2015 dans Plos One. Et confortent les observations faites en milieu naturel par le chercheur Arcadio Rodaniche, dans le manuscrit refusé de 1991. A savoir que ces poulpes ont un comportement sexuel… des plus déroutants.

Le poulpe beau du quartier

Les grandes pieuvres à rayures du Pacifique sont très grégaires, phénomène inhabituel chez les poulpes. En effet, les pieuvres communes ne peuvent souvent pas être gardées en captivité dans un même aquarium, ce qui fut réalisé sans problème avec les spécimens capturés. Selon les plongeurs les ayant attrapées, il n’est d’ailleurs pas rare d’observer des regroupements d’individus persistant pendant plus de 2 ans, soit largement plus que la durée de vie d’une seule génération. L’hypothèse avancée par les chercheurs : leurs rayures leur permettrait de se reconnaître mutuellement, et d’ainsi rester groupées. Plus sociale, mais aussi moins barbare : contrairement à la plupart de ses cousins, les représentants de l’espèce ne s’entre-dévorent pas après les accouplements. Et les femelles ne décèdent pas immédiatement après avoir pondu leurs œufs. Quelques grammes de tendresse dans la violence d’un monde sous-marin impitoyable

Les couples se reproduisent même en face à face, du jamais vu chez ces céphalopodes. Puis partagent le même nid dans les bas-fonds, pendant plusieurs jours. Ils vont même jusqu’à s’adonner à une parade nuptiale complexe, où le mâle change subrepticement de couleur, comme le montre la vidéo

French kiss

Mais de tout le répertoire du Kamasutra de la pieuvre LPSO, c’est sa pratique du bouche-à-bouche qui a le plus interloqué les chercheurs. Pourquoi ? Cette posture est retrouvée chez d’autres céphalopodes ayant dix pattes (décapodes), notamment les calmars et les seiches. Chez certaines de ces espèces voisines, le mâle s’arrange au passage… pour nettoyer la zone buccale de la femelle du sperme de potentiels rivaux précédents. Bon appétit bien sûr. En effet, l’étude de Plos One rapporte que ces espèces déposent souvent leur sperme près de la bouche de leur partenaire, dans des petits sacs appelés spermatophores, la fécondation étant externe. Peut-être pratique, mais ni très charmant ou romantique.

Chez les octopodes comme ce poulpe, en tout cas, aucun avantage reproductif à une telle position n’est retrouvé, puisque la reproduction requiert la pénétration. Et c’est à un genre de corps à corps inhabituel chez les poulpes que le duo se livre. D’autant plus étrange selon les chercheurs, que les postures reprennent les codes… d’un comportement agressif chez les autres espèces de pieuvre. Faites l’amour, pas la guerre : LPSO serait-elle aux pieuvres ce que le bonobo est aux chimpanzés ? La prochaine étape, pour les chercheurs, sera de s’assurer de la survenue de comportements similaires dans la nature à ceux observés en captivité.

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