Le Saviez-Vous ► Pourquoi les lémuriens se frottent-ils l’anus avec des cadavres de mille-pattes ?


Alors que l’humain doit faire attention à l’automédication, les animaux eux semble être plus savants sur les médicaments naturels pour se prévenir et se soigner. C’est le cas des lémuriens à front roux qui utilisent des mille-pattes pour lutter contre les parasites qui peuvent infecter l’anus.
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Pourquoi les lémuriens se frottent-ils l’anus avec des cadavres de mille-pattes ?

 

Un lémurien à tête rouge mâle (Eulemur rufifrons) sur un arbre à Madagascar.

Un lémurien à tête rouge mâle (Eulemur rufifrons) sur un arbre à Madagascar.

LOUISE PECKRE

Par Jimmy Leyes

Les lémuriens à front roux de Madagascar se servent des mille-pattes et de leurs propriétés anti-microbiennes pour se prémunir des parasites. En se frottant avec le millipède puis en l’ingérant, ils tuent leurs parasites intestinaux et empêchent leur propagation.

CREME DE SOIN. Pourquoi se ruiner en produits anti-moustiques quand on peut s’enduire de jus de mille-pattes ? C’est en effet l’option choisie par les lémuriens d’après une récente étude parue dans la revue Primates.

Tout commence un petit matin de novembre 2016, alors que la saison des pluies vient juste de débuter sur l’île de Madagascar. Louise Peckre, l’auteure principale de l’étude, marche dans la forêt pour observer les lémuriens et remarque que le sol grouille de mille-pattes diplopodes (probablement Sechelleptus) sortis après les premières grosses pluies. Puis la chercheuse aperçoit une femelle lémurien qui semble très agitée. L’animal tient dans sa main un millipède qu’elle vient d’attraper. Elle le mâchouille durant quelques secondes jusqu’à ce que son cadavre dégouline puis se frotte frénétiquement l’anus, les parties intimes et la queue avec le nectar orange mélangé à de la salive  A la fin, le lémurien ingère le myriapode et continue sa route.

Femelle adulte mordant un mille-pattes en se frottant la queue (a) et la région périanale (b). © Peckre et al, 2018

Les mille-pattes sécrètent des substances toxiques

Intrigués, Louise Peckre et ses collègues de l’Institut de Recherche sur les Primates de Leibniz, en Allemagne, observent régulièrement cinq groupes de lémuriens à front roux (Eulemur rufifrons) dans la forêt Kirindy, sur l’île africaine de Madagascar. Ils notent ce comportement chez six des animaux qu’ils suivent. Mais pourquoi agir de la sorte ? En effet, ce comportement n’est pas seulement étrange, il est aussi dangereux.

En effet, « le lémurien s’expose à un risque de prédation et d’intoxication » déclare la chercheuse dans une petite vidéo.

Car les diplopodes dont il est question contiennent des substances toxiques justement pour se protéger des prédateurs.

Le millipède (Sechelleptus spp., Spirostreptidae) avec lequel se frottent les lémuriens dans la forêt Kirindy à Madagascar. © Peckre et al, 2018

Les chercheurs émettent alors plusieurs hypothèses. La première voudrait que les lémuriens frottent les millipèdes avant de les consommer afin de les débarrasser de leurs toxines. Hypothèse bancale puisque certains myriapodes ne sont même pas mangés. Autre possibilité : les primates se « parfument » à l’eau de Sechelleptus pour communiquer avec leurs congénères. En effet, la région péri-anale est très utilisée pour laisser des marques olfactives. Problème : les jeunes aussi se badigeonnent de jus de mille-pattes et pourtant, ils ne sont pas encore en âge de marquer leur environnement. Hypothèse rejetée. La dernière est donc la plus probable. Les auteurs suggèrent que les lémuriens à front roux pratiquent, via ce comportement, l’automédication.

Un soin préventif et curatif

D’une part, les primates pourraient s’enduire du mélange salive-exsudat des diplopodes pour repousser les insectes. Les benzoquinones sécrétées par les millipèdes lorsqu’ils se sentent agressés sont en effet connues pour faire fuir les moustiques. Cependant, les chercheurs estiment que cette explication est peu probable puisque les lémuriens se frottent uniquement la région péri-anale alors que c’est leur face qui est la plus exposée aux piqûres.

Ce qui semble plus plausible, c’est que les petits mammifères se frictionnent les parties génitales, l’anus et la queue afin « d’éliminer les parasites souvent présents dans leur système gastrique et leurs intestins et, plus particulièrement, les vers nématodes Oxyuridae connus pour causer une irritation autour de la zone de l’anus »peut-on lire dans un communiqué.

Les éthologues ont d’ailleurs remarqué que beaucoup d’individus avaient une zone sans poils à la base de la queue qui pourrait être la conséquence d’un grattage intense causé par une infection aux oxyures. Autre indice : la prévalence des nématodes dans la population est plus importante lors de la saison des pluies.

A la base de la queue, certains lémuriens ont une zone sans poils, probablement causée par des frottements répétés sur des substrats. © Peckre et al, 2018

Car les benzoquinones ont aussi des propriétés anti-microbiennes, que les lémuriens semblent avoir découvertes. Ainsi, ces primates malgaches se frottent les parties génitales pour empêcher la transmission des larves de nématodes qui se trouvent autour de la région péri-anale et qui se propagent très rapidement au sein des populations. Leur auto-médication ne s’arrête pas là. Après s’être frotté l’anus, les lémuriens ingèrent le cadavre du mille-pattes pour tuer les parasites intestinaux adultes. En combinant ces deux stratégies, ils se protègent eux ainsi que leurs congénères de démangeaisons futures. Bien que les benzoquinones soient toxiques et cancérigènes pour les lémuriens à long terme, le bénéfice immédiat semble plus important.

Ce n’est pas la première fois que des chercheurs observent des animaux utiliser des mille-pattes pour s’approprier leurs défenses anti-parasitaires. Plusieurs espèces d’oiseaux et de mammifères, notamment les capucins, sont connues pour s’y frotter et même pour les manger. La plupart des diplopodes sécrètent une variété de produits chimiques pour se défendre des prédateurs. Ces produits chimiques peuvent être sédatifs, répulsifs, irritants ou toxiques.

Pour voir la vidéo, c’est ici.

https://www.sciencesetavenir.fr/

Le Saviez-Vous ► Le félin le plus meurtrier du monde n’est pas celui


Un beau minet qui mine de rien est un excellent chasseur. Même s’il ressemble beaucoup au chat domestique, il est un chat sauvage vivant en Afrique du Sud.
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Le félin le plus meurtrier du monde n’est pas celui

 

 

par Brice Louvet

 

Plusieurs félins sont aujourd’hui considérés comme de véritables « machines à tuer ». On pense notamment aux lions, ou aux léopards. S’ils sont effectivement imposants, ils ne sont en revanche pas les plus efficaces. Non, car cet honneur revient au plus petit félin d’Afrique : le chat à pieds noirs.

Vous le retrouverez – avec beaucoup de chance – dans les prairies de Namibie, du Botswana et en Afrique du Sud. Le chat à pieds noirs (ou chat à pattes noires) n’est pas très grand : 36 à 52 centimètres de long pour 20 cm de haut, et il ne dépasse pas les trois kilos. Imaginez alors un gros chat domestique. Difficile de rivaliser avec les plus grands félins du monde avec de telles mensurations, donc.

Mais malgré son aspect chétif, « le chat aux pieds noirs chasse et tue plus de proies en une nuit qu’un léopard en six mois », apprend-on dans la série Super Cats, diffusée sur la chaîne américaine PBS Nature.

Le deuxième épisode de la mini-série s’est en effet penché sur l’animal, particulièrement discret. Pour ce faire, Alex Sliwa, conservateur au zoo de Cologne en Allemagne et qui étudie le chat à pattes noires depuis les années 1990, a équipé plusieurs spécimens de colliers GPS en Afrique du Sud. Après avoir les avoir suivis durant plusieurs nuits, il s’est alors avéré que l’animal était effectivement un prédateur très, très efficace.

En l’espace d’une seule nuit, un chat à pattes noires tuerait en effet en moyenne 10 à 14 rongeurs ou oiseaux, soit une proie toutes les 50 minutes environ. Le taux de réussite est également extraordinaire : 60 %, soit quasiment trois fois plus que les lions ou les léopards. Pour les chercheurs, ce taux de réussite en fait « le félin le plus meurtrier sur Terre ».

Mais alors, comment expliquer cette redoutable efficacité ? Comme le détaille Luke Hunter, de l’association Panthera, qui œuvre à la conservation des félins, les chats sauvages à pattes noires présentent en fait un métabolisme accéléré. En d’autres termes, ils doivent chasser constamment.

Notons par ailleurs que l’IUCN considère l’espèce comme étant « vulnérable ». Comme beaucoup d’autres félins, elle est menacée entre autres par la perte de son habitat, transformé depuis quelques décennies en pâturages.

Source

https://sciencepost.fr

Grâce à la science, cet alligator a une nouvelle queue imprimée en 3D


Un alligator a eu la queue coupée par des trafiquants qui l’ont laissé dans cet état dans d’atroces souffrances. Heureusement qu’il a été pris en charge et a pu bénéficier de l’imprimante 3 D
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Grâce à la science, cet alligator a une nouvelle queue imprimée en 3D

 

Mr. Stubbs et sa nouvelle queue
Crédits : National Geographic

par  Ulyces

 

Il y a plusieurs années, des trafiquants d’animaux exotiques ont coupé sa queue à un jeune alligator. Il a été retrouvé in extremis à l’arrière d’un camion en 2013 et baptisé Mr. Stubbs par ses sauveteurs. 

National Geographic racontait le 14 août que grâce à la Phoenix Herpetological Society, dans l’Arizona, Mr. Stubbs a désormais une nouvelle queue – imprimée en 3D.

Crédits : National Geographic

Pour y parvenir, les chercheurs de la Phoenix Herpetological Society se sont associés avec Justin Georgi, professeur adjoint d’anatomie à la Midwestern University (AZCOM), et la start-up STAX3D pour créer un appendice sur-mesure pour l’alligator.

« Ils bénéficiaient d’une telle résolution qu’il était possible de modéliser des éléments de moins d’un millimètre », raconte Georgi. « La voir prendre forme en temps réel était incroyable. »

Mr. Stubbs a très vite intégré la prothèse aux mouvements de son corps, depuis qu’elle lui a été posée il y a environ cinq semaines.

Une réussite totale qui laisse espérer à Justin Georgi que la technologie pourra servir à présent à d’autres animaux victimes d’accidents, de malformations ou de mutilations.

Source : National Geographic

http://www.ulyces.co/

Un photographe traite les animaux de la forêt finlandaise comme des mannequins professionnels


Joachim Munter, un artiste d’Irlande s’est intéressé à la photographie, il y a 10 mois (au moment de ces photos ci-dessous), au début, c’était des paysages, puis il s’est tourné vers la faune irlandaise, trouvant cela plus gratifiant. Il faut du temps, beaucoup patience et la vitesse pour capter des moments soudain et naturel des animaux. Cela peut prendre quelques heures à plusieurs semaines pour avoir un magnifique cliché, car les animaux n’ont pas a prendre la pose devant une caméra, il faut capturer un moment précis
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Un photographe traite les animaux de la forêt finlandaise comme des mannequins professionnels

 

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https://bridoz.com

Le caribou et le papillon monarque «en voie de disparition» au Canada


Le caribou, un animal sauvage emblématique du grand Nord dans l’Arctique Canadien qui voit son territoire dépérir par l’homme, les changements climatiques risque malheureusement de disparaitre, tout comme les papillons monarque qui voyage hiberne au Mexique l’hiver et migre vers les États-Unis et Canada au printemps qui souffrent de l’activité humaine
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Le caribou et le papillon monarque «en voie de disparition» au Canada

 

«Les caribous sont malheureusement très sensibles aux perturbations... (PHOTO MARK BRADLEY, FOURNIE PAR PARCS CANADA)

«Les caribous sont malheureusement très sensibles aux perturbations humaines, et nous dérangeons le caribou de plus en plus», avancent des experts.

PHOTO MARK BRADLEY, FOURNIE PAR PARCS CANADA

 

Agence France-Presse
OTTAWA

La population de caribous du Canada a atteint des niveaux «historiquement bas», en particulier dans l’est de l’Arctique où il a été classé lundi en «voie de disparition», tout comme l’emblématique papillon monarque, selon un comité d’experts scientifiques.

«Les caribous sont malheureusement très sensibles aux perturbations humaines, et nous dérangeons le caribou de plus en plus. Ces facteurs de stress semblent interagir de manière complexe avec le réchauffement rapide dans le Nord», a résumé Justina Ray dans un rapport du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (Cosepac).

Le caribou «fait l’objet de déclins alarmants», de «nombreuses hardes nordiques ont maintenant atteint des niveaux historiquement bas, et il y a lieu de s’inquiéter qu’elles ne se remettront pas», craignent les experts de l’organe scientifique qui émet des recommandations au gouvernement fédéral.

Le comité a étudié cette année deux populations de ce cervidé, le troupeau de la toundra, jugé «menacé», et celui des monts Torngat aux confins de l’Arctique québécois et du Labrador, classé «en voie de disparition», c’est-à-dire dont la «disparition est imminente».

Les causes du déclin de cet animal sauvage vont du recul de la forêt boréale sous l’action de la sylviculture et de la prospection minière, aux perturbations de son habitat sous l’effet du réchauffement climatique, bien plus prononcé dans l’Arctique que sur le reste de la planète.

En octobre, le Fonds mondial pour la nature (WWF) s’était lui aussi alarmé du déclin «particulièrement troublant» des hardes de caribous de l’Arctique canadien, notant notamment que certains troupeaux se sont effondrés de 95 à 98% en 30 ans à peine.

Le monarque bat de l’aile 

Autre espèce migratoire, le papillon monarque a été classé «en voie de disparition» notamment car ses aires d’hivernage au Mexique, déjà «remarquablement minuscules», «continuent de s’effriter», selon le Cosepac.

Ce papillon parcourt chaque automne 4000 km entre le Canada et le Mexique pour fuir la neige, mais cette espèce pourrait s’éteindre si rien n’est fait pour protéger «ses aires d’hivernage critiques».

En juin, 200 intellectuels, scientifiques et artistes américains, mexicains et canadiens avaient écrit aux dirigeants de ces trois pays pour exiger l’interdiction des activités minières et de la coupe illégale de bois dans la réserve mexicaine où les monarques viennent passer l’hiver.

Ils réclamaient en outre l’interdiction des pesticides sur les parcelles où pousse l’asclépiade, une plante sur laquelle pondent les femelles du papillon. Un herbicide utilisé dans les cultures de maïs et de soja transgéniques était également pointé du doigt.

http://www.lapresse.ca/

Les populations de vertébrés ont chuté de près de 60 % en 42 ans


C’est un vrai gaspillage que nous faisons avec la planète Terre. Nous détruisons des habitats sans prendre conscience des conséquences à long terme de la biodiversité
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Les populations de vertébrés ont chuté de près de 60 % en 42 ans

 

La population d'éléphants d'Afrique a chuté de 111 000 individus depuis 2006 et stagne autour de 415 000 têtes, selon les données les plus récentes.

La population d’éléphants d’Afrique a chuté de 111 000 individus depuis 2006 et stagne autour de 415 000 têtes, selon les données les plus récentes.   PHOTO : REUTERS/THOMAS MUKOYA

Oiseaux, poissons, mammifères, reptiles… Leur population dans le monde s’est effondrée de 58 % de 1970 à 2012, alerte le Fonds mondial pour la nature (WWF). Et ce déclin se poursuivra si nous ne faisons rien, estime l’organisme dans son rapport Planète vivante 2016.

RADIO-CANADA AVEC AGENCE FRANCE-PRESSE

« Que la biodiversité poursuive sa chute, et le monde naturel que nous connaissons aujourd’hui s’effondrera d’un seul tenant », prévient Marco Lambertini, directeur général du WWF International.

Préoccupé par la chute des populations d’espèces sauvages, il estime qu’elle pourrait augmenter à 67 % d’ici quatre ans.

La situation est d’autant plus préoccupante qu’elle menace dans la foulée la vie des humains.

Quand le vivant disparaît, c’est le capital naturel qui disparaît. Et si on détruit ce capital naturel, on détruit notre capacité à vivre sur la planète dans la durée. Pascal Canfin, directeur général du WWF France

Les plus touchés

Pas moins de 14 152 populations appartenant à 3706 espèces vertébrées ont servi à mesurer cette évolution, avec l’aide de la Société zoologique de Londres.

Les effectifs du côté des animaux d’eau douce s’effondrent avec une moyenne de 81 % durant les 42 ans observés. La surexploitation, parfois involontaire, ainsi que la perte d’habitat seraient derrière ce fléau. Bien que la chute soit moins importante en mer, la surpêche met en péril le tiers des espèces de requins et de raies. Les populations terrestres ont quant à elles périclité de 38 %.

Les hommes montrés du doigt

Activités agricoles, exploitation forestière, extractions minières, urbanisation : les activités humaines sont souvent derrière la dégradation de l’habitat, la plus grande menace pour les espèces sauvage.

Pour l’instant, les changements climatiques n’ont qu’un impact « relativement marginal […] parce qu’on n’en est qu’à un degré de réchauffement » par rapport à l’ère préindustrielle, indique Pascal Canfin.

Si le climat continue de se réchauffer et amène son lot de phénomènes météorologiques extrêmes, les effets seront dévastateurs autant pour les humains que les espèces et leurs habitats, préviennent les chercheurs.

La conférence climat à Marrakech, au Maroc, sera l’occasion pour la communauté internationale de concrétiser les promesses faites lors de la conférence de Paris l’an dernier, notamment de contenir le réchauffement sous la barre des 2 °C.

Humanité à crédit

Des promesses d’autant plus difficiles que l’humanité puise l’équivalent de 1,6 fois la planète en ressources et que sa population ne cesse d’augmenter. Si celle-ci passe de 7,4 à 9,7 milliards d’individus en 2050 en suivant le même scénario, nous aurons alors besoin de deux planètes.

« Les conséquences de la pression humaine sur l’environnement sont de mieux en mieux connues et observées », déplore le WWF, alors qu’il « n’y a eu aucune réaction économique rationnelle ».

http://ici.radio-canada.ca/

Le Saviez-Vous ► L’éléphant a le meilleur odorat du règne animal


Qui a le meilleur odorat ? On sait que l’être humain a régressé sur le point de l’odorat au fil des millénaires, le chien détecte beaucoup mieux les odeurs mais ce n’est pas lui non plus qui  a les meilleurs des meilleurs … qui est l’éléphant
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L’éléphant a le meilleur odorat du règne animal

Le nez des éléphants n’est pas seulement très long, il est aussi le plus performant du règne animal, selon une étude réalisée par des chercheurs japonais.

« Apparemment le nez d’un éléphant n’est pas seulement long, il est aussi très performant », avance Yoshihito Niimura, chercheur à l’Université de Tokyo.

Le génome de l’éléphant d’Afrique contient ainsi le plus grand nombre de gènes relatifs aux récepteurs olfactifs, près de 2.000, indique une étude japonaise publiée mardi dans le journal Genome Research.

Cinq fois plus fort que l’odorat de l’Homme

Cela signifie qu’un éléphant dispose d’un odorat cinq fois plus développé que celui d’un être humain, deux fois plus performant que celui d’un chien, et les pachydermes battent même en ce domaine le précédent détenteur du record dans le règne animal, qui était le rat.

Pour cette étude les scientifiques ont comparé les appareils olfactifs des éléphants avec ceux de 13 autres animaux, chevaux, lapins, cochons d’Inde, vaches ou chimpanzés.

Par Marc Pédeau avec AFP

http://www.bfmtv.com/

Chers touristes, cessez de prendre des égoportraits avec des bisons sauvages


C’est quoi cette manie de faire des selfies tout le temps. Pire quand ces gens prennent des risques pour rien. Dans un zone, ou les animaux sauvages peuvent circuler en liberté, ce n’est vraiment pas le temps de s’enorgueillir devant la caméra avec un animal qui pourrait tuer
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Chers touristes, cessez de prendre des égoportraits avec des bisons sauvages

 

SELFIE BISON

The Huffington Post  |  Par Hilary Hanson

Règle générale, si vous êtes près d’un gros animal sauvage, ne le touchez pas, ne vous approchez pas, et pour l’amour de Dieu, ne risquez pas votre vie pour un égoportrait.

Une Américaine de 43 ans est devenue la cinquième personne blessée par un bison au parc national Yellowstone cette année. La femme était environ à cinq mètres de l’animal quand elle s’est retournée pour prendre une photo.

Un passant l’a avertie qu’elle était trop près, mais il était déjà trop tard. Le bison a foncé vers elle, utilisant sa tête pour la soulever dans les airs et la laisser tomber. Heureusement, ses blessures sont mineures.

bison warning

Au moins deux autres personnes blessées par un bison ont risqué leur vie en prenant des photos. Au mois de mai, une adolescente de 16 ans de Taïwan adepte des photos touristiques a eu de sérieuses blessures après que l’animal lui soit rentré dedans.

En juin, c’est un Australien de 62 ans qui s’est risqué à quelques mètres du bison, qui l’a torpillé dans les airs plusieurs fois en utilisant sa tête. La porte-parole de Yellowstone Amy Bartlett avait expliqué à Associated Press que le bison était « déjà agité ».

Le parc avertit les visiteurs de rester loin des ours et des loups, mais les touristes ignorent ces règles aussi.

Cet article initialement publié sur le Huffington Post États-Unis a été traduit de l’anglais.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Les chats sont-ils des animaux sauvages ou domestiques?


Les chats sont-ils domestiqués ou sont-ils restés sauvage malgré le confort de la maison ? On voit plus de chiens abandonnés et secourus que des chats. Même s’il est bien nourrit, beaucoup de chat continue à chasser. Et pour ce qui est de l’obéissance, elle est quasi inexistante. Et bien, même les scientifiques ne sont pas d’accord sur la question. Alors pourquoi pas qu’un chat est sauvage quand il met la patte dehors comme un bon prédateur et est domestiqué dès qu’il franchit le seuil de la maison ?
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Les chats sont-ils des animaux sauvages ou domestiques?

 

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Le chat est-il avec nous ou contre nous? | Angelia Sims via Flickr CC License by

David Grimm

Traduit par Bérengère Viennot

Les experts n’arrivent pas à déterminer si nos matous sont une espèce apprivoisée.

L’autre soir, avant que nous ne bordions à deux nos jumeaux de deux ans et demi, ma femme leur a lu l’un de leurs livres préférés, Where the Wild Things Are [Où sont les bêtes sauvages, Max et les Maximonstres en français]. Juliet, dans son pyjama à motifs dalmatiens, lui a demandé:

«Maman, où sont les bêtes sauvages?»

Ma femme a jeté un œil à notre chat tigré gris et blanc, roulé en boule sur une chaise.

«Eh bien,a-t-elle répondu, Jasper est une bête sauvage.»

Juliet prit un air incrédule. «Jasper n’est pas une bête sauvage, rétorqua-t-elle. C’est un chat!»

Le doute est permis. Si les chats vivent parmi nous depuis près de dix-mille ans et sont les animaux de compagnie les plus populaires du monde, l’idée qu’ils soient vraiment des animaux domestiques divise les experts. Nos compagnons félins n’ont pas vraiment besoin de nous après tout: ils sont capables de chasser pour se nourrir et retournent à l’état sauvage lorsqu’ils ne sont plus en contact avec des humains. Un article scientifique publié l’année dernière et révélant certains des premiers gènes responsables de la domestication—tous présents dans le génome du chat—qualifie quand même ces animaux de «semi-domestiqués». D’autres scientifiques s’opposent à cette désignation avec véhémence.

«Il n’existe aucune différence entre un chat domestique et n’importe quel autre animal apprivoisé, affirme Greger Larson, biologiste spécialiste de l’évolution à l’université d’Oxford, qui a étudié la domestication des cochons, des chiens et de toute une variété d’autres animaux. Bonne chance pour convaincre une chèvre ou un mouton de passer une nuit chez vous.»

Intégration de la famille humaine

Le nœud du débat est la relation que nous entretenons avec les chats. Certes, dans l’Égypte antique, ils avaient le statut de divinités, mais après qu’au XIIIe siècle un pape paranoïaque a établi un lien entre eux et la sorcellerie, les félins vilipendés furent considérés comme diaboliques, imprévisibles et peu dignes de confiance –des stéréotypes qui persistent même à notre époque où les adorables vidéos de matous font fureur. Alors la question se pose: les chats sont-ils les équivalents des chiens mais en plus furtifs, tout à fait partants et parfaitement capables d’intégrer la famille humaine? Ou bien ont-il quelque chose de réellement féroce, de sauvage et d’insaisissable qui les empêchera à jamais de se mêler à notre tribu? En d’autres termes, les chats sont-ils avec nous ou contre nous?

La question taraudait déjà les juristes d’antan, comme je l’ai découvert en écrivantCitizen Canine: Our Evolving Relationship With Cats and Dogs, qui suit l’épopée des animaux domestiques depuis l’état sauvage jusqu’au panier familial. En 1894, un homme de Baltimore fut arrêté pour avoir volé le chat de son voisin. Mais alors que le juge s’apprêtait à le condamner, le procureur général du Maryland intervint.

«Un chat, déclara-t-il, n’est pas un bien. […] C’est autant un animal sauvage, légalement, que ses cousins –le tigre et le chat sauvage.»

Le juge fut obligé de relâcher l’auteur du larcin. Aux yeux de la loi, un voleur de chat n’avait rien volé du tout.

Aucun autre animal n’a développé une affection si forte pour son foyer

Jugement de la cour suprême de l’État du Maine de 1914

Au début des années 1900 cependant, alors que les chats devenaient plus nombreux dans les foyers, la loi changea de disque. En 1914, la cour suprême de l’État du Maine dut définir si un homme avait été légalement dans son droit en abattant le chien de son voisin qui chassait son matou. La loi de l’État, souligna le tireur, permettait de tuer un chien qui «importunait, blessait ou tuait un animal domestique». Mais est-ce qu’un chat entrait dans cette catégorie? Après moult délibérations, le tribunal conclut que oui:

«Aucun autre animal n’a développé une affection si forte pour son foyer, statua-t-il. Le chat est un animal domestique.»

Modifications génétiques

Pourtant, les scientifiques restaient divisés. Le problème vient en partie du fait qu’ils n’arrivent pas à se mettre d’accord sur la définition de «domestique». Pour certains, cela se limite à être apprivoisé et capable de vivre aux côtés des humains, génération après génération, critères auxquels les chats répondent aisément. D’autres cependant proposent des standards plus rigoureux: des modifications génétiques et comportementales complexes qui transforment radicalement une créature. Les chats sont-ils à la hauteur dans ce domaine?

D’après Wes Warren, non. Warren, biologiste à l’Université Washington de Saint-Louis et auteur principal de l’étude publiée l’année dernière sur le génome du chat, évoque d’abord la question de la docilité. Oui, dit-il, il y a des chats câlins, mais il y a aussi beaucoup de chats nerveux et agressifs –leur spectre comportemental est bien plus large que celui observé chez les chiens. Il reproche aussi aux chats leur trop grande indépendance.

«Les chats ne viennent vous quémander de l’affection que quand ça leur chante,explique-t-il. La plupart du temps ils se débrouillent tout seuls.»

Après tout, si un animal n’a pas besoin de nous, pouvons-nous dire que nous l’avons apprivoisé? (Peut-être pas; les scientifiques pensent aujourd’hui que les chats se sont domestiqués tout seuls). Et puis il y a aussi le fait que, au grand dam des ornithologues et autres amateurs de faune sauvage, les chats domestiques chassent presque aussi bien que leurs ancêtres sauvages.

Wes Warren, biologiste à l’Université Washington de Saint-Louis

«Les chiens n’ont pas cette aptitude, expose Warren. La domestication la leur a fait perdre.»

Warren affirme distinguer ces différences au niveau génétique:

«Quand vous regardez les signatures moléculaires de la domestication, il y en a dix fois plus chez le chien que chez le chat.»

Probablement parce que les chiens ont fréquenté les humains bien plus longtemps que les matous –vingt-mille ans de plus, selon certaines estimations. Nos chats, développe Warren, doivent en réalité être considérés comme une sous-espèce de chats sauvages, tandis que les chiens forment davantage leur propre espèce.

Transformation comportementale

Mais Greger Larson n’est pas convaincu.

Pour commencer, affirme-t-il, les félins peuvent se montrer tout aussi dociles que leurs homologues canins:

«Vous trouverez facilement des chats plus affectueux que les chiens, davantage à la recherche d’affection humaine.»

Il souligne aussi que les chats ont subi une remarquable transformation comportementale depuis leur entrée dans la société des hommes.

Contrairement à leur ancêtre, le chat sauvage, que le naturaliste H.C. Brooke décrivit un jour comme «probablement la moins amène de toutes les créatures vivantes», les chats domestiques sont des «éponges d’amour»,

comme le disait Ernest Hemingway –des boules de poils ronronnantes caressant davantage l’idée de se blottir sur vos genoux que celle de vous arracher les yeux. Les scientifiques soupçonnent même que les chats ont mis au point des ronronnements et des miaulements spécifiques qu’ils utilisent pour communiquer avec les humains (leur intelligence peut également avoir évolué, mais c’est difficile à démontrer car les chats font d’épouvantables sujets d’étude).

Quant aux signatures génétiques de la domestication, Larson attribue les différences entre chiens et chats à l’élevage intensif des chiens au cours des cent-cinquante dernières années, et non à des différences fondamentales de domestication.

Tous ces discours sur la semi-domestication, dit-il, ne font que faire remonter à la surface des stéréotypes vieux de plusieurs siècles selon lesquels les chats sont des êtres étranges.

«Nous n’aimons pas les solitaires, dit-il. Nous nous retrouvons bien plus facilement dans les chiens.»

En franchissant nos seuils, la bête s’efface. Le chat nous apprivoise et nous l’apprivoisons

Alors, les chats, sauvages ou domestiques? Laissez-moi vous raconter une autre histoire sur Jasper. Pour Thanksgiving, toute la famille (y compris nos deux chats) est allée rendre visite aux parents de ma femme, en voiture. Le clan de ma belle-sœur était là aussi, avec ses deux fils de 2 et 5 ans. Un matin, nous nous sommes tous retrouvés au sous-sol: mes enfants criaient de joie devant un train électrique qui crissait sur des rails en métal, leurs cousins se coursaient à vélo tout autour de la pièce et les adultes discutaient en hurlant pour dominer le vacarme. Installé sur un canapé dans un coin, Jasper nous contempla pendant un moment avant de s’endormir tranquillement.

Les chats descendent de prédateurs parmi les plus effrayants du monde. Parfois réservés et mystérieux, lorsqu’ils sortent ils savent s’intégrer au monde violent qui les entoure, ils grognent, bondissent –les yeux écarquillés, les oreilles en arrière, toutes dents dehors. Dans leur jardin, ce sont les rois de la jungle. Et pourtant ils abandonnent tout cela pour nous tenir compagnie –nous, une espèce bruyante, imprévisible et parfois incompréhensible. Lorsqu’ils franchissent nos seuils, la bête s’efface. Ils nous apprivoisent et nous les apprivoisons. Les chats ont peut-être gardé un peu de leur héritage sauvage, mais ils finissent toujours par rentrer à la maison.

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