Le Saviez-Vous ► 25 symptômes de maladies à ne jamais ignorer


Il arrive souvent que le corps lance des alertes de possibilité de maladie. Certains symptômes sont plus évidents que d’autres, et il faut agir immédiatement. Seul une visite médicale, ou à l’urgence au besoin peut diagnostiquer un problème de santé et non les réseaux sociaux
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25 symptômes de maladies à ne jamais ignorer

Une altération de la voix peut être une symptômes du cancer de la gorge.DEJAN DUNDJERSKI/SHUTTERSTOCK

Trouble d’élocution, vision brouillée ou douleur dans le cou : ces sensations étranges, voire dérangeantes, peuvent être les symptômes d’un trouble de santé grave. Voici 25 symptômes de maladie que vous devez connaître.

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Trouble d’élocution

Tenir soudain des propos inintelligibles signale peut-être un accident vasculaire cérébral (AVC).

« Le sujet déforme ou confond des mots ou est incapable de comprendre ce qui est dit », précise la Dre Leanna K. Casaubon, neurologue à l’hôpital Toronto Western.

L’affaissement d’un côté du visage en est un autre symptôme. Si vous pensez être victime d’un AVC, appelez rapidement les urgences.

Éclairs de lumière ou augmentation des corps flottants

En vieillissant, il n’est pas rare que la vision soit gênée par des corps flottants et des éclairs de lumière. Ces symptômes souvent inoffensifs suivent la transformation du vitré dans l’œil. Mais si le changement est brutal, les éblouissements et l’augmentation du nombre de corps flottants traduisent peut-être une déchirure de la rétine. Cette urgence oculaire exige une prise en charge dans les 24 à 48 heures.

« Sinon, le liquide risque de s’infiltrer sous les larmes et d’entraîner un décollement de la rétine pouvant mener à la cécité », prévient le Dr Lorne Bellan, chef du département d’ophtalmologie de l’Université du Manitoba, à Winnipeg.

Modification de l’état mental

Si vous notez un changement brusque dans le comportement ou les fonctions intellectuelles d’un proche – même si un diagnostic de démence a déjà été établi – il faut vite consulter.

« Être soudain très confus n’est pas normal », indique le Dr Paul Pageau, ancien président de l’Association canadienne des urgentistes.

Le symptôme peut être causé par un problème de santé qu’il faut traiter. Il peut également résulter d’une glycémie faible (chez les diabétiques), d’un déséquilibre électrolytique ou de médicaments.

Ne vous inquiétez pas d'un mal de têteGPOINTSTUDIO/SHUTTERSTOCK

Vision brouillée

Une vision double ou trouble, ou qui disparaît dans un œil, ou encore la perte du champ visuel d’un seul côté sont des signes possibles d’AVC. Si les causes d’un changement brutal de la vision sont parfois mineures – une migraine avec aura, par exemple –, elles peuvent aussi être beaucoup plus graves.

« Cela peut être un anévrisme cérébral qui appuie sur le nerf responsable du mouvement de l’œil, explique le Dr Bellan. Cela se manifeste généralement par un dédoublement soudain de la vision. Il faut traiter de toute urgence pour prévenir la rupture d’anévrisme. »

Pression au niveau de la mâchoire, du cou ou des bras

Les victimes d’un infarctus n’éprouvent pas toutes la douleur classique à la poitrine, selon la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada, et c’est particulièrement vrai des femmes. On peut en fait ne ressentir qu’une pression, un inconfort ou une douleur dans un bras, au cou, à la mâchoire ou dans le dos. Mais ces sensations peuvent aussi avoir d’autres causes, précise le Dr Peter Bogaty de la Clinique de cardiologie de Montréal.

« Le cœur, l’œsophage et les organes logés dans le thorax partagent un réseau nerveux avec la mâchoire et les bras ; il ne s’agit donc pas forcément d’un symptôme cardiaque. »

Mais si la sensation est nouvelle, si elle vous paraît étrange et si elle ne disparaît pas après quelques minutes, appelez à l’aide.

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Raideur dans le cou et symptômes pseudo-grippaux

Aux premiers stades de la méningite, les maux de tête et la forte fièvre font penser à des symptômes de grippe saisonnière. Mais ceux qui sont atteints d’une infection des membranes entourant le cerveau et la moelle épinière éprouvent une raideur dans le cou, douloureuse quand ils essaient d’appuyer le menton sur la poitrine. Une certaine confusion et une gêne à la lumière s’ajoutent parfois au tableau clinique.

« La méningite bactérienne peut être mortelle si elle n’est pas rapidement soignée, dit le Dr Pageau. Chaque heure de retard dans l’administration d’un antibiotique approprié augmente le risque de handicap – et de mortalité. »

Douleur thoracique

C’est le symptôme le plus courant de l’infarctus, qu’on ignore pourtant souvent, déplore le Dr Bogaty. L’indigestion, le reflux acide et l’anxiété sont certes responsables de douleurs thoraciques, mais pour être fixé, il faut se rendre aux urgences où différents examens pourront être entrepris.

« Si c’est un infarctus grave, il sera aussitôt traité. Cela pourrait prévenir une mort subite », ajoute le médecin.

Perte de poids

Prévenez votre médecin si vous avez perdu plus de 5 % de votre masse corporelle en 6 à 12 mois, sans que ce soit volontaire. Et prenez rendez-vous plus rapidement si à cela s’ajoutent d’autres symptômes comme une douleur, un gonflement abdominal ou une nausée. La perte de poids est souvent associée à d’autres affections, notamment gastro-intestinales, comme l’ulcère ou la maladie cœliaque, ou à une infection, à un problème de thyroïde, à un trouble psychiatrique ou à l’effet secondaire d’un médicament. Le cancer n’est pas à écarter non plus.

« Retarder le diagnostic d’un cancer, c’est risquer de le voir évoluer à un stade où il est plus difficile à contenir », prévient Monica Behl, médecin-chef et oncologue pour l’Agence du cancer de la Saskatchewan.

Rougeurs sous la peau

Quand des bactéries de surface comme les streptocoques ou les staphylocoques traversent la barrière cutanée – souvent par une coupure, une fissure ou une piqûre d’insecte – et contaminent les tissus plus profonds, l’infection peut se diffuser et entraîner des complications graves, voire la mort. « 

Les diabétiques sont particulièrement à risque », explique le Dr Pageau.

Il faudra sans doute recourir aux antibiotiques si une tache rouge et chaude s’étend après une journée ou deux ou fait des traits sur le corps.

« Si vous ne vous sentez pas bien ou si votre condition s’aggrave rapidement, rendez-vous aux urgences », suggère-t-il.

Vertiges ou évanouissements

Un étourdissement passager quand on se relève est souvent dû à une chute de la tension artérielle. Simple réaction physiologique chez les uns, c’est parfois le signe d’un problème plus grave chez les autres. S’il s’agit d’une déshydratation ou de l’effet secondaire à un médicament, il est facile à corriger.

Mais « les problèmes cardiaques, les infections et les troubles neurologiques peuvent aussi entraîner une baisse de tension », souligne le Dr Brett Belchetz, médecin urgentiste de Toronto.

Un étourdissement signale parfois une anémie causée par des règles abondantes ou un saignement gastro–intestinal. Les vertiges sont le plus souvent associés à un problème d’oreille moyenne. Prenez rendez-vous avec un médecin – mais consultez aussitôt si la sensation demeure, même quand vous n’êtes pas debout, ou si l’intensité du vertige est telle que vous ne pouvez pas marcher droit.

Sang dans les urines ou les selles

Certains médicaments et aliments colorent les selles ou l’urine ; c’est aussi vrai d’affections bénignes comme les hémorroïdes. Mais il faut consulter si on saigne sans raison connue dans la cuvette des toilettes. Il peut s’agir d’un cancer, ou de bien d’autres problèmes de santé – infection de la vessie, calcul rénal, fissure anale, maladie inflammatoire de l’intestin…

La leucémie peut être caractérisée par un essoufflement important.SHUTTERSTOCK

Essoufflement

Si on est essoufflé au point de ne pouvoir faire plus de quelques pas ou terminer une phrase, il faut appeler les urgences sans tarder, dit le Dr Belchetz.

« Les causes possibles sont nombreuses et toutes assez graves. Elles doivent faire l’objet d’une prise en charge rapide pour éviter une évolution négative au point d’être fatale. »

Il peut s’agir d’un infarctus, de pneumonie, d’asthme, d’emphysème ou d’un caillot dans les poumons. Un essoufflement qui ne compromet pas les activités quotidiennes n’est pas une urgence, mais le médecin voudra examiner votre cœur et vos poumons, et s’assurer qu’il n’y a pas d’autres causes.

Voix rauque ou toux

Le tabagisme, la pollution, l’air sec ou une fatigue vocale peuvent causer une laryngite ou une irritation persistante de la gorge. Il peut aussi s’agir de reflux gastro-œsophagien. Le problème se manifeste plus souvent avec l’âge et, faute d’être diagnostiqué, il peut entraîner des saignements et des lésions de l’œsophage. Consultez un médecin qui verra si un traitement est nécessaire et s’assurera qu’il n’y a pas de tumeur pulmonaire ou dans la gorge.

Ronflements bruyants

Si vous ronflez très fort, vous souffrez peut-être d’apnée obstructive du sommeil – les muscles du fond de la gorge se détendent quand vous dormez, ce qui obstrue vos voies respiratoires. Plus d’un quart des Canadiens non diagnostiqués ont un profil à haut risque, qui tient compte d’au moins trois facteurs, dont l’obésité et l’hypertension. Et quand l’apnée du sommeil fait chuter le niveau d’oxygène dans le sang, d’autres problèmes surviennent, comme l’arythmie cardiaque, sans compter que l’insuffisance coronarienne est susceptible de s’aggraver.

« Heureusement, il existe des traitements, comme la ventilation en pression positive continue, les interventions chirurgicales et au laser ainsi que des appareils buccaux qui maintiennent les voies respiratoires ouvertes », rassure le Dr Belchetz.

Symptôme de cancer chez l'homme : surveillez vos grains de beauté.WAVEBREAKMEDIA/SHUTTERSTOCK

Grains de beauté qui se modifient

En 2017 seulement, quelque 7200 nouveaux cas de mélanome ont été diagnostiqués. Examinez votre peau une fois par mois et surveillez toute grosseur qui augmente, change d’aspect ou saigne, insiste la Dre Behl.

« Placez une règle à côté du grain de beauté et photographiez-le. Il sera plus facile de noter un changement. »

https://www.selection.ca/

Un garçon de 6 ans parle avec le niveau d’un enfant d’un an quand son dentiste fait une découverte


Chez moi, il y a une publicité de l’Association des chirurgiens dentiste du Québec de deux enfants qui discutent, le garçon dit que son père peut parler 6 langues, et la fille réponds que son père peut détecter 200 maladies, il est dentiste. … Ce cas ici, démontre bien que souvent aller chez le dentiste peut parfois guérir des maladies.
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Un garçon de 6 ans parle avec le niveau d’un enfant d’un an quand son dentiste fait une découverte

 

 

Mason Motz, six ans, de Katy, au Texas, a souffert d’un anévrisme cérébral à l’âge de dix jours.

Mason a été emmené chez un orthophoniste quand il en avait un an, écrit le New York Times.

On lui a diagnostiqué le syndrome de Sotos, une maladie génétique rare qui affecte la croissance et le développement, et ses parents croyaient que c’est pour cette raison, ainsi que pour l’anévrisme cérébral, que son langage a été retardé.

Mason pouvait prononcer le début d’un mot et au fil du temps ses parents Dalan et Meredith sont venus à comprendre ce qu’il disait.

Photo: YouTube / Inside Edition

Tout a changé après une visite chez le dentiste

Mais tout a changé en 2017 quand Mason avait six ans.

Mason est allé faire une visite de routine chez son dentiste pédiatrique Amy Luedemann-Lazar, qui a fait une découverte remarquable, tout en effectuant une procédure de routine.

Le Dr Luedemann-Lazar a remarqué que la bande de tissu sous sa langue était attachée près du bout de sa langue, l’empêchant de bouger librement.

Avec la permission des parents de Mason, elle a pratiqué une opération au laser pour lui délier la langue. La procédure a duré dix secondes.

Photo: YouTube / Inside Edition

Il pouvait parler comme un enfant de 4 ans

Peu de temps après son retour, ses parents ont entendu Mason dire : « J’ai faim, j’ai soif, on peut regarder un film ? »

Ses parents, qui n’avaient jamais entendu leur fils parler correctement auparavant, pouvaient à peine croire leurs oreilles quand il a soudainement parlé à un niveau beaucoup plus élevé qu’auparavant.

Quelques heures plus tôt, Mason parlait comme un enfant d’un an. Après l’opération, il parlait au même niveau qu’un enfant de quatre ans.

Les médecins s’attendent à ce qu’il rattrape ses pairs quand il aura 13 ans.

Quelle découverte étonnante effectuée lors d’une visite de routine. Qui sait combien de temps il aurait fallu pour le diagnostiquer.

Une des belle publicité de l’Association des chirurgiens dentistes du Québec

 

https://fr.newsner.com/

Il ne faut pas retenir vos éternuements


Quand on veut éviter d’éternuer en public, on risque d’avoir des problèmes beaucoup plus sérieux, tel qu’une rupture du tympan, ou encore un anévrisme cérébral. Alors, mieux vaut avoir des mouchoirs jetables à sa porté
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Il ne faut pas retenir vos éternuements

 

Bien que ce soit rare, réprimer un éternuement peut entraîner de sérieuses conséquences. Photo : iStock/mixetto

Tenter de retenir un éternuement explosif peut causer des dommages aux oreilles ou même un anévrisme cérébral, préviennent des médecins britanniques.

Un texte d’Alain Labelle

C’est la saison de la grippe et des médecins britanniques ont un avertissement pour ceux qui voudraient se faire discrets et étouffer un éternuement plutôt que de libérer un « atchoum » bien senti : boucher votre nez et fermer votre bouche au moment d’éternuer n’est pas une bonne idée, et pourrait vous causer des problèmes de santé sérieux.

Le Dr Sudip Das décrit, dans la dernière édition du journal BMJ Case Reports, le cas d’un homme de 34 ans qui s’est présenté à l’urgence de l’hôpital universitaire de Leicester le cou enflé, la voix changée avec des douleurs lors de la déglutition et une sensation de picotement dans le cou.

L’homme a expliqué au personnel qu’il s’était pincé le nez pour contenir un éternuement.

Un examen du cou de l’homme a montré des bulles d’air dans les tissus à l’arrière de la gorge et dans le cou, de la base du crâne jusqu’à la moitié de son dos.

L'examen montre une déchirure à l'arrière de la gorge de l'homme.

L’examen montre une déchirure à l’arrière de la gorge de l’homme.   Photo : BJM

Selon les médecins, cet état indique la présence d’une déchirure à l’arrière de la gorge. La cause est fort probablement la pression accrue exercée par l’éternuement refoulé, qui a entraîné une accumulation d’air dans ses tissus mous.

Pour des raisons de convenance et d’étiquette, on étouffe parfois nos éternuements. Dans de rares cas, toutefois, cela peut entraîner des complications potentiellement graves. Le Dr Sudip Das

Le Dr Sudip Das avertit qu’il est dangereux de bloquer les narines et la bouche lors de l’éternuement, notant que même si le déchirement du tissu de la gorge est très rare, ce blocage peut entraîner une rupture du tympan ou même un anévrisme cérébral.

Le patient a été admis à l’hôpital afin de recevoir des antibiotiques par voie intraveineuse pour prévenir une infection. Il a également été nourri à l’aide d’un tube pour aider à la guérison et, une semaine après l’incident, les examens ne montraient aucun signe de bulles d’air.

L’homme a ensuite reçu son congé, et il aura une histoire bien insolite à raconter.

http://ici.radio-canada.ca

Le Saviez-Vous ► L’anévrisme cérébral : définition, symptômes, traitement


L’anévrisme cérébral est soit issu de l’hérédité ou de malformation congénitale ce qui est plus fréquent. Malheureusement, il n’y a pas de traitement de prévention pour éviter cette formation de l’anévrisme mais il y a des moyens pour éviter que celui-ci éclate et cause une mort prématurée
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L’anévrisme cérébral : définition, symptômes, traitement

 

Un anévrisme cérébral (en rouge) vu par angioscanner.

Un anévrisme cérébral (en rouge) vu par angioscanner.

©GOMBERGH/SIPA

Par Hugo Jalinière

Entre 1 et 4% de la population serait porteuse d’un anévrisme cérébral sans même le savoir. Si le risque de rupture est très faible (environ 1/10.000 habitants/an), il s’agit d’un événement grave, mortel dans plus de 50% des cas.

Qu’est-ce que c’est ?

 

Cerebral aneurysm-fr

    Un anévrisme désigne la dilatation localisée d’une artère ou, plus rarement, d’une veine due à une faiblesse du tissu vasculaire. Cette dilatation progressive prend le plus souvent la forme d’une poche de sang, un « ballon » qui se gonfle au niveau de la paroi de l’artère (schéma ci-dessus ©NIH/CC).

    Cette poche appelée « sac anévrismal », dans laquelle le sang artériel sous pression circule en tourbillonnant, est reliée au reste de l’artère par une zone plus étroite appelée « collet ». Chez l’humain, l’anévrisme se situe dans la plupart des cas en trois endroits : l’aorte abdominale, l’aorte thoracique et les artères cérébrales. Une fois formé, il grossit lentement et, en fragilisant d’avantage l’artère, créé un cercle vicieux. En effet, plus l’artère se dilate, plus sa paroi est fragile, et plus elle a tendance à se dilater rapidement… Jusqu’à atteindre le point de rupture. L’anévrisme se rompt et provoque une hémorragie interne qui peut être fatale, en particulier s’il s’agit d’une artère cérébrale.

    Comment ça s’explique ?

    En général, cette petite poche de sang est due à une faiblesse du tissu vasculaire qui recouvre la paroi d’une artère. Le plus souvent, c’est au niveau d’une « bifurcation » artérielle qu’elle se forme (cf. schéma ci-dessus). Le danger de l’anévrisme est ainsi associé à l’amincissement de la paroi de l’artère. Car sous la pression sanguine, il peut saigner légèrement (fuite) ou se rompre brutalement.

    Il reste difficile de dire à quoi est due l’apparition d’un anévrisme. Il existe bien sûr des formes dites « familiales » avec contexte héréditaire, mais celles-ci sont loin d’être la règle « et il faut considérer dans la grande majorité des cas que l’anévrisme est le résultat d’une malformation congénitale non héréditaire », précise la Société française de neurologie.

    On considère que les membres d’une famille ont un risque plus élevé de développer un anévrisme cérébral uniquement lorsqu’au moins 2 parents au premier degré (père, mère, frère, sœur) ont un diagnostic avéré d’anévrisme cérébral. En règle général, tous les facteurs affaiblissant l’intégrité de la paroi des artères – en particulier la média, la couche intermédiaire, élastique et résistante de l’artère – augmentent le risque d’anévrisme. C’est notamment le cas de la maladie coronarienne qui se caractérise par une accumulation de dépôts graisseux et autres déchets sanguins sur la paroi interne des artères. Il s’agit d’un phénomène progressif appelé athérosclérose. Mais sans prédisposition génétique, même une forme grave d’athérosclérose ne donnera pas forcément lieu à un anévrisme.

    Quels sont les symptômes ?

    Un anévrisme non rompu n’occasionne généralement pas de symptômes particuliers. Ainsi, la détection d’un anévrisme cérébral se fait le plus souvent de façon fortuite, lors d’un examen radiologique réalisé pour d’autres raisons. Dans certains cas, rares, un gonflement important peut toutefois exercer une pression sur des tissus contenant des terminaisons nerveuses. Certains signes non spécifiques peuvent ainsi alerter : une vision double, une douleur faciale, une perte de la vision, de graves maux de tête dus à un saignement mineur, un strabisme, des tremblements ou des mouvements incontrôlables d’un œil ou d’une paupière... Des signes qui doivent amener à consulter un médecin. Mais dans l’immense majorité des cas, la rupture d’un anévrisme cérébral frappe comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. Sa survenue est brutale et, selon la localisation et la taille de l’anévrisme, la mort peut être subite.

    Un événement fréquent « puisqu’on estime que seuls 50 % des patients qui rompent un anévrisme arrivent vivants dans un hôpital », selon la Société française de neurologie. 

    Les symptômes de la rupture d’anévrisme cérébral sont consécutifs à l’hémorragie intra-crânienne qu’elle occasionne. Leur intensité dépend de l’ampleur et de la localisation de l’hémorragie. Si celle-ci est limitée, la raideur de la nuque peut être le seul signe. En revanche, une hémorragie massive peut entraîner un coma rapide et/ou la mort. Un mal de tête d’une violence exceptionnelle peut être ressenti soudainement.

    D’autres symptômes  similaires à ceux occasionnés par un accident vasculaire cérébral (AVC) peuvent être constatés : nausées, vomissements, photophobie, troubles de la vision et/ou de l’élocution, paralysie partielle du corps…

    Quels traitements ?

    Deux cas de figure se présentent dans le traitement d’un anévrisme cérébral. Soit l’anévrisme est détecté de façon fortuite avant la rupture, à l’occasion d’un examen médical indépendant ; soit l’anévrisme s’est rompu et demande une prise en charge en urgence.

    Dans le premier cas, si la taille et les caractéristiques de l’anévrisme détecté le permettent, il peut être décidé d’une simple surveillance. En effet, un anévrisme peut aussi bien ne jamais se rompre. Mais s’il reste très difficile de déterminer le risque réel, un individu présentant plusieurs facteurs de risque (tabagisme, cholestérol, hypertension, antécédent familiaux…) se verra proposer une intervention chirurgicale. Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour « neutraliser » l’anévrisme :

  • Le clippage constitue le traitement de référence. Il s’agit de poser un clip au niveau du col de l’anévrisme afin d’interrompre l’apport de sang vers celui-ci ;

  • L’enrobage de l’anévrisme consiste lui à envelopper l’anévrisme, geste qui engendre à terme une cicatrice autour de l’anévrisme et épaissit sa paroi ;

  • La résection-anastomose vise à trancher dans le vif. L’anévrisme est retiré et le tissu est réparé ;

  • La ligature de l’artère porteuse de l’anévrisme : peut aussi être envisagée. Il s’agit alors de nouer l’artère avec un lien pour prévenir ou arrêter l’hémorragie.

    Ces techniques peuvent aussi être appliquées après la rupture afin d’éviter tout nouveau saignement. Outre la chirurgie qui implique d’ouvrir le crâne (craniotomie), les unités neurovasculaires peuvent aussi opter pour le traitement endovasculaire. Celui-ci consiste à atteindre l’anévrisme grâce à un cathéter introduit au niveau du pli de l’aine. Celui-ci suit le chemin de l’artère jusqu’au cerveau. Deux procédures sont alors possibles :

  • La pose d’un stent, peut être utilisée pour empêcher le flux sanguin d’entrer dans la poche de l’anévrisme ;

  • L’embolisation, traitement qui consiste à remplir l’anévrisme avec un fil de platine afin de l’obturer complètement et empêcher l’entrée du sang.

IMPORTANT. 

« Il n’existe aucun traitement préventif permettant d’éviter la formation d’un anévrisme, lésion dont la survenue est fortement conditionnée par des facteurs congénitaux et parfois héréditaires », rappelle la Société française de neurochirurgie sur son site.

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