Cette ancienne vache avait un visage de “bouledogue”


Les scientifiques ont étudié la vache Niata qui a existé en Argentine, que même Charles Darwin a décrit en 1845. La particularité de cette vache était la forme de son crâne qui ressemblait un peu au chien Bouledogue. Auparavant, on croyait que c’était une maladie qui affecte la croissance des os. Alors qu’aujourd’hui avec l’ADN et la technologie, assure que ces vaches n’étaient pas anormales, mais bien une race bien distincte.
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Cette ancienne vache avait un visage de “bouledogue”

 

vache Niata

Crédits : Journal Proceedings of the Zoological Society of London

par Brice Louvet

Des chercheurs ont récemment effectué la première analyse de l’anatomie et de la génétique de la vache Niata, afin de déterminer si la mâchoire et le crâne raccourcis de l’animal affectaient sa capacité à manger et à respirer, contribuant ainsi à l’extinction de la race.

La vache « au nez retroussé », connue sous le nom de Niata, est une race de bovins domestiquée désormais éteinte en Amérique du Sud. Son profil raccourci et large, unique chez les vaches, rappelait plus un bouledogue qu’un bovin : Niata avait un visage largement aplati et une sous-occlusion significative, tout comme les races de chiens contemporains tels que les carlins, les bouledogues et les boxers. Le naturaliste Charles Darwin avait décrit l’espèce en 1845, après les avoir vues pour la première fois en Argentine. Bien que leur forme de tête bizarre ait suscité beaucoup de discussions dans les décennies qui ont suivi, leur biologie n’était en revanche pas bien comprise.

Ces formes de crâne chez le chien ont été associées à de graves problèmes de santé. Les chercheurs se sont ainsi demandé si les crânes extrêmement aplatis des vaches Niata avaient entraîné des problèmes similaires.

« De nombreux changements apportés par la domestication ne sont pas nécessairement avantageux », note le co-auteur de l’étude, Marcelo Sánchez-Villagra, professeur agrégé à l’Université de Zurich (Suisse).

Les chercheurs ont pour cette étude examiné des squelettes de vaches Niata dans des collections de musées, s’appuyant sur des méthodes qui n’étaient pas disponibles pour les naturalistes du 19e siècle, comme l’imagerie non invasive et l’analyse ADN. Ils ont également étudié la fonction du crâne à l’aide de la biomécanique, une approche inspirée de l’ingénierie qui examine la structure mécanique et la fonction des systèmes biologiques.

Comparaisons morphologiques d’un crâne ancien “classique” et de celui d’une vache Niata. Crédits : K. Veitschegger / Tímea Bodogán

Des recherches antérieures ont suggéré que la forme aplatie du crâne de Niata était causée par une maladie appelée chondrodysplasie, qui affecte la croissance des os et du cartilage et produit des membres et des visages raccourcis. Mais quand les chercheurs ont examiné les squelettes de Niata, ils ont constaté que les pattes des vaches n’étaient pas courtes par rapport à leur taille. Les preuves génétiques ont indiqué aux chercheurs qu’il s’agissait donc d’une véritable race. Leurs crânes raccourcis n’étaient pas le résultat d’une maladie, mais bien un trait persistant qui les distinguait des autres races.

Par ailleurs, les vaches ne semblaient pas souffrir de troubles respiratoires comme certains types de chiens au museau court. L’imagerie par rayons X a en effet révélé que la forme de la tête n’affectait pas les orifices nasaux. Les modèles informatiques numériques des mâchoires en mouvements ont également montré que le crâne de ces anciennes vaches subissait moins de tensions pendant la mastication que les autres espèces.

Il est donc « peu probable que la forme du crâne si particulier de cette espèce soit à l’origine de son extinction », notent les chercheurs.

Niata a disparu de l’Argentine à une époque où l’élevage bovin prenait de l’ampleur.

« Il est probable que les races les plus ésotériques aient été abandonnées au profit d’une “race optimale”, poursuivent-ils. Cela signifie que moins de races ont été exploitées et que beaucoup ont disparu ».

Vous retrouverez tous les détails de cette étude dans la revue Scientific Reports.

Source

https://sciencepost.fr/

Explorez l’intérieur d’un chat en réalité virtuelle


Une application intéressante a exploré l’anatomie d’un chat. Mieux vaut la réalité virtuelle que physique. Cela peut être instructif.
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Explorez l’intérieur d’un chat en réalité virtuelle

 

La compagnie Leap Motion qui se spécialise en réalité virtuelle a publié cette vidéo de son application Cat Explorer.

Si nous étions parfaites, nous ressemblerions à cette personne


La perfection n’est pas de ce monde, mais je ne suis pas certaine de vouloir être parfaite. Alicia Roberts a imaginé son double parfait qui est loin d’être ce que l’on peut penser. Une poche comme un kangourou, des poumons comme les oiseaux, oreilles de chauve-souris …. Il y a eu aussi Graham qui était une personne parfaite pour survivre des accidents. Ouf, le physique n’est vraiment pas très tentant.
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Si nous étions parfaites, nous ressemblerions à cette personne

 

L'être humain parfait a des oreilles de chauve-souris, des pieds griffus et une peau reptilienne | BBC via Youtube License by

L’être humain parfait a des oreilles de chauve-souris, des pieds griffus et une peau reptilienne | BBC via Youtube License by

— Repéré sur Newsweek

Repéré par Aurélie Rodrigues

On est loin des standards de beauté contemporains.

Qu’est-ce qui fait qu’un être humain est parfait? Un visage symétrique? Un QI élevé? Des muscles saillants? Alicia Roberts, anatomiste et anthropologue, a imaginé l’être humain zéro défaut: oreilles de chauve-souris, pieds griffus et poche abdominale pour porter les bébés. Avec une apparence un brin héroic fantasy, cette superwoman est loin de correspondre aux standards de beauté… Normal, la beauté n’entre pas dans les critères établis par Roberts.

Cette scientifique britannique a été chargée par la BBC de créer une version améliorée d’elle-même pour un documentaire intitulé «La science peut-elle me rendre parfaite?». Newsweek explique qu’elle s’est inspirée du monde animal –poissons, chiens, chats, céphalopodes, cygnes et des singes– pour tenter de définir la perfection sur le plan des performances.

 

Avec des oreilles de chauve-souris, plus de problème d’audition. Avec des poumons comme ceux des oiseaux, la nouvelle Alicia Roberts serait capable de faire parvenir l’oxygène dans le sang avec une plus grande facilité. Sa peau de reptile constitue, elle, une protection contre les rayons ultraviolets: finis les coups de soleil. Quant à ses pieds fouchus, ils lui permettraient de se déplacer plus rapidement.

Vers des êtres humains augmentés?

Comme le rappelle Kashmira Gander, journaliste à Newsweek, Alicia Roberts n’est pas la seule scientifique à s’être demandé à quoi l’être humain ressemblerait s’il avait évolué différemment pour mieux s’adapter à son environnement.

En 2016, la Commission australienne sur les accidents de la circulation (TAC) a imaginé un être humain capable de survivre aux accidents de voiture: Graham. Son crâne «déformable» est niché dans des poches de graisses: un atout pour mieux absorber des chocs. Ses côtes, quant à elles, abritent des petites poches ressemblant à des airbags. Le projet Graham visait à sensibiliser les automobilistes concernant les risques de non-respect des règles de circulation dans le cadre de la campagne «Toward Zero» (objectif zéro mort).

Graham, le premier être humain conçu pour survivre aux accidents de voiture

Depuis longtemps, la science-fiction s’inspire de cette quête de perfection. Le film Bienvenue à Gattaca, sorti en 1997, met en scène une société où l’eugénisme est généralisé: le patrimoine génétique des enfants est amélioré afin de créer des êtres humains parfaits. Les enfants «imparfaits» ou «non améliorés» se retrouvent marginalisés et rélégués à des tâches subalternes.

Avec Crispr-Cas9, la science se rapproche un peu plus de la science-fiction.

Ce «ciseau à ADN» permet «de supprimer et d’insérer des gènes à un endroit précis du chromosome, au sein du génome de n’importe quelle cellule et quelle que soit l’espèce, y compris l’homme».

De bonne augure pour les transhumanistes les plus engagés.

http://www.slate.fr/

¨Parole d’enfant ► Anatomie


Ana-Jézabelle, ma muse des mots d’enfant, a une petite soeur, Sydney, qui parle de plus en plus et retiens assez bien les mots
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Anatomie

 

 

Maman raconte

– Sydney fouille dans mes livres d’anatomie. Tout a coup elle dit papa en pointant une image… je m’approche…

– C’est un cerveau….

Sydney, 3 ans / 3 février 2018

Le cou de la girafe enfin expliqué par la génétique


Les scientifiques pensent avoir trouvé comment l’impressionnante anatomie qui est un vrai défi pour le système cardiovasculaire, ainsi que les muscles et le squelette de l’animal. Cette découverte pourrait aussi être utile à l’homme pour des traitements des maladies cardiovasculaires et d’hypertension
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Le cou de la girafe enfin expliqué par la génétique

 

La girafe est le plus haut des animaux terrestres. © sivanadar, Shutterstock

La girafe est le plus haut des animaux terrestres. © sivanadar, Shutterstock

Marie-Céline Jacquier,

La comparaison des génomes de la girafe et de son proche cousin, l’okapi, a permis d’identifier des gènes qui expliquent l’exceptionnelle anatomie de la girafe. Car avoir de longues jambes et un long cou impose aussi des contraintes aux systèmes cardiovasculaire et musculo-squelettique.

L’origine du long cou et des longues jambes de la girafe intrigue l’humanité depuis bien longtemps. Il a même été l’objet de conflits entre les théories de Lamarck et de Darwin. Mais cette anatomie particulière est aussi un véritable défi pour le système cardiovasculaire avec un cœur qui doit envoyer du sang au cerveau, situé 2 m plus haut, ou des vaisseaux qui doivent s’adapter à un changement rapide de pression si la girafe baisse la tête pour boire. Ce sont aussi des contraintes pour le système musculo-squelettique, qui doit supporter la masse d’un corps allongé à la verticale, et pour le système nerveux, qui doit relayer l’information rapidement partout.

Ici, des chercheurs ont séquencé les génomes de la girafe Masaï et de l’okapi, son proche cousin, lui aussi de la famille des Giraffidae, et les ont comparés avec d’autres mammifères. La recherche, menée par Douglas Cavener de la Penn State University et Morris Agaba du Nelson Mandela Afrikans Institute of Science and Technology (Tanzanie) est parue dans Nature Communications.

Il y avait une grande proximité des séquences de la girafe et de l’okapi, comme l’explique Douglas Cavener sur CBSNews :

« Les séquences génétiques de l’okapi sont très semblables à celles de la girafe parce que l’okapi et la girafe ont divergé d’un ancêtre commun il y a seulement 11 à 12 millions d’années – relativement récemment sur une échelle de temps de l’évolution. » Mais l’okapi n’a ni le long cou, ni les longues jambes de la girafe.

Grâce à ces comparaisons, les chercheurs ont sélectionné 70 gènes de la girafe qui suggéraient une adaptation évolutive, comme des modifications de séquences protéiques qui pouvaient changer la fonction de la protéine. Plus de la moitié de ces 70 séquences codaient pour des protéines qui contrôlent le développement du squelette, du système cardiovasculaire ou nerveux.

Des gènes impliqués dans le développement du système cardiovasculaire

Parmi les 70 gènes identifiés, FGFRL1 a particulièrement intéressé les chercheurs car il est essentiel au développement normal du squelette et du système cardiovasculaire, chez les humains et les souris. Trois gènes homéotiques ont aussi été identifiés : HOXB3, CDX4 et NOTO. Comme certains contrôlent à la fois le développement du squelette et du système cardiovasculaire, la stature et le système cardiovasculaire ont probablement évolué en parallèle grâce à des modifications touchant un petit nombre de gènes. Les solutions trouvées par la girafe pour adapter sa physiologie à sa taille pourraient être utiles au traitement de maladies cardiovasculaires ou aux problèmes d’hypertension chez les humains.

Des gènes du métabolisme mitochondrial et du transport des acides gras volatils ont également divergé chez la girafe ; ils pourraient être liés à son régime alimentaire particulier qui comprend des plantes toxiques.

Cette recherche fondamentale a aussi comme objectif de sensibiliser le public aux menaces qui pèsent aujourd’hui sur les girafes :

« Nous espérons que la publication du génome de la girafe et des indices sur sa biologie unique attirera l’attention sur cette espèce au vu de la récente baisse brutale des populations de girafes. »

En effet, depuis 2000, les populations de girafes ont diminué de 40 % en raison du braconnage et de la perte d’habitat :

« À ce taux de déclin, le nombre de girafes dans la nature va tomber en dessous de 10.000 d’ici la fin de ce siècle. »

Il existe neuf sous-espèces de girafes, dont deux quasiment éteintes.

http://www.futura-sciences.com/

Donner son corps à la science


Certains font le choix de donner leurs organes après leurs morts, d’autres préfère le donner à la science pour que des étudiants puissent peaufiner leur apprentissage dans les professions dont l’anatomie est importante
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Donner son corps à la science

 

Un reportage de Maxime Corneau

Une civière arrive au laboratoire d’anatomie de l’Université Laval. Sur cette civière se trouve un homme décédé il y a quelques heures; son coeur a flanché. Il avait décidé avant sa mort de donner son corps à la science. Sa dépouille devient donc au service des étudiants.

Dans le laboratoire, de petits groupes d’étudiants travaillent sur des corps et des organes humains. Mathieu Chamberland, étudiant de deuxième année, tient dans ses mains un cerveau rattaché à sa moelle épinière. Il expose à ses collègues les différentes parties du système nerveux central.

« Fait intéressant, votre moelle épinière grandit plus lentement que votre colonne vertébrale. C’est le principe qui nous permet de faire des ponctions lombaires », explique Mathieu.


Mathieu Chamberland est l’un des étudiants, appelés moniteurs, qui sont responsables des ateliers dans les laboratoires. Photo : ICI Radio-Canada/Maxime Corneau

Pour Laurence Lalancette, qui écoute l’exposé, ce type de démonstration permet d’aller beaucoup plus loin que la matière proposée dans les livres d’anatomie.

« Dans les livres, tout est en couleurs. Mais en vrai, tout est comme jaune. Donc, ça permet vraiment de distinguer [chaque élément]. Parce que dans la vraie vie, il n’y aura pas de rouge, il n’y aura pas de bleu », mentionne la jeune femme.

Au Québec en 2015, 204 personnes ont donné leur corps à la science. Leurs dépouilles ont été remises aux universités Laval, McGill, de Sherbrooke, de Trois-Rivières et au Collège Rosemont. L’Université Laval a reçu cette année une soixantaine de corps.


Un corps est apporté à l’Université Laval par des employés d’une résidence funéraire. Les cendres de la personne seront remises à sa famille après la période de recherche scientifique. Photo : ICI Radio-Canada/Maxime Corneau

Certains corps seront embaumés, puis disséqués par des étudiants de divers programmes. Des étudiants de médecine, de physiothérapie, de kinésiologie et de dentisterie auront la chance d’observer différents aspects propres à leurs futurs métiers.

D’autres corps sont congelés, puis utilisés par les aspirants chirurgiens pour des pratiques en situation réelle.


Les tables de travail du laboratoire sont aussi des coffres dans lesquels sont préservés les corps embaumés. Photo : ICI Radio-Canada/Maxime Corneau

Développer la confiance

Yvan Douville, le directeur du département de chirurgie, croit que ces pratiques font des médecins beaucoup plus confiants et compétents lors de leurs premières interventions.

« Se pratiquer sur des cadavres, ça permet de maximiser l’apprentissage des gestes chirurgicaux », dit le docteur. Selon lui, de telles pratiques n’ont rien de morbide, bien au contraire. « On finit par oublier qu’on travaille sur un cadavre. On travaille avec l’idée qu’on va travailler sur quelqu’un de vivant. »


Un coeur humain sert d’exemple pour montrer les variantes anatomiques entre les individus. Photo : ICI Radio-Canada/Maxime Corneau

Premier contact avec la mort

Le Dr Éric Philippe travaille de près avec les étudiants pour les préparer aux premiers laboratoires réalisés avec des corps humains.

« C’est souvent un premier contact avec la mort », note le spécialiste.

Il estime qu’il est important de bien expliquer la théorie avant ces laboratoires, pour que les étudiants puissent pleinement tirer profit de ces corps donnés à la science.

« Il est indispensable d’avoir eu un cours théorique avant, où l’on explique la relation entre structure des organes et la fonction. Ensuite, on passe au laboratoire », mentionne-t-il.

Un « deuil différé »

« C’est un don ultime », explique Rénald Bergeron, doyen de la Faculté de médecine à l’Université Laval.

Le doyen est conscient que les familles des donneurs sont aussi touchées par le geste de leur proche.

« Elles acceptent de différer le deuil. On prend le corps pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, et la mise en terre se fait en différé. J’appelle ça un deuil différé. »

Lorsque les dépouilles ne peuvent plus être utilisées par les étudiants, elles sont incinérées puis remises aux familles.

L’Université Laval a également érigé un monument à la mémoire des donneurs au cimetière Notre-Dame-de-Belmont. Les cendres de nombreuses personnes y sont enterrées à la demande des familles.


L’Université Laval salue la mémoire de ceux qui donnent leur corps à la science. Photo : ICI Radio-Canada/Maxime Corneau

Cinq choses à savoir sur le don du corps :

  • Les personnes intéressées doivent signer les formulaires nécessaires devant témoins et en aviser leur famille. Les documents sont disponibles auprès du ministère de la Santé;
  • Les corps donnés à la science doivent respecter certains critères, dont ne pas excéder 200 livres et mesurer au plus 1,82 mètre;
  • Le corps d’une personne atteinte d’une maladie transmissible (sida, hépatite, SRAS, etc.) sera généralement refusé pour protéger la santé des étudiants et du personnel;
  • Le donneur doit conserver tous ses organes. Ce processus est donc incompatible avec celui du don d’organes;
  • Les dépouilles doivent être acheminées en moins de 48 heures aux établissements d’enseignement. Il n’est pas possible d’être exposé dans un salon funéraire avant le don.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Le Saviez-vous ►Vous et votre corps


Que nous aimons ou non notre corps, nous devons quand même admettre la perfection et de toute l’organisation qui nous permet de bouger, parler, réfléchir, bref de vivre. Il est étonnant de voir tout le mécanisme qui se met en branle dans notre corps. Une belle explication avec des exemples simples pour s’imaginer cette machine qu’aucun robot ne pourra imiter
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Vous et votre corps

 

Votre corps est une machine magnifique. Lisez la suite pour en savoir plus sur ce qui fonctionne en dessous.

Une fabuleuse mécanique

Des autoroutes de sang. Un garde du corps de forte carrure comme système immunitaire. Des os sans cesse en reconstruction. Vous n’imaginez pas à quel point votre constitution est ingénieuse. Découvrez les exploits extraordinaires que votre corps accomplit chaque jour.

Le grand tour du corps

Bien que mes derniers cours d’anatomie remontent à près de 20 ans, le fonctionnement du corps humain continue de m’émerveiller. Pour comprendre ce que j’entends par là, voici un guide personnel de mes petits miracles préférés et de ce que votre corps effectue tranquillement chaque jour.

Vous avez environ 20 000 pensées

Imaginez 100 milliards de neurones (ou cellules cérébrales) qui « tirent des charges » (communiquent entre eux) de 5 à 50 fois par seconde (en moyenne). Les impulsions voyagent à une vitesse pouvant atteindre 435 km/h. C’est cette vitesse qui vous permet, par exemple, de voir un objet et d’immédiatement identifier que 1) c’est un chat 2) il est orange 3) il vous rappelle Garfield et 4) Garfield était votre bande dessinée préférée.

cerveau

Vous ne surchauffez pas et ne gelez pas

Votre thermostat interne, situé dans l’hypothalamus, est une merveille d’ingénierie. Un simple changement d’un demi-degré Celsius déclenche dans votre corps des modifications vitales. Lorsque votre température devient trop élevée, les vaisseaux sanguins de la peau se dilatent pour évacuer de la chaleur. Lorsqu’elle chute, ils se contractent et vos glandes sudoripares cessent toute activité. Dès que votre température corporelle atteint 36 °C, vous commencez à frissonner pour produire de la chaleur.

Votre cœur bat au rythme de 60 à 100 pulsations par minute. Imaginez faire des pompes à ce rythme-là ! C’est environ 100 000 fois par jour – et jusqu’à trois milliards de battements en moyenne dans la vie d’une personne. Autre prouesse du cœur : sa capacité à s’adapter au style de vie. Lors d’un exercice physique soutenu, par exemple, plus de 70 % du rendement du cœur alimente les muscles en action, contre 20 % seulement au repos. Vous possédez environ 161 000 km de vaisseaux sanguins divers mis bout à bout, et votre cœur pompe environ 7 600 litres de sang dans ce réseau chaque jour.

Vous prenez 25 000 respirations – sans même y penser. Si vous deviez choisir en toute conscience de respirer aussi souvent, vous n’arriveriez à rien faire d’autre. Pas même à dormir. Remerciez donc votre tronc cérébral d’avoir automatisé la respiration. Vous vous demandez pourquoi vous devez inhaler et expirer si souvent ? Eh bien, les humains ont un métabolisme très élevé ; au repos, vous avez besoin de 210 à 300 ml d’oxygène par minute. Et vos poumons sont parfaitement conçus pour gérer ces énormes quantités. Ils contiennent environ 300 millions de microscopiques sacs d’air appelés alvéoles, qui offrent à peu près la superficie d’un demi-court de tennis pour alimenter le corps en oxygène et rejeter du dioxyde de carbone.

Les muscles qui permettent à vos yeux de faire la mise au point bougent environ 100 000 fois. C’est l’équivalent sportif d’une randonnée de 80 km.

Vous clignez aussi des yeux près de 15 fois par minute, soit environ 15 000 fois lorsque vous êtes éveillé

C’est un réflexe qui permet de protéger vos yeux et d’éliminer les saletés. Encore mieux : votre cerveau demeure à l’affût pendant que vous clignez des yeux – il complète les informations manquantes sans même que vous vous rendiez compte que vos yeux étaient fermés.

Vous produisez environ six tasses de salive

Oui, c’est beaucoup de crachats, mais la salive est l’un des fluides corporels les plus sous-estimés. Sans elle, vous ne seriez pas capable de goûter ou d’avaler de la nourriture. Ni de prononcer des mots. La salive est également un puissant antibactérien : ses enzymes nettoient votre bouche et préviennent la carie dentaire ainsi que les infections. Pas étonnant que les animaux lèchent leurs plaies.

Vous produisez jusqu’à trois millions de globules rouges par seconde

C’est presque 260 milliards par jour. Ils jouent l’un des rôles les plus importants du sang : apporter le précieux oxygène à toutes les cellules de votre organisme. Une seule goutte de sang contient des millions de globules, qui tirent leur teinte écarlate de la protéine d’hémoglobine.

les yeuxVous vous êtes coupé, mais sans vous être vidé de votre sang et sans avoir eu d’infection systémique

La prochaine fois que vous aurez une éraflure, pensez à ces effets en cascade : après un petit saignement, qui aide à nettoyer la plaie, votre corps bloque le flux de sang en formant un caillot. Si des bactéries pénètrent par la fissure dans la peau, les globules blancs viendront rapidement les détruire. Les mastocytes de votre système immunitaire libèrent de l’histamine, un acide aminé qui augmente l’afflux sanguin dans la zone atteinte (ce qui la fait aussi gonfler et rougir). Cela conduit les autres cellules à combattre les bactéries. C’est une combinaison magique qui participe à vous sauver la vie chaque fois que vous vous coupez.

La paroi de votre estomac se régénère d’elle-même à 25 %

Votre ventre héberge un puissant fluide : l’acide hydrochlorique, qui aide à dissoudre la nourriture de la même manière que la lessive élimine les taches. Il est si puissant (assez pour dissoudre du zinc) que la paroi de votre estomac s’autorégénère tous les quatre ou cinq jours pour que cet acide ne la détruise pas.

Vous avez eu des dizaines d’occasions de mourir étouffé – et cela ne s’est pas produit

L’arrière de votre bouche déploie des trésors d’ingéniosité pour vous protéger chaque fois que vous mangez ou buvez. Lorsque vous vous apprêtez à avaler, le voile du palais vient recouvrir votre cavité nasale (pour ne pas que vous recrachiez des spaghettis par le nez) et l’épiglotte couvre votre trachée (pour ne pas que de la nourriture aille dans vos poumons). Pour apprécier l’art d’avaler, observez un bébé à qui l’on donne à manger de la purée. Il va pousser la nourriture hors de sa bouche avec la langue parce qu’il apprend encore à perfectionner son réflexe de déglutition, sans lequel il pourrait mourir.

Vos reins nettoient et recyclent presque 190 l de sang

C’est environ trois fois le contenu d’un réservoir d’essence d’une voiture de taille moyenne. Pour vraiment mesurer l’incroyable fonctionnement des reins, qui forment le système de filtration le plus perfectionné jamais créé, observez plutôt quelqu’un subir une dialyse à cause d’une défaillance rénale. Les gens en dialyse ont besoin d’un appareil de la taille d’un petit frigo pour filtrer leur sang, ajuster les taux d’électrolytes et éliminer les déchets, alors que votre corps accomplit cette tâche sans chichis en utilisant deux petits organes, dont chacun mesure à peu près la taille d’une souris d’ordinateur. Vos reins participent également à maintenir un bon niveau d’hydratation. Lorsque vous buvez des litres d’eau, ils excrètent plus et votre urine prend une teinte plus claire ou jaune pâle. Quand vous êtes déshydraté, ils retiennent autant de fluide que possible, votre urine devient donc plus concentrée et paraît plus foncée (comme du jus de pomme).

Vous régénérez environ 0,03 % de votre squelette

Vos os – durs comme de l’acier, mais légers comme de l’aluminium – ne sont pas qu’une structure inerte d’un blanc crayeux ; ce sont des tissus vivants parcourus de vaisseaux sanguins et de nerfs. Ils se réparent et se reconstruisent sans cesse – environ 10 % d’un squelette adulte est remplacé chaque année. Les os d’une personne immobilisée pendant quelques semaines à cause d’une jambe cassée vont littéralement rétrécir durant cette période, mais ils reprendront leur volume dès qu’elle recommencera à porter son poids et à faire de l’exercice.

corpsVos pieds produisent jusqu’à 450 ml de sueur

Pas étonnant que vos chaussures et chaussettes ne sentent pas la rose. Cela semble beaucoup, mais vous serez un peu plus indulgent avec vos pieds quand vous prendrez conscience de tout le travail qu’ils accomplissent. Si une personne en bonne santé fait entre 8 000 et 10 000 pas par jour, cela équivaut à faire au cours d’une vie de 70 ans quatre fois le tour de la Terre.

Votre peau se débarrasse d’environ 50 millions de cellules mortes

C’est entre 30 000 et 40 000 par minute (pensez simplement à combien de peau vous avez perdu depuis le début de la lecture de cet article). Vous savez peut-être que la peau est le plus grand organe du corps, et comme il remplit un si grand nombre de fonctions essentielles, il est pour ainsi dire toujours en construction. Un simple centimètre carré de peau héberge 650 glandes sudoripares, 6 m de vaisseaux sanguins, 60 000 cellules pigmentaires et plus de 1 000 terminaisons nerveuses.

Vous avez peut-être déjà combattu le cancer

Votre corps possède des milliers de milliards de cellules. Si une mutation se produit dans l’ADN (le matériel génétique) de l’une d’elles, cela peut donner des cellules cancéreuses qui se multiplieront de manière incontrôlée et pourront s’agréger les unes aux autres en formant des tumeurs. Si vous considérez le nombre de cellules qui se divisent chaque minute – et chaque fois qu’une cellule se scinde, elle doit copier 30 000 gènes – c’est un miracle que nous n’ayons pas de cancer tout le temps. La raison pour laquelle ce n’est pas le cas : l’incroyable capacité du corps à repérer les dérèglements. Lorsqu’une cellule entre en mitose, des enzymes de vérification réparent toute erreur dans l’ADN. Si les vérificateurs ne fonctionnent pas, la cellule elle-même peut détecter qu’elle est « cassée » et se suicider. « Je suis en train de devenir cancéreuse, donc je me tue pour sauver le corps. »

Photos: Steve Vacariello, Illustrations: Bryan Christie

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