À cause des humains, les crevettes sont sous Prozac


Cela peut faire, mais c’est vraiment dramatique, les animaux marins absorbent toutes sortes de médicaments. Des antidépresseurs, des médicaments pour la fertilité, des antifongiques, somnifères et autres, il y a des gens qui jettent des médicaments dans les toilettes, mais il y a aussi les molécules pharmaceutiques qui peuvent se retrouver jusqu’en Antarctique.
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À cause des humains, les crevettes sont sous Prozac

 

Les emojis crevette selon Apple, Google, Microsoft, Twitter et Facebook

Les emojis crevette selon Apple, Google, Microsoft, Twitter et Facebook

Repéré par Lucile Bellan

Repéré sur The Atlantic

Et nombreux sont les animaux, marins ou non, qui absorbent des quantités démentielles d’anti-dépresseurs.

C’est une forme de pollution dont on ne parle jamais: des molécules pharmaceutiques, rejetées par des usines de production mais également via les évacutations d’eau des particuliers, se retrouvent dans l’eau des rivières, contaminant des centaines d’espèces sauvages, des oiseaux aux mammifères en passant par les mollusques et les crustacés. Si les cours d’eau proches des hôpitaux et des stations d’épuration obsolètes sont évidemment les premiers concernés par cette pollution, il semble qu’aucune zone aquatique ne soit réellement protégée, puisque de l’eau contaminée a même été retrouvée en Antarctique.

Le site The Atlantic rappelle que les cours d’eau du monde entier contiennent aujourd’hui un nombre incroyable de molécules pharmaceutiques tels que des antifongiques ou des antibiotiques. Les analystes ont aussi relevé des traces d’anti-douleurs, de somnifères, d’antidépresseurs ou encore de médicaments permettant de relancer la fertilité ou de lutter contre les maladies dégénératives.

Des scientifiques affirment qu’à ce rythme, la pollution aux médicaments pourrait augmenter de deux tiers d’ici 2050. Des études récentes prouvent qu’à ce jour, un ornithorynque vivant en Australie dans une zone contaminée peut ingérer chaque jour une quantité d’antidépresseurs dépassant la moitié de la dose journalière recommandée d’antidépresseurs pour une personne adulte.

Les scientifiques étudient désormais les conséquences d’une telle pollution en laboratoire. Parmi leurs découvertes, il y a le fait que les amphétamines modifient le temps de développement des insectes. Il a également été démontré que les antidépresseurs empêchent les seiches de profiter de leur capacité naturelle d’apprentissage et de mémorisation. Quant aux crevettes sous Prozac, elles ont tendance à nager vers des sources de lumière de façon totalement inconscientes et donc à faire baisser considérablement leur espérance de vie.

Il n’est plus à contester que les antidépresseurs et les drogues diverses et variées vivent aujourd’hui un âge d’or. Seulement c’est une chose de s’intoxiquer… et c’en est une autre d’intoxiquer par la même occasion tout le règne animal.

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Drogues de synthèse: les jeunes minimisent les effets


Si une chose que je suis fière de ne jamais avoir fait, c’est bien de ne pas être un mouton pour ne jamais avoir touché à la drogue quel qu’elle soit. Avec ce que les jeunes consomment aujourd’hui et de la facilité d’en trouver c’est vraiment inquiétant
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Drogues de synthèse: les jeunes minimisent les effets

 

Si les jeunes disent connaître les drogues de... (PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE)

Si les jeunes disent connaître les drogues de synthèse, ils semblent en minimiser les effets, selon le sondage. Seulement 59% d’entre eux croient que les drogues de synthèse représentent un danger dès leur première utilisation.

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Marie-Michèle Sioui
La Presse

Les jeunes Québécois connaissent mieux les drogues de synthèse que leurs aînés, mais ils en craignent moins les conséquences, qui peuvent pourtant être fatales, révèle un sondage CROP que l’organisme d’aide aux toxicomanes Portage doit rendre public aujourd’hui.

Le coup de sonde, mené sur le web auprès de 1000 adultes entre les 14 et 18 août, révèle que 16% des Québécois connaissent quelqu’un qui utilise des drogues de synthèse – GHB, amphétamines, méthamphétamines, «sels de bain», ecstasy ou kétamine, notamment. Chez les 18-34 ans, ce nombre passe près de doubler: 30% de ces jeunes connaissent quelqu’un qui consomme des drogues «chimiques».

«Je ne suis pas surprise», admet Danielle Des Marais, porte-parole de Portage et elle-même ex-consommatrice de drogues de synthèse. «Les drogues de synthèse ont toujours été là, mais le contexte dans lequel les gens en consomment est plus accepté. C’est tellement disponible que c’est devenu banal.»

Selon elle, les «pilules» étaient l’apanage des amateurs de «rave» il y a quelques années, mais elles ont gagné en popularité depuis. «Là où le problème a commencé, c’est quand on a vu qu’il y avait une demande et que des gens se sont mis à créer des drogues de synthèse en mettant n’importe quoi dedans», déplore Mme Des Marais.

Jouer à la roulette russe

À preuve, une étude publiée en 2008 par Santé Canada révélait que moins du quart (22,5%) des comprimés vendus comme étant de l’ecstasy sur le marché québécois contiennent bel et bien, et uniquement, de la MDMA (pour méthylènedioxyméthamphétamine, le nom scientifique de l’ecstasy). Sans surprise, donc, Mme Des Marais compare la consommation de drogues de synthèse à une joute de roulette russe, car elle risque tout autant d’être fatale. À Montréal, en mai seulement, une quinzaine de personnes sont mortes et une trentaine d’autres ont été gravement intoxiquées après avoir consommé ces drogues, rapporte Portage.

Or, si les jeunes disent connaître les drogues de synthèse, ils semblent en minimiser les effets, selon le sondage. Seulement 59% d’entre eux croient que les drogues de synthèse représentent un danger dès leur première utilisation. Chez l’ensemble des personnes sondées, ce pourcentage grimpe à 74%.

«Je crois que les ados sont mieux informés que les 18-34 ans, qui ne sont pas le public cible du gouvernement, avance Danielle Des Marais. Les adolescents sont plus au courant qu’eux, parce que la police et les groupes comme Portage font de la prévention dans les écoles.»

Quand même, 78% des répondants ont déclaré que l’enjeu des drogues de synthèse est «préoccupant». Mais les Montréalais, eux, se sont montrés moins inquiets. Ils ont été 75% à se dire préoccupés, faisant diminuer le pourcentage qui, ailleurs au Québec, atteint les 80%. Les résidants de la métropole ont aussi été moins nombreux à dire considérer que les drogues chimiques sont plus dangereuses que les drogues traditionnelles. Seuls 53% d’entre eux se sont prononcés en ce sens, une proportion légèrement en dessous de la tendance québécoise, établie à 59%.

Aussi, 55% des participants au sondage ont déclaré que l’accès à des drogues de synthèse est plus facile ou aussi facile que l’accès à d’autres drogues. Les hommes ont donné l’impression d’avoir accès à ces drogues plus facilement que les femmes: 63% d’entre eux ont dit qu’il était plus facile ou aussi facile d’avoir accès à des drogues de synthèse que des drogues traditionnelles, tandis que 47% de femmes en ont dit autant.

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Drogues 2,0: la roulette russe en comprimé


Comment peut-on vouloir prendre ces cochonneries avec tous les conséquences négatives sur le corps, sur le cerveau ? Comment il se fait que des jeunes veulent prendre des drogues, sans savoir vraiment ce qu’ils contiennent Ils ont sûrement des informations sur ces drogues.
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Drogues 2,0: la roulette russe en comprimé

 

L’étude, réalisée sur 365 comprimés saisis partout au Québec, a montré que seulement 22,5% des comprimés vendus comme de l’ecstasy contiennent réellement – et uniquement – du méthylènedioxyméthamphétamine (MDMA), nom scientifique de l’ecstasy.

PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL

KATIA GAGNON
La Presse

Économiques, faciles à consommer et à cacher, les drogues de synthèse ont la cote auprès des jeunes et créent de nouveaux toxicomanes parmi des clientèles totalement atypiques. Les saisies mondiales se chiffrent en tonnes de comprimés. Le Canada est une plaque tournante de ce très lucratif trafic. Des superpartys ravesoù on teste l’ecstasy avant de la consommer aux maisons de banlieue converties en laboratoires clandestins, La Presse vous entraîne sur la route de ces drogues 2.0.

L’homme est arrivé aux urgences de l’hôpital Saint-Luc encadré par des policiers. Il avait fallu six agents pour le maîtriser et le faire monter dans le véhicule. Sa température corporelle s’élevait à 42 degrés Celsius. Il était à ce point trempé de sueur que les ambulanciers croyaient qu’il sortait de la douche.

Les policiers ont été appelés au domicile de cet homme parce qu’il s’était mis à tout casser chez lui. Il était déchaîné.

Diagnostic du Dr Alexandre Larocque, urgentologue au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) et consultant en toxicologie: intoxication aux amphétamines. De tels cas – bien que pas toujours aussi spectaculaires – ne sont pas rares aux urgences des trois hôpitaux du CHUM.

«On voit ça tous les jours», résume l’urgentologue.

Les médecins sont un peu démunis devant ces cas d’intoxications aux drogues de synthèse, puisque les nouveaux produits se multiplient.

«C’est très difficile pour nous de distinguer un produit d’un autre. On est constamment en retard dans les tests. On met au point un test pour dépister une substance, et ce n’est plus ça qui se vend dans la rue», explique le Dr Larocque.

Cela dit, les signes qu’un patient est intoxiqué par des produits stimulants – amphétamine, méthamphétamine, ecstasy – sont clairs: agitation extrême, hyperthermie, déshydratation, rythme cardiaque élevé, paranoïa.

Les médecins maîtrisent l’agitation – «qui peut être assez spectaculaire», souligne le Dr Larocque – avec des calmants et s’emploient ensuite faire baisser la température corporelle du patient «avec des solutés froids et des matelas réfrigérants». Dans les pires cas, l’intoxication peut mener à la psychose toxique ou carrément à la mort du patient.

Les comprimés mystères

«Les gens disent: moi, je prends du speed. Mais speed, ça ne veut absolument rien dire», observe le caporal Jacques Théberge, de la Gendarmerie royale du Canada.

Car prendre un de ces comprimés, dont on ignore la composition précise, c’est l’équivalent de jouer à la roulette russe. Une étude de Santé Canada, qui date de 2008, l’a démontré noir sur blanc: si vous achetez un comprimé d’ecstasy, vous avez une chance sur deux de tomber sur un comprimé… qui ne contient pas un microgramme d’ecstasy.

L’étude, réalisée sur 365 comprimés saisis partout au Québec, a montré que seulement 22,5% des comprimés vendus comme de l’ecstasy contiennent réellement – et uniquement – du méthylènedioxyméthamphétamine (MDMA), nom scientifique de l’ecstasy.

Un comprimé sur cinq contient en réalité de la méthamphétamine, un sur vingt des amphétamines et un sur cinq contient bel et bien du MDMA, mais mélangé avec d’autres produits, comme la méthamphétamine ou la kétamine.

«Ainsi, dans près de 80% des cas, l’utilisateur croyant consommer de l’ecstasy consommerait en réalité une autre substance ou un mélange de drogues», affirme l’étude.

«Bref, quand on achète une peanut, on ne sait pas du tout ce qu’il y a là-dedans. On ne sait jamais comment c’est fait ni avec quoi c’est fait», confirme Marie-Ève Morin, médecin spécialiste des toxicomanies.

«Ça trouble beaucoup les jeunes quand on leur dit que l’ecstasy, il y en a de moins en moins dans les comprimés. Quand on leur dit qu’il y a de la méthamphétamine dans leur pilule, ils sont bouleversés. Ils ont peur de ça», dit le caporal Jacques Théberge.

Les effets des produits mélangés ne s’additionnent pas, mais peuvent parfois se multiplier.

«Les gens jouent à la roulette russe en prenant plusieurs produits en même temps», estime Paul-André Dubé, expert en toxicologie clinique à l’Institut national de santé publique du Québec. «On met en marché des drogues dont on ne connaît rien des effets sur la santé humaine.».

«Le téléphone voulait me bouffer»

Jean, grand consommateur de drogues de synthèse, a fait une psychose causée par les amphétamines.

«J’ai été en position foetale pendant trois jours. J’avais l’impression que le téléphone voulait me bouffer», raconte-t-il.

Et le pire, c’est que ces épisodes psychotiques causés par les amphétamines peuvent se produire à répétition.

«Avec les amphétamines, certains patients développent une vulnérabilité à la psychose. Même lorsqu’ils arrêtent de consommer, les hallucinations continuent plusieurs semaines ou même plusieurs mois après l’arrêt de la consommation. La puissance de cette drogue vient vraiment fragiliser le cerveau», dit le psychiatre Didier Jutras-Aswad, qui travaille au CHUM.

Car après l’euphorie des amphétamines vient la pente descendante, qui peut être très, très abrupte.

«J’ai vu des gens dormir sans interruption pendant 48 heures après avoir passé plusieurs jours sur les amphétamines», raconte Annie Trudel, infirmière au programme jeunesse de Dollard-Cormier.

«De grands consommateurs d’ecstasy peuvent se retrouver avec un tableau dépressif extrêmement sévère, qui est complètement réfractaire aux médicaments», dit le Dr Jutras-Aswad.

L’un des cas les plus sévères de psychose toxique vus par Mme Trudel est celui d’un homme qui avait pris de grandes quantités de speed combiné à de la cocaïne.

«Le down a été tellement fort qu’il avait fait trois tentatives de suicide dans la même nuit. Essayer de se tuer, par trois fois: imaginez sa détresse.»

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Plus de psychoses causées par les amphétamines


Les drogues quel qu’elles soient sont nuisibles autant pour le consommateurs que ceux qu’ils les entourent. Certaines drogues provoquent des psychoses et des risques plus grands pour des actions criminelles et irréversibles
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Plus de psychoses causées par les amphétamines

 

Plus de psychoses causées par les amphétamines

© Shutterstock

Le nombre de patients admis dans les hôpitaux psychiatriques à la suite d’une ordonnance d’un tribunal est en forte progression au Québec. L’abus d’amphétamine est pointé du doigt.

 

À l’Institut universitaire en santé mentale de Québec (IUSMQ), l’augmentation du nombre de patients judiciarisés a fait un bond vertigineux en passant de 11,4%, en 2010, à 20,7%, en 2011.

«Il est clair qu’il y a un lien à faire avec l’augmentation des drogues de rue qui agissent comme psychostimulants et qui amènent les jeunes à poser des gestes criminels», a indiqué Pierre Laliberté, directeur des services professionnels à l’IUSMQ.

Ces personnes sont envoyées en institution psychiatrique, soit parce qu’elles représentent un danger pour la société, soit pour subir une évaluation qui déterminera si elles sont aptes à comparaître devant un juge.

Dans les deux cas, l’admission par obligation légale échappe au contrôle des psychiatres qui sont placés devant le fait accompli.

«Ce n’est pas nous qui décidons si le patient doit rester à l’hôpital. C’est le tribunal», a affirmé Pierre Rouillard, psychiatre.

Près de 15% des patients hospitalisés à la demande d’un tribunal le sont pour des troubles psychotiques. Après analyse des dossiers, on s’aperçoit que près de 40% d’entre eux éprouvent aussi des problèmes de dépendances de drogue et/ou l’alcool.

Trafic à l’hôpital

Comme les comprimés d’amphétamine sont peu chers, faciles à cacher et que leur effet dure longtemps, les problèmes de consommation en milieu hospitalier ont quintuplé, a ajouté M. Rouillard.

«Ça aggrave beaucoup les symptômes psychotiques. C’est pire que la cocaïne. Pour nous, c’est notre plus gros problème.»

Il y a deux ans, l’IUSMQ a adopté une politique de tolérance zéro. Au cours de la première année, 119 interventions ont été effectuées pour débusquer les consommateurs et les trafiquants. De ce nombre, 76 dossiers ont été transférés au Service de police de la Ville de Québec.

«On ne peut pas tolérer ça. Lorsqu’on trouve de la drogue, il y a des conséquences», a dit Julie Lesage, directrice adjointe des services professionnels.

L’IUSMQ travaille actuellement à mettre en place une unité de lits dédiés au traitement des troubles concomitants. Le projet qui comprend une douzaine de lits devrait voir le jour au cours de l’automne prochain.

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Brûleurs de graisses, ne tombez pas dans le panneau!


Les recettes miracles peuvent marcher mais a très court terme et trop souvent elles peuvent entrainer des problèmes beaucoup plus grave et ce n’est certes pas le but fixé. Il n’y a rien dans ces régimes qu’on essaie de nous vendre a coups de grandes publicités qui remplacera l’activité physique avec une alimentation équilibrée. Tant qu’on a pas compris que l’un ne va pas sans l’autre, on ne peut pas espérer perdre le surplus de poids
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Brûleurs de graisses, ne tombez pas dans le panneau!

Brûleurs de graisses, ne tombez pas dans le panneau!

Après les semaines plus ou moins pantagruéliques de la fin de l’année dernière, grande est la tentation d’éliminer très vite les kilos engrangés. Et de céder à la tentation des propositions de produits et d’aliments dits « brûle-graisse ». Certains sont dangereux, d’autres non. Tous relèvent de l’illusion.

Comment brûle-t-on ses graisses?

Ce gras, souvent maudit quand il est mal placé et en trop, est composé de lipides gentiment et bien logés dans des cellules appelées adipocytes.

Les lipides fournissent parfois de l’énergie en se transformant en glucose qui est quasiment le seul carburant de toutes nos cellules.

Pour que cette transformation se fasse, il faut qu’il n’y ait plus de glucose de réserve. Or, on en a entre 300 et 500 g, sous forme de glycogène stocké dans le foie et les muscles. Ce qui fait entre 1.200 et 2.000 calories (1 g de glucose = 4 calories). De quoi tenir un bon moment, presque une journée entière, avant que les lipides ne se mettent en branle pour fournir de l’énergie.

Sauf si vous dépensez plus de calories. Et le seul moyen pour cela, c’est d’avoir une activité physique qui vous en fait évacuer plus que vous n’en absorbez. Autrement dit, en vous bougeant et en faisant du sport.

C’est la seule et unique façon de brûler vos graisses. Aucun produit, aucun aliment ne peut se substituer à l’activité physique.

Les pilules « brûle-graisse »

Toutes promettent de vous faire fondre miraculeusement de plusieurs kilos en une ou deux semaines. En prenant soin néanmoins, par mesure de précaution, de recommander en même temps une alimentation équilibrée.

Elles contiennent différents ingrédients, genre caféine, guarana, spiruline, chrome, L-carnitine, censés activer le métabolisme et ainsi à éliminer plus vite vos graisses. Il y a aussi des fibres, comme le chitosan extrait de la carapace des crustacés, qui capteraient les graisses dans le tube digestif.

Il y a également des baies exotiques, donc miraculeuses, du style açai (de l’Amazonie). Certes, elles sont riches en antioxydants mais on voit mal le rapport avec le gras!

Dans ces produits « brûle-graisse », celui qui semble faire fureur actuellement est à base de phentéphine qui combine méthylhexanéamine, caféine, DHEA et carnitine-L. Or, la méthylhexanéamine est classée dans les substances dopantes car proche de l’éphédrine et des amphétamines qui sont catastrophiques pour le cœur et le système nerveux. Tout comme la caféine à des doses élevées (500 mg environ) qui est également présente dans nombre de ces pilules « brûle-graisse ».

Consommez-les si vous voulez mettre votre santé en danger!

Caféine et thé vert

La caféine, stimulant du système nerveux, active aussi, mais très légèrement, votre thermogenèse, c’est-à-dire votre production de chaleur. Cette thermogenèse est un des axes de recherche dans le domaine de l’obésité. Mais, pour le moment, rien de probant n’a été découvert.

Ce qui n’empêche pas que la caféine fait partie des substances censées faire fondre la graisse comme une glace au soleil. Alors que 200 mg (1 à 2 tasses de café) mobilisent environ une vingtaine de calories….

Le thé, vert ou non, contient de la théine (20 à 45 mg pour 250 ml) qui n’est rien d’autre que de la caféine. Il est aussi riche en toutes sortes d’antioxydants, ce qui lui a donné une aura de produit miracle à tout faire.

Il y a aussi beaucoup de caféine dans les boissons énergisantes (70 à 200 mg pour 25 cl) et dans celles à base de cola (35 à 45 mg par canette).

Si l’on songe aux milliards de litres de café, de thé et de toutes ces boissons absorbés et à l’augmentation de l’obésité, le bon sens semble démontrer que la caféine ne fait pas maigrir spontanément. Mais elle stimule la diurèse: malheureusement, quand on fait pipi, on élimine de l’eau, pas de la graisse.

On sait qu’au-delà de 500 mg par jour, la caféine a des effets nocifs sur les systèmes nerveux et cardiovasculaires.

Inutile, donc de vous gaver de café, de thé ou de gélules contenant de la caféine, vous ne maigrirez pas mais vous dormirez mal.

Ananas et citron

Le mythe de l’ananas qui s’attaque aux graisses avec son arme fatale, l’enzyme broméline tient toujours la route. Mais comme cet enzyme se trouve maintenant dans la tige, qu’il est quand même difficile d’avaler, le voilà dans des gélules de poudre de tige d’ananas à 12 /15 € les 120 dont il faut consommer 4 à 6 par jour. Ca n’est pas vraiment dangereux, c’est stupide.

Mangez de l’ananas en dessert, les recettes pour l’accommoder ne manquent pas.

C’est un excellent fruit, riche en fibres, bienvenu en hiver.

Quant au citron, il est lui aussi censé vous faire maigrir, vous détoxifier et, après cette période festive, voilà le régime citron qui revient en piste.

Utilisez le citron largement pour assaisonner vos légumes, vos salades, vos poissons et même vos viandes. Il est riche en vitamine C.

Ces deux fruits vous feront le plus grand bien mais ne comptez pas sur eux pour maigrir. Ils n’en ont pas le pouvoir comme d’ailleurs tous les autres aliments.

Poivron et piment

Lorsqu’on consomme du poivron ou du piment, ça chauffe et ça pique. C’est l’effet de la capsaïcine. Selon certaines études, cette molécule aurait le pouvoir d’augmenter (un peu) le métabolisme de base, donc la dépense calorique. Elle aurait aussi un effet sur la satiété qu’elle augmenterait également et ainsi on mangerait moins, donc on maigrirait.

Les fabricants de gélules se sont engouffrés dans ce créneau et ont mis sur le marché des produits contenant non seulement cette capsaïcine mais aussi de la caféine et d’autres molécules plus ou moins recommandables. Et ils vous promettent de brûler chaque jour 278 calories en plus. On appréciera la précision fantaisiste du chiffre!

Si vous l’aimez, mettez du piment dans votre alimentation, vous ne risquez rien mais n’espérez pas pour autant fondre dans les jours qui suivent.

Quant au poivron, ça n’est pas la saison. Vous aurez tout loisir d’en mariner et de les consommer en entrée l’été prochain. Il est riche en fibres, en antioxydants et en vitamine C.

Alors, on fait quoi?

On mange de la soupe tous les soirs, ce qui est la meilleure façon de consommer beaucoup de légumes sans gras. Et les légumes, ça apporte peu de calories, mais beaucoup de fibres, de vitamines et de sels minéraux.

La soupe de légumes, bien épaisse et mixée, ne fait pas maigrir mais elle y contribue en rassasiant, en déclenchant le processus de la satiété, donc on mange moins ensuite. Différentes études l’ont montré.

Alors, qu’est-ce qui vous empêcherait d’en prendre aussi au déjeuner ? Avec une tranche de viande froide, un yaourt et un fruit, une bonne soupe peut s’emporter facilement et remplacer le repas trop gras de la cantine et/ou le McDo ou le sandwich.

Avec des légumes nature surgelés, un autocuiseur et un mixeur plongeant, une soupe se cuisine en 15 minutes. De plus, c’est vraiment un mets de saison.

Et on se bouge! Cela demande bien sûr plus d’efforts, mais c’est indispensable.

Article publié par Paule Neyrat, Diététicienne le 06/01/2012 – 14:18

Sources : eufic.org/article/fr/nutrition/aliments-fonctionnels/artid/Cafeine-sante/;
nature.com/ijo/journal/v29/n9/abs/0802999a.html;
Doucet E, Tremblay A. Eur J Clin Nutr 1997 December;51(12):846-55;
Lejeune MP, Kovacs EM, Westerterp-Plantenga MS. Br J Nutr 2003 September;90(3):651-9;
Westerterp-Plantenga MS, Int J Obes (Lond) 2005 June;29(6):682;
Yoshioka M, St-Pierre S, et al. Br J Nutr 1999 August;82(2):115-23;
Rolls BJ., Bell EA., Thowart ML., AM J Clin Nutr. 1999 Oct ; 70(4) : 448-55;
Flood JE., Rolls BJ. Appetite. 2007 Apr 14;
Mattes R. Physiol Behav. 2005 Jan 17 ; 83(5) : 739-47. Epub 2004 Nov 11.

http://www.e-sante.be/

Naître drogué de parents accros


Quand je pense qu’on voudrait légaliser les drogues, alors qu’il y a tellement de conséquences pour le corps et le cerveau. Imaginez les bébés qui dans l’utérus rentre en contact avec les drogues, alcool, cigarettes et médicaments .. c’est un début de vie bien difficile pour ce petit être.
Nuage

 

Naître drogué de parents accros

Naître drogué de parents accros

Leur corps minuscule s’est habitué à l’héroïne, aux médicaments antidouleur ou à la méthadone dans l’utérus de leur mère. À la naissance, lorsqu’ils en sont brutalement privés, c’est la souffrance.

Photo: Alain Roberge, La Presse

Marie-Claude Malboeuf
La Presse

Chaque année, au Québec, près d’une centaine de bébés doivent être sevrés parce qu’ils naissent drogués et sont en manque d’opiacés, révèlent les toutes dernières données de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS).

Leur corps minuscule s’est habitué à l’héroïne, aux médicaments antidouleur ou à la méthadone dans l’utérus de leur mère. À la naissance, lorsqu’ils en sont brutalement privés, c’est la souffrance. Après quelques jours, les bébés les plus touchés peuvent se mettre à trembler, à pousser des cris aigus, à vomir, à respirer péniblement, à s’agiter et à pleurer intensément dès qu’un bruit, une lueur ou un mouvement les perturbe. Certains symptômes peuvent mettre des semaines à disparaître.

Les mères ne viennent pas toutes de la rue ou de milieux pauvres, même si c’est souvent le cas.

«J’ai accouché des avocates et des notaires qui prenaient de l’héroïne de façon récréative», rapporte l’obstétricien montréalais Samuel Harper, qui suit la majorité des héroïnomanes enceintes.

Dans son bureau du CLSC des Faubourgs, dans le quartier Centre-Sud, il suit aussi la grossesse d’un petit nombre de femmes incapables de se passer de médicaments antidouleur. Dérivés du pavot, comme l’héroïne, ils leur ont été prescrits à la suite d’une opération ou pour soulager de violents maux de dos, et les choses ont mal tourné.

En Ontario, dans les deux dernières années, la forte popularité de ces médicaments a fait augmenter de 38% le nombre de bébés qui ont nécessité un sevrage, constate l’ICIS. Au Québec, leur nombre a parallèlement baissé de 21% – une donnée surprenante puisque le nombre de Québécois consommateurs d’opiacés d’ordonnance a bondi de 182% depuis 2000, tandis que les dépenses du gouvernement pour le paiement de l’un d’eux (l’OXyContin) ont augmenté de 1280%.

Les toxicomanes québécoises sont peut-être plus prudentes que les autres durant leur grossesse.

«Malgré nos efforts, il est aussi possible que plusieurs femmes passent encore inaperçues, avance le Dr Harper. Celles qui fonctionnent bien n’éveillent pas les soupçons et peuvent avoir déjà quitté l’hôpital quand les premiers symptômes de sevrage se manifestent, après quelques jours.»

Des milliers de bébés touchés

Les patientes du Dr Harper accouchent pourtant au Centre des naissances du CHUM, qui se trouve à l’avant-garde pour le dépistage et l’accompagnement des mères toxicomanes. Le centre en a dépisté 111 en 2010-2011 (39 abusaient de cannabis, 29 de cocaïne, 22 d’opiacés, 15 d’alcool et 6 d’amphétamines), et sevré 19 bébés.

Ailleurs, l’ampleur du problème est encore plus difficile à cerner, même si le dépistage des femmes enceintes devrait être «systématique», selon le Plan d’action interministériel en toxicomanie 2006-2011. On y lit que 5% des Québécoises font une consommation abusive d’alcool durant leur grossesse et que, dans certains secteurs, 10% se droguent alors qu’elles attendent un bébé.

Les gynécologues doivent poser plus de questions et envoyer plus souvent leurs patientes aux travailleurs sociaux, car plusieurs d’entre elles ont le réflexe de minimiser les quantités qu’elles consomment», plaide l’infirmière-chef du service de néonatalogie de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, Patricia Geraldes.

L’an dernier, de 20 à 25 femmes accros à la cocaïne ou aux amphétamines ont accouché à son hôpital. Les femmes enceintes qui consomment du cannabis s’y comptent carrément par dizaines, mais elles ne sont pas nécessairement ciblées pour cette raison.

«On leur suggère quand même de fumer moins», indique la travailleuse sociale Maude Ménard.

Comme le tabac, le cannabis peut causer des retards de croissance. La cocaïne et les amphétamines aussi, en plus de provoquer chaque année des dizaines de naissances prématurées.

«À long terme, ces substances laissent même plus de traces dans le cerveau que les opiacés», affirme l’anesthésiologiste Édith Villeneuve, chef de la Clinique antidouleur du CHU Sainte-Justine.

Les bébés qui y ont été exposés restent hospitalisés jusqu’à ce que toute trace de drogue ait disparu de leur urine. Pour les soulager, il n’y a pas grand-chose à faire.

«Quand il s’agit d’une substance qu’on ne trouve que dans la rue et qui a pu être mélangée à toutes sortes de choses, ses effets sont plus néfastes, et c’est impensable d’en donner à un bébé, même à toutes petites doses», précise la Dre Villeneuve. Elle se rabat donc, à l’occasion, sur des médicaments qui servent à réduire l’anxiété ou l’hyperactivité, ou encore à induire la somnolence.

On donne parfois de la caféine aux bébés exposés à la cocaïne, dit de son côté Patricia Geraldes. En général, les mères n’ont eu aucun suivi de grossesse. Elles arrivent à la salle d’accouchement en pleine crise, sans carte d’assurance maladie. Mais d’autres nous arrivent très adéquates. Elles sont organisées et n’ont pas l’air d’avoir consommé. On le découvre parce que le bébé ne va pas bien.»

Ces mères ont beau être moins démunies, la travailleuse sociale Maude Ménard s’en inquiète.

 «Gérer un emploi tout en consommant, c’est une chose; être parent, c’en est une autre, dit-elle. La fatigue fragilise. Sans compter qu’avoir un enfant, c’est très confrontant. Ça peut aggraver les problèmes.»

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Imiter Toronto et Vancouver

Depuis plus de 10 ans, le CHUM cherche à ouvrir un centre périnatal et familial en toxicomanie où les parents trouveraient tout sous le même toit: thérapies, diagnostics, soins médicaux, conseils éducatifs, dépistage, stimulation, gardiennage, etc.

Vancouver et Toronto ont déjà leur centre de suivi (Sheeway Project et Breaking the Cycle), et ils sont apparemment très efficaces.

«Si le bébé est stimulé après sa naissance, si on aide la mère à lui offrir de bonnes conditions de vie, il peut s’en tirer relativement bien. Même s’il a été exposé à la drogue, plusieurs effets se résorbent», souligne l’obstétricien Samuel Harper.

À Montréal, les parents doivent faire le tour de la ville pour obtenir les services dont ils ont besoin, se désole la travailleuse sociale Marielle Venne. Ce n’est pas très efficace. Souvent, ils n’osent pas tout dire à leur pédiatre, qui prescrit des examens inutiles.»

Déjà en 1999, le Comité permanent de lutte contre la toxicomanie a applaudi le projet du CHUM, mais le centre hospitalier est toujours à la recherche de partenaires pour le lancer.

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Le crack moins nocif que l’alcool

Au risque de choquer, le Dr Samuel Harper est catégorique:

«Ce qui est légal – le tabac et l’alcool en grande quantité – est pas mal plus dangereux pour le foetus que certaines drogues illicites.»

Et le gynécologue n’hésite pas à le dire aux héroïnomanes enceintes qu’il suit au CLSC des Faubourgs, en plein coeur du quartier Centre-Sud, à Montréal.

«J’aime mieux que mes patientes arrêtent la cigarette que la méthadone, dit-il. Et j’aime mieux qu’elles prennent un peu de crack chaque jour plutôt que de se soûler une fois par mois.»

À fortes doses, l’alcool peut avoir un effet dévastateur, rappelle le Dr Harper.

«À cet égard, on devrait aussi s’inquiéter pour la dame qui déprime à la maison, et qui va sans doute passer inaperçue parce qu’elle a de l’argent», dit-il.

Pendant la grossesse, le banal Advil est plus problématique que la morphine», affirme de son côté l’anesthésiologiste Édith Villeneuve, chef de la Clinique antidouleur du CHU Sainte-Justine.

Chaque année, elle y traite une dizaine de femmes enceintes qui ont remplacé l’héroïne par la méthadone, plus une dizaine d’autres qui ont besoin d’opiacés pour supporter des douleurs chroniques ou aiguës. Et ce n’est pas une attitude égoïste, dit-elle.

Ces patientes ne veulent rien prendre parce qu’elles trouvent ça atroce pour leur bébé. Mais les douleurs fortes peuvent déclencher des contractions et interrompre la grossesse. Le sevrage est préférable, car il est assez simple quand une femme n’a rien pris d’autre que des opiacés achetés à la pharmacie. La moitié des bébés n’en auront même pas besoin.»

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