Le Saviez-Vous ► Du berceau à la tombe Gate­way Drug : une histoire du Happy Meal


Lors du 14 janvier dernier à cause du Shutdown, Donald Trump a servi à la Maison Blanche du Mcdonald à des joueurs de football.. De quoi faire frémir Michelle Obama !!! C’est une des raisons de revenir sur l’histoire des Happy Meal, ce que nous appelons en français les Joyeux festin pour enfants. En passant, l’origine de ces Joyeux festin n’est pas tout à fait américain, mais l’idée viens du Guatémala. C’est toute une stratégie pour habituer très jeune les enfants a aimer la malbouffe. Malgré les scandales, les oppositions sur les jouets, les calories, les Joyeux festin sont difficile à détrôner.
Nuage

 
Du berceau à la tombe Gate­way Drug : une histoire du Happy Meal

 

 

Pour les enfants, le menu iconique de Ronald est le premier d’une longue série de repas à McDonald’s. Il façonne ainsi leur dépendance à la marque.

 

par Ulyces

Du drive à la Maison-Blanche

Dans la luxueuse salle de récep­­tion de la Maison-Blanche, un major­­dome s’attèle à allu­­mer chaque bougie des chan­­de­­liers rococo qui ont été dispo­­sés sur une impo­­sante table laquée. Les rideaux lourds, les tapis épais et le portrait d’Abra­­ham Lincoln accro­­ché au mur contri­­buent à créer une atmo­­sphère feutrée et solen­­nelle, malgré la dizaine de jour­­na­­listes présents pour l’évé­­ne­­ment. Anachro­­nisme un brin gros­­sier, des boîtes colo­­rées estam­­pillées McDo­­nald’s jurent avec les plats en argent sur lesquelles elles ont été amon­­ce­­lées.

 

Voir l'image sur Twitter

Donald Trump s’ap­­prête ce lundi 14 janvier 2019 à rece­­voir les cham­­pions des Clem­­son Tigers, une équipe univer­­si­­taire de foot­­ball améri­­cain origi­­naire de Caro­­line du Sud.

« Ce ne sont que des bonnes choses, de la bonne nour­­ri­­ture améri­­caine. Si c’est améri­­cain, j’aime ça ! » clame-t-il aux jour­­na­­listes qui lui demandent s’il préfère le Filet-O-Fish ou le Big Mac. 300 burgers, des frites par milliers, et quelques pizzas : ce jour-là, le président améri­­cain sert sa « nour­­ri­­ture favo­­rite », qu’il a d’ailleurs payée de sa poche. Plus tard, les joueurs défi­­le­­ront devant les sauces Deluxe et les couverts en argent dans leurs élégants costumes, les plateaux en plas­­tique du DoMac ayant été rempla­­cés par des assiettes en porce­­laine.

Donald Trump explique avoir fait ce choix de menu à cause du manque d’em­­ployés dispo­­nibles à la Maison-Blanche, suite au shut­­down du gouver­­ne­­ment qui a débuté le 22 décembre. En refu­­sant de signer une loi budgé­­taire qui n’in­­clue pas les crédits néces­­saires à l’érec­­tion d’un mur à la fron­­tière mexi­­caine, le milliar­­daire a imposé la ferme­­ture de certaines admi­­nis­­tra­­tions en atten­­dant qu’un accord soit trouvé. La passion du Président pour McDo­­nald’s était déjà connue. Comme nombre d’Amé­­ri­­cains, Donald Trump a été nourri par la chaîne de fast-food dès l’en­­fance.

Voir l'image sur Twitter

Les accros au McDo d’aujourd’­­hui seraient-ils donc les initiés au Happy Meal d’hier ?

Une étude publiée en 2009 souligne le fait que, « contrai­­re­­ment aux substances telles que l’al­­cool et la nico­­tine, où la consom­­ma­­tion initiale débute souvent à l’ado­­les­­cence, les aliments riches en matières grasses et en sucre sont initia­­le­­ment ingé­­rés pour la plupart des gens pendant l’en­­fance ou petite enfance ».

Un condi­­tion­­ne­­ment précoce à la malbouffe qui empê­­che­­rait l’édu­­ca­­tion du palais et le lais­­se­­rait à son état primaire.

« Nous forgeons notre goût en grande partie dans l’en­­fance. Son éduca­­tion commence in utero, puis elle se fait par l’ex­­pé­­rience », confirme la diété­­ti­­cienne nutri­­tion­­niste Magali Walko­­wicz.

« Les enfants ne doivent pas manger tels ou tels aliments parce qu’ils les aiment, mais apprendre à les aimer parce qu’ils les mangent. S’ils consomment trop souvent des aliments au goût stan­­dar­­disé, cette éduca­­tion sera compro­­mise », explique-t-elle, assu­­rant qu’il est « très facile d’en­­tre­­te­­nir l’ap­­pé­­tence des enfants pour de tels aliments ».

Les jeunes sont donc la cible parfaite des Happy Meal, conçus d’après Magali Walko­­wicz par « des entre­­prises agro-alimen­­taires qui dépensent des millions pour créer des aliments qui enchantent les papilles gusta­­tives des enfants, qui les confortent dans leur gour­­man­­dise primaire et déclenchent des sensa­­tions addic­­tives ».

Steven Witherly, scien­­ti­­fique en alimen­­ta­­tion, a ainsi publié en 2007 une étude dans laquelle il détaille ce qui rend certains aliments – telles que les frites – plus addic­­tifs que d’autres.

Il explique que l’in­­dus­­trie agro-alimen­­taire inves­­tit avant tout dans « l’oro­­sen­­sa­­tion mémo­­rable, qui corres­­pond au ressenti lorsque vous mangez un aliment conçu pour créer une sensa­­tion en bouche mémo­­rable pour votre cerveau et géné­­rer une envie de reviens-y », résume Magali Walko­­wicz.

Si l’on ajoute à ces recettes savam­­ment étudiées un marke­­ting d’une redou­­table effi­­ca­­cité, il est envi­­sa­­geable que le Happy Meal laisse une trace indé­­lé­­bile dans la vie des consom­­ma­­teurs.

« Avoir régu­­liè­­re­­ment en bouche des aliments étudiés pour leurs plaire condi­­tionne les enfants à en consom­­mer. Ce qui entre ensuite en jeu, c’est le souve­­nir des expé­­riences alimen­­taires, et c’est ici que la psycho­­bio­­lo­­gie de la malbouffe joue vrai­­ment contre les enfants, car leur cerveau enre­­gistre ces sensa­­tions », explique Magali Walko­­wicz.

Confron­­tés à une publi­­cité McDo­­nald’s, « leur cerveau déclen­­chera les souve­­nirs du moment où ils en ont mangé, et cela peut provoquer des réponses physiques, comme la sali­­va­­tion et la faim de cet aliment ».

Le menu de Ronald sera alors vu à tout jamais comme une comfort food aussi déli­­cieuse et rassu­­rante que la made­­leine de Proust ou les coquillettes au jambon.

Cajita feliz

 

Pour atti­­rer les familles dans ses restau­­rants, McDo­­nald’s a d’abord cher­­ché à se donner une image de tonton sympa. Mais le Happy Meal n’est pas né chez l’Oncle Sam. Tout a commencé dans les années 1970, au Guate­­mala, sur les banquettes de la fran­­chise tenue par Yolanda Fernán­­dez de Cofiño.

En 1974, son époux achète les droits pour ouvrir le tout premier restau­­rant McDo­­nald’s du pays. Pour l’ai­­der, madame Fernán­­dez de Cofiño décide d’aban­­don­­ner son rôle de mère au foyer, et les ventes finissent enfin par décol­­ler. Alors qu’elle tient la seule et unique caisse de son restau­­rant, Yolanda Fernán­­dez de Cofiño assiste au ballet des mères de famille, obli­­gées d’ache­­ter en grande quan­­tité pour combler leurs enfants.

 « Elles gaspillaient beau­­coup d’argent. Moi qui ai cinq enfants, j’ai pensé : “Il faut créer un menu spécial pour les petits, avec un hambur­­ger, des pommes de terre, un petit Sundae, et un bonbon ou un petit cadeau, pour que la mère n’ait plus l’im­­pres­­sion d’avoir dila­­pidé son argent” », raconte-t-elle.

Yolanda Fernán­­dez de Cofiño

Elle invente alors l’an­­cêtre du Happy Meal, « le menu de Ronald », et finit par le présen­­ter lors d’une conven­­tion, devant des respon­­sables améri­­cains du marke­­ting. L’idée de Yolanda Fernán­­dez de Cofiño remonte jusqu’au siège de McDo­­nald’s à Chicago, et inspire les respon­­sables de la marque, qui font alors appel à Bob Bern­­stein et à son agence de pub, Bern­­stein-Rein.

 « Ils se sont occu­­pés d’ajou­­ter une boîte, des jouets de première classe, et c’est comme ça qu’est née la Cajita Feliz [le nom du Happy Meal en Amérique latine] », résume la femme d’af­­faires.

En 1977, Bob Bern­­stein colla­­bore ainsi avec des illus­­tra­­teurs pour concoc­­ter le packa­­ging idéal. Une première version du Happy Meal est testée la même année à Kansas City où elle remporte un franc succès. La jolie boîte contient alors un burger, une portion de frites, un soda et des cookies.

Le premier Happy Meal vendu à grande échelle appa­­raît fina­­le­­ment en 1979. Il décline le thème du cirque. En plus de leur menu, les enfants découvrent dans la boîte un pochoir, un porte-monnaie et une gomme. La même année, McDo­­nald’s trouve le parte­­naire d’une vie pour sa nouvelle inven­­tion : le cinéma. Le Happy Meal revêt alors les couleurs du film Star Trek, offrant aux enfants des images et des puzzles à l’ef­­fi­­gie de Spock. Un emblème de la culture pop améri­­caine est né.

« C’est simple, je ne me suis pas rendue compte que j’avais inventé quelque chose de si impor­­tant », déclare aujourd’­­hui Yolanda Fernán­­dez de Cofiño.

En 1987, McDo­­nald’s trouve un nouvel allié et s’as­­so­­cie à Disney pour placer dans ses Happy Meal des figu­­rines Cendrillon, mais le plus gros succès arrive en 1997. Le fast-food place alors les Teenie Beanie, ces peluches à l’ef­­fi­­gie d’ani­­maux irré­­sis­­tibles, dans ses boîtes en carton. McDo­­nald’s en vend 100 millions en un an. Certains maga­­sins, à court de peluches, assistent à des scènes d’émeute, de bagarres et d’in­­ter­­ven­­tions poli­­cières.

Tama­­got­­chi, Furby, Barbie, Hot Wheels, et autres figu­­rines Space Jam : Ronald est ensuite toujours là où les enfants l’at­­tendent, et sait exac­­te­­ment quels jouets sont au cœur de leurs caprices. Au fil du temps, les collec­­tions deviennent cultes, s’im­­posent comme des emblèmes qui se vendent encore aujourd’­­hui à prix d’or sur eBay.

Mais après l’ex­­ci­­ta­­tion des années 1990 vient fina­­le­­ment la prise de conscience, lors de la décen­­nie suivante. L’obé­­sité infan­­tile est au cœur du débat, chaque calo­­rie est comp­­tée, et le gras saturé, le sel et le sucre conte­­nus dans le Happy Meal deviennent le mal incarné. En 2002, dix adoles­­cents déposent plainte contre McDo­­nald’s, esti­­mant que la chaîne et son redou­­table marke­­ting sont respon­­sables de leurs problèmes de santé. Premier géant alimen­­taire accusé d’un tel fait, la firme, empê­­trée dans une mauvaise campagne de presse, doit prendre des mesures.

Le siège du palais

Des mesures forcées, mais elles aussi très bien marke­­tées. En 2004, McDo­­nald’s vante ainsi un choix de menu plus large et plus sain pour son Happy Meal, qui comprend des pommes, des portions de frites plus petites, ou encore une brique de lait à 1 % de matière grasse. De la poudre aux yeux, si l’on en croit les diété­­ti­­ciens :

« McDo­­nald’s met en avant le nombre de calo­­ries idéal de ses menus et ses efforts nutri­­tion­­nels sur le choix des viandes, pois­­sons, et blé, mais le Happy Meal n’est abso­­lu­­ment pas un menu adapté aux besoins nutri­­tion­­nels d’un enfant », estime ainsi Magali Walko­­wicz. « Lorsqu’on se penche sur la qualité des calo­­ries du Happy Meal, c’est plutôt inquié­­tant. Le menu tel qu’il est composé par les enfants est très riche en glucides à fort impact sur la glycé­­mie », souligne-t-elle.

Les critiques ne faiblissent donc pas. Et de plus en plus de respon­­sables dénoncent le marke­­ting agres­­sif de la marque.

 « On est révolté par les marchands de tabac qui font de la publi­­cité auprès des jeunes, mais nous restons les bras croi­­sés lorsque les firmes alimen­­taires font de même. Pour­­tant, nous pour­­rions affir­­mer que les effets néfastes d’une mauvaise alimen­­ta­­tion sur la santé publique sont compa­­rables à ceux du tabac », souli­­gnait en 2013 Kelly Brow­­nell, profes­­seur de psycho­­lo­­gie et santé publique à Yale.

Le youtu­­beur le plus regardé au monde aime aussi le Happy Meal
Crédits : Ryan’s Toys Review/YouTube

Présent dans les écoles améri­­caines, à la télé­­vi­­sion, à travers les dessins animés et les jouets, McDo­­nald’s est omni­­pré­sent dans la vie des enfants, afin de pouvoir se rappe­­ler à leur bon souve­­nir lorsqu’ils seront adultes. Dans l’étude McDo­­nald’s and Chil­­dren’s Health: The Produc­­tion of New Custo­­mers menée en 2007, un scien­­ti­­fique montrait que les enfants de trois à cinq ans issus d’une famille à faibles reve­­nus préfé­­raient ainsi le goût des hambur­­gers, du poulet, des frites, des carottes ou du lait s’ils pensaient que les produits prove­­naient de McDo­­nald’s, que cela soit avéré ou non.

Une tendance qui prouve que les enfants « asso­­cient la marque aux aliments qu’ils aiment, tandis qu’elle crée un poten­­tiel à vie d’obé­­sité et de surcon­­som­­ma­­tion de produits riches en graisses et peu nutri­­tifs », expliquait Corpo­­ra­­tions and Health Watch dans son rapport.

L’or­­ga­­ni­­sa­­tion souli­­gnait égale­­ment que plus de la moitié des enfants de 9 à 10 ans inter­­­ro­­gés pensaient que « Ronald McDo­­nald savait très bien ce qu’il y avait de mieux à manger pour eux ».

« Le déve­­lop­­pe­­ment de la publi­­cité adres­­sée aux enfants a été motivé par des efforts pour augmen­­ter non seule­­ment la consom­­ma­­tion actuelle, mais aussi celle du futur. En misant sur le fait que les souve­­nirs nostal­­giques d’une marque conduisent à toute une vie d’achats, les entre­­prises prévoient désor­­mais des stra­­té­­gies de campagnes “du berceau à la tombe” », explique le jour­­na­­liste d’in­­ves­­ti­­ga­­tion Eric Schlos­­ser dans son livre Fast Food Nation: The Dark Side of the All-Ameri­­can Meal.

Pour certains, la solu­­tion passe notam­­ment par le retrait des jouets des Happy Meal, qui motivent souvent les enfants plus que la nour­­ri­­ture.

« Il existe de nombreuses preuves en science sociale sur les effets des jouets gratuits. Cette nour­­ri­­ture est faite pour promou­­voir une consom­­ma­­tion addic­­tive et compul­­sive chez les enfants et les adultes », estime ainsi le profes­­seur de droit Joel Bakan dans son livre Child­­hood Under Siege.

La solu­­tion est-elle donc de bannir carré­­ment les Happy Meal de la vie des enfants ? Pas néces­­sai­­re­­ment, assure Magali Walko­­wicz.

« Trop frus­­trés, ils pour­­raient adop­­ter un compor­­te­­ment alimen­­taire anar­­chique dès qu’ils seront sans surveillance », explique la diété­­ti­­cienne. « Il faut leur apprendre que le McDo­­nald’s n’est pas là pour nour­­rir leur orga­­nisme mais pour leur faire plai­­sir, qu’il doit être occa­­sion­­nel. S’ils ont une vraie éduca­­tion nutri­­tion­­nelle, ils s’en détour­­ne­­ront d’eux mêmes tôt ou tard, car lorsque l’on a un palais éduqué à la vraie nour­­ri­­ture, au véri­­table goût des aliments, le McDo­­nald’s n’est tout simple­­ment pas possible ! » affirme-t-elle.

Quant à la passion du président améri­­cain pour la marque, peut-être vient-elle fina­­le­­ment d’ailleurs que d’une boîte Happy Meal.

 « Trump et l’in­­dus­­trie de la fast-food sont moti­­vés exac­­te­­ment par la même chose : la cupi­­dité pure », explique Eric Schlos­­ser. « Peut-être que son amour pour la junk food aidera à persua­­der les enfants à ne jamais s’en appro­­cher… » espère-t-il avec ironie.


Couver­­ture : Gate­­way drug.

 

https://www.ulyces.co/

Brûlements d’estomac: des explications


Les maux d’estomac, c’est quelque chose de très désagréable qui peuvent subvenir n’importe quand. D’abord, il faut trouver les causes, puis les corriger.
Nuage

 

Brûlements d’estomac: des explications

 

GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO

Jacques Beaulieu

Communicateur scientifique

Longtemps, le stress fut pointé du doigt comme étant le plus grand responsable des ulcères.

Le tabagisme agit de plusieurs façons pour favoriser les ulcères.Plusieurs phénomènes peuvent contribuer à fragiliser cette muqueuse gastrique dont les plus importants sont l’hérédité, la consommation répétée de certains médicaments, le mode de vie et l’alimentation.

Ces douleurs caractéristiques peuvent provenir de trois endroits spécifiques : l’œsophage (conduit entre l’arrière-gorge et l’estomac), l’estomac et le duodénum (première partie de l’intestin grêle). Dans le premier cas, on parle de refoulement œsophagien et dans les autres, d’ulcère gastroduodénal. Les brûlements d’estomac sont causés par une altération de la muqueuse gastrique. Celle-ci est une membrane qui protège les parois de l’œsophage, l’estomac et les intestins des acides produits pour aider la digestion des aliments. En intervenant sur l’un et l’autre de ces facteurs, il devient possible de se débarrasser de ces brûlements pour le moins désagréables.

Les facteurs qui favorisent l’ulcère gastroduodénal

Dans certains cas, il existe des facteurs de nature héréditaire. Ainsi une personne dont un membre de sa famille immédiate a souffert d’ulcères court trois fois plus de risques d’en développer aussi. La prise régulière et surtout lorsqu’elle est à fortes doses de médicaments de type AINS (Anti Inflammatoire Non Stéroïdien, par exemple, l’aspirine et plus faiblement l’acétaminophène et l’ibuprofène) peut, dans certains cas, favoriser la formation d’ulcères. Des formulations enrobées de ces médicaments peuvent parfois être utilisées avec succès.

Longtemps, le stress fut pointé du doigt comme étant le plus grand responsable des ulcères.

Longtemps, le stress fut pointé du doigt comme étant le plus grand responsable des ulcères. Ce qui demeure encore vrai dans l’état des connaissances actuelles est qu’une personne qui a des ulcères verra sa condition s’aggraver lorsqu’elle vit des stress plus importants. En d’autres termes, le stress émotionnel ne causerait pas d’ulcères, il ne ferait qu’aggraver les douleurs dues à des ulcères existants.

Le tabagisme agit de plusieurs façons pour favoriser les ulcères. Le tabac agit non seulement en provoquant l’apparition des ulcères, mais en plus, il ralentit la cicatrisation compromettant ainsi la guérison de ces ulcères.

La consommation prolongée ou abusive d’alcool peut aussi jouer un rôle précipitant ou aggravant pour les ulcères. Il y a eu des cas d’hémorragies digestives dues à une surconsommation d’alcool.

L’autre facteur susceptible de provoquer des ulcères est la bactérie Helicobacter pylori. On la retrouve dans près de 80% des ulcères gastriques et dans près de 90% des ulcères duodénaux. Mais on n’a toujours pas déterminé si cette bactérie pouvait causer ou était plutôt la conséquence des ulcères. Selon la Société canadienne du cancer :

« Environ 10 à 15 % des personnes atteintes d’une infection à H. pylori développeront une maladie ulcéreuse gastroduodénale, soit des lésions ou des ulcères dans le revêtement de l’estomac ou du duodénum (première partie de l’intestin grêle) ».

Les traitements

Quatre voies s’offrent en thérapie et elles sont souvent utilisées simultanément. Il s’agit de diminuer le niveau d’acidité à l’intérieur de l’estomac (1), de limiter la quantité de sécrétions d’acides gastriques (2), de protéger les endroits où il y a des ulcères et où la muqueuse est atteinte (3) et finalement, en présence de la bactérie Hélicobacter pylori, on pourra prescrire aussi des antibiotiques (4). Dans certains cas de complications, des chirurgies peuvent être utiles.

L’alimentation

Pendant plusieurs années, il fut recommandé aux personnes souffrant d’ulcères un régime à base de lait ou de crème en pensant que ces boissons pouvaient diminuer le niveau d’acidité de l’estomac. Bien au contraire, les produits laitiers ont tendance à augmenter la production d’acides gastriques. Pourtant plusieurs personnes disent ressentir un soulagement de la douleur lorsqu’elles boivent du lait. Quand c’est le cas, il n’y a aucune raison d’abandonner cette pratique. Autre mythe, les épices ont longtemps été accusées de sinon provoquer, du moins aggraver des ulcères. Pourtant les récentes recherches ont démontré que les épices contiennent une substance, la capsaïcine, qui protège la paroi de l’estomac. Il n’y aurait donc pas de raison de limiter les épices, sauf pour certaines personnes qui y sont intolérantes.

Certains aliments et boissons sont à éviter : tout ce qui contient de la caféine. En présence d’ulcères, l’alcool est aussi à prohiber. Il est aussi plus sage d’éviter les charcuteries, les viandes poêlées dans le beurre ou la margarine, les œufs frits et les sauces riches.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

3 tendances à éviter en matière de nutrition


Le Web renferme de solution miracle pour manger sainement, désintoxiquer, nettoyer, maigrir que ce soit des régimes, des cures, des aliments particuliers qui guériraient les pires maladies, prétextant que cela ferait perdre de l’argent aux géants de la médication. Quoi qu’il en soit, scientifiquement, ces tendances en nutrition ne sont pas prouver et peuvent même faire plus de mal que de bien. Dans l’article même un des régimes est en prison pour pratiquer la médecine sans autorisation et son régime pour les cancéreux ne fonctionne pas
Nuage

 

3 tendances à éviter en matière de nutrition

 

Dylan MacKay

Conseiller expert auprès de EvidenceNetwork.ca et biochimiste nutritionnel au Richardson Center for Functional Foods and Nutraceuticals du département des sciences de la nutrition humaine à l’Université du Manitoba, à Winnipeg.

Si vous cherchez à obtenir des conseils de santé dans les médias, vous constaterez la grande confusion créée par toutes les «sciences de la nutrition». Le beurre est-il bon ou mauvais pour la santé? Faut-il prendre un petit déjeuner ou non? Doit-on manger comme un homme des cavernes? Ou comme un oiseau?

Les faits alternatifs ne sont pas un phénomène nouveau dans le domaine de la science nutritionnelle. Dommage que tant de gens s’y laissent prendre!

Heureusement, il est encore possible de s’appuyer sur des preuves scientifiques pour séparer le bon grain (le blé, par exemple, est bon à consommer, à moins d’avoir la maladie coeliaque) de l’ivraie. Voici donc trois tendances nutritionnelles à éviter, selon les meilleures données probantes.

1. Rester loin de la désintoxication ou du nettoyage

N’importe quelle personne qui vend un régime, un jus ou autre chose pour vous aider à «désintoxiquer» ou «nettoyer» votre métabolisme dépasse les limites de ce qui est prouvable.

Le concept de «désintoxication» ou de «nettoyage» repose sur l’idée que nos corps sont remplis de «toxines» qui nous rendent malades et qui doivent être éliminées. Il suffit de demander de quelles toxines il faut se débarrasser et vous obtenez comme réponse du vent.

Les scientifiques comprennent depuis fort longtemps que le corps humain a développé des moyens sophistiqués pour détoxifier naturellement le corps et excréter les substances indésirables. Certaines des substances dont nous devons nous départir sont créées par nos fonctions corporelles normales (bilirubine, urée), certaines sont ingérées volontairement (drogues, alcool) et d’autres proviennent de notre environnement (polluants, métaux lourds).

Les voies de détoxication dépendent de la substance, mais comprennent généralement la conversion en une forme moins toxique ou font appel à la liaison avec les protéines, ce qui les rend plus faciles à excréter dans l’urine ou le tractus gastro-intestinal.

2. Éviter le régime acido-basique

Un des plus grands promoteurs de régimes acido-basiques est actuellement en prison pour avoir pratiqué la médecine sans permis, et ces régimes, souvent proposés aux patients atteints de cancer, ne fonctionnent tout simplement pas.

Les régimes au pH alcalin favorisent la consommation d’aliments «alcalins» et limitent la consommation d’aliments acides, alléguant ainsi que l’acidité peut s’accumuler dans le corps et avoir un effet nocif.

Or, le pH de notre corps n’est pas influencé par ce que nous mangeons, car nous serions déjà tous morts. Nos protéines se dénaturaient et les enzymes importantes de notre corps seraient inhibées.

Heureusement, le pH est étroitement contrôlé par le corps (de 7,35 à 7,45). Il s’agit d’un processus appelé l’équilibre acido-basique. Les valeurs en dehors de cette fourchette sont causées par de graves problèmes de santé, comme l’acidose diabétique ou une maladie rénale, et non pas en mangeant trop de fruits.

Les gens qui font la promotion de régimes pour équilibrer le pH ou de régimes alcalins ont tout à fait tort et sont sans vergogne. Ignorez-les, car ces conseils prodigués par des personnes qui échoueraient à leur cours de biochimie 101 sont sans valeur.

3. Les thérapies intraveineuses et les nutriments

Les thérapies intraveineuses (IV) qui fournissent des vitamines, des minéraux et des acides aminés par voie intraveineuse sont commercialisées pour à peu près n’importe quelle fin : la gueule de bois, le système immunitaire, la capacité athlétique et le cancer.

Des célébrités et des athlètes font la promotion de ces thérapies intraveineuses, et elles sont allègrement vendues par votre fournisseur de soins de santé «alternatif» du quartier. Le problème c’est qu’il n’existe aucune preuve de leur efficacité, et elles peuvent même être dangereuses.

Ces thérapies posent un risque d’infection et peuvent causer une toxicité potentielle en raison du contournement du processus de digestion normal.

En médecine, la nutrition par intraveineuse existe; il s’agit de la nutrition parentérale totale, mais elle est de mise seulement si vous êtes très malade ou avez une condition qui vous empêche d’absorber correctement les nutriments.

Les scientifiques savent que les nutriments ou les aliments doivent être consommés et non injectés directement dans nos veines, même le café. Aussi, parlant de café, vous devriez nous en tenir à le consommer par la bouche.

Après tout cela, qu’est-ce qui est bon pour nous? Que devrions-nous manger?

Les preuves nous indiquent qu’une saine alimentation comprend des légumes, des fruits, des noix, des haricots en quantité raisonnable. Vous pouvez faire beaucoup de choses pour aider votre corps à rester en bonne santé sans avoir à débourser d’importantes sommes. Évitez le tabac, gardez la forme physique et soignez votre sommeil.

Oui, c’est plutôt ennuyeux si on compare cela au jus magique.

Une dernière suggestion pour rester en bonne santé: restez loin des fournisseurs de services qui vendent des thérapies de désintoxication, de nettoyage ou de nutrition par intraveineuse. N’allez pas sur leurs sites Web, n’aimez pas leur page, ne partagez pas leurs messages et n’achetez pas leurs livres.

Les vrais amis ne laissent pas leurs amis se faire duper par de «faux nutritionnistes».

http://quebec.huffingtonpost.ca

e

Le Saviez-Vous ► 12 aliments frais à conserver séparément


Je ne suis pas si pire, je fais presque toutes les recommandations pour la conservation des fruits et légumes, mais j’ai quand même appris beaucoup de choses intéressantes
Nuage

 

12 aliments frais à conserver séparément

Vous revenez de l’épicerie avec votre panier plein de beaux fruits et légumes frais, mais quelques jours plus tard, ils font grise mine. Voici quelques règles de conservation à adopter pour que vos aliments restent frais plus longtemps.

BY LISA MARIE CONKLIN

Laisser les concombres à part

De nombreux fruits et aliments frais – tomates (eh oui, c’est un fruit), bananes et melons – produisent du gaz éthylène, un agent de mûrissement qui accélère leur détérioration. Les concombres sont super sensibles au gaz éthylène ; il leur faut donc un endroit où leur mûrissement ne sera pas accéléré. Il vaut même mieux les laisser sur le comptoir de la cuisine plutôt que dans le tiroir à légumes du frigo. Si vous tenez absolument à ce que vos concombres restent au frais, vous pouvez les conserver pendant quelques jours au réfrigérateur mais, loin des fruits.

Traitez les fines herbes comme des fleurs

Si vous cherchez à consommer moins de sel ou à relever le goût de vos plats, pensez aux herbes aromatiques, mais ne vous contentez pas de les mettre au réfrigérateur.

« Conservez-les comme si elles étaient des fleurs fraîchement coupées », nous dit Dana Tomlin, directrice des produits frais à la Wheatsville Food Co-op d’Austin (Texas).

Pour commencer, séchez bien les feuilles. Ensuite, coupez le bout des tiges et placez les herbes debout dans une tasse ou un pot Mason avec de l’eau. La plupart des fines herbes se conservent bien de cette façon au réfrigérateur pendant deux semaines. Pour sa part, le basilic préfère rester à température ambiante, toujours dans un pot rempli d’eau. Quand l’eau devient trouble, jetez-la et remplacez-la.

Pas de courges ni de citrouilles avec les pommes et les poires

Les courges et les citrouilles se gardent longtemps, mais il ne faut les placer ni avec des pommes, ni avec des poires ou d’autres fruits en train de mûrir. Selon l’Oregon State University Extension Service, les courges vont jaunir et ne plus devenir bonnes. Les courges et les citrouilles se conservent à 10-13 °C (50-55 °F) : c’est un peu plus frais que la température d’une pièce, mais moins que le frigo. Les grosses citrouilles et courges tiendront jusqu’à six mois, les plus petites, trois mois.

Mettez les légumes racines en sacs

Les carottes, les patates douces, les choux-raves, les betteraves et les oignons contiennent énormément de nutriments apportés par le sol. Pour retenir ces nutriments bons pour la santé, placez les légumes racines dans un endroit frais et humide, à l’abri de la lumière. Une cave à légumes ou une chambre froide sont idéales, mais qui en possède ? L’autre option, selon ohmyveggies.com, consiste à placer ces légumes dans un sac en papier ou en plastique dans le tiroir à légumes. Si vous les mettez tels quels dans le tiroir à légumes, ils vont se ramollir et moisiront plus rapidement.

Un bain au vinaigre pour les baies

Les petits fruits moisissent vite : les spores de moisissure s’installent facilement dans leurs replis. Dana Tomlin conseille de ne pas les laver jusqu’au moment de les manger, car l’humidité favorise la moisissure. Mais si vous achetez chez Costco une cagette de baies, vous prolongerez leur vie de plusieurs jours en les plongeant dans une solution composée d’1 tasse de vinaigre et de 3 tasses d’eau. Puis, mettez-les rapidement dans une passoire et rincez-les en douceur. Le vinaigre empêche la croissance des moisissures. Séchez-les bien, sur de l’essuie-tout, ou en mettant de l’essuie-tout dans l’essoreuse à salade et en tournant lentement. Placez-les ensuite, sans les tasser, dans un contenant à trous ou dans une boîte dont vous laisserez le couvercle partiellement ouvert.

Séparez les pommes des oranges

Ces deux fruits ne s’entendent pas. Ils sont les meilleurs amis du monde dans les peintures de natures mortes, mais des ennemis jurés au réfrigérateur. Les fruits émettent du gaz éthylène, un agent de mûrissement qui entraîne la dégradation des produits qui les entourent, nous explique le chef Matthew Robinson auteur de The Culinary Exchange. Mettez les pommes au réfrigérateur si vous voulez les conserver. Quant aux oranges, elles seront placées dans un filet, pour que l’air circule (un sac de plastique les fera moisir), mais loin des pommes.

Détachez les bananes

Une grappe de bananes, c’est beau à voir, mais elles vont toutes mûrir en même temps et vous allez devoir les manger en deux jours ou jeter celles qui sont abîmées. Voici la solution : détachez-les les unes des autres. Gardez-en quelques-unes sur le comptoir et mettez les autres au réfrigérateur pour retarder leur mûrissement. Si vous avez raté votre coup, et qu’elles sont tachetées, confectionnez un pain ou une crème glacée aux bananes. Les bananes sont aussi bonnes pour la santé de votre peau : écrasez-les en purée pour un masque facial.

Ne mélangez pas pommes de terre et oignons

Les pommes de terre et les oignons rôtis ensemble sont un délice, mais ne les conservez pas côte à côte, car les pommes de terre vont se perdre.

« La meilleure façon, c’est de les placer dans un panier qui laisse passer l’air, dans un endroit frais, à l’abri de la lumière, recommande Dana Tomlin. Vous pouvez les mettre dans un sac en papier, mais elles ne doivent pas se trouver dans une boîte ou un endroit où se produit de la condensation, car autrement elles ramolliront et vous les perdrez. »

Le meilleur ami de l’oignon, c’est l’ail. Ils se conservent très bien ensemble. Placez-les dans un endroit bien ventilé et gardez la tunique (la fine couche supérieure) de l’ail intacte jusqu’à l’utilisation de celui-ci.

Faites mûrir les avocats près des bananes

Selon l’étude conduite en 2017 par Pollock Communications et le magazine Today’s Dietitian, l’avocat occupe le deuxième rang sur la liste des 10 super aliments de 2017. Comme il est cher, il faut l’entreposer correctement.

« Vos avocats ne sont pas assez mûrs ? Placez-les sur le comptoir près des bananes. Les gaz qu’émettent celles-ci vont favoriser leur maturation, dit Dana Tomlin. Pour conserver un avocat, mettez-le au réfrigérateur pour ralentir son sa maturation. »

S’il vous arrive d’en mettre dans un sandwich et qu’il vous en reste, Dana Tomlin suggère de placer l’avocat coupé avec son noyau dans un contenant hermétique, accompagné d’un petit morceau d’oignon.

Les tomates détestent le frigo

À moins que ce ne soit le frigo qui déteste les tomates!  Une tomate fraîche du jardin est tout simplement délicieuse, mais si elle passe du temps au réfrigérateur, elle ramollit et perd son goût. Par contre, une tomate entamée doit aller au frigo pour ralentir la croissance de bactéries nocives. Selon eatright.org, on peut garder des tomates au réfrigérateur pendant deux ou trois jours. Mais les tomates mises à température ambiante ont tellement meilleur goût ! Alors, si c’est possible, laissez-les sur le comptoir.

À l’eau… les carottes, cèleris et asperges

Une branche de céleri croquante avec un peu de beurre d’arachide est une valeur sûre en matière de collation. Et si vous y ajoutez quelques raisins secs… miam ! Mais le céleri ne doit pas être mou ! Ne le mettez donc jamais dans du plastique : le gaz éthylène que ce légume produit ne pourrait pas s’échapper. Conservez le céleri dans du papier d’aluminium. Après chaque usage, réenveloppez-le bien serré. Autre possibilité : si vous voulez qu’il soit toujours prêt à être croqué : découpez-le en bâtonnets que vous mettrez dans l’eau dans un contenant hermétique.

Vous pouvez également conserver les bâtons de carottes dans un contenant d’eau. Pour les asperges, laissez les élastiques qui entourent leurs tiges en place, et ôtez les bouts fibreux car ils sont durs de toute façon. Placez-les, queue en bas, dans un grand verre avec 2 à 3 centimètres d’eau.

Réfrigérez très peu le blé d’Inde

La meilleure façon de consommer ce délice estival c’est de le manger le plus frais possible. Si vous ne pouvez pas le manger aussitôt, mettez-le au réfrigérateur mais pour peu de temps.

« Conservez alors l’enveloppe (les spathes) des épis pour maintenir l’humidité », nous recommande Dana Tomlin.

Ne mettez pas les épis dans un sac en papier ou en plastique. Déposez-les à l’avant du frigo, là où la température est moins froide.

« Les grains vont perdre leur humidité si on laisse le blé d’Inde à une température trop basse », ajoute-t-elle.

http://selection.readersdigest.ca/

e