L’oiseau de mer qui aime l’odeur du plastique


Les scientifiques pensent que les oiseaux de mer qui se nourrissent de plastique ne sont pas attirer par la vision, mais l’odeur qui ressemblerait au plancton
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L’oiseau de mer qui aime l’odeur du plastique

 

Une sterne (photo Wikipedia Commons)

(Agence Science-Presse) Pourquoi les oiseaux de mer avalent-ils autant de plastique? Peut-être parce que ça sent bon.

Étonnamment en effet, un bouchon de plastique, après quelques jours en mer, va dégager une odeur similaire au plancton —assez, du moins, pour attirer l’attention de l’oiseau de mer. L’odeur provient des algues qui « colonisent » les objets en question.

Si cette conclusion se confirme, elle ira à l’encontre d’une croyance répandue, selon laquelle les oiseaux repèrent plutôt ces objets grâce à leurs couleurs vives. Or, les biologistes en doutent, tant ces oiseaux s’orientent beaucoup plus par leur odorat que par leur vision.

S’appuyant sur les chimistes, qui savent que l’odeur en question est celle du sulfure de diméthyle (DMS), le biologiste Matthew Savoca s’est penché sur les oiseaux de mer que l’on sait depuis peu être les plus susceptibles d’avoir l’estomac rempli d’objets de plastique —et il a constaté qu’ils sont aussi les plus susceptibles de sentir le DMS. Une expérience en mer consistant à accrocher des centaines d’objets de plastique à un filet, pour les récupérer trois semaines plus tard, a permis aussi de confirmer en laboratoire que ces objets, ou plus exactement les micro-algues qui s’y sont accrochées, dégagent une certaine quantité de DMS. L’étude est parue le 9 novembre dans la revue Science Advances.

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C’est la première fois que le cycle complet d’une inondation est détaillé


Se relever d’une inondation qui a tout détruit demande beaucoup de courage. Sans minimiser les conséquences chez les victimes, une inondation a beaucoup plus d’impacts négatifs qu’on le croit et ce même dans la vie marine
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C’est la première fois que le cycle complet d’une inondation est détaillé

 

Avec Dallas en arrière-plan, l’eau de la rivière Trinity recouvre le quartier situé près du pont de Sylvan Avenue, le 25 mai 2015.

© LOUIS DELUCA/AP/SIPA

Pour la première fois, le cycle complet d’une inondation a été reconstitué, depuis les premières pluies qui sont tombées des semaines avant pour finir par le panache persistant d’eau douce dans l’océan et ses impacts sur la vie marine.

SATELLITE. Fin mai 2015, à la suite des importantes inondations qui avaient submergé le sud-est du Texas les 23 et 24 mai et fait au moins 21 morts, le président Barack Obama décrétait l’état de catastrophe naturelle pour cet Etat américain. Un an plus tard paraît, dans le journal Geophysical Research Letters, la première analyse du cycle complet d’une inondation, depuis les premières pluies à terre jusqu’à l’arrivée et au parcours d’un panache d’eaux douces dans l’océan. Menée par la Française Séverine Fournier, océanographe au Jet Propulsion Laboratory, à Pasadena, en Californie, l’équipe de chercheurs de la Nasa a combiné les données du satellite américain SMAP (Soil Moisture Active Passive) avec les observations de 5 autres satellites de la Nasa, afin de reconstituer la chronologie des événements, de cartographier l’inondation et d’observer ses effets régionaux. SMAP mesure en effet à la fois l’humidité des sols (l’eau retenue dans les quelques centimètres de surface) et la salinité de surface de la mer.

Cet épisode catastrophique a débuté par des semaines d’intempéries, qui avaient gorgé d’eau les sols et déjà fait gonfler les rivières, avant que des orages et des pluies diluviennes ne s’abattent durant deux jours sur la région : 140.000 milliards de litres d’eau sont tombés sur le Texas en ce fameux mois de mai 2015. Suffisamment pour couvrir l’Etat entier d’une couche de 20 centimètres d’eau. Les dernières fortes pluies n’ont pu être absorbées par des sols déjà détrempés et l’eau s’est donc déversée en aval. Huit rivières du Texas ont drainé d’énormes volumes d’eau jusqu’au golfe du Mexique, avec des pics de décharge pouvant aller jusqu’à 1.700 mètres cubes par seconde !

Au cours du mois de juin 2015, les courants océaniques ont ensuite dévié ce vaste panache d’eau douce vers l’est, le long de la côte de la Louisiane. En juillet, elles se sont mélangées aux eaux du Mississippi, gonflé lui-même par les précipitations du printemps et le produit de la fonte des neiges. Le mariage des panaches d’eaux du Texas et du Mississippi ont alors pris la forme inattendue d’un énorme fer à cheval, un type de panache qui n’avait encore jamais été observé. L’action combinée d’un fort courant océanique dans l’est du golfe et d’un tourbillon chaud à l’ouest ont joué un rôle dans la formation de cette étrange forme.

Croissance et la multiplication des algues

Par ailleurs, les eaux fluviales charrient également nombre de polluants et de nutriments jusqu’à la mer, ce qui a un impact sur la vie marine. Et notamment l’azote et le phosphore – principalement issus des engrais agricoles – lessivés par les eaux de ruissellement. Ces nutriments contribuent à la croissance et la multiplication des algues. Lorsqu’elles meurent, elles sombrent dans les fonds marins et se décomposent en utilisant l’oxygène présent dans l’eau de mer. Lorsque les algues en décomposition sont en excès, elles appauvrissent tant le milieu en oxygène qu’il devient « zone morte » aucun animal ni plantes ne pouvant y survivre. Le golfe du Mexique abrite déjà un tel désert océanique, considéré comme le deuxième plus vaste du monde, sa superficie moyenne dépassant celle de toute l’Ile-de-France.

Paradoxalement, le golfe du Mexique est aussi l’un des plus grand fournisseur de produits marins au monde. Lorsque cette zone morte s’étend, cela a des conséquences à la fois pour la vie marine et pour l’économie régionale : les bateaux de pêche doivent en effet aller de plus en plus loin pour trouver du poisson, augmentant de ce fait leurs dépenses en carburant. C’est précisément ce qui s’est produit après l’inondation du Texas en 2015, puisque la zone désertique du golfe s’est agrandie d’environ 28 %. Les chercheurs américains veulent maintenant étudier plus précisément les impacts biochimique de l’inondation sur les eaux du golfe. L’objectif, à terme, est de concevoir un modèle prédictif de l’influence des hauts niveaux de pollution sur les activités de pêche.

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Les algues, est-ce si bon que ça?


Il y a souvent engouement pour des aliments prétextant qu’ils ont des super propriétés. Ce qui peut-être vrai, mais c’est la quantité ingérée qui peut porter à confusion. De toute manière, cela permet une variété dans l’assiette
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Les algues, est-ce si bon que ça?

 

 

Le Huffington Post Québec  |  Par Catherine Lefebvre

 

On dit des algues qu’elles sont une excellente source végétale de protéine, gorgées de vitamines et minéraux et nettement plus riches en calcium que le lait. Pourtant, quand on fouille un peu, il faudrait en manger bien plus que quelques feuilles de nori autour de nos sushis pour profiter de ses atouts nutritionnels.

On se calme!

Premièrement, il faut arrêter d’évaluer la teneur en protéines des aliments sous forme de pourcentage. Cela fonctionne bien avec la viande, puisque 100 g de viande cuite est une portion de consommation plutôt normale. Mais en ce qui a trait aux algues et à plusieurs autres végétaux, cela équivaut souvent à des portions bien au-delà de ce que nous avons l’habitude de manger. Selon le fichier canadien sur les éléments nutritifs de Santé Canada, les algues contiennent grosso modo 35% de protéines. Sous cet angle, ça ressemble au bœuf. Par contre, 100 g d’algues séchées équivaut à 1,5 L. Ça fait beaucoup d’algues à manger d’un coup pour faire le plein de protéines. Alors que dans une tasse de varech (kelp en anglais) crue, comme les salades d’algues dans les restaurants de sushis, il y a à peine 1,5 g de protéines. Il n’y a pas de quoi troquer vos légumineuses pour de la laitue marine. Le scénario est semblable du côté des vitamines et minéraux. Certes, 100 g d’algues séchées contient environ 400 mg de calcium. C’est légèrement plus élevé que dans un verre de lait. Encore une fois, il faudrait se gaver d’algues pour obtenir le même apport en calcium qu’en buvant un simple verre de lait.

Les réels avantages nutritionnels des algues proviennent surtout de leur teneur en iode, en folates et en fer.

L’impact environnemental

Comme les arbres, les plantes et les fleurs qui nous entourent, les algues contribuent énormément au maintien de l’écosystème marin. Mais contrairement aux végétaux poussant sur terre, les algues n’ont évidemment pas besoin d’être arrosées et elles poussent amplement sans fertilisant. De plus, elles n’occupent pas d’espace sur les terres agricoles qui se font de plus en plus rares dans plusieurs endroits dans le monde.

De plus, les algues absorbent non seulement l’azote, mais aussi le CO2 de manière plus efficace que les arbres. Si bien que Dana Goodyear du magazine américain The New Yorker décrit le varech comme l’équivalent alimentaire des voitures électriques. Or, dans un contexte où la plupart des techniques de pêche et d’agriculture vont pratiquement contre nature, la production d’algues pour la consommation humaine prend tout son sens.

En somme, la leçon à retenir est que les algues sont un légume marin fort intéressant d’un point de vue d’agriculture durable. Et comme tous bons légumes, elles sont plus que les bienvenues dans notre assiette. Mais, il ne faudrait tout de même pas s’attendre à ce qu’elles comblent tous vos besoins nutritionnels en une seule bouchée.

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15 aliments santé à essayer en 2016


Moi, j’aime bien essayer de nouveaux produits à la condition que ce soit abordable. Mais quoiqu’il en soit, cette liste a des atouts pour une alimentation saine.
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15 aliments santé à essayer en 2016

 

Une nouvelle année signifie une toute nouvelle panoplie de tendances alimentaires à surveiller. Certaines sont ridicules, certes, mais d’autres se révèlent beaucoup plus intrigantes. Sans surprise, les aliments santé ont toujours la cote!

Les aliments dits «propres» seront particulièrement populaires cette année. Plus courte est la liste des ingrédients, le mieux. Il en va de même pour les aliments bios et locaux, qui continuent de gagner du terrain.

En 2016, l’engouement pour les graines se poursuivra bien au-delà du quinoa, d’autres fruits exotiques seront (re)découverts, et l’alimentation durable fera de plus en plus d’adeptes.

Dans la galerie ci-dessous, vous découvrirez 15 aliments santé que vous devriez ajouter à votre liste d’épicerie pour leur valeur nutritive, mais aussi parce qu’ils sont tout simplement délicieux!

L’amarante

«Le nouveau quinoa» est une bonne source d’acides aminés, de fibres et de lysine. Idéal pour les soupes, les salades et les craquelins.

La saumure

Ce processus de fermentation connaît un regain de popularité, en plus d’être une bonne source de probiotiques pour votre santé digestive.

Les algues

Une bonne source d’antioxydants, d’iode, de calcium et de biens d’autres nutriments. À essayer en salade, dans une soupe ou avec des craquelins.

Les insectes

Une excellente source de protéines!

Le moringa

Une bonne source de vitamine B6, de fer et de vitamine C, ajoutez du moringa à votre smoothie accentuera son apport en protéines.

Le teff

Vous pouvez le faire bouillir, le faire cuire, l’utiliser pour faire des crêpes ou des barres granola. Le teff est une excellente source de protéines, de vitamine C et de fibres, en plus d’être faible en gras et en sodium.

Les épices africaines

Les épices comme le dukkah et le berbéré éthiopien sont une excellente façon d’ajouter de la saveur à vos poissons et volailles, notamment!

L’eau de cactus

L’eau de cactus n’est pas si différente de l’eau de noix de coco, si ce n’est de sa plus faible teneur en sucre et en calories.

Les yogourts salés

Des yogourts salés à saveur de betteraves, de carottes ou de courge? Absolument!

L’Inca Inchi

Ces graines sont une bonne source de protéines, de fibres et d’acides gras.

Les poissons moins communs

Essayez autre chose que le saumon, l’aiglefin et la truite!

Le baobab

Le baobab est une excellente source de vitamine C, de potassium, de calcium, d’antioxydants, de fibres et de magnésium. À intégrer à vos gruaux, yogourts et smoothies.

La lucuma

Une bonne source de bêtacarotène, de fer, de zinc et de vitamine B3. Idéale pour les smoothies!

Les déchets alimentaires

Les parties des aliments que nous jetons habituellement, comme les os, les carcasses et les tiges, peuvent facilement s’intégrer à une salade ou rehausser le goût d’un bouillon, par exemple.

Les oeufs (autres que ceux de la poule)

Les œufs de canard, par exemple, sont plus riches en protéines, en calcium et en potassium que les œufs de poule.

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La température des lacs grimpe


Les océans se réchauffent, mais quand est-il des lacs ? Quelles sont les conséquences si les températures continuent à augmenter pour l’écosystème ? Il y aura-t-il des conflits pour l’eau douce à travers le monde, si par l’augmentation de la température, les lacs diminueront peu à peu ?
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La température des lacs grimpe

 

Le lac Supérieur est le deuxième lac s'étant... (PHOTO ARIANA LINDQUIST, ARCHIVES BLOOMBERG)

Le lac Supérieur est le deuxième lac s’étant le plus réchauffé au cours des 25 dernières années, avec une hausse de température moyenne de 1,16 °C par décennie.

PHOTO ARIANA LINDQUIST, ARCHIVES BLOOMBERG

CHARLES CÔTÉ
La Presse

Après l’atmosphère et les océans, les lacs : le réchauffement frappe la principale source d’eau douce de l’humanité et des écosystèmes.

C’est la conclusion de la première grande étude combinant les données sur la température des lacs de tous les continents, tant celles fournies par les satellites que celles recueillies sur le terrain.

« Les 235 lacs de notre étude contiennent plus de 50 % de l’eau douce du monde », affirme Sapna Sharma, de la faculté de biologie de l’Université York, coauteure de la recherche.

En moyenne, les lacs du monde se réchauffent de 0,34 °C par décennie. C’est un phénomène similaire, quoique plus rapide, au réchauffement de l’air (0,25 °C par décennie) et des océans (0,11 °C par décennie).

La tendance est encore plus forte pour les lacs qui sont couverts de glace une partie de l’année. La glace dure de moins en moins longtemps et les lacs se réchauffent donc beaucoup plus vite.

« Par contraste, les tendances [de température] des lacs libres de glace se rapprochent plus des tendances des températures de l’air et de la radiation solaire », écrivent les chercheurs.

Cette étude internationale publiée cette semaine dans la revue Geophysical Research Letters « représente un effort important d’intégration des données observées sur le terrain avec des données de l’espace », affirme en entrevue à La Presse Reinhard Pienitz, chercheur au Centre d’études nordiques de l’Université Laval.

« C’est un effort aussi de plusieurs auteurs à l’échelle internationale, dit-il. Mais elle ne contient pas d’observations surprenantes. On a déjà pu observer des différences entre les lacs du Haut-Arctique, qui se réchauffent plus vite, et les lacs des régions méridionales. »

DES CONSÉQUENCES DIVERSES

 

Davantage de cyanobactéries

Les cyanobactéries – ou algues bleues – vont proliférer et toucher des lacs de plus en plus nordiques.

« Le taux de réchauffement observé implique une augmentation de 20 % des éclosions d’algues et de 5 % pour les algues toxiques au cours du prochain siècle », affirment les chercheurs.

En prime, les émissions de méthane, un puissant gaz à effet de serre, vont augmenter de 4 % par décennie.

Baisse du niveau des lacs

L’eau plus chaude va s’évaporer plus vite, ce qui va faire baisser le niveau des lacs. Cela aura des conséquences pour l’approvisionnement et pourrait attiser des conflits, tout en perturbant l’économie des régions riveraines. Les écosystèmes complets sont aussi à risque de disparaître, dans certains cas.

Espèces envahissantes favorisées

Le réchauffement des lacs perturbe les écosystèmes en place et ouvre la porte à des espèces envahissantes indésirables.

« L’achigan à petite bouche se répand actuellement dans les lacs du Canada parce que l’eau y est de plus en plus chaude. Il fait concurrence au doré de lac et au touladi », explique Sapna Sharma, de la faculté de biologie de l’Université York.

Aucun lac du Québec dans l’échantillon

Il est surprenant de constater qu’aucun lac québécois ne fait partie de l’échantillon analysé par l’équipe de chercheurs. C’est qu’il fallait des lacs pour lesquels des séries de lecture de température sur 25 ans étaient disponibles.

« Nous affichons un certain retard au Québec, mais nous sommes sur le point de générer des séries de données aussi longues », dit Reinhard Pienitz, du Centre d’études nordiques de l’Université Laval. « Je travaille sur le plus grand lac de l’archipel arctique, le lac Nettilling, dans l’île de Baffin, mais nous avons commencé seulement en 2010. Mais ça m’étonne un peu qu’on n’ait pas inclus le lac Saint-Jean. »

LES LACS QUI SE RÉCHAUFFENT LE PLUS

 

Lac Fracksjön (Suède) : 1,35 °C

Lac Supérieur (Canada, États-Unis) : 1,16 °C

Réservoir Kangaroo Creek (Australie) : 1,14 °C

Lac Iliamna (Alaska) : 1,03 °C

Lac Segozero (Russie) : 0,92 °C

* Augmentation de la température par décennie

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La mémoire des lions de mer affectée par une toxine


C’est une toxine naturelle qui pourrait être la cause des mortalités anormales des lions de mer en Californie.
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La mémoire des lions de mer affectée par une toxine

 

Une toxine présente dans les algues pourrait provoquer des pertes de mémoire chez les lions de mer, qui chaque année échouent par centaines sur les côtes de Californie, désorientés et malades, selon une étude publiée lundi.

L’acide domoïque est une substance produite naturellement par les algues marines mais elle peut entraver la capacité des lions de mer à naviguer dans les eaux et à se souvenir où ils peuvent trouver de la nourriture, note l’étude qui sera publiée dans le journal Science.

L’acide domoïque s’accumule dans les coquillages, les anchois, les sardines ou autres petits poissons que mangent les lions de mer, et ces derniers peuvent au bout d’un moment avoir accumulé de hauts niveaux de toxine.

Pour parvenir à ces résultats, les scientifiques de l’université de Californie et du Centre des mammifères marins de Sausalito, près de San Francisco, ont effectué des scanners cérébraux et des tests comportementaux sur les lions de mer de Californie.

«C’est la première fois que nous découvrons des preuves de changements dans le cerveau de lions de mer exposés à cette toxine, et cela suggère que ces animaux peuvent subir d’importantes pertes de mémoire, pas seulement des déficits de mémoire spatiale», note Peter Cook, un des auteurs de ces travaux.

On ne sait pas avec certitude si ces toxines sont la cause de ce que les autorités marines décrivent comme «un événement de mortalité anormale», au cours duquel des milliers de lions de mer se sont échoués sur les côtes de Californie, dix fois plus nombreux au cours des cinq premiers mois de 2015 que pour la moyenne de ces mêmes mois entre 2004 et 2012, selon l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).

Le développement des algues contenant de l’acide domoïque survient principalement au printemps et en automne sur les côtes de Californie, mais elles ont proliféré ces dernières années.

M. Cook et ses collègues ont étudié 30 lions de mer de Californie, sorte de grosses otaries, dans le centre de soin au Centre des mammifères marins de Sausalito. Les animaux ont subi des IRM (imagerie par résonance magnétique) pour mesurer leurs lésions cérébrales et ont effectué des tests de comportement.

Les lions de mer empoisonnés avec de l’acide domoïque avaient souvent des lésions de l’hippocampe, qui gère la mémoire dans le cerveau. Plus les dommages étaient importants, plus les animaux risquaient de mourir.

«Pour des animaux comme les lions de mer, si vous ne savez pas où vous vous trouvez, vous avez un gros problème», note le co-auteur de l’étude Charan Ranganath.

Mais les chercheurs estiment que davantage de travaux sont nécessaires pour comprendre à partir de quelle quantité de toxine le cerveau des animaux commence à souffrir.

L’étude sera publiée dans l’édition du 18 décembre du magazine Sciencemais elle a été rendue publique plus tôt pour coïncider avec une conférence sur la biologie des mammifères marins qui se déroule actuellement à San Francisco.

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Les castors dépolluent les eaux grâce à leurs constructions


Le castor, emblème du 5 cent canadien est un animal très utile pour l’environnement, même si leur barrage cause bien des maux aux humains
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Les castors dépolluent les eaux grâce à leurs constructions

 

Un castor du Canada nageant dans les eaux Canadiennes. © SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

Un castor du Canada nageant dans les eaux Canadiennes. © SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

Par Anne-Sophie Tassart

Une récente étude a démontré l’efficacité des castors dans le processus de dépollution des eaux de l’Amérique du Nord.

ÉCOLO. Des chercheurs américains ont publié une étude en septembre 2015 dans le Journal of the Environmental Quality. Elle révèle que les castors du Canada (Castor canadensis) participent activement à la dépollution des eaux d’Amérique du Nord et plus particulièrement à celles de Nouvelle-Angleterre (Nord-est des Etats-Unis).

Les chercheurs de l’Université de Rhode Island ont construit un incubateur spécifique afin de reproduire en laboratoire toutes les interactions chimiques qui peuvent se produire dans les eaux où vit cette espèce de castor.

Ils ont observé que la réorganisation du cours d’eau par ces mammifères (par la création de barrage ou de pont) permet de mettre en contact étroit l’eau, les matières végétales et celles que l’on nomme « édaphiques », autrement dit qui proviennent du sol. Et il y a là par exemple des bactéries dénitrifiantes qui permettent de transformer le nitrate en diazote qui est un gaz volatile. Ainsi, le nitrate provenant des engrais ou des eaux usées, est retiré définitivement de l’eau.

Les chercheurs ont rapporté les données obtenues en laboratoire à la quantité de nitrate présente dans les eaux du nord-est des Etats-Unis et à la surface totale présentant des constructions de castor. Le résultat est impressionnant : dans cette zone, les mammifères réussissent à retirer de 5 à 45 % du nitrate stocké dans l’eau ! L’impact est très important car le nitrate provoque la prolifération d’algues qui vont consommer tout l’oxygène présent dans l’eau, ce qui engendre la mort de nombreux poissons.

Si aujourd’hui il y aurait plus de 60 millions de castor du Canada (la fourchette haute est à… 400 millions), 150 ans plus tôt cette espèce était en voie d’extinction aux Etats-Unis à cause notamment de la chasse qui était non réglementée. Rappelons que si le castor construit des barrages c’est dans le but de se protéger. En effet, l’eau va permettre de bloquer l’accès à son refuge. De plus, l’inondation que la construction engendre va permettre à l’animal d’avoir accès à de la nourriture (feuilles, bourgeons, écorce) tout en restant dans le milieu où il se sent plus à l’aise : l’eau. 

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«Fantôme des mers» Un spectacle magnifique mais alarmant


Des mers aux teintes bleues scintillantes, c’est magnifique, mais vraiment inquiétant. Tout ce qui est beau, n’est pas nécessairement bien, car ce spectacle est causé par la pollution faite par l’homme et il y a des conséquences qui pourraient devenir graves pour l’écosystème de l’endroit
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«Fantôme des mers» : Un spectacle magnifique mais alarmant

 

(Daily Mail)

Des photos ainsi que des vidéos à couper le souffle d’un phénomène d’une grande beauté ont été publiés sur les médias sociaux récemment.

Les images montrent des lumières bleues émanant de la mer,comme si l’eau était éclairée par des millions de petites lumières scintillantes.

Le phénomène a été observé deux fois au large des côtes de la ville de Dalian, dans la province de Liaoning, dans l’est de la Chine, rapporte le Daily Mail.

Malheureusement, même si le phénomène est magnifique, il est causé par la pollution humaine. Surnommé «mer étincelante» ou encore «fantôme de mer», le spectacle est causé par la production agricole dans la région.

(Daily Mail)

Le scintillement provient d’une algue appelée Noctiluca scintillans. Cet organisme unicellulaire peut littéralement détruire l’écosystème dans lequel il prolifère, mais brille dans la noirceur.

Il s’alimente de plancton, la nourriture de plusieurs espèces de poissons et d’animaux marins, les privant ainsi de leur première source d’alimentation.

(Daily Mail)

Quand le phosphate et le nitrogène sont déversés dans la mer, l’algue se reproduit à une vitesse fulgurante.

N’empêche, les photographes de la région prennent de nombreux et magnifiques clichés du spectacle, alors que l’eau bleue de la mer devient phosphorescente.

(Daily Mail)

Le même phénomène a été aperçu près de Hong-Kong en janvier dernier, et également non loin de Qingdao, ville également située dans l’est de la Chine, en avril.

 

(Daily Mail)

(Daily Mail)

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Un écosystème inconnu découvert sous la glace de l’Arctique


Maintenant, nous savons, du moins pour bien des gens, que la vie existe même dans un environnement extrême. Cependant, il est étonnant de trouver un riche écosystème marin dans un endroit ou la température est la plus froide de la terre
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Un écosystème inconnu découvert sous la glace de l’Arctique

 

Par Julie Aram

Un robot sous-marin a découverte la présence d’une vie sous-marine étonnamment riche sous les glaces de l’Arctique. Parmi les organismes découverts par l’engin, il y a des cténophores, des créatures translucides connues pour produire des reflets irisés (voir capture d’écran ci-dessus). Crédits : WHOI, Alfred Wegener Institute

En naviguant sous les glaces de l’Arctique, un robot submersible a découvert l’existence d’une vie beaucoup plus abondante que ce qui était supposé jusqu’ici. Parmi les organismes vivants recensés, il y a notamment… de petits vers carnivores.

Un robot submersible a découvert sous les glaces de l’Arctique un écosystème marin jusqu’ici inconnu, notamment constitué de méduses, d’algues, de petits animaux planctoniques… et de petits vers marins carnivores. Un environnement étonnamment riche, qui a pu être filmé par le robot (voir un extrait vidéo en suivant ce lien) sur une durée cumulée de 16 heures.

Depuis la découverte en 2012 de phytoplancton sous les glaces de l’Arctique (lire « Life Blooms Under Arctic Ice »), les scientifiques avaient l’intuition qu’un écosystème potentiellement plus riche que ce qui était supposé jusqu’ici se cachait sous les couches de glace de cette région. C’est pourquoi les océanographes de la Woods Hole Oceanographic Institution (Massachusetts, Etats-Unis) ont conçu un engin submersible capable d’aller explorer ces zones inconnues, baptisé Nereid Under Ice (NUI), et de filmer ses découvertes grâce à une caméra transmettant les images aux scientifiques de la mission via un câble de fibre optique.

Quelles sont les découvertes effectuées par le robot Nereid Under Ice ? Elles sont multiples.Tout d’abord, il a la découverte de Larvacés, de petits animaux planctoniques nageurs et filtreurs.

Il y a aussi la détection de cténophores, d’étranges créatures marines translucides connues pour diffracter la lumière en de magnifiques irisations colorées (ils sont visibles dans cette vidéo, à partir de 1’30, même si sur ces images leurs reflets irisés ne sont pas visible en raison de la faible lumière parvenant sous la glace), dotées d’incroyables capacités de régénération, et dont l’analyse de leur système nerveux a récemment montré qu’il était apparu totalement indépendamment de celui des autres êtres vivants (lire « D’étranges créatures marines bousculent la vision de l’évolution »).

Autres animaux inattendus découverts par le robot Nereid Under Ice : des Chétognathes, soit de petits vers marin prédateurs, dotés de crochets mobiles qui permettent la capture de leurs proies.

Aux côtés de la découverte de ces animaux, les scientifiques de la mission rapportent aussi avoir détecté la présence d’algues.

Ces résultats ont été présentés lors de la conférence annuelle de l’Union Américaine de Géophysique, qui se tenait du 15 au 19 décembre 2014 à San Fransisco (Etats-Unis).

http://www.journaldelascience.fr