L’agrile du frêne poursuit sa conquête désastreuse du continent


L’agrile du frêne, un insecte forestier qui vient d’ailleurs fait beaucoup de dégât aux frênes au Canada et aux États-Unis. Dans mon quartier, beaucoup d’arbres ont dû être abattus. On parle de millions d’arbres morts en Amérique du Nord à cause de ces petites bêtes. Ils ont même fait venir d’Asie des guêpes parasites qui sont des prédateurs pour l’agrile du frêne.
Nuage


L’agrile du frêne poursuit sa conquête désastreuse du continent

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

L’agrile du frêne poursuit sa progression au Canada et aux États-Unis, principalement en raison du transport illégal du bois de chauffage, surtout par les campeurs.

Presque 20 ans après sa découverte en Amérique du Nord, l’agrile du frêne poursuit inexorablement sa progression au Canada et aux États-Unis, principalement en raison du transport illégal du bois de chauffage, surtout par les campeurs.

Publié le 29 décembre 2019 à 5h00


PIERRE GINGRAS
COLLABORATION SPÉCIALE

Jamais n’a-t-on vu en Amérique du Nord un insecte forestier provoquant autant de dommages. Beaucoup plus que la maladie hollandaise de l’orme ou encore la brûlure du châtaignier, qui a presque éradiqué l’espèce sur le continent en tuant plus de 4 milliards d’arbres au début des années 1900.

Sur une population globale de 5 à 7,5 milliards d’arbres en Amérique du Nord totalisant 16 espèces de frêne, dont 3 au Québec, plusieurs centaines de millions sont déjà morts sous la dent de la larve de l’agrile. Pour sa part, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) estime que 2 milliard de frênes ont déjà rendu l’âme autour des Grands Lacs. Les ravages sont particulièrement perceptibles en milieu urbain, où des centaines de milliers d’arbres dans les parcs et en bordure de rue ont dû être abattus. Les arbres encore sains sont pour la plupart traités à grands frais, même si leur avenir est loin d’être assuré.

Guerre à Montréal et à Longueuil

En 2012, un an après son apparition à Montréal, l’agrile a été l’objet d’une guerre sans merci.

« Nous sommes intervenus tôt, méthodiquement et de façon musclée, raconte l’entomologiste Anthony Daniel, un des responsables de la gestion de l’agrile du frêne dans la métropole. En agissant rapidement avec tous les moyens disponibles, on a évité une mortalité massive sur le territoire, contrairement à ce qui s’est passé sur la Rive-Sud ou à Laval. »

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Dégâts causés par l’agrile du frêne

Jusqu’à maintenant, Montréal a abattu 24 000 frênes de rue et de parcs et 40 000 autres doivent être éliminés d’ici 2 ans dans les grands parcs et parcs nature. Pas moins de 163 000 sont traités ou l’ont été, dont 56 000 depuis 24 mois. Le nombre d’arbres abattus, toutes espèces confondues, atteint 58 000 sur 135 000 plantations (en excluant 2019). Quant au budget global de la forêt urbaine, il a totalisé 50 millions, dont 19 millions spécifiquement contre le ravageur. On compte aussi 40 000 frênes sur des propriétés privées, dont 14 000 sont à abattre. Environ 9000 ont aussi été traités au TreeAzin, un insecticide bio utilisé tous les deux ans.

À Longueuil, on investira 11 millions au cours des trois prochaines années pour contrer l’insecte en incluant le verdissement. Mais on a cessé les traitements préventifs en raison de l’infestation majeure qui sévit, une infestation plus rapide qu’estimé à cause du grand nombre de frênaies naturelles sur le territoire, souligne Chantal Legault, porte-parole. Environ 5000 seront coupés l’an prochain, ce qui s’ajoutera aux 13 000 abattus.

Pour sa part, Anthony Daniel se dit confiant que la lutte biologique intégrée pourra peut-être assurer la survie à long terme des frênes sur l’île. Bonne nouvelle, la forêt urbaine montréalaise a même pris de l’ampleur avec la replantation massive, fait-il valoir.

« Nous payons aujourd’hui pour les services que nous donnent nos frênes, d’autant plus que ce sont les plus beaux qui sont conservés. »

Une étude publiée récemment nous montre que les effets bénéfiques de la forêt urbaine de Montréal nous évitent chaque année plusieurs centaines de mortalités prématurées et nous font économiser 31 millions en frais de santé de toutes sortes. Anthony Daniel, entomologiste

Difficile à combattre

De tous les insectes ravageurs sur le continent, l’agrile du frêne est un des plus difficiles à combattre, indique Robert Lavallée, chercheur au Service canadien des forêts. Selon le scientifique qui a travaillé à la mise au point d’une méthode de contrôle par un champignon pathogène, la détection de l’insecte est ardue.

« Les premiers symptômes évidents apparaissent une fois que les larves ont commencé leurs ravages depuis un certain temps. Il existe encore peu de prédateurs naturels. Si l’efficacité de la lutte biologique reste difficile à mesurer, elle devrait donner des résultats seulement à long terme, quand la population d’agriles aura baissé. »

Les petites guêpes parasites importées d’Asie sont efficaces et suscitent beaucoup d’espoir, mais il faudra des années avant que leur population n’atteigne un niveau suffisant pour contrôler globalement le prédateur du frêne. D’ici là, tous les experts joints par La Presse sont unanimes : la majorité des frênes matures aura disparu. En milieu forestier, on a cependant constaté que certains arbres sont plus résistants et vivent plus longtemps que leurs congénères. D’autres ont même réussi à guérir d’une première attaque.

Comme l’explique Robert Rabaglia, entomologiste au Service des forêts du département américain de l’Agriculture (USDA), on ne s’attend pas à une éradication complète, notamment parce que les frênes donnent beaucoup de semences et que le tronc des arbres abattus produit de nombreux drageons. Mais les jeunes arbres qui poussent là où l’insecte avait fait des ravages il y a plusieurs années sont aussi attaqués à divers degrés. Rappelons que si la maladie hollandaise a décimé l’orme d’Amérique, de nombreux spécimens jeunes et vieux poussent toujours ici et là même si, tôt ou tard, ils disparaîtront inévitablement.

Le chercheur Robert Lavallée rappelle que la détection de l’agrile en 2002 a pris tout le monde par surprise.

Imaginez, quand [l’agrile] est apparue, il n’existait que deux publications scientifiques sur leur sujet en chinois. On en compte actuellement autour de 400. Cette fois, nous serons prêts lors d’une autre invasion.

Robert Lavallée, chercheur

Transport illégal

En dépit des campagnes de sensibilisation de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), les amateurs de camping sont encore responsables en grande partie de la progression de l’agrile du frêne au Canada, soutient Mireille Marcotte, gestionnaire nationale des enquêtes phytosanitaires à ACIA, l’organisme fédéral réglementant les territoires où l’insecte est présent.

Le campeur transporte souvent son propre bois de chauffage hors des territoires réglementés, soit pour épargner des sous, soit parce qu’il considère le bois vendu par les terrains de camping de piètre qualité. « Ce n’est pas grave parce que ce bois-là, je vais le brûler, disent-ils. Les bûches traînent sur le sol quelques jours, ce qui suffit à faire émerger des insectes adultes et contaminer un territoire où ils n’étaient pas présents. »

Depuis deux ans, les régions de Winnipeg, Québec, Halifax (avril 2019) et Moncton (août 2019) ont été envahies par l’agrile. En juillet dernier, on a découvert l’insecte à Saint-Jean-Port-Joli, dans Chaudière-Appalaches, à deux pas d’un grand terrain de camping.

À ce jour, six entreprises seulement, dont cinq du Québec, ont été sanctionnées pour transport illégal. L’agence a toutefois refusé de nous communiquer leurs noms. Les amendes ont varié de 2000 à 10 000 $. Par contre, aucun particulier n’a jamais été mis à l’amende. L’ACIA compte une trentaine d’inspecteurs au pays voués à la surveillance phytosanitaire.

La tordeuse

Les propriétaires forestiers du Québec sont beaucoup plus préoccupés par l’actuelle invasion de la tordeuse du bourgeon de l’épinette que par le sort du frêne. Les arbres qui meurent sont remplacés naturellement par d’autres essences, et le volume de bois ouvrable est limité, explique le biologiste Pierre Therrien, du Service de la gestion des ravageurs forestiers au ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs. Ces arbres jouent cependant un rôle écologique important et risquent d’être remplacés éventuellement par des espèces invasives. Le frêne noir occupe par ailleurs une place importante pour les autochtones, pour des considérations tant artisanales que spirituelles.

https://www.lapresse.ca/

Une « femme fatale » pour neutraliser ce coléoptère nuisible


Il est vrai que ces insectes ont fait des dégâts considérables parmi les frênes en Amérique du Nord. Dans mon quartier, plusieurs sont morts et ont été enlever par la ville. L’avantage de cet appât, c’est que ce n’est pas des insectes modifiés, ni un insecticide … Reste à savoir si cela serait assez efficace
Nuage

 

Une « femme fatale » pour neutraliser ce coléoptère nuisible

 

Rebecca Hale, équipe du NGM. Coléoptères : Jonathan Lelito, département de l'agriculture des États-Unis (USDA), Leurre : Akhlesh Lakhtakia et Stephen Swiontek

Rebecca Hale, équipe du NGM. Coléoptères : Jonathan Lelito, département de l’agriculture des États-Unis (USDA), Leurre : Akhlesh Lakhtakia et Stephen Swiontek

Mourir en tentant de s’accoupler avec un leurre électrifié est une triste fin. Mais l’entomologiste Michael Domingue n’a aucun scrupule à tuer les agriles du frêne car, depuis 2002, ces coléoptères ont ravagé des centaines de millions de frênes blancs, originaires d’Amérique du Nord.

Pour les neutraliser, Michael Domingue et ses collègues de l’université d’État de Pennsylvanie ont créé une « femme fatale », au sens propre du terme : une fausse femelle, équipée d’une pile destinée à électrocuter tous les mâles qui tenteraient de la féconder.

À l’aide d’une imprimante 3D, les scientifiques ont fabriqué une version rudimentaire de l’appât, que les agriles mâles ont regardé sans toucher. Les chercheurs ont aussi réalisé un modèle plus réaliste, avec la même teinte émeraude et la même texture de surface réfléchissante que celles d’une carapace d’agrile. Lors de tests avec de vraies femelles mortes et un leurre très ressemblant (ci-dessus, le troisième en partant de la gauche), chaque camp a eu un succès à peu près équivalent auprès de la gent masculine.

Dans les zones encore non touchées par les agriles du frêne, disposer des pièges avec des appâts permettrait aux scientifiques de détecter la prolifération des coléopères et de prendre des mesures préventives.

Patricia Edmonds

http://www.nationalgeographic.fr/

Un minuscule insecte tue des millions d’arbres en Amérique du Nord


Ce n’est pas juste aux États-Unis que l’agrile du frêne fait des ravages au Canada aussi. D’ailleurs, les rues derrière chez-moi, la ville a coupé beaucoup de frênes atteint de cet insecte. Les pesticides ne sont surement pas le meilleur moyen, étant donné qu’en Chine, les frênes se sont immunisé contre cette bestiole
Nuage

 

Un minuscule insecte tue des millions d’arbres en Amérique du Nord

 

Un morceau d'arbre dépouillé de son écorce montre les dégats causés par l'insecte, à Chicago, le 29 juin 2016 (c) Afp

Un morceau d’arbre dépouillé de son écorce montre les dégats causés par l’insecte, à Chicago, le 29 juin 2016 (c) Afp

L’agrile du frêne fait des ravages sur les arbres d’Amérique du Nord sans que l’on parvienne à endiguer sa progression.

 

Skip Kincaid, responsable du service des forêts de Saint-Louis, a une lourde tâche: abattre presque tous les frênes de sa ville, victimes d’un tout petit insecte asiatique qui a déjà détruit des millions d’arbres sur le continent nord-américain. Pas plus grand qu’une pièce d’un centime, ce coléoptère envahissant cible les frênes, une variété d’arbres très répandue dans les villes du Midwest, où ils parviennent à survivre aux hivers rigoureux.

Appelé « agrile du frêne » (Cf image à gauche), cet insecte ravageur originaire d’Asie de l’Est est arrivé jusqu’à Saint-Louis, au centre des Etats-Unis. Dans cette ville, 17% d’arbres sont des frênes, ce qui représente environ 14.000 arbres, que Skip Kincaid, va devoir couper au cours des deux années à venir pour stopper la progression de l’insecte. Près d’un arbre sur cinq va ainsi disparaître. Et la destruction des frênes va modifier l’aspect de la ville pendant toute une génération.

Si un frêne ne produit pas 42 à 75 dollars de bénéfice par an, c’est compliqué de justifier de telles dépenses

 

« Je fais de mon mieux pour avertir les gens de l’ampleur de la dévastation », confie-t-il.

Les scientifiques ont découvert un traitement aux pesticides à appliquer tous les deux ans. Mais le traitement est trop onéreux pour Saint-Louis, regrette M. Kincaid. Le responsable a fait une estimation de la valeur de chacun des arbres, calculant les bénéfices qu’ils apportent en réduisant notamment le ruissellement des eaux ou en permettant d’abaisser les coûts d’énergie grâce à l’ombre qu’ils fournissent.

« Si un frêne ne produit pas 42 à 75 dollars de bénéfice par an, c’est compliqué de justifier de telles dépenses », explique-t-il. Or seuls 1.000 frênes se situent dans cette fourchette.

 Les autres, économiquement moins intéressants, seront abattus et remplacés par d’autres variétés d’arbres, souvent plus petits que les grands frênes plantés sur les trottoirs de Saint-Louis.

« Nous n’avons vraiment pas d’autre choix », plaide M. Kincaid.

Arrivé de Chine en 2002 via le transport de marchandises, l’agrile du frêne a ravagé 26 Etats des Etats-Unis. 

Les services forestiers américains ont qualifié le coléoptère « d’insecte de forêt le plus ravageur des temps modernes en Amérique du Nord ». « Lorsque le frêne est infecté, il y a pratiquement 100% de chance pour qu’il meure », a expliqué Noel Schneeberger, un responsable des services forestiers américains.

Les autorités ont essayé de mettre les arbres en quarantaine pour empêcher la contamination. En vain. Trente millions d’arbres ont déjà succombé à l’insecte, selon les scientifiques – qui, lors de l’arrivée de l’insecte sur le territoire nord-américain, n’ont pas pu l’identifier – et des centaines de millions d’autres risquent de mourir. De fait, les experts sont d’abord restés perplexes en découvrant que l’agrile du frêne est relativement bénin en Asie de l’Est. Dans son environnement d’origine, l’agrile du frêne semble ne s’attaquer qu’aux arbres malades ou mourants. En Asie, les frênes en bonne santé, eux, auraient une résistance chimique naturelle que la majorité des frênes nord-américains n’ont pas. A l’inverse, en Amérique du Nord, les dégâts sont dramatiques: l’insecte s’infiltre dans le frêne puis creuse des tunnels, perturbant le transport de l’eau et des éléments nutritifs. L’arbre meurt alors de faim, généralement en moins de cinq ans.

– Apprendre à coexister –

Malgré un cycle de destruction inévitable, les scientifiques ont fait beaucoup de progrès depuis l’arrivée de l’agrile du frêne il y a 14 ans. Dans les villes, les spécialistes estiment que les arbres lourdement touchés doivent être abattus, tandis que les frênes en bonne santé peuvent être traités avec des pesticides. Mais dans les forêts, où il y a bien trop de frênes à traiter, les scientifiques tentent de trouver le meilleur moyen pour les faire coexister avec l’insecte. 

En Chine, des spécialistes ont trouvé de petits parasites capables de réduire la présence des agriles du frêne de 50 à 90%. Les scientifiques ont commencé à lâcher ces prédateurs naturels en Amérique du Nord et étudient depuis leur capacité à éradiquer l’insecte.

Il faudra toutefois « plusieurs décennies, voire un siècle » avant que ces parasites n’en viennent à bout, avertit Richard Hauer, professeur d’arboriculture urbaine à l’université du Wisconsin, laissant peu d’espoir de sauver les millions d’arbres actuellement en danger. 

Une autre piste vise à inciter les frênes à produire eux-mêmes les composantes nécessaires pour tuer l’insecte, comme semblent le faire les frênes asiatiques. Mais reste à avoir si les scientifiques pourront ou non reproduire l’expérience à grande échelle sur une vaste population de frênes.

M. Kincaid veut au moins tirer une leçon: trop d’arbres d’une même espèce dans une ville n’est pas une bonne chose. Pour remplacer les frênes abattus, il compte panacher.

« Nous vivons dans un monde où chaque année, nous faisons face à une nouvelle espèce nuisible », dit-il. « C’est pour cela qu’il est crucial de varier les espèces. Si quelque chose arrive… nous n’aurons pas à anéantir 17% des arbres de nos rues ».

http://www.sciencesetavenir.fr/

Insectes ravageurs: les prochaines invasions


Quand j’étais adolescente, papa voulait protéger ses épinettes noires de la tordeuse d’épinette, depuis quelques années, nous entendons parler de l’agrile du frêne, un insecte asiatique d’ou les coupes d’arbres de frêne, mais d’autres insectes ont été introduites et peuvent causer de grands dommages à une grande richesse du pays, les forêts.
Nuage

 

Insectes ravageurs: les prochaines invasions

 

L'agrile du frêne est vorace et impossible à... (PHOTO ALAIN DION, LA VOIX DE L'EST)

L’agrile du frêne est vorace et impossible à éradiquer (photo), mais d’autres menaces planent sur les arbres.

PHOTO ALAIN DION, LA VOIX DE L’EST

Charles Côté
La Presse

Les frênes qui dépérissent sous nos yeux au Québec sont victimes de la pire espèce exotique jamais introduite sur le continent, selon les experts.

En effet, l’agrile du frêne est vorace et impossible à éradiquer. Introduit par accident dans une palette de bois dans la région de Detroit en 2002, il a atteint le sud du Québec.

Mais d’autres menaces planent sur les arbres.

La Presse a interviewé Robert Lavallée, entomologiste au Service canadien des forêts, pour identifier ces insectes ravageurs dont on risque d’entendre parler dans les prochaines années.

Selon M. Lavallée, les espèces exotiques, «c’est un peu comme une boîte à surprise: on ne sait jamais quand elle peut nous exploser à la figure».

L’agrile du frêne est un bon exemple, dit-il. Il n’était pas un problème en Chine, mais en dix ans, il s’est répandu dans 24 provinces et territoires, du Québec jusqu’au Colorado, à l’ouest, en Géorgie, au sud, tuant des dizaines de millions d’arbres. «L’éradication est impossible et les frênes vont probablement tous y passer», affirme l’entomologiste.

Mais l’agrile n’est que le dernier d’une série d’insectes et de maladies exotiques qui ont infesté les forêts canadiennes.

«Il y en a eu plus de 80, dit-il. Quand on pense par exemple à la maladie hollandaise, elle a décimé les ormes, qui ont bien du mal à se rétablir.»

Érables et chênes menacés

Une espèce qui frappe à nos portes, le longicorne asiatique, fait frémir M. Lavallée. «Je ne souhaite surtout pas ça au Québec», dit-il

Découvert en 1996 à Brooklyn et apparu en Ontario en 2003, ce grand insecte s’attaque à toutes les principales espèces de feuillus, comme les érables et les chênes.

Au printemps 2013, le gouvernement fédéral avait annoncé son éradication en Ontario, dans les deux seuls lieux où on l’avait trouvé. Cependant, un nouveau foyer a été trouvé à Mississauga quelques mois plus tard.

Pour l’éradiquer, il faut abattre tous les feuillus dans un rayon de 400 mètres de l’arbre infecté.

«L’approche est toujours la même: abattage massif, dit M. Lavallée. Vous pouvez imaginer l’impact sur un quartier.»

L’expert a l’oeil sur une autre espèce qui présente une menace immédiate pour le Québec: la cochenille du hêtre.

Introduit au Canada vers 1880, par des des hêtres ornementaux importés d’Europe et plantés à Halifax, la cochenille est un petit insecte qui s’installe sur l’écorce du hêtre pour y enfoncer un tube lui permettant de se nourrir de sa sève.

Les blessures causées par les cochenilles servent d’entrées à deux types de champignons qui tuent l’arbre en quelques années.

M. Lavallée poursuit ses recherches pour trouver un agent pathogène naturel, comme un champignon, susceptible de tuer l’insecte.

«La maladie progresse lentement vers l’ouest du Québec et compromet sérieusement la croissance et la survie des hêtres», dit-il.

Une autre espèce qui est aux portes du Québec représente une menace réelle pour l’industrie forestière: le longicorne brun de l’épinette.

Lui aussi est apparu à Halifax et s’est répandu dans tout le sud de la Nouvelle-Écosse. M. Lavallée travaille à trouver des façons de lutter contre cet insecte, qui pourrait compliquer les exportations canadiennes de bois d’oeuvre.

«On étudie deux méthodes de lutte: avec des phéromones qui attirent les mâles et les empêcheraient de trouver les femelles et aussi des champignons, qui seraient pathogènes pour ces insectes et que les mâles inoculeraient aux femelles pendant la reproduction.»

Il reste l’espoir que les arbres eux-mêmes développent une résistance.

«Il y a environ un frêne sur 1000 qui résiste à l’agrile, et les chercheurs s’intéressent à cela aux États-Unis», dit M. Lavallée.

Changements climatiques

Cependant, les changements climatiques pourraient intensifier les attaques des ravageurs exotiques.

Par exemple, le puceron lanigère de la pruche, un insecte asiatique, fait des ravages juste au sud de la frontière.

La disparition des pruches, en particulier le long des ruisseaux de montagne, y a causé de «graves conséquences environnementales», selon le gouvernement fédéral canadien, qui souligne que cet insecte ne survit pas aux températures inférieures à -30oC.

«Il n’y a pas de réponse unique et simple, résume M. Lavallée. Les changements climatiques peuvent favoriser la remontée vers le nord de certaines espèces limitées par le froid hivernal. Par contre, des automnes plus doux et plus longs et des redoux hivernaux suivis d’un gel peuvent faire baisser la survie de certaines espèces.»

En plus des espèces exotiques, les ravageurs autochtones continuent d’inquiéter. La tordeuse du bourgeon de l’épinette, cette petite chenille d’un papillon de nuit, semble prospérer sur la Côte-Nord, ce qui est nouveau, explique Louis De Grandpré, chercheur en écologie forestière au Service canadien des forêts. Cela pourrait être relié au réchauffement climatique.

 «Les insectes, ce qui les limite, c’est la température, dit-il. Si l’été est trop frais, l’insecte ne peut pas compléter son cycle vital. Mais les foyers de défoliation sont beaucoup plus au nord que tout ce qu’on a vu par le passé. Depuis neuf ans, la population de tordeuse se maintient sur la Côte-Nord. Contrairement à ce que son nom indique, la tordeuse s’attaque d’abord au sapin baumier. Mais si l’insecte peut se maintenir dans la région où l’épinette noire est dominante, comme la Côte-Nord, il va avoir l’occasion de s’adapter et d’attaquer aussi l’épinette.»

http://www.lapresse.ca/

L’agrile du frêne, dangereux pour l’homme?


Depuis quelques années, les frênes à Montréal sont menacés par un insecte d’origine asiatique. La ville a pensé que couper ces arbres seraient suffisant, mais non. En plus, il semble que les arbres en moins dans un milieu urbain affectent la santé des gens. Comme nous serons appelé a ce genre de crises, il est important de variés les essences arbres pour évité de telles pertes.
Nuage

 

L’agrile du frêne, dangereux pour l’homme?

 

L'étude a établi une corrélation entre l'apparition de... (PHOTO FOURNIE PAR L'AGENCE CANADIENNE D'INSPECTION DES ALIMENTS)

L’étude a établi une corrélation entre l’apparition de l’agrile et la hausse des décès attribuables aux maladies cardiaques et respiratoires. En moyenne, on a observé 23,5 décès de plus par 100 000 habitants après l’apparition de l’agrile.

PHOTO FOURNIE PAR L’AGENCE CANADIENNE D’INSPECTION DES ALIMENTS

CHARLES CÔTÉ
La Presse

L’agrile du frêne, petit insecte aux reflets verts venu d’Asie, a déjà tué des dizaines de millions d’arbres en Amérique du Nord depuis son apparition dans la région de Detroit, en 2002. Mais, par ricochet, il tuerait aussi des humains, selon une récente étude américaine. Et le danger est encore plus grand dans les quartiers aisés. Une raison de plus, selon les experts, de lutter contre cet envahisseur. De quoi alimenter les débats au Sommet montréalais sur l’agrile du frêne, qui aura lieu lundi.

À Detroit, à Chicago et dans des centaines de villes du Midwest américain, la scène s’est répétée pendant des années. Des rues entières ont perdu d’un coup leur couvert forestier, parfois composé entièrement de frênes.

L’agrile du frêne, un insecte asiatique, est apparu à Detroit en 2002. Il a probablement été introduit accidentellement dans du bois ayant servi au transport de marchandises.

Dans la décennie qui a suivi, l’insecte a infecté des dizaines de millions d’arbres.

La tronçonneuse a été la première riposte à l’invasion. Mais une fois les frênes disparus, les humains se sont mis à souffrir.

C’est la conclusion surprenante d’une recherche du gouvernement des États-Unis, publiée l’an dernier dans l’American Journal of Preventive Medicine.

L’étude a établi une corrélation entre l’apparition de l’agrile et la hausse des décès attribuables aux maladies cardiaques et respiratoires.

En moyenne, on a observé 23,5 décès de plus par 100 000 habitants après l’apparition de l’agrile.

Tout en causant un désastre, l’insecte a fourni une occasion unique d’étudier l’importance des arbres urbains pour la santé, explique l’auteur de l’étude, l’économiste Geoffrey Donovan, du laboratoire fédéral de sciences forestières de Portland, en Oregon.

«Le problème que l’on a habituellement, c’est que les changements dans l’environnement naturel sont très lents, alors il est difficile, par exemple, de mesurer les bienfaits d’une augmentation du couvert forestier», a expliqué M. Donovan en entrevue avec La Presse.

«Avec l’agrile, on a un insecte qui s’attaque aux 23 espèces de frêne d’Amérique du Nord, qui les tue rapidement et qui n’a pas d’ennemi naturel sur le continent.»

Les quartiers riches touchés davantage

Une corrélation ne prouve toutefois pas un lien de cause à effet.

Les études comme celle de M. Donovan sont parsemées de pièges. En effet, comment distinguer l’impact des arbres de celui d’autres facteurs comme le revenu ou l’âge?

Mais dans ce cas, le signal est encore plus clair: l’impact de l’agrile augmente avec le niveau social. Ainsi, plus un quartier est riche, plus la hausse de la mortalité a été importante.

Et cela, parce que ces quartiers sont généralement plus boisés. Ils ont donc souffert davantage.

Les arbres sauvent donc des vies, doit-on conclure.

Ce n’est pas si surprenant que cela, selon M. Donovan.

«L’idée que les arbres et la santé sont reliés est aussi vieille que l’humanité, dit-il. On parle de l’arbre de vie.»

Au cours des dernières années, la science a établi plusieurs bienfaits des arbres.

«Quand les gens sont dans un environnement naturel, leurs marqueurs de stress diminuent, dit-il. On sait aussi que les arbres améliorent la qualité de l’air et diminuent l’effet de l’îlot de chaleur urbain.»

«Il y a aussi des bienfaits pour la consommation d’énergie, pour la climatisation, pour la gestion des eaux pluviales, pour la valeur des propriétés», ajoute l’économiste.

Un désastre d’origine humaine

Daniel Kneeshaw, professeur d’écologie forestière à l’Université du Québec à Montréal, n’est pas surpris de l’impact indirect de l’agrile sur la santé humaine.

Il avait lui-même proposé une recherche sur ce sujet en 2009, mais il n’a pas obtenu de financement.

«Il y a un des commentateurs qui avait répondu: «Il n’y aura jamais d’impact sur la santé humaine», dit-il. Alors on a bien ri quand on a vu la recherche américaine.»

Il ajoute que l’impact de l’agrile est décuplé par le fait qu’on a trop planté de frênes en ville.

«Quand j’ai déménagé à Montréal, dans les années 80, j’ai dit à un conseiller municipal que ça n’avait pas d’allure d’avoir des monocultures dans des quartiers entiers, d’avoir des frênes [..] rue après rue.»

Pourtant, souligne-t-il, c’est souvent pour remplacer des ormes, une autre espèce décimée par un parasite étranger, qu’on a planté tous ces frênes.

Et il y a d’autres menaces qui pointent à l’horizon. «Aujourd’hui, c’est l’agrile du frêne; avant, c’était la maladie hollandaise de l’orme, et bientôt, le longicorne asiatique, qui est partout autour, en Ontario, à Halifax. Il s’attaque à l’érable.»

Faire le bon calcul

Kim Marineau, de l’Association des biologistes du Québec, s’inquiète depuis longtemps de l’arrivée de l’agrile dans la région de Montréal.

«Dans mon quartier, à Rosemont, ça fait deux ans que je vois que ça dépérit, dit-elle. Et on voit que les villes n’ont pas le budget pour faire face à cette situation.»

Elle craint que les autorités ne fassent le mauvais calcul et ne tiennent pas compte des bienfaits des arbres.

«On va abattre parce qu’on n’a pas les moyens de traiter, alors que traiter, c’est 100$ chaque année, et que l’abattage coûte 1000$.

«Un arbre attaqué, on peut le sauver, mais à un moment donné, ça devient irréversible. On a cette année et l’an prochain pour intervenir, après ce sera l’abattage massif.»

L’agrile du frêne, un insecte asiatique, est apparu à Detroit en 2002. Il a probablement été introduit accidentellement dans du bois ayant servi au transport de marchandises.

PHOTO FOURNIE PAR L’AGENCE CANADIENNE D’INSPECTION DES ALIMENTS

Les frênes à Montréal

 

1,2 million Nombre d’arbres sur le domaine public

200 000 Nombre de frênes, soit 16 %

48 494 Nombre de frênes en bordure de rue

50 000 Nombre de frênes dans les parcs et boisés, dont 26 000 au parc du Mont-Royal

Un traitement qui freine la maladie

 

De plus en plus de villes du Midwest choisissent maintenant de traiter au moins une partie de leurs frênes avec un insecticide extrait des graines d’un arbre appelé margousier. Le produit est injecté sous l’écorce et est efficace pendant deux ans, explique Phil Marshall, entomologiste en chef au département des Ressources naturelles de l’Indiana. Il a conçu un calculateur qui permet aux villes de planifier cette opération.

«Il y a huit ou dix ans, on essayait de l’éradiquer, mais cela a échoué, dit-il. Maintenant, on fait de la surveillance, de l’éducation, et on gère l’invasion. Dans les villes, cela veut dire faire un inventaire. Ensuite, il faut décider ce qu’on veut faire, par exemple protéger la moitié des arbres pendant au moins 10 ans. On parle de 1000$ par arbre environ sur 10 ans.»

http://www.lapresse.ca/

Des guêpes d’Asie pour freiner l’agrile


Et nous y voilà, pour se débarrasser d’espèces étrangères envahissantes, on fait venir d’autres insectes qui sont les ennemis de l’agrile du frêne. Je comprend que les biologistes sont inquiet surtout quand on voit ce que cela peut faire dans l’environnement
Nuage

 

Des guêpes d’Asie pour freiner l’agrile

 

L'Agence canadienne d'inspection des aliments a autorisé l'introduction... (Photothèque Le Soleil)

L’Agence canadienne d’inspection des aliments a autorisé l’introduction de deux espèces de guêpes asiatiques pour l’aider dans sa lutte contre l’agrile du frêne (photo).

PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL

JEAN-FRANÇOIS CLICHE
Le Soleil

(Québec) L’Agence canadienne d’inspection des aliments a autorisé l’introduction de deux espèces de guêpes asiatiques pour l’aider dans sa lutte contre l’agrile du frêne, une espèce envahissante arrivée en Amérique dans les années 90 et qui a tué des dizaines de millions de frênes depuis.

La nouvelle a été ébruitée par le Ottawa Citizen et la CBC cette semaine.

Les deux guêpes, dont la taille est minuscule (de l’ordre de 1 mm de long), sont des ennemies naturelles de l’agrile. Elles pondent leurs oeufs dans les agriles, que leurs larves dévorent ensuite avant d’essaimer, tuant l’hôte au passage.

Ces parasitoïdes, notons-le, ont déjà été introduits dans la nature ces dernières années par les autorités américaines. D’ailleurs, une étude publiée dans le dernier numéro du Journal of Economic Entomology a trouvé que ces guêpes semblent bien s’adapter à leur nouvel environnement. Dans la lutte contre un insecte étranger qui a peu de prédateurs sur ce continent, c’est une bonne nouvelle, bien que la perspective d’utiliser de nouvelles espèces étrangères pour lutter contre une espèce envahissante ne plaise pas à tous les biologistes.

L’agrile du frêne a été observé pour la première fois au Québec en 2008, à Carignan. Son arrivée dans la région de la capitale est considérée comme inévitable, mais Québec et Lévis mènent un programme de surveillance pour en être averties aussitôt que possible, afin de pouvoir prendre des mesures pour freiner sa progression.

Par ailleurs, la Ville de Québec a indiqué vendredi que de nombreux frênes sur son territoire perdaient anormalement leurs feuilles, mais que ce n’est pas un signe de l’arrivée de l’agrile. Il s’agit plutôt d’un symptôme d’une maladie, l’anthracnose, causée par un champignon microscopique.

«Aucun produit, conventionnel ou biologique, n’est efficace pour lutter contre l’anthracnose. Les citoyens peuvent aider à diminuer les risques d’infestation en ratissant, puis en détruisant les feuilles mortes sur leur terrain», a fait savoir la municipalité dans un communiqué.

http://www.lapresse.ca/

Un insecte menace 100 000 arbres à Montréal


 

Un autre intrus  qui est probablement rentré clandestinement pour rester au pays sans être évité  L’agrile du frêne semble aimer l’environnement du la grande ville de Montréal ..enfin cet bestiole affectionne beaucoup les arbres, assez pour les détruire ..
Nuage

 

Un insecte menace 100 000 arbres à Montréal

 

Pour contrer la progression de l’agrile du frêne, Montréal a acheté un nouvel insecticide.

PHOTO: FOURNIE PAR L’AGENCE CANADIENNE D’INSPECTION DES ALIMENTS

Pierre-André Normandin
La Presse

Il mesure à peine quelques millimètres, mais pourrait tout de même causer pour «plusieurs dizaines de millions» de dégâts à Montréal. Découvert l’été dernier, l’agrile du frêne, insecte ravageur arrivé d’Asie, s’est déjà répandu dans un rayon de 17 km et menace de tuer le cinquième des arbres de Montréal d’ici 10 à 15 ans.

À l’heure du ménage printanier, l’avertissement est sérieux. Montréal interdit à ses citoyens de jeter les branches d’arbres, peu importe l’essence, avec le reste des résidus verts. La Ville leur demande plutôt de les attacher ensemble, de les mettre en bordure de rue et d’appeler le 311 pour qu’on vienne les déchiqueter.

L’enjeu est de taille. Observé pour la toute première fois le 19 juillet 2011, l’agrile a maintenant été détecté à huit endroits dans l’île.

D’abord découvert dans l’Est, il a maintenant fait son apparition dans un parc de l’arrondissement de Saint-Laurent. Dix-sept kilomètres séparent les deux lieux touchés les plus éloignés.

Si la lutte contre l’insecte échoue, la Ville évalue que l’agrile pourrait détruire les 100 000 frênes recensés à Montréal. Ces arbres jouent un rôle important dans la métropole. Près de la moitié, 45 000, se trouvent en bordure de rue et servent à lutter contre les îlots de chaleur. Ils permettent également de ralentir les eaux de ruissellement et contribuent à améliorer la qualité de l’air. Bref, Montréal dit ne pas avoir les moyens de voir son mince couvert végétal davantage troué.

«Le remplacement de tous ces frênes de rue pourrait coûter plusieurs dizaines de millions», appréhende la Ville. Il en coûte de 500$ à 2000$ pour abattre et remplacer un arbre, précise Philippe Sabourin, porte-parole municipal.

15 arbres abattus

Pour l’instant, une quinzaine d’arbres ont été abattus. Fait inquiétant, l’insecte a été détecté au Jardin botanique, au coeur du bois des frênes. L’endroit abrite 475 des quelque 700 arbres de cette espèce plantés sur le terrain au pied du Stade olympique. Un arbre y a été abattu à la fin du mois de novembre et le parasite n’aurait pas été détecté depuis.

«On a l’expertise pour faire le suivi», assure Karine Jalbert, porte-parole de l’Espace pour la vie.

Or, il appert que l’abattage ne serait pas efficace pour contrer la progression de l’insecte. Au contraire.

«Des données scientifiques indiquent que cela produirait un effet opposé à l’objectif ciblé en contribuant à disperser davantage l’insecte», écrit la Ville.

Pour contrer la progression, Montréal a plutôt décidé d’acheter un nouvel insecticide, qui a reçu une homologation d’urgence du gouvernement fédéral. Le TreeAzin est décrit comme un biopesticide sans effet sur la santé. Aucun permis n’est requis pour en épandre. De plus, celui-ci est injecté directement dans les arbres, ce qui limite les risques de contact. Montréal a acheté pour 62 700$ du produit, soit assez pour traiter 700 arbres.

Ce traitement sera administré aux arbres entourant les frênes atteints afin de créer une barrière. Il reste à en voir l’efficacité, car l’agrile se déplace par la voie des airs et attaque les arbres en pondant jusqu’à 275 larves. Ce sont ces larves qui finissent par tuer les arbres en deux à cinq ans en endommageant la couche sous l’écorce.

http://www.cyberpresse.ca