Le Saviez-Vous ► Pourquoi dit-on le “syndrome de Stockholm” ?


La première fois que j’ai entendu parler du syndrome de Stockholm est dans une série télévisée. Curieux syndrome qui comme on peut se douter, son nom est suite a une prise d’otages à Stockholm.en Suède.
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Pourquoi dit-on le “syndrome de Stockholm” ?


Le syndrome de Stockholm est le fait pour un otage de développer vis-à-vis de son geôlier un sentiment d’empathie voire d’amitié.

Ce syndrome doit son nom à une prise d’otages qui eut lieu à Stockholm en 1973. Le 23 août un détenu en permission, Jan Erik Olsson, fit une tentative de braquage dans une banque. Lors des faits il dû se retrancher dans l’agence et prendre en otage 4 personnes. Ensuite des négociations eurent lieu avec les autorités et au bout de 6 jours, il libéra tout le monde. Ayant passé près d’une semaine avec lui, les otages développèrent un comportement curieux lors de l’arrestation, allant jusqu’à s’interposer face aux policiers venus l’arrêter.

Par la suite le syndrome pu encore être observé quand lors de son procès, les ex-otages refusèrent de témoigner contre lui. Enfin certains d’entre eux allèrent jusqu’à lui rendre visite durant son incarcération.

Après ces évènements le psychiatre suédois Nils Bejerot trouva la formule “syndrome de Stockholm”, même si le mécanisme était déjà connu auparavant et décrit par des psychanalystes comme Sandor Ferenczi qui lui parlait plutôt d’« identification à l’agresseur ».

Plus récemment, on peut citer le cas de Natascha Kampusch, cette jeune fille autrichienne, enlevée par un homme en 1998, captive pendant 8 ans, et qui avait à l’époque développé ce syndrome, en s’attachant à son ravisseur; lequel se suicida ensuite.

Ce syndrome est une manifestation inconsciente de survie, la seule façon trouvée par les victimes pour apaiser leur angoisse: s’identifier à l’agresseur. Et ça marche ! Lorsque l’on est en plein Syndrome de Stockholm, on ne souffre plus, puisque l’on adhère au point de vue de l’agresseur. On comprend et légitime largement son comportement.

Mais ce syndrome ne peut apparaitre que si les trois conditions suivantes sont réunies: d’abord l’agresseur doit être capable de justifier son acte comme répondant à ne idéologie conceptualisée. Ensuite il ne doit pas entretenir envers les otages de sentiment raciste ou de haine. Enfin il faut que les victimes n’aient pas connaissance de l’existence de ce syndrome car sinon elles en seraient en quelque sorte “vaccinés”.

https://www.chosesasavoir.com/

Existe-t-il des thérapies efficaces pour les agresseurs sexuels?


Il existe quelques thérapies pour soigner ceux accusés de violence, d’agression sexuelle et il semble que cela soit insuffisant. Alors, si ces personnes ne peuvent pas être soignées, le danger serait donc toujours présent ?
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Existe-t-il des thérapies efficaces pour les agresseurs sexuels?

 

Harvey Weinstein à Cannes, en mai 2017. | Yann Coatsaliou / AFP

Harvey Weinstein à Cannes, en mai 2017. | Yann Coatsaliou / AFP

Repéré par Camille Jourdan

Repéré sur New York Times

Pas vraiment: aucun traitement ou méthode n’est spécifiquement dédié aux auteurs d’agressions sexuelles.

«Mon but est maintenant d’apprendre à mieux me connaître et à affronter mes démons».

Dans un communiqué du 5 octobre 2017, le producteur Harvey Weinstein s’excusait de ses actes, et s’engageait en quelque sorte à se soigner, à la suite de l’avalanche de témoignages l’accusant d’agressions sexuelles.

 «De telles déclarations laissent suggérer que des traitements spécifiques existent pour les agresseurs sexuels, remarque le New York Times dans un récent article, mais en réalité, selon les experts, ce n’est pas le cas».

Le journal américain affirme en effet qu’aucune méthode thérapeutique n’a jamais été pensée spécifiquement pour soigner les auteurs de violences sexuelles.

D’autant plus que l’on distingue «deux catégories de personnes», rappelle Rory Reid, professeur en psychiatrie à l’Université de Californie:

«Il y a ce que j’appellerais les personnes sujettes à des comportements sexuels compulsifs. L’autre catégorie regroupe les auteurs d’actes sexuels non consentis, autrement dit les agresseurs sexuels.»

Pour prendre en charge les premiers (parfois des pédophiles, ou des exhibitionnistes), les médecins utilisent le même genre de méthodes que pour aider les toxicomanes, les alcooliques ou encore les addicts au jeu, tels que des cercles de discussion ou des programmes en plusieurs étapes. Autant de méthodes qui peuvent potentiellement porter leurs fruits sur la deuxième catégorie évoquée par Rory Reid. Une catégorie qui apparaît au grand jour depuis quelques mois.

La «confrontation» offerte aujourd’hui par la vague de témoignages publics apparaît d’ailleurs elle aussi comme l’une des techniques qui pourraient permettre de soigner les agresseurs sexuels. Être mis face à son propre fait peut permettre d’en appréhender l’horreur. Mais cela ne suffit pas toujours, et c’est pourquoi les thérapistes utilisent d’autres méthodes: forcer l’agresseur à mettre des mots exacts sur ce qu’il a fait (« »j’ai mis mes mains dans son pantalon contre sa volonté » et non « je suis allé un peu trop loin »»), l’obliger à écouter le récit de ses victimes pour développer de l’empathie envers elles, lui faire prendre conscience des conséquences de ses actes sur sa propre vie («sur son travail, sa famille, sa réputation», détaille le New York Times). Enfin, des techniques telles que la relaxation ou la méditation peuvent être un moyen de découvrir l’origine de ce comportement.

Mais rien ne prouve aujourd’hui l’efficacité de toutes ces méthodes, regrette le New York Times. Et ce même sur les personnes qu’elles visent initialement. Alors que penser de leur efficacité sur les auteurs d’agressions sexuelles? En outre, comme beaucoup de thérapies, elles nécessitent une réelle volonté de se repentir de la part des auteurs… ce qui n’est pas toujours le cas.

http://www.slate.fr

Les «drogues du viol» sont plus nombreuses qu’on pourrait le croire


Je déteste les drogues, surtout quand elle est imposée a une tierce personne dans le but de profiter d’elle, d’agresser sexuellement et d’en prendre tout le contrôle
Nuage

 

Les «drogues du viol» sont plus nombreuses qu’on pourrait le croire

 

GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO

Et elles passent facilement sous le radar de leurs victimes.

L’histoire des deux étudiantes de l’Université Concordia présumément piégées et agressées rappelle que les «drogues du viol» sont toujours aussi présentes au Québec.

Voici une liste des drogues les plus fréquemment utilisées par les agresseurs mise sur pied par la Table de concertation sur les agressions à caractère sexuel de Montréal.

L’alcool (bière, vin, fort, liqueur)

Il s’agit de la drogue la plus utilisée par les violeurs pour arriver à leurs fins. D’ailleurs, la Table de concertation juge l’expression «drogue du viol» réductrice, puisqu’elle donne un faux sentiment de sécurité vis-à-vis l’alcool. Une technique fréquemment employée est d’encourager les victimes à boire toujours davantage, spécifiquement si elle n’a pas mangé. Un ventre vide diminue la résistance à l’alcool. Plusieurs victimes ont mentionné à des intervenantes de CALACS ne pas avoir bu beaucoup, mais avoir eu le ventre vide, perdant rapidement le contrôle sur la situation.

GHB (GH, jus, ecstasy liquide, X liquide, gamma-OH)

Ou acide gamma-hydroxybutyrate. C’est un dépresseur du système nerveux qui engourdit le cerveau et ralentit le fonctionnement du corps. Le GHB a parfois un goût légèrement salé et savonneux, mais celui-ci disparaît lorsque mélangé à une boisson, ce qui le rend très difficile à détecter. Les effets de la drogue varient selon la dose consommée, mais on note une disparition de la gêne, une sensation de détente et de calme, une relaxation musculaire, une euphorie, un ralentissement des gestes, la bouche pâteuse, la somnolence et la désorientation, entre autres. En grande quantité, le GHB peut provoquer la perte de mémoire, des nausées et des vomissements. Connu principalement sous forme liquide, il peut être ingéré en comprimés ou en poudre.

Kétamine (Spécial K, Vitamine K, Ket, Ketty, Ké, Kétalar)

Il s’agit d’une drogue de synthèse utilisée en médecine comme anesthésiant. La kétamine peut provoquer des hallucinations visuelles, une impression de flottement, la désorientation et une insensibilité à la douleur. Elle peut également entraîner des troubles digestifs, des nausées, des étourdissements et des symptômes de surdose. Certains peuvent vivre le «k-hole», soit une paralysie plus ou moins importante, sans perte de conscience. C’est sans compter des effets psychologiques indésirables comme une perte de mémoire temporaire, de l’agressivité et de la paranoïa ainsi que de l’anxiété.

Rohypnol (la rocha, roche, ropes, roofies, roples, ruffles)

Un tranquilisant, dont le véritable nom est flunitrazépam, qui est environ 10 fois plus puissant que le Valium. En médecine, le Rohypnol permet de traiter l’insomnie de courte durée et de relaxer des patients avant une opération. Comme le GHB, il s’agit d’un dépresseur du système nerveux qui ralentit l’activité cérébrale. Les effets de la drogue peuvent durer jusqu’à huit heures, laissant l’individu vulnérable et sans défense sur une très longue période.

Témazépam (jellies)

Un autre dépresseur, classé comme un somnifère. À des fins récréatives, il est rendu disponible par des personnes qui se le procurent en falsifiant des ordonnances. Il est bien souvent associé à d’autres drogues, comme l’alcool et l’héroïne. Il est plus souvent présenté en comprimé.

La Table de concertation sur les agressions à caractère sexuel de Montréal que peu importe si l’intoxication est volontaire ou non, le consentement au contact sexuel ne peut en aucun temps être accordé si la personne est intoxiquée. L’organisme ajoute qu’une personne peut accepté un type d’activité sexuelle et en refuser une autre à tout moment.

Si vous avez besoin d’aide ou souhaitez discuter en toute confidentialité, vous pouvez rejoindre la ligne-ressource provinciale dédiée à cet effet au 1-888-933-9007 ou 514-933-9007.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Le Saviez-Vous ► Prédateurs : 8 actions qui font de vous une cible facile


C’est une bonne suggestion que se mettre dans la peau d’un voleur ou agresseur sur une place publique. Cela aiderait peut-être à être nous-même vigilant pour éviter de mauvaises aventures
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Prédateurs : 8 actions qui font de vous une cible facile

Les voleurs et agresseurs cherchent des victimes sans méfiance

 

La prochaine fois que vous vous promènerez dans une galerie marchande ou dans votre quartier, mettez-vous dans la peau d’un voleur ou d’un agresseur et demandez-vous :

«Qui est-ce que je ciblerai, et pourquoi ?»

En observant quelles sont les proies faciles, vous apprendrez à ne pas en devenir une vous-même.

Courir en écoutant de la musique

S’adonner à la course à pieds tout en ayant des écouteurs vissés aux oreilles prive la personne de l’un de ses cinq sens et la rend moins consciente des dangers qui l’entourent.

Déposer son sac partout

Les gens posent leurs sacs à l’arrêt de bus, à la caisse d’un magasin, n’importe où, puis se laissent distraire par une conversation téléphonique ou par l’horaire des bus. Et quelqu’un part avec leurs affaires. C’est aussi simple que ça !

Signer soi-même où se trouve son portefeuille

Regardez quelqu’un assez longtemps et il finira toujours par toucher une de ses poches pour s’assurer que son portefeuille y est toujours. C’est ce que guettent les pickpockets.

Les mamans qui bavardent joyeusement dans un parc

Elles sont tellement absorbées par leur discussion qu’elles ne voient même pas leurs enfants s’éloigner.

La grand-mère qui va encaisser son chèque de retraite

Elle le fait tous les deuxièmes vendredis du mois, à la même heure. Les criminels adorent !

Laisser la voiture portes ouvertes

Que votre voiture soit un tacot ou non, fermez-la ! Car quelqu’un pourrait se dissimuler dedans.

http://selection.readersdigest.ca/

CRIMINALITÉ | INTERACTIF Notre carte des agresseurs sexuels


Même s’il faut être abonné au site du journal de Montréal (ce que je ne suis pas ) il est effrayant de voir le nombre de prédateurs sexuels près des lieux que les enfants fréquentes .. Est-ce une bonne chose la divulgation de cette carte … ??? Je  pense quand on a des enfants il est important de les mettre en garde doucement .. la prévention demeure le meilleur atout
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CRIMINALITÉ | INTERACTIF

Notre carte des agresseurs sexuels

 

MARC PIGEON

JOURNAL DE MONTRÉAL

 

En seulement 12 mois, près de 800 personnes ont défilé devant les tribunaux de Montréal, Longueuil et Laval, pour répondre à des accusations à caractère sexuel.

Une compilation exclusive, réalisée par le Journal de Montréal, permet aussi de répertorier et de placer sur une carte géographique le lieu de résidence de tous ces agresseurs.

La carte, présentée dans notre édition papier, est aussi disponible sur le site Web du Journal*, qui dispose d’un moteur de recherche pour identifier votre quartier, par exemple.

La compilation effectuée par le Journal permet pour la première fois un nouveau coup d’œil sur l’état des choses, sur le plan des agressions sexuelles.

En quelques secondes, on peut avoir un aperçu de la situation, faire des constats et tirer des conclusions. Tous ces points rouges, rappelons-le, identifient les accusés d’une seule année.

« Pas mal partout »

Imaginez un instant l’allure du Registre national des délinquants sexuels (une liste noire accessible uniquement aux policiers) qui accumule des données depuis maintenant sept ans.

Parcs, garderies, écoles ; en observant bien la carte, force est de constater que plusieurs accusés crèchent autour de ces établissements.

« Il y en a pas mal partout », résumait cette semaine l’inspecteur Jean-François Robert, de la police de Longueuil.

En examinant la carte, on s’aperçoit aussi que bien peu d’accusés habitent des secteurs nantis de Montréal comme Outremont ou Westmount.

À l’opposé, on remarque que dans le secteur Parc-Extension, pas moins de 12 accusés sont domiciliés à l’ouest du parc Jarry, entre le parc et le boulevard de l’Acadie, un secteur moins bien nanti.

La pire : Québec

Les municipalités de l’ouest de l’île de Montréal comme Senneville, Baie d’Urfée et Kirkland sont épargnées de la présence de tels accusés.

La compilation démontre aussi que parmi les trois districts judiciaires étudiés dans la région métropolitaine, c’est à Longueuil que l’on retrouve la plus grande densité d’agresseurs par rapport à la population, avec un ratio d’un accusé pour 3 179 habitants.

C’est pire dans le district judiciaire de Québec, où on compte un agresseur allégué par 2 602 habitants. (La carte de Québec est disponible sur notre site Web)

Sur la Rive-Sud, il faut noter l’absence d’accusés dans des villes aussi populeuses que Boucherville et Saint-Bruno-de-Montarville. C’est dans le Vieux-Longueuil qu’on retrouve une plus forte concentration.

À Laval, c’est dans les quartiers Chomedey et Laval-des-Rapides, où l’on retrouve le plus d’accusés.

* Pour accéder à la carte, il faut être membre VIP du site. Notez que les abonnés aux éditions papier ou électronique du Journal de Montréal ont un accès gratuit au statut de membre VIP du site Web. Il suffit de s’inscrire.

L’ABC DU REPORTAGE

Le Journal a recensé, durant une ­période d’un an, tous les dossiers où un individu a fait face à une ­accusation de nature sexuelle.

Les dossiers des districts judiciaires de ­Montréal, Laval et Longueuil ont été ­compilés.

Tous les accusés qui ont dû se présenter au tribunal entre le 1er juin 2011 et le 30 mai 2012 pour des crimes sexuels ont été ­répertoriés par le Journal, sans distinction quant au verdict ou à l’évolution du ­processus judiciaire.

Bien que nous détenions les noms et les adresses de tous ces accusés, nous avons préféré ne pas les divulguer.

Les endroits identifiés sont les adresses ­fournies par les accusés et figurant au ­dossier de la Cour lors de leur dernière ­présence devant le tribunal. Il a été impossible de confirmer si les accusés demeurent toujours à ces endroits. Ils ont toutefois l’obligation d’aviser la Cour de tout changement d’adresse.

 

DISTRICT JUDICIAIRE DE LAVAL

404 639 : population desservie

98 : nombre d’individus ayant fait face à la justice pour des crimes sexuels, au cours de la dernière année ;

1 500 : nombre de délinquants sexuels inscrits au registre national ;

1 agresseur accusé pour 4 259 habitants.

DISTRICT JUDICIAIRE DE MONTRÉAL

1 944 390 : population desservie

497 : nombre d’individus ayant fait face à la justice pour des crimes sexuels, au cours de la dernière année ;

11 500 : nombre de délinquants sexuels inscrits au registre national ;

1 agresseur accusé pour 3 912 habitants.

DISTRICT JUDICIAIRE DE LONGUEUIL

604 077 : population desservie

190 : nombre d’individus ayant fait face à la justice pour des crimes sexuels, au cours de la dernière année ;

1 agresseur accusé pour 3 179 habitants.

http://www.journaldemontreal.com/

Tout sur l’intimidation


Cela fait longtemps que je n’avais mit de billet sur l’intimidation, mais c’est un sujet qui doit tous nous interpeler en temps qu’adulte, car l’intimidation n’est pas juste un phénomène québécois, le pourcentage d’intimidation et similaire en France et au USA, et  il faut se rendre compte qu’il y a beaucoup de blessures, d’humiliation qui sont ignorées et qui ne demande qu’un peu d’aide pour retrouver la confiance en soi
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Tout sur l’intimidation

 

 

ILLUSTRATION JULIEN CHUNG, LA PRESSE

Sophie Allard
La Presse

Quoi faire quand son enfant est bourreau ou victime d’intimidation? Qui peut vous aider à trouver les bons mots et les bons moyens pour régler le problème? Voici quelques pistes pour mettre fin à l’intimidation…

1. Qu’est-ce que l’intimidation?

«L’intimidation peut être un geste, une intervention ou un commentaire qui vise à blesser, humilier ou frustrer une autre personne», indique-t-on sur le microsite Moijagis.com, mis en ligne en février par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS).

Une simple moquerie? Une querelle entre copains? L’intimidation, c’est bien plus que cela. L’enfant intimidé vit de la détresse.

«Il doit y avoir une relation de pouvoir, de dominance entre les jeunes. L’un agresse, l’autre est victime. La notion de souffrance et de continuité dans le temps est bien présente», explique Égide Royer, psychologue, professeur en adaptation scolaire et codirecteur de l’Observatoire canadien pour la prévention de la violence à l’école, à l’Université Laval.

2. Quelle forme prend l’intimidation?

L’intimidation est partout, dans les rues comme au centre sportif, sur l’internet comme dans l’autobus. Elle est plus directe ou physique chez les garçons, plus indirecte ou sociale chez les filles. L’intimidation, selon Moijagis.com, c’est notamment:

– faire courir des rumeurs pour isoler une personne;

– parler ou écrire des méchancetés sur une personne ou diffuser ses secrets;

– humilier, menacer ou exclure une personne d’un groupe;

– briser ou voler les effets d’une personne;

– agresser physiquement ou sexuellement une personne (touchers inappropriés, bousculades, coups, morsures, etc.);

– diffuser des messages, des photos et des vidéos préjudiciables sur l’internet ou par téléphone.

3. Combien de victimes fait l’intimidation?

«Bon an mal an, entre 6% et 10% des élèves sont victimes d’intimidation de manière répétitive», note Égide Royer.

Ces chiffres sont semblables dans plusieurs pays, dont les États-Unis et La France.

«L’intimidation touche parfois les enfants qui ont une caractéristique qui les distingue, une différence, comme l’homosexualité, le surpoids ou un handicap. Mais le plus souvent, l’intimidation tombe sur quelqu’un comme un éclair dans le ciel bleu», poursuit M. Royer.

Souvent, les plus vieux s’en prennent aux plus jeunes. Un enfant qui a peu d’amis, qui souffre d’anxiété ou qui est replié sur lui-même et a une faible estime personnelle peut être une cible privilégiée, selon des études citées par Sécurité publique Canada.

4. Mon enfant est-il intimidé?

Les signes à reconnaître:

– ses vêtements sont déchirés, sales ou manquants (par exemple, une casquette volée);

– il a de la difficulté à dormir;

– il semble plus irritable ou malheureux;

– il perd le goût d’aller à l’école et évoque toutes sortes de raisons pour rester à la maison

«Les enfants intimidés sont jusqu’à 25 fois plus susceptibles de cumuler les absences», indique Égide Royer

– il n’a soudainement plus d’intérêt pour des activités qu’il aimait;

– il semble fuir certains endroits, il s’isole ou cesse d’utiliser l’internet;

– ses résultats scolaires chutent de façon inexpliquée.

5. Mon enfant est intimidé, comment puis-je agir?

– Initiez le dialogue.

Selon Égide Royer, «le parent doit poser des questions et laisser la porte ouverte si l’enfant ne se confie pas d’emblée».

– Restez calme, afin de rassurer votre enfant, et ne le blâmez pas.

– Si votre enfant reste muet, informez-vous auprès de ses amis.

– Conseillez à votre enfant de dénoncer ses agresseurs et d’éviter les gestes de représailles.

«Indiquez-lui qu’il n’y a rien de mal à le faire et qu’il faut du courage pour y arriver», dit-on sur Moijagis.com.

– Conseillez à votre enfant de rester avec des amis dignes de confiance et d’éviter les endroits propices à l’intimidation.

– Mettez au point avec lui une façon efficace de faire face aux attaques.

«On peut enseigner aux jeunes comment composer avec certaines personnes agressantes. Au besoin, on peut demander l’aide d’un psychologue, d’un psychoéducateur ou d’un autre intervenant», indique Égide Royer

. Selon Sécurité publique Canada, «des études démontrent que les réactions passives ou de peur, ainsi que les réactions agressives à l’intimidation, peuvent inciter l’auteur à continuer, d’où un cycle d’interaction agressive».

6. Quelles sont les conséquences possibles de l’intimidation?

Un enfant victime d’intimidation est plus susceptible de souffrir de maux de tête et de troubles digestifs.

«Les symptômes de dépression et l’anxiété sont plus fréquents chez l’enfant victime d’intimidation que chez les autres. Fait plus préoccupant, les troubles psychiatriques associés à l’intimidation tendent à persister au cours de la vie», dit-on sur Prevnet.ca, un réseau national ayant pour mission de mettre fin à l’intimidation.

On note aussi «un risque élevé de troubles d’adaptation scolaire» et «un taux élevé d’idées suicidaires chez l’enfant qui intimide, chez l’enfant qui en est victime et chez l’enfant qui est à la fois intimidateur et victime».

Chez les agresseurs, on remarque un risque plus élevé de consommer des drogues et de l’alcool et de poser des actes criminels plus tard: «60% des garçons qui intimident leurs pairs à l’école primaire possèdent un dossier criminel à 24 ans» (Prevnet.ca).

7. Comment dois-je agir auprès de l’école?

Si l’intimidation nuit au fonctionnement de l’enfant, il faut agir sans attendre. Égide Royer a établi la règle du 48-48-48:

– Avisez la direction d’école de la situation par téléphone. On devrait vous informer des mesures prises pour que la situation cesse dans au plus 48 heures.

– Si vous ne recevez aucune réponse, avisez par écrit la direction de l’école (avec copie conforme à la direction de la commission scolaire) et demandez une réponse dans les 48 heures suivantes.

– Si vous ne recevez toujours aucune réponse, avisez le Protecteur de l’élève attitré à la commission scolaire et demandez une réponse dans les 48 heures.

– En tout temps, si vous croyez votre enfant en danger, n’hésitez pas à appeler la police. L’intimidation peut être considérée comme un acte criminel, selon le Code criminel du Canada.

8. Qui est le Protecteur de l’élève?

«Le Protecteur est une personne neutre, indépendante, attitrée à la commission scolaire. Il intervient lorsque les droits et les besoins d’un jeune sont bafoués. Lors de situations où les parents sont insatisfaits des réponses obtenues de la part de l’école ou de la commission scolaire, ils peuvent frapper à cette porte. C’est comme un ombudsman», explique Égide Royer. Aujourd’hui, chaque commission scolaire a un Protecteur de l’élève.

9. Que puis-je faire en cas de cyberintimidation?

À l’ère de l’internet et des téléphones mobiles, l’intimidation survient souvent par l’entremise des réseaux sociaux et des textos. La marche à suivre, selon Moijagis.com:

– Encouragez votre enfant à privilégier le contact avec ses amis à l’extérieur de l’espace virtuel.

– Conseillez-lui d’éviter les endroits comme les sites de clavardage et les jeux en ligne, terrains propices à l’intimidation.

– Recommandez à votre enfant de ne pas répondre aux messages intimidants.

– Bloquez les adresses des personnes qui l’intimident et, si vous le jugez bon, retracez-les.

– Dites à votre enfant de sauvegarder les messages d’intimidation reçus.

– Conseillez-lui de s’adresser à un adulte responsable à l’école.

– En tout temps, appelez la police si la sécurité de votre enfant vous semble compromise.

10. Comme parent, que dois-je éviter de faire?

– Ne jouez pas à l’autruche et ne minimisez pas la gravité de la situation.

– Ne paniquez pas et ne mettez pas la responsabilité sur les épaules de votre enfant. Il a besoin de votre soutien.

– Oubliez la médiation.

«Dans un contexte d’inégalité, dans une situation de pouvoir, toutes les études le disent: on doit préconiser un arrêt de comportement, on ne doit pas faire de médiation. La médiation donne l’impression à l’enfant intimidé qu’il est en partie responsable de son malheur, c’est illogique», dit Égide Royer.

11. Peut-on, comme parents, prévenir l’intimidation?

Il n’y a pas de recette miracle.

«La meilleure prévention c’est d’élever nos enfants du mieux qu’on peut, indique Égide Royer. En rendant les enfants sûrs d’eux, confiants, on voit moins de situations d’agression. On doit leur montrer, en gros, à savoir dire bonjour, à savoir faire un compliment et attirer l’attention de façon positive. On doit leur montrer qu’on peut blesser quelqu’un avec ses paroles. Ça relève de la civilité.»

12. Si mon enfant est témoin d’intimidation, que dois-je faire?

Dans 9 incidents sur 10, il y a présence de témoins.

«Vous devez faire comprendre à votre enfant qu’il doit agir. L’expression assistance de personne en danger s’applique dans les cas d’intimidation», précise Égide Royer.

Les témoins ou observateurs ont un rôle à jouer dans le maintien de l’intimidation.

«Un intimidateur sans public a peu de motivation à agresser. Mais les témoins suivent ou s’éloignent par peur d’y passer aussi, ça lui donne plus de pouvoir», explique M. Royer.

Le témoin doit faire part d’une situation d’intimidation à un adulte responsable de l’école, ou ailleurs.

13. Mon enfant est-il intimidateur?

Les signes à reconnaître selon Moijagis.com sont:

il admet difficilement ses erreurs;

– il perçoit de l’hostilité de façon exagérée;

– il semble avoir peu de remords et peu de compassion;

– il fait preuve d’agressivité et présente parfois des comportements délinquants;

– il donne une (fausse) impression d’assurance, de confiance;

– il possède de nouveaux biens ou de l’argent obtenus d’une façon inconnue.

14. Si mon enfant est intimidateur, comment dois-je agir?

– Gardez votre calme, écoutez-le et dites-lui que vous prenez la situation au sérieux.

– De concert avec l’école, faites un arrêt de comportement.

– Revenez sur l’incident et creusez pour connaître les causes de ses agissements, suggère Égide Royer.

– Rappelez-lui l’importance du respect d’autrui, et des différences.

– Outillez-le afin qu’il adopte une autre façon de régler les conflits et de gérer sa colère (demandez l’aide de spécialistes: psychologue, psychoéducateur).

– Passez plus de temps avec votre enfant, supervisez ses activités et informez-vous sur ses amis.

– Expliquez-lui les conséquences possibles de l’intimidation (expulsion de l’école, plainte à la police, etc.).

15. Peut-on enrayer l’intimidation?

Il serait utopique de penser éliminer toute forme d’intimidation. Il existe néanmoins des solutions pour diminuer sa prévalence. Le projet de loi 56 déposé par la ministre Line Beauchamp en février propose quelques mesures – qui ne font pas l’unanimité en raison de leur aspect coercitif et du manque de ressources allouées – pour lutter contre l’intimidation et la violence à l’école. Le projet de loi prévoit l’obligation pour chaque école de nommer un responsable de l’intimidation et d’offrir de l’encadrement et du soutien aux élèves intimidés. Les commissions scolaires devront mettre en place une stratégie contre l’intimidation et faire un rapport annuel sur l’intimidation. Elles s’exposent à des sanctions si elles défient la loi.

«Chaque école doit mandater un responsable de l’intimidation et avoir un plan d’intervention de première ligne», confirme Égide Royer, codirecteur de l’Observatoire canadien pour la prévention de la violence à l’école.

«Dans le meilleur des mondes, le premier répondant devrait être un psychoéducateur, un psychologue ou un professionnel solidement formé et capable de composer avec la dimension de souffrance et de santé mentale.»

Selon lui, le nombre d’enfants intimidés ne peut que diminuer en présence d’une stratégie efficace (incluant l’ajout de personnel qualifié et de services).

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L’intimidation, c’est fini

Jusqu’au 4 mai 2012, les élèves du primaire et du secondaire, à l’aide de parents ou d’intervenants, sont invités à écrire un texte ou réaliser un court film sur une initiative prise pour contrer l’intimidation. Le concours «L’intimidation, c’est fini. Moi, j’agis» est organisé par le ministère de l’Éducation dans le cadre de la Stratégie de mobilisation de la société québécoise à l’égard de l’intimidation et de la violence à l’école.

Les prix? Au primaire: un spectacle de Yannick Bergeron, qui mêle magie et chimie, et 3500$ pour l’école. Au secondaire: un concert de Karim Ouellet, jeune chanteur d’origine sénégalaise, et 5000$ pour l’école.

 

Image tirée du film Bully, en salle dès aujourd’hui.

PHOTO FOURNIE PAR LA PRODUCTION

Bully (Intimidation)

Lorsqu’il prend l’autobus, le frêle Alex, âgé de 14 ans, se fait immanquablement insulter, menacer, bousculer et même frapper par plusieurs garçons. C’est comme ça chaque jour depuis des années, et la violence ne fait qu’augmenter. Dans le documentaire Bully, le cinéaste Lee Hirsh raconte avec finesse et émotion la grande souffrance de cinq adolescents intimidés aux États-Unis. Celle de leurs proches aussi. Victimes d’intimidation, Ty Smalley, 11 ans, et Tyler Long, 17 ans, ont d’ailleurs mis fin à leurs jours. Bully (Intimidation en version française) sort en salle au Québec aujourd’hui.

VOIR la fiche du film

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Une fillette victime d’abus sexuels Forcée de visiter son père agresseur


Être a la place de la mère, je ne comprendrais pas non plus comment fonctionne la justice surtout en ce qui attrait aux causes d’abus sexuels chez les enfants .. mais comment peut-on penser que cela est bon pour des enfants dont la victime d’aller voir son père abuseur et reconnu comme telle et ainsi obliger de respecter les droits de visite sous peine d’être arrêter .. C’est un non sens
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Une fillette victime d’abus sexuels

Forcée de visiter son père agresseur

 

 Forcée de visiter son père agresseur

Crédit photo : Le Journal de Québec

Par Jean-François Racine | Le Journal de Québec

Une mère de famille est renversée de voir que sa fillette victime d’abus sexuels est forcée de visiter chaque semaine son père agresseur alors que la loi protège tous les autres enfants du quartier.

Pire encore, si la mère ne respecte pas les droits de visite qui ont été maintenus malgré une courte peine de prison, elle risque elle-même une arrestation pour avoir voulu protéger son enfant.

Nathalie (prénom fictif) est désemparée et confuse. Le 29 février, après presque deux ans de procédures judiciaires, son ex-conjoint dans la quarantaine a été reconnu coupable de contacts sexuels sur son enfant de moins de dix ans.

Le juge Hubert Couture a exigé qu’il soit inscrit au registre des délinquants sexuels pour une durée de 20 ans. S’ajoute également une interdiction de fréquenter des endroits où l’accusé pourrait se trouver en contact avec des enfants comme les piscines, parcs ou cours d’école.

«Ridicule»

La loi ne semble toutefois pas s’appliquer à l’enfant qui a dû témoigner au procès. Si elle était majeure, le tribunal aurait vraisemblablement prononcé une interdiction pour l’accusé de communiquer avec sa victime.

«Elle m’a tout raconté. C’était sérieux. J’ai porté plainte à la police. Il m’avait toujours dit que si quelqu’un faisait du mal à sa fille, il se ferait justice lui-même. Il a eu 90 jours d’emprisonnement, mais les fins de semaine pour ne pas perdre son emploi et son logement. C’est ridicule!», raconte la mère, qui ne sait plus vers qui se tourner pour obtenir de l’aide.

En raison de la surpopulation carcérale, les peines discontinues ne sont pas toujours purgées. Lorsque le détenu se présente le vendredi, il est parfois retourné chez lui faute de place à l’intérieur des murs.

Incompréhension

«Quatre jours plus tard, le lundi suivant sa sentence, une intervenante s’est présentée pour que mes enfants puissent voir leur père. Je ne comprends pas. Trois heures par semaine sous supervision. Comme mère, ça me déchire le cœur.»

Il y a quelques jours, la DPJ s’est déplacée pour lui expliquer cette position. Selon elle, aucun parent digne de ce nom n’abuse de ses enfants.

Confuse

«Ils disent que je dois penser aux enfants. Que c’est bon pour eux. C’est leur façon de voir les choses. Ils voulaient me donner un plan d’intervention. Ce que monsieur doit travailler et ce que je dois travailler aussi. Des fois, je me demande si c’est moi qui ne suis pas assez compréhensive. Je suis perdue. Je ne sais plus quoi penser.»

Aujourd’hui, Nathalie considère que la dénonciation et les démarches judiciaires ne valaient pas tous ces tracas.

http://tvanouvelles.ca

Agresser un policier dans l’espoir d’être tué


On critique beaucoup le travail des policiers pourtant ce n’est pas une profession très facile, c’est une grande responsabilité d’utiliser une arme a feu envers des personnes qui semblent être dangereux pour la vie des autres et pour leur propre vie .. Alors quand une personne suicidaire a choisi de se faire tuer par un policier cela devient difficile a accepter, même si c’est un problème rare chez nous, il en demeure pas moins que chaque fois qu’une personne meure par un tir policier, ils doivent rendre des comptes envers la déontologie policière, les médias, les civils et surtout envers eux-même …
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Agresser un policier dans l’espoir d’être tué

Agresser un policier dans l'espoir d'être tué

Sur le mur d’un immeuble résidentiel situé à deux pas de la scène de crime, on peut lire ce graffiti: «Une balle, un flic». Indice ou pure coïncidence?

Photo: Ivanoh Demers, La Presse

Marie-Claude Malboeuf
La Presse

Au Québec, rares sont les citoyens qui agressent un policier dans l’espoir d’être abattus, mais, en Amérique du Nord, ils se comptent par dizaines.

D’après une étude réalisée par l’Université de Californie et l’Université de Toronto auprès de 90 services de police au Canada et aux États-Unis, plus du tiers (36%) des civils atteints par balle dans le cadre d’une opération policière voulaient être tués.

Dans leur quête suicidaire, ceux-ci n’hésitent pas «à blesser et à tuer les autres», écrit l’auteur principal de l’étude, Kris Mohandie, en précisant que cela s’est produit une fois sur trois entre 1998 et 2006.

«Le fait que la plupart des sujets soient des hommes dans leur quatrième décennie de vie, avec des relations perturbées et une histoire d’emploi instable, les apparente à d’autres profils de délinquants comme les tueurs de masse, les harceleurs et certains croyants violents», note aussi le chercheur.

À ses yeux, intervenir auprès d’eux nécessite donc un «haut degré de vigilance pour la sécurité des civils et des autres policiers».

Chose certaine, les agents qui finissent par décharger leur arme ont du mal à s’en remettre. Leur réputation est ternie. Ils se sentent coupables. Et plusieurs d’entre eux souffrent du syndrome de stress post-traumatique, souligne-t-on sur le site http://www.suicidebycop.com, créé pour les aider.

«Au Québec, ce genre de cas reste rarissime. Les policiers en parlent de façon sporadique», indique le directeur de l’Association québécoise de prévention du suicide, Benoît Marchand.

Le Bureau du coroner ne tient pas de statistiques sur le sujet, tandis que le Service de police de la Ville de Montréal et la Sûreté du Québec n’ont pas répondu à nos demandes d’entrevue.

«Même si c’est extrêmement rare, il faut réfléchir au phénomène, parce que plusieurs vies sont en jeu: celle du citoyen, celle du policier et celle des personnes autour», estime Philippe Angers, de Suicide Action.

«Les policiers n’ont pas la tâche facile. C’est toujours une bonne idée de bonifier la formation en santé mentale», renchérit M. Marchand.

Pour l’instant, le phénomène du suicide par l’entremise d’un policier «est effleuré dans la formation. On en parle un petit peu, mais pas abondamment», indique Andrée Doré, porte-parole de l’École nationale de police du Québec.

Certains avancent que les gens qui procèdent ainsi sont incapables de passer à l’acte ou cherchent une forme de reconnaissance sociale en attirant les médias.

«Le fait d’être tué par quelqu’un d’autre […] réduit l’atteinte à la réputation», écrit pour sa part le psychologue judiciaire Michel St-Yves, dans le livre Psychologie de l’intervention policière en situation de crise, publié aux éditions Yvon Blais.

Il y a un an, dans le quartier Rosemont, une policière a abattu un quadragénaire qui s’était rué sur elle avec un couteau. Dans les coulisses, certains agents évoquaient déjà la possibilité d’un suicide par policier interposé. Mais comme pour l’incident survenu hier, seul le coroner peut parvenir à une telle conclusion, au terme d’une enquête.

Il faut être prudent, prévient Benoît Marchand, et distinguer le véritable suicide du comportement autodestructeur d’une personne en détresse.

«Si on classait tous les cas de conduite dangereuse comme des suicides, on devrait multiplier le taux de suicide par 10», illustre-t-il.

* * *

POUR OBTENIR DE L’AIDE

Suicide Action: 514-723-4000

Ailleurs au Québec: 1-866-APPELLE (277-3553)

> Au moins 28 personnes ont été tuées après des affrontements avec la police de Montréal depuis 1987.

http://www.cyberpresse.ca

Agressions sexuelles: le pouvoir des mots


Un autre sujet tabou qui fait beaucoup de ravages chez les victimes ..l’agression sexuelle.  Une étudiante en photographie donne une occasion aux victimes avec des photos et des mots d’extérioriser les paroles de leur bourreau. Est-ce une bonne méthodes … ? Je crois que oui, c’est un peu comme des groupes de rencontre .. mais si elle suit son projet, elle pourra ainsi évoluer avec l’aide de professionnelle pour aider ces femmes et quelques hommes a dépasser leur peur, leur rage intérieure
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Agressions sexuelles: le pouvoir des mots

 

Agressions sexuelles: le pouvoir des mots

«Arrête de lutter. Tu ne te fais que du mal.»

Photo: Grace Brown, tirée de Projectunbreakabletumbr.com

Sophie Allard
La Presse

Étudiante de 19 ans, Grace Brown photographie des personnes ayant été victimes d’agressions sexuelles qui présentent sur un carton les mots prononcés par leur agresseur. Lancé en octobre dernier, son blogue Project Unbreakable a fait beaucoup parler de lui. Le Time vient de l’inclure parmi les 30 blogues Tumblr à surveiller. Troublant.

Agressions sexuelles: le pouvoir des mots

 

«Est-ce que c’est bon?»

Photo: Grace Brown, tirée de Projectunbreakabletumbr.com

Jusqu’à aujourd’hui, Grace Brown a photographié une centaine de victimes d’agressions sexuelles. Surtout des femmes. Elle reçoit également des clichés qu’elle diffuse sur le web.

«Je reçois jusqu’à 100 courriels par jour de femmes qui souhaitent partager leur histoire, à visage découvert ou non», indique Grace Brown, jointe par téléphone à New York.

Le résultat donne des images choquantes, mais toujours empreintes d’une grande tristesse.

«Ferme tes yeux. Ça risque de faire mal un peu», a écrit sur son carton une participante âgée de 13 ans. D’autres ont écrit: «Je t’aime.» «J’ai tellement envie de te faire mal.» «On se revoit demain.» «Ferme-la salope.» «Un chèque contre ton silence?» «On reste amis, hein?» «Si tu parles, je me tue.»

«Je pense sincèrement que mon projet peut aider. Plusieurs survivantes n’avaient jamais partagé leur histoire auparavant. C’est un soulagement pour elles de s’ouvrir», dit Grace Brown,

qui a reçu des témoignages des États-Unis, du Canada, d’Australie et même d’Abou Dhabi. Certaines femmes s’effondrent en pleurs devant l’étudiante.

Au départ, Project Unbreakable devait être une expérience artistique. Grace Brown a photographié une amie et exposé la photo sur son blogue. Celle-ci a été reprise sur le blogue de l’auteure féministe Jessica Valenti et ça a fait boule de neige. La jeune femme se sent maintenant investie d’une mission sociale.

«Avec ce projet, je veux sensibiliser les gens à la réalité de l’agressions sexuelle. On connaît les statistiques, mais au-delà des chiffres, il y a des visages et des mots. Ces photos, ça nous touche en plein coeur», dit-elle.

Agressions sexuelles: le pouvoir des mots

«C’est un test. Si tu le dis à maman, on saura tous les deux qu’on ne peut pas te faire confiance.»

Photo: Grace Brown, tirée de Projectunbreakabletumbr.com

Tabou tenace

Selon Statistique Canada, 34% des Québécoises ont été victimes d’au moins une agression sexuelle depuis l’âge de 16 ans.

«À peine 10% des victimes portent plainte. C’est encore très tabou, indique la sexologue Geneviève Parent, chargée de cours au département de sexologie de l’UQAM. On suggère souvent aux victimes d’agression sexuelle d’en parler, mais cela n’est pas bénéfique pour toutes. Certaines victimes sont prêtes à s’exprimer, d’autres non. Pour parler publiquement, on doit être avancé dans son cheminement. Sinon, il peut y avoir des répercussions négatives.»

Grace Brown reconnaît être dépassée par l’ampleur de son projet. En parallèle à ses études, la jeune femme consacre de 6 à 8 heures par jour au projet, surtout pour éplucher ses courriels, et trop peu à la photo.

«C’est beaucoup de travail. Ma famille commence à s’inquiéter», dit-elle en riant.

Mais elle veut en faire encore plus.

 «J’essaie maintenant de créer une organisation, avec une campagne de financement, pour m’adjoindre au moins une professionnelle qui pourrait répondre aux questions. On me demande souvent: «Pourquoi moi? Qu’est-ce que j’ai fait?» Je ne sais pas comment répondre, je les adresse à des professionnels, je n’ai pas les compétences.»

Grace Brown souhaite se concentrer sur ce qu’elle connaît: la photographie. Elle organise d’ailleurs des séances photo à Washington, à New York, dans le New Jersey et dans le Massachussetts, où elle a grandi. Elle présentera ce printemps quelques expositions sans prétention. Et à partir de cet été, elle compte voyager pour photographier des participantes jusqu’en Europe.

Agressions sexuelles: le pouvoir des mots

 

«Mets-toi sur tes putains de genoux.»

Photo: Grace Brown, tirée de Projectunbreakabletumbr.com

Pour sa part, Geneviève Parent reste un peu perplexe devant ce projet.

«Les intentions derrière ce site sont probablement bonnes, mais j’ai de la difficulté avec le fait qu’on axe sur les propos des agresseurs. Les victimes sont amenées à revivre les abus. Ne sont-elles pas ainsi «victimisées»?»

Pour Grace Brown, c’est plutôt une façon pour les survivantes «de reprendre le pouvoir des mots qui ont un jour été utilisés contre elles». Une façon de montrer qu’elles sont indestructibles.

projectunbreakable.tumblr.com

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Vaincre l’intimidation: la part des parents


Quelques conseils que tout adulte ayant contact avec des enfants et des adolescents devraient prendre le temps de lire,  car pour venir a bout de l’intimidation, il faut en parler
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Vaincre l’intimidation: la part des parents

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Photo :
Iatockphoto.com

Les Éditions de la Chenelière inc.,

L’intimidation empoisonne la vie d’un trop grand nombre de jeunes et comme parent, on se sent souvent impuissant. Mais prévenir l’intimidation, c’est possible. Voici de précieux conseils pour aider les parents à aider leurs enfants.

1. Dans le doute, ne vous abstenez pas. Vérifiez!

2. Prenez le temps d’écouter les plaintes de votre enfant, de parler franchement de ses succès et de ses difficultés.

3. Soyez vigilants! Certains signes peuvent révéler des problèmes d’intimidation.

4. Observez si votre enfant:

  • invente des prétextes pour s’absenter de l’école;
  • perd de l’argent ou des effets personnels;
  • dit souffrir de malaises, de maux de tête, de nausées;
  • a une diminution dans son rendement scolaire;
  • cherche à s’isoler;
  • est souvent triste et songeur;
  • a des problèmes de sommeil, d’appétit;
  • a peu ou pas d’amis;
  • évite de répondre aux questions.

5. Assurez-vous de recueillir le plus d’informations possible avant de sauter aux conclusions.

6. Dites à votre enfant qu’il a pris la bonne décision en vous racontant ce qu’il vit à l’école.

7. Soyez compréhensifs.

8. Collaborez avec lui et l’école afin de faire cesser l’intimidation qu’il subit.

9. Évitez de surprotéger votre enfant. Donnez-lui des stratégies, par exemple:

  • ne pas rester sur la scène d’intimidation;
  • éviter de rendre les coups ou d’essayer de se venger;
  • expliquer ce qui s’est passé à un adulte de l’école en qui il a confiance;
  • en parler avec ses parents ou avec des amis pour ne pas rester seul.

Si vous croyez que votre enfant est un agresseur :

  • demandez-lui des explications;
  • dénoncez ce comportement inacceptable;
  • proposez-lui des solutions de rechange pour contrôler son impulsivité;
  • identifiez avec lui les conséquences de l’intimidation (les agresseurs font preuve de peu d’empathie envers leurs victimes);
  • intervenez le plus tôt possible, avant que la situation devienne hors de contrôle;
  • travaillez de concert avec le personnel de l’école;
  • consultez des ressources supplémentaires si le problème persiste (psychologue, travailleur social, police jeunesse);
  • demandez de l’aide, ne restez pas seul.

Tiré du livre Quand la violence me rend malade, Camil Sanfaçon, Les Éditions de la Chenelière inc.

http://www.coupdepouce.com