Le « Stonehenge espagnol » refait surface après presque 60 ans sous les flots


Un Dolmen a refait surface en Espagne après 60 ans sous l’eau avec un été marqué par la sécheresse et la baisse d’un réservoir Le Dolmen de Guadalperal a été érigé entre 3 000 et 2 000 avant JC. Mais quand viendra la saison des pluies, le Dolmen risque de disparaître.
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Le « Stonehenge espagnol » refait surface après presque 60 ans sous les flots


Floriane Boyer
Rédactrice

Pour la première fois après des décennies passées sous l’eau, le Dolmen de Guadalperal baigne à nouveau dans les rayons du soleil et la caresse du vent. En abaissant, le niveau du lac de retenue de Valdecañas, la sécheresse qui a frappé cet été la péninsule ibérique, a offert une bouffée d’oxygène à ce monument qualifié de « Stonehenge espagnol », en référence au célèbre site mégalithique anglais.

Après quasiment 60 années passées sous l’eau, un monument mégalithique datant de l’Âge du bronze surnommé le « Stonehenge espagnol » s’est retrouvé complètement exposé à l’air libre cet été, à la suite d’une sécheresse particulièrement sévère. Constitué d’environ 140 monolithes de granite érigés il y a 4.000 à 5.000 ans, le site, baptisé Dolmen de Guadalperal, est localisé sur le territoire de la commune de El Gordo, dans la province de Cáceres dans le centre-ouest de l’Espagne, bien qu’il soit plus proche de la ville de Peraleda de la Mata.

Le monument, qui se dressait sur les berges du fleuve Tage, le plus long de la péninsule ibérique, a été englouti en 1963 par la construction d’un barrage et du réservoir de Valdecañas. C’est la première fois depuis sa submersion que la structure est entièrement visible, alors que jusque-là, seuls les sommets des menhirs perçaient occasionnellement la surface en cas de sécheresse. D’après le quotidien espagnol El Mundo, le niveau du lac de retenue de Valdecañas aurait drastiquement baissé cet été non seulement en raison du manque de précipitations, mais aussi parce qu’un certain volume d’eau doit être envoyé chaque année au Portugal, en aval du fleuve, la frontière entre les deux pays étant située à une centaine de kilomètres du réservoir.

Le Dolmen de Guadalperal est un monument mégalithique érigé entre 3.000 et 2.000 av. J.-C. en Espagne. Mis au jour il y a presqu’un siècle, il a été englouti par les flots du fleuve Tage en 1963 à la suite de l’édification d’un barrage et de sa retenue d’eau. Due à la sécheresse et la baisse du niveau du réservoir, son apparition sera éphémère si le monument n’est pas déplacé en urgence. Elle a déjà attiré touristes et médias. © Lourdes Gómez Martín, Twitter

Un avenir incertain pour le Dolmen de Guadalperal

La résurgence inattendue du mégalithe offre une « formidable opportunité » économique pour la région, selon Angel Castaño, président de l’Association culturelle Racines de Peraleda (Raices de Peraleda) cité par El Mundo, arguant que l’occasion se présente de transférer le monument à une distance raisonnable du réservoir afin de préserver ce patrimoine, puis d’en faire une attraction touristique. Déjà, les curieux ont commencé à affluer sur ce site d’exception, sauf qu’ils le font sans encadrement et menacent ainsi de le dégrader.

Des voix se sont élevées, dont celle d’Angel Castaño, pour presser le gouvernement à agir rapidement, d’autant que le monument a déjà souffert du passage du temps, ce que l’érosion due à son immersion relativement récente dans les eaux du fleuve Tage n’aura pas arrangé. 

« Des fissures sont apparues et certaines pierres ont été renversées », déclare Angel Castaño au site El Español.

Cependant, tous les experts ne partagent pas son avis, souhaitant que le site soit conservé en l’état au lieu d’être déplacé, selon le journal El Mundo.

Le saviez-vous ?

En 2018, le site de Stonehenge dans le sud de l’Angleterre, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, a reçu 1.555.868 visiteurs.

La hausse du niveau du réservoir, attendue notamment avec le retour de la saison des pluies, plongera de nouveau le Dolmen de Guadalperal sous l’eau, ainsi nommé car les menhirs étaient dans le passé surmontés de pierres horizontales. Les archéologues estiment que le monument était initialement un arrangement circulaire de monolithes de cinq mètres de diamètre, plus tard transformé en chambre funéraire par l’ajout de dalles coiffant les piliers.

La structure a été ensevelie sous un monticule de terre, entouré d’un autre cercle de pierres. Un couloir de 21 mètres de long menait à la chambre, dont l’entrée est encore aujourd’hui marquée par un menhir de deux mètres de haut portant des inscriptions. L’une d’elles, que Angel Castaño assimile à un dessin du Tage, représenterait plutôt un serpent pour la préhistorienne Primitiva Bueno Ramírez, interviewée par Euronews. Ce site mégalithique a été découvert par l’archéologue et préhistorien Hugo Obermaier lors de fouilles réalisées entre 1925 et 1927.

Une forêt pétrifiée datant de 4.500 ans refait surface après une tempête


Grâce à une  tempête a fait resurgir des souches d’arbres pétrifiées d’une ancienne forêt qui daterait entre 5. 000 à 4.500 an avant J-C. sur une plage du Pays de Galles. Il y a 5 ans une partie de la forêt avait déjà émergé, aujourd’hui, c’est une autre partie qui est sortie des eaux. Elle comportait des chênes, pins, bouleaux saules et noisetiers.
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Une forêt pétrifiée datant de 4.500 ans refait surface après une tempête

Céline Deluzarche
Journaliste

Un paysage fantomatique de souches pétrifiées émergeant du sable a fait son apparition sur une plage du Pays de Galles en Grande-Bretagne. Plusieurs vestiges de l’âge du Bronze avaient déjà été découverts à cet endroit.

Un spectacle impressionnant est apparu la semaine dernière sur les côtes galloises, entre les villages de Borth et d’Ynyslas dans le comté de Ceredigion, en Grande-Bretagne. C’est à la faveur d’un violent orage qu’a émergé cette forêt d’arbres fossilisés datant de l’âge du Bronze. Sous la force des vents, la mer a reculé, exposant le sable sous lequel se cachaient les arbres.

La forêt fossilisée couvre la plage entre les villages de Borth et d’Ynyslas. © Welsh photographs, Facebook

La forêt fossilisée couvre la plage entre les villages de Borth et d’Ynyslas. © Welsh photographs, Facebook

En 2014, une grande tempête avait déjà découvert une partie de la forêt et l’on pouvait depuis apercevoir quelques souches dépassant de l’eau à marée basse. Mais les images dévoilées ce 21 mai, sur la page Facebook de Welsh photographs, un photographe amateur du Pays de Galles, ont révélé une autre partie plus au nord et jusqu’ici inconnue. Le long de la plage, on y voit une vaste étendue de 3 à 5 km de souches de chênes, pins, bouleaux, saules et noisetiers.

Les arbres fossilisés ont été préservés du temps grâce à la tourbe acide. © Welsh photographs, Facebook

Les arbres fossilisés ont été préservés du temps grâce à la tourbe acide. © Welsh photographs, Facebook

D’après les analyses, la forêt daterait de 5.000 à 4.500 ans avant J-C. Malgré les rudes conditions climatiques de la région, les arbres auraient résisté au temps grâce à la tourbe acide dans laquelle ils étaient enfouis et qui les privait d’oxygène. De précédentes fouilles sur le site avaient permis de découvrir plusieurs vestiges du Mésolithique, comme des empreintes humaines et animales, des traces de pierres brûlées, un silex taillé ou un squelette d’auroch. Selon Alun Hubbard, géographe et glaciologue à l’Université d’Aberystwyth, le désensablement progressif de la forêt serait lié en partie à des travaux effectués sur le littoral. En 2012, une barrière brise-lame a ainsi été érigée à Borth pour protéger la côte des vagues, ce qui a freiné l’apport de sable et en galets.

Le vestige d’un royaume englouti ? © Welsh photographs, Facebook

Le vestige d’un royaume englouti ? © Welsh photographs, Facebook

Cette découverte rappelle la légende locale du « Royaume englouti » (Cantre’r Gwaelod en gallois), qui raconte qu’une ancienne civilisation aurait été submergée par les eaux après qu’un gardien eut oublié de fermer les portes de la ville.


https://www.futura-sciences.com/

Ce prince de l’âge du bronze a été bruta­le­ment assas­siné, affirment les scien­ti­fiques


Une étude plus poussée sur les ossements d’un prince qui a vécu en Allemagne à l’âge de bronze été assassinée. Il serait le plus vieux meurtre politique découvert jusqu’à maintenant
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Ce prince de l’âge du bronze a été bruta­le­ment assas­siné, affirment les scien­ti­fiques

 

par  Ulyces

 

Les scien­ti­fiques ont réexa­miné le corps de ce prince mort il y 3 846 ans et sont formels : il a été assas­siné au cours de ce qui serait donc le tout le premier meurtre poli­tique connu, rapporte le site alle­mand DW.

Le crime a « proba­ble­ment été commis de la main d’un guer­rier expé­ri­menté », a commenté mardi 18 décembre 2018 Harald Meller, archéo­logue en charge de l’étude du sque­lette.

C’est l’ana­lyse des os du prince de Helm­sdorf qui a permis de conclure à un assas­si­nat.

« Nous avons iden­ti­fié trois bles­sures claires sur les os. Il y en avaient d’autres, mais les trois que nous avons consta­tées ont bien entraîné sa mort », a déclaré Frank Ramstha­ler, le direc­teur adjoint de l’Ins­ti­tut de méde­cine légale de l’uni­ver­sité de la Sarre. Quant à l’arme du crime, il s’agit certai­ne­ment d’une « dague dont la lame mesu­rait au moins 15 cm de long ». 

D’après l’équipe de cher­cheurs, les bles­sures indiquent égale­ment que le prince a été surpris avant d’être poignardé contre un mur, ou au sol. 

« Il devait s’agir d’une personne de confiance, proche de lui. Peut-être quelqu’un de sa famille, un ami ou un garde », estime ainsi Harald Meller. « Le souve­rain n’était pas méfiant, il a été surpris. Il se peut que, comme Jules César dans la Rome antique, il ait été victime d’une conspi­ra­tion », précise l’ar­chéo­logue

Le premier assas­si­nat poli­tique d’une longue série.

Sources : DW

https://www.ulyces.co/

Elle s’offre en sacrifice à son mari: on la retrouve enterrée vivante à côté de lui


Il y a 3 000 ans, une femme qui aurait probablement pris un poison pour être enterré auprès de son bien-aimé pour l’éternité. Selon les légistes, il aurait été impossible de mettre la femme coucher sur le flanc de l’homme tout en l’enlaçant.
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Elle s’offre en sacrifice à son mari: on la retrouve enterrée vivante à côté de lui

 

Source: Daily Mail

Les archéologues ont fait une découverte émouvante dans un petit village en Ukraine. Dans une tombe datant d’il y a environ 3.000 ans, les scientifiques ont retrouvé une femme et un homme enlacés. Les scientifiques déduisent de leurs positions respectives que la femme s’est fait enterrer vivante avec l’être aimé pour rester auprès de lui pour l’éternité.

La façon dont le couple qui a dû vivre à l’âge du bronze était allongé est très significative. Le corps de la femme repose sur celui de l’homme et ses bras et ses jambes l’enlacent tendrement. Un signe qui témoigne de l’amour qui unissait les deux êtres préhistoriques.

Poison?

On aurait pu imaginer que des congénères aient eux-mêmes disposé de la sorte le corps de la femme sur le flanc de son époux mais les légistes excluent cette hypothèse. Selon eux, il est impossible de manipuler le corps d’un mort de manière à lui donner une position aussi tendre.

« Il apparaît que la femme a d’elle-même décidé de mourir en se faisant enterrer vivante tout contre son mari », explique le professeur Mykola Bandrivsky.

Vu l’absence de signe de panique, la veuve éplorée a probablement bu du poison avant de rentrer dans la tombe et de se blottir contre son mari décédé. Le couple incarne l’amour éternel, s’émeuvent les chercheurs.

« Elle ne voulait sans doute pas devoir partager la vie d’un autre homme et recommencer sa vie. Donc elle a choisi de le rejoindre dans la mort et de rester son épouse pour toujours ». 

Amour éternel, croyance d’une époque

Si une telle découverte est toujours une émotion pour les archéologues, cette pratique n’est pas inédite pour l’époque en Europe.

« Les couples de la culture de Wysocko (du nom d’une localité où ont été découvertes 200 tombes et monuments datant de l’âge du fer) croyaient en l’âme et l’amour éternels, donc aussi après la mort », explique le professeur.

Ce don de soi pour l’éternité n’était pas à sens unique. Les hommes mouraient aussi par amour pour leur épouse. Dans d’autres tombes attribuées à cette culture spécifique (vers 800 avant JC), les archéologues ont en effet découvert un homme qui tenait les mains d’une femme et un autre dont les lèvres et le front touchaient la tête d’une femme. Dans une autre tombe, les amoureux étaient enlacés.

Leur amour était destiné à traverser des millénaires et aura réussi à faire battre le coeur de la génération qui les aura découverts, 3.000 ans plus tard.

https://www.7sur7.be/

La peste bubonique, quatre millénaires de ravages chez l’homme


La peste bubonique est une très vieille histoire dont on connait quelques épisodes de son existence. Voilà que des chercheurs on trouver dans une ville en Russie des corps enterrées depuis près de 4 000 ans et sont mort de la peste bubonique. Et c’est la même souche que celle que nous avons connu.
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La peste bubonique, quatre millénaires de ravages chez l’homme

 

Sur cette photo, la bactérie Yersinia pestis.... (Rocky Mountain Laboratories, via AP)

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Sur cette photo, la bactérie Yersinia pestis.

Agence France-Presse
Paris

La peste bubonique fait des ravages chez l’homme depuis quatre millénaires, ont montré des chercheurs qui ont identifié la maladie comme cause de la mort sur des corps enterrés depuis 3800 ans.

« Cela repousse de 1000 ans l’âge supposé de la peste bubonique », ont expliqué les scientifiques.

Les victimes de ce mal redouté sont deux adultes inhumés dans la région de Samara (Russie), entre Moscou et la frontière kazakhe.

L’étude, publiée vendredi dans la revue Nature Communications, a montré qu’ils avaient succombé à la bactérie Yersinia pestis.

« Cette souche est la plus ancienne séquencée à ce jour qui contienne les facteurs de virulence considérés comme caractéristiques de la peste bubonique », ont indiqué les chercheurs, dans un communiqué de l’Institut Max-Planck d’histoire de l’humanité à Iéna (Allemagne).

La souche est la même que pour des épidémies parmi les plus mortelles de notre histoire : la peste de Justinien et la peste noire au Moyen Âge, ainsi que la peste de Chine des années 1890-1910.

« La maladie continue de toucher des populations autour du monde aujourd’hui. Malgré son importance historique et moderne, son origine et son âge ne sont pas bien compris », ont-ils souligné dans un communiqué.

Une question cruciale est notamment de savoir à quelle époque la bactérie a acquis la capacité à survivre chez les puces, vecteurs de transmission vers l’homme. C’était il y a quelque 4000 ans, permet de dire le décodage du génome du bacille qui a tué ces deux ancêtres des Russes.

Cela montre qu’à l’époque où sont mortes ces deux personnes, l’Âge du bronze,

« il y avait au moins deux lignées de la peste circulant de manière contemporaine » en Eurasie.

En 2013, un chercheur américain, Thomas Butler, avait recensé 21 725 cas de peste dans le monde, dont 1612 mortels, entre 2000 et 2009, en premier lieu « dans des pays africains touchés par la pauvreté et les troubles civils », République démocratique du Congo en tête.

http://www.lapresse.ca/

Le site du plus vieux des Scythes


Des découvertes qui vont aider a retracer la première culture sibérienne. Des bombes princier qui offrent une porte ouverte sur les Scythes
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Le site du plus vieux des Scythes

 

Le site d’Arzhan 0 en sibérie, où la culture cavalière des guerriers scythes serait née.

Gino Caspari, Université de Berne

Une tombe princière scythique découverte en Sibérie datant du IXe siècle avant notre ère et probablement inviolée promet d’éclairer les origines de ces cavaliers nomades d’Asie centrale.

FRANÇOIS SAVATIER

La culture des cavaliers scythes est probablement née en Sibérie et les indices archéologiques s’accumulent pour le montrer. Avec des collègues, Gino Caspari, de l’Université de Berne, a identifié ce qui semble être la plus ancienne tombe princière scythique de Sibérie.

En réalité, même si cette structure est isolée au milieu d’une zone marécageuse de la République sibérienne de Touva, à cinq heures de route du premier village, elle était sans doute déjà connue de certains habitants du pays. Elle faisait partie des sites prometteurs que les archéologues locaux, aux modestes moyens, auraient exploré un jour. L’équipe emmenée par Gino Caspari l’a fait avec eux, de façon systématique.

Ils ont d’abord vérifié sur des images satellitaires en haute résolution que cette structure circulaire d’environ 150 mètres de diamètre ressemblait à un Kourgane, c’est-à-dire, en russe, à un tumulus funéraire. L’équipe s’est ensuite rendue sur place l’été suivant pour confirmer par un sondage archéologique qu’il s’agissait d’une tombe princière scythique.

Les chercheurs ont alors pu montrer que ce tumulus – nommé Arzhan 0 – est construit de la même façon que le kourgane Arzhan 1, situé à seulement dix kilomètres au nord-est. Or le tumulus d’Arzhan 1 est pour les archéologues d’une importance scientifique et historique majeure. C’est par la fouille dans les années 1970 de ce kourgane du tournant du IXe siècle et du VIIIe siècle que l’on a commencé à réaliser que les origines de la culture scythique sont à chercher en Sibérie du côté du haut plateau traversé par la rivière Uyuk, où se trouvent plusieurs centaines de kourganes.

Bien qu’Arzhan 1 ait été pillé, les chercheurs soviétiques ont pu établir qu’un prince et sa compagne y avaient été inhumés ornés d’or, de turquoise et de riches fourrures (en Sibérie, le mobilier funéraire en matière organique se conserve souvent bien). Pas moins de 15 personnes et 160 étalons sellés et harnachés furent tués pour l’occasion. Très riches, les restes de mobiliers comprenaient des vestiges d’armes (poignards, haches de guerre, arcs et flèches). Comme tous les tumulus de la région, Arzhan 1 est formé d’un amas de pierre où ont été ménagées des chambres aux parois bordées de rondins de mélèze. Les restes d’un banquet pendant lequel des centaines de têtes de bétails ont été tuées entouraient le grand kourgane.

Or Arzhan 1 passait jusqu’à présent pour la plus ancienne tombe princière scythique de Sibérie. Mais il s’avère que la datation du bois trouvé par les chercheurs lors de leur sondage fait remonter Arzhan 0 au IXe siècle avant notre ère, donc avant Arzhan 1 et en plein âge du Bronze. Cela rend Arzhan 0 d’autant plus prometteur que le contenu de la tombe pourrait être intact puisque le sol y est en partie gelé, si bien que les cadavres et les matières organiques du mobilier funéraire pourraient être très bien conservés.

Arzhan 2, un kourgane de l’âge du fer datant du VIIe siècle avant notre ère et qui n’a pas été pillé, donne une mesure de ce que cela pourrait représenter : les archéologues allemands qui l’ont étudié au début des années 2000 ont découvert dans cette tombe plus d’un millier d’objets en or accompagnant deux défunts placés dans la chambre principale (voir l’image ci-contre). Outre des armes magnifiquement ornées, la tombe comprenait des vases, des chevaux harnachés, ainsi qu’un collier en or massif pesant pas moins de deux kilogrammes. Comme dans le cas d’Arzhan 1, des centaines d’étalons ont été sacrifiés lors des funérailles.

Prometteur, Arzhan 0 devrait donc nous renseigner sur la naissance et la première évolution de la culture sibérienne des cavaliers scythes, voire sur ses origines. Affaire à suivre !

https://www.pourlascience.fr/

Tollense : la plus grande bataille européenne de l’Age du Bronze ?


Même avant notre ère, l’homme a toujours montré un côté brutal envers sa propre espèce. Cette découverte montre que même avec des armes simples, des batailles pouvaient devenir un vrai carnage
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Tollense : la plus grande bataille européenne de l’Age du Bronze ?

 

Restes d'un champs de bataille de l'Age du Bronze, sur la rivière Tollense, en Allemagne. CREDIT: C. Harte-Reiter /Mecklenburg-Vorpommern Landearchäologie

Restes d’un champs de bataille de l’Age du Bronze, sur la rivière Tollense, en Allemagne. CREDIT: C. Harte-Reiter /Mecklenburg-Vorpommern Landearchäologie

Par Bernadette Arnaud

Au 13e siècle avant notre ère, la plus grande bataille de l’Age du Bronze aurait eu lieu au nord-est de l’Allemagne. Les nombreux ossements mis au jour sur les berges de la rivière Tollense témoignent de ce choc.

 

BATAILLE. Il y a 3200 ans, deux armées composées de milliers d’hommes se sont-elles violemment affrontées au nord-est de l’Allemagne? C’est ce que semble indiquer les nombreux ossements mis au jour sur les berges de la rivière Tollense, dans la région du Mecklenburg-Vorpommern, à 120 km au nord de Berlin. Selon un récent article publié dans la revueScience, près de 200 restes humains, certains encore transpercés par des pointes de flèche en silex, et des vestiges d’armement ont été exhumés des sédiments boueux. Il semblerait que les cadavres des combattants tombés dans la rivière aient été charriés à l’époque par les courants avant de s’immobiliser dans cette zone alluviale de 3 kilomètres d’extension où ils ont séjourné pendant plus de 3000 ans. Des couteaux, pointes de flèches, fers de lance, herminettes (un type de hache), lames de poignard, fragments d’épées, ainsi que des « casse-tête » en bois de 70 cm de long ont aussi été retrouvés. 

Crâne avec large fracture trouvé sur les berges de la rivière Tollense, en Allemagne. © D. Jantzen

Les premiers indices de cette brutale confrontation remontent à 1996. A l’époque, un crâne et des ossements humains comportant des blessures par flèche avaient pu être datés de l’Age du Bronze moyen, vers 1250 avant notre ère. Des coups portés et des blessures frontales indiquaient des combats face-à-face. Pendant six ans, lesarchéologues du Mecklenburg-Vorpommern Historic Preservation (MVDHP) et leurs collègues de l’université de Greifswald (UG) ont alors patiemment extraient de la tourbe les restes d’hommes et de chevaux. Des travaux qui se sont poursuivis jusqu’en 2015.

« Rien de semblable n’avait jamais été découvert en Europe, explique Cyril Marcigny, archéologue spécialiste de l’Age du Bronze à l’Institut national de recherche archéologique préventive (Inrap).

Pointe de flèche en silex incrustée dans un os du bras. Site de Tollense, en Allemagne. © S.Suhr

« Jamais autant de combattants n’avaient été trouvés avec autant d’impacts d’armes et de trace de violence. Des quantités sans communes mesures à ce qui avait pu être mis au jour à Tormarton, en Angleterre, ou Trondelag, en Norvège »,poursuit Cyril Marcigny. 

Mais  la densité des restes humains dégagés sur les 450 m2 de superficie fouillée ne représenterait que 10% des découvertes totales ! Au moins 4000 combattants auraient en effet pu s’affronter autour de cette rivière, selon les spécialistes. 

De nouvelles recherches réalisées à Berlin et à l’Université de Rostock ont produit des images 3D détaillées des lésions retrouvées sur les corps. Les analyses de strontium effectuées sur les dents ont révélé que ces guerriers provenaient de différents endroits éloignés de plusieurs centaines de kilomètres, en particulier de Pologne et des Pays-Bas. Pourquoi ces peuples se sont-ils affrontés au bord de cette rivière ? Qui étaient-ils ? Impossible de le dire pour l’instant. Une chose est certaine : il s’agissait de guerriers très actifs. 27% des restes portaient en effet des traces de blessure en voie de guérison, traumatismes liés à de récentes batailles antérieures.

http://www.sciencesetavenir.fr/

Un blaireau découvre un site de l’Age du Bronze près de Stonehenge


Des animaux qui creusent sous la terre peuvent bouleverser des sites archéologiques qui n’avaient pas été découverts. Pourtant, une belle découverte grâce au blaireau qui avait presque tout fait le travail. Il ne restait pour les archéologues qu’à récolté après son dur labeur
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Un blaireau découvre un site de l’Age du Bronze près de Stonehenge

 

 

Ciseau de cuivre à manche orné découvert parmi de nombreux objets à proximité des restes incinérés d'un archer de l'Age du Bronze. CREDIT: Wiltshire Council CMAS/SWNS

Ciseau de cuivre à manche orné découvert parmi de nombreux objets à proximité des restes incinérés d’un archer de l’Age du Bronze. CREDIT: Wiltshire Council CMAS/SWNS

Par Bernadette Arnaud

Un blaireau joue à l’archéologue et découvre un site funéraire vieux de 4000 ans, dans le sud de l’Angleterre.

 

PISTE. Les archéologues anglais n’en reviennent toujours pas ! Un blaireau a déterré un site de l’Age du Bronze à Netheravon, non loin de Stonehenge, en Angleterre. Après avoir joliment disposé en surface les tessons de céramique qu’il avait découvert en creusant son terrier, les archéologues intrigués n’ont plus eu qu’à suivre le sentier de déblais du mustélidé ! C’est à ce moment-là qu’ils sont tombés sur un site de crémation vieux de 4000 ans. Parmi les nombreux objets mis au jour, sont apparus de l’outillage en bronze, des tessons de poterie, un ciseau en silex avec un manche en os décoré, une protection de poignet d’archer, le tout rencontré à proximité des restes humains incinérés d’un guerrier. Pour Richard Osgood, le responsable des fouilles, ces découvertes sont à rapprocher de celles de l’ « archer d’Amesbury », exhumées près de Stonehenge en 2002.

Blaireau

Les blaireaux creusent des terriers et parfois tombent accidentellement sur des sites archéologiques. © Régis Cavignaux

Les dégâts effectués par les animaux fouisseurs sont une des plus grandes sources d’inquiétude pour les archéologues. Leur tendance naturelle les conduisant à creuser la terre meuble, ils bouleversent les inhumations, déplacent les vestiges où se font les griffes dessus ! Pourtant, ce n’est pas la première fois que leurs travaux de terrassement aident involontairement à dénicher des trésors archéologiques. 

Un fabuleux trésor découvert en Charente

 

Casque d'Agris

Le Casque d’Agris, est un casque d’apparat gaulois du 4e siècle
avant notre ère, découvert dans un terrier de blaireau en Charente.
© Musée des Beaux-Arts d’Angoulême

En France, en 1981, des chercheurs du CNRS, avaient de cette même façon découverts le casque d’Agris, un des chef d’œuvre de l’art celtique européen (4e siècle avant J.-C). En explorant la grotte des Perrats, en Charente, au nord-est d’Angoulême, ils avaient aperçu des fragments de métal doré dans le cône de rejet d’un terrier de blaireau… Les fouilles réalisées au cours des jours suivants avaient révélé la présence d’une calotte, d’un cimier et de différents éléments provenant d’un casque d’apparat dont le raffinement a toujours laissé pantois. Celle d’une coque en fer cuirassée de feuilles de bronze, décorée de volutes et de motifs floraux. Le tout entièrement recouvert d’or pur. Dans les alvéoles des entrelacs, des incrustations de corail rouge natifs de l’Adriatique. D’autres, de la baie de Naples. Retrouvé disloqué, – comme c’est souvent le cas dans les sanctuaires celtiques  jusqu’à la guerre des Gaules (58 avant J.-C)-, le casque d’or d’Agris est venu éclipser de toute sa splendeur, d’autres modèles plus modestes.

Le blaireau, un plantigrade à suivre…!

http://www.sciencesetavenir.fr/

Certains contes de fées remonteraient à la Préhistoire


Est-ce que certains contes ont pour leur origine l’Âge de bronze ? Possible, mais peut-être difficile à être totalement sûr. Cependant, certains des contes que l’on raconte à nos enfants sont transmit par des traditions orales dans divers pays et leur origine pourraient être plus anciens que l’on croit
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Certains contes de fées remonteraient à la Préhistoire

 

Illustration du conte de "La Belle et La Bête", par Walter Crane, en 1874. CREDIT: Walter Crane

Illustration du conte de « La Belle et La Bête », par Walter Crane, en 1874. CREDIT: Walter Crane

Par Bernadette Arnaud

L’étude phylogénétique de plusieurs contes populaires suggère que leur origine serait beaucoup plus ancienne que l’on imaginait.

ÉTUDE. Barbe bleue, Peau d’Ane… Les contes de fées ne s’adressent pas qu’aux enfants. Ils intéressent aussi les scientifiques. Et deux chercheurs ont eu l’idée de rechercher l’origine de ces récits merveilleux peuplés d’êtres surnaturels. Résultat : certaines fables remonteraient… à l’Age du Bronze ! La Belle et la Bête pourrait ainsi être née il y a 4000 ans, alors que le thème de Faust,présent dans Le forgeron et le diable, de Hans-Christian Andersen, serait vieux de 6000 ans. C’est du moins la conclusion d’une étude publiée dans The Royal Society Open Science par deux anthropologues, Sara Graça da Silva, de l’université de Lisbonne (Portugal), et Jamshid J.Tehrani, de l’université de Durham (Angleterre).

Les chercheurs ont fait appel aux méthodes statistiques et phylogénétiques comparatives habituellement utilisées en biologie de l’évolution pour analyser les relations existant entre des contes. Ils ont ainsi réunis 275 contes qu’ils ont réduit à 76 structures de base – certains contes n’étant que des variantes – dont ils ont étudié l’évolution au sein des langues indo-européennes. Les deux spécialistes sont ainsi parvenus, en construisant un arbre des contes, à établir que plusieurs d’entre eux, issus de lointaines traditions orales, étaient bien antérieurs aux époques supposées de leur apparition dans la littérature, à savoir généralement l’époque de la Renaissance au 16e siècle. Les chercheurs rappellent d’ailleurs que les frères Grimm, auteurs de nombreux contes au 19e siècle, étaient eux-mêmes convaincus des origines proto-indo-européennes de certaines fables traditionnelles allemandes qu’ils avaient compilées.

Une méthodologie qui pose problème

Un résultat qui laisse cependant l’historien Jean-Paul Demoule sceptique, non sur les datations mais sur la méthodologie.

« L’idée qu’il existe des thèmes narratifs anciens plongeant dans la préhistoire est tout à fait acceptable, tout comme le fait que ces contes se transmettent de génération en génération. Toutefois, la structure généalogique n’est pas la seule possible », explique le professeur de protohistoire européenne à l’université de Paris 1 et à l’Institut universitaire de France.

« Avoir imposé une structure arborescente pour classer des contes les uns par rapport aux autres, en estimant ensuite la durée de chaque branche, sans expliquer quel a été le moyen de mesure utilisé, pose problème. Même en génétique cela reste discuté », poursuit Jean-Paul Demoule.

PRÉCÉDENT. Faisant référence à une étude antérieure de 2013, le chercheur affirme que les résultats obtenus par une autre équipe nuancent fortement les propos de Sara Graça da Silva et Jamshid J.Tehrani.

En classant 700 variantes du conte Les Fées, de Charles Perrault, retrouvées dans la plupart des langues indo-européennes « et » non-indo-européennes (basque, turc, estonien, finnois, ou langues finno-ougriennes de Russie), cette autre recherche a abouti à la création d’un graphique d’où ont émergé cinq grands groupes correspondant à cinq grandes zones géographiques.

« Si les contes se sont transmis de génération en génération, on voit bien qu’ils circulaient aussi dans tous les sens dans l’étroite péninsule européenne », ajoute Jean-Paul Demoule.

« Le raisonnement des deux auteurs, qui a consisté à ne prendre que des contes dans des langues indo-européennes peut avoir constitué un biais », ajoute-t-il.

« Ces contes n’existent pas que dans les langues indo-européennes, ils existent aussi ailleurs. Analyser tous les contes connus, dans toutes les langues de l’Europe est un travail qui reste à faire », conclut le protohistorien.

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Les archéologues anglais ont désormais leur Pompéi


Des habitations qui ont été conservées depuis 2000 avant notre ère en Grande-Bretagne et qui comme Pompéi a subi un incendie et malgré tout des vestiges ont refait surface
Nuage

Les archéologues anglais ont désormais leur Pompéi

 

Restes d'habitations de la "Pompei" anglaise, un site de l'âge du Bronze découvert à Much Farm près de Peterborough, dans le Cambridgeshire. CREDIT: Cambridge Archaeological Unit

Restes d’habitations de la « Pompei » anglaise, un site de l’âge du Bronze découvert à Much Farm près de Peterborough, dans le Cambridgeshire. CREDIT: Cambridge Archaeological Unit

Par Bernadette Arnaud

Les archéologues britanniques clament avoir mis au jour une « Pompéi », après la découverte d’habitations les mieux conservées de l’âge du Bronze.

 

FOUILLES. Un Mikado géant ! Les vestiges extraordinairement bien conservés de bâtiments en bois circulaires d’un village daté de 3000 ans – ainsi que de nombreux objets de la vie quotidienne – ont été mis au jour sur le site de Must Farm, près de Peterborough, en Grande-Bretagne.

Selon David Gibson, un des responsables des fouilles de l’unité archéologique de l’université de Cambridge interrogé par la BBC, ces maisons rondes, qui seraient au nombre de cinq, « sont les mieux conservées de l’âge du Bronze (2000-800 avant notre ère) jamais trouvées en Grande-Bretagne« .

Construites sur pilotis au-dessus d’une rivière dans les marais du comté de Cambridgeshire, elles se sont effondrées à la suite d’un incendie vers 1000 avant notre ère. Elles ont ensuite été peu à peu recouvertes par des dépôts de limon, ce qui a scellé leur protection pendant des siècles. Des traces d’équarrissage des charpentiers sont encore visibles sur les restes de poutres calcinées gorgées d’eau que les spécialistes s’emploient désormais à conserver, les matières organiques se dégradant très rapidement après leur émersion.

Des restes alimentaires aussi

Des paniers en osier, des fragments de textiles tressés à partir de fibres végétales, de nombreux récipients et des perles de verre ont également été retrouvés dans la tourbe. Les chercheurs ont même identifié des restes alimentaires dans les récipients conservés à l’intérieur des habitations.

Ces découvertes viennent en compléter d’autres déjà réalisées sur le site en 2013, notamment six barques monoxyles (creusées dans un seul tronc) – dont l’une de près de neuf mètres -, des épées en bronze et des lances.

Une des six embarcations monoxyles découvertes en 2013©Cambridge Archaeological Unit

Installés sur des plateformes, les archéologues au-dessus des structures en bois carbonisés d’une maison ronde vieille de 3000 ans ©Cambridge Archaeological Unit

Reconstitution

Vue d’artiste de ce à quoi aurait pu ressembler une des habitations©BBC

Détails de bois de charpente effondrés©Cambridge Archaeological Unit

Élément de textile de l’Age du Bronze réalisé à partir de fibres végétales©Cambridge Archaeological Unit

Poignard de l’Age du Bronze découvert près du site en 1969©Cambridge Archaeological Unit

L’analyse des vases retrouvés sur le site a permis de retrouver des restes alimentaires©Cambridge Archaeological Unit

L’analyse des vases retrouvés sur le site a permis de retrouver des restes alimentaires©Cambridge Archaeological Unit

Perles de verres qui devaient provenir d’un collier©Cambridge Archaeological Unit

Bois carbonisé gisant sur un mur effondré©Cambridge Archaeological Unit

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