Des archéologues découvrent deux tombes de 3500 ans décorées d’or en Grèce


Pour une fois, nous sommes en Grèce, on sait que ce pays a beaucoup d’histoire à raconter. Des archéologues avaient trouvé des sépultures en 2015 et 2018, ils ont fait de très belles découvertes et on décider de poursuivre. Il y a beaucoup de mystère à analyse datant de l’Âge de bronze.
Nuage


Des archéologues découvrent deux tombes de 3500 ans décorées d’or en Grèce

Des archéologues découvrent deux tombes de 3500 ans décorées d'or en GrèceLes deux tombes ont été découvertes en 2018 à Pylos dans le sud de la Grèce et remontent à l’âge de bronze© Denitsa Nenova/UC Classics

Par Emeline Férard

Des archéologues ont mis au jour deux tombes remontant à l’âge de bronze en Grèce. Ils y ont trouvé de nombreux artéfacts, des bijoux ainsi que des milliers de fragments de feuilles d’or qui décoraient autrefois leurs murs.

C’est une découverte exceptionnelle que des archéologues viennent de révéler en Grèce. Dans l’antique cité de Pylos au sud du pays, ils ont mis au jour deux tombes remontant à l’âge de bronze. Elles se trouvaient à proximité d’une autre sépulture identifiée en 2015 et recelant un individu surnommé le « guerrier griffon » en référence à la créature gravée sur une plaque en ivoire qui s’y trouvait.

Intrigués par ces deux tombes inconnues, les spécialistes ont entamé de nouvelles fouilles et n’ont pas été déçus. Elles se sont avérées aussi riches que la première qui contenait de précieux artéfacts.

« Comme avec le « guerrier griffon », dès la fin de la première semaine, nous savions que nous avions [trouvé] quelque chose de très important », a commenté Sharon Stocker, archéologue de l’université de Cincinnati.

Selon les descriptions réalisées, les sépultures larges de 8,5 et 12 mètres ont été construites en profondeur – l’une d’elles plongeant à quelque 4,5 mètres – et présentent une forme de « tombe à coupole » ou tholos. Un arrangement particulièrement répandu dans l’architecture de la civilisation mycénienne qui évoluait en Grèce à la fin de l’âge de bronze et à laquelle les tombes sont attribuées.

Pour les dégager, les archéologues ont toutefois dû évacuer la végétation foisonnante et pas moins de 40.000 pierres de la taille de pastèque qui avaient été vraisemblablement placées là pour protéger les structures des éléments naturels et des potentiels pilleurs attirés par leur butin. Car c’est en effet un véritable trésor que les recherches ont révélé en leur sein.

Un contenu précieux

Les spécialistes y ont trouvé un amoncellement de dizaines de feuilles d’or qui recouvraient autrefois les parois des tombes. Ils ont également découvert plusieurs artéfacts avec des créatures mythologiques gravées. Parmi eux, une stèle en agate présentant des figures semblables à des lions se tenant droit sur des griffus et portant un vase et un brûleur d’encens, le tout surmonté d’une étoile à 16 pointes.

L’objet en bronze et or et la stèle en agate présentant la même scène : deux figures semblables à des lions portant un vase et un brûleur d’encens. – Jeff Vanderpool/UC Classics

Ce même motif est apparu sur un autre objet en bronze et en or

 Une observation « rare », d’après Sharon Stocker qui a co-dirigé les excavations. « On ne retrouve pas beaucoup d’étoiles à 16 pointes dans l’iconographie mycénienne. Le fait que nous ayons deux objets de ce type sur deux matériaux différents (de l’agate et de l’or) est remarquable », a-t-elle souligné dans un communiqué.

L’identification de cette étoile est d’autant plus importante pour les spécialistes que les Mycéniens n’ont laissé aucun témoignage écrit « au sujet de leur religion » ou « pour expliquer l’importance de leurs symboles ».

 Mais ce motif n’est pas la seule trouvaille qui a fasciné l’équipe puisque les tombes ont également révélé un pendentif en or présentant ce qui semble être la déesse égyptienne Hathor.

« Cette découverte est particulièrement intéressante au regard du rôle que [cette déesse] jouait en Egypte en tant que protectrice des morts », a commenté Jack Davis, autre archéologue qui a co-dirigé aux fouilles.

La stèle en agate, le pendentif en or ainsi que les fragments d’ambre, d’améthyste et de cornaline présents dans les tombes suggèrent que Pylos était bien plus important qu’on ne pensait auparavant.

Ce pendentif en or présente ce qui semble être la déesse égyptienne Hathor. – Vanessa Muro/UC Classics

Avec son port, la cité aurait joué un rôle prédominant pour la civilisation mycénienne, permettant notamment des échanges commerciaux avec l’Egypte et le Proche-Orient vers 1500 avant notre ère.

« Si vous regardez une carte, Pylos est aujourd’hui un endroit reculé. Vous devez traverser des montagnes pour y parvenir. Jusqu’à récemment, ça n’avait jamais été sur le chemin de touristes », a précisé Sharon Stocker.

« Mais si vous venez par la mer, cette localisation semble bien plus logique. C’est sur le chemin vers l’Italie. Nous apprenons ici que ce lieu était bien plus central et important sur la route commerciale de l’âge de bronze », a-t-elle poursuivi.

De mystérieux défunts

De même que celle du « guerrier griffon », les deux nouvelles tombes restent emplies de mystère. Si des ossements humains y ont été mis au jour, les analyses sont toujours en cours et n’ont pas encore permis de révéler leurs secrets. Aussi, on ignore pour le moment l’identité, le sexe, l’âge et même le nombre d’individus qui y ont été inhumés entre 1600 et 1100 avant notre ère.

Le contenu des sépultures et leur localisation à proximité d’un important édifice découvert en 1939 et appelé palais de Nestor, traduisent cependant une image de richesse et de statut important. Il n’est donc pas exclu que les défunts qui étaient peut-être apparentés, soient d’une ascendance royale ou aient fait partie de l’élite de leur société à cette période de l’âge de bronze.

« Je pense qu’il s’agissait de personnes très raffinées pour leur époque », a commenté l’archéologue. Une époque où les produits luxueux et les objets importés étaient relativement rares dans la région. Et puis, au fil du temps, « il y a eu cette explosion de richesse. Les gens rivalisaient pour le pouvoir. Ce sont les années formatrices de l’âge classique de la Grèce« , a-t-elle continué.

Pour en savoir plus, les archéologues prévoient de poursuivre les fouilles à Pylos pendant au moins les deux prochaines années tout en réalisant des analyses supplémentaires sur les artéfacts mis en évidence.

« Cela fait 50 ans qu’aucune tombe importante de ce type n’a été trouvée sur un site de l’âge de bronze. Cela rend [cette découverte] extraordinaire »,

a conclu Jack Davis dans le communiqué.

https://www.geo.fr

Les bébés de la préhis­toire buvaient du lait dans ces bibe­rons en forme d’ani­maux


Il est surprenant de voir ces poteries de la préhistoire qui auraient possiblement été utilisées comme biberons. Il semble que les enfants de la préhistoire, soient en complément de l’allaitement ou pour le sevrage aient bu du lait de vache. De petites poteries que des enfants pouvaient agripper facilement et doté d’un bec verseur pour facilité l’absorption du liquide auraient possiblement servi de biberon
Nuage


Les bébés de la préhis­toire buvaient du lait dans ces bibe­rons en forme d’ani­maux

Crédits : Enver-Hirsch/Wien Museum


par  Malaurie Chokoualé Datou

Une équipe de cher­cheurs·euses a analysé trois réci­pients décou­verts en Bavière, en Alle­magne, dans des tombes d’en­fants datées de l’âge du bronze et du fer (entre 1200 et 450 av. J.-C.). À leur grande surprise, ils ont décou­vert des rési­dus de lait animal dans un pot datant de 1200 av. J.-C., rappor­tait The Inde­pendent le 25 septembre.

Pour les cher­cheurs·euses, ces bibe­rons sont le signe que les humains préhis­to­riques « prodi­guaient amour et atten­tion à leurs enfants ».

 En plus de cela, ils sont la preuve que les bébés de la préhis­toire buvaient du lait de vache en complé­ment du lait mater­nel ou lors du sevrage.

Ils·elles ne peuvent en avoir la certi­tude, mais d’après l’en­droit où ces pote­ries ont été retrou­vées, les scien­ti­fiques supposent qu’elles étaient utili­sées pour faire boire des bébés. En outre, elles sont assez petites pour que les mains menues d’en­fants en bas âge puissent les agrip­per, et elles possèdent un bec verseur pour leur permettre de téter.

Sans comp­ter que ces bibe­rons d’ar­gile ont des formes bien parti­cu­lières.

« Ils ressemblent à de petits animaux mythiques », décrit la cher­cheuse en archéo­lo­gie biomo­lé­cu­laire à l’uni­ver­sité de Bris­tol Julie Dunne, qui a parti­cipé à l’étude parue dans Nature. « C’est un témoi­gnage du côté joueur des gens qui ont fabriqué ces pots. »

Cette décou­verte offre une vision plus précise de la façon dont les familles préhis­to­riques se char­geaient de l’ali­men­ta­tion de leurs jeunes enfants, surtout au moment du sevrage, qui était « une période risquée pour l’en­fant ».

En effet, le lait animal n’étant pas encore pasteu­risé, il compor­tait davan­tage de risques de conta­mi­na­tion, même si pour les cher­cheurs·euses, il a pu entraî­ner une hausse du taux de nata­lité à l’époque.

Source : The Inde­pendent/Nature

https://www.ulyces.co

Un palace vieux de 3.400 ans émerge des eaux en Irak


La sécheresse en Irak a permis de mettre à jour un palace de plus de 3 milles ans. Malgré qu’il avait été englouti à cause de la construction de barrage, il est étonnamment bien conservé.
Nuage

Un palace vieux de 3.400 ans émerge des eaux en Irak

Une vue aérienne de Kemune, un ancien palace de l’empire Mittani sur les rives du Tigre en Irak. © Université de Tübingen, eScience Center, Kurdistan Archaeology Organization

Une vue aérienne de Kemune, un ancien palace de l’empire Mittani sur les rives du Tigre en Irak. © Université de Tübingen, eScience Center, Kurdistan Archaeology Organization


Céline Deluzarche
Journaliste

À la faveur de la sécheresse et d’une décrue des eaux, les vestiges d’un ancien palace ont émergé du réservoir du barrage de Mossoul, au nord du Kurdistan en Irak.

Il avait été englouti lors de la construction du barrage en 1980 avant que les archéologues n’aient eu la possibilité de l’explorer. Grâce au niveau exceptionnellement bas des eaux, une équipe irako-allemande a pu pénétrer dans le palace et a découvert de nombreuses pièces, tablettes en argile et peintures murales. Appelé Kemune, le site date de l’empire Mittani, qui a dominé une grande partie de la Mésopotamie et de la Syrie entre les XVe et XIVe siècles avant J.-C.

« C’est l’une des plus importantes découvertes archéologiques des dernières décennies dans la région », se félicite l’archéologue kurde Hasan Ahmed Qasim qui a dirigé les fouilles.

Le palace comprend huit pièces avec des murs intérieurs massifs en briques allant jusqu’à deux mètres d’épaisseur et deux mètres de haut.

« Nous avons également trouvé des restes de peintures murales dans des tons vifs de rouge et de bleu, témoigne Ivana Puljiz, de l’Institut d’études du Proche-Orient ancien de Tübingen (IANES). Ces peintures étaient typiques des palaces à cette époque, mais il est rare d’en voir d’aussi bien conservées. » Kemune a été construit sur un monumental mur de terrassement en briques de terre pour stabiliser le terrain en pente. Surplombant la vallée du Tigre, « le palais devait offrir un spectacle impressionnant », relate Ivana Puljiz.

Le palace est construit sur un immense terrassement en briques de terre. © Université de Tübingen, eScience Center, Kurdistan Archaeology Organization

Le palace est construit sur un immense terrassement en briques de terre. © Université de Tübingen, eScience Center, Kurdistan Archaeology Organization

L’une des tablettes en écriture cunéiforme indique que Kemune faisait très probablement partie de l’ancienne ville de Zakhiku, mentionnée dès l’âge du Bronze moyen (vers 1800 av. JC) et que celle-ci existait depuis au moins 400 ans. 

« L’Empire Mittani est l’un moins bien connus du Proche-Orient, explique Ivana Puljiz. Même sa capitale n’a pas encore été identifiée. La découverte de ce palais est donc d’une grande importance. »

https://www.futura-sciences.com/

Représentation du cosmos : qu’est-ce que le disque de Nebra ?



Le disque de Nebra trouvé par des chasseurs de trésor en Allemagne a été longtemps caché car il a été vendu sur le marché noir. Heureusement, ce disque et ainsi que le site d’où il vient est maintenant connu des archéologues. Le disque de Nebra fait de bronze et d’or datant entre 1600 et 1560 av J.-C. serait la plus ancienne reproduction du cosmos.

Nuage


Représentation du cosmos : qu’est-ce que le disque de Nebra ?

repsentation cosmos disque nebra

| Dbachmann/Wikimédia

Thomas Boisson

L’Homme a tout d’abord été terrifié par le ciel, avant d’en être fasciné. Ainsi, non seulement a-t-il tourné sa tête vers la voûte céleste, mais il en a également produit des représentations qui ont survécu jusqu’à aujourd’hui. C’est notamment le cas du disque céleste de Nebra, considéré actuellement comme la plus ancienne représentation concrète du cosmos connue dans le monde.

En juillet 1999, les chasseurs de trésor Henry Westphal et Mario Renner fouillent illégalement une zone située à Nebra-sur-Unstrut (Allemagne) à l’aide de détecteurs de métaux. Ils découvrent alors un disque de bronze de 2 kg et d’environ 30 cm de diamètre, recouvert d’une patine bleu-vert et de symboles en or incrustés à sa surface. Au cours de l’excavation, ils endommagent une partie du disque et du site où il se trouve

Connaissant la nature illicite de leur découverte, ils vendent l’objet au marché noir de Cologne. Le disque transitera ainsi de propriétaire en propriétaire, jusqu’à ce qu’en 2001 son existence soit rendue publique. C’est alors qu’en 2002, l’archéologue d’état Harald Meller s’empare du disque au cours d’une perquisition policière menée dans la ville de Bâle (Suisse). En guise de pardon, les deux délinquants conduisent les autorités sur le site de leur trouvaille.

Ce dernier, un site préhistorique habité au Néolithique, situé à 60 km de Leipzig, entoure le sommet d’une colline dans la forêt de Ziegelroda, elle-même contenant un millier de tumulus datés de la même période. Sur place, les archéologues découvrent de nombreux autres objets, constituant un véritable dépôt culturel. Ces derniers, et le disque, sont aujourd’hui conservés au Musée régional de la préhistoire de Hall (Allemagne).

Une représentation de la voûte céleste

Le disque est une plaque circulaire dans laquelle plusieurs symboles en or sont incrustés. Le rond plein est interprété comme étant le Soleil ou la pleine Lune. Le croissant comme étant la Lune ou le Soleil lors d’une éclipse. Les 32 points sont des étoiles ; le groupe de 7 points représentant certainement la constellation des Pléiades.

disque nebra

Photo du disque de Nebra, au musée Pergamon de Berlin. Crédits : Anagoria

Les deux arcs de chaque côté couvrent un angle de 82°, indiquant la position du Soleil (couchant ou levant) lors des solstices d’été et d’hiver à la latitude du lieu de découverte. Un arc est également présent en bas du disque, représentant soit la Voie lactée, soit une barque (ou char) solaire — c’est-à-dire un élément symbolique lié à la course du Soleil. Pour finir, le tour du disque est composé de 39 trous dont la signification est encore inconnue.

Disque de Nebra : une encyclopédie astronomique de l’Âge du Bronze

L’objet aurait pu avoir une signification religieuse, mais il s’agit plus probablement d’un objet possédant une fonctionnalité astronomique et visant à perpétuer les connaissances relatives au ciel.

L’angle couvert part les deux arcs latéraux permet d’imaginer une utilisation horizontale du disque afin de repérer les positions du Soleil lors des équinoxes. Tandis que le groupe de 7 points représentant les Pléiades aurait pu jouer un rôle important pour les semailles (les Pléiades accompagnant la nouvelle Lune lors de cette saison).

utilisation disque nebra

Les arcs latéraux permettent d’imaginer une utilisation du disque consistant à repérer les positions du Soleil lors des équinoxes. Crédits : Rainer Zenz

Les 32 étoiles auraient également une signification importante, car la nouvelle Lune apparaissait aux côtés des Pléiades 32 jours après le début de l’année. Et 32 années solaires correspondent à 33 années lunaires (32 points-étoiles + le rond plein), permettant d’établir un cycle rythmant les activités saisonnières en fonction des phases de la Lune. Le disque de Nebra serait ainsi une sorte d’encyclopédie astronomique concentrant tout le savoir des populations européennes de l’Âge du Bronze à cette époque.

objets site nebra


Le disque a été retrouvé au milieu de nombreux autres objets datant de l’Âge du Bronze, sur le site de Nebra. Crédits : Dbachmann

La datation du disque a été effectuée conjointement avec celles des autres objets trouvés à ses côtés, principalement des épées, des haches et des bracelets. Une analyse au carbone 14 a placé l’âge du disque entre 1600 et 1560 av J.-C. Tandis qu’une analyse par fluorescence aux rayons X a permis de déterminer l’origine des matériaux : la rivière Carnon (Angleterre) pour l’or et la ville de Bischofshofen (Autriche) pour le cuivre. Le disque est ainsi considéré comme la plus ancienne représentation du cosmos jusqu’à présent.

https://trustmyscience.com/

Le Saviez-Vous ► Science décalée : l’étonnante histoire des contes, multimillénaire, retracée par la phylogénie


Si vous croyez que les histoires qu’on raconte à nos enfants et petits-enfants sont imaginés il y a 2 ou 3 siècles, sachez que plusieurs contes sont beaucoup plus vieux. Il semble en effet, que parmi ces histoires, date bien avant la langue écrite, pouvant aller jusqu’à l’âge de bronze. Elles seraient transmissent de générations.
Nuage

 

Science décalée : l’étonnante histoire des contes, multimillénaire, retracée par la phylogénie

 

Marie-Céline Ray

Journaliste

 

La Belle et la Bête aurait environ 4.000 ans, Jacques et le Haricot magique, 5.000 et la légende de Faust 6.000 ans : les contes célèbres, toujours populaires et stars des dessins animés, auraient traversé les millénaires et les cultures, d’après une étude phylogénétique, parue en 2016.

Il était une fois, il y a très très très longtemps… C’est peut-être ainsi que devraient commencer certains contes populaires. Au 19e siècle, Wilhelm Grimm pensait déjà que beaucoup d’histoires qu’il avait popularisées étaient plus anciennes que les langues indo-européennes. D’autres les voyaient plus récentes, car il leur semblait improbable que ces histoires se soient transmises sur autant de générations sans support écrit. Mais une recherche suggère qu’un certain nombre de contes existaient dans les traditions orales indo-européennes bien avant qu’ils soient écrits, donnant ainsi raison à Grimm.

En utilisant des méthodes de phylogénétique habituellement employées par les biologistes de l’évolution, pour décrire les liens entre les espèces, Jamshid Tehrani, un anthropologue de l’université de Durham, et Sara Graca Da Silva de la nouvelle université de Lisbonne, ont étudié les liens entre des histoires du monde entier. Leur étude est paru dans Royal Society Open Science. L’objectif était de trouver les origines des contes.

Les contes se sont transmis à la fois verticalement dans les populations ancestrales, des parents aux enfants, mais aussi horizontalement, entre sociétés contemporaines. Dans leur article, les chercheurs montrent que les traditions orales des contes trouvent probablement leur origine bien avant l’émergence de la littérature, comme l’explique Sara Graca Da Silva.

« Certaines de ces histoires remontent beaucoup plus loin que les premiers enregistrements littéraires, et bien plus loin que la mythologie classique – certaines versions de ces histoires apparaissent dans des textes latins et grecs -, mais nos résultats suggèrent qu’ils sont beaucoup plus vieux que cela. »

Jacques et le Haricot magique trouve son origine dans un groupe d’histoires racontant qu’un petit garçon a volé le trésor d’un ogre. © Kletr, Shutterstock

Jacques et le Haricot magique trouve son origine dans un groupe d’histoires racontant qu’un petit garçon a volé le trésor d’un ogre. © Kletr, Shutterstock

Des histoires racontées dans une langue indo-européenne disparue

Par exemple, des contes comme La Belle et la Bête ou Le nain Tracassin, populaire en Allemagne, remonteraient à plusieurs milliers d’années, même avant l’apparition des langues comme l’anglais ou le français. Ces deux contes ont été écrits aux 17e et 18e siècles et ont des équivalents dans la mythologie grecque et romaine. Mais la reconstruction de l’arbre des contes montre qu’ils sont encore plus anciens.

Le nain Tracassin est un des contes de Grimm et possède de nombreuses variantes. Au Royaume-Uni, il s’appelle Tom Tit Tot et, en France, il est aussi connu sous le nom d’Outroupistache. Tracassin apparaît dans Shrek 4 où il est l’un des principaux personnages. La Belle et la Bête a été écrit pour la première fois par l’auteure française Gabrielle-Suzanne Barbot de Villeneuve et sa version a ensuite été reprise par Jeanne-Marie Leprince de Beaumont. Ces contes auraient en réalité environ 4.000 ans.

Jacques et le Haricot magique, quant à lui, trouve ses racines dans un groupe d’histoires regroupées autour du thème d’un garçon qui vole le trésor d’un ogre. Cette histoire aurait environ 5.000 ans. Plus vieux encore : Le Forgeron et le diable, qui raconte l’histoire d’un forgeron qui vend son âme en faisant un pacte avec le diable pour acquérir des pouvoirs surnaturels. Ce thème faustien remonterait à 6.000 ans, c’est-à-dire l’âge de bronze.

Pour Jamshid Tehrani, « nous estimons qu’il est assez remarquable que ces histoires aient survécu sans être écrites. Elles étaient racontées même avant que l’anglais, le français et l’italien existent. Elles ont probablement été dites dans une langue indo-européenne éteinte ».

https://www.futura-sciences.com/

Des archéologues découvrent en Sicile une huile d’olive datant de 2000 ans av. J.-C.


Une urne non pas en mille miettes, mais en 400 morceaux que les scientifiques ont pu reconstituer pour trouver des traces d’huile d’olive qui daterait de plus de 4 milles ans.

Nuage

 

 

Des archéologues découvrent en Sicile une huile d’olive datant de 2000 ans av. J.-C.

 

Crédits : Pixabay

par  Mehdi Karam

L’huile d’olive est un élément crucial de l’art culinaire italien. Et c’est une tradition pluri-millénaire.

Car selon les découvertes des chercheurs de l’université de Floride, publiées le 30 mai dans Science Daily, elle y est consommée depuis au moins 700 ans de plus que ce qu’on imaginait, soit depuis l’âge du bronze. En témoigne la trouvaille de résidus de la plus vieille huile d’olive du monde, cachés au fond de poteries excavées il y a de cela 20 ans.

À l’époque, trois artefacts de la colonie préhistorique de Castellucio, en Sicile, avaient été retrouvés.

Parmi ceux-ci, un pot plutôt inhabituel, que le Dr Anita Crispino, l’un des auteurs de l’étude, décrit comme « unique par sa taille et ses ornements ». Il a par la suite été reconstitué à partir de 400 fragments par les chercheurs, qui ont alors découvert qu’il s’agissait d’un « récipient d’un mètre de haut, en forme d’œuf, orné de bandes et de trois poignées verticales de chaque côté ».

Crédits : REGIONE SICILIA — POLO REGIONALE DI SIRACUSA PER I SITI E MUSEI ARCHEOLOGICI MUSEO PAOLO ORSI

Une fois la gigantesque amphore reconstituée, les chercheurs ont utilisé des techniques de pointe, telles que la résonance magnétique nucléaire, la spectrométrie de masse ou encore la chromatographie en phase gazeuse. Cela a permis de retrouver des résidus organiques, en l’occurence d’huile d’olive. En raison des ornements du récipient et de sa localisation géographique, les scientifiques en ont déduit qu’il datait d’environ 2000 av. J.- C.

Source : Science Daily

http://www.ulyces.co/

Cette île grecque en forme de pyramide révèle le savoir avancé d’une civilisation antique


Sur une petite île grecque, des archéologues ont fait leur recherche sur un promontoire de la Mer Égée construit il y a 4 000 par des hommes. Ils ont découvert un atelier de métallurgie pour des outils et autres équipements élaborée pour l’âge de bronze. Des preuves de commerces et d’urbanisation
Nuage

 

Cette île grecque en forme de pyramide révèle le savoir avancé d’une civilisation antique

 

Michael Boyd

par  Clara Lalanne

En réalisant des fouilles sur la petite île grecque de Dhaskalio, des archéologues ont retrouvé des traces de métallurgie et d’ingénierie très avancées pour une civilisation antique, explique le Guardian dans un article daté du 18 janvier.

Cela fait des années que les chercheurs de l’université de Cambridge et de l’Éphorie des antiquités des Cyclades travaillent sur ce promontoire rocheux de la Mer Égée. Sculpté par ses habitants il y a plus de 4 000 ans, ces derniers lui ont donné la forme d’une pyramide pour en faire un sanctuaire naturel. Pourtant, les chercheurs étaient loin de se douter que cette île recelait encore bien des secrets.

Sous les terrasses du sanctuaire, ils ont ainsi mis à jour en janvier 2018 un réseau de tunnels très sophistiqués, servant à faire circuler l’eau. Ce système de drainage précède d’environ un millénaire celui qu’on pensait être le premier de l’histoire, en Crète.

Le réseau les a ensuite mené à une seconde découverte : un atelier de métallurgie, dans lequel des outils et équipements élaborés ont été fabriqués 2 500 ans av. J.-C.

Pour Michael Boyd, co-directeur des fouilles, « ce que l’on observe ici, avec le travail des métaux et tous ces autres éléments, ce sont les débuts de l’urbanisation », et également du commerce dans les Cyclades.

Michael Boyd

Ces découvertes prouvent que ces peuples de l’âge du bronze étaient beaucoup plus avancés qu’on ne l’imaginait jusqu’à présent. Avec des programmes d’excavation en 3D, les archéologues espèrent également faire de nouvelles découvertes, et comprendre d’où la civilisation minoenne a tiré tout son savoir.

Source : The Guardian

http://www.ulyces.co/

Le fer de l’âge du bronze serait bien d’origine extraterrestre


Cela me fait sourire, car il y a des écrits autour des années 600 après JC que le fer viendrait de l’espace et beaucoup on contesté. Aujourd’hui, on constate que des objets fait en fer ne viennent de mines de fer, mais bel et bien de l’espace, enfin depuis 2016 avec l’étude des objets de Toutankhamon
Nuage

 

Le fer de l’âge du bronze serait bien d’origine extraterrestre

 

Xavier Demeersman
Journaliste

 

Récemment, il a été montré que le fer de la dague de Toutankhamon est d’origine extraterrestre. Mais cet objet datant de l’âge de bronze, était-il un cas rare ? Ou sont-ils nombreux à avoir été réalisés avec du fer venu de l’espace ?

Dès l’âge du bronze, et bien avant l’âge du fer qui a débuté 1.200 ans environ avant Jésus-Christ, l’Homme a façonné des objets en fer. Ceux-ci ne sont certes pas très nombreux et leur rareté en faisait des biens très précieux. La dague de Toutankhamon est l’un des plus connus d’entre eux. Et d’ailleurs, en 2016, il a été mis en évidence que l’objet avait été forgé avec du fer d’origine extraterrestre, c’est-à-dire issu de météorites.

La dague de Toutânkhamon a été forgée dans du fer extraterrestre !

 

Mais est-ce un cas exceptionnel ou au contraire une généralité pour les bijoux et les armes en fer de cette période ? Pour répondre à cette question qui taraude les experts, Albert Jambon, chercheur à l’Institut de minéralogie, de physique des matériaux et de cosmochimie (CNRS, UPMC, IRD, Muséum national d’histoire naturelle) a fait parler plusieurs artefacts.

Des bijoux et des armes en fer extraterrestre

La réponse, publiée dans le Journal of Archaeological Science, est sans équivoque : ils sont tous forgés à partir de fer extrait de météorites. Pour le découvrir, le chercheur a procédé à des analyses avec un spectromètre à fluorescence X sur des objets de différentes origines géographiques : entre autres, la dague, le bracelet et l’appuie-tête de Toutankhamon (-1350), des perles en fer (-3200) trouvées à Gerzeh en Égypte, une dague (-2500) découverte à Alaca Höyük en Turquie, un pendentif (-2300) d’Umm el Marra, Syrie, une hache (-1400) d’Ugarit, également de Syrie et plusieurs de la dynastie

Leur provenance a été trahie par leur teneur en nickel. En effet, des traces de nickel et de cobaltvsubsistent dans les pierres tombées du ciel, plus particulièrement dans les météorites ferreuses qui sont issues des fragments d’embryons planétaires où les matériaux les plus lourds migraient vers le noyau. Sur Terre, le nickel a pour l’essentiel coulé vers le centre. Donc, en retrouver dans ces objets de l’âge du bronze signifie qu’il ne provient pas de mines mais de l’espace.

Autre argument en faveur de l’origine extraterrestre : le fer des météorites est à l’état de métal, prêt à l’emploi, ce qui n’est pas le cas de celui extrait des mines terrestres. Avec ce dernier, il faut extraire l’oxygène, ce qui devint possible et se généralisa à… l’âge du fer.

http://www.futura-sciences.com

La peste serait arrivée en Europe il y a 5.000 ans


La Peste noire a décimé au milieu du XIVe siècle au moins 30 millions de personnes soit entre un tiers et la moitié de la population européenne. Les chercheurs ont pu étudier les dents de plusieurs ossements et dents pour découvrir son origine et la migration et donc la propagation de cette cruelle maladie
Nuage

 

La peste serait arrivée en Europe il y a 5.000 ans

Source AFP

La Peste noire a décimé au milieu du XIVe siècle au moins 30 millions de personnes soit entre un tiers et la moitié de la population européenne. © thinkstock.

Des nomades des steppes eurasiennes auraient apporté la peste en Europe entre la fin du Néolithique il y a 4.800 ans et le début de l’âge du bronze il y a 3.700 ans, révèle une étude scientifique publiée mercredi dans Current Biology.

Des spécimens de cette bactérie ont été retrouvés sur des dents et des ossements humains datant de cette période, ont expliqué des chercheurs qui ont procédé à un séquençage de génomes de la bactérie responsable de l’infection. Une analyse des formes anciennes de la peste devrait permettre de mieux comprendre son évolution dans le temps et déterminer comment l’infection est devenue plus virulente.

Les chercheurs ont analysé plus de 500 dents et ossements retrouvés en Allemagne, Russie, Hongrie, Croatie, Lituanie, Estonie et Lettonie pour y traquer la présence de la bactérie Yersinia pestis, responsable de la peste.

La population européenne décimée

Cet agent infectieux a provoqué des pandémies majeures dont la fameuse Peste noire, qui a décimé au milieu du XIVe siècle au moins 30 millions de personnes soit entre un tiers et la moitié de la population européenne. Les scientifiques ont pu retrouver l’ADN complet de la bactérie sur les restes de six individus. Le séquençage de ces six premiers génomes européens de la bactérie Yersinia pestis leur a permis de déterminer que la peste est probablement arrivée en Europe centrale approximativement à la même époque que les nomades des steppes d’Eurasie, entre la fin du Néolithique, il y a 4.800 ans et le début de l’âge du bronze il y a 3.700 ans.

Les différents génomes de cette bactérie, découverts dans différentes parties de l’Europe, sont assez similaires.

« Cela laisse penser que la peste est entrée en Europe, soit à de multiples reprises pendant cette période, en provenant du même réservoir infectieux local, ou en une seule fois à la fin du Néolithique », explique Aida Andrades Valtueña de l’Institut Max Planck sur la science de l’histoire Humaine, co-auteure de l’étude.

Renouvellement génétique majeur

Des mouvements migratoires importants ont commencé en Europe il y a environ 4.800 ans lorsque des populations sont venues des steppes pontiques de la mer Caspienne. Cela conforte l’hypothèse selon laquelle la peste s’est bien propagée sur le continent européen avec les migrations de ces populations, explique Alexander Herbig de l’Institut Max Planck, autre co-auteur de l’étude. Les échantillons complets d’ADN de la bactérie de la peste retrouvés sur des dents et ossements confirment aussi que des changements génétiques liés à sa virulence étaient en cours pendant cette période, pointent ces scientifiques.

Mais davantage de recherches seront nécessaires pour confirmer dans quelle mesure ces évolutions génétiques affectaient déjà la sévérité de l’infection, relèvent-ils. Selon ces chercheurs, il est possible que la bactérie Yersinia pestis ait déjà été capable de provoquer des épidémies étendues.

« La menace présentée par la peste pourrait avoir été une des raisons de ces mouvements migratoires entre la fin du Néolithique et le début de l’âge de bronze », suppute Johannes Krause, directeur du Departement d’archéogénétique de l’Institut Max Planck, qui a dirigé cette étude.

Les nomades des steppes de la mer Caspienne sont peut-être partis pour échapper à la peste, précise-t-il.

En outre, l’introduction de la maladie en Europe a peut-être joué un rôle majeur dans le renouvellement génétique des populations européennes, avance le chercheur.

Entrez la légende de la vidéo ici

http://www.7sur7.be

Deux archéologues ont déchiffré une pierre contant l’histoire d’un mystérieux « peuple de la mer »


Même si c’est la copie d’une copie, c’est l’histoire d’une civilisation qui a eu son heure de gloire (bon c’est toujours en écrasant les autres) avant de disparaitre, bien sûr, vue que l’original a été détruite, il y a place à certaines erreurs, mais l’essentiel est probablement restée
Nuage

 

Deux archéologues ont déchiffré une pierre contant l’histoire d’un mystérieux « peuple de la mer »

Crédits : Luwian studies

L’un des plus importants mystères de l’archéologie méditerranéenne pourrait être bientôt éclairci. Comme l’indique Live Science, une pierre longue de 29 mètres, ornée d’inscriptions en louvite hiéroglyphe, a été partiellement déchiffrée par Fred Woudhuizen et Eberhard Zangger, deux des 20 chercheurs au monde capables de déchiffrer cette langue datant de l’âge du bronze.

La pierre, vieille de 3 200 ans, conte les aventures d’un énigmatique « peuple de la mer » et de ses exploits militaires. Son principal atout était semble-t-il le royaume de Mira, aujourd’hui situé à l’ouest de la Turquie, et son fameux chef des armées, le prince troyen Muskus. Ce peuple mystérieux aurait détruit une à une les cités et civilisations du Moyen-Orient.

Le roi de Mira, Kupantakuruntas, contrôlait notamment la cité de Troie. Son père, le roi Mashuittas, y aurait tout d’abord pris le pouvoir suite au renversement du roi troyen Walmus, avant de remplacer ce dernier sur le trône en échange de sa loyauté envers Mira. À sa mort,  Kupantakuruntas aurait repris le trône. La pierre raconte également une expédition navale durant laquelle Muskus et ses armées auraient conquis la cité d’Ashkelon, aujourd’hui située en Israël, avant d’y bâtir une forteresse.

Toutefois, il ne s’agit pas là de l’inscription originale. La pierre authentique a été détruite au XIXe siècle. Woudhuizen et Zangger se sont basés sur la copie d’une copie, retrouvée dans les affaires de James Mellaart, archéologue de renom décédé en 2012.

L’interprétation finale de ces hiéroglyphes sera publiée en décembre, dans la revue Proceedings of the Dutch Archaeological and Historical Society.

Source : Live Science

http://www.ulyces.co/