Anxiété, chômage et addictions: ce qui attend les victimes de fusillades sur le long terme


Lors des fusillades ont parle beaucoup des tueurs et de ceux qui sont mort. Alors qu’on n’entend pas parler de ceux qui ont survécu. Aux États-Unis, en 2017, près de 40.000 personnes ont été tuées par balle. Probablement, qu’il y aurait encore plus de blessés que de morts, c’est beaucoup pour un pays qui tienne tellement fort à leurs armes supposément pour les protégés. Les survivants même légèrement blessés risque de souffrir pendant des années des séquelles physiques et aussi psychologiques.
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Anxiété, chômage et addictions: ce qui attend les victimes de fusillades sur le long terme


Il est temps de s'intéresser à la souffrance des victimes de blessures par balle ayant survécu. | Hailey Kean via Unsplash

Il est temps de s’intéresser à la souffrance des victimes de blessures par balle ayant survécu. | Hailey Kean via Unsplash

Repéré par Odile Romelot

Repéré sur Washington Post

Longtemps après la guérison de leurs blessures physiques, les victimes de fusillades continuent de souffrir de séquelles mentales.

Des chercheurs américains se sont intéressés à un sujet qui passe souvent inaperçu: les séquelles mentales des fusillades sur les victimes. Chômage, toxicomanie et syndrome de stress post-traumatique sont observés dans une bien plus grande mesure chez les survivant·es d’une fusillade, jusqu’à plusieurs années après les faits.

Les auteurs de l’étude, des chirurgiens traumatologues de l’Université de Rochester, observent qu’«en ce qui concerne les armes à feu, nous, en tant que société et en tant que chercheurs, accordons beaucoup d’attention aux décès. C’est sur cela que se concentre souvent l’indignation du public».

Et cela se fait au détriment des blessé·es, même léger·es, dont la santé mentale fait rarement l’objet d’un suivi médical ou psychologique.

«Nous avons découvert que ces patients ont des problèmes de santé physique et mentale à long terme qui ne disparaissent pas avec le temps», explique Michael Vella, l’un des auteurs.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont chaque année concernées.

Des victimes oubliées

Rien qu’en 2017, près de 40.000 personnes ont été tuées par balle aux États-Unis. Il est difficile d’estimer le nombre de blessé·es, mais il serait largement supérieur à celui des morts. Autant d’individus dont on ne parle pas souvent au niveau politique et rarement dans la sphère médicale ou médiatique.

Les chercheurs ont donc procédé à un examen des dossiers des 3.088 patient·es blessé·es par balle conduit·es au centre de traumatologie de l’université de Philadelphie ces dix dernières années. Parmi les survivant·es, ils sont parvenus à en retrouver 183 qui ont accepté de participer à l’étude en comparant leur vie avant et après le drame.

En analysant les résultats, ils ont constaté que plus de la moitié des patient·es souffraient d’un syndrome de stress post-traumatique. Parmi celles et ceux qui n’avaient subi que des blessures légères, au moins 33% étaient concerné·es par ce syndrome.

«Il s’agit de patients que nous congédions des urgences et que nous renvoyons dehors, souvent sans suivi ni évaluation des blessures mentales à long terme auxquelles ils peuvent être confrontés au cours des mois suivants», déplore Michael Vella.

Deux biais existent dans cette étude, reconnus par leurs auteurs: l’échantillon des victimes est mince et il est possible que les personnes les plus touchées n’aient pas voulu ou pu s’exprimer sur le sujet.

D’où la nécessité de conduire de plus amples recherches dans ce domaine, longtemps laissé de côté par les médecins du fait de son caractère politique et polémique. Regrettant que la littérature scientifique soit principalement centrée sur les personnes décédées par balle, les chercheurs souhaitent que soient examinées les conséquences à long terme sur les survivant·es, afin que «ce genre d’analyse nous aide à comprendre tout le fardeau de la violence armée».

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Le Saviez-Vous ► Qu’est-ce que la nomophobie ?


Avec les smartphone, une nouvelle phobie a fait son apparition et à été nommé en 2018 nomophobie. Cette peur de se retrouver sans téléphone à une époque ultra-connecté. On ne veut rien manqué, on partage tout sur l’Internet. Partout, on voit des gens rivés sur leur téléphone portable que ce soit en autobus, en marchant, en famille, au restaurant, c’est tellement partout qu’on doit interdire le téléphone au volant ou à vélo.
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Qu’est-ce que la nomophobie ?

Symptôme d’une époque ultra-connectée, la nomophobie serait le reflet de nos multiples dépendances numériques. Entre peurs fantasmées et réalités hétéroclites, décryptage d’un phénomène de société difficilement appréhendé.

“Votre temps d’écran était inférieur de 25% la semaine dernière, pour une moyenne de 4h et 12 minutes par jour.”

Comme chaque dimanche, avec une assiduité qui frise la provocation, mon téléphone estime utile de réduire à néant toute mon estime de moi en me rappelant à mon piètre statut de junkie numérique, chiffres et statistiques à l’appui. Le pire, c’est que je ne lui ai rien demandé.

D’autres modèles de smartphones proposent aussi de bloquer l’usage de certaines applis au bout d’un certain temps écoulé ou de passer en mode noir et blanc pour nous inciter à lâcher notre précieux téléphone. L’origine de ces innovations technologiques aux allures de garde-fous électroniques ? La nomophobie ou la peur irraisonnée de se retrouver sans son téléphone portable.

Le “mal du siècle” 

Couronné “mot de l’année” en 2018 par le Cambridge Dictionnary, ce terme résulte de l’ingénieuse contraction de “no mobile phone phobia”, une expression anglo-saxonne découlant du phénomène d’hyper-connectivité ambiant dicté par l’omniprésence d’Internet et des réseaux sociaux. Et pour cause, la nomophobie renvoie à l’ensemble des angoisses plus ou moins envahissantes qui peuvent nous envahir à l’idée d’être privée de notre smartphone adoré, dont 73% des français sont aujourd’hui équipés (source : Baromètre du numérique 2017/ CRÉDOC). Un week-end en rase campagne sans réseau, une soirée avec une batterie à 3% ou pire, une journée entière au bureau avec le portable tombé dans le creux du canapé : autant de situations qui plonge le nomophobe, novice ou avéré, dans un désarroi auréolé de crainte et d’ anxiété.

“Je déteste quand j’oublie mon téléphone chez moi. Je me sens vraiment toute nue quand je ne l’ai pas ! Avec toujours cette sensation désagréable que je vais rater le coup de fil du siècle. Du coup, quand je m’en rend compte dans le métro, dès que j’arrive au bureau, je mets un statut sur Facebook pour prévenir mes contacts. C’est ridicule, je sais, mais je peux pas m’en empêcher”, avoue Sandra, 30 ans.

On reconnaît également le nomophobe à sa capacité à consulter compulsivement son téléphone toutes les 2 minutes ou à scroller inlassablement son écran quand il a le malheur de l’avoir à portée de main.

“Je crois que je suis arrivé à un stade où je ne me rends même plus compte que je suis en train de “checker” mon téléphone. C’est devenu un tic : je regarde l’heure, je vérifie que je n’ai pas de notifications ou j’ouvre compulsivement Instagram, sans même vraiment savoir pourquoi”, confie Tomas, 28 ans.

En 2016, le très en-vue créateur Simon Porte Jacquemus, alors âgé de 26 ans, confiait même dans les colonnes de Stylist avoir frôlé la tendinite du pouce tant il passait du temps sur son smartphone.

Génération nomophobe

Au-delà de l’anecdote, cette confession un brin honteuse du presque trentenaire est symptomatique de ce terrible mal qui ronge sa génération et la suivante, tous sexes et genres confondus. En 2018, une étude OpinonWay/Smerep révélait ainsi que 20% des étudiants passaient plus de 6h par jour sur leur téléphone.

“Bien sûr, les plus vulnérables sont les adolescents et les jeunes adultes chez lesquels se retrouver sans portable signifie risquer de vivre un isolement insupportable.” explique le Dr Anne Marie Lazartigues*, psychiatre et psychothérapeute basée à Paris.

« Quand mon portable a dû partir en réparation, ce qui m’a réellement manqué a été de ne pas pouvoir communiquer avec le monde extérieur. Je voulais prévenir de mon retard ? Pas de téléphone ! Je voulais raconter une anecdote de ma journée ? Pas de téléphone ! Un joli coucher de soleil que j’aurai aimé immortaliser ? Pas de téléphone !” se souvient Katia, 31 ans. “On dit souvent que l’on se coupe du monde lorsque l’on est accro à son téléphone mais, étrangement, je ne m’étais jamais sentie si seule qu’en étant sans. »

Une angoisse de performance qui pousse à vouloir sans cesse être joignable

La nomophobie, un “mal du siècle” qui répondrait à des problématiques sociales, relationnelles mais également professionnelles, 60% des Français consultant leurs mails via leurs smartphones.

“Ayant une angoisse de performance qui les pousse à vouloir sans cesse être joignables, les trentenaires ne peuvent pas non plus se passer d’avoir leur portable en permanence à portée de main”, ajoute la spécialiste.

“J’aimerai bien passer moins de temps sur mon téléphone mais en réalité, je n’ai pas vraiment le choix avec mon travail, je dois vraiment être toujours connecté”, confirme ce responsable en communication politique qui a préféré rester anonyme.

Problème ?

“Cette utilisation compulsive du portable finit par avoir des conséquences néfastes sur la vie sociale, professionnelle ou familiale, ne serait-ce que du fait de son caractère chronophage”, prévient le Dr Lazartigues.

En effet, qui n’a jamais remarqué ses couples qui, en plein dîner en tête-à-tête, bloquent sur leur portable respectif pendant de longues minutes ? Ces réunions d’équipe improductives où tous les participants ont les yeux rivés sur leur écran ? Ces apéros entre amis qui virent aux concours de like et de selfies ?

“Malgré sa dénomination, la nomophobie nous semble entrer davantage dans la catégorie des addictions que dans celle des phobies. D’ailleurs, elle n’est pas reconnue dans les nomenclatures psychiatriques.” précise l’experte.

D’autres spécialistes incitent par ailleurs à la prudence face à ses termes un brin galvaudés qui témoignent des habituelles craintes générées par l’arrivée de nouvelles technologies. Certains soulignent également comment la nomophobie est devenu le parfait alibi d’une foire marketing aux digital detox des plus lucratives.

Dans quels moments utilisez-vous votre téléphone ? Quelle utilité en tirez-vous ? Que se passe-t-il si vous êtes dans l’incapacité de l’utiliser ?

Etre attentif aux difficultés, aux manquements ou encore aux erreurs qui résultent directement de notre usage excessif de téléphone : telle semble être la première façon de désamorcer toute potentielle dérive.

“Il a fallu que je frôle l’accident de voiture parce que je conduisais tout en consultant mon téléphone pour que je commence à me poser des questions. C’est vraiment idiot”, poursuit Tomas.

 Prêtez également attention à votre comportement : dans quels moments utilisez-vous votre téléphone ? Quelle utilité en tirez-vous ? Que se passe-t-il si vous êtes dans l’incapacité de l’utiliser ?

On peut ensuite se fixer progressivement des limites et s’autodiscipliner en se forçant à laisser son doudou numérique dans une autre pièce que celle où l’on dort, à couper les notifications ou à le ranger dans son sac-à-main pendant une réunion de famille.

“C’est bête mais, désormais, j’essaie de faire en sorte que la dernière chose que je regarde avant de m’endormir soit le visage de mon copain à côté de moi et pas une énième story sur Instagram”, rajoute Sandra.

Autre piste de réflexion conseillée par les spécialistes : celle du modèle que l’on souhaite donner à nos charmantes têtes blondes sur les bienfaits d’un usage modéré des nouvelles technologies. Difficile en effet de réprimander votre pré-ado sur son addiction smartphonesque quand vous avez vous-même le nez toujours collé dessus !

À moins que vous ne comptiez sur ce fameux rapport hebdomadaire généré par son téléphone dernier cri qui le rappellera à l’ordre avant même que vous n’ayez eu le temps de le faire. 

*Le Dr Anne Marie Lazartigues, psychiatre, psychotherapeute et sexologue, spécialisée dans les thérapies, reçoit dans son cabinet du 4e arrondissement de Paris.
** Source : Baromètre du numérique 2017/ CRÉDOC

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Les images perturbantes d’un ado de 13 ans accro aux jeux vidéo


C’est pitoyable ! 48 heures sans arrêt pour jouer à un jeu vidéo. Un jeune ado ne va plus à l’école a cause de son addiction. Sa mère tente de le raisonner, mais peine perdue, alors elle tente une nouvelle approche qui fait rire d’autres personnes alentour. Cela ne semble pas le déranger pour autant.
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Les images perturbantes d’un ado de 13 ans accro aux jeux vidéo

VIDÉO Un adolescent de 13 ans accro aux jeux vidéo a été filmé dans un cybercafé aux Philippines. Sur la vidéo perturbante, on peut voir sa mère, Lilybeth Marvel, le nourrir de force tandis qu’il ne quitte pas l’écran des yeux.

L’ado est obsédé par le jeu Rules of Survival. Il ne va plus à l’école et peut passer 48 heures à jouer sans aucune pause, même pas pour aller aux toilettes.

Selon The Mirror, la mère de l’ado accro l’a houspillé pour qu’il arrête les jeux en ligne, sans succès. Elle tente donc une « approche différente ».

« J’essaie de lui faire sentir que, quoi qu’il se passe dans sa vie, je suis sa mère, je l’aime et je prends soin de lui. »

L’année passée, l’Organisation Mondiale de la Santé a reconnu l’addiction aux jeux vidéo comme un problème de santé mentale.

Un psychologue australien, spécialisé dans les problèmes familiaux, explique à news.com que certains enfants de l’âge de six, sept et même huit ans ont des problèmes d’incontinence parce qu’ils n’écoutent pas leurs fonctions corporelles lorsqu’ils jouent à des jeux vidéo

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L’addiction aux réseaux sociaux incite à faire les mauvais choix


C’est bien d’être connecté aux réseaux sociaux, mais il faut aussi modérer nos ardeurs. L’addiction des réseaux sociaux peut avoir les mêmes conséquences que l’addiction aux drogues, alcool, etc.
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L’addiction aux réseaux sociaux incite à faire les mauvais choix

 

Monkey Business Images/shutterstock.com

Selon des chercheurs américains, la fréquentation excessive des réseaux sociaux biaiserait la prise de décision. Un point commun avec les sujets dépendants aux opioïdes, à la cocaïne ou aux amphétamines.

La dépendance avec ou sans substance (alcool, cannabis, jeux vidéo, sexe…) est connue pour altérer la lucidité. Qu’en est-il de l’addiction aux réseaux sociaux ? Celles et ceux incapables de réfréner un clic pour scroller sur les dernières publications et partager leur quotidien souffrent-ils d’addiction ? Et si oui, comment cela se traduit-il ?

Pour le savoir, des scientifiques de l’Université du Michigan (Etats-Unis) ont sélectionné 71 volontaires. Chacun a renseigné par questionnaire son utilisation de Facebook, son sentiment lorsqu’il se connecte puis ferme l’onglet. Autre item interrogé, la place de ce réseau social dans sa vie étudiante ou professionnelle.

Une prise de décision équivalente à celle des usagers de drogue

Chaque participant a ensuite passé le test de l’Iowa Gambling, habituellement employé par les psychologues pour évaluer la capacité à prendre une décision. Résultats, les plus indécis étaient aussi ceux qui se connectaient massivement à Facebook. Les consommateurs « d’opioïdes, de cocaïne et d’amphétamines obtiennent les mêmes résultats : leur mécanisme de prise de décision est altéré de la même façon que les accros à Facebook », déclare le Pr Dar Meshi, principal auteur de l’étude.

« Etant donné le nombre de personnes ultra-connectées sur les réseaux sociaux, il semble important de comprendre l’impact de cette vie numérique », déclare le Pr Meshi. « Certes, ces plateformes ont de nombreux bénéfices sur la vie des gens, mais elles représentent aussi une menace quand les usagers deviennent incapables de s’en séparer. Nous devons mener d’autres études pour confirmer que les connexions intempestives aux réseaux sociaux constituent bien une réelle addiction. »

  • Source : Journal of Behavior Addictions,
  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Vincent Roche

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À deux ans, il fume 40 cigarettes par jour


 

Des enfants plus vieux aidaient ce bambin a allumer des mégots trouvé dans les rues. Résultat, 2 ans et fume au moins 40 cigarettes par jour fourni par ses parents qui aimeraient bien qu’il arrête, mais ne sont pas en mesure d’affronter les conséquences du sevrage de nicotine
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À deux ans, il fume 40 cigarettes par jour

© Capture d’écran Youtube.

VIDÉO Rapi Pamungkas, un enfant indonésien âgé deux ans, est devenu accro à la nicotine en ramassant des mégots dans la rue. Désormais, il fume près de deux paquets de cigarettes par jour fournis par ses parents.

À deux ans, Rapi enchaîne les cigarettes tout au long de la journée sous le regard inquiet des passants. Inquiets, ses parents assurent l’être aussi, mais peinent à enrayer cette dépendance. Ils la cultivent même en offrant quotidiennement du tabac à leur enfant.

 

« Nous devons lui acheter deux paquets par jour, c’est cher. Il en fume environ 40 cigarettes par jour « , commente la maman qui se justifie en assurant  que Rapi ne parvient pas à dormir et entre dans de vives colères si son besoin de nicotine n’est pas assouvi. Lorsqu’il fume, l’enfant aime aussi boire une tasse de café.

Cette accoutumance est née via des mégots ramassés à terre. Des enfants plus âgés aidaient Rapi à les rallumer, le début de l’enfer pour ses parents qui confient vouloir l’amener rapidement chez un médecin pour soigner cette addiction.

 

 

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Comme vous, votre appétit vieillit au fil du temps


À chaque tranche d’âge, l’alimentation change. Cependant, il faut quand même prendre de bonnes habitudes alimentaires pour rester en santé tout en bougeant. Il faut trouver le juste-milieu entre sous-nutrition et la surconsommation. Les problèmes à surmonter quand on est jeune, nous sommes influencé par la publicité de la malbouffe qui est présente pratiquement partout. Puis en vieillissant, l’odorat, la vision baisse, beaucoup ont des prothèses dentaire et son seuls, la nourriture n’est pas toujours adapté pour eux, et est souvent fade.
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Comme vous, votre appétit vieillit au fil du temps

 

Votre appétit n'est pas le même à 20, 30 ou 40 ans. | Martin Reisch via Unsplash License by

Votre appétit n’est pas le même à 20, 30 ou 40 ans. | Martin Reisch via Unsplash License by

Alex Johnstone

L’appétit n’est pas immuable, il change au fil de la vie. Pour vieillir en bonne santé, il est essentiel d’adapter ses habitudes alimentaires à son âge. Et de s’y tenir.

Mange-t-on pour vivre ou vit-on pour manger? Nous entretenons un rapport compliqué avec la nourriture, influencé par son coût, son accessibilité, et même par la pression de notre entourage. Mais nous avons tous un point commun: l’appétit, c’est-à-dire notre envie de manger.

L’augmentation de l’appétit peut avoir une cause physique ou psychologique, et la faim (la façon dont notre corps nous signale qu’il a besoin de nourriture) n’en est pas seule responsable. Après tout, nous mangeons souvent sans avoir faim et sautons parfois des repas malgré notre ventre creux. Des recherches récentes montrent que l’abondance de stimuli en rapport avec la nourriture dans notre environnement (odeurs, sons, publicités) est l’une des principales causes de surconsommation.

Nos choix en matière d’alimentation sont importants pour notre santé et notre bien-être tout au long de notre vie, il est donc important d’acquérir de bonnes habitudes. Or non seulement notre appétit est influençable, mais de plus, il n’est pas immuable. Il évolue à mesure que nous avançons en âge, et l’on dénombre sept «âges de l’appétit».

Mieux comprendre ces phases pourrait nous aider à développer de nouveaux moyens de lutter contre la sous-nutrition et la surconsommation, et contre leurs effets sur la santé, tels que l’obésité.

Première décennie, 0-10 ans

Dans la petite enfance, le corps grandit très vite. Le comportement alimentaire adopté au début de la vie peut avoir des conséquences sur le long terme: un enfant en surpoids est susceptible de le rester à l’âge adulte. Quand les enfants rechignent à manger, les repas sont parfois une véritable épreuve pour eux et pour leurs parents. Mais en leur faisant goûter régulièrement de tout, dans un esprit positif, on peut habituer les petits à des aliments essentiels, comme les légumes.

Autre point important: les enfants doivent garder le contrôle sur la taille des portions qu’ils avalent. Si on les oblige à «finir leur assiette», ils risquent de perdre leur capacité à écouter leur appétit et les signaux de faim que leur envoie leur corps, ce qui peut les conduire à trop manger plus tard.

Par ailleurs, de plus en plus de pays appellent à éviter d’exposer les jeunes enfants aux publicités pour des produits trop gras ou trop sucrés, non seulement à la télévision mais aussi dans les applications de smartphone et sur internet. En effet, ces spots incitent à la surconsommation et contribuent à l’augmentation du nombre d’enfants en surpoids.

Deuxième décennie, 10-20 ans

À l’adolescence, l’augmentation de l’appétit et les poussées de croissance provoquées par les hormones annoncent l’arrivée de la puberté et le passage à l’âge adulte. La façon dont un adolescent se nourrit va influencer son futur mode de vie. Cela signifie que les choix de ces jeunes en matière d’alimentation auront un impact direct sur la santé de leurs propres enfants. Malheureusement, s’ils ne sont pas bien conseillés, les ados adoptent parfois des comportements et des préférences alimentaires néfastes.

D’autres d’études sont nécessaires pour déterminer les moyens les plus efficaces de résoudre le problème de la surnutrition et de la sous-nutrition, lié notamment à la pauvreté et aux inégalités sociales. En général, les jeunes femmes sont davantage sujettes aux carences que les hommes du fait du fonctionnement de leur appareil reproducteur. Les adolescentes enceintes courent encore plus de risques, car leur corps doit assurer à la fois leur propre croissance et celle de leur fœtus.

Troisième décennie, 20-30 ans

Chez les jeunes adultes, les changements de mode de vie comme la poursuite d’études supérieures, le mariage ou la vie de couple et la parentalité peuvent entraîner une prise de poids.

Ces kilos superflus sont souvent difficiles à perdre: le corps envoie de puissants signaux de faim quand nous ne mangeons pas assez, mais les signaux qui nous avertissent que nous mangeons trop sont beaucoup plus faibles. De nombreux facteurs physiologiques et psychologiques font qu’il est difficile de s’astreindre à manger moins sur le long terme.

Des recherches récentes s’intéressent aux moyens de développer le sentiment de satiété, c’est-à-dire l’impression d’avoir suffisamment mangé. Cela s’avère utile quand on cherche à maigrir, étant donné que la faim est l’une des principales difficultés à surmonter quand on veut manger moins que ce dont le corps a besoin, et créer ainsi un déficit en calories.

Les aliments n’envoient pas tous les mêmes messages au cerveau. Il est facile d’engloutir tout un pot de glace, par exemple, car les matières grasses n’envoient pas de signaux pour nous inciter à cesser de manger. En revanche, les aliments riches en protéines, en eau ou en fibres nous donnent une sensation de satiété plus importante et durable. En travaillant avec l’industrie agro-alimentaire, on peut imaginer mettre au point de nouveaux aliments ou en-cas capables d’agir sur la satiété.

Quatrième décennie, 30-40 ans

La vie active apporte aussi son lot de complications: un estomac qui gargouille, évidemment, mais aussi les effets du stress, qui altérerait l’appétit et le comportement alimentaire de 80% des gens. Certaines personnes se gavent, d’autres perdent l’appétit. Ces réactions contrastées sont intrigantes: le phénomène d’«addiction à la nourriture», cette irrépressible envie de manger des aliments spécifiques, souvent riches en calories, est encore mal connu. Beaucoup de chercheurs mettent même en doute son existence. Des traits de caractère comme le perfectionnisme et la rigueur pourraient aussi jouer un rôle dans la gestion du stress et le comportement alimentaire.

Repenser le lieu de travail de manière à éviter le développement d’habitudes alimentaires problématiques comme le grignotage et l’utilisation des distributeurs est un vrai défi. Les employeurs devraient financer des campagnes en faveur du bien-manger et de la gestion du stress pour assurer le bien-être et la productivité de leurs salariés.

Cinquième décennie, 40-50 ans

Nous sommes des créatures d’habitudes. Nous avons tendance à leur céder, même lorsque nous les savons mauvaises. Nous sommes ainsi réticents à changer notre alimentation, quand bien même celle-ci n’est pas diététique. Pourtant, le mot diététique vient du grec diaita qui signifie «mode de vie». Mais malgré tout, nous voulons continuer à manger ce qui nous plaît sans avoir à changer notre façon de vivre. Tout en gardant un esprit sain dans un corps sain…

Le régime alimentaire peut être un facteur majeur de mauvaise santé. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le tabagisme, une alimentation mal équilibrée, la sédentarité et l’alcoolisme sont les facteurs liés au mode de vie qui ont le plus d’impact sur la santé et la mortalité.

C’est durant cette décennie que les adultes devraient changer leur comportement dans le sens le plus favorable à leur santé. Mais les symptômes de mauvaise santé (tension artérielle élevée, cholestérol…) sont souvent invisibles, n’incitant pas à l’action.

Sixième décennie, 50-60 ans

La perte progressive de masse musculaire (de 0,5 à 1% par an à partir de la cinquantaine) se poursuit tout au long de notre vieillesse. Ce phénomène, appelé sarcopénie, est accéléré par la diminution de l’activité physique, un apport insuffisant en protéines et la ménopause chez les femmes.

Un régime varié et équilibré et une activité physique régulière sont essentiels pour atténuer les effets de l’âge. Or, l’offre actuelle ne permet pas de répondre à la demande d’une population vieillissante à la recherche d’aliments savoureux, peu onéreux et riches en protéines.

Des snacks hyperprotéinés pourraient être la solution idéale mais il n’existe pour l’instant que peu de produits adaptés.

Septième décennie, 60-70 ans et au-delà

Au vu de l’augmentation de l’espérance de vie, l’un des principaux défis actuels est de parvenir à maintenir la qualité de vie des personnes âgées, sous peine de créer une société d’infirmes.

Se nourrir correctement est d’autant plus important que le grand âge provoque une perte d’appétit et même une diminution de la sensation de faim, conduisant à une perte de poids et donc à une plus grande fragilité. L’appétit peut aussi être affecté par des maladies comme Alzheimer.

Manger est aussi une forme d’interaction sociale, qui peut être affectée par des facteurs tels que la précarité, le veuvage ou la perte de proches. Le fait de prendre ses repas en solitaire affecte le plaisir que l’on éprouve à s’alimenter… À quoi s’ajoutent certains effets physiques du vieillissement, tels que la difficulté à déglutir, les problèmes de dents, la perte partielle du goût et de l’odorat.

 «Sans dents, sans yeux, sans goût, sans rien», ou la vieillesse décrite par le mélancolique Jacques dans la pièce de Shakespeare Comme il vous plaira

Tout au long de notre vie, la nourriture que nous absorbons ne nous sert pas seulement de carburant. Se nourrir est aussi un acte social et une expérience culturelle quotidienne. Nous devrions donc considérer chaque repas comme une chance de savourer ce que nous mangeons, et apprécier les effets positifs d’une nourriture saine sur notre santé.


Traduit de l’anglais par Iris Le Guinio pour Fast for Word

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

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«Katie», la nouvelle et terrifiante «drogue zombie»


Comme s’il n’y en avait pas assez de drogue sur le marché noir. Pour faire un trip, plus long, les trafiquants ne se gênent pas pour faire des mélanges avec n’importe quoi. Katie est un mélange de marijuana, Spice, tabac, feuilles de bananier, produits chimiques contenus dans les insecticides en aérosol. Les médecins doivent essayer de prévoir quelle drogue sera à la mode pour mieux répondre aux overdoses.
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«Katie», la nouvelle et terrifiante «drogue zombie»

 

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C’est ce qu’on appelle voir rouge. | Ben Mortimer via Flickr License by

Repéré par Aurélie Rodrigues

À Indianapolis, une nouvelle drogue fait des ravages: elle s’appelle «Katie», et elle est loin d’être friendly…

«Katie» n’est pas une drogue ordinaire. Sa composition est particulière: un mélange de plusieurs substances –marijuana, Spice, tabac et même des feuilles de bananier– et de produits chimiques contenus dans les insecticides en aérosol.

Un cocktail qui garantit «quarante-cinq minutes de trip qui vous laisse catatonique» comme l’indique Scott Lebherz, pompier à Indianapolis, dans une interview pour l’hebdomadaire local The Indianapolis Star.

USA Today explique qu’après avoir pris «Katie», certains toximanes se tordent de douleur sur le sol, les yeux écarquillés, luttant pour respirer… Ils transpirent et convulsent. D’autres tiennent à peine debout et peinent à se déplacer, à l’image des zombies des films et séries télé.

Mélanger des drogues avec des produits chimiques: une pratique commune chez les trafiquants

Les nouvelles drogues comme «Katie» représentent toujours un défi pour les médecins: soigner les drogués est bien plus difficile quand on ne sait pas quelles substances ont été ingérées. D’autant plus que les compositions des drogues changent continuellement… Pour le personnel médical, il est presque impossible de prédire le nouveau produit à la mode, et la meilleure manière de réagir en cas de problème.

«On essaie de rester à jour à propos des nouvelles tendances en matière de drogue pour mieux être préparés», précise tout de même Dan O’Donnell, le directeur médical de la caserne de pompier.

Au mois de janvier dernier, les services d’urgences à Indianapolis ont dû faire face à dix-sept cas d’overdoses provoquées par «Katie»… Sans toutefois déplorer de décès.

Suite à ces overdoses, le département de police d’Indianapolis a cherché à remonter la filière de «Katie». Leur investigation les ont conduits à plusieurs planques de drogues situées à l’est de la ville:

«Ce n’est pas inhabituel de voir des drogues coupées avec des produits chimiques. Les dealers sont prêts à tout pour faire du profit», explique Daniel Rusyniak, directeur médical de l’Indiana Poison Center.

Pour Dan O’Donnell, l’argent n’est pas la seule ambition des trafiquants:

«Souvent, l’ajout d’une nouvelle substance vise à améliorer et prolonger le trip.»

Very bad trip

Au Tennessee, l’année dernière, un homme en plein trip est entré par effraction et a tenté de se trancher la gorge devant une famille assise à table. Après son arrestation, il a confié avoir fumé un mélange de méthamphétamine et de spray insecticide.

Les pyréthrinoïdes –les composés actifs dans les insecticides– provoquent une détresse respiratoire et des convulsions. Dans certains cas, ils peuvent entraîner un coma.

«C’est pour ça que nous les utilisons sur les insectes. Ils sont hyperstimulés et meurent suite à ces spasmes», déplore Daniel Rusyniak.

Les consommateurs sont souvent conscients des dangers et des risques associés à la prise de produits chimiques. Malgré tout, ces drogues répondent à un besoin de trip immédiat: l’addiction passe souvent avant la raison.

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L’addiction aux selfies, une maladie mentale ?


Une addiction aux égoportrait est un trouble du comportement appeler sefitis A vrai dire les chercheurs ont commencé s’y interressé a cause d’un canular qu’une association psychiatrique aux États-Unis. Et il semble que malgré tout ce canular serait avéré être vrai
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L’addiction aux selfies, une maladie mentale ?

L'addiction aux selfies, une maladie mentale ?

L’addiction aux selfies, une maladie mentale ?

Quand le selfie devient une pratique obsessionnelle voire addictive on peut parler de « selfitis » selon une équipe de chercheurs. Ces derniers ont identifié les facteurs qui peuvent expliquer ce comportement.

Le selfie est devenu une pratique courante voire omniprésente sur les réseaux sociaux. Déjà accusé de favoriser les accidents voire des morts, il pourrait bien être l’objet d’une maladie mentale et plus précisément d’une addiction selon des chercheurs. Ces derniers, membres de l’Université de Nottingham Trent et de la Thiagarajar School of Management utilisent même un terme pour désigner cette manie obsessionnelle de toujours vouloir se prendre en photo: le selfite (selfitis).

Ils ont commencé à enquêter sur ce phénomène après un canular paru dans les médias en 2014 affirmant que ce dernier avait été classé comme un véritable trouble mental par l’American Psychiatric Association. Leur étude confirme maintenant l’existence de ce symptôme avéré de trouble mental et a développé une « échelle de comportement du selfite » qui peut être utilisée pour évaluer sa gravité. Cette dernière a été créée à partir de groupes de discussion avec 200 participants et a été testée auprès de 400 participants.

Toutes ces personnes vivent en Inde car ce pays compte le plus grand nombre d’utilisateurs de Facebook et le plus grand nombre de décès à la suite d’un selfie pris dans des endroits dangereux (76 morts sur 127 au niveau mondial). Les résultats, publiés dans l’International Journal of Mental Health and Addiction, ont confirmé qu’il existe trois niveaux d’addiction.

Le premier niveau appelé « borderline » concerne les personnes qui se prennent en photoau moins trois fois par jour, mais qui ne les publient pas sur les médias sociaux.Pour augmenter sa confiance ou attirer l’attention

Le deuxième niveau, « aigu », s’applique aux personnes qui se prennent en photo au moins trois fois par jour et qui les postent toutes sur les réseaux sociaux.

Enfin le niveau le plus sévère, « chronique« , défini une envie incontrôlable de se prendre en photos 24 heures sur 24 et de les afficher sur les réseaux sociaux plus de six fois par jour.

Pour définir quelles personnes entrent dans chaque catégorie, ces dernières étaient invitées à noter sur une échelle allant de 1 à 5 les affirmations mentionnées par l’échelle de comportement.

Il est par exemple mentionné que « partager mes selfies crée une saine compétition avec mes amis et collègues » ou encore « je gagne énormément d’attention en partageant mes selfies sur les médias sociaux ».

 Parmi les 20 énoncés proposés figurent aussi « quand je ne prends pas de selfies, je me sens détaché de mon groupe », « prendre des selfies modifie instantanément mon humeur » ou encore « je prends des selfies comme trophées pour de futurs souvenirs. »

En fonction des réponses des participants, les chercheurs ont pu identifier les six principaux facteurs à l’origine de cette addiction: augmenter sa confiance en soi, attirer l’attention, améliorer son humeur, se créer des souvenirs, augmenter sa conformité avec le groupe social et être socialement compétitif.

Les chercheurs indiquent que plus ces facteurs sont prévalents, plus le niveau de « selfitis » est élevé.

« Généralement, ceux qui présentent cette maladie souffrent d’un manque de confiance en eux, cherchent à s’intégrer et peuvent présenter des symptômes similaires à d’autres comportements potentiellement addictifs. », explique le Dr Janarthanan Balakrishnan.

Maintenant que l’existence de la maladie semble avoir été confirmée, les chercheurs espèrent que d’autres études seront menées pour mieux comprendre pourquoi certaines personnes développent ce comportement obsessionnel, et ce qui peut être fait pour les aider.

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La cyberdépendance : une dépendance encore méconnue


 

La cyberdépendance est devenue un problème que surtout les jeunes sont atteint, que ce soit sur les médias sociaux, les jeux en ligne. Cependant, ce n’est pas encore reconnu, et il manque des donnés pour bien cerner ce trouble du comportement.. Il  faut encore attendre pour des plans d’actions soient mit en place pour des meilleurs soins
Nuage

 

La cyberdépendance : une dépendance encore méconnue

 

IZUSEK VIA GETTY IMAGES

Agence Science-Presse

Encore aujourd’hui, la cyberdépendance fait l’objet de débats au sein de la communauté scientifique. Bien que de nombreux intervenants en santé mentale traitent des personnes qui ont un usage problématique d’internet et des nouvelles technologies, la cyberdépendance n’est pas reconnue officiellement, d’un point de vue médical. Le Détecteur de rumeurs dresse un portrait de la situation.

Une nouvelle forme de dépendance

Si la cyberdépendance n’a pas encore de statut médical officiel, c’est qu’elle implique l’usage abusif d’une ou de plusieurs technologies qui n’existaient pas il n’y a pas si longtemps : Internet en général, mais aussi jeux multijoueurs en ligne, médias sociaux, séries et films en flux continu sur internet, etc.

C’est aussi parce qu’on a du mal à la définir :

« depuis un certain nombre d’années, les cliniciens observent des cas de cyberdépendance sur le terrain, mais on manque encore de données scientifiques pour bien cerner le phénomène », explique la Dre Karine Igartua, présidente de l’Association des médecins psychiatres du Québec.

Toutefois, les choses évoluent vers une reconnaissance de ce problème, ou d’une partie du problème :

« dans la dernière version du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, le DSM-V qui date d’il y a deux ans, le trouble du jeu sur internet (internet gaming disorder) est inclus dans une annexe des diagnostics dits à l’étude » indique la psychiatre.

En Europe, la Classification internationale des maladies (CIM-11), l’équivalent du DSM, inclura le vidéo gaming dans la famille des dépendances dans sa prochaine mouture qui sera publiée au printemps 2018.

« Les Européens ont une approche différente de la nôtre. Alors qu’ici, nous incluons toutes les formes de dépendances à internet et aux nouvelles technologies dans le terme cyberdépendance, ils les compartimentent en utilisant une appellation propre à l’application en cause. Le vidéo gaming deviendra donc un diagnostic officiel, mais pas les autres formes de cyberdépendance, par exemple l’addiction aux réseaux sociaux », explique Magali Dufour, directrice des programmes d’intervention en toxicomanie à l’Université de Sherbrooke et chercheure.

Une décision peu surprenante, puisque l’addiction aux jeux vidéo est la forme de cyberdépendance qui a fait l’objet du plus grand nombre d’études.

Une évaluation sur la base de critères spécifiques

Au Québec non plus, le diagnostic de cyberdépendance n’est pas médicalement reconnu. Toutefois, les personnes qui en souffrent et qui demandent de l’aide sont évaluées sur la base de critères d’addiction, comme c’est le cas pour les autres formes de dépendances. Les trois principaux critères sont l’obsession du jeu, la perte de contrôle et la présence de répercussions importantes sur leur vie.

« Nos recherches indiquent que les cyberdépendants perdent le contrôle de leur utilisation d’internet, qui tourne souvent à l’obsession. Ils dépassent les limites de temps qu’ils s’imposent ou qui leur sont imposées, ils y pensent sans arrêt. Leur dépendance entraîne aussi des troubles fonctionnels, comme des conflits familiaux, la perte de sommeil et d’appétit ou l’absentéisme à l’école ou au travail, ainsi qu’une souffrance qui est cliniquement observable », résume Magali Dufour.

Il existe aussi une grille d’évaluation, intitulée l’Internet Addiction Test. Toutefois, ce questionnaire n’est pas un outil parfait puisqu’il s’agit de mesurer un phénomène nouveau, en pleine évolution.

« Nous sommes tous des utilisateurs d’internet et cette technologie a pris beaucoup de place dans nos vies dans les 20 dernières années. On est parfois dans des zones grises pour distinguer un usage exagéré d’internet d’un usage pathologique ».

Un portrait-robot des cyberdépendants encore flou

Ces zones grises rendent difficile l’établissement de statistiques pour évaluer l’ampleur du problème. Les recherches menées par Magali Dufour auprès de 4000 adolescents indiquent qu’environ 1,3 % des jeunes Québécois pourraient souffrir de cyberdépendance.

« Ces jeunes peuvent passer entre 40 et 60 heures par semaine sur internet, alors que chez les adultes cyberdépendants, ça va jusqu’à 66 heures par semaine », explique-t-elle.

Les jeunes qui seraient le plus à risque de développer ce type de dépendance souffrent souvent d’autres vulnérabilités comme l’impulsivité, l’humeur dépressive, l’anxiété, le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Plusieurs ont des relations conflictuelles avec leurs parents. Les périodes de transitions, comme le passage du secondaire vers le cégep, peuvent aussi accentuer le risque.

« Fait étonnant, même si 88 % des jeunes qui sont traités pour une cyberdépendance sont des garçons, nos données indiquent que les filles sont tout aussi à risque d’être cyberdépendantes, mais à d’autres types d’applications. Alors que les garçons sont surtout dépendants aux jeux vidéo en réseau, les filles font plutôt un usage abusif des réseaux sociaux. Pour des raisons que nous nous expliquons mal, elles demandent moins d’aide que les garçons », souligne Mme Dufour.

C’est aussi ce qu’on observe dans les centres de réadaptation qui offrent des traitements à ceux qui ont développé un problème de dépendance. Dans les centres d’hébergement Le Grand Chemin qui accueillent des jeunes de 12 à 17 ans, c’est entre 5 à 7 % de la clientèle qui souffre de cyberdépendance et la grande majorité sont des garçons.

« Pour l’instant, nous traitons surtout des adolescents dépendants aux jeux vidéo multijoueurs en ligne. Mais nous savons que les filles qui ont une utilisation abusive des réseaux sociaux vivent elles aussi des difficultés. Il est donc possible qu’on en accueille davantage dans le futur », estime Miguel Therriault coordonnateur aux services professionnels du Grand Chemin.

En attente d’un plan d’action gouvernemental

Pour l’instant, les centres de traitement des dépendances, comme Le Grand Chemin ou le Centre de réadaptation en dépendance de Montréal, établissent eux-mêmes les lignes directrices de leurs programmes d’aide aux cyberdépendants.

« On offre le traitement pour la cyberdépendance depuis 2012, les bonnes pratiques d’intervention en dépendance sont reconnues par le gouvernement comme étant efficaces auprès des cyberdépendants. Pourtant, ils ne se retrouvent pas dans l’offre de service officielle du Ministère de la Santé et des Services sociaux », explique Miguel Therriault.

Les intervenants, comme les chercheurs et les cliniciens, espèrent donc que le nouveau plan d’action pour la dépendance du ministère, attendu prochainement, inclura des directives claires sur la cyberdépendance qui permettront de mieux encadrer les soins offerts

http://quebec.huffingtonpost.ca

Le Smartphone, cette addiction bien alimentée


Bon, à ce que je constate, je ne suis pas addicte si des gens vont consulter leur Smartphone ou IPhone jusqu’a 5 à 6 fois à l’heure. C’est vraiment épouvantable. Et sur les réseaux sociaux je ne pas vraiment beaucoup de temps .. Et mes petites filles, après une expérience assez frustrante, n’ont plus accès à mon téléphone
Nuage

 

Le Smartphone, cette addiction bien alimentée

 

12/12/17 – 12h41  Source: Le Temps, The Guardian

Chaque jour, on déverrouille 80 fois en moyenne son smartphone, « cinq à six fois par heure ». Mais les interactions avec l’appareil sont beaucoup plus nombreuses: le constat d’une obsession préoccupante, voire d’une réelle addiction tant elle occupe une place démesurée dans les habitudes quotidiennes, rappelle Le Temps.

Selon une étude de la société américaine Dscout, un propriétaire de smartphone accumule en moyenne 2.617 interactions avec son téléphone par jour. Notifications informatives, « refresh », notifications Facebook, Instagram ou Twitter, SMS, « refresh », messages Whatsapp, mails, « refresh », Tinder, Candy Crush, rappels en tout genre, alerte calendrier et appels ordinaires monopolisent en effet de manière incroyablement disproportionnée l’attention de l’utilisateur.

Les développeurs, eux, s’en frottent les mains et se réjouissent des techniques d’addiction généralisées en amont. Mais pas tous…

Refresh & like

Ainsi, Loren Britcher, « l’inventeur » du « pull to refresh », ce petit geste qui permet de rafraîchir la page consultée, émet malgré tout quelques regrets. Récemment, il confiait d’ailleurs au Guardian avoir sous-estimé le potentiel addictif de ses idées:

« Depuis que j’ai deux enfants, je regrette chaque minute que mon téléphone me vole à leurs dépens ».

Même constat dans le chef de Justin Rosenstein, le concepteur du « like » cher à Facebook qu’il qualifie aujourd’hui de « clochette de pseudo-plaisir ». 

Vendeur d’addiction

Gilles Demarty est UX Architect (« User Experience Architect ») à Lausanne, soit un expert de l’interaction entre l’utilisateur et l’interface, celui qui va optimiser tous les facteurs afin de rendre l’expérience plus agréable, plus facile, plus pratique et, surtout… la plus addictive possible. Il analyse son domaine de spécialisation avec lucidité:

« Si je caricature, ce que nous vendons, c’est de l’addiction. Il y a des similitudes avec la drogue. Nous donnons des produits pour répondre aux besoins de l’utilisateur. Et si nous faisons du bon boulot, l’utilisateur revient… évidemment », confie-t-il.

« Mon métier est le seul, avec celui de… vendeur de drogue, où l’on parle d’«utilisateurs», conclut-il d’ailleurs cyniquement….

http://www.7sur7.be/